LIZ MAGAZINE JANVIER 2012

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Liz e n i z a g a M Escapades

Le Paradis aux Maldives Echappée belle à Lisbonne

Beauté, Mode, Culture

Numéroscope

2012

Interview Arielle Dombasle Mélanie Laurent Heather Nova Audrey Dana Jay Brannan Axelle Red


Déjeuner sur l’Herbe Le charme de la faïence peinte à la main...

Tel: +33 (0)1 47 57 53 30 - Email: dejeunersurlherbe@sfr.fr - www.dejeunersurlherbe.fr

Pages blanches


Agenda p.4 Bruxelles p.5 Paris

People p.6 p.16 p.46 p.72

Arielle Dombalse Audrey Dana Mélanie Laurent Jay Brannan

Mode p.20 p. 22 p.30 p.34

Shopping Nuit d’ivresse Mode Bruxelles Mode Paris

Beauté

p.54 Pop Satori p.64 Beauté Test

Bien Etre p.62 Bruxelles p.65 Paris

Homme p. 66 Shopping p.68 Beaute

Joaillerie

p.38 La maison Frey Wille p.40 Pur Eclat

Sommaire

Deco

p.76 Déjeuner sur l’herbe p.78 Shopping

Escapade

p.80 Echappée belle à Lisbonne p.88 Maldives, les atolls qui font rêver

Gastronomie p.96 Bruxelles p.97 Paris

Culture p.100 p.104 p.108 p.116

Axelle Red Heather Nova Actu dvd La rentrée littéraire de janvier 2012

High-tech p.118 Shopping

Gossip Boy p.120 Gossip Boy

Numéroscope p.122 Numéroscope 2012


AGENDA

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le l e x u r B

Spectacle ABBA the show 2012 Un orchestre symphonique exceptionnel (Le National Symphony Orchestra of London conduit par Matthew Freeman), un cover-band absolument incroyable (Waterloo -considéré comme le meilleur cover-band d’ABBA qui puisse exister) et voici l’esprit du groupe suédois qui renaît de ces cendres pour deux heures de pur bonheur! Retrouvez sur scène tous les tubes d’ABBA de Dancing Queen et Mama Mia en passant par Knowing Me, Knowing You, Money MoneyMoney, Fernando, ... Entrez dans la légende d’un groupe indémodable qui n’a décidemment pas fini de faire parler de lui ! Forest National le 22 Janvier 2012

Salome de Richard Strauss La jeune princesse Salomé est de plus en plus fascinée par la force intérieure de Iokanaan – Jean le Baptiste – que Hérode retient prisonnier dans son palais. Iokanaan toutefois ne se laisse pas émouvoir par la beauté de Salomé. Hérode, lui-même tombé sous le charme de sa belle-fille Salomé, demande à celle-ci de danser pour lui lors d’un banquet – il lui donnera tout ce qu’elle désire... Après sa danse, elle demande qu’on lui apporte la tête de Iokanaan sur un plateau d’argent, afin de pouvoir enfin embrasser ses lèvres. Lié par sa promesse, Hérode doit céder, mais fait également tuer Salomé. Theatre de la La Monnaie Place de la Monnaie 1000 Bruxelles du 24 janvier au 11 Février 2012

Expo Tintin et Milou chez les Arumbayas (europalia.brasil) Le Musée Hergé propose une nouvelle lecturede l’album « L’Oreille cassée » à travers la découvertedes Arumbayas, peuplade imaginairehabitant un territoire situé en république de SanTheodoros et de leurs farouches ennemis, lesBibaros, réducteurs de têtes. En partenariatavec les MRAH, l’exposition permettra de révélerau public non seulement un explorateurbelge, le Marquis de Wavrin, mais égalementdes pièces originales qui ont inspiré Hergé. Ungrand moment pour le Musée Hergé que depouvoir exposer la pièce authentique du FéticheChimu dit Arumbaya, oeuvre de référence à la création de L’Oreille Cassée ainsi que d’autres piècesd’art amazonien évoquées dans les aventures de Tintin aux côtés des planches originales de l’auteur Jusqu’au 04 Mars 2012 au Musée Hergé Louvain-La-Neuve

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Agenda par Christelle Derreumaux et Dine Delcroix


AGENDA

Paris

Arielle Dombalse, concert Arielle Dombalse au Théâtre du Châtelet Pour inaugurer son “Diva Tour”, Arielle Dombalse se produira au Théâtre du Châtelet le 27 Janvier 2012. La cantatrice ‘glamour à mort’ sera entourée de ses musiciens et danseurs pour un florilège de ses plus grands tubes. Il faut donc s’attendre à des standards latinos, à de la romance hollywoodienne et à de célèbres airs classiques qui ont fait d’elle la diva la plus populaire du music-hall français. Idéalisée par des costumes de Jean-Paul Gaultier et mise en scène par Éric Dahan dans une scénographie conçue par Vincent Darré, la vénus blonde nous invite à une rétrospective exceptionnelle qui ravira les fans et enchantera ceux qui avaient raté ses délicieux passages à l’Olympia, à la Cigale, au Théâtre des Champs-Élysées, à l’Opéra de Versailles ou au Supper Club de New York. L’événement scénique de ce début d’année 2012 !

Dracula, comédie musicale L’Amour Plus Fort Que La Mort” au Palais des Sports Le chorégraphe et metteur en scène Kamel Ouali s’attaque au célèbre conte de Bram Stoker pour en faire un spectacle musical à l’ambition mordante. Mélange de baroque et de modernisme, “Dracula” met l’accent sur des éléments visuels au détriment d’une histoire d’amour amère quelque peu désordonnée. Le show nous rassasie d’innovations techniques en intégrant la magie et la 3D à son récit emmené par une cinquantaine d’artistes et pas moins de 400 costumes sur des chansons signées Patrice Guirao, Fabien Cahen, Jennifer Ayache (Superbus), Feed, Pascal Trogoff, Busta Funk et Davide Esposito. Saluons la performance sulfureuse de Ginie Line qui arbore une coiffure originale ‘made in japan’ empruntée à la chanteuse Ysa Ferrer. Si vous savez faire abstraction du fond, vous aimerez la forme inédite adoptée par cette superproduction vampirisé.

Des Filles En Aiguilles, théâtre De Robin Hawdon au Théâtre de la Michodière Cette pièce inattendue nous convoque dans un appartement parisien situé au dessus d’un club de strip-tease à Pigalle où les gags défilent sans modération. Quatre personnages sont à la recherche d’une somme d’argent disparue en laissant des traces d’infidélités, d’usurpation d’identité et de conspirations. Les quiproquos s’enchaînent alors pour notre plus grand bonheur en traversant une série de situations farfelues prodigieusement mise en scène par Jacques Decombe et portée par des comédiens qui débitent en s’amusant comme on n’en voit plus. Énergique du début à la fin, “Des Filles En Aiguilles” est un véritable coup de coeur qui réinvente la comédie de boulevard avec un rythme intelligent et une interprétation délectante. Si l’argent n’a pas d’odeur et que l’amour est aveugle, le talent a son état: pur ! Agenda

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Interview

Arielle Dombalse Depuis toujours, Arielle Dombasle multiplie les visages et les sonorités avec audace comme un caméléon multiplie les couleurs. Pour signifier toute la beauté et le charme de notre ligne éditoriale dans ce numéro inaugural, il fallait une icône à l’allure transcendante pour marraine et Arielle Dombasle ne pouvait que briller dans cette incarnation. La cantatrice, revenue en Mai dernier avec un disque hommage aux standards récents de la musique latine, s’est prêtée au jeu du mannequin pour notre plus grand plaisir le temps d’une séance photos “glamour à mort”. En plein préparatifs d’un concert exceptionnel qui se tiendra le 27 Janvier 2012 au Théâtre du Châtelet, la star m’a permis quelques indiscrétions au sujet de l’événement et a également accepté de revenir sur l’histoire de son dernier album mais aussi sur son rapport à Internet et son amour pour le vêtement. Rencontre avec une diva métaphysique.

On vous associe beaucoup au glamour. Quelle est votre définition de ce mot ? Le glamour, c’est quelque chose qui ne se recherche pas mais qui se trouve. Un quelque chose, un presque rien, mais qui change tout. Le glamour est une délicieuse évidence. Selon vous, qu’est-ce qui n’est pas glamour ? Ce qui n’est pas glamour, c’est la bêtise, le dogmatisme, la méchanceté, la suffisance. Vous mettez volontiers votre richesse linguistique au profit de vos chansons mais dans quelle langue préférezvous chanter ? J’adore chanter en espagnol, mais aussi en italien et en anglais.

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Interview

par Dine Delcroix, photo Nicolas Delys

Tous les chanteurs vous le diront, ce sont les langues pour le chant par excellence. Le français est moins voluptueux à chanter car c’est une langue plus cartésienne, une langue de la raison. Mais enfin, Debussy, Fauré ou Gainsbourg, c’est bien ! Votre dernier album rend justement hommage à de grands airs espagnols. Comment avez-vous sélectionné les titres pour ce disque ? Cela s’est fait d’une manière légère comme lorsque l’on redécouvre des photos dans une boîte à chaussures, presque par hasard, avec des airs qui touchaient dans l’évocation émotive. L’idée était de se promener dans le temps, dans les vingt dernières années, de prendre des choses qui vous touchent de tous les bords et de les interpréter en privilégiant l’invention du paysage musical des instruments roots d’Amérique latine, dans le swing afro-cubain et une touche d’electro.


Est-ce difficile de réécrire et d’adapter un classique comme “Mambo 5” ? Oui, l’articulation du phrasé est très complexe parce que le rythme est extrêmement rapide et syncopé. L’album s’intitule “Diva Latina”. Est-ce ainsi que vous vous qualifiez ? Pas moi ! C’est ainsi que me qualifient les autres mais cela me plaît. La diva est la femme qui arrive à faire passer uniquement par un timbre ou une qualité de voix de très grandes émotions et qui a surtout la connaissance de ce qu’on peut évoquer, faire surgir par les différentes couleurs d’une voix. C’est la diva qui en a la maîtrise. Dave Clarks, le réalisateur de cet album est surtout habitué à travailler sur des génériques de films et de télévision. Comment s’est passée la rencontre avec cet artiste ? J’ai fait une séance d’enregistrement dans son studio et son côté complètement ‘geek’ m’a fascinée. C’est vraiment un garçon qui ne travaille que dans la matière sonore, qui est derrière sa console et qui utilise la musique comme une matière donc cela me semblait passionnant de venir avec des mélodies et des airs que tout le monde aime et d’essayer cette petite réorchestration, cette réinterprétation. J’ai pensé que c’était intéressant qu’il réalise mon album de cette manière résolument inventive. Peut-on dire que la religion est moins présente dans cet album que dans les précédents ? En effet, cet album n’est pas dans la lignée que j’affectionne le plus, un certain absolu dans la mystique... Ici c’est la Movida, la danse, une chose de jaillissement de rythme et de mouvement. Dans ce disque, vous reprenez des standards latinos auxquels vous injectez des sonorités actuelles tout en conservant les instruments originaux. Cette vérité orchestrale est-elle importante à vos yeux ? Oui, parce que j’aime vraiment faire de la musique comme ça avec mes musiciens en studio et une touche électro. Nous sommes maintenant dans l’univers du sampling et nous pouvons avoir tous les sons du monde mais je voulais absolument le charme et la force de vrais instruments de musique joués par des artistes tous ensemble en studio, c’est inégalable. En reprenant “Hasta Simpre”, vous vous sentez davantage l’âme cubaine que mexicaine ? Dans l’interprétation, oui. “Hasta Siempre”, c’est emblématique.

C’est quelque chose que je porte en moi, une admiration envers les figures révolutionnaires et charismatiques qui changent vraiment le monde. Le Che en fait partie, c’est en quelque sorte un leader christique. Je suis très attachée à cette figure. Quand on a été élevé au Mexique, cela reste une image révolutionnaire si puissante. Le titre “Pata Pata” est une collaboration assez étonnante avec le rappeur Mokobe. Comment est né ce duo inattendu ? Je me trouvais à Cuba pendant trois mois pour un tournage avec Jean-Paul Belmondo et c’était à ce moment là la grande mode de “Pata Pata”, on l’entendait dans tout Cuba et, pour moi, c’est le morceau afro-cubain par excellence. L’Afrique est tellement présente à Cuba. J’ai alors voulu reprendre ce titre et j’avais envie d’une voix africaine pour faire des riffs. J’ai donc demandé au rappeur Mokobe dont j’adore la voix et le talent de m’accompagner. On a pourtant du mal à vous imaginer écoutant du rap... Tout le monde écoute tout. On est branché maintenant tellement ‘world’. On écoute de la soul, de la pop, du blues ou encore du classique ou de la chanson française. Mais la musique du monde entier est accessible. Le rap fait partie des univers sonores dans lesquels nous vivons. C’est une musique urbaine de revendications, principalement sociale. C’est superbe que cela puisse passer par la musique. Le clip de “Porque Te Vas” évoque une dualité hommefemme avec une vision très cinématographique. Quelles ont été les inspirations pour cette vidéo ? C’est Ali Mahdavi qui a réalisé le clip. Ali aime les grands classiques hollywoodiens, l’univers de Steinbeck, de Michael Powell, de Minnelli, il aime le scope et tout ce qui fait cette esthétique très particulière qui n’appartient qu’à lui. Il m’a donc imaginée dans cet univers-là. Vous serez sur la scène mythique du Théâtre du Châtelet le 27 Janvier 2012. Que nous réserve ce spectacle ? C’est un grand concert live spectaculaire, un best of, un florilège d’un grand nombre de mes succès. Je suis là pour que les gens viennent entendre ma voix en live. Le concert sera j’espère somptueux et plein de surprises... Qui vous habille pour le spectacle ? C’est Jean-Paul Gaultier qui va créer mes costumes de scènes.

Interview

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Quel regard portez-vous sur les médias ? Les médias, c’est tellement vaste. On a un rapport si polyvalent avec les médias, journaux, TV, net, blogs, chats... Aller sur un plateau de télévision dans une émission, c’est comme un rôle. On est des acteurs, on joue le personnage le temps d’une émission. On va dans des cosmos tellement différents. Je le prends comme une performance plus ou moins réussie avec des gens plus ou moins talentueux. Quel est votre point de vue sur Internet ? C’est une révolution aussi grande que celle de Gutenberg quand on est passé des livres manuscrits à l’imprimerie. Là, on est passé à l’univers du net et c’est une autre appréhension du monde. C’est l’immédiateté, c’est n’importe qui qui écrit n’importe quoi, une espèce de démocratie planétaire et immédiate. Ce que je n’aime pas dans le net, c’est la décharge des gens sans visage qui écrivent n’importe quoi. C’est aussi une espèce de pléthore de mots et d’opinions parfois inutiles comme une forêt avec trop de lianes, une jungle vaste, mais c’est là! La mode vous accompagne depuis le début de votre carrière. Vous faîtes beaucoup de shopping ?

J’aime beaucoup la mode mais je ne suis pas une fashionista. Je préfère être habillée par les autres merveilleusement pour la scène et les films. Moimême, je ne passe pas beaucoup de temps à faire des courses, je n’aime pas acheter des vêtements, et en même temps très compulsive et irréfléchie… Quels sont les créateurs qui vous touchent ? J’ai beaucoup porté du John Galliano et du Jean-Paul Gaultier. Christian Lacroix m’a habillée à l’Opéra Comique. J’ai toujours admiré Alexander McQueen et son incroyable science du costume comme Christian Lacroix. Ce sont de véritables savants qui connaissent l’histoire du costume comme personne, des génies. John Galliano, ce qu’il a de génial, c’est la science du biais. Mettre une robe de John Galliano est une volupté insensée. Le tissu et la coupe sculpte le corps.. Votre corps vous permet justement de tout porter. Vous en prenez soin ? Comme disent les bouddhistes, le corps est notre petit véhicule donc il faut beaucoup l’aimer et il faut bien le traiter, ce qu’on ne fait pas toujours du reste ! J’ai dansé très longtemps et j’adore nager pour le plaisir immense que cela procure. Or, on passe notre vie à se détruire donc, de temps en temps, il faut faire un peu marche arrière. Tout est une question de plaisir, de désir finalement.

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Interview

Vous avez pourtant une page officielle sur FaceBook...

Justement, j’ai la chance d’avoir un fan charmant qui s’occupe de mon FaceBook parce que sinon, je ne m’en occuperais pas. Je ne me suis branchée net all over mais je sais que j’ai tort parce que c’est très agréable de communiquer par FaceBook. Je fais trop de choses et je n’ai pas envie de me raconter moi-même. Les autres communiquent sur moi, c’est merveilleux Si vous deviez vous pencher sur votre carrière, vous trouveriez des regrets ? Heureusement non ! Je me suis toujours beaucoup amusée, même dans les aventures risquées, c’est mon côté aventurier. Je suis une certaine étoile à laquelle je crois et j’aime être dans la vie, dans le mouvement. Après, il nous arrive de faire des choses avec des gens qui sont à la hauteur de ce qu’on espérait et d’autres fois qui ne sont pas à la hauteur. On essaye d’avoir l’instinct de ne pas se tromper mais on se trompe parfois et on se pardonne de s’être trompé (rires). Et si vous aviez quelque chose à communiquer à nos lecteurs qui arrivent à la fin de cette interview ? Je leur communiquerais qu’il faut du temps pour devenir soi-même et qu’il faut essayer d’être fidèles à des idéalités car, dans la vie, on reçoit toujours ce qu’on a souhaité si on le désire vraiment.


