Diagnostic et prise en charge des rhumatismes inflammatoires Pr Francis BERENBAUM Service de Rhumatologie Hôpital Saint-Antoine
Capacité Douleur 19/03/2012
Les pathologies articulaires • Pathologie mécanique ou dégénérative – Arthrose
• Pathologies inflammatoires: polyarthrite – Rhumatisme infectieux: • arthrite septique • polyarthrite virale (VHB, VHC, VIH, parvoB19)
– Rhumatisme microcristallin: goutte, CCA – Rhumatismes inflammatoires (non infectieux) • • • • •
PR (rhumatisme érosif) Spondylarthrite ankylosante et spondylarthropathies Connectivites Vascularites Causes rares: sarcoïdose, maladie de Still, paranéo
Arthrite • Liquide articulaire – Inflammatoire: + de 2000 GB/mm3 – Anatomopathologie • Cristaux d ’acide urique (goutte) • Cristaux de pyrophosphates de calcium (Chondrocalcinose)
– Bactériologie: direct et culture +++ • Stérile en l ’absence d ’arthrite septique
– Biochimie : inutile
Orientation devant un épanchement articulaire • analyse du liquide articulaire Inflammatoire - citrin - puriforme - purulent - abondant > 1500 éléments >50%-75% PNN
ARTHRITE Infectieuse
Hémorragique - piqure vasculaire - sang HEMARTHROSE
Rhumatisme inflammatoire microcristalline
Mécanique - jaune - peu abondant < 1500 éléments < 50%-75% PNN
MECANIQUE
LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE • Touche 0.5% population • 4 femmes pour un homme • Pic entre 40 et 50 ans
Variation géographique à l’échelle européenne
0.70%
0.81%
0.31%
0.50%
0.31%
0.32%
Roux CH, J Rheumatol 2007
EVOLUTION DE LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE
Destruction articulaire
Incapacité professionnelle
handicap
Réduction de la qualité de la vie et de la durée de vie
Atteinte psychosociale
Kalden JR. J Rheumatol. 2001;28 suppl 62:27-35.
Effets secondaires Des traitements
Comorbidité
LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE Stade précoce
LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE Stade précoce
Stade intermédiaire
Stade tardif
Evaluation par le Disease Activity Score DAS28
• Nombre d’articulations douloureuses • Nombre d’articulations gonflées (synovite) • EVA • VS ou CRP
Polyarthrite rhumatoïde: signes destructeurs et synovites
La PR: une polysynovite NORMAL
PR
Membrane synoviale
Membrane synoviale inflamée
Cartilage
Infiltrat: • lymphocytes T • macrophages Autres: • fibroblastes • Plasmocytes • Cel. Endothéliales • Cel. Dendritiques
Pannus
Liquide synovial • neutrophiles
Capsule
Amincissement du cartilage Adapté de Feldmann M, et al. Annu Rev Immunol. 1996;14:397-440.
