JUILLET 2012
la Lettre Réd ac
tion
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ine B ossue t | Gra phisme : Lion
l rée rten
el Grob | Comité de rédaction
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Actualité coopérative
Edito
Le séminaire inter-coopératives Le 15 juin dernier a eu lieu au Sources à Stosswihr le quatrième Séminaire inter-coopératives qui réunissait quatre-vingt membres des quatre coopératives Artenréel, Coopénates, Antigone, Cooproduction.
Travailler et Etre en coopérative.
Au programme un grand jeu coopératif organisé par Fanny Munch, Anne-Laure Guidicelli et Emeline Berlem et une réflexion collective menée en ateliers sur le thème du travail : Quelle est la place que vous accordez au travail dans votre vie ? Pourquoi avoir choisi de créer votre emploi au sein d’une coopérative ? Avec du recul, êtes-vous satisfait de vos conditions de travail ? Quelle place accordez-vous à la coopération ? La CAE est-elle un outil de travail pratique que nous pouvons exploiter en échange d’une contribution économique sur notre chiffre d’affaires ? Pouvons-nous, tous contribuer à faire évoluer cet outil dans une démarche de coopération ?
L’intérêt de la CAE est de rester libre sans être seul, de multiplier les opportunités de partenariats et de synergies ; d’avoir des rapports équilibrés avec ses pairs, et non avec une hiérarchie, de trouver une complémentarité sur des projets communs.
En explorant les voies de « l’engagement dans le travail », le plaisir d’appartenir à un être collectif construit un nouvel espace de liberté car il est espace d’innovation sociale. On ne forme pas les gens à la coopération avec du « déjà là ». Osons dire que ce sont les principes de travail en coopérative d’activités et d’emploi.
Certaines questions se posent aujourd’hui encore pour lesquelles les réponses restent floues : que faire lorsque l’on souhaite embaucher quelqu’un ? Doit-on rester ou quitter la CAE ? Comment faire pour mieux connaître les entrepreneurs, comment créer davantage de liens ?
Formation « à » ou « par » la coopération, c’est accompagner et coordonner de façon originale des conceptions d’activités et d’entreprise où est mis en avant la créativité inédite des porteurs de projets.
Avant de se lancer dans l’échange, chacun est invité à écrire un mot, un mot pour dire le travail, une soixantaine de post-it jaunes affichent alors leurs valeurs : ‘‘utile, plaisir, j’adooore, projet, statut social, épanouissement, relation, rencontre, empathie, sens, partage, détermination, organisation, contraintes, argent, difficultés, temps, complexe, épanouissement, créativité, engagement...’’
Dans le propos comme dans la notion de collectif, c’est ici la dimension politique qui domine pour un « être ensemble » différent. En quelque sorte, un mouvement transcendant par lequel un collectif humain se dépasse en se projetant dans l’avenir.
Il apparaît enfin que la Coopérative est un outil crée par nous et pour nous, qu’elle porte en elle le potentiel de ce que nous voulons en faire. Il reste qu’il n’est pas toujours simple de concilier un travail d’entrepreneur intensif et exigeant, avec les temps coopératifs… ------------------------------
Coordonner plus que diriger doit redonner aux personnes, une plus grande responsabilité, de façon à ce qu’elles s’engagent sur leur « position » et qu’elles la défendent au sein du collectif.
A l’heure de la synthèse, il apparaît que le travail tient une place essentielle dans la vie des uns, mais que l’intensité consacrée dépend de l’âge du travailleur et de ses contraintes personnelles et familiales. La question du juste équilibre entre vie personnelle et professionnelle fait état d’un équilibre fragile tant le travail peut surmener lorsqu’il est trop intensif, et obséder quand il manque.
Libre de donner et de recevoir, obligé sans être obligatoire, le principe de réciprocité et de confiance resterait sans effet institutionnel si les bénéficiaires de l’accompagnement ne transformaient pas cet investissement au sein même de notre coopérative en devenant sociétaires.
les activités dans Artenréel Artenréel associe depuis sa création des artistes aux activités inter-disciplinaires, les métiers représentés en son sein, sont riches et variés. A chaque numéro, nous en évoquons quelques uns :
De la volonté de faire pour, et avec les entrepreneurs artistes dans une hiérarchie circulaire et non verticale, résulte l’intérêt unanime à « bien faire son travail de créateur », et ce qui paraît être un « vrai boulot », la part centrale de l’activité qu’ils souhaitent poursuivre.
La responsabilité d’Artenréel est de toujours montrer une direction suffisamment désirable et crédible pour que nous trouvions l’énergie et l’intelligence pour la faire advenir.
Stéphane Ballot est Designer, conseiller en Stratégie de la marque. Bérénice Uhl est intervenante spécialisée dans le domaine de la surdité. Julie Morgen est Designer de projet. Christophe Marguier est artiste plasticien et intervenant artistique.
Stéphane Bossuet