Arielle Dombasle la diva mĂŠtaphysique pae Nicolas Delys

Mode Edito


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Mode Edito


Body : DEBORA VELASQUEZ Voile : DEBORA VELASQUEZ Chaussures : STEVE MADDEN Chapeau : Authentic Panama Paris/ La chapelière Bruxelles Bague PASQUALE BRUNI (Or blanc 18 carats diamants 2.63 carats) Mode Edito

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Robe : DEBORA VELASQUEZ Chaussures : STEVE MADDEN Bracelets : FREY WILLE

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Boucles d’oreilles : DE GRISOGONO (Or Gris 71.70gr 703 diamants rose cut, 44.80 carats et 38 diamants blancs pour la chute à 7.80 carats) Perfecto : JEAN-PAUL GAUTIER Legging : BCBG MAX AZRIA Gant : ROEKL

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Robe : UGO ZALDI Bague : BCBG MAX AZRIA

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Chapeau : Authentic Panama Paris/ La chapelière Bruxelles Bague PASQUALE BRUNI (Or blanc 18 carats diamants 2.63 carats) Mode Edito

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Interview

Audrey Dana Issue du théâtre, Audrey Dana s’illustre toujours incomparablement dans des personnages qui signalent justement son tempérament exalté. C’est à Claude Lelouch qu’elle doit son premier rôle au cinéma dans “Roman De Gare” avec lequel elle remporte le prix Romy Schneider 2008 et une nomination pour le César du Meilleur Espoir féminin. Au fil des rencontres et des expériences, l’actrice s’est découvert une passion pour l’écriture et pour la réalisation avec déjà plusieurs pièces co-écrites et un court-métrage à son actif qui ont fait naître en elle l’envie scénariser et de réaliser un premier long-métrage à venir. Actuellement à l’affiche de la pièce “Un Paradis Sur Terre” aux côté des Johnny Hallyday au Théâtre Édouard VII, Audrey Dana a accepté de me recevoir dans sa loge avant représentation pour répondre à mes questions et a tenu à offrir quelques clichés inédits à LIZ MAGAZINE devant l’objectif du grand François Berthier.

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Interview par Dine Delcroix, photo François Berthier


Vous êtes partie vivre à New York à l’âge de 18 ans. Qu’est-ce qui vous a poussée à rentrer à France ? Je voulais être actrice depuis ma plus tendre enfance. À New York, je me suis retrouvée avec des artistes tellement investis que j’ai senti qu’il fallait que je reste là-bas. En décidant de rester, je me suis demandée si je voulais vraiment être actrice ou si je m’accrochais seulement à un rêve d’enfant et après deux années passées à créer des spectacles, à me servir du talent des autres parce que je ne me sentais pas encore tout à fait actrice, j’avais une petite flamme qui commençait à s’éteindre et j’ai eu très peur de rentrer en France. Je me suis dit que j’avais déjà tout plaqué une première fois pour aller à New York et que je n’allais tout de même pas tout re-plaquer pour rentrer en France. J’en ai alors parlé à mon père et il s’est énervé très fort en me disant que je n’avais pas à avoir peur de quitter une capitale culturelle pour rejoindre une autre capitale dans un pays social comme la France. C’était le déclic! Quatre mois plus tard, je suis rentrée en France. Le retour était très dur car le contraste entre New York et Paris est grand. Que gardez-vous de votre passage à New York ? Je suis rentrée forte. D’abord parfaitement bilingue. Je suis franco-américaine mais je n’avais certainement pas une telle maîtrise de l’anglais avant New York. J’ai aussi eu un enfant qui est né la-bas et je suis surtout revenue chargée par l’énergie de tous ces artistes et convaincue de vouloir être actrice. J’ai pu constater d’autres facettes de ma personnalité, j’ai découvert un plaisir immense à faire travailler des gens, j’aime les gens, profondément. Quand je vois quelqu’un qui a du talent, j’ai envie de le voir davantage donc j’ai aussi découvert cette partie de moi qui fait sans doute je me m’apprête aujourd’hui à réaliser un film, c’est vraiment cela qui me donne envie d’écrire un scénario et de diriger des gens. Voyez-vous l’art comme une forme d’exutoire ? J’ai un amour du divertissement dans le sens noble du terme. Tout le monde a une vie plus ou moins intense, plus ou moins difficile. On traverse des crises. Le théâtre, le cinéma et la musique sont des choses qui permettent de s’évader et j’aime participer à cela. Vous êtes actuellement sur les planches du Théâtre Édouard VII dans “Le Paradis Sur Terre” d’après Tennessee Williams. Comment est votre personnage ? Mon personnage est décrit par Tennessee Wiliams comme une Marylin du pauvre, quelqu’un qui aurait sans doute rêvé d’être Marylin si elle avait eu les atouts et la vie qui allait avec mais ce n’est pas le cas. C’est une fille très perdue. La pièce commence sur un véritable conte de fée pour elle parce qu’elle a rencontré un homme élégant

et raffiné. On est dans l’Amérique des années 60. Elle a traîné ses guêtres un peu partout donc c’est une aubaine pour elle qu’un tel homme tombe amoureux d’elle. Il a une maison, il l’a demande rapidement en mariage et ils se marient en direct à la télévision. La voilà donc partie dans cette maison située dans une vallée menacée par une inondation terrible parce qu’il y a des pluies torrentielles. Pour sauver la rive Nord, il faut faire sauter la digue mais elle ignore cette situation et elle ne sait pas non-plus que son mari est très malade. Elle ignore également que cet homme a un demi frère. Elle a une peur phobique de l’eau parce qu’elle ne sait pas nager. Le conte de fée va donc se transformer en cauchemar. Elle découvre qu’elle a été complètement instrumentalisée par son mari qui ne l’a demandée en mariage que dans un but: pouvoir mourir en s’assurant que la maison familiale n’ira pas à son demifrère. Tenessee Williams fait-il partie de vos lectures habituelles ? Tennessee Williams a bercé mes années de conservatoire mais je ne connaissais pas cette pièce. J’ai été très agréablement surprise quand je l’ai lue parce que c’est un espèce de condensé de son univers. On y retrouve toutes ses obsessions: l’homosexualité, la différence, la solitude, la mort, la maladie... En même temps, ce qui est assez surprenant, c’est qu’elle est drôle, cette pièce. Les deux frères sont si différents et cette fille est tellement prise au piège qu’il y a un moment où on touche même à la comédie. C’était une assez grosse surprise à découvrir en jouant. Que gardez-vous de votre passage à New York ? Franchement, ce n’est que du plaisir. Il est super, c’est un homme en or. D’abord humainement, c’est un bijou, un mec extrêmement gentil et, sur le plateau, c’est un bonheur de partenaire. Il est dans le jeu, dans l’improvisation, c’est une bête de scène. Il grandit à chaque représentation, il essaye, il tente, c’est tout ce que j’aime au théâtre: ne jamais s’asseoir sur ce qu’on a fait mais toujours continuer à avancer et à inventer. J’ai de la chance de travailler avec un tel partenaire. Comment faîtes-vous pour chasser le stress avant de monter sur scène ? J’ai pas mal joué au théâtre et j’ai eu des expériences assez intenses. Du coup, quand on sait qu’on a une pièce solide et des partenaires solides, reste la puissance que donnent les spectateurs présents dans la salle. On ne joue jamais comme quand la salle est vide. Je ne parlerais pas de stress mais plutôt d’énergie. Je n’ai jamais vraiment le traque. Le plaisir de monter sur scène est toujours plus fort que les angoisses. Interview

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La peur survient surtout quand on n’a pas vraiment confiance en l’oeuvre mais cette pièce a une dimension populaire et il n’y a rien que j’aime autant que divertir. Vous naviguez entre le théâtre et le cinéma. Que puisezvous de différent dans chacune de ces deux disciplines ? Le théâtre, c’est comme un long plan-séquence. Quand on est acteur, on adore avoir la possibilité de travailler en plan-séquence car il y a l’espace de jeu pour rentrer dans l’histoire, dans la scène. On a un retour immédiat parce que les gens sont dans la salle et c’est extrêmement agréable et gargarisant. Néanmoins, nous n’avons pas le regard sur le travail donc il faut jouer beaucoup plus large quand on est au théâtre. Cela fait appel à la voix et au corps, c’est beaucoup plus physique alors qu’au cinéma, un simple gros plan peu raconter toute la détresse ou la joie d’un personnage. En un plan, on peut donner tellement d’humanité parce que quand on va dans l’oeil d’un acteur, on y voit son âme. Or, l’âme au théâtre, c’est tout le corps, c’est la présence. Peut-on quand-même tricher au théâtre comme on le fait au cinéma ? On peut moins tricher au théâtre qu’au cinéma mais on peut le faire, oui. Il y a des fois où je n’ai pas l’impression d’avoir bien fait mon travail et, pourtant, des invités viennent après la représentation me dire qu’ils ont adoré alors que je sais que je n’ai pas été à 100% honnête dans mon travail parce que j’étais un peu moins “dedans”, parce que j’étais plus fatiguée ou simplement parce que les représentations ne sont pas égales. Du coup, on se rend compte que l’on peut tricher parce que reste l’échange avec les partenaires et que l’histoire demeure quoiqu’il en soit. Vous avez déjà expérimenté la réalisation et vous prévoyez de réaliser un long-métrage. Est-il plus facile de diriger des acteurs quand on est soi-même actrice ? Je ne peux pas répondre à cette question. Par exemple, Claude Lelouch n’est pas acteur mais c’est pourtant le meilleur directeur d’acteurs qui soit. Sur mon courtmétrage, je n’étais que sur la technique, j’ai pris de très bons acteurs qui on réussi à s’en sortir mais je ne me suis pas vraiment essayée à les diriger. D’ailleurs, sur mon long-métrage, je vais engager un des plus grands coachs de cinéma. Comme c’est un film avec beaucoup de personnages et que je sais que je vais être confrontée à des enjeux techniques costauds, je vais me faire seconder. Je pense que ce film-là me donnera la réponse. En tout cas, une chose est sûre: je pense que je ne suis pas quelqu’un qui mettra mal à l’aise un acteur. Vous serez prochainement à l’affiche du “Secret De L’Enfant Fourmi”,

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Interview

un film sur l’abandon forcé d’enfants. Quel est votre point de vue sur le sujet ? Vous me posez la question et j’ai envie de pleurer. Je crois qu’une mère doit être avec son enfant coûte que coûte. Ce film est basé sur des faits réels qui se passent aujourd’hui en Afrique où certaines femmes sont obligées, pour sauver la peau de leurs enfants, de les abandonner. On tombe dans un cas de figure où moi, s’il s’agit de sauver la vie mon enfant, je m’en séparerais évidement mais c’est proche de l’insoutenable pour moi. Ce tournage était dur ? Le tournage en Afrique était extrêmement intense parce qu’on tournait avec de vrais gens qui étaient concernés par ce problème. C’est dur et cela se passe aujourd’hui. Je suis très fière d’avoir fait ce film. Nous allons faire une énorme promotion en Afrique. Je sais que l’ONU a le scénario entre les mains et j’espère que cela va faire bouger les choses. Une bonne actrice peut-elle jouer n’importe quel rôle ? Nous ne sommes pas tous égaux par rapport à cela. Il y a des réalités physiques. Il y a des gens qui sont des personnalités très fortes et l’histoire va alors s’adapter à leur personnalité. Il y en a d’autres qui se plient à l’histoire, qui se fondent. Moi, je fais partie de ce type-là d’actrices qui disparaissent derrière un rôle. Que vous reste-il à accomplir en tant qu’actrice ? Tellement de choses! J’ai l’impression de n’avoir encore rien fait. Je n’en suis qu’au début de ma carrière. J’ai vraiment commencé à avoir des rôles intéressants il y a cinq ans. Avant, je travaillais, je faisais des choses qui étaient passionnantes parce qu’elles me permettaient de grandir mais qui n’étaient pas des choix profondément engagés. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir choisir mes projets. J’ai l’impression d’avoir encore beaucoup à faire. Il y a autant d’histoires que de millions d’habitants sur la Terre et je pense que je ne mourrai pas en me disant que j’ai fait le tour de mon métier. Pour finir, avez-vous une pensée à communiquer aux lecteurs de LIZ MAGAZINE qui arrivent à la fin de cette interview ? Je pense qu’il faut toujours faire ce qui nous semble juste parce que la Terre a besoin de bonnes graines pour bien pousser. Si on écoute profondément notre instinct, on ne peut qu’avancer bien, même si cela va à l’encontre d’idéaux ou d’avis. On sait à l’intérieur de nous quand c’est juste. Il faut s’écouter !


Interview

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MODE

g n i p p o Sh

La vie sauvage L’hiver approche à grands pas et pour cela il faut s’y préparer! Revêtons nous comme un animal sauvage prêt à attaquer sa proie…

Lunettes Dolce & Gabanna, 315€ 20

Mode Shopping par Jessie Van Osselt

Gants Naf Naf,, 39,90€


Bottines Floris Van Bommel, 449€

Pendentif Marc O’Polo, 119€

Jeans Replay Replay, 219€

Manteau Pinko, 500€

Robe Pinko,, 385€ Mode Shopping

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NUIT D’IVRESSE par Lionel Mondésir

Body : EYMERIC FRANCOIS COUTURE Mitaines : AGNELLE

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Mode Edito


Mode Edito

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Veste : BERBERS by Farès Cheraït Robe : ETIENNE JEANSON Bracelet strié : MARION GODART

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Blouson en cuir : BERBERS by Farès Cheraït Collier : KMO JEWEL Robe : TAE ASHIDA Gants : AGNELLE

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Chaussures en satin léopard bleu : WALTER STEIGER Bracelets menottes : KMO JEWEL Bas : LE BOURGET Robe : QUENTIN VERON Jupe : JOSEP FONT

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Mode Edito


Veste et Pantalon en cuir : FATIMA LOPES Robe : NOEMIE LENOIR vs DEBY DEBO Fouet : KMO JEWEL Bracelets : MARION GODART Gants : AGNELLE Chaussures : WALTER STEIGER

Mode Edito

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Pantalon en cuir : BERBERS by Farès Cheraït Veste en peau : ELIE KUAME Robe : LUIS BUCHINHO gants : AGNELLE

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Mode Edito


Veste et Pantalon en cuir : FATIMA LOPES Robe : NOEMIE LENOIR vs DEBY DEBO Fouet : KMO JEWEL Gants : AGNELLE

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MODE

s e l l e x u Br

Interview

Sandrina Fasoli Depuis 2003 vous avez beaucoup évolué. Quel regard portez-vous sur les années passées ? Quel est votre ressenti par rapport à la carrière que vous avez mené jusque maintenant ? S : Beaucoup de choses se sont passées depuis 2003, à l’époque, nous étions encore à l’école tous les deux. Au départ, nous avons décidé de faire notre collection ensemble sur un coup de tête, nous nous sommes lancé sans vraiment réfléchir. Evidemment, cela nous a demandé énormément de travail, d’investissement personnel et surtout beaucoup de persévérance. C’est un milieu dans le lequel il ne faut jamais baisser les bras. A chaque saison c’est le même stress qui apparaît. Il y a cette envie de vendre notre collection, certaines fonctionnent mieux que d’autres, certaines saisons sont meilleures et c’est ça qui nous donne de l’énergie pour continuer. M: On a vraiment commencé notre collection en 2005.

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Mode Bruxelles par Jessie Van Osselt

Comme Sandrina disait de 2005 jusqu’à présent on a beaucoup évolué. Nous avons franchis des étapes importantes. Mango a marqué un tournant incontestable dans notre carrière notamment parce qu’il s’agit d’une enseigne internationale. On a aussi reçu un prix qui nous a permis de continuer la marque dans une optique différente. Ensuite, il y a eu l’ouverture de notre première boutique à Bruxelles qui a été décisive même si ce n’était pas notre objectif de départ. Ce projet s’est présenté un peu par hasard et a contribué à booster encore plus notre énergie. Et puis surtout, ca nous a aussi permis d’acquérir une certaine crédibilité. Ces dernières années ont été une succession de plein de petits éléments, de rencontres qui nous ont donné envie de nous dépasser. Je pense qu’on peut résumer ces huit années en disant que c’est une compilation de plein de belles choses mais aussi d’énormément de travail.


Vous n’avez jamais été découragés ? M : Si évidemment et c’est normal je pense. Nous sommes dans une époque qui n’est pas facile pour l’univers de la mode. Il y a énormément de marques qui existent, énormément de marketing, etc. Il faut donc vraiment être persévérant et continuellement se remettre en question. Ceci dit, il est clair que nous avons beaucoup de chance de pouvoir avancer et de pouvoir concrétiser nos projets.

S: Bizarrement je suis plutôt nostalgique dans la mode et je préfère regarder le passé plutôt que de suivre les collections et les défilés. Donc à ce niveau là, je suis assez dépendante de Mickael. J’ai l’impression que je préfère rester un peu innocente et donc de créer sans savoir. Mickael et moi, ne nous considérons pas comme des artistes. Notre ambition est d’habiller la femme et non pas de voir un vêtement et une femme derrière.

S: Le plus dur c’est d’évoluer tout en restant fidèle à notre style. L’important est que notre clientèle puisse comprendre notre évolution et qu’elle ait envie de continuer à nous suivre. Et puis, il y a aussi une certaine cadence qu’il faut savoir suivre. Quand nous étions à la Cambre, en 5ème année, on nous demandait 5 silhouettes sur l’année. Maintenant, nous en réalisons une 60éne tous les 6 mois ce qui fait que c’est assez frustrant parce qu’on n’a pas vraiment le temps de voir notre collection et de prendre le temps de l’apprécier. On n’arrête jamais et on ne se rend donc pas toujours compte du temps qui avance, des collections qui passent.

Brièvement, le style Sandrina Fasoli, c’est quoi ? S: En quelques mots, je dirais que c’est un style à la fois féminin et nostalgique mais avant tout conçu pour rendre la femme belle.

D’une manière générale, que veut dire la mode pour vous ? S: Mickael et moi avons deux visions assez différentes de la mode je pense. Personnellement, j’adore le vêtement en tant qu’objet. Par exemple, je peux passer des heures à regarder une robe ou je pourrais la mettre sur mon mur comme quelqu’un y mettrait un tableau. Je trouve que c’est vraiment quelque chose de beau dans la finition, dans le détail.

M: Moi aussi c’est les robes. Plus sérieusement, les jeans. Je ne mets que ça tout le temps, c’est une pièce clef.

M: J’ai aussi un amour pour le vêtement mais à l’inverse de Sandrina je suis surtout fasciné par l’univers, l’ambiance de la mode c’est-à-dire les défilés, les photos etc. Je pense aussi que le fait que Sandrina et moi ayons une vision différente de la mode rend notre collaboration intéressante et finalement plus complémentaire. Elle m’a appris à regarder les vêtements d’une autre manière. Parlons un peu de vos créateurs fétiches…Sur quelles collections avez-vous craqués en cette saison d’automnehiver ? M: je ne me sens pas particulièrement influencé par l’un ou l’autre créateur. Ceci dit, j’aime beaucoup Prada qui a une vision hyper intéressante, assez avant-garde et innovante de la mode. Bien que ce soit fort commercial, c’est une marque qui essaie de prendre des risques à chaque fois et ça pour moi c’est positif.Après j’aime aussi beaucoup Miu Miu ou encore Rosarte même si bizarrement ça n’a rien à voir avec notre travail. Je suis particulièrement sensible à l’univers du créateur, c’est un tout.

