n° 17 2016
le magazine des Electrocracks
LA QUALIF SAFET Y FIRST: UTEUR A H N E L I A V A R LE T LE METIER : EILS R A P P ’A D R U E T RÉPARA T ÉLECTRIQUES E S ÉLECTRONIQUE
SOMMAIRE
n° 17 2016
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L'ECOLE
Quand les écoles se rendent en entreprise
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LA QUALIF
LE METIER
Réparateur d’appareils électriques et électroniques
C’est dans la poche
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L'ENTREPRISE
Electro Zwijsen
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TABLE DES MATIERES
Colofon WATT’S UP EST UNE PUBLICATION EN VUE D’ATTIRER LES JEUNES VERS LES FORMATIONS ET LES MÉTIERS DE L’ÉLECTRICITÉ. Ø www.wattsup.be Ø info@wattsup.be
Marlylaan 15/8 Avenue du Marly Brussel, 1120, Bruxelles T 02 476 16 76 • F 02 476 17 76 www.volta-org.be • info@volta-org.be Formelec, Tecnolec et le FSE unissent leurs forces et ensemble forment VOLTA.
WATT’S UP est une campagne menée par VOLTA à l’initiative des partenaires sociaux. La campagne vise à augmenter l’afflux d’ouvriers dans le secteur des électriciens et s’adresse non seulement aux jeunes et à leurs parents, mais aussi aux employeurs, aux écoles et aux centres de formation.
union des électriciens u n i e v a n elektriciens
Editeur responsable : Hilde De Wandeler Concept et réalisation : Link Inc (www.linkinc.be) Rédaction : Link Inc Lay-out : Zeppo (www.zeppo.be) Photos : Joke Van Mieghem, Vinciane Pinte
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Le travail en hauteur
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Vou projet s avez un intére s s a nt P a rle info@w z-nous en s ? ur att www.f acebo sup.be ou s ur ok.com /watts up.fr
ELECTRO BRAIN
Beau succès
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DES ÉCHANGES TRÈS PRODUCTIFS
QUAND LES ÉCOLES SE RENDENT EN ENTREPRISE Sais-tu que Volta orga nise régulièrement des visites d’entrepri ses pour les écoles ? Le but : permettre au x jeunes de mieux connaître la réalité de terrain. Pendant une journée, l’entreprise ouvre ainsi ses portes et répond à toutes le urs questions. Cette expérience s’avère tr ès enrichissante, tant pour les jeunes et le ur professeur que po ur les entreprises.
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L'ECOLE
Rexel est leader mondial dans la distribution de produits électriques et de solutions pour le marché industriel, résidentiel et tertiaire. « Nous sommes
un grossiste en matériel électrique. Cela comprend l’éclairage, le câble, le data, les produits solaires, l’outillage, le chauffage, l’électroménager, … Nous nous adressons exclusivement aux professionnels, c’est-à-dire les électriciens, les entreprises, les hôpitaux, les usines », explique Bernard Rémy, Branch Manager Rexel pour le Hainaut. Cette grosse entreprise
compte 35 points de vente et engage 600 personnes. Si elle ouvre volontiers ses portes aux écoles, c’est pour permettre aux jeunes qui suivent une formation en électricité de découvrir la réalité du terrain, et plus particulièrement le métier de vendeur en produits électriques. En mai dernier, des élèves de Charleroi, futurs installateurs électriciens résidentiels, ont ainsi pu visiter un point de vente Rexel, celui de Tournai, en compagnie de leur professeur. « Ici, se trouve un stock de marchandises pour 15 jours qui permet d’approvisionner nos clients au jour le jour. On a expliqué aux élèves le fonctionnement de ce point de vente, combien on est, quels profils y travaillent, combien on avait de clients et qui ils sont, quel est notre chiffre », résume Bernard Rémy.
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Pour les jeunes, c’était une vraie découverte. « Ils
n’avaient jamais visité de point de vente auparavant. Ça leur a permis de découvrir en un seul endroit différentes gammes de produits en lien avec leur secteur, c’était très intéressant », résume Dominique, leur professeur.
