Watt's Up 22 FR

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n° 22  2018

le magazine des Electrocracks

ECOLE A LA LOUPE

PRÊT POUR TON AVENIR ? C’EST COMME CA

POSTULER COMME UN PRO LA PROFESSION

PLACE À 2.0 L’ÉLECTRICIEN


TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE

n° 22  2018

4 L'ECOLE A LA LOUPE

Prêt pour ton avenir ?

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LA SOCIETE

LA PROFESSION

Full Sun

Electricien 2.0

14 SAFETY FIRST L'élévateur à

nacelle

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Colophon WATT’S UP EST UNE PUBLICATION EN VUE D’ATTIRER LES JEUNES VERS LES FORMATIONS ET LES MÉTIERS DE L’ÉLECTRICITÉ. Ø www.wattsup.be Ø info@wattsup.be

Marlylaan 15/8 Avenue du Marly Brussel, 1120, Bruxelles T 02 476 16 76 • F 02 476 17 76 www.volta-org.be • info@volta-org.be Formelec, Tecnolec et le FSE unissent leurs forces et ensemble forment Volta.

WATT’S UP est une campagne menée par Volta à l’initiative des partenaires sociaux. La campagne vise à augmenter l’afflux d’ouvriers dans le secteur des électriciens et s’adresse non seulement aux jeunes et à leurs parents, mais aussi aux employeurs, aux écoles et aux centres de formation.

17 ELECTRO BRAIN

union des électriciens u n i e v a n elektriciens

Editeur responsable : Hilde De Wandeler Concept et réalisation : Link Inc (www.linkinc.be) Rédaction : Link Inc Lay-out : Zeppo (www.zeppo.be) Photos : Jens Mollenvanger, Tim De Backer

20 C’EST COMME CA

Postuler

22

Vou projet s avez un intére s s a nt P a rle info@w z-nous en s ? ur att www.f acebo sup.be ou s ur ok.com /watts up.fr

HELLO! GOODBYE!

Dylan

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L'ECOLE A LA LOUPE

Watt’s Up est allé visiter L’ECOLE POLYTECHNIQUE DE VERVIERS où 40 élèves sont inscrits chaque année dans l’option électricité (2e & 3e degrés).

R U O P T Ê PR ? R I N E V A TON 4


L’EP de Verviers dispense une formation pour devenir Electricien-installateur en industriel. Au programme : équipements automatisés, électrotechnique, hydraulique, pneumatique, automates programmables, etc. Et une formation en domotique complètera bientôt le programme. Nous avons rencontré Antonio Pavone, Chef d’ateliers qui a donné cours d’électricité pendant 10 ans et a largement développé cette option.

VISION D’AVENIR

PROFIL

Comment préparez-vous les électriciens au futur de leur secteur ?

« C’est pouvoir s’adapter à toute installation électrique et dépanner face à un souci. Il faut aussi être capable de travailler en équipe et communiquer. La politesse est importante, tout comme la ponctualité, et la curiosité d’apprendre. »

ÉCONOMIE D’ÉNERGIE & ÉCOLOGIE

« Tous les moyens possibles pour apprendre le métier sont mis en œuvre. Nous leur dispensons des bases solides, théoriques et pratiques, et ils feront leur expérience lors de leurs stages en entreprise. En atelier, l’école dispose d’un matériel de pointe. Nous envoyons également nos étudiants dans le centre de formation Technifutur pour qu’ils se familiarisent à la domotique. Nous pouvons les amener sur le terrain, pour qu’ils puissent apprendre à mettre en conformité l’installation électrique d’une asbl de A à Z, par exemple. Sans oublier la visite de Batibouw, où ils prennent connaissance des nouveautés. »

C’est quoi, un bon électricien ?

 ANTONIO PAVONE, CHEF D’ATELIERS

« L’ÉLECTRICIEN QUI SORT DE L’ÉCOLE TROUVE FACILEMENT DU TRAVAIL. »

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Dans la formation d’électricien à l’EP Verviers, quelle est la place des enjeux actuels tels que l’économie d’énergie, l’écologie ? « Les professeurs de cours de technologie enseignent tout ce qui existe sur le marché en termes d’énergies alternatives et renouvelables. Les étudiants vont aussi visiter des sites (parcs éoliens, barrages, entreprises spécialisées dans la domotique), ou le MULU, le musée du luminaire à Liège, pour découvrir d’où l’on vient, depuis la première lampe à huile, et vers où on va. »


L'ECOLE A LA LOUPE

SÉCURITÉ D’EMPLOI

ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE

Comment ça se passe sur le marché du travail après leur formation ?