M: Comme Sandrina, je trouve que c’est évidemment un style féminin mais aussi contemporain. Il y a chez nous une recherche constante d’élégance contemporaine ainsi qu’un grand sens du détail et de la subtilité. Quel est l’élément indispensable de votre garde-robe ? S: Des chaussures ! Non, honnêtement des robes je trouve que ça me va bien.

Quelles sont vos plus grandes réalisations ? M: Pour moi, c’était incontestablement Mango. Ca nous a donné beaucoup d’énergie et ça nous aussi donné l’occasion d’être connu par la presse. S: Je suis d’accord avec Mickael, Mango ça été très fort pour nous. De plus, c’était une sélection énorme parmi des professionnels. M: Oui, dans les sélectionnés, il y avait des concurrents de très hauts niveaux, c’était très stressant. Pour être honnête on ne pensait pas gagner. On était déjà hyper content d’être sélectionné. Ensuite, forcément d’avoir gagné c’était valorisant. On a vu qu’ils avaient remarqué la subtilité de notre travail et évidemment ça nous a fait très plaisir. Parlons un peu des deux grosses capitales de la mode que sont Paris et Bruxelles. Quels sont vos boutiques ou endroits fétiches ? S: J’aime beaucoup une boutique pour enfants à Bruxelles qui s’appelle Boucle d’or et qui se trouve à la place du châtelain. Cet endroit rencontre vraiment mes goûts. En fait, c’est un peu comme si je réunissais dans une pièce tout ce que j’aime de l’univers enfantin. Même si je n’ai pas d’enfant j’y vais souvent, juste pour regarder.

Mode Bruxelles

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S: Je suis d’accord. On reconnaît une parisienne dans la rue. Elle a un style qui est placé. A Bruxelles c’est très différent, on ne peut pas vraiment oser. Il y a énormément d’énergie mais c’est difficile de la canaliser et les gens restent assez conservateurs. Il y a constamment cette peur d’être jugé. Ce n’est pas facile de porter ce qu’on veut, c’est constamment un challenge alors qu’à Paris ça paraît plus simple. Ceci dit, c’est peut-être mon impression parce que je ne suis pas parisienne, c’est peut-être un peu innocent comme raisonnement. M: En revanche, l’avantage de Bruxelles c’est qu’on ne doit pas constamment s’habiller. Il n’y a pas de prise de tête, si on a envie d’aller boire un café en jogging, on peut se le permettre. On n’a pas toujours forcément envie de réfléchir à ce qu’on va porter. C’est donc une nonchalance aussi mais à contre-sens de celle de Paris. Quels conseils donneriez-vous à des créateurs débutants ? S: Avant tout, il ne faut pas faire ce métier pour le soidisant côté glamour car il n’existe pas vraiment. C’est un boulot qui demande beaucoup de travail, de persévérance et courage. Il faut donc une réelle envie de percer dans le milieu

M : Il y a le Bozar shop que j’aime beaucoup. Leur sélection est vraiment chouette et la vitrine est fort attrayante. Il y aussi pas mal de petites boutiques vintages dont je ne connais pas forcément les noms mais dans lesquelles je vais souvent. Du côté de la place du châtelain, il y a un endroit qui s’appelle Phat qui me plaît pas mal aussi, l’ambiance est très sympa. C’est assez nouveau et je trouve que ça fait très parisien. Sur Paris j’aime beaucoup le Bon Marché. C’est un très grand magasin que tout le monde connaît mais c’est très beau, on a envie de tout acheter et au niveau des créateurs il y a un large choix, c’est assez sympa. Puis, il y a plein d’autres endroits assez clichés comme la librairie énorme de Beaubourg. J’aime aussi aller Chez Colette, on y rencontre beaucoup de monde. Après, il y a plein de petites boutiques du côté du Marais dont je ne connais pas tous les noms. En fait, on me parle souvent de supers endroits à Paris mais étant donné qu’on y va souvent pour le boulot on n’a pas toujours le temps de s’y attarder. Selon vous, quelle est la grande différence entre Paris et Bruxelles en ce qui concerne la mode ? M: Je trouve que la femme parisienne à une élégance nonchalante qui n’a rien à voir avec le style des autres grosses villes. Evidemment c’est un style. Moins tape à l’œil que Londres par exemple mais la parisienne connaît le vêtement, elle aime la mode.

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Mode Bruxelles

M: Effectivement c’est un métier où il faut se battre constamment. C’est très difficile surtout si l’on veut créer sa marque. Ce n’est pas compliqué en soi de faire une collection mais il faut pouvoir avancer, vendre ses créations et ça c’est difficile. Mon principal conseil serait de rester ouvert et être à l’écoute de ce qui nous entoure tout en gardant son propre univers.


Mode Bruxelles

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MODE

Paris

entre entournure et tour de hanches. Le fil rouge de toutes ses collections, tant homme que femme, est le T renversé, l’outil de travail par excellence de l’architecte, qui correspond (est-un hasard ?) à la lettre du milieu de son prénom. Ce T est tracé dans ses réalisations en multiples surpiqûres, qui, faisant corps avec le tissu, aident à accentuer les points clés du corps. Cette réflexion sur le corps a amené Gustavo à s’interroger sur la structure du kimono japonais traditionnel, régi par un axiome rigoureux : 5,5 longueur X 5,5 largeur. Il le lave, le démonte puis le façonne directement sur le corps du mannequin, comme le ferait un sculpteur. le tissu tourne autour de l’axe du corps, des hanches, de la taille. Quand on rencontre Gustavo Lins, on est d’abord frappé par l’incroyable dynamisme qui se dégage de cet homme d’une grande élégance (beau pantalon noir, pull vert olive et écharpe à carreaux surpiquée). A l’heure où moi j’avance encore un peu au radar (oui je sais, je mets des lustres à être totalement réveillée), lui, bouillonne déjà d’énergie. 10 heures du matin, un jour de février. Gustavo, après sa consécration dans le «Elle» et un premier défilé couture (plébiscité par la presse) en tant que membre permanent de la Chambre Syndicale de la haute Couture, est toujours en effervescence pour préparer sa présentation de prêt-à-porter durant la Fashion Week de Paris en mars.

UNE JOURNEE AVEC ... GUSTAVO LINS Gustavo Lins est né au Brésil dans une famille de neuf enfants. De sa mère qui avait fort à faire avec tous ces bambins, il a appris à ne jamais être inactif, ne serait-ce qu’une seconde. Il arrive à Paris à 21 ans, après de brillantes études d’architecte au Brésil, et effectue son premier stage chez Jean-Charles de Castelbajac, y obtient son premier poste puis collabore ensuite pour 13 collections. Durant 15 ans, il est modéliste auprès des plus grands créateurs parisiens: John Galliano, Lecoanet Hemant, Jean-Paul Gaultier .... En 2003, il crée sa propre marque pour mettre entièrement en pratique sa propre vision de la structure d’un vêtement, faite de lignes affirmées et de perspectives, exactement à la manière de la construction d’une pièce architecturale. Il s’approprie d’ailleurs le vocabulaire de la construction (poutre et pilier) pour le transposer au corps. Son travail se caractérise par la mise en espace des axes et des pivots du corps humain : points de carrure, taille, articulations et rapport

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Mode Paris par Judith Girard Marczack

Ce garçon ne se repose-t-il jamais ? Il semblerait qu’il arrive quand même à dormir (peu), à sortir (il a adoré le film «le discours d’un roi») et à engranger un nombre incalculable d’infos sur la culture, la peinture, la musique, etc .... qui l’aident à trouver son inspiration. Tandis qu’il s’affaire auprès d’un colis arrivé du Japon et contenant une dizaine de kimonos anciens «une commande spéciale pour John Galliano» précise-t-il, il prend le temps de répondre à mes questions, arrange une toile pour l’un de ses trois assistants, donne quelques indications à son couturier, me montre des tissus, des cuirs, des mailles (superbes bien évidemment) et m’explique patiemment, et en détails, à quel point, face à la crise, il est impératif de revoir le modèle industriel européen. Il faut savoir que Gustavo Lins prépare six collections par an : deux couture, en juin et juillet, deux hommes et deux femmes pour les Fashion Week Créateurs (45 modèles à chaque fois), ce qui est énorme pour une maison de cette taille. L’atelier, situé rue Vieille du


Temple, en plein Marais, gère les prototypes de ces six collections, le développement de la marque (Gustavo cherche en ce moment des financements auprès d’industriels brésiliens) et pas mal de commandes personnelles (comme celle de John Galliano, qui est fan des kimonos retravaillés). Sans parler de diverses collaborations dont une avec Hermès, «petit H», un atelier de re-création, un laboratoire de pièces uniques et imprévisibles en partenariat avec quelques designers et créateurs triés sur le volet, détournement de tissus, foulards, meubles ou objets, qui ayant un micro défaut n’ont pas passé le contrôle de qualité. Et Gustavo a surpiqué, plissé, bouillonné les foulards, leur a cousu un passant de cuir, bref l’application de la maxime que mon père, architecte lui aussi, affectionnait tant, du chimiste Lavoisier, “Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” Pour créer ses collections, il commence par les modèles homme : manteaux, puis vestes,puis pantalons. De là, découlent les pièces femme qui, à part celles spécifiquement féminines, sont souvent des modèles homme un peu transformés.

Mode Paris

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Le bureau de Gustavo Lins se trouve en face de son atelier, de l’autre côté d’une jolie cour pavée et nous nous y retrouvons d’un bond de chat. Là, même topo, Gustavo se démultiplie à l’infini: il nous prépare un divin thé vert meilleur encore qu’au Japon, dirige son assistante administrative pour la réalisation du look book en pdf de la collection Couture, répond à une bonne dizaine de mails, appelle son opérateur téléphonique car sa ligne ne fonctionne plus, et un client qui a égaré une facture. Gustavo, j’en suis certaine maintenant, n’est pas humain. C’est une créature polymorphe, qui, tout en gardant toujours la même divine apparence extérieure, arrive à endosser en l’espace de quelques heures, divers rôles tant créatifs qu’administratifs. Du jamais vu ! Ah, j’oubliais, il répond lui même au téléphone, à la grande surprise de ses interlocuteurs, et fait la vaisselle ... des centaines d’archives de toutes ses collections depuis la création de sa marque (j’ai déjà pris rendezvous pour après la Fashion Week pour les passer en détails et bien entendu, les essayer), des Mac qui trônent sur des tables de travail, de type industriel, une boite Guerlain en guise de pot à crayons, un Officiel des Spectacles de la semaine en cours, quelques billets d’avion (avant Paris, il ira présenter lui même à Milan sa collection de prêtà-porter), un porte- documents Hermès bien patiné comme on aime, un morceau de soie peinte à la main par ses soins (échantillon de la collection couture). Le tout formant un univers qui lui ressemble et dans lequel il évolue avec aisance. Le reste de sa journée se déroulera sur un rythme identique: après un déjeuner avec une amie, il se partagera entre le bureau et l’atelier, entre coups de fils et coups de craie sur une toile à patron, ciseaux et souris d’ordinateur. Vers 20 heures, il songera qu’il est temps de s’arrêter. A moins qu’il ne juge qu’il a encore fort à faire et s’endormira peut-être, comme il me l’a avoué, dans le petit espace «sommeil» qu’il s’est aménagé dans un coin de son bureau.

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Mode Paris


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JOAILLERIE

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Interview par Christelle Derreumaux


LES BIJOUX D’ART DECORATIF ET LEUR TECHNIQUE DE PRODUCTION La fabrication des bijoux FREY WILLE est, à l’instar du procédé de création artistique, une étape minutieuse. Environ 80 phases de travail, pour la plupart réalisées à la main, sont nécessaires à la fabrication d’un bijou.

La création La partie la plus importante du processus de fabrication consiste à reporter les aquarelles des stylistes sur l’émail tout en respectant les couleurs et les détails raffinés de chaque collection.

L’émail véritable Les esquisses des stylistes de la maison FREY WILLE sont reproduites sur l’émail. L’émail résulte d’un mélange de verre liquide et de minéraux précieux, où les éclats de verre sont mélangés avec des billes de porcelaine, de l’eau et des minéraux précieux, jusqu’à l’obtention d’une pâte d’émail. Ce processus est reproduit pour chaque sorte d’émail. Les couleurs uniques des émaux sont issues d’un métal-oxyde, enrichit de sable de quartz. Le dosage exact de ces deux matières est la clé de l’obtention des différentes couleurs. La méthode de fabrication, inchangée depuis des années, tout comme le processus qui permet d’obtenir des couleurs lumineuses qui ne ternissent pas, est un secret extrêmement bien gardé au sein de la maison FREY WILLE.

L’application des ouleurs Les nuances de couleurs sont déterminées par les stylistes de la maison FREY WILLE. La plupart des collections sont inspirées par les différentes époques de l’histoire de l’art ou par les oeuvres de peintres célèbres et, afin de respecter une réelle authenticité artistique, exigent une précision parfaite dans la définition des couleurs.

La cuisson de l’émail Après avoir été appliquées sur les nombreuses couches d’émail, les couleurs sont « fixées » par plusieurs phases de cuisson. En se fondant dans l’émail, les couleurs fusionnent entre elles.

Les montures A la suite de ces nombreuses phases de travail, le bijou est poli puis minutieusement retouché à l’aide d’un petit pinceau. Les contours du bijou sont peints à la main. Le bijou subit ensuite une phase finale de cuisson. La dernière étape du processus de fabrication consiste à ceindre à la main l’émail – qui a alors l’aspect d’une fine plaque aux couleurs intenses – par une monture dorée (24 carats), finement rhodiée ou en or 18 carats.

L’application de l’or Alors qu’il est encore sous forme de poussière, l’or 24 carats (or jaune ou or blanc) est appliqué à la main puis fondu au moyen d’un procédé unique.Tout comme pour une mosaïque, les couleurs sont ensuite apposées les unes après les autres. Interview

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Collier or blanc, saphirs et diamant et bo or blanc saphirs et diamant (Buccelati)

“Pure Eclat” Photographe: Nicolas Guérin Styliste: Laurent Seguin Make up & Hair: Lucy Borie 40

Joaillerie Edito par Nicolas Guerin


Boucle d’oreilles or blanc, perles et diamants, collier perle et diamant (Buccelati)

Joaillerie Edito

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Boucle d’oreilles or blanc, perles et diamants, collier perle et diamant (Buccelati) 42

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Collier perle (Mikimito)

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Boucle d’oreilles or blanc (Buccelati)

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Joaillerie Edito


Collier et pendentif or blanc et diamant (Pasquale Bruni)

Joaillerie Edito

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Interview par Christelle Derreumaux et photos


Interview

Mélanie Laurent Mélanie Laurent, vous êtes devenue muse et ambassadrice d’Hypnotic Poison, un grand parfum signé Dior. Comment est née cette collaboration et pourquoi avoir dit oui ? J’ai eu plusieurs propositions ces dernières années. Mais je me suis toujours dit que quelque chose de très fort allait m’arriver ou pas ! Et que je préférais attendre cette rencontre avec une marque, surtout de me sentir cohérente avec cette marque. Je suis très heureuse d’avoir su attendre ces dernières années pour, finalement, me retrouver à collaborer avec la Maison Dior pour Hypnotic Poison.

En quoi est-ce cohérent avec vous-même, avec votre univers ?

J’ai mis longtemps avant d’accepter l’idée être « glamour » en tant qu’actrice, de prendre du plaisir à tout cela. Lorsqu’il y a la rencontre avec une Maison comme Dior, on sent tout de suite que le vrai chic, que le vrai luxe est là. Un luxe a plusieurs facettes : Je peux passer d’un look très masculin avec Dior Homme qui me fait des costumes sublimes comme je peux aussi porter des robes féeriques

de conte de fée comme celles de Cannes. Soudain, tout me correspond, tout est évident. J’ai l’impression d’avoir trouvé la Maison qui me permet d’être multiple, d’interpréter toutes mes facettes.

Mais qu’est-ce qu’évoquait Dior, plus précisément pour vous, avant même cette rencontre?

Lorsqu’est venue cette proposition, j’ai réfléchi à ce que cette Maison a toujours évoqué pour moi son histoire, le symbole du luxe, de l’élégance, du raffinement et aussi bien sûr les égéries Dior. Se retrouver parmi Jude Law, Natalie Portman, Charlize Theron sans oublier Marlene Dietrich ou Grace Kelly ! En plus du glamour et de tout ce dont on parle, il y a aussi ces égéries magnifiques... On ne peut qu’être flattée qu’on vous demande de les rejoindre! Cela a donc été aussi un choc dans ce sens là pour moi !

Vous reconnaissez-vous dans le mot « hypnotique » ?

Pourquoi pas ? Si c’est dans le sens d’emmener les gens à me suivre dans mes projets comme je l’ai fait sur l’album ou le film. Interview

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C’est cela hypnotique , faire que quelqu’un vous suit les yeux fermés pour aller faire de la musique pendant des années ou pour aller faire un film, que les gens vous disent oui presque les yeux fermés… Vous est-il vous-même arrivé d’être hypnotisée, fascinée par quelqu’un, par quelque chose ? Souvent. Parfois par des acteurs que j’ai trouvés magnifiques, où j’ai presque oublié qu’il fallait que je joue en face d’eux ou par des réalisateurs. J’ai été « hypnotisée » par des réalisateurs comme Audiard, comme Tarantino, comme Mike Mills. J’ai aussi été « hypnotisée » par mon actrice qui joue dans mon film et qui s’appelle Marie Denarnaud .J’ai voulu la filmer sous tous les angles possibles et inimaginables. Elle représente pour moi la vraie sensualité. Elle m’a « hypnotisée » totalement ! J’ai été « hypnotisée » par Damien Rice aussi avec qui j’ai fait mon album. Oui, il y a plein de collaborations dernièrement qui m’ont fait avancer parce que, finalement, il faut dépasser l’hypnose … Sinon, on est comme prisonnier de ce regardlà. Il faut, à un moment, avoir confiance en soi-même et dépasser ce stade pour arriver à faire des choses avec ces personnes. Alors, maintenant, passons aux restaurants. Les restaurants que vous aimez, quels que soient les pays. Je suis gourmande ! J’ai un petit restaurant à Paris, à deux pas de chez moi, qui s’appelle le « Hope Café »…Qui fait tout bio. La musique est toute douce. On sent que les gens viennent là et que c’est une vraie manière de vivre. Tout est bon, tout est calme. Rien n’est agressif. Ça m’arrive parfois d’aller là-bas, même si je n’ai pas spécialement faim, juste pour me sentir bien et pas agressée comme dans certains autres endroits beaucoup plus branchés ! Et une autre table qui s’appelle « Le dos de la Baleine » dans le troisième arrondissement. Parce que c’est entre le gastronomique et la carte facile d’accès. C’est une bonne adresse. Il y a aussi un restaurant rue Lamarck un restaurant qui s’appelle « Le chamarré » qui est un vrai délice. Et la table du « Meurice », quand même, c’est une vraie émotion. J’y suis allée dîner une fois, il y a quatre ans, je me souviens encore des Saint-Jacques. Je me souviens de l’émulsion de je ne sais pas quoi avec les Saint-Jacques, c’est un souvenir de papilles inoubliables! Des femmes qui vous inspirent ou que vous admirez. Catherine Deneuve parce que je trouve qu’elle a une carrière incomparable et que, petite, elle me faisait rêver avec sa robe couleur du temps dans « Peau d’Âne ». Aujourd’hui, elle continue de me faire rêver. Et puis, je l’ai rencontrée deux minutes dans ma vie.

