Prise en charge pratique des patients sous rituximab
Que faire en cas d’antécédent ou d’apparition de lymphomes et autres affections
hématologiques Evidence Based Medicine
Recommandations officielles
Avis des experts
Dans tous les cas, la concertation avec l’hématologue est fortement conseillée. Que faire en cas d’antécédent ? ● Antécédent de lymphome B Le rituximab peut être envisagé, les anti-TNF␣ étant contre indiqués (1, 2). ● Autres affections hématologiques • Maladies hématologiques auto-immunes : syndrome de Felty Des études ouvertes et des observations isolées suggèrent une efficacité du rituximab lors de maladies hématologiques auto-immunes (3) : syndrome d’Evans, érythroblastopénie (pure red cell aplasia), purpura thrombopénique auto-immun, purpura thrombotique thrombocytopénique, anémie hémolytique auto immune, maladie des agglutinines froides. Ces situations ne représentent donc pas des contre-indications au rituximab. En cas de syndrome de Felty, une observation rapporte l’absence d’efficacité sur la neutropénie (avec une efficacité articulaire) (4) et une autre un effet bénéfique (5) du traitement par rituximab. • Syndromes lymphoprolifératifs (leucémie lymphoide chronique, myélome multiple, maladie de Waldenström, gammapathies monoclonales de signification indéterminée (MGUS)) Le rituximab a démontré une certaine efficacité dans le traitement de ces affections hématologiques, en combinaison le plus souvent avec d’autres classes thérapeutiques (6,7,8). Il n’y a pas de données concernant le traitement par rituximab de pathologies auto immunes chez des patients avec de tels antécédents de syndrome lymphoprolifératif. • Gammapathies monoclonales de signification indéterminée (MGUS) Il ressort des arguments précédents qu’une gammapathie apparemment bénigne ne représente pas par elle-même une contre-indication absolue à l’utilisation du rituximab. Son emploi devra se faire avec l’autorisation de l’hématologue et la surveillance du taux de composant monoclonal. • Lymphoprolifération T Il n’a pas été trouvé de données dans la littérature. L’avis de l’hématologue ou de l’oncologue est nécessaire.
Décembre 2007
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