Deuxième étape de cette immersion en entreprise : direction Marquain où les élèves ont été invités à découvrir le stock central de l’entreprise. Ici, on n’est plus dans la vente au client comme dans les points de vente. On est dans de la logistique, de la distribution. « Il s’agit d’une usine pour livrer toute la Belgique. C’est un espace de 18.000 m², où nous stockons nos 60.000 références. C’est d’ici que part la marchandise, soit pour approvisionner nos points de vente, soit pour être livrée directement chez le client », explique Bernard Rémy.
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« C’est très impressionnant », note le professeur. « Avant de visiter ce stock, on n’imagine pas tout le travail qu’il y a derrière une commande de matériel ». Les jeunes sont ressortis enthousiastes de cette visite chez Rexel, contents d’avoir découvert les coulisses d’un grossiste. « C’est très pertinent pour eux, mais aussi pour moi. Tout le monde apprend des choses en visitant une telle entreprise », se réjouit leur professeur.
L'ECOLE
Tandis que pour Rexel, le fait d’ouvrir régulièrement ses portes aux écoles est une manière de se faire connaître auprès des futurs électriciens. « Ce seront,
peut-être, de futurs clients, ou de futurs employés chez nous », conclut Bernard.
SORTIE D EN ENT E CLASSE REPRIS Volta o E rganis
e de vue d’u n prem s visites d’ent ie re de l ’ éle ctrotec r contact avec prises en h le n ique. E deman n fonct secteur des, no ion de u une en vos treprise s cherchons p o o u u r u v n o deuxiè me deg chantier à pa us ré du s rtir du econda ire. Plus d’i nfos ? i nfo@w attsup .be
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LA QUALIF ? C’EST DANS LA POCHE ! En sixième année, la qualification ou qualif est un sujet de conversation qui revient très souvent. Il faut dire que la qualif ouvre de nombreuses portes aux élèves de sixième : un premier job, une septième année de spécialisation ou une toute autre direction. Watt’s Up a voulu savoir comment se passe l’épreuve de qualification et est allé mener l’enquête à l’institut technique EDUGO Campus Glorieux d’Oostakker (Gand).
Nous sommes début juin et l’ambiance est excellente dans le local des TP de la 6e année Electricien automaticien. Rien d’étonnant, car tout le monde est presque prêt après avoir bossé hyper dur. Plus que quelques détails à régler et la qualif est dans la poche. Nathan Verhaeghe, par exemple, a réalisé un lance-balles automatisé. Il suffit de pousser sur le bouton pour qu’il envoie une balle de
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tennis à l’endroit désiré. De son côté, Benjamin Van der Cruyssen a fabriqué une trieuse de M&M’s géante. La machine idéale pour les gourmands gourmets ou pour une fête à thème. Qu’en pense Ward Leenaert, professeur de travaux pratiques ? Il porte un regard enthousiaste sur le chemin parcouru.
QUALIF
Qualif PHASE 1
« En septembre-octobre, les élèves de sixième commencent à regarder les qualifs de l’année précédente. Ensuite, nous faisons des exercices en reprogrammant les installations existantes. D’abord par groupes de trois, puis de deux. Ce faisant, les élèves de sixième imaginent généralement de nouvelles idées pour leur propre qualif. En décembre, ils doivent remettre leur projet sur papier, avec une liste du matériel requis et un budget. L’automne est donc souvent une période pleine de créativité. Nous devons même tempérer certains élèves, qui nourrissent des projets trop complexes ou trop coûteux. »
« Au début, je voulais faire un truc avec un slider, une caméra mobile. Mais je n’ai pas pu. J’ai donc choisi de travailler sur un monte-charge qu’un autre élève avait réalisé pour sa qualif. Je l’ai amélioré et j’y ai intégré un chargeur automatisé. Il y avait donc aussi une partie de travail du bois et de mécanique, et j’ai même dû travailler avec des matières synthétiques. Tout cela n’a fait que rendre ma qualif encore plus passionnante. » NATHAN
WARD
« J’adore relever les défis. Notre prof avait une idée intéressante depuis quelques années. Cette idée m’a plu. Et j’en ai fait la base de ma qualif. En réalité, je me suis inspiré de Lego Mindstorms. Mais j’ai remplacé les blocs de Lego par des M&M’s. » BENJAMIN