Est-ce que l’électricien d’aujourd’hui doit être un spécialiste des technologies de l’information et de la communication (TIC) ?

« L’électricien qui sort de l’école trouve facilement du travail. Beaucoup sont engagés là où ils ont fait leurs stages, s’ils ont fait leurs preuves et se démarquent. »

« L’automation et la robotisation prennent clairement le dessus dans tous les métiers techniques. Il faut se tenir sans cesse à jour. Nos professeurs sont soucieux de suivre ces évolutions, et se forment en continu, pour transmettre ensuite aux élèves. On développe actuellement un programme de domotique et d’immotique (électricité tertiaire). À partir de septembre 2018, il fera partie de la formation, en plus de l’électricité résidentielle et industrielle. »

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 ANTONIO PAVONE, CHEF D’ATELIERS

« UN BON ELECTRICIEN PEUT S’ADAPTER À TOUTE INSTALLATION ÉLECTRIQUE ET DÉPANNER FACE À UN SOUCI. »


LA SOCIETE

« Ce qui compte, c’est la sécurité et la qualité » Quand les ouvriers évoluent, l'entreprise évolue !

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LA SOCIETE

Juan est ingénieur industriel de formation et a suivi l’option électromécanique. Après avoir passé 25 ans en tant que salarié dans le secteur automobile, il plaque tout et décide de créer sa propre entreprise. Full Sun est née. L’entreprise est spécialisée dans les énergies : photovoltaïques, solaires et pompes à chaleur. Il nous raconte son métier. WATT’S UP : Juan, en 2008, vous quittez le groupe Fiat pour lequel vous étiez responsable du service après-vente pour vous lancer à votre propre compte dans le secteur des énergies. C’est plutôt audacieux à 49 ans. Qu’est-ce qui a déclenché ce changement ? JUAN : «

Je saturais de faire la même chose depuis 25 ans. Je ne voulais plus être sous la direction de quelqu’un qui me dictait mes objectifs. J’ai toujours eu deux passions : les voitures et tout ce qui touche à l’énergie, au potentiel à exploiter dans ce secteur. »

Votre entreprise installe des panneaux photovoltaïques, des pompes à chaleur, du chauffage par le sol, des adoucisseurs d’eau et des boilers. Un peu de solaire thermique également. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ? WATT’S UP :

JUAN : «

J’aime les contacts avec la clientèle. Il y a du partage, de l’écoute pour trouver la solution qui correspond le mieux aux besoins des gens. »

WATT’S UP : Comme dans tout métier, il y a forcément des choses qu’on aime moins. Dans votre cas, quelles sontelles ? JUAN : «

On est soumis aux décisions politiques par rapport aux subsides des installations photovoltaïques. Il n’y a pas toujours eu une bonne communication non plus vers le public. Ce qui impacte forcément notre boulot. »

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WATT’S UP : Qu’est-ce qui est super important dans votre boulot ? JUAN : «

La sécurité ! On est sur toiture, on intervient sur des circuits électriques. Pas question de faire l’impasse sur la sécurité. Ensuite, comme dans n’importe quel travail, il faut de l’assiduité, du sérieux, arriver à l’heure (…) et fournir un travail de qualité, irréprochable. Car un client satisfait, c’est notre meilleure publicité. »

WATT’S UP : Ça fait bientôt 10 ans que vous avez créé votre propre entreprise et vous avez à présent 2 ouvriers. Quelles sont les clés du succès ? JUAN : «

Avoir de la considération pour son personnel. Pour recevoir, il faut d’abord donner. Je pense ici aux formations qu’ils peuvent suivre. Quand mes ouvriers évoluent, c’est mon entreprise qui évolue. Il y a aussi le respect. Si les conditions climatiques sont mauvaises, je ne mettrai jamais mon équipe en péril. »


Une dame a sa place sur un toit Betsy travaille pour vous depuis des années. Mais avant d’arriver chez Full Sun, elle a postulé dans 30 autres entreprises qui lui ont dit non, parce qu’elle était une femme. Vous, vous l’avez engagée. Pourquoi ? WATT’S UP :

