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Que faire en cas d’antécédent ou d’apparition
d’affections cardiovasculaires Evidence Based Medicine
Recommandations officielles
Avis des experts
Il n’existe pas à ce jour de recommandations dédiées à la prévention de la maladie cardiovasculaire ou de la dyslipidémie au cours d’un traitement par tocilizumab dans la PR (1). En revanche, il existe : ➤ d’une part des recommandations institutionnelles relatives à la prise en charge thérapeutique des patients dyslipidémiques (2), hypertendus (3) ou diabétiques de type 2 (4) ; ➤ et d’autre part des recommandations d’experts relatives à l'évaluation et la prise en charge du risque cardiovasculaire de la PR en pratique quotidienne (5). Ces recommandations peuvent nous aider à définir une stratégie de prévention de la maladie cardiovasculaire et de prise en charge d’une dyslipidémie au cours d’un traitement par tocilizumab dans la PR.
Que faire avant le traitement en cas d’antécédent de maladie cardiovasculaire ou de dyslipidémie ?
• Une prise en charge des facteurs de risque
Le résumé des caractéristiques du produit ne mentionne pas de contre-indication au tocilizumab en cas de maladie cardiovasculaire ou de dyslipidémie préexistante. Il souligne uniquement dans la rubrique des précautions d’emploi que « les patients atteints de PR sont exposés à une augmentation des risques de troubles cardio-vasculaires, et seraient susceptibles de présenter des facteurs de risque (par exemple, hypertension, hyperlipidémie) qui dans ce cas feront l’objet d’une prise en charge selon les recommandations en vigueur » (1). Pour ce qui concerne la prise en charge spécifique d’une dyslipidémie chez les patients à haut risque cardiovasculaire, en prévention secondaire ou à risque équivalent, les recommandations sont les suivantes : ➤ le traitement médicamenteux doit être institué le plus précocement possible (Grade B), associé à la prescription diététique et à la correction des autres facteurs de risque (sédentarité, tabagisme, surpoids…). ➤ le traitement médicamenteux hypolipémiant et la dose prescrite, doivent être par principe ceux qui ont fait leurs preuves dans des grands essais d’intervention. L’habitude est de commencer par une posologie faible et de l’augmenter par la suite en fonction de l’efficacité et de la tolérance. L’utilisation de fortes doses voire d’association d’hypolipémiants est à envisager au cas par cas et ne doit pas se faire au détriment d’une bonne tolérance et observance du traitement. ➤ il n’existe pas de preuve absolue permettant de définir un objectif thérapeutique : il dépend de chaque cas particulier (tolérance du traitement, concentrations initiales du cholestérol). La règle générale est d’obtenir des concentrations de LDL–cholestérol <1 g/l (2,6 mmol/l) (2).