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QUALIF
Qualif PHASE 2
« Entre le Nouvel An et le mois de mai, on passe à la pratique. Les élèves peuvent s’adresser à moi pour toutes leurs questions, mais je fais tout mon possible pour qu’ils réfléchissent et travaillent dans la plus grande autonomie. Le plus important est qu’ils soient conscients de leurs choix. Et qu’ils apprennent de leurs erreurs. Au milieu de cette période, ils vont aussi passer deux semaines en stage. Avant cela, ils doivent d’abord surfer sur le site web de Watt’s Up et sélectionner leur top 5 parmi les vidéos sur les métiers du secteur des électriciens. Nous partons de cette sélection pour chercher, ensemble, un stage sur mesure. Et même s’ils ne choisissent pas un lieu de travail classique pour un électrotechnicien, je défends leur choix auprès de la direction. Car ce qui prime, c’est que mes élèves ouvrent les yeux et réfléchissent à leur avenir. »
« Le monte-charge existant est entièrement transformé. J’ai finalement pu participer au salon Technologica avec Benjamin. Du coup, j’ai encore plus amélioré le système. J’ai ajouté une sécurité supplémentaire, et j’ai tout à fait terminé. Comme je vais suivre une formation dans l’audiovisuel l’année prochaine, j’ai pu faire mon stage au centre artistique pour enfants Kopergietery à Gand. Non seulement j’ai pu réaliser toutes sortes de travaux dans les bâtiments, mais j’en ai aussi appris énormément sur le son et la lumière. »
« Quand vous imaginez quelque chose sur papier et que ça marche en pratique, c’est une sensation incroyable. Au début, le choix de la couleur devait se faire à la main. Mais au final, j’ai trouvé un détecteur de couleur avec l’aide de quelques élèves de la section Electricité-électronique. Je dois encore l’intégrer. Le tapis roulant pourrait aussi être amélioré… peut-être qu’un autre élève y consacrera sa qualif l’année prochaine ? L’automatisation, ça me botte vraiment. J’ai aussi appris beaucoup pendant mon stage, à l’assemblage final chez Volvo Cars. » BENJAMIN
NATHAN
WARD
Et… la qualif est dans la poche !
« La qualif se clôture enfin par un compte-rendu écrit et une présentation orale. Pour éviter les répétitions, je demande chaque année de développer plus spécifiquement un élément. Cette année, c’était l’analyse des risques. » WARD « Le salon Technologica a attiré beaucoup d’élèves de sixième année primaire. Une machine capable de trier les M&M’s ?
Trop cool ! Ils voulaient tous la voir ! L’affluence était telle que le jury n’a pu y avoir accès que pendant les pauses. Et j’ai décroché la deuxième place ! Je ne m’y attendais pas du tout, mais c’est une super récompense pour une année de travail acharné. » BENJAMIN « Travailler pendant des mois sur un gros projet, jusqu’à ce que tout fonctionne dans les moindres détails, c’est une expérience utile pour l’avenir. » NATHAN « Accompagner les jeunes vers leur futur, c’est toute la beauté de mon métier. La qualif s’y prête parfaitement. Et voir la motivation des élèves à se consacrer entièrement à leur qualif, c’est une sensation unique. » WARD
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LE METIER
CINQ RAISONS DE FAIRE CARRIÈRE COMME : RÉPARATEUR D’APPAREILS ÉLECTRIQUES ET ÉLECTRONIQUES 11
REPARATEUR D’APPAREILS ELECTRIQUES ET ELECTRONIQUES
5 RAISONS
DE FAIRE CARRIÈRE 1 Tu es passionné par l’électronique ? Tu veux travailler dans un secteur de pointe, qui évolue en permanence ? Trouver la faille pour réparer des appareils en panne te branche ? Dans ce cas, la carrière de réparateur en appareils électriques et électroniques risque de te plaire. Mais comment t’y prendre ? Quelles sont les qualités requises ? Qu’est-ce qui t’attend concrètement dans ce métier ?
UN MÉTIER OÙ ON ÉVOLUE EN PERMANENCE
Dans ce métier, pas de routine. « On travaille sur des articles électroménagers et multimédias beaucoup plus sophistiqués qu’hier. On parle aujourd’hui de wifi, de technologie 4K, de modules interchangeables, … Donc il faut évoluer sans arrêt avec la technologie. C’est un challenge très stimulant. » confie Michaël, responsable de l’atelier. Pour être à la pointe, l’entreprise dispose de son propre centre de formation en interne.