JUAN : «

Qui suis-je pour empêcher quelqu’un de faire ce qu’il/ elle veut ? Il faut être ouvert. Une dame a, selon moi, tout à fait sa place sur un toit. Ce qui compte, c’est la sécurité et la qualité. Et quand je confie un toit à Betsy, je suis sûr qu’il sera parfait. Je n’ai pas besoin de passer vérifier. »

LE PARCOURS DE BETSY Betsy installe des pompes à chaleur et du photovoltaïque depuis 7 ans. Cette ancienne aide-soignante a repris une formation de couvreur en 2012, via le Forem. Fini les hôpitaux, elle passe désormais sa vie sur les toits.

Vous, qui avez essayé les 2 statuts, que conseillez-vous ? Indépendant ou salarié ? WATT’S UP :

JUAN : «

Je gagnais mieux ma vie comme salarié, c’était plus confortable. Depuis que je suis indépendant, je fais le secrétariat, le commercial en plus de suivre tous les chantiers, ce qui est très important. Bref, les journées sont longues, et la rémunération n’est pas forcément élevée. Mais c’est un métier passion et vous êtes votre propre chef, vous travaillez selon vos propres valeurs. »

v Betsy

« Quand on veut quelque chose, il ne faut rien lâcher »

On le sent tout de suite, cette jeune femme de 34 ans adore son métier et son enthousiasme est communicatif. « Il n’y a rien que je n’aime pas dans mon job. Il faut apprendre tous les jours, c’est un challenge permanent, impossible de rester sur ses acquis. » Pour cela, elle n’hésite pas à s’informer et à suivre régulièrement des formations, comme dernièrement sur l’amiante. Elle peut aussi compter sur son patron. « Il me transmet tout son savoir et je fais pareil avec mon collègue qui a moins d’ancienneté que moi. » Dans cette petite entreprise de 3 personnes, on sent clairement l’atmosphère familiale. Quand la météo est trop mauvaise, Betsy met la main au secrétariat, s’occupe des devis et factures, tandis que son collègue s’occupe de l’inventaire. « On s’investit volontiers, c’est dans notre intérêt. J’amène ma touche d’organisation, mes idées, et mon sens du rangement. », dit-elle en taquinant son patron et sa tendance au désordre. Betsy semble comme un poisson dans l’eau. Ça n’a pourtant pas toujours été simple de faire sa place dans ce milieu d’hommes. « Avant d’être acceptée, j’ai d’abord eu 30 entreprises qui ont refusé ma candidature. Ensuite, il a fallu faire ses preuves, se justifier, en tant que femme, d’être là. » Quand on lui demande comment elle envisage son avenir professionnel, la jeune femme n’exclut pas d’un jour reprendre l’entreprise de celui qui lui a un jour donné sa chance.

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LA PROFESSION

INTELLISOL

L’électricien

2.0

Le métier d’électricien n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a 20 ans. S’il s’occupe toujours de raccorder les coffrets de distribution et autres prises de courant, le technicien d’aujourd’hui fait aussi dans l’automatisation, la connectivité et la résolution de messages d’erreur. Et parfois, le job est encore beaucoup plus polyvalent, comme chez Intellisol.

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INTE L DÉBOLISOL D’ÉN RDE ERGI L’entr E! e pr

ise p solut i o n s d ro p o s e u n e p ro Il duits large éve photo s installen nt é coén t v ergét ail de pour oltaïques principale i que s ,m us m . systè ines et en ais aussi ent des sy de s é mes d trepô s t è me cl t e ven tilatio s, des pom airages no s n va p , e de s s tation des borne s à chaleu teurs L’entr s r, s de b epris atter de rechar des ouvri e tourne ie s . ge et avec e r de sept vant Herm an Da être au c équipes, ch ou n avon s don iëls, direc rant de to aque teur : c bes ut. o poly v in d’élec « Nous t alent ricien s. » s

v « Chaque projet est unique et demande une approche spécifique. La formation scolaire est la base. Mais le métier s’apprend sur le terrain. » HERMAN DANIËLS DIRECTEUR D’INTELLISOL