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Interview

C’est très compliqué les mythes parce qu’on a toujours peur d’être déçue : je ne l’ai pas été du tout ! Je trouve qu’elle a traversé ce métier en donnant l’impression que rien n’était calculé et que sa beauté la dépassait totalement. Je ne la sens pas séductrice, je la sens consciente de tout ce qu’elle émane. Elle a traversé les époques et elle est toujours là. Et tout le monde veut Catherine Deneuve ! Je trouve aussi qu’il y a une vraie nouvelle génération d’acteurs qui font des films, qui ont aussi envie de faire d’autres choses. Je trouve assez intéressante cette envie de s’impliquer dans d’autres directions artistiques, de ne pas seulement être dans le désir de l’autre mais de provoquer le désir autrement parfois. Je trouve qu’il y a une vraie nouvelle génération. Je connais plein d’histoires de chanteurs ou d’acteurs qui ont écrit leur propre spectacle ou qui ont fait leur propre album tout seuls pour s’affirmer. Vous avez un style: un look très moderne. C’est une allure « glamrock » ! Quel est votre rapport à la mode, le look ? Le look, la mode, tout cela, pour moi, il faut que cela reste un jeu. Le « red carpet », Cannes, par exemple, fait partie de ces moments ludiques à l’extrême. On joue à la princesse, ce qui n’arrive pas souvent dans la vie à ce pointlà ! Tant que cela reste du plaisir… Alors dans ce genre d’exercice, j’ai envie de faire confiance à des professionnels, j’ai envie de me laisser faire. Mais si cela commence à être trop sérieux, je n’ai plus de plaisir et cela m’ennuie. Etre actrice, c’est passer son temps à jouer des personnages et à passer d’une femme à une autre. La mode doit rester sur ce thème du jeu adapté selon les personnages et à sa propre vie : je ne vais pas m’habiller pareil pour l’avant-première de Tarantino et pour l’avant-première de Mike Mills, par exemple. Je vais avoir envie d’être proche d’un réalisateur. Je vais avoir envie d’écouter et surtout d’être à l’écoute du fantasme qu’il a déjà sur moi, et pas seulement de me faire plaisir à moi. Vous ne trouvez pas que vous incarnez justement, dans toutes ces formes de séduction différentes, une féminité extrêmement contemporaine ? Si c’est pouvoir parfois jouer sur un look masculin très rock ou pouvoir porter une robe de princesse et être crédible à chaque fois. Je me sens bien et dans l’un et dans l’autre. Je trouve cela intéressant parce que c’est vraiment cela aussi pour moi, la vraie féminité. C’est ce dont on parlait : c’est l’indépendance.


Interview

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Vos rituels beauté ? Avec les projecteurs et avec la lumière des plateaux et le maquillage presque tous les jours de l’année, le plus important c’est l’hydratation soir et matin. Il y a ce masque hydratant Hydraction de Dior qui est incroyable. D’ailleurs, on est censé l’enlever au bout de dix minutes ce qu’il en reste. Sur moi, il n’en reste pas tellement ma peau absorbe tout ! Quand je vais me coucher, je mets aussi la crème abricot Dior sur les ongles ! Il y a aussi une huile pour le corps de Patyka que j’utilise régulièrement et dont le packaging est très beau. Une crème réparatrice à la fleur blanche de Sentara et un spray lotion de bleuet que j’applique sur un coton pour mes yeux de Sanaflore. J’aime les produits bio pour le soin et je viens de découvrir une nouvelle marque que j’adore : Absolution. Un masque au tournesol pour les cheveux de Khiel’s, qui sent très bon et qui est parfait pour les cheveux secs décolorés. Vos rituels maquillage ? Comme je suis maquillée très souvent professionnellement, dans la vie, je me maquille moins. Je crois que le vrai secret, c’est un rouge à lèvres comme le Rouge Dior n°999 , légendaire ! Un trés bon Mascara Diorshow Extase et aussi du rouge : Rouge « Gruau » de Dior sur les ongles car même si je les porte court, j’aime cela du rouge sur des ongles courts ! Votre kit de survie beauté ? Une crème hydratante, un mascara, un rouge à lèvres. La mode : c’est une question très girly : quels sont les accessoires, chaussures, sacs, lunettes qui vous font craquer en général ou en ce moment ? Ou chapeaux ? Moi, je suis très chaussures ! J’en ai beaucoup, je ne m’en lasse pas ! Et puis les sacs, les chapeaux, j’adore aussi. Je suis très portée sur les accessoires ! Ce que vous écoutez en ce moment, c’est quoi ? Sur votre Iphone, sur votre Ipod ? J’écoute en ce moment Syd Matters.C’est un groupe français qui chante en anglais et qui est magnifique. Ils ont fait la bande originale de mon film. Je les ai donc beaucoup écoutés dernièrement. Cela dit, j’écoute tout sur vinyle. Des vieux Johnny Cash, un Jacques Brel ou même Arcade Fire. Car ce n’est pas le même son…

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BEAUTE

Edito

POP SATORI par Pieter de Smedt- Jans

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BeautĂŠ Edito


MISE EN BEAUTE PAR MAC

Fond de teint : STUDIO SCULPT Poudre : MINERALIZE SKIN FINISH NATURAL Fard à joues :FRANKLYSCARLET Fard à paupières : SHROOM Crayon yeux : FELINE Mascara : BLACK FIX Cils #48 Crayon pour sourcil : LINGERING Liperase : DIM

Beauté Edito

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BeautĂŠ Edito


Fond de teint : STUDIO SCULPT Poudre : MINERALIZE SKIN FINISH NATURAL Fard à joues : PINKSWOON Fard à paupières : CARBON, PASSIONATE EN ELECTRA Eyeliner : BLACKTRACK Mascara : BLACK FIX Cils #48 Liperase : DIM

Beauté Edito

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Fond de teint : STUDIO SCULPT Poudre : MINERALIZE SKIN FINISH NATURAL Fard à joues : PINKSWOON Fard à paupières : SHROOM Eyeliner : BLACKTRACK Mascara : BLACK FIX Cils #48 Crayon pour sourcil : LINGERING Crayon à lèvre : NIGHTMOTH rouge à lèvre : GIRL ABOUT TOWN EN SAINT-GERMAIN

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BeautĂŠ Edito

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Fond de teint : STUDIO SCULPT Poudre : MINERALIZE SKIN FINISH NATURAL Fard à joues : PINKSWOON Fard à paupières : CARBON CHROME YELLOW Eyeliner : BLACKTRACK Mascara : BLACK FIX Cils #48 Smolder&lipgloss : CLEAR


Photographe : PIETER DE SMEDT-JANS Make-up : INGE VAN DEN BROECK Styling : JESSIE VAN OSSELT


BIEN ETRE

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le l e x u r B

L’ASPRIA Faites-vous plaisir à l’indienne à l’Aspria Avenue Louise. Dévoilez les traditions anciennes d’orient en découvrant Le Massage du Kerala et le Massage Kansu. L’Aspria Avenue Louise est un véritable refuge d’initié. Un havre de paix en plein cœur de Bruxelles qui vous offre une parenthèse de calme et de tranquillité dans vos journées stressantes. Depuis peu, l’Aspria Avenue Louise est ravi d’embellir sa gamme de massages pour membres et non-membres avec deux nouveaux rituels provenant de l’orient : Le massage du Kerala et le massage Kansu. Pour vous laisser chouchouter à l’indienne et connaitre les propriétés curatives de ces deux nouveaux soins contactez-nous pour réserver votre rendez-vous. Le Massage du Kerala Ce massage pratiqué traditionnellement dans le Sud de l’Inde est réalisé au sol par pressions importantes et permet de relâcher les tensions corporelles. Il rééquilibre le corps, élimine les toxines et favorise un meilleur sommeil.

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Bien être par Christelle Derreumaux

Le soin Kerala de 75 minutes coûte 115€. Le Massage Kansu Massage de la plante du pied au bol Indien « Kansu ». Modelé avec du Ghee il atténue l’angoisse, le stress mental, la colère, la nervosité, l’état de déprime et procure un calme profond au niveau du système nerveux tout en lui apportant de la vitalité. Le soin Kansu de 45 minutes coûte 70€. Tout cela dans un espace luxueux avec piscine tropicale, espace de relaxation, hammam,jacuzzi, sauna, … vous permettent de prolonger cet instant de relaxation. Aspria Avenue Louise ouvre ses portes aux membres ainsi qu’aux non-membres souhaitant profiter des packages bien-être et passer une journée de détente. 71b avenue Louise 1050 Bruxelles www.aspria.com/en


BIEN ETRE

Paris

LE SOIN PLUIE TROPICALE AU SPA ANNE FONTAINE PARIS L’accueil au spa Anne Fontaine est un pur délice. Un service discret, soigné, tout en douceur qui annonce la suite. Très peu de spa propose ce soin et j’ai ainsi eu la chance de le tester pour vous. Tout d’abord vous entrez dans une pièce à la lumière feutrée où devant vos yeux qui peu à peu se font à cette lumière trône un jacuzzi à débordement. Commencez par le sauna sur votre droite. Détendez-vous, votre corps ne vous attendra pas pour ça. La détente se poursuit dans le jacuzzi, où les bulles vous emmènent dans un rêve. Enfin, vous êtes prêts à recevoir votre soin. Il s’agit d’un gommage massage. Seulement vous ne sentez aucune gêne dans le massage, les grains sont si petits que c’est une caresse parfumée à la lavande, que l’on vous prodigue au travers d’un massage de tout le corps.

Pourquoi pluie tropicale me direz-vous? La pièce est maintenue à une température élevée, et c’est comme une pluie chaude qui vous effleure et balaye délicatement le produit gommant, un pur bonheur. Pendant 45 minutes, vous n’êtes plus en ville, mais sur une île. Les mains du thérapeute vous délivrent ce soin tout en douceur aux senteurs de l’été. Le retour à la réalité n’est pas abrupte car vous portez sur vous la preuve de ce doux songe. Votre peau est douce comme la soin et vous remercie de ce moment que vous lui avez accordé. Offrez-vous un moment de détente qui ne vous décevra pas. 370 rue Saint Honoré 75001 Paris www.annefontaine.com

Bien être par Joséphine Besche

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BEAUTE

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1. Cure minceur MEDISPA

Un produit de cosmétologie orale associant enzymes, extraits végétaux, vitamines et minéraux, qui favorise l’élimination des graisses, désinfiltre les tissus, régule le métabolisme des sucres et affine la silhouette. Développé avec la participation d’un chirurgien esthétique, un nutritionniste et un chimiste cosmétologue. (Prix 42 euros, www.medispa.fr)

2. Lotion Plus 15 AHA de NEOSTRATA Cette lotion performante et translucide a été formulée à base d’une association optimale d’acide glycolique, un alpha-hydroxy acide, et d’actifs exclusifs pour améliorer visiblement l’aspect des peaux sèches. La peau apparaît plus lisse et plus saine. L’utilisation régulière de cette lotion sur le corps en adoucit et affine très nettement le grain. (Prix 32 euros environ, en pharmacies et parapharmacies)

3. Wrinkle-freeze serum de BALANCE ACTIVE FORMULA Un sérum antirides «needle free» efficace pour le visage et le cou et pour tous types de peau, dont la formule contient du SynAke, une peptide capable de diminuer les rides d’expression en neutralisant durablement certaines contractions des muscles du visage, à l’instar du Botox. (Prix 9,99 livres sterling, à vous faire ramener de Londres de toute urgence)

4. Sérum de nuit RESTYLANE® Skincare Ce sérum de nuit contient 0,4 % de rétinol, une forme de vitamine A. L’ajout d’acide hyaluronique stabilisé, issu de la technologie NASHA™, augmente l’effet d’hydratation durable du sérum et compense l’effet de déshydratation du rétinol. Il permet de réduire visiblement les dommages cutanés liés au soleil tels que les rides et ridules, les taches pigmentaires et la perte d’élasticité. (Prix 49,90 euros,www.restylane.fr)

5. Barre de massage Haut les mains de LUSH Un soin nourrissant solide à la vanille, la camomille et au souci pour soulager les mains qui travaillent dur. Faire fondre doucement cette barre nourrissante à base de vanille, de camomille, de souci et de beurre de cacao entre les mains pour les adoucir et les réparer. (Prix 7,95 euros,www.lush.fr)

6. Soin Regard ABSOLUTION La marque bio, sur-mesure et unisexe Absolution présente son nouveau soin anti-âge, restructurant et régénérant. A base d’huile de jojoba et d’argan et de calendula, il lisse la peau sensible du contour de l’oeil pour un effet hydratant et lumineux à long terme. (Prix 34,80 euros,www.absolution-cosmetics.com)

7. Shampooing Sublimateur de LUCIA IRACI Lucia Iraci, du salon éponyme, décline son savoir faire à travers 7 formules de soins (recettes de beauté ancestrales héritées de son grand père sicilien) pour les cheveux dont ce délicat shampooing. Il contient 3 actifs végétaux naturels et 3 huiles essentielles pour nourrir, lisser et discipliner les cheveux. (Prix 27 euros,www.lucia-iraci.com)

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Beauté eauté Test par Judith Girard Marczack


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8. Naturellement Mince Gel Crème Liftant de KIBIO Une qualité de peau magnifiée, une action hydratante et protectrice grâce au beurre de karité bio, à l’huile de sésame et à l’huile de coco. Enrichi en nacres irisées, le Gel Crème Liftant Naturellement Mince sublime la peau et diminue visiblement l’aspect peau d’orange. (Prix 29,25 euros,www.kibio.com)

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7 Beauté Test

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HOMME

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Homme Shopping par Jessie Van Osselt


Bellerose, 115€ GANT Rugger, 399,95€

S. Oliver, 25,95€

Ben Sherman, 89,90€

Levi’s, 99,95€

Dolce&Gabbana, (prix sur demande)

Le Parfum Terre d’Hermès, 79,00€ Homme Shopping

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HOMME

é t u a e B

Guerlain Crème SOS

Soin des peaux fragilisées ou surmenées. Ce soin indispensable ultra-nourrissant aide à réparer les peaux fragilisées (soleil, froid, interventions esthétiques... ) ou surmenées (fatigue, stress... ). Sa texture “pansement” inédite, fraîche et fondante, permet à la peau de récupérer. Ainsi ressourcée, la peau retrouve souplesse, confort et vitalité. Son parfum, développé pour convenir aux peaux les plus sensibles participe jour après jour à la sensation de bien-être.

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Homme Beauté par Christelle Derreumaux


Dior Homme Dermo System Baume Nourrissant Régénérant

Texture légère, pénétration instantanée, fini zéro brillance. Ce baume frais et soyeux, non gras, non brillant est idéal pour les peaux sèches de façon ponctuelle ou régulière ; ce soin dense hydrate et réconforte instantanément. Enrichi d’un trio d’actifs spécifiques, il protège la peau en ne laissant aucune sensation de gras. La peau retrouve souplesse et confort dès l’application.

Homme Beauté

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Clinique Non Streak Bronzer - Gel Bronzant Invisible

Offrez-vous un look retour de vacances ! Gel transparent légèrement teinté non gras qui donne à la peau un aspect naturellement bronzé. Invisible. S’élimine à l’eau et au savon. L’avantage de ce produit, un gel teinté transparent. Effet bronzé naturel. Invisible. Longue tenue. Sans corps gras, sans alcool.

Sisleÿum for men - Soin Global Revitalisant Anti-Age pour Peaux Normales

La peau des hommes a des spécificités physiologiques (peau plus épaisse, plus grasse, vieillissement tardif mais plus marqué). Elle est soumise à de nombreux stress (rasage, pollution, conditions climatiques). Avec Sisleÿum, Sisley propose un soin complet agissant sur : l’hydratation et la nutrition, la réparation, la matité, l’énergie et la vitalité, - les rides et la perte de fermeté. Immédiatement, Sisleÿum procure confort et fraîcheur, la peau est apaisée et hydratée. Jour après jour, elle retrouve éclat et tonicité, elle est visiblement fortifiée, revitalisée, rajeunie.

Pores no More Anti-aging Mattifying Lotion - Fluide hydratant et matifiant anti-âge

Un fluide hydratant non gras révolutionnaire qui non seulement matifie et agit sur les pores dilatés mais a également un effet anti-rides qui améliore l’apparence des rides et ridules. Ce soin donne en un instant un fini mat pour une peau d’apparence plus jeune. Il aide à diminuer l’excès de sébum, les pores dilatés et agit sur les rides et ridules. Cette formule exclusive aide à retarder les signes de vieillissement et équilibre efficacement la peau en apportant l’hydratation essentielle à la peau tout en éliminant les excès de sébum et en améliorant la texture et le teint de la peau.

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Homme Beauté


ClarinsMen Sérum Défatigant Yeux

Regard fatigué ? Invisible et non gras, il redonne un coup de frais et contribue à estomper les cernes et les poches sous les yeux.

L’Oreal Vita Lift 5 Soin :

Voici LE soin hydratant intégral adapté aux besoins des hommes. En un seul geste, le soin vita lift 5 répond aux exigences masculines et redonne au visage un aspect plus jeune, plus ferme. Une formule innovante, ultra-hydratante :• Au Pro-retinol : ingrédient anti-âge star, connu pour activer le renouvellement cellulaire,pour lisser rides et ridules. A l’extrait de Cacao : agent favorisant la lipolyse, pour une peau plus ferme et un visage moins bouffi.