Watt’s Up est allé visiter l’entreprise VLS Henrotte. Chaque jour, ses techniciens réparent des appareils électroménagers et multimédias à la demande de grands groupes comme Média Markt, Carrefour et la FNAC. Flavio, 23 ans, travaille ici depuis 8 ans. Aujourd’hui, il répare une centrale à vapeur. Demain, ce sera peut-être une machine à laver ou un vélo électrique. Pendant ce temps-là, son collègue Luis répare un téléviseur. Le métier de réparateur, c’est avant tout une passion. Il faut aussi être précis et rigoureux. Voici 5 bonnes raisons de choisir ce secteur professionnel.
« Et nos fournisseurs nous forment aussi en continu, pour que l’on connaisse leurs nouveaux produits. »
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LE METIER
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UNE GRANDE VARIÉTÉ D’APPAREILS
Il n’y a pas non plus de routine dans les appareils réparés. « On travaille sur un grand éventail de produits, des appareils photos, des téléviseurs, des frigos, des fours à micro-ondes, des machines à café, des tablettes. » Si les techniciens sont polyvalents, ils ont toutefois leur spécificité. Certains se spécialisent dans l’électroménager, d’autres dans la télévision. Le technicien a donc un grand panel de compétences, tout en ayant sa spécificité propre.
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UN MÉTIER QUI TRAVERSE LA CRISE
Comme le dit très justement Eric Bunckens, Directeur des ressources humaines de l’entreprise « Il faut et il faudra toujours des personnes qualifiées pour réparer, car tout tombe en panne. On ne répare certes pas tout, car acheter du neuf est plus intéressant que réparer du bon marché. Mais quand le consommateur met le prix pour un appareil, que ce soit un téléviseur haut de gamme, une machine à café de qualité ou une tablette, il fait inévitablement réparer quand ça tombe en panne. On ne jette pas un appareil qui a coûté cher, on le répare . » Par ailleurs, comme le dit Michaël : « Il y a aujourd’hui de l’électronique dans absolument tout. Donc quand on sait réparer des pannes électroniques, on peut travailler dans une entreprise comme la nôtre, mais aussi dans un tas d’autres secteurs, comme l’automobile, le cinéma, la musique, … C’est très large . »
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REPARATEUR D’APPAREILS ELECTRIQUES ET ELECTRONIQUES
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DES CONTACTS HUMAINS ET UN CADRE DE TRAVAIL AGRÉABLE
Chez VLS Henrotte, le core business, ce sont les téléviseurs. Et la plupart du temps, ils sont réparés à domicile, par facilité pour le client. Le temps où le réparateur restait tout seul dans son atelier toute la journée, c’est donc fini. Le réparateur prend la route et bouge désormais d’un client à l’autre. Il faut donc avoir un bon contact humain, et une certaine fibre commerciale. Et s’il reste à l’atelier, le réparateur peut compter sur un cadre de travail agréable, propre et calme. « On a ce privilège, on ne travaille pas dehors dans le froid comme certaines professions, ou les mains dans le cambouis », note Michaël.
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UNE CARRIÈRE STABLE
Le secteur de la réparation offre une grande stabilité d’emploi. « Quand vous trouvez un technicien passionné par son travail, qui mord aux technologies, vous ne le lâchez pas », note Eric. « C’est mon tout premier boulot, et je suis dans la boîte depuis 16 ans » confirme Michael, qui, à 38 ans, pilote une équipe de 15 techniciens.
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L'ENTREPRISE
CHEZ ELECTRO ZWIJSEN, LES CHANCES SE SAISISSENT AU VOL
D’aide-électricien à project manager 15
L'ENTREPRISE
Le secret d’une carrière réussie ? L’esprit d’initiative ! Montre à ton patron que tu as envie d’apprendre et d’évoluer. Le reste suivra tout seul, comme chez Electro Zwijsen (Duffel, province d’Anvers). Electro Zwijsen effectue des travaux d’électricité générale pour les entreprises et les institutions publiques. A côté de cela, la société est spécialisée dans la moyenne et la haute tension, la domotique, la détection incendie et le contrôle d’accès. L’entreprise occupe 150 personnes, dont 110 électriciens. « Nous engageons des gens dès la fin des secondaires. Un diplôme de l’enseignement supérieur est toujours intéressant, mais n’est pas indispensable. Si vous avez des facilités techniques et que vous savez travailler en équipe, vous avez toutes vos chances chez nous, » explique Marita De Koster, responsable du personnel.