Clinique: Période de Début • •
Polyarthrite (au – 4 articulations) Arthrites fixes et additives, bilatérales et grossièrement symétriques – Inflammation persistante d’au moins 3 articulations avec atteinte préférentielle des mains, poignets et pieds (arthrites métatarso-phalangiennes). – Débute au niveau des mains : 80% puis atteinte des grosses articulations (épaules, hanches coudes genoux et chevilles) – Douleur nocturne et raideur matinale : caractère inflammatoire des douleurs – Gonflement en fuseau des articulations des doigts : synovite – Douleur à la pression des doigts – Diminution de la mobilité articulaire – Topographie des arthrites mains+pieds : poignets , MCP 2 et 3, IPP et respect des IPD
• •
Signes généraux : AEG, fébricule Signes extra-articulaires
RADIOGRAPHIES: EROSIONS, PINCEMENT PUIS LUXATION Radiographies des mains et pieds systématiques! Érosion précoce de la 5ème tête métatarsienne
RADIOGRAPHIES: EROSIONS et PINCEMENT
RADIOGRAPHIES: LUXATIONS
IRM et ECHOGRAPHIE: + sensibles pour le diagnostic d’érosions et visualisent les synovites
ATTEINTES EXTRA-ARTICULAIRES
Syndrome de Sjögren secondaire (sd sec) Episclérite
Fibrose pulmonaire
La PR est une vraie maladie systémique Nodules rhumatoïdes
La PR est une vraie maladie systémique Vascularite rhumatoïde
Fibrose pulmonaire
Anomalies biologiques • Anticorps anti-peptides cyliques citrullinés (AC anti-CCP) – C’est l’auto-anticorps de la PR – Sensibilité et spécificité > 95%
Anomalies biologiques •Syndrome inflammatoire biologique •Facteur rhumatoïde : peu sensible et peu spécifique •IgM anti-IgG (Fc) •Présent dans 75 à 85% des PR selon l’ancienneté •+ dans d’autres pathologies: connectivites, infections chroniques, endocardites, VHC, lymphome, chez le sujet âgé
UN DIAGNOSTIC PRÉCOCE PRIMORDIAL • Les lésions ostéo-cartilagineuses de la PR se constituent dès les premières années (1) PR débutante
Intermédiaire
PR tardive
100 % © ACR
Pourcentage de patients avec des lésions ostéocartilagineuses
70 % 60 %
50 % 40 %
(1) Van der Heijde DMFM. Br J Rheumatol 1995 ; 34 (suppl 2) : 74-8
6 mois
1 an
2 ans
TRAITEMENT PRÉCOCE • Intérêt du traitement précoce (1) – La précocité de l’instauration du traitement retentit significativement sur la progression des lésions structurales Score de Sharp (médiane)
12 10 8
Traitement immédiat (15 j)* Traitement retardé (123 j)*
6 4
* Délai entre le diagnostic et l’initiation du traitement
2
mois
0 0
6
12
24
(1) Lard et al. Early versus delayed treatment in patients with recent-onset rheumatoid arthritis: comparison of two cohorts who received different treatment strategies. Am J Med 2001 ; 111 : 446-51
PR: évaluation par le Disease Activity Score DAS28 • Nombre d’articulations douloureuses • Nombre d’articulations gonflées (synovite) • EVA • VS ou CRP
Objectifs généraux du traitement – Objectif prioritaire : la rémission – Supprimer les symptômes inflammatoires – Enrayer la progression des destructions ostéo-articulaires – Bloquer la dégradation des capacités fonctionnelles – En l’absence de rémission complète – Contrôler l’activité inflammatoire (clinique et biologique) de la PR – Freiner les destructions ostéo-articulaires – Maîtriser la douleur – Maintenir les capacités fonctionnelles – Améliorer la qualité de vie
American College of Rheumatology Subcommittee on Rheumatoid Arthritis Guidelines. Guidelines for the management of rheumatoid arthritis. Arthritis Rheum. 2002;46:328-46
Traitement • Traitement symptomatique – Général • AINS, antalgiques • Corticoïdes (IV, per os)
– Local • Infiltration de corticoïdes • Synoviorthèse isotopique
• Traitement de fond: systématique, empêche les érosions, mise en rémission (douleur, gêne, synovite) – Methotrexate +++, leflunomide, salazopyrine
Insuffisance d’efficacité du Méthotréxate
• Augmenter la tolérance (Speciafoldine) • Augmenter la dose (20 mg/sem voire >) • Changer de voie d’administration (sous-cutanée)
Options thérapeutiques jusqu’en ≈2000 • Traitements de fond mais 60% d’efficacité – Méthotrexate – Leflunomide (ARAVA) – Combinaison de Tts • MTX+SLZ+HCQ • MTX+HCQ+ Sels d’Or
• Corticothérapie, chirurgie • Mais efficacité global du MTX imparfaite (60%)
Les avancées récentes • Traitement d’emblée agressif ( et efficace!) • « Tight control » • Biothérapies • Pour: – – – – –
Traiter précocement Mettre en rémission Bloquer l’évolution structurale Epargne CT Pour les biothérapies: • traiter efficacement des patients réfractaires aux traitements de fond conventionnels • Voire en 1ère intention si facteur de sévérité
Physiopathologie de la PR Abatacept
Rituximab
X Anakinra
X X X
Tocilizumab
TNF inhibiteurs
TCR=T-cell receptor; IL=interleukin; IgM=immunoglobulin M; RF=rheumatoid factor; TNF=tumour necrosis factor; PMN=polymorphonuclear leucocyte; LT=leukotrienes; MMP=matrix metalloproteinases. Adapted from Voulgari PV. Expert Opin Emerging Drugs 2008;13:175–96.