L’Oreal Vita Lift 5 Roll-on yeux :

Un Expert met à la disposition des hommes un roll-on Yeux efficace pour affronter les signes de l’âge à l’endroit où ils les trahissent le plus : le contour des yeux. Un geste sûr et maitrisé avec la bille effet glaçon pour un effet coup de fouet. Astucieuse, elle s’applique sur la paupière inférieure mais joue aussi les prolongations sur tout le contour de l’oeil pour un effet renversant 360°.Sa formule exclusive associe : Du Pro-Retinol pour lisser les rides et ridules de la patte d’oie. A un nutripeptido complexe, qui nourrit, hydrate, raffermit la peau et combat l’apparition des cernes.

Clarins Men Gel Revitalisant

Perte de vitalité ? Un gel anti-grise mine qui revigore les peaux fatiguées et assure l’énergie et l’hydratation qui leur évitent de marquer.

Homme Beauté

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Interview

Jay Brannan UN LONELY BOY À PARIS

Remarqué en 2006 dans le film “Shortbus” de John Cameron Mitchell, Jay Brannan est l’illustration parfaite de la complétude artistique en tant qu’auteur, compositeur, interprète, musicien et acteur. Après avoir utilisé Internet pour faire connaître sa musique, le jeune new-yorkais s’affirme aujourd’hui à travers des tournées mondiales devant un public qui salue sa joyeuse mélancolie avec une tonique fidélité. Avant de dévoiler son troisième album studio dans lequel il incorpore de nouvelles sonorités à la dissection de ses ombres, l’artiste est revenu à Paris pour une série de concerts complets. Friand de LIZ MAGAZINE, Jay Brannan m’a accueilli tout sourire dans sa loge quelques heures avant de monter sur scène pour me parler de son prochain album, de son amour pour la France et de son programme pour cette fin d’année. Et pour combler nos lecteurs, le chanteur américain a également accepté de poser en exclusivité dans les rues de la capitale. Une rencontre amicale comme on les aime! 72

Interview par Dine Delcroix, Photos Rachel Saddedine


C’est la cinquième fois que tu viens à Paris pour une série de concerts. Comment te sens-tu, en France ? Je suis à chaque fois enchanté de venir à Paris. C’est une de mes villes favorites pour chanter car mon public français est très gentil. J’ai toujours joué à guichet fermé à Paris et c’est un grand plaisir. Mes fans français m’apportent souvent des macarons. C’est toujours les mêmes personnes ? Il y a des visages familiers et d’autres nouveaux, c’est un mélange. Tu es auteur-compositeur. Quand tu crées, le texte et la musique viennent dans quel ordre ? Le texte vient toujours après la musique. Je ne suis pas très bon à la guitare donc j’ai besoin de pratiquer beaucoup. Je joue, j’attends qu’un truc se dégage, je le rejoue et je commence à lui insuffler une mélodie. À ce moment précis, j’ignore encore de quoi va parler la chanson. Les paroles sont la partie la plus difficile. J’ai tout de même déjà fait l’inverse une ou deux fois. Ton nouveau single s’intitule “Greatest Hits”. De quoi parle-t-il ? C’est une chanson sur l’acceptation du côté sombre, de la partie de soi la moins socialement montrable. C’est souvent la plus belle facette d’une personnalité, celle qui renferme des choses dont nous avons honte de parler ou tout simplement peur. Ces choses font pourtant de nous ce que nous sommes. Bien se connaître, c’est grandir. Ce titre donne l’impression que tu es guéri ou en meilleur forme. Est-ce le cas ? Je suis toujours fatigué (rires). Étais-je malade avant ou simplement triste ? C’est justement ce dont je parle dans la chanson “Greatest Hits”. Être triste ne signifie pas forcément qu’on est malade. Il y a une certaine perspective dans mes chansons qui parle d’embrasser la tristesse, la peine et les erreurs donc j’essaye de rendre ces choses socialement plus acceptables. J’écris sur des choses tristes qui n’en ont pas l’air. C’est ainsi que ma musique existe. Par moments, c’est plus dur que d’autres mais c’est ce qui nous maintient en vie. Je suis né ainsi et, plutôt que de me mentir, j’ai choisi de le reconnaître, de l’assumer et d’essayer d’en tirer le meilleur. Pour en faire une sorte de conte de fée ? Un conte de fée sombre et gothique, alors (rires). Ce titre est extrait de ton prochain album studio. Tu peux m’en dire plus ?

Interview

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J’ai travaillé avec un super producteur. L’album est fini et j’aime bien la direction qu’il emprunte. Il me ressemble beaucoup. Il est assez similaire à ce que j’ai fait auparavant dans le sens simple et minimaliste mais j’ai essayé d’expérimenter une nouvelle texture musicale. On y retrouve davantage d’instruments. J’ai même utilisé les percussions en invitant le batteur Shawn Pelton qui a beaucoup joué dans l’émission “Saturday Night Live”. Moi, je n’ai pas suffisamment de rythme en moi pour jouer de la batterie. La sortie est prévue pour 2012. Y aura-t-il des reprises? Non, il n’y aura pas de reprises car j’ai déjà fait un album entier de reprises. Il était temps pour moi de proposer un disque avec des compositions originales et cela me rend fier. Avec qui aimerais-tu chanter ? J’aimerais bien chanter avec Regina Spektor, Lisa Loeb... Des voix féminines, dans tous les cas. Musicalement, quels sont tes derniers coups de coeur ? Je n’écoute presque jamais de musique. Je sais que cela sonne très bizarre, mais c’est vrai. Quand je ne suis pas entrain de travailler, j’apprécie vraiment le silence. Mes parents m’ont offert un lecteur MP3 en 2006, un nano de 2 GB mais je m’en sers très peu. Dernièrement, j’ai tout de même eu un gros coup de coeur pour la chanteuse Niki Minaj. Nous arrivons à la fin de l’année. Comment te sens-tu à l’approche des fêtes ? Je ne mentirai pas, il y a un aspect agréable dans cette période mais je suis quand-même assez irrité, probablement pour des raisons nostalgiques. En même temps, les vacances ont tendance à perturber ma routine. Je ne vais nulle part durant les vacances. Et puis, tous les restaurants sont fermés en fin d’année donc je peine un peu à trouver à manger. Parce que tu ne cuisines jamais ? Si, dans le micro-ondes (rires). Mais alors, quelle est ta saison préférée ? J’aime les changements de saisons, l’entre-deux donc je dirais le printemps et l’automne. Comment passes-tu Noël ? En général, je passe Noël dans un avion. Je suis originaire du Texas et j’y retourne quelques jours à cette période pour voir ma famille. J’ai une très grande famille qui célèbre Noël environ six fois avec tous les membres.

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Interview

Qu’est-ce que tu aimerais pour Noël ? Ma soeur fait de très bons brownies au chocolat donc j’aimerais bien qu’elle en fasse. Plus sérieusement, je n’aime pas les cadeaux. Je n’ai pas besoin de grand chose. Sur ton site Internet, tu as pourtant écrit que tu aimerais un lionceau pour Noël... Oui, j’aimerais bien avoir un lionceau mais je ne saurais pas où le mettre car mon appartement est très petit. J’ai vu un documentaire sur les gens qui vivent avec des animaux exotiques et sur le danger que cela représente. Les choses finissent toujours mal. Après ce documentaire, je me suis senti coupable et cruel (rires). Donc tu as changé d’avis ? Oui, je préférais avoir une relation amoureuse pour Noël mais je ne vois pas qui pourrait me l’offrir. Crois-tu, comme beaucoup de personnes, que la fin du monde est pour 2012 ? J’aimerais bien mais je n’y crois pas (rires). Je ne pense pas que l’humanité a ce pouvoir de prédiction. La fin du monde arrivera un jour où on ne l’attendra pas.



DECO

it a r t r o P Un petit ‘déjeuner sur l’herbe’ avec Fabienne Bohr Issue de la belle région d’Alsace, univers de labeur et de créations, de courage et d’élégance. Fabienne BOHR a eu le désir très tôt de réinventer l’Alsace en accompagnant les vibrations du Monde. Passionnée par la transmission de savoir faire, elle fabrique, crée, et ré invente le passé à travers une collection de bols, assiettes, bocaux, verres, et produits de décoration utiles. Sa grand-Mère lui a offert en héritage ce savoir faire et surtout ses motifs uniques Gros pois pour les pichets , saladier, pot à épices , assiettes, plats à gâteaux… Peint entièrement à la main et qui ont fait sa renommée. Mais il y aussi la collection ROSE, au charme surannée avec sa rose façon pochoir comme sur les célèbres faïences de l’est de la France et qui nous rappelle avec nostalgie le vaisseliers de nos grands-mères. La collection FLOWERS aux impressions Liberty qui était très à la mode en Grande Bretagne dans les années 70 fait aussi son apparition. Mais Fabienne nous enchante aussi avec des collections plus actuelles et modernes avec la collection de bols « BONJOUR »ou « BONNE NUIT »de style industriel Et la collection KITSCH’N qui fait la part belle aux accessoires comme les accroches torchons en forme de tête de vache et de cochon fabriqués en résine. Mais aussi de la verrerie avec des verres à pied à impressions dentelle, verres à orangeade, bouteille de lait ou de jus de fruits. Une collection de divers objets déco en verre 100 % recyclé. Sans oublier le textile aux motifs coordonnés (nappes, torchons…) Comme tous les produits de Déjeuner sur l’herbe, ils sont conçus pour être fonctionnels (sel/poivre,sucrier, pot à couvercle pour la confiture…) Des Nains de jardin dans le même esprit sont à prévoir d’ici quelques mois Histoire de mettre un peu de joie et d’humour dans notre quotidien.

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Deco par Christelle Derreumaux


Deco

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DECO

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Colormania

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ERIE T N I ’ ED

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GRAI

Lustre Roméo 24 branches, 899 €

Valise Melle Héloise, 39, 95 € Porte-clefs Mini Monster, 3, 50 €

Boîtes à thé pour toute la journée, 12, 95 €

Cadre 4 vues, 24, 95 €

Brique Logo (1 plot), 13, 90 € Brique Logo (8 plots), 39, 90 €

Valise Cantine Fun, 69, 95 € 78

Deco Shopping par Christelle Derreumaux

Sirops, 9, 95 €

Verres Aria (eau), 19, 95 € Verres Aria (vin), 34, 95 €


Girly

Boudoir

Mug Kimmidoll, 12, 95 €

Rideau Roméo à oeillets, 39, 95 €

Tam Tam Pop, 20 € Galette Roméo, 9, 99 € Plaid Microstar, 89 €

Poupée Kimmidoll, 16, 95 €

Tabouret Bois démontable, 36, 95 €

Table Basse Color, 159 € Deco Shopping

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Echappée belle à Lisbonne Si vous avez envie de vous dépayser quelques jours en peu d’heures de vol, Lisbonne est une destination idéale.


Escapade


En partant de Paris, La compagnie TAP AIR Portugal, vous y emmènera directement.

Vous voici prêts pour votre première soirée et pour diner. Nous vous conseillons le Eleven.

Vous pouvez déposer vos valises au VIP GRAND LISBOA, accessible en 15 minutes de taxi depuis l’aéroport. Le VIP GRAND LISBOA est un hôtel 5 étoiles de 251 chambres et 31 suites. Moderne et design, il dispose aussi d’un magnifique Spa et d’une piscine ouverte sur le toit, idéale en été. De nombreuses salles de restaurant et de meeting sont accessibles et en font un excellent hôtel business.

Le restaurant de Joachim Koerper est considéré comme une des meilleures adresses en termes de gastronomie à Lisbonne.

Le service y est agréable. On déplore cependant qu’il n’y ai pas le wifi dans les chambers, pas pratique quand il faut connecter deux ordinateurs en meme temps. http://www.viphotels.com

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Escapade par Christelle Derreumaux, photos Nicolas Delys

Ici, tout est préparé sur place. Joachim Koerper crée ses menus en fonctions des légumes de saison. La carte change donc plusieurs fois par an pour garantir des produits toujours frais. Joachim Koerper offre une cuisine de qualité, inventive et esthétique qui préserve le goût et aussi la tradition. Outre sa délicieuse cuisine, l’Eleven offre une ambiance à la fois cosmopolite et confortable. Le restaurant est situé en haut de la ville avec une vue magnifique sur le Tage et la vielle ville.


Pour visiter Lisbonne, les transports en commun sont réellement efficaces, rapides et peu onéreux.Les taxis sont également une bonne solution car beaucoup plus abordables qu’à Paris ou Bruxelles. Nous vous avons concoctés un itinéraire afin de découvrir les différentes facettes de cette ville qui marie si bien tradition, modernisme, culture, shopping et le vrai sens de la fête. Dirigez-vous vers Baixa et Chiado, quartier de boutiques traditionnelles et des grandes enseignes, puis direction le musée MUDE – Musée du Design et de la Mode situé Rua Augusta24 www.mude.pt

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Escapade


Escapade

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Continuez votre promenade vers l’exposition sur le voyage ‘VIAJAR’ qui retrace les voyages des touristes portugais durant la 1ère République, Terreiro do Paco. Profitez de la vue du port et de l’air marin en vous baladant autour de cette grande place et des ses magnifique arcades. En soirée, dinez dans un des restaurants du centre comme le« Pap’açorda » Rua da Atalaia, 57-59, Tel. 213 464 811. La nuit est à vous; Rejoignez le quartier du Barrio Alto pour ses nombreux bars et sa vie nocturne et festive. En quelques minutes, vers minuit, ces petites rues se remplissent de monde, les bars et boutiques ouvrent leurs portes .De ci et de là, les gens sirotent des verres de vins, des cocktails au milieu des rues pavées en discutant, l’ambiance est vraiment à part et très agréable. Ne manquez pas cette expérience vraiment singulière à Lisbonne pour y faire la fête jusqu’à l’aube. Le lendemain, après un petit déjeuné au restaurant du VIP GRAND LISBOA, pourquoi ne pas partir vers les hauteurs de la ville? Rien de plus facile car voila l’itinéraire idéal. Prenez le Metro à la station Rato et changez de ligne à Marquês de Pombal. Ensuite, prenez la ligne bleue – direction Santa Apolónia – vers Baixa / Chiado (Chiado). Prenez le tram 28 à la Place Luís de Camões en direction Graça et sortez à Portas do Sol. À noter que le tram 28 est un des plus pittoresque de la ville, il vous entrainera le long des hautes rues. À l’issue de ce trajet assez rapide se trouve le château S. Jorge daté du 5éme siècle pour profiter de la vue magnifique sur Lisbonne et le Tage. Promenez-vous à pieds vers l’Alfama, le plus ancien quartier en ville et revenez vers Baixa. Ensuite, prenez le tram 15 vers Belém où vous pourrez visiter le CCB/ Musée Collection Berardo, l’une des meilleures collections d’art contemporain privées au niveau européen.

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Escapade


Le restaurant Feitoria » à l’Hôtel Altis est une excellente adresse pour un diner gastronomique ou un déjeuner en terrasse quand le soleil est au rendez-vous. L’hôtel Altis vaut vraiment le détour. Ouvert en 2009, cet établissement luxueux de 5 étoiles est un havre de paix le long du Tage. Il possède également un spa très réputé. Son restaurant, le Feitoria, est une très bonne adresse pour découvrir le mélange astucieux de la cuisine traditionnelle portugaise et d’une cuisine plus nouvelle. (Photos hotel Altis dr) www.altisbelemhotel.com Altis Belém Hotel & Spa Doca do Bom Sucesso 1400-038 Lisboa Tel.: + 351 210 400 200 Fax: + 351 210 400 250 info@altisbelemhotel.com Pour avoir la plus jolie vue de Lisbonne, il faut gravir les marches de la plate-forme supérieure de l’Elevador Santa Justa. Vous aurez vraiment une vue imprenable de la ville et de ses différents quartiers. Pour les jours de mauvais temps, Lisbonne dispose de jolies galeries commerciales avec toutes les enseignes nationales et internationales pour le shopping. Nous vous conseillons aussi vivement de découvrir le magnifique aquarium, grands comme petits s’émerveilleronsT à la découverte de ces différentes espèces marines. http://www.oceanario.pt/ Photos: Nicolas Delys. Infos pratiques OFFICE DU TOURISME DE LISBONNE http://www.visitlisboa.com/ TAP AIR Portugal http://www.flytap.com/Portugal/pt/Homepage

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Voyage


Les atolls qui font rêver.... Quand on pense aux Maldives, plusieurs évocations se bousculent en tête... Iles-hôtels, eau turquoise, plages blanches de sable fins, luxe, calme, volupté, etc. Et bien repensez à tout ça, et dîtes vous que vous êtes bien en deçà de la réalité... Car rien ne peut égaler la force qui bouleverse les sens lorsque l’on y voyage vraiment.

Voyage


Pour y accéder, rien de plus simple désormais. La compagnie XL Airways organise régulièrement des vols directs au départ de Paris. Plus besoin de faire escale. On atterrit directement sur la petite île-aéroport, ressentant tout de suite la chaleur ambiante. Chaleur, bien être, tout arrive très vite. On oublie que l’on vient du froid de l’Europe, de la neige en cet hiver redoutable pour se retrouver là où il fait bon vivre.

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Escapade par Olivier Saghezchi, photos Nicolas Delys


Première escale de notre voyage, l’hôtel Hilton IruFushi. L’Hilton IruFushi n’est accessible qu’en hydravion, situé très au «nord» du pays. L’île surprend directement de par sa plage qui nous renvoie à nos images d’Epinal d’îles paradisiaques. On se croit en plein coeur d’une pub pour une barre chocolatée à la noix de coco, et nous sommes surpris par l’étendue de sable blanc... L’île est très grande, et nous nous dirigeons vers nos villas en buggy. Nos villas, sur pilotis, offrent une vue imprenable sur l’Océan Indien. Les lagons sont superbes, et, le soir venu, les couleurs se confondent et le mélange est juste hallucinant de beauté. On y mange bien, surtout lorsque des dîners sont organisés sur la plage, là, Boeuf de Kobé, Homards Grillés réussissent à faire titiller les papilles les plus difficiles.

Le Spa, quand à lui, est un des plus grands des Maldives. Il est niché dans un cadre où la végétation, les cabines, les soins.... tout est fait pour nous rendre zen! Si les villas n’offrent pas de piscine, l’Hôtel en propose 2 très belles. Une un peu exotique où les enfants s’y éclaboussent en toute gaieté, une autre réservée aux adultes, mélangée à la terrasse d’un bar où les cocktails sont délicieux... Ici, une touche d’originalité qui rend un effet grandiose: les piscines sont en carrelage noir, alors, lorsque l’on est dans l’eau, la ligne d’horizon est fondue entre piscine et lagon: un émerveillement! Mais voilà, outre la plage, sublime, les piscines, belles et originales, et le Spa grandiose, l’Hilton IruFushi n’offre pas non plus quelque chose de sensationnel... On ressent malgré tout une ambiance club de vacances qui n’a, à nos yeux, pas sa place aux Maldives...