LA PLUPART ONT DÉBUTÉ COMME ÉLECTRICIEN CAR C’EST AINSI QU’ON CRÉE LA BASE IDÉALE POUR DIRIGER LES AUTRES PLUS TARD 16
= TRANSFERT DE SAVOIR-FAIRE Tu rêves de faire carrière chez Electro Zwijsen ? Tu feras tes débuts comme aide-électricien, encadré par un collègue expérimenté. Tous les managers ont reçu une formation spécifique pour apprendre à transmettre leur savoir-faire. « Après une période de rodage comme aide-électricien, tout est possible, » précise Marita. « Chef de chantier, chef de projet… la plupart ont débuté comme électricien. Car c’est ainsi qu’on crée la base idéale pour diriger les autres plus tard. »
= LIBERTÉ ET INDÉPENDANCE Pourquoi postuler chez Electro Zwijsen ? Marita cite trois raisons : « Premièrement parce que nous avons de nombreuses spécialités et que la technologie évolue constamment. Du coup, le métier reste toujours passionnant. Deuxièmement, nos collaborateurs jouissent d’une grande liberté. Ils doivent naturellement suivre un planning, mais ils travaillent comme ils veulent lorsqu’ils sont chez le client. Troisièmement, notre société est assez grande pour offrir non seulement une sécurité d’emploi, mais aussi des opportunités de développement. »
= EVOLUTION HORIZONTALE
“UN CONTRAT DÈS LA FIN DE MON STAGE ”
Vous pouvez aussi connaître une évolution ‘horizontale’. C’est-à-dire que vous ne devenez pas forcément manager, mais que vous changez de service. « Un membre de la compta a par exemple commencé chez nous comme magasinier, » se souvient Marita. « C’est pourquoi l’esprit d’initiative est si important. Nous offrons de nombreuses opportunités et nous permettons à notre personnel de suivre au moins une formation par an. Mais il faut savoir saisir ces opportunités. »
Tessa De Weerdt (23) a suivi une année de spécialisation en électricité industrielle à Boom. Dès la fin de son stage, elle a commencé à bosser chez Electro Zwijsen. « J’ai tout de suite décroché un contrat fixe et je travaille depuis lors comme tableautier, avec un collègue. Mes parents ont une ferme et j’ai toujours su que je voulais aussi faire un travail manuel. J’ai donc choisi une orientation technique. » Et Tessa ne l’a pas encore regretté un seul instant : « Je monte des boîtes de fusibles et des tableaux de commande pour des installations électriques. C’est un job un peu routinier, mais c’est justement ce qui me plaît. En plus, j’apprécie les horaires fixes. Si vous voulez un peu plus de diversité, il vaut mieux travailler sur chantier. J’interviens parfois en renfort quand il y a beaucoup de boulot, mais je préfère vraiment l’assemblage de tableaux. »
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ELECTRO BRAIN La 1 ère é Brain a dition de l ’Ele eu lieu ctro dernie a r. Il s’ag u printemps it de l ’é sector preuv ie par Vo lle organisée e l ’électr lta, carrefou rd o élèves technique po e de der nière a ur les toutes n les sec tions é née de Le but le ctricité d e cett . Perme ttre au e opération ? x é lèves d leurs c e teste o r niveau nnaissances et leur en con ditions réelles .
BEAU SUCCÈS POUR
Ce matin d’avril, 47 jeunes se sont réunis à Gosselies. Issus du secondaire technique ou professionnel, de l’IFAPME ou d’un CEFA, ils participent tous à la même épreuve qui durera une journée complète : l’Electro Brain. De quoi s’agit-il concrètement ?