BIOTHERAPIES DANS LA PR
Impact des thérapeutiques actuelles sur la pose de prothèses • Institut d’information sur la santé en Espagne – Prothèses de genou et de hanche posées entre 1997 et 2005 (PMSI) – Variation des fréquences selon le diagnostic sous-jacent : arthrose ou PR
Nombre de prothèses posées
6 000
Arthrose
Disponibilité des biothérapies
100
PR
Disponibilité des biothérapies
80 4 000 60
2 000
40
20 0 Janv 1996 Janv 1998 Janv 2000 Janv 2002 Janv 2004 Janv 2006
Janv 1996 Janv 1998 Janv 2000 Janv 2002 Janv 2004 Janv 2006
ACR 2007 – D’après Descalzo (834)
Inhibition des cytokines Interaction normale
Anticorps monoclonal
Cytokine inflammatoire Récepteur de cytokine
Récepteur soluble
Signal inflammatoire
Pas de signal
Blocage des récepteurs Anticorps monoclonal Récepteur antagoniste
Neutralisation des cytokines
Activation des voies anti-inflammatoires
Cytokine anti-inflammatoire Signal antiinflammatoire
Pas de signal
(Suppression des cytokines pro-inflammatoires)
(1) Choy EHS, Panayi GS. Cytokine pathways and joint inflammation in rheumatoid arthritis. N Engl J Med 2001 ; 344 : 907-16 ©2001 Massachusetts Medical Society. All right reserved.
Nomenclature Biothérapie • • • •
-CEPT = Protéine de fusion récepteur-Ac -XIMAB = Monoclonal chimérique -MUMAB = Monoclonal humanisé -ZUMAB = Monoclonal humain
Structure moléculaire des anti-TNF Description
Structure
Chimeric anti-TNF mAb Infliximab TNF-receptor p75 IgG1 construct Etanercept Fully human anti-TNF mAb Adalimumab PEGylated humanized anti-TNF Fab Certolizumab Human constant domain Synthetic element
Recombinant human variable domain Mouse variable domain Polyethylene glycol
TRAITEMENTS ANTI-TNF •
Une avancée majeure dans le traitement de la PR
(1)
Les essais en double-aveugle contrôlés contre placebo ont montré : – Amélioration des signes et symptômes (ACR 20/50/70) • en cas de PR active et d’échec aux traitements de fond classiques, ou en cas de PR précoce • en association au MTX, voire en monothérapie • en cas de réponse insuffisante au MTX en monothérapie – Action rapide, parfois en 2 semaines de traitement – Ralentissement de la progression radiologique, supérieur à celui obtenu avec le MTX
(1) American College of Rheumatology Subcommittee on Rheumatoid Arthritis Guidelines. Guidelines for the management of rheumatoid arthritis. Arthritis Rheum. 2002;46:328-46
Tolérance des anti-TNF •
Infection – Bactérienne communautaire – Opportuniste – BK
•
Néoplasie – Pas d’augmentation du risque de cancer solide sauf cancer cutané non mélanomateux – Lymphome ?