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Le Vivanta by Taj, havre de paix... On accède au Vivanta by Taj en bateau au départ de Malé. 45 minutes plus tard, la toute petite île nous accueille. Ici, en effet, rien d’extravagant, juste de la sobriété et de la finesse... L’élégance à l’indienne par excellence en somme. Un restaurant sobre où les couverts sont originaux, les plats internationaux mais avec un large choix de mets indiens qui sont épicés et délicieux, un autre restaurant au bord de la piscine, où manger le soir, sur la terrasse, représente l’idée même du bonheur, une piscine, donc, où les transats sont designs, et un bar qui se veut jeune et qui propose des cocktails du chef qui décoiffent! Clairement, ce nouvel hôtel de chez Taj s’oriente vers les trentenaires qui veulent une escapade tranquille et romantique aux Maldives.

Ici, la plage est certes petite, mais tous les soirs, à 17 heures, les raies Manta viennent au bord de l’eau se faire nourrir par les clients de l’hôtel. Une expérience incroyable à vivre absolument! On fait le tour de l’île assez rapidement, tout y est cosy, design et raffiné... Les villas offrent une terrasse qui donne sur un lagon fermé par le corail tout autour de l’île, et offrent un certain luxe et un charme irrésistible. Tout le confort moderne au service de la nature, voilà tout le paradoxe génial de cet hôtel! Sans fioritures aucune, cet hôtel a la classe et la grâce des Maldives, dans un endroit où l’on se dit que si le paradis existe, nous n’en sommes définitivement pas loin...

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Elégance, Luxe, Paradis: Exotica by Taj Situé à un quart d’heure seulement en bateau de Malé, l’Exotica se trouve dans le plus grand et large lagon des Maldives... Entouré à l’infini d’une eau turquoise qui ne finit pas de nous éblouir, l’hôtel n’abat pourtant ici que sa première carte. En effet, les superlatifs pleuvent sur cet endroit qui offre tout ce dont on puisse rêver. L’île, tout en longueur, d’une largesse infime, apporte à la fois élégance, discrétion, raffinement, luxe, bien être, ...

Les villas sont tout simplement sublimes, et le confort se joint aux dernières installations high tech, et les piscines privatives rajoutent encore une petite couche au confort. Le Spa offre des massages traditionnels et revigorants, et une séance de yoga y est organisée tous les matins, sur un ponton au bord de l’eau... La nourriture y est absolument exquise: les chefs se surpassent et n’ont pas peur d’inventer, de tester, de jongler avec les aliments dans un ballet gustatif absolument pétillant!

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Quel bonheur! De se retrouver là a ce petit quelque chose de magique qui nous fait voyager entre le rêve et la réalité. Les clients de l’hôtel y sont chouchoutés, rendant l’expérience unique pour chacun. L’hôtel propose même aux amoureux un dîner en plein coeur du lagon, en tête à tête, sur un pilotis accessible en bateau: le romantisme à l’état brut! Fort de ses cartes en main, l’hôtel n’a pourtant pas la prétention agaçante de certains palaces européens, remercions là encore l’élégance discrète indienne. Quand le soleil se lève sur notre dernière journée aux Maldives, nous n’avons qu’une seule certitude: nous avons fait cette expérience unique d’aller au Paradis de notre vivant...

Infos pratiques

La Compagnie XL Airways: http://www.xlairways.fr/ Le Hilton: http://www1.hilton.com Le Taj Hôtels: http://www.tajhotels.com Escapade

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GASTRONOMIE

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le l e x u r B

A LA FOLIE ‘A la folie’ a ouvert ses portes en avril dernier, au alentour de la Grand Place de Bruxelles.

LA TRUFFE NOIRE Elégance, raffinement et ravissement du palais... Voilà les mots qui viennent en tête lorsque l’on pense à la Truffe Noire, joyau de Bruxelles, fierté de son propriétaire, Luigi Ciciriello. Et il a de quoi en être fier. En plus d’accueillir chaque client dans son restaurant comme s’il était un véritable VIP, dans une ambiance douce, classe et agréable, il sait aussi démontrer son talent et son amour pour cette truffe qui accompagne quasi tous les plats à la carte. Il faut le voir préparer le carpaccio à la truffe devant vos yeux, tel un magicien d’un temps ancien où l’on prenait le temps de savourer, pour enfin goûter ces saveurs qui font une véritable fête au palais, et qui ravissent les papilles. Dans cet écrin, on apprécie également les éclats de diamant noir en surprise, ces raviolis farcis aux lamelles de truffe, qui, agrémentées d’un champagne, sont absolument divins. Divin, voilà un bien grand mot qui, pourtant, correspond parfaitement à ce restaurant qui ravit chacun depuis des années. Ici, le temps s’arrête et l’on voyage gustativement. Quel bonheur! A découvrir absolument... et y retourner vite, car manger là est le plus beau de tous les luxes (12, Bd de la Cambre, 1000 Bruxelles) 02/640.44.22

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Ce délicieux restaurant est le second opus de Jean-Pierre Baraux, déjà créateur du ‘Mystical Resto’ A la folie est donc un restaurant à découvrir sans plus attendre. La décoration, faite de pièces chinées de ci et de là ou encore de greniers familiaux apporte une atmosphère vraiment particulière. Chandeliers et bougies éclairent d’une douce lumière les murs rouges sang et gris. La galerie d’art TRAXON GAllery , a même accepté d’apporter un plus en avec des toiles personnalisées d’artiste, qu’elle expose dans le restaurant. Côté cuisine, Jean-Pierre Baraux conjugue avec brio qualitatif et prix démocratique. Il s’applique chaque matin à faire le marché pour apporter des produits frais et excellents. Ce qui implique aussi une carte qui varie en fonction des arrivées journalières du marché. La carte est délicatement parfumée d’accord méditerranéens comme des filets de rougets sur roquette, carpaccio de bœuf aux copeaux de foie gras et toast tapenade de truffes et bien d’autres mets que nous vous recommandons vivement. Le menu du marché (plat, dessert, café ou thé) est à peine à 15€ ou 20€ pour un trio de tapas s’ajoutant en entrée. A la folie, vous accueille pour un tète à tète ou en groupe autour d’une grande table. L’accueil est très convivial et chaleureux grâce à Jean-Pierre et Frédéric. Ne manquez pas les soirées musicales, où les maitres des lieux n’hésitent pas à inviter des musiciens pour vous offrir une soirée d’exception. Un restaurant, que nous vous conseillons donc sans hésiter. (54-56 Rue des Eperonniers 1000 Bruxelles) Tel 02/503.49.99

Gastronomie bruxelles par Christelle Derreumaux & Olivier Saghezchi


GASTRONOMIE

Paris

LE VELVET Dans le cadre de l’hôtel Beauchamps, proche de la station Roosevelt, le restaurant Velvet offre une décoration épurée et un service agréable. Le soir, il est agréable de goûter les cocktails spécialement créés pour l’endroit. Ici, pas de menu ou de carte, on mange du bout des doigts de délicieux tapas, qui, en plein été, rafraîchissent les papilles les plus réfractaires! Il est vrai que le soir, de manger ces tapas frais et raffinés (ah! ces légumes grillés!) tout en buvant un délicieux cocktail à base de vodka et de jus de fraise, est très appréciable lorsqu’on a passé sa journée à dévaliser les plus belles boutiques! (20, rue du Colisée 75008 Paris, Tél. 01 53 89 59 10 http://www.hotelbeauchamps.com/

Coté déco, des couleurs chaudes aux accents toniques laissent planer une movida attitude bienveillante. Des matières brutes et une décoration design se mêlent subtilement aux images pittoresques de l’Espagne de la tête du TORO à la silhouette du torero ! Un clair-obscur moderne sublimé par le jeune architecte Richard Marioton-Jones. Un bar imposant, des tables étriquées, une proximité et des codes empruntés aux restaurants typiques de l’Espagne – le Tablao : cabaret flamenco pour chanter, danser, jouer… Si le midi ce restaurant vous accueille dans le calme et la sérénité il se transforme une fois la nuit tombée. Tous les soirs, l’estrade vibre : guitares, chants, danseurs entrent dans la nuit et invitent à la torride échappée. Tout bascule, pour célébrer la décadanse, la création, la liberté, la vie !

TORO Ce nouveau lieu de la fête et de la gastronomie ibérique a été créé par Reinaldo et Ernesto Lorenzo déjà propriétaires depuis 10 ans de l’atypique restaurant cubain MI CAYITO.

Une joie de vivre généreuse que l’on retrouve dans l’assiette où les souvenirs d’une cuisine familiale parlent à Ernesto. Frère de l’instigateur de ce joyeux lieu, Reinaldo Lorenzo, il impose sa cuisine spontanée pétrie de ressentis et d’envies. 74, rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris Tel : 01 44 76 00 03 www.toroparis.com Gastronomie paris

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CRITIQUES

e u q i s u M

THE CURE C’est la première fois en 35 ans de carrière que The Cure nous offre un concert audio dans son intégralité. Celuici a été enregistré le 10 Septembre dernier au festival de l’Île de Wight au Royaume-Uni. Les plus grands tubes du groupe légendaire sont réunis dans ce double-album live dont la qualité sonore atteint des sommets. La voix de Robert Smith n’a rien perdu de son obscurité et c’est avec une incroyable justesse qu’elle embrasse quelques nouvelles orchestrations de titres indémodables comme “In Between Days”, “A Forest”, “Lullaby”, “Lovecats”, “Close To Me”, “Just Like Heaven” et, inévitablement, “Boys Don’t Cry”. Les bénéfices qui découleront de cette pépite iront à l’association Isle Of Wight Youth Trust, une organisation caritative d’aide aux habitants de moins de 25 ans de l’île de Wight. À écouter sans modération!

LE COUP DE COEUR AMY WINEHOUSE Réalisé par Mark Ronson et Salaam Remi qui collaboraient avec la chanteuse avant sa mort, ce disque posthume devait être le troisième opus de la regrettée Amy Winehouse. Cette révérence au talent d’une femme incomprise nous offre des titres inédits mais aussi des versions alternatives des chansons de ses deux premiers albums en guise de testament. La soul orchestrale des sixties est au rendezvous de ces douze joyaux que la diva tragique nous injecte à coups de rythmes cuivrés et de pop moderne. Une partie des recettes liées à l’exploitation de cette galette sera reversée à la fondation “Amy Winehouse”, créée par le père de l’artiste quelques semaines après son décès dans le but d’aider les personnes souffrant d’une addiction à l’alcool et autres produits stupéfiants qui ont conduit à la mort de la chanteuse.

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Critique Musique par Dine Delcroix

ÉMILIE SIMON

Lorsque David Foenkinos contacte Émilie Simon pour lui proposer d’écrire la musique de son film “La Délicatesse” qu’il co-réalise d’après son propre best-seller, il ignore encore que la jeune montpelliéraine tient un journal intime musical retraçant la même histoire, celle de la perte foudroyante d’un être aimé. De ce touchant hasard naît “Franky Knight”, un album autobiographique qui déplore sa réminiscence sentimentale en tenant lieu de bande-originale à une fiction mais surtout à une réalité. Se tournant vers l’imaginaire féerique pour apaiser la douleur du thème, la chanteuse se livre en français et en anglais dans une oeuvre personnelle qu’elle éloigne de ses traditionnelles sonorités électroniques pour mieux combiner la chaleur instrumentale et la gerçure des textes adressés, pour la plupart, à un être disparu.


THE SATURDAYS Il existe encore des personnes qui ne connaissent pas The Saturdays. Ce girls band anglais formé en 2007 dans la veine harmonieuse des Girls Aloud et des Sugababes en est pourtant à son troisième album studio. Enregistré à Los Angeles et à Londres, “On Your Radar” propose les productions musicales explosives de l’habitué Steve Mac, rejoint pour la bonne cause par Lucas Secon, Taio Cruz, Labrinth,Tracklacers, Space Cowboy (Lady GaGa) et Brian Higgins. Des résonances dance et r’n’b ouvertement influencées par Britney Spears, Rihanna ou encore Katy Perry font de ce disque une somme de tubes sexy comme l’avaient annoncé les cinq demoiselles. Les dancefloors convenables ont déjà pu vibrer à l’acoustique obnubilante des singles “Notorious” et “All Fired Up” qui résument le caractère musclé du groupe. À vos radars !

SHAKIRA

Après avoir écoulé 4 millions d’exemplaires de son dernier album dans le monde, Shakira nous invite à vivre ou à revivre sa tournée “The Sun Comes Out World Tour”. Enregistré lors des passages de la colombienne au Palais Omnisports de Paris Bercy les 13 et 14 Juin derniers, cet album live affirme la prestance scénique d’une artiste complète qui se donne entièrement à son public pendant deux heures de chant et de danse à couper le souffle. Le singles n’étant pas les meilleures démonstrations de la chanteuse qui excelle davantage dans la ballade pop-rock que dans l’hymne au ballon rond, on se laissera plutôt convaincre par le rare titre “Despedida” et par la reprise inattendue de “Je L’Aime À Mourir” de Francis Cabrel dont l’interprétation franco-espagnole nous caresse d’un accent adorablement mélodieux.

KYLIE MINOGUE Pour promouvoir son onzième album studio “Aphrodite”, la princesse de la pop s’est faite déesse des plaisirs et de la beauté pour diffuser l’Amour le temps d’une tournée mondiale de 77 dates, parcourant 5 continents, 27 pays et 55 villes. Élaborée par William Baker, son directeur de création, “Aphrodite - Les Folies Tour” est, à ce jour, la tournée la plus audacieuse et la plus impressionnante accomplie par la chanteuse australienne. Avec le semblant d’un temple grecque orné de colonnes lumineuses en guise de décor, Kylie Minogue multiplie les apparitions olympiques dans des costumes conçus par Dolce & Gabbana, entourée de danseurs musclés et d’acrobates aériens, s’offrant elle-même un vol au dessus d’un public hystérique qui accueille gaiement l’avalanche de tubes et d’effets spéciaux jamais utilisés pour un concert. Capté à l’Arena O2 de Londres les 11 et 12 Avril 2011, le spectacle mythologique qui a enchanté plus de 575 000 spectateurs en 150 jours est désormais disponible en CD, DVD et Blu-ray pour le plaisir de tous les sens. Un show aquatique inoubliable qui réinvente le genre par une mise en scène vénérable de folies.

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Interview

Axelle Red Après avoir témoigné d’un retour musical fidèle à ses premières influences avec les singles “La Claque” et “Un Coeur Comme Le Mien”, Axelle Red n’a pas encore donné sa dernière claque. La chanteuse d’origine flamande a prévu une grande tournée franco-belge pour promouvoir son dernier album déjà disque d’or en Belgique. Un opus résolument varié de soul, de folk et de country dans lequel l’interprète a mis de côté son piano habituel pour laisser place à des nappes de guitares américaines qui dévoilent une tonalité vocale plus intime. Pour LIZ MAGAZINE, Axelle Red revient sur un parcours que le hasard a parsemé de logique puisque l’artiste engagée met intensément ses acquis en droit et sa musique au profit d’honorables causes humanitaires qui lui tiennent à coeur. Un coeur sensible et humain comme elle l’a décrit lors de cette touchante rencontre, quelques jours avant son concert au Casino de Paris. Vous avez une formation en droit. Comment passe-t-on du droit à la musique ? La question est de savoir comment passe-t-on au droit tout simplement, parce que la musique était omniprésente dans ma vie. À l’âge de 6 ans, je savais déjà que je voulais faire de la musique. Je danse depuis que j’ai 3 ans. À 18 ans, j’ai fait une école de théâtre et de cinéma. Cela m’amusait beaucoup mais je me sentais très fragile en n’étant que dans cette direction artistique et je crois que c’est pour cette raison que j’ai fait du droit.

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Culture Musique par Dine Delcroix, photos D.R

Je me suis d’abord inscrite à la fac en journalisme car j’aime bien écrire mais je me suis dit “C’est trop de boulot!” et j’ai pensé que j’allais être une journaliste frustrée parce que je voulais être celle que l’on décrit (rires). Mon père est avocat mais je n’ai jamais cherché à le suivre dans ce domaine. Je ne lui ai d’ailleurs pas dit que je m’étais inscrite en droit par la suite, il l’a appris bien après. Vous avez une formation en droit. Comment passe-t-on du droit à la musique ?


La question est de savoir comment passe-t-on au droit tout simplement, parce que la musique était omniprésente dans ma vie. À l’âge de 6 ans, je savais déjà que je voulais faire de la musique. Je danse depuis que j’ai 3 ans. À 18 ans, j’ai fait une école de théâtre et de cinéma. Cela m’amusait beaucoup mais je me sentais très fragile en n’étant que dans cette direction artistique et je crois que c’est pour cette raison que j’ai fait du droit. Je me suis d’abord inscrite à la fac en journalisme car j’aime bien écrire mais je me suis dit “C’est trop de boulot!” et j’ai pensé que j’allais être une journaliste frustrée parce que je voulais être celle que l’on décrit (rires). Mon père est avocat mais je n’ai jamais cherché à le suivre dans ce domaine. Je ne lui ai d’ailleurs pas dit que je m’étais inscrite en droit par la suite, il l’a appris bien après. Vous avez continué la musique, en parallèle ? Oui, parce que je n’ai jamais eu l’intention de faire quelque chose avec cette formation en droit. J’ai voulu la terminer par respect pour mon père qui avait payé mes études mais la logique du droit n’y était toujours pas. Je ne supportais pas l’idée d’avoir perdu cinq ans de ma vie à faire du droit pour rien et ce n’est qu’en m’engageant par la suite, étant en contact avec les droits humains, que j’ai compris quelque part qu’il y avait cette logique. J’ai utilisé ma musique pour mon engagement. Avec le temps, j’ai su qu’il n’y avait pas de hasard. Ce qui est choquant dans le droit, c’est qu’on n’étudie pas la justice mais l’injustice. Votre dernier album s’intitule “Un Coeur Comme Le Mien”. Il est comment, votre coeur ? Depuis que je suis enfant, je suis sensible et j’ai vite pitié (rires). Je suis humaine, je commets des erreurs donc c’est un coeur humain. L’être humain est bon? On dit d’une personne qu’elle est humaine lorsqu’elle a bon coeur, cela signifie que l’être humain est bon et je veux croire à la bonté humaine. À la première écoute, on a l’impression que vous chantez de façon différente. C’est voulu ? Je chante ainsi depuis l’album précédent qui avait déjà une tessiture un peu plus basse que d’habitude. Je remarque que, même quand je chante plus haut, il y a une sorte d’évolution dans le chant. Je crois qu’on évolue et je veux cette évolution. Pour la première fois, vous avez composé à la guitare alors qu’on vous connaît davantage au piano. Pourquoi avoir délaissé cet instrument ? Tout a été effectivement composé à la guitare. J’en avais marre du piano à un moment donné (rires).