Techniques PLC, capteurs, ... Tu y as certainement déjà touché en classe. Mais le raccordement d’un onduleur pour une installation photovoltaïque ? Ou le réglage d’une pompe à chaleur ? Kevin et Steije, deux des techniciens juniors d’Intellisol, y sont régulièrement confrontés. Raccorder une prise, c’est assez rare pour eux. Bref, ils représentent parfaitement l’électricien 2.0. TOIT PLAT OU EN PENTE ? Un nouveau type d’électricien, donc. Mais quel est le profil recherché par Intellisol ? « Pour chaque nouveau poste à pourvoir, nous cherchons des électriciens, mais toute connaissance supplémentaire – en HVAC1 , par exemple – est un réel atout. En effet, le quotidien d’Intellisol dépasse largement la simple pose de panneaux photovoltaïques. Il faut un peu de prérequis mais, sur le terrain, il faut surtout une bonne dose de réflexion. Car chaque projet est unique et demande une approche spécifique. Même la pose d’une installation photovoltaïque est différente d’un jour à l’autre. Toit plat ou en pente, installation de l’onduleur dans la cave ou au grenier, orientation des panneaux, ... L’approche est différente à chaque fois. » 1 HVAC est l’abréviation anglaise de heating (chauffage), ventilation (ventilation) et air conditioning (climatisation), trois domaines liés au confort des foyers.

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L’ÉLECTRICIEN CONNECTÉ Mais placer une installation photovoltaïque ou une pompe à chaleur, c’est bien plus que monter et brancher des câbles ou des conduites. « De nos jours, tous les systèmes sont liés à une appli. Et c’est un sacré défi d’établir ce lien, » explique Herman Daniëls. « Il faut s’y connaître en systèmes sans fil, en adresses IP, en objets connectés (IoT), ... Tout cela ne fera qu’évoluer à l’avenir, et la formation scolaire n’est pas du tout adaptée. C’est pourquoi nous formons nos gars sur le tas. Nous donnons l’opportunité aux nouveaux arrivants d’apprendre par la pratique. Dans le même temps, nous actualisons constamment les connaissances de l’ensemble de l’équipe en proposant des formations internes et externes. Nous transmettons ensuite à nos collègues toutes les leçons que nous tirons de nos études. »


LA PROFESSION

s e n u e j x u a e Plac KEVIN

STEIJE

Kevin a appris son métier sur le terrain. « Ce que j’ai appris à l’école était un bon point de départ. Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Et qu’on arrive à créer un système sur mesure pour chaque client, un système vraiment efficace et rentable. Un client heureux, ça fait toujours plaisir. »

Steije est le plus jeune de l’équipe. « Je ne suis chez Intellisol que depuis 18 mois, mais j’ai déjà appris des tas de choses. Ce qui me plaît dans mon travail ? C’est de voir, à la fin de la journée, que j’ai réalisé quelque chose. Comme quand je vois une belle installation photovoltaïque sur le toit. »

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s r e i m e r p s e l e Toujours êtr l’âme. Herman é pionnière dans ét ci so e un t es x systèmes Intellisol s’est intéressé au r, eu ct re di n so s panneaux Daniëls, ant le boom de av en bi s ue ïq ta de voulait des photovol t où tout le mon en om m au Et déjà d’autres solaires. Intellisol scrutait it, to n so r su mpes à chaleur panneaux ors ajouté les po al a é ét ci so La prise regroupe horizons. jourd’hui, l’entre Au . es nc te pé m e renouvelable. à ses co matière d’ énergi en ns tio lu so s us des toutes le offre ainsi, en pl un n-e ut to n tio et l’installation Sa presta ues, la livraison ïq ta ol ov ot ph aleur, stations de panneaux s, pompes à ch ire la so au -e ffe tions d’ éclairage de chau batteries et solu de es èm st sy , propre équipe recharge sol possède sa lli te In s. ue iq ét s possibilités et écoénerg ge d’analyser le ar ch en e, ch er rage est un de rech chniques. L’éclai te s ce ses de ns tio sol étudie dans améliora novateur. Intelli it pr i es t qu ce ge ra de ai e , l’écl exempl ssibilités du LIFI po s le x au re bu propres organisme. ythme de notre s’adapte au bior

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v « De nos jours, tous les systèmes sont liés à une appli. Et c’est un sacré défi d’établir ce lien. » HERMAN DANIËLS DIRECTEUR D’INTELLISOL


SAFETY FIRST

Remplacer une lampe, tirer une nouvelle conduite, ou même placer une installation électrique complète dans un hangar ou un entrepôt ... tout cela se fait aujourd’hui sur un élévateur à nacelle. C’est beaucoup plus facile et rapide que sur un échafaudage roulant. Ca a l’air chouette de bosser sur un élévateur à nacelle, mais cela exige quand même une certaine prudence et une bonne préparation. Jos, conseiller en prévention, nous donne quelques conseils.