•
Autoimmunité – AAN, AC anti-ADN fréquents (30 à 60%) – Lupus induits rare < 0,2%
•
Hypersensibilité www.cri-net.com
PR et infection •
Avant l’ère des anti-TNF (1955-2000) – Registre de la Mayo Clinic – 609 PR /pt versus 609 population générale – suivi moyen de 13 ans (PR) et 15 ans (témoins)
• •
OR
Intervalle de confiance [95%]
Infection confirmée (Rx, microbio)
1.70
1.42-2.03
Infection avec hospitalisation
1.83
1.52-2.21
Facteurs prédictifs: âge, signes extra-articulaires, ↓GB, comorbidité, CT Rôle des traitements de fond ? Doran, A&R 2002
Infections sévères sous anti-TNF Cohorte
Nombre de patients
Anti-TNF étudié
Infections sévères : odd ratio ajusté. IC : intervalle de confiance à 95%
Méta-analyse Bongartz
3493
Infliximab et adalimumab
2.0 [IC, 1.3-3.1]
Allemagne : RABBIT
346 512
infliximab étanercept
2.1 [IC, 0.8-5.5] 2.2 [IC, 0.9-5.4]
Suède : ARTIS
4167
Les trois anti-TNF 1ère année de ttt 2ème année de ttt 3ème année de ttt
1,3 [IC, 1,2-1,5] 1,4 [IC, 1,2-1,7] 1,2 [IC, 0.9-1,5] 0,8 [IC, 0,6-1,1]
7664 2878 1190 3596
Les trois anti-TNF Infliximab adalimumab étanercept
1,0 [IC, 0,7-1,6] 1,0 [IC, 0,7-1,6] 1,1 [IC, 0,7-1,7] 1,0 [IC, 0,6-1,5]
USA:UnitedHealth group Curtis et al.
2393
Les trois anti-TNF Infliximab <6mois
1,9 [IC, 1,3-2,8] 2,4 (1,23-4,68)
USA Schneeweiss et al.
469
Les trois anti-TNF Effet dose des CT
1,0 [0,6-1,7] 2,1 [1,5-3,1]
USA : NDB* Wolfe
6195 749 2149
Infliximab adalimumab étanercept
1,1 [0,9-1,4] 1,1 [0,6-1,9] 0,8 [0,6-1,1]
Grande BSRBR
Bretagne :
Odd ratio ajusté par rapport aux PR non traitées par anti-TNF, selon les données de la littérature. *Les seules infections prises en compte dans cette étude sont les hospitalisations pour pneumonie
LES ANTI-TNF NE SONT PAS LA PANACEE POUR TOUS LES MALADES
Etanercept
Infliximab
Adalimumab
Weisman MH, Arthritis & Rheumatism 2005
Echec d’un anti-TNF • 2ème anti-TNF voire 3ème anti-TNF • Autre biothérapie – Rituximab Mabthera – Tocilizumab (anti-IL6R) RoActemra – Abatacept
Que faire en cas d’échec à un anti-TNF ?
• • •
Conserver l’anti-TNF ?
− −
Augmenter la dose d’anti-TNF Augmenter la dose de MTX
Changer d’anti-TNF ?
− −
1 ou 2 changements Changement de classe ou non
Changer de classe ?
− − − −
anakinra abatacept rituximab tocilizumab
Le registre des biothérapies de la BSR • • •
• •
6 739 PR, ancienneté en moyenne = 14 ans DAS28 moyen = 6,6 Initiation d’une biothérapie :
− − −
etanercept = 42 % infliximab = 45 % adalimumab = 13 %
841 arrêts pour inefficacité, 1 023 arrêts pour EI Risque d’interruption d’un second anti-TNF : Risque d’interruption du second anti-TNF
Motif d’arrêt du 1er anti-TNF
Pour inefficacité
Pour effet indésirable
Inefficacité*
RR : 2,7 (IC95 : 2,1-3,4)
RR : 1,1 (IC95 : 0,9-1,5)
Effet indésirable
RR : 1,2 (IC95 : 0,8-1,6)
RR : 2,3 (IC95 : 1,9-2,9)
* Échec primaire ou échappement thérapeutique.