D’ailleurs, j’ai fait toute une tournée sans piano. Maintenant, j’ai renoué avec cet instrument. Pour cet album, j’avais envie de guitares. On compose différemment avec une guitare. La piano vient dans la même tessiture que la voix et j’avais envie d’avoir de la place pour la voix. Il y a plein de guitares qui font des sortes de nappes, qui prennent la fonction d’un clavier. Le même travail est fait avec des guitares, finalement. On retrouve tout de même plein d’harmonies et d’arrangements. Vous avez travaillé principalement avec des musiciens américains alors que vos textes sont en français. Avezvous eu besoin de leur expliquer vos textes ? J’explique toujours mes textes en détails en précisant si le message est positif mais ce n’est pas toujours nécessaire. On pourrait travailler sans forcément connaître le sens des textes. Un bon texte respecte l’atmosphère. Une musique exige une humeur. Un musicien, même s’il ne connaît pas l’histoire, va sentir l’humeur et va donc mettre la bonne atmosphère. J’aime bien les contrastes aussi, j’aime avoir un texte dur sur musique légère. Dans cet album, vous reprenez le titre “Melocoton” de Colette Magny. Qu’est-ce qui vous a amenée vers cette chanteuse ? J’étais à la recherche de la Joan Baez française, tout simplement. Je l’ai trouvée sur Internet en me demandant pourquoi elle n’était pas plus connue. C’est un crime! Il fallait absolument que je reprenne une de ses chansons et j’ai eu un flash pour celle-ci, pour son texte qui peut être interprété très largement. Mon interprétation n’est pas la même que la sienne. Je ne savais pas de quoi la chanson parlait. Pour moi, elle parle de deux soeurs. Ce disque est-il celui qui vous ressemble le plus ? Non. Ils me ressemblent tous mais je crois que l’album précédent est celui qui me décrit le mieux car c’est le plus profond. Renaud, Charles Aznavour, Francis Cabrel, Stéphane Ecicher, Sylvie Vartan, Miossec... Vous avez fait un certain nombre de duos. Vous aimez cet exercice ? Oui mais il n’y a pas que les duos de voix. Quand on travaille avec un musicien ou un réalisateur, c’est un duo, une rencontre. Je n’ai pas forcément envie de chanter avec quelqu’un que j’admire par pudeur ou par crainte, d’autant qu’il y a très peu de duos réussis. Qu’est-ce qu’on duo réussi, pour vous ? Pour moi, un duo réussi, c’est quand on a quelque chose des deux.

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La chanson doit se prêter à l’expression de deux personnalités musicales et ce n’est pas évident. Il faut que la somme des deux apporte quelque chose de meilleur, une valeur ajoutée. Vous pouvez me citer des duos réussis ? Michael Stipe & Kate Pierson, Youssou N’Dour & Neneh Cherry. En règle général, l’artiste et l’humain sont-ils la même personne ? Plus chez les chanteurs, auteurs, compositeurs, interprètes que chez les acteurs. L’interprète peut être l’acteur. Même dans la description d’un personnage ou d’une situation, le point de vue de l’auteur est toujours présent. Quelqu’un qui écrit met forcément de lui-même dans son oeuvre et il choisit jusqu’à quel point il se livre. On peut tellement mettre de soi tout en semant le doute... C’est génial ! Compte-tenu de toutes les causes humanitaires que vous défendez, l’image de militante que vous donnent certains médias vous met-elle mal à l’aise ? Quelque part, elle est juste donc elle ne me gène pas. Je suis les deux images. Ce qui est embêtant, c’est quand l’une va nuire à l’autre mais c’est le revers de la médaille. L’image de quelqu’un d’engagé qui milite peut faire fuir les gens (rires). Je choisis ma façon de m’exprimer selon l’endroit où je me trouve. Je n’aimerais que les gens s’imaginent que je vais leur parler de violences sexuelles pendant mes concerts, par exemple. Selon vous, est-ce le devoir d’un artiste de se pencher sur des causes humanitaires ? Pas plus que celui de chaque être humain. On parle tout le temps de nos libertés et de nos droits mais on oublie que chaque droit inclut un devoir et je trouve que nous sommes trop peu conscients de cela. Vous êtes belge et LIZ MAGAZINE est justement une rédaction franco-belge. Quels sont les endroits que vous préférez dans les capitales de ces deux pays ? L’endroit magique que je préfère à Bruxelles, c’est la place où se trouve le Palais de Justice. Il y a une balustrade et une vue sur la ville d’une puissance extraordinaire. À Paris, j’ai des frissons quand j’arrive à la Place de la Concorde. Je trouve cela grand et plein d’émotions. Je suis très impressionnée quand je vais à Paris. J’adore cette ville qui est la plus belle au monde.

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Interview

Heather Nova Depuis 20 ans, Heather Nova file une carrière musicale infiniment poétique, empruntant le nom d’une étoile pour signifier toute la lumière de son univers. Auteur-compositeur-interprète, elle trouve au contact de la nature un langage isolé qui lui permet d’exprimer en chansons ses sentiments les plus personnels sans jamais les trahir. Trois ans après l’album acoustique “The Jasmin Flower”, la chanteuse est de retour dans les bacs avec “300 Days At Sea”, un disque partiellement produit par ses fans dans lequel on retrouve des ballades profondes et des éléments poprock dans la lignée de ses premières oeuvres. De passage à Paris dans le cadre de sa tournée européenne, la blonde angélique a accepté de répondre à mes questions pour LIZ MAGAZINE en toute simplicité. Rencontre avec une voix mythique ! Vous revenez avec un nouvel album, trois ans après le précédent. Que s’est-il passé dans votre vie, ces dernières années ? Je suis maman d’un petit garçon et, comme toutes les mères, je m’occupe de mon enfant (rires). Il ne va pas à l’école alors je lui donne des cours à domicile et cela me prend beaucoup de temps. Vous savez, je vis dans les Bermudes, sur une île, cela contraste avec une tournée parce que nous cultivons des légumes, nous sommes en contact avec le mer... C’est un mode de vie simple. À côté, j’écris des chansons. J’ai enregistré mon dernier disque durant l’année dernière.

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Culture Musique par Dine delcroix, photos D.R

Votre nouvel album a été produit par le système “Pledge Music”. En quoi cela consiste ? “Pledge” est une plateforme en ligne où les artistes disposent d’une page. Leurs fans peuvent investir des sommes d’argent s’ils veulent un album. Ils peuvent également offrir des choses plus spécifiques comme une pochette painte à la main ou un livret de paroles manuscrites. Les gens peuvent donc très vite permettre à un artiste indépendant d’enregistrer un album. Pourquoi avoir choisi ce mode de production ?


Je suis indépendante, désormais. Je dois trouver des façons créatives de faire un album. J’ai apprécié le fait d’être en lien direct avec les auditeurs sans l’intervention d’un label. Qui est l’animal sur la pochette de l’album ? C’est ma chienne, elle s’appelle Christmas. J’aime cette pochette car elle ressemble à ma vie de tous les jours. Je fais du kayak pour garder la forme et ma chienne grimpe toujours dedans. Le titre de cet album, “300 Days At Sea”, évoque la mer. Y a-t-il un lien avec votre album “Siren” sorti en 1998 ? Oui, je suppose que c’est parce que l’océan a toujours fait partie de ma vie. Il continue d’être présent dans mes chansons et dans mes titres d’albums. La mer engloutit nos émotions mais elle noie aussi notre folie et nous aide à nous sentir mieux, tout comme la musique le fait. Je pense que l’océan et la musique sont très similaires. Les vagues de la mer aident à lâcher prise et il y a quelque chose dans la musique qui vous permet de vous laisser aller de la même manière. Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez établi un lien entre la musique et la nature ? Oui. Je me souviens qu’une fois, j’étais en plein milieu de l’océan Atlantique et il y avait une vague au loin. Ma mère m’a dit: “J’ai lu dans le National Geographic que les vagues sont comme la musique alors pourquoi ne joueraistu pas un peu pour voir ce qui se passerait?”. À cet instant, j’ai joué du violon et la vague s’est détournée du bateau. Ce fut ma première expérience de la connexion entre la musique et la nature. La musique atteint un niveau qui n’est pas intellectuel mais qui est plutôt en rapport avec l’âme et l’esprit. Vous sentez-vous la même personne que vous étiez sur l’album “Siren” ? Oui, je le suis. L’âme est toujours la même. Bien sûr, il y a eu beaucoup d’évolution et de changements dans ma vie mais il se trouve que la musique vous ramène parfois à l’enfant qui est en vous, à l’enfant innocent et plein d’émerveillement. Alors, peut-être que mes disques sont une combinaison de celle que je suis aujourd’hui et d’un retour à cette essence. Nous sommes les mêmes personnes que nous étions à l’âge de 4 ans, c’est toujours en vous. L’album a été enregistré en utilisant l’énergie solaire. Comment avez-vous procédé ? J’habite dans une maison solaire. Nous avons placé des panneaux solaires et nous avons enregistré à la maison, voilà comment cet album a été fait d’énergie solaire.

Était-ce suffisant pour enregistrer ? Oui. Tout le monde devrait se tourner vers l’énergie solaire pour travailler. Peut-on dire que ce disque est plus ‘pop’ que les précédents ? Je pense qu’il est plus rock. Le précédent était totalement acoustique et je voulais revenir au rock. J’aime la guitare alors vous pouvez dire “pop-rock”. Les chansons ont nécessité quatre musiciens. Heureusement, le résultat ne sonne pas sur-produit. Quelles ont été vos influences pour l’écriture et la composition de cet album ? C’est drôle, je ne peux pas vraiment dire quelles sont mes influences en termes d’artistes. J’écris ce qui me vient en m’inspirant de la vie quotidienne, des souvenirs, de la famille, de l’espoir... Tout est là! Certaines chansons ont été déclenchées par un événement. Un pêcheur a découvert l’épave du bateau sur lequel j’ai grandi. C’était émotionnellement très intense de voir cette partie symbolique de mon enfance. J’ai alors commencé à écrire une chanson sur ce que cela signifiait. C’est un processus vraiment difficile à décrire car une chanson n’a jamais un seul sujet. On part d’un sentiment et on peut terminer sur plusieurs choses. C’est toujours personnel.Renaud, Charles Aznavour, Francis Cabrel, Stéphane Ecicher, Sylvie Vartan, Miossec... “Higher Ground”, le premier single, a obtenu plus de passages en radios que n’importe laquelle de vos chansons à ce jour. Comment expliquez-vous ce succès ? Je ne sais pas mais je suis heureuse que cette chanson ait été jouée tant de fois car elle est importante pour moi. C’était agréable d’être entendue par autant de monde. Vous dites avoir du mal à parler de vos propres chansons. Avez-vous trouvé un moyen de le faire, aujourd’hui ? Je parle seulement de ce dont j’ai envie de parler, c’est ainsi que je fonctionne. Je donne autant que je veux donner mais je n’ai pas à donner ce que je n’ai pas envie de donner si c’est trop profond parce que les chansons sont souvent personnelles. Il m’arrive d’écrire sur des choses dont je ne peux même pas parler à mes amis alors comment pourraisje en parler à un journaliste? Mais je peux le faire dans une chanson, c’est comme une sorte d’entité secrète. Si vous deviez retenir une seule chanson de votre répertoire, laquelle serait-ce ? Je pense que “Island” est ma chanson la plus importante. Dans la mesure où vos textes sont souvent intimes, y a-t-il des fans qui vous donnent l’impression de vous connaître personnellement ? Culture Musique

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Cela arrive, oui. Quand vous écoutez de la musique, vous avez l’impression de comprendre et de connaître l’artiste et, dans une certaine mesure, c’est le cas. Quoiqu’il en soit, ces personnes ne me connaissent pas vraiment. C’est effrayant pour vous ? Disons qu’il faut garder une certaine distance. Pouvez-vous me dire quelques mots sur la série “Dawson” ? Je n’ai jamais vraiment regardé (rires). Je sais que beaucoup m’ont connue avec cette série et c’est génial parce que ma musique a pu être entendue par plus de personnes de cette manière. Lorsque la musique est utilisée dans un film ou à la télévision, c’est évidemment pour rendre la scène plus émotionnelle, plus intense et j’aime cela. Aussi, j’aime voir ma musique dans une scène et savoir qu’elle contribue au réalisme de celle-ci. Vous regardez la télévision ? Je sais que c’est vraiment à la mode, en ce moment, de regarder des séries mais je n’ai pas le temps de regarder la télévision. Il y a tellement à faire dans la vie. Il m’arrive de regarder Jonathan Ross, c’est une émission britannique drôle que j’aime bien. Je regarde aussi les informations, parfois. En 2003, sur l’album “Storm”, vous avez fait un duo avec le chanteur français Benjamin Biolay. Avez-vous déjà songé à chanter en français ? J’aime le français, c’est une si belle langue. Vous pensez que je devrais faire une chanson en français ? Oui ! Je vais y réfléchir (rires). Quelle est, pour vous, la plus belle ville du monde ? Je ne sais pas. J’aime beaucoup Rome. Je ne devrais pas vous dire cela parce que vous êtes parisien (rires). Aujourd’hui, Paris est la plus belle parce que le soleil est de la partie. N’importe quelle ville est belle si vous allez au bon endroit, au bon moment, mais il y a toujours des parties vraiment moches. Que peut-on espérer de vous après 20 ans de carrière ? Je vais continuer à chanter aussi longtemps que possible, c’est ce que je suis. Je m’imagine parfois à 75 ans, en tournée (rires). Les gens viendraient-ils toujours me voir? Est-ce que je jouerais dans un vieux club poussiéreux? Je ne me projette pas à plus de 6 mois dans le temps. J’ai essayé de regarder 6 minutes en avance et c’est déjà dur à faire.

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Comptez-vous revenir en France ? Oui. Je reviens à Paris le 17 Mars 2012 pour chanter en première partie du concert de Bryan Adams, au Zénith. C’est la projection la plus lointaine dont je suis capable (rires).


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CULTURE

s u c o F d Dv

DESPERATE

HOUSEWIVES


Mais la série à réussi à accrocher ses aficionados, en faisant aussi parler d’elle d’une autre façon: on dit que l’ambiance sur le plateau n’est pas au beau fixe, que Teri Hatcher veut à tout prix tirer la couverture à elle, que la rivalité avec les autres actrices ne fait qu’empirer.... Et quand ce n’est pas pour elle, la série, en pleine saison 4 un peu difficile au niveau des audiences et de la créativité, elle se retrouve privée d’antenne pendant six mois à cause de la grève des scénaristes qui paralyse Hollywood... On ressent néanmoins une perte de vitesse qui s’accompagne d’une perte de téléspectateurs... La saison sept se rapproche des bases premières, avec un milieu de saison en demiteinte malgré tout, et des personnages qui refont surface, ainsi que l’arrivée de Vanessa Williams, sortie de son rôle de Whilelmina dans Ugly Betty, pour pimenter un peu la série. Et voici qu’un événement vient “sauver” la série: on apprend que la huitième saison sera la dernière... Une ultime saison qui, nous promet-on, va renouer avec les bases premières.... Plus de scènes toutes ensemble, plus de mystères, et surtout, plein de retours d’anciens personnages... Et enfin, un mystère qui lie à jamais les quatre protagonistes...

Desperate housewives, la fin d’une époque.... Février 2004, c’est la fin de la série “sex and the city” qui, après 6 ans d’antenne, à révolutionné le monde des séries télé et qui a remis dans le vent 4 actrices bien ancrées dans la trentaine et dans la vie, dans la sexualité et qui ont bousculé les mœurs.... Les écrans redeviennent ternes tout d’un coup... Il ne faut pas attendre très longtemps pour que la rentrée 2004 apporte un des meilleurs crus de la télé, avec notamment “lost”, “Grey’s Anatomy” et, bien sur, “desperate housewives” qui crée directement un bush énorme.... Déjà, on retrouve quatre actrices de près de 40 ans (excepté Eva Longoria), chose rare, quatre oubliées de la télé depuis longtemps, et elles vont briser des tabous et parler du quotidien des femmes au foyer des banlieues américaines huppées, de ce quotidien fade et sans vie, désespérant au possible, en y ajoutant bien sur une dose de l’amour et de comédie...

Pour le moment, la saison n’a diffusé aux États Unis que dix épisodes mais ils annoncent une fin explosive. Les fans sont conquis et déjà, on ressent un manque qui sera très lourd l’année prochaine, quand la série aura définitivement fermé ses portes sur Wisteria Lane... On se rappellera de cette série comme une qui aura marqué les esprits et qui, malgré quelques défauts, aura permis de bouger certaines choses à la télévision.... Quelle série relèvera le trou laissé par ces femmes qu’on apprécie et qui font partie de notre quotidien télévisuel? Certains producteurs planchent déjà sur de nouveaux projets tout aussi forts et Marc Cherry a annoncé en avoir au moins deux en développement.... En attendant d’avoir la huitième saison l’an prochain chez nous, profitons de regarder ces femmes au foyer pas si désespérées et ne boudons pas notre plaisir!

La série commence avec le suicide d’une des voisines et tout un mystère se jouera autour de ce thème, explorant alors la vie de ces femmes... Une première saison osée, forte, fraîche, complètement addictive et qui pose des bases assez fortes... Des bases qui, malheureusement, seront assez vite oubliées, la série s’éloignant au fur et à mesure de ce qu’elle voulait montrer au départ, ce quotidien tout à fait terrifiant de solitude... Culture Dvd Focus par Olivier Saghezchi

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CULTURE

Dvd

Si la série Glee a tant fait parler d’elle aux Etats-Unis, c’est non seulement grâce au talent de ses jeunes comédiens et aux nombreux et réjouissants numéros musicaux, mais aussi et surtout grâce à l’apparition du personnage de Sue Sylvester. Véritable poil à gratter de la série, Sue Sylvester est à Will Schuester ce que Mademoiselle Russo était à Parker Lewis : sa pire ennemie, sa némesis absolue. Professeur de sport et coach redoutée et redoutable des cheerleaders de la William McKinley High School, Sue Sylvester est crainte par tous les étudiants et ses collègues enseignants. Elle a instauré un régime de terreur dans lequel le doute et la faiblesse n’ont pas le droit d’exister. Elle fustige tout et n’importe qui avec férocité et absence totale de pitié. Elle est néanmoins tolérée par le principal de l’école car, malgré ses méthodes douteuses, elle parvient à décrocher la première place à chacun des concours de ses cheerleaders. Une renommée qui tombe à pic pour une école qui a besoin de réputation et de subsides. C’est pourquoi Sue Sylvester voit d’un très mauvais œil l’arrivée de Will Schuester aux commandes du Glee club. Pressentiment vite confirmé puisque l’enthousiasme du professeur d’espagnol oblige Sue à céder une partie de son budget au profit du club des loosers. Déterminée à récupérer son trône, elle s’est jurée de détruire le Glee club par tous les moyens. Elle envoie dès lors 3 de ses meilleures athlètes dans le club pour en connaître les moindres faits et gestes et, dès qu’elle le peut, y semer la zizanie.