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ELECTRO BRAIN
D’abord, les jeunes passent une épreuve théorique, qui leur a visiblement donné du fil à retordre. « L’électricité résidentielle, ce sont des choses que l’on a apprises il y a déjà 3 ans, ça date », explique Justin, du Collège technique Saint Henri à Mouscron. Florian, de l’Institut Saints Pierre et Paul à Florennes, le rejoint. « A refaire, j’aurais révisé les schémas électriques et les lois ». Vient ensuite l’épreuve pratique qui va durer 4 heures, sous le regard attentif de 9 évaluateurs chargés de leur attribuer une cotation. Face à un tableau électrique résidentiel, les jeunes ont dû câbler celui-ci, en respectant les différentes tensions et donc les différentes couleurs de câbles, pour le neutre et pour les phases. Ils ont dû monter un interrupteur, une minuterie et un voyant lumineux. Ils ont aussi fait un départ pour cuisinière et tout ce qui est équipotentiel
S’ÉVALUER ET S’AMÉLIORER Si le jeune réussit l’épreuve, il reçoit ce que l’on appelle un ‘Electropass’, soit la preuve qu’il est prêt à travailler comme installateur électricien. Cela permet au jeune de s’évaluer, et de se perfectionner sur certains
points si nécessaire. « Sur un CV, c’est un bel atout en plus du diplôme », estime Florian. Par après, l’enseignant recevra l’évaluation complète de son élève – tant sur l’aspect pratique que théorique. Le jeune aura donc un feedback et son professeur aussi. Cela leur permettra de travailler ensemble sur les points d’attention. Pour le secteur, c’est aussi une manière de vérifier que la formation que les jeunes reçoivent à l’école réponde suffisamment aux attentes du marché du travail. « La technique évolue vite et les écoles doivent évoluer avec elle. Pour les enseignants aussi, c’est une bonne façon de nous situer », se réjouit Michel Wauters, professeur à l’Institut technique Saint-Gabriel de Braine-le-Comte. Et pendant que les élèves passaient leurs épreuves, leurs professeurs présents sur place recevaient une formation sur les OLEDs, un nouveau type d’éclairage basé sur des semi-conducteurs organiques, qui relèvent de la chimie du carbone. L’épreuve a été organisée 12 fois, dans différents endroits en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre. En tout, ce sont 314 jeunes futurs électriciens qui ont pu s’évaluer. Sur ces 314 élèves, 256 ont obtenu leur Electropass. Sybille Laloux, coordinateur au sein de Volta : « L’épreuve s’est
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bien passée, puisque l’on a un taux de réussite de 80 %. On voit que les jeunes ont été bien préparés par leurs professeurs. On remarque juste que les jeunes n’ont pas encore assez le réflexe d’utiliser les équipements de sécurité et de protection individuelle. Donc cette compétence devra encore être appuyée. Les remarques générales concernant les points à améliorer concernent essentiellement la lecture de schémas, le câblage de la minuterie et du télérupteur. » À partir de l'année prochaine, toutes les écoles électrotechniques et les centres de formation en Belgique pourront y prendre part et à terme, l'épreuve sectorielle sera également organisée pour d’autres métiers. « Je trouve ça vachement sympa d’y avoir participé, de rencontrer d’autres classes, de voir qu’on n’a pas tous appris de la même manière en fonction de l’école de laquelle on vient », conclut Justin.
SAFETY FIRST!
SKY IS THE LIMIT
THE
MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR La sécurité au travail est essentielle. Les métiers du secteur de l’électricité ne sont pas épargnés : il s’y présente aussi régulièrement des situations dangereuses, qui comportent un risque de lésions corporelles. Il s’agit donc d’éviter autant que possible ces situations à risque et de se protéger efficacement.
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Le travail en hauteur comporte des risques spécifiques. Les échelles, échafaudages et autres élévateurs doivent être utilisés avec grande prudence. Vous retrouverez les principales normes de sécurité et conseils d’utilisation sécurisée de ces installations dans les fiches de sécurité qui accompagnent le présent guide.
1. DIFFÉRENCE DE HAUTEUR On oublie parfois qu’une échelle sert avant tout à passer d’une hauteur à une autre. Elle sert par exemple à monter sur un toit où des panneaux photovoltaïques doivent être installés, ou à atteindre un étage supérieur sur un chantier, quand il n’y a pas encore d’escaliers. L’échelle ne sert donc pas à réaliser des travaux en hauteur. Les échafaudages et élévateurs sont là pour cela. L’échelle peut toutefois servir de poste de travail en hauteur lorsque l’utilisation d’autres moyens, plus sûrs, n’est pas justifiée du fait de la courte durée d’utilisation ou du risque minime. Autrement dit : personne ne va louer un élévateur ou placer un échafaudage façadier pour remplacer une petite vis dans une façade.