Hyrich KL et al. Arthritis Rheum 2005;52(Suppl):Abst 857. Hyrich KL et al. Arthritis Rheum 2007;56:13-20.
Après échec à un 1er anti-TNF Quel risque d’échec au 2nd ?
Registre de la BSR (6 318 PR sous anti-TNF)
• 15 % d’arrêt du 1er anti-TNF pour effet indésirable − 47 % d’entre eux ont reçu un 2nd anti-TNF − arrêt pour inefficacité = 9 % − arrêt pour EI = 20 % • 13 % d’arrêt du 1er anti-TNF pour inefficacité − 62 % d’entre eux ont reçu un 2nd anti-TNF − arrêt pour inefficacité = 16 % − arrêt pour EI = 10 %
Hyrich KL. Arthritis Rheum 2007; 56 : 13-20.
Design de l’étude SMART SMART : eSsai MAbthera sur la dose de Re-Traitement Dosage des biomarqueurs B
Randomisation à S 24 si réponse EULAR
S.24 évaluation de la réponse EULAR
J1 J15
Jour 1: 1ère perfusion de Rituximab (1000mg)
Jour 15: 2ème perfusion de
Non répondeurs Réponse bonne ou modéré (critères EULAR)
1 perfusion de rituximab (1000mg) 2 perfusions de rituximab (2 x 1000mg)
Rituximab (1000mg)
Retraitement si DAS > 3.2 En S24 ou plus tard (visite/8 semaines)
Analyse ancillaire à 6 mois Randomisation pour le retraitement et l’objectif principal Objectif de cette analyse : Identifier les bio marqueurs prédictifs de la réponse clinique après un 1er cycle de rituximab
Etude SMART : analyse univariée des facteurs prédictifs de réponse au rituximab Caract. à l’inclusion associées à une réponse EULAR bonne/partielle à la semaine 24 (72%)
p value
DAS28-CRP >5.1
0.01
Présence d’érosions
0.13
RF+ ou anti-CCP+
0.002
Absence de corticothérapie
0.05
<6 mois depuis le dernier antiTNF
0.14
IgG sérique sup. normal (>12.7 g/L)
0.02
IgA sérique sup. normal (>2.7 g/L)
0.07
Facteurs inclus dans l’analyse multivariée si p<0.15
Analyse multivariée des facteurs prédictifs de réponse au rituximab
Ajustement sur le DAS28 et sur le délai depuis le dernier anti-TNF > 6 mois (p=0.08)
La présence d’auto-anticorps (FR et a-CCP) et le taux d’IgG supérieur à la normale sont des facteurs prédictifs de réponse au rituximab.
Tocilizumab: mode d’action
Tocilizumab RoActemra • Effet clinique, biologique (CRP=0) et structural • Indications à venir – 1ère intention en échec de MTX – 2ème intention après échec de MTX – Apres échec d’anti-TNF
• Principaux effet secondaires – – – –
Transaminases Augmentation du cholestérol Neutropénie Infection?
Abatacept (ORENCIA) (CTLA-4Ig) IgG - 1
CTLA - 4 Abatacept (CTLA - 4Ig)
Extracellulaire Membrane cellulaire Intracellulaire
Fc
Modifiée
CTLA - 4 : Antigène des Lymphocytes T cytotoxiques. Ig : immunoglobuline. 2. Linsley PS et al. J Exp Med. 1991 ; 174 : 561-9.