EN ROUTE AVEC JOS

CONSEILLER EN PRÉVENTION

v Pour travailler en sécurité sur un élévateur à nacelle, tout commence par une formation. « Ne montez jamais sur un élévateur à nacelle sans formation, » prévient Jos Nuytens, manager de formation à la BTV Academy, le centre de formation lié à l’organisme de contrôle indépendant Technisch Bureau Verbruggen. « Pour être autorisé à commander un élévateur à nacelle, le travailleur doit avoir plus de 18 ans et être familiarisé avec la commande de l’élévateur. Il faut donc une formation. Et cette formation ne peut être donnée que par une personne habilitée. Petit conseil : demandez toujours une attestation après avoir suivi la formation. Elle sera bien utile quand vous chercherez du boulot. La commande d’un élévateur à nacelle est en outre un poste de sécurité. Cela signifie que celui qui occupe ce poste doit avoir été déclaré médicalement apte après une évaluation de santé préalable. Bref, on ne grimpe pas dans un élévateur à nacelle comme sur un vélo. »

LES

COMMANDEMENTS DE L’ÉLÉVATEUR

Lorsque tu es aux commandes d’un élévateur, c’est toi le premier facteur de sécurité. Tu dois donc toujours respecter les commandements suivants : aa Vérifie l’élévateur – surtout les dispositifs de sécurité – avant utilisation. aa Planifie l’itinéraire de l’élévateur. Reste à distance raisonnable des obstacles. Fais attention, par exemple, aux passages de faible hauteur comme les portes, aux conduites électriques, aux lampes, aux appareils de chauffage, ... aa Regarde dans le sens de déplacement de l’élévateur. aa Travaille sur un sol stable, solide et résistant. aa Porte un harnais de sécurité quand tu es dans la nacelle. aa Utilise uniquement l’élévateur à nacelle pour hisser des personnes éventuellement en possession d’outillage à main. aa Garde toujours les deux jambes sur la plate-forme de travail. Ne t’assieds ou ne monte donc jamais sur les garde-corps. aa Veille à garder le plancher de travail propre pour éviter de glisser ou de trébucher. aa Ne surcharge jamais la plate-forme de travail.

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Travailler en sécurité sur un élévateur à nacelle

LES

INTERDITS

DE L’ÉLÉVATEUR

aa Evite les cascades quand tu roules ou manœuvres avec l’élévateur à nacelle. aa Evite que de l’outillage et des matériaux n’entrent en contact avec les leviers de commande. aa Ne laisse pas pendre des cordes, câbles, ... de la plate-forme. aa Ne pose pas de charges en saillie et n’agrandis pas la plate-forme.

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SAFETY FIRST

LES ENNEMIS DE L’ÉLÉVATEUR

L’élévateur à nacelle a deux ennemis jurés : les conditions climatiques et le sol. Tu dois donc toujours bien contrôler le sol sur lequel tu vas placer un élévateur à nacelle. La terre est-elle suffisamment dure pour ne pas s’affaisser sous son poids ? N’y a-t-il ni trous, ni ouvertures de planchers ? Si l’élévateur se met de travers ou ne reste pas en position horizontale, arrête immédiatement les travaux. Idem si les conditions climatiques sont dangereuses : en cas d’orage, de pluie intense ou de vent puissant par exemple.

TRAVAILLER À PROXIMITÉ DE

LIGNES ÉLECTRIQUES AÉRIENNES

Maintiens l’élévateur à nacelle à distance des lignes électriques ou faisles isoler. N’oublie jamais que l’élévateur à nacelle n’est ni isolé, ni mis à la terre. Il a beau reposer sur des pneus en caoutchouc, un arc électrique peut se produire étant donné que le corps métallique de l’élévateur à nacelle se trouve près du sol. L’article 192 du RGIE décrit très concrètement les travaux à proximité de lignes aériennes. Il impose les règles suivantes : aa Il est interdit d’effectuer un travail à l’intérieur de la zone dangereuse d’une ligne aérienne sans l’autorisation écrite préalable du gestionnaire. aa Les conditions du gestionnaire doivent être respectées. 16


