L’Education thérapeutique dans l’arthrose Francis Berenbaum Rhumatologie, Hôpital Saint-Antoine,Paris
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
POURQUOI ? • Parce qu’il faut tout faire pour diminuer les conséquences de cette maladie : problème de santé publique ! •6 millions de personnes touchées •140 000 prothèses de hanche, 40 000 prothèses de genou/an •coûts globaux de l’arthrose : 1,8 milliards d’euros (2003). + 8 % par an. •13,4 millions de consultations •17 millions de prescriptions médicamenteuses •127 000 admissions en court séjour, 175 000 journées de soins de suite/réadapt •5 millions de journées d’arrêt de travail en 2002
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
POURQUOI ? Il existe des recommandations consensuelles (EBM, Experts) MAIS : • L’observance des traitements, médicamenteux et non médicamenteux, est médiocre : – Effets secondaires des médicaments sont mal compris, mal connus
• Les messages délivrés par les tutelles sur ces médicaments incitent à leur interruption (« dangereux » ou « inefficaces ») •Traitements non pharmacologiques non suivis
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
POUR QUI ? • Stades précoces et « de plateau » : – Aide au maniement des traitements – Explication des objectifs – A personnaliser en fonction du type d’arthrose (phénotypage, localisation) – Prévention primaire et secondaire par EBM
• Stade pré-chirurgical (avant prothèse) -Préparer à une récupération rapide -Diminuer l’anxiété pré-opératoire
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
COMMENT ? • Programme de «self-management» à l’anglo-saxonne
Exemple d’un programme de «self-management»
Coleman et al. AR&T 2012
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
COMMENT ? • Programme de «self-management» à l’anglo-saxonne • Entretiens face-à-face • Multidisciplinaire MAIS à la carte (pas « d’usine à gaz ») fonction du phénotype • Evaluations régulières
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
LES FREINS • Chez les médecins (patients vus chez le généraliste en général) – Fatalité (inutile de s’investir) – Non gratifiant (cercle vicieux de la mise en situation d’échec) – Pas de financement industriel pour soutenir des programmes d’envergure (cf. PR/SPA) – Débordés par la demande – Hiérarchisation des comorbidités => choix
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
LES FREINS • Chez les patients : – Découragements : • Efficacité attendue des médicaments pas au RV • Echec des régimes amaigrissants antérieurs (culpabilité) • Image (canne et vieillesse)
– Comorbidités à gérer (brouillage des messages reçus)
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
LES FREINS • De la société civile – Problème de reconnaissance de l’éducation thérapeutique – Pas de reconnaissance de la maladie arthrosique (absent des programmes ARS)
L‘éducation thérapeutique dans l’arthrose
LES SOLUTIONS • Changer l’image de l’arthrose par un discours du médecin équivalent à celui que l’on tient dans la PR ou la SPA • Se concentrer sur DEUX objectifs mais prouvés en EBM : – Maniement des médicaments – Activité physique
• Réfléchir sur un forfait HDJ ?
MERCI ! • E-mail : francis.berenbaum@sat.aphp.fr • Internet : www.larhumato.fr • Twitter : @larhumato
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Observance au programme d’exercice • Efficacité des programmes d’exercices améliorée par les mesures visant à favoriser l’observance thérapeutique (niveau A) • Choix de la population : – Pratique antérieure d’une activité physique – Vision positive du programme proposé – Environnement humain et matériel favorable (niveau B). • Adapter le programme aux : – Capacités du patient – Intensité douloureuse (consensus professionnel). • Actions favorisant l’observance : – Explication préalable du résultat attendu – Auto-évaluation (journal de bord quotidien) – Suivi au long cours (téléphone, courrier) par un professionnel de santé (niveau C)
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Prise en charge péri-chirurgicale de la gonarthrose • Arthrose – Déficiences : • force musculaire, • mobilité, • équilibre, • déconditionnement cardio-respiratoire – Incapacité fonctionnelle : • marche • Etat physique pré-opératoire est prédictif de la récupération après arthroplastie • Bénéfice de la rééducation dans l’arthrose non opérée
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Interventions simples pré-opératoires • Faible impact des interventions pré-opératoires • Educatives (Mc Donald. Cochrane 2004, Issue 1;CD003526) • Kinésithérapie isolée (Ackerman. Aus J Phys 2004;50:25-30)
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Recommandations • SOFMER • rééducation pré-opératoire est recommandée (kinésithérapie + éducation (grade B). • Une prise en charge pluridisciplinaire (ergothérapie + éducation) est souhaitable en particulier chez les patients les plus fragiles – du fait de capacités fonctionnelles altérées, – de comorbidités, ou – de problèmes sociaux • La kinésithérapie isolée n’est pas recommandée (grade B). • HAS • Kinésithérapie pré-opératoire + – Travail analytique (amplitude articulaire, renforcement musculaire) – Kinésithérapie respiratoire – Éducation thérapeutique (aides techniques, transferts, escalier, déroulement phase post opératoire)