Abatacept CPA* ORENCIA®
Modulation en amont Module l’activation du lymphocyte T 3
Lymphocyte T naïf
RANK-L
MΦ** Permet de réduire les taux sériques des marqueurs de l’inflammation tels que le TNF-α et l’IL-6 3
IL-1
IL-6 TNF-α IL-1
TNF-α IL-2
IL-6
Auto-anticorps, ex. FR
B IL-6
RANK Ostéoclaste
Chondrocyte
MMP
Réduction des cytokines inflammatoires vers des taux normaux
* CPA : cellule présentatrice de l’antigène ** MΦ : macrophage
Impact en aval
Quelles nouvelles cibles ? – Nouvelles anti-cytokines – Nouveaux « anti-cellules immunocompétentes » – Molécules de la signalisation intracellulaire
En expérimentation • Anti-cytokines – BAFF/BLyS/APRIL – IL-17, IL-23
• Anti-facteur de croissance – GM-CSF
• Inhibiteurs des voies de signalisation – Jak – Syk – Tyrosine kinase (mastocyte)
• Anti-CD22, anti-CD19 • Changement dans les voies d’administration
Iain B. McInnes & Georg Schett Nature Rev Immunol 2007
Principes de signalisation des cytokines
CIBLE DU TASOCITINIB/TOFACITINIB
O’Shea et al. ARD 2004
ACR 20, 50, 70 à six semaines du tasocitinib
Kremer et al. 2009
TOLERANCE DU TOFACITINIB
TOLERANCE DU TOFACITINIB
Weinblatt et al. NEJM 2010
Weinblatt et al. NEJM 2010
Weinblatt et al. NEJM 2010
LES PROTEINES KINASES EN DEVELOPPEMENT
SPECIFICITE DES INHIBITEURS DE KINASES
Comment choisir une biothérapie ? 1. Sur la base des études randomisées contrôlées –
Mais pas (peu) d’études face à face
2. Sur les modalités d’administration, les co-morbidités, l’association au MTX, l’efficacité en monothérapie, contre indications, corticothérapie associée, MAI associée (Sjögren), le mode d’action… 3. Sur les facteurs prédictifs de réponse pour une biothérapie donnée 4. Sur les facteurs prédictifs de tolérance pour une biothérapie donnée
Le facteur prédictif idéal
Biomarkers
Les facteurs prédictifs de réponse aux biothérapies dans la PR • Facteurs cliniques • Facteurs biologiques – Basés sur la physiopathologie de la PR elle même ou sur le mode d’action de la molécule – Différents types: • Sériques (cytokines, chimiokines, …) • Génomiques • Transcriptomiques • Cellulaires • Facteurs radiographiques
Simplicité d’utilisation en pratique courante
Approche protéomique • •
Signature de 24 biomarqueurs protéiques (auto-antigènes et cytokines) associé à la réponse à l’ETA Confirmation dans 3 cohortes différentes (EU n=29, Suède n=43, Japon n=21)
Hueber ART 2009
Approche transcriptomique • Mesure simultanée de l’expression des gènes dans les cellules sanguines totales ou monocytes
Analyse du tissu synovial
Analyse transcriptomique du tissu synovial
Facteurs prédictifs pharmacogénomiques • •
Pas d’association entre l’épitope partagé et la réponse aux anti-TNF Pas d’association entre les polymorphismes du TNF (-308GG, -238GG, -857CC)
•
Approche haplotypique: rôle prédictif possible – -238G/-308G/-857C : ↓ de réponse à l’ADA à S12
Pavy ARD 2010 Miceli-Richard ARD 2008
Les anticorps anti-médicaments
S28
• Human Anti-Chimeric Antibody (HACA) • Associé à une perte de réponse et à des taux bas d’anti-TNF (ADA, IFX) • Absence d’HACA au switch ⇔ ↓ réponse 2ème anti-TNF
n=203
n=47
n=42
Jamnitski ARD 2011