1.300 PARTICIPANTS À L’ELECTRO BRAIN, UN RECORD !

La 3e édition de l’Electro Brain a eu lieu au printemps de cette année. Il s’agit d’une épreuve partout en Belgique organisée par Volta à destination des élèves en fin de parcours de formation en électricité. Le but de cette opération ? Leur permettre de tester leurs connaissances et leur niveau pendant une journée, en conditions réelles. S’ils réussissent les épreuves théoriques et pratiques, ces élèves décrochent un Electropass, soit la preuve qu’ils sont aptes à travailler comme électricien.

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ELECTRO BRAIN

Ce 14 mars, 21 participants se sont réunis dans la périphérie de Charleroi, dans le hall du grossiste en électricité Cheyns. Issus du secondaire technique ou professionnel, du Forem ou Bruxelles Formation, de l’IFAPME ou d’un CEFA, ils participent tous à la même épreuve qui durera une journée complète, sur différents site partout en Belgique : l’Electro Brain. De quoi s’agit-il concrètement ?

L’épreuve pratique : réaliser un coffret électrique

S’évaluer et s’améliorer

D’abord, ces futurs électriciens ont passé une épreuve théorique. Aujourd’hui, c’est le jour de l’épreuve pratique qui va durer toute la journée, sous le regard attentif de 5 évaluateurs chargés de leur attribuer une cotation. Il y a deux types d’épreuve, une pour les électriciens de type résidentiel, l’autre pour les électriciens industriels. Christophe, 19 ans, étudiant à l’Institut Technique Saint-Gabriel (Braine-le-Comte) a dû réaliser un coffret électrique en 5 heures, soit plusieurs circuits d’éclairage, dont 1 avec un détecteur de mouvements, et une marche forcée avec interrupteur. « J’ai aussi dû réaliser 2 va-et-vient avec une lampe de signalisation pour la nuit. » Il attend ses résultats tandis que Tristan, 23 ans, issu de Bruxelles Formation, vient d’apprendre qu’il a réussi son épreuve pratique. Ce futur électricien industriel a dû réaliser un système à inversion, soit raccorder un moteur, en triphasé. Il y avait 3 lampes, 1 pour la mise sous tension, 1 pour la mise en route du moteur vers la gauche, et 1 pour la mise en route du moteur dans l’autre sens. « L’épreuve pratique, c’est beaucoup de stress quand même. Je manque encore un peu de confiance en moi. Mais on n’a rien à perdre d’essayer. Je suis d’ailleurs enchanté d’avoir osé le faire et surtout de l’avoir réussi. » Tristan espère faire carrière dans les énergies renouvelables et éoliennes. L’Electropass qu’il vient de décrocher lui ouvrira sans aucun doute des portes !

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Si le participant réussit l’épreuve, il reçoit ce que l’on appelle un ‘Electropass’, soit la preuve qu’il est prêt à travailler comme installateur électricien (résidentiel ou industriel). Cela permet au participant de s’évaluer, et de se perfectionner sur certains points si nécessaire. Bref, sur un CV, c’est un bel atout en plus du diplôme. Par après, l’enseignant recevra l’évaluation complète de son élève – tant sur l’aspect pratique que théorique. Le jeune aura donc un feedback et son professeur aussi. Cela leur permettra de travailler ensemble sur les points d’attention. Pour le secteur, c’est aussi une manière de vérifier que la formation que les jeunes reçoivent à l’école réponde suffisamment aux attentes du marché du travail. « La technique évolue vite et les écoles doivent évoluer avec elle. Pour les enseignants aussi, c’est une bonne façon de nous situer », se réjouit Michel Wauters, professeur à l’Institut technique Saint-Gabriel de Braine-leComte. L’épreuve a été organisée dans différents endroits en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre. En tout, ce sont près de 1.300 futurs électriciens (+/- 700 en Wallonie, +/- 600 en Flandre) qui ont pu s’évaluer. « Je trouve ça vachement sympa d’y avoir participé, de rencontrer d’autres classes, de voir qu’on n’a pas tous appris de la même manière en fonction de l’école de laquelle on vient », conclut Justin, 18 ans.