2. JE TOMBE, TU TOMBES,
IL TOMBE
Quelque 14 pour cent de l’ensemble des accidents déclarés en Belgique sont dus à l’utilisation d’échelles ou d’escabeaux. L’utilisation d’une échelle n’est pas seulement dangereuse pour celui qui grimpe dessus. Il y a aussi un risque pour les personnes qui se trouvent aux alentours, qui peuvent recevoir un outil sur la tête par exemple. Il est donc essentiel de toujours porter les équipements de protection individuels, notamment un casque et des chaussures de sécurité. D’autre part, le risque peut aussi être limité grâce aux équipements de protection collective, comme une signalisation claire et univoque, par exemple.
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SAFETY FIRST!
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3. MONTAGE Pour monter ou descendre une échelle en toute sécurité, il est impératif de suivre une série de règles. Si l’angle n’est pas suffisant, l’échelle part en arrière. Si le sol n’est pas stable, l’échelle vacille. Etc.
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4. VÉRIFICATION. CHECK !
5. VÉRIFICATION BIS. CHECK !
Il est très simple de vérifier qu’une échelle est bien positionnée. Deux méthodes sont possibles.
CHECK ! DOUBLE CHECK !
La législation belge stipule que les échelles doivent être contrôlées régulièrement par une personne compétente en la matière. La liste de contrôle qui suit est un instrument de soutien pour sécuriser au maximum l’utilisation d’une échelle sur un chantier.
Z LISTE DE VÉRIFICATION Point de contrôle
Description
Facteurs environnementaux
Le sol est-il suffisamment plat,
OK stable et résistant ?
Les obstacles ont-ils été pris en compte (puits , couvercles, passages) ? A-t-on été attentif aux câbles élect riques et aux conduites opérationnelles (la distance de sécurité est-elle suffisante ?) ? L'espace de manœ uvre est-il suffis ant ?
Travailler en sécurité
Le lieu de travail est-il balisé (risqu e de collision, chute d'objets) ? Des stabilisateurs sont-ils mis en place sur un sol résistant ? L'élévateur destiné à un usage interne est-il uniquement utilisé à l'intérieur ? Les travaux sont-ils arrêtés en cas de vitesses du vent trop élevé es (selon les instructions du fabric ant) ? La plate-forme de travail est-e lle accessible en sécurité et est-e lle équipée de garde-corps ? Des mesures de sécurité suffisantes ont-elles été prises face au risque de coincement (protectio n des ciseaux de l'élévateur, dispositif qui stoppe l'abaissem ent des ciseaux en cas de risqu es de coincement) ? La commande de l'élévateur est-e lle uniquement possible depuis la plate-forme de travail ? Une notice d'utilisation est-elle disponible ? La charge utile maximale est-e lle indiquée sur l'élévateur (personnes et matériaux) ?
Contrôle
Opérateur
L'élévateur est-il contrôlé confo rmément aux dispositions légal es (tous les trois mois) et le rappo rt de contrôle est-il disponible sur le chantier ? L'utilisateur a-t-il reçu une form Connaît-il les instructions d'util
ation suffisante ?
isation de l'élévateur ?
Sait-il comment agir dans les situat ions d'urgence ? Toutes les personnes présentes dans la nacelle utilisent-elles une protection individuelle contre les chutes ? L'opérateur/utilisateur est-il âgé de 18 ans minimum ? Veille-t-il à ne pas quitter la plate -forme de travail ou à y accéder lorsqu'elle est déployée et veille -t-il également à ce que d'autres utilisateurs ne le fassent pas ? L'opérateur ne procède-t-il pas à des activités de levage avec l'élévateur ? L'opérateur peut-il demander de l'aide depuis la plate-forme de travail ? Équipements de protection individuelle
L'opérateur et les éventuels autre s utilisateurs se servent-ils correctement des protections individuelles contre les chutes en cas d'utilisation d'un élévateur avec bras mobile ? Les EPI requis sont-ils portés ?
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