EN CONCLUSION • Des avancées révolutionnaires dans le traitement de la PR ces 10 dernières années (et ce n’est pas fini !) • Simplification : méthotrexate en 1ère intention, biothérapie en sus si rémission non atteinte. • Incertitudes quant au choix de la biothérapie en 1ère, 2nde, etc. intention. – Nécessité d’études de stratégie – Nécessité de recherche de biomarqueurs de réponse : vers une médecine personnalisée
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Francis Berenbaum Service de Rhumatologie Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris
Traitement • Traitement symptomatique – Général • AINS, antalgiques • Corticoïdes (IV, per os)
– Local • Infiltration de corticoïdes • Synoviorthèse isotopique
• Traitement de fond: systématique, empêche les érosions, mise en rémission (douleur, gêne, synovite) – Methotrexate +++, leflunomide, salazopyrine
Traitement • Biothérapies (avec ou sans méthotrexate) – Anticytokines • Anti-TNF alpha (IV Rémicade, sous-cut Enbrel, Humira) • Anti-IL1 (kinéret) • Anti-IL6 (tocilizumab Roactemra)
– Anti-cellule • Anti-CD20 (rituximab) • Inhibiteur de la co-stimulation du LyT (abatacept)
Traitement • Physiotherapie sedative (orthèses, économie articulaire, reeducation)
• Traitement chirurgicaux – Stade precose: synovectomies – Stade tardif: arthrodeses, protheses articulaires
• FdR cardiovasculaire: PR = FdR indépendant • Information du patient Effets secondaires et surveillance des traitements, programmer les grossesses, associations de malades
• Prise en charge à 100%
Les Connectivites
Les pathologies articulaires • Pathologie mécanique ou dégénérative – Arthrose
• Pathologies inflammatoires: polyarthrite – Rhumatisme infectieux: • arthrite septique • polyarthrite virale (VHB, VHC, VIH, parvoB19)
– Rhumatisme microcristallin: goutte, CCA – Rhumatismes inflammatoires (non infectieux) • • • • •
PR (rhumatisme érosif) Spondylarthrite ankylosante et spondylarthropathies Connectivites: lupus, sjogren, myosite sclérodermie, Vascularites Causes rares: sarcoïdose, maladie de Still, paranéo
CONNECTIVITES Maladies systémiques auto-immunes •Lupus érythémateux systémique •Sclérodermie •Dermatopolymyosite •Syndrome de Sjögren •Connectivite mixte
Signes articulaires
Signes extra-articulaires
Lupus systémique
rash malaire
Lupus érythémateux systémique =lupus aigu érythémateux disséminé
Rash malaire Lupus discoide Photosensibilité Ulcères buccaux Alopécie Atteinte séreuse Arthrite Atteintes neuro-psy Atteinte cardiaque
Cytopénies Atteinte rénale AAN, AC anti-ADN ↓Complément C3 C4
Anomalies spécifiques
Anticorps anti ADN natifs = Spécifiques du lupus systémique
Sclérodermie systémique
Syndrome de Raynaud • Phénomène de Raynaud – Maladie de Raynaud = Raynaud primaire = idiopathique – Syndrome de Raynaud Phase syncopale
Phase asphyxique
Dermatomyosite
LES VASCULARITES
Classification de Chapel Hill (1994)
Takayashu
Vascularite des gros vaisseaux Maladie de HORTON
Autres vascularites •Panartérite noueuse •Vascularite nécrosante avec ANCA (Maladie de Wegener Wegener, Syndrome de Churg et Strauss, polyangéite microscopique) •Micropolyangéite microscopique •Vascularite cryoglobulinémique (VHC) •Purpura rhumatoïde •Vascularites secondaires aux infections, aux connectivites, aux médicaments (hypersensibilité) •Vascularite rhumatoïde
Traitement des vascularites • Corticothérapie – Dose d’attaque – Puis décroissance
• Immunosuppresseurs – Endoxan, Imurel,…
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