ANTOINE, 19 ANS

« L’ELECTRO BRAIN M’A DONNÉ UN NOUVEAU CHALLENGE ! » Antoine étudie l’électricité en 6e professionnelle à l’Institut technique SaintGabriel. « L’intérêt de l’Electro Brain, c’est de nous permettre de nous autoévaluer, et d’avoir un avis autre que celui de notre école sur nos compétences. Même si on échoue, on apprend sur nous, sur où on en est. » Même s’il n’a pas encore reçu ses résultats à l’épreuve pratique, Antoine semble confiant. « J’estime que j’ai atteint un stade extrêmement correct en électricité domestique et résidentielle et je suis prêt à être mis sur le marché de l’emploi. Quand je vois certains ici qui ont participé à l’épreuve en électricité industrielle, je me dis que ça serait intéressant pour moi de continuer en 7e année, et de me consacrer également à l’industriel. Bref, cette journée me donne un nouveau challenge ! »

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C’EST COMME ÇA

POSTULER POUR

LES NULS D’ici quelques semaines, tu auras ton diplôme en poche et tu pourras commencer à travailler. Mais avant cela, tu dois bien sûr trouver un chouette boulot. Voici quelques conseils qui te mettront sur la bonne voie.

2ÈME ÉTAPE

ÉCRIRE LA LET TRE DE CANDIDATURE IDÉALE

1ÈRE ÉTAPE

CHERCHER UN EMPLOI

(( Sois bref, sobre et professionnel (maximum

 Stage

(( Soigne bien le style et la présentation de ta

1 page). Demande à un ami ou un pare nt de te relire.

Pendant ta formation, tu as dû faire un ou plusieurs stages en entreprise. Prends donc contact avec ton patron de stage. Beaucoup de patrons aiment bien engager d’anciens stagiaires, car ils les connaissent et les ont déjà vus travailler.

lettre. Même si c’est par e-mail, il est important d’utiliser un français correct et soigné.

(( Que ce soit une lettre ou un e-mail, c’est

beaucoup plus personnel quand tu l’adr esses à une personne en particulier. Il est donc important de t’informer au préalable sur l’entreprise dans laquelle tu postules et d’identifier la personne à qui tu dois écrire. (( Mets tes atouts en avant. Qu’est-ce qui te différencie des autres ? Pourquoi es-tu un meilleur candidat ? Il peut s’agir d’un e qualif originale, d’une expérience acquise pendant tes temps libres, tes stages ou tes jobs de vacances, ...

 Le bouche-à-oreille

Dis à tous ceux que tu connais que tu cherches du travail. Essaie de savoir si un membre de ta famille ou une de tes connaissances travaille dans le secteur. Quelqu’un connaît peut-être une entreprise qui cherche des jeunes talents.

 Les candidatures spontanées

Les entreprises, surtout les petites, trouvent principalement leurs candidats par le bouche-àoreille et les candidatures spontanées. Le mieux à faire ? Sélectionner une série d’entreprises qui t’intéressent et leur envoyer ta lettre de candidature, et pourquoi pas te rendre sur place pour la déposer en personne ?!

(( Compose ton CV avec des infos personnelles

claires : coordonnées, date de naiss ance, diplômes et éventuellement formation s complémentaires. N’oublie pas tes autre s compétences et aptitudes (p. ex. infor matique, animation dans un mouvement de jeun esse, sport, …).

 Les petites annonces

Poste ton CV sur des sites spécialisés, comme leforem.be, actiris.be, stepstone.be, jobat.be, ... et n’oublie pas de checker régulièrement les petites annonces.

(( La motivation est primordiale pour trouver

du travail. Pour beaucoup de patrons, la motivation est au moins aussi importan te que les connaissances techniques. Insiste donc sur le fait que tu as envie d’apprendre et de bosser. (( Si tu ne reçois pas de réponse, téléphone pou r demander des nouvelles.

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3ÈME ÉTAPE

RÉUSSIR L’ENTRETIEN Une entreprise t’a invité à un entretien ? Bien joué ! Mais comment convaincre l’employeur que tu es le meilleur candidat pour le job ? Voici quelques conseils. . Une bonne préparation est toujours un bon début vas tu où prise l’entre sur um maxim un e-toi Inform passer l’entretien. Essaie de t’exercer à l’avance et de formuler une réponse aux questions suivantes, qui reviennent souvent dans ce genre d’entretien :

(( Que pouvez-vous me dire à propos de vous ? (( Qu’est-ce qui vous attire dans ce job ? (( Pourquoi voulez-vous travailler chez nous ? (( Etes-vous prêt à faire des heures

4ÈME ÉTAPE

supplémentaires ?

((

Quels sont vos points forts et vos points faibles ?

LAISSER UNE BONN E IMPRESSION

(( Quel salaire espérez-vous ?

Une bonne formatio n de base, l’envie d’a pprendre et la volonté de mettre la main à la pâte : voilà le cocktai l parfait pour faire bo nne impression au patro n et pour aller loin. (( Une motivation sans fai lle.

Montre que tu es motivé et que tu as envie de travailler. Pose des questions, par exemple :

(( Combien de personnes travaillent dans l’entreprise ?

(( L’envie d’apprendre. (( De bonnes connaissa nces

(( Quels sont les horaires de travail ? (( Vous travaillez en équipes ? (( Où sont les chantiers ? Toujours près des

électricité.

de base en

(( La volonté de te donn er à fond. (( La capacité à travaille r de

bureaux ou parfois plus loin ?

(( Est-ce que je travaillerais dans une équipe ou

autonome.

plutôt tout seul ?

(( Est-il possible de suivre des formations complémentaires ?

(( Est-il possible de gravir les échelons et d’avoir

Voilà ... il ne reste plus qu’à croiser les doigts !

peu à peu plus de responsabilités ? (( Comment évaluez-vous le travail de vos collaborateurs ?

(( Faut-il parfois faire des heures

supplémentaires ou travailler le week-end ? (( Quand choisirez-vous celui qui décrochera ce job ?

Sois honnête et franc, reste calme. Ne considère pas l’entretien comme un examen oral, mais comme une première prise de contact qui permet aux deux parties de comparer leurs attentes et possibilités.

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manière


HELLO HELLOGOODBYE

Bonjour DYLAN

Dans chaque édition de Watt’s Up, nous accueillons un nouveau venu dans le secteur des électriciens ou nous disons au revoir à un élève qui a terminé sa formation. Ce mois-ci : Dylan en 5e année professionnelle électricien-installateur industriel. A peine arrivé dans le secteur, il s’apprête bientôt à partir en stage.

DYLAN: "« Mon rêve est de gérer le son et la lumière dans les festivals et les concerts. Et pour ça, l’électricité est essentielle. » DYLAN: « C’est ma première année en électricieninstallateur industriel. Je vais faire trois semaines de stage chez un installateur indépendant. Je connais bien le patron, je ferai la route avec lui pendant mon stage. Ce seront mes premiers pas dans le monde du travail, du moins dans le secteur de l’électricité. » « Je rêve de devenir technicien son et lumière. Et pour ça, je dois m’y connaître en électricité. J’ai toujours aimé la musique. J’adorerais gérer le son et la lumière dans les festivals et les concerts. Je vais donc commencer par terminer ma 5e et ma 6e ici. Comme ça, j’aurais déjà un diplôme en poche. » « Ensuite, je suivrai une formation en alternance pour devenir technicien des arts de la scène. Cette formation implique deux jours d’école par semaine et trois jours de travail en entreprise. »

ID-KIT NOM

Dylan Marot

AGE

17 ans

FORMATION

5e année professionnelle électricien-installateur industriel à l’Ecole Polytechnique (EP) de Verviers.

v « Mon rêve est de gérer le son et la lumière dans les festivals et les concerts. » 22


LE BULLETIN DE DYLAN L E S

C O U R S

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dans mon coin sur mon panneau « Ce que je préfère, c’est travailler d j’y arrive. Surtout que j’ai quan d’essai. Je suis toujours content plaisaient pas. » me ne qui t, avan es, étud essayé d’autres

L E

P R O F

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e prof, monsieur Ounass. Il « Le courant passe bien avec notr nous aide quand nous avons un et s tion répond à toutes nos ques problème. » L E

T R AVA I L

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s nance, j’aurai deux jours de cour « Pendant ma formation en alter très c don sera ation e. La form et trois jours de travail en entrepris me r moi. Car je saurai très vite si ça concrète, ce qui est parfait pou . En aller va ça que sûr suis je se pas, plaît ou non. Mais je ne me stres de jeunes qui suivent peu a y il et andé dem très l plus, c’est un profi cette formation. »

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