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Culture Dvd par Nathanael Picas

La guerre entre Will Schuester et elle éclatera rapidement en plein jour et offrira à la série ses plus beaux moments. Car Sue Sylvester est de loin le personnage le plus tonitruant créé par Ryan Murphy. Entre répliques cinglantes et prises de position très anti-politiquement correctes, Sue vole littéralement chaque scène dans laquelle elle apparaît. Il faut dire que le personnage est servi de main de maître par l’actrice Jane Lynch. Cette dernière avait déjà fait des apparitions remarquées dans Mon Oncle Charlie, Weeds, Gilmore Girls ou encore dans le film 40 ans et toujours puceau. Totalement hystérique, l’actrice prend de toute évidence un malin plaisir à pousser son personnage au paroxysme de la caricature. Brut de décoffrage, elle n’en oublie pas pour autant d’être confondante de justesse dans les moments plus intimes du personnage. Elle devient très rapidement l’intérêt premier de la série. Pour ne pas dire le seul ! Il est d’ailleurs intéressant de constater que la perte de qualité de la série, dans la saison de 2, va de pair avec la mise au second plan de son personnage. Il n’en reste pas moins que Sue Sylvester restera l’une des plus beaux héros secondaire de l’histoire des séries. Il suffit de se remémorer ses incroyables monologues pour s’en convaincre !


Culture Dvd Focus


LA PIEL QUE HABITO Pedro Almodóvar Après le décès de sa femme dans un accident de voiture, le chirurgien Robert Ledgard (Antonio Banderas) se lance dans la création d’une nouvelle peau qui aurait pu sauver son épouse. Les expériences sur les animaux ne suffisant pas, le docteur laisse libre cours à une ambition obsessionnelle qui l’amène à exercer sur un cobaye humain pendant des années... Pour la première fois, Pedro Almodóvar rend visite au thriller fantastique pour nous plonger dans les abysses d’une vengeance irréversible en insistant sur l’engrenage du vice chez l’être humain et ses répercussions. Truffé de références et d’hommages cinématographiques, ce huit-clos cisaillant marque avant tout les retrouvailles entre le cinéaste espagnol et Antonio Banderas qui n’avaient plus tourné ensemble depuis “Attache-Moi” en 1989. En 30 ans de carrière, Almodóvar est devenu un genre à lui tout seul qui n’a jamais su se contenter de simples inspirations et c’est en ce dépassement de soi que “La Piel Que Habito” puise toute sa force en tant que transposition libre du roman “Mygale” de Thierry Jonquet paru en 1984. La réalisation regorge de plans transcendants qui subliment des acteurs toujours altruistes malgré la tension de certaines scènes. Le monument est servi sur une bande son taillée sur mesure par le fidèle Alberto Iglesias. Ceux qui croyaient voir en “Étreintes Brisées” (2009) un film de fin d’état retrouveront la folie originelle du réalisateur madrilène qui signe, là, son long-métrage le plus maîtrisé techniquement et redonne un second souffle à un des meilleurs romans noirs français en traitant des états de l’âme à travers l’organe le plus étendu de notre corps. LES BIEN-AÎMÉS Christophe Honoré 1963, Madeleine (Ludivine Sagnier) vend des chaussures dans une petite boutique parisienne où l’ennuie la gagne quotidiennement. Pour arrondir ses fins de mois, il lui arrive de se prostituer. Elle s’éprend alors d’un ‘client” tchécoslovaque qu’elle suit à Prague où elle tombe enceinte avant de revenir à Paris, avec sa fille, pour épouser un militaire... Après avoir perdu son temps à filmer “Homme Au Bain” pour des raisons semi-expérimentales, Christophe Honoré revient à l’acuité savoureuse des comédies musicales dont il s’était parfaitement accommodé avec “Les Chansons D’Amour” en 2007. Voulant renouer avec la magie de cet acte chantant, le réalisateur a pris les mêmes acteurs pour répéter l’exercice d’une mise en scène équilibrée entre fantasmes et nostalgie. Cette fois, il pointe sa caméra sur une mère (Ludivine Sagnier puis Catherine Deneuve) et sa fille (Chiara Mastroianni), toutes deux victimes de leurs propres désirs d’amour et de liberté. L’une s’étend sur son bien-aimé de toujours tandis que l’autre s’atomise avec un amant gay et séropositif. Les deux actrices, véritablement mère et fille à la vie, enroulent leur talent autour d’un personnage omniprésent chez Honoré: Paris. Ainsi, la plus belle ville du monde demeure le théâtre de ces âmes écorchées qui s’aiment et souffrent sur plusieurs décennies de vie. On pardonne alors volontiers à Christophe Honoré ses erreurs de parcours qu’il corrige avec ce métrage poétique. Ivre d’une narration mélancolique, “Les Bien-Aimés” est le passage en revue de toute une existence avec son lot d’excès de jeunesse, de réflexions profondes et de désillusions survivantes.

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Culture Dvd par Dine Delacroix et Christelle Derreumaux


L’ÉTRANGÈRE Feo Aladag Umay, une jeune femme turque d’origine allemande quitte Istambul avec son enfant pour échapper à un mari brutal et retourne vivre dans sa famille à Berlin mais elle n’est pas accueillie par les siens comme elle l’espérait et se retrouve confrontée à des valeurs religieuses strictes, l’obligeant à fuir une nouvelle fois pour éviter à ses proches l’affront déshonorant dont ils l’accusent... Premier essai de l’actrice autrichienne Feo Aladag derrière la caméra au profit d’une histoire sur la violence conjugale et l’oppression familiale avec le choc culturel entre l’Allemagne et la Turquie pour toile de fond. L’argumentation de la dramaturgie a été confiée à l’ex artiste porno Sibel Kekilli qui s’avère être sans conteste l’une des plus grandes actrices contemporaines et le démontre à chaque scène de ce retournant chemin de croix en rendant l’émotion palpable au point de déranger le spectateur. Le scénario véhicule une dénonciation accessible mais parvient à se garer loin des vibrations pathétiques auxquelles il s’expose par moments car il fait de la douleur un sentiment universel qui touche à sa manière tous les protagonistes, brossant sur son passage les raisons que la raison ignore pour tenter d’expliquer le malaise impensable de certaines femmes de notre époque. Inspiré d’un fait divers survenu en Allemagne en 2005 sans effet de styles excessifs, “L’Étrangère” est un premier film qui impressionne par sa bouleversante conclusion en forme de coup de poing.

TWILIGHT Chapitre 4 : Révélation - Partie 1 Twilight Chapitre 4: Révélation, Bella s’apprête à quitter le monde des vivants pour celui de son amour éternel. Elle a accepté que son mariage avec Edward signifie l’exil de sa famille mais aussi de briser le cœur de Jacob, l’autre garçon qui fait battre son cœur. Le réalisateur de Dr Kinsey et de Dreamgirls, Bill Condon, reprend l’esthétique léchée de ses prédécesseurs, réincarne le mythe Twilight tel qu’on le connait : romantisme irréel, naïveté gonflée ignorante de tout second degré. Et comme dans le tout premier épisode mis en scène par Catherine Hardwike (Thirteen, Les Seigneur de Dogtown...), c’est ce kitsch assumé qui impose son univers. Hélas la première moitié du roman de Stéphenie Meyer n’a aucune étoffe cinématographique, toute l’action étant concentrée dans la seconde moitié. L’intrigue de Révélation 1ère partie repose donc uniquement sur un mariage idyllique, un hymen consommé au Brésil et un accouchement difficile. Les deux derniers sont chastement recouverts à l’écran de fondus au noir, classification tous publics exige. Autant dire qu’il ne se passe pas grand-chose. Trois ans après la sortie du premier volet de la saga vampirique au cinéma, elle semble loin l’époque où les vampires étaient encore des monstres. Robert Pattinson était un quasi-inconnu et Twilight un petit film sympathique, sans prétention ! Contre-coup inévitable du succès, la franchise est passée de 50 à 127 millions de dollars de budget et a définitivement succombé à une double dictature : celle des producteurs, soucieux de rentrer dans leurs frais, et celle des fans, anxieux de retrouver dans le film la moindre virgule du livre. Ce nouveau Twilight les comblera. Tant pis pour les autres. Culture Dvd

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CULTURE

livre

RIEN NE S’OPPOSE A LA NUIT Delphine de Vigan Lattès

Delphine de Vigan a perdu sa mère... Celle-ci s’est suicidée, pour échapper, en quelques sortes, à sa folie... Pour pouvoir comprendre, pour pouvoir aller de l’avant, elle va faire renaître Lucille sur papier, lui redonner vie, lui rendre hommage, pour que cette femme de lumière s’y replonge une dernière fois... Voilà un roman magnifique, sans aucun doutes... Une déclaration d’amour superbe à sa mère mais aussi, en filigranes, à sa famille... Une écriture lumineuse, pas larmoyante, un amour sans bornes, et réussit le tour de force magistral de faire de sa mère un vrai personnage de roman... Il est rare de lire pareil ouvrage, sobre et beau, mélancolique et plein de vie à la fois...

CYANURE Camilla Läckberg

Actes Sud

Un jeune inspecteur accompagné sa petite amie à une réunion de famille sur un petit îlot suédois, à quelques jours de Noël. Là, il rencontre une famille qui se déteste, tous prêts à récolter les faveurs du grand père milliardaire, en vue de récolter l’héritage... Mais tout se complique lorsqu’à table, le vieil homme leur annonce qu’il les desherite tous et qu’il meurt, empoisonné.... Dans un huis-clos angoissant, Camilla Läckberg nous fait vivre un excellent moment de lecture avec ce roman limite suranné... Un polar dans la veine de “Dix petits nègres” ou “Cluedo”.... On se laisse griser par cette ambiance enneigée, par ces personnages tous plus mauvais les uns que les autres, et par un final inattendu qui en surprendra plus d’un!

VERTIGE Franck Thilliez Fleuve Noir Imaginez... Vous vous réveillez au fond d’un gouffre, avec votre chien, et une chaine à la cheville... Deux hommes à côté de vous: un attaché au poignet, l’autre portant un masque de fer qui explosera s’il s’éloigne à plus de cinquante mètres... Imaginez le froid, la fin, et, surtout, le pourquoi vous êtes là, avec ces personnes que, de prime abord, vous ne connaissez pas... Et ces mots portés par chacun qui vous hantent: « qui sera le voleur? », « qui sera le menteur? » et, « qui sera le tueur ? »... Claustrophobes s’abstenir! Frileux aussi! Ici, le froid, la sensation d’oppression, le suspense sont à leur apogée... Malgré un début qui pourrait rappeler le film « Saw », Franck Thilliez va loin dans ce récit haletant, horrible, qui nous tient en haleine tout du long!On ne lâche pas ce roman jusqu’aux dernières pages, on se demande jusqu’où ira la folie et surtout, si elle n’est pas contagieuse, on tremble... et on en redemande!

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Culture Livre par Olivier Saghezchi


LA MUETTE

Chahdortt Djavann J’ai Lu Fatemeh a 15 ans... Elle écrit son histoire de sa cellule, où elle attend sa pendaison... Car Fatemeh vit en Iran, qu’elle a adoré sa tante, dite « La muette », parce que Fatemeh est une jeune fille au pays des mollahs... Ce roman vous hantera longtemps. Court et pourtant incisif au possible. Bouleversant et terrible, horrible. Ce roman vous fera pleurer, vous fera vous indigner, vous transpercera le coeur, et vous fera réfléchir. Parce que c’est là, à côté, parce que ça peut arriver tous les jours, parce que ça ne doit pas arriver, pas à notre époque... Ce roman vous fera prendre conscience de tout cela. Ce roman est, en quelque sorte, presque obligatoire... Parce que d’y penser, c’est déjà un geste...

UN SI JOLI VISAGE Lori Lanssens L’Archipel On a toujours dit d’elle qu’elle avait un si joli visage... Dommage qu’elle soit si grosse... Obèse, boulimique maladive, perdue... Et à la veille de leur vingtcinquième anniversaire de mariage, lorsque son mari ne rentre pas, elle décide de partir à sa recherche, direction Los Angeles. Mais elle alors qu’elle pense retrouver son mari, elle va d’abord et avant tout se retrouver elle-même.... Après un début certes un peu laborieux mais nécessaire, ce roman est un livre qui fait du bien, un roman à la “Amélie Poulain”, qui nous réconcilie avec l’idée du bonheur... Bien écrit et terriblement juste, avec une histoire simple et belle, et un personnage que l’on adore adorer, ce roman est fait pour les longues nuits d’hiver et nous réchauffer le cœur!

JE NE VIENS PAS A VOUS PAR HASARD A.T. Nwaubani Presses de la Cité

Nigéria, actuellement. Le jeune Kingsley vient d’une bonne famille, cultivée, valeureuse et juste... Bardé de diplômes, il recherche un emploi... Malheureusement pour lui, si on n’a pas de connexions dans le pays, tout est bouché... Et là, c’est la défaite... Sa petite amie le quitte, lasse d’attendre une vie meilleure, et quand son père décède, Kingsley se retrouve obligé de trouver d’urgence du travail, afin de subvenir, en tant qu’ainé, aux besoin de sa famille. Il se tourne alors vers son oncle milliardaire, spécialiste des escroqueries du Net et, très vite, se sent grisé par cet argent... Mais où sont ses vraies valeurs?... Ecrit par une fille du pays, ce roman est une véritable fable et montre l’envers du « décor » de ses mails que tout un chacun a un jour reçu, ces fameux emails demandant d’envoyer de l’argent pour soit disant en recuperer bien plus... Drôle et juste, cette lecture est un vrai petit bonheur, une petite pépite qui nous interroge sur des valeurs et sur les fonctionnements de pays qui veulent émerger dans la sacro sainte économie mondiale... Instructif et intéressant!

Culture Livre

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CULTURE

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ocu F e r v i L

La Rentrée Littéraire de Janvier! On connaît bien évidemment la rentrée littéraire de septembre, une rentrée riche en ouvrages mais bien trop prolifique... Environ 600 romans se retrouvent en effet dans les librairies, et sont noyés dans un ensemble.... Parfois la presse s’intéresse à l’un d’eux, parfois un auteur connu fait le buzz et quelques fois, un libraire va mettre en avant un roman.... On connaît bien moins l’autre rentrée littéraire, celle de janvier, qui s’étend jusque mars, avec certes moins de romans mais avec un petit je ne sais quoi en plus, une mélancolie dans l’écriture qui s’adapte avec le temps, avec la saison, et des ouvrages magnifiques en général... Cette année n’échappe bien évidemment pas à la règle! Survolons ce qui nous semble le mieux disposé à briller en début d’année... On attend de pied ferme le dernier Philippe Besson, «Une bonne raison de se tuer» qui se concentre sur deux être torturés à Los Angeles et qui est empreint d’une mélancolie sans faille, et d’une écriture subtile et magique... Michael Cunningham, excellent auteur américain, fou de New York et qui écrit les plus beaux livres qui soient, que l’on parle des «Heures» ou «De chair et de sang», nous revient enfin avec «Crépuscule», un roman dans le monde de l’art et de la famille, un roman dense et nostalgique... Nous aurons également «Les descendants» chez Jacqueline Chambon, qui réitérera peut être le succès de «La couleur des sentiments» avec cette histoire d’amour magnifique, ou «American music», premier roman chez Calmann Levy, qui revisite l’histoire du swing à travers deux personnages et leurs corps, une merveille de roman... En poche, soulignons l’événement majeur avec la sortie de «La chute des géants», premier volet de la trilogie du siècle de Ken Follett (les deux prochains sortiront respectivement en septembre 2012 et 2014...) ou la sortie en février de «un jour», de David Nicholls.... Tant d’autres merveilles encore seront présentes chez vos libraires, pour débuter l’année en beauté, pour lire et rêver, s’évader, et lire, lire encore! L’imagination n’a jamais de limites....

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Culture Livre Focus par Olivier Saghezchi


Pages blanches


High tech

g n i p p o Sh

Passionnés de photos, grands voyageur ou tout simplement pour immortaliser vos plus beaux souvenirs , vous n’aurez plus aucune excuse de rater vos photos avec les petits prodiges de la technologie que nous avons le plaisir de vous présenter. Nikon Coolpix S9100 Le Coolpix S9100 rapidité et zoom surpuissant de 18x. Ce compact affiche des performances de pointe dans un boîtier raffiné et agréable à utiliser. Le S9100 est doté d’un capteur CMOS de 12 mégapixels et d’un objectif allant du grand angle (25 mm) au téléobjectif (450 mm). Profitant d’un système de réduction de vibration hybride par déplacement du capteur, ce Coolpix assure netteté et richesse des détails à chaque fois. Avec le Coolpix S9100, les photographies sont toujours lumineuses et réussies. Son capteur rétro-éclairé est secondé par une sensibilité ISO de 3200 pour garantir un maximum de précision, même dans de faibles conditions d’éclairage. Le S9100 est également équipé d’une molette de fonctions donnant accès aux programmes automatiques de l’appareil comme mode portrait de nuit ou le HDR auto pour les portraits à contre-jour. Proposant de nombreux modes scènes, le Coolpix S9100 de Nikon est aussi enrichi d’un mode vidéo Full HD et d’une sortie HDMI. Le zoom ultra-grand-angle (24 mm) Canon de qualité supérieure vous permet de cadrer plus large en photo de vastes paysages ou en prise de vues d’intérieur. Le zoom 5x avec stabilisateur d’image optique facilite la mise au point sur les détails et réduit l’effet de flou de bougé. Boîtier en acier inoxydable Le boîtier en métal, élégant et plat, donne à l’appareil photo un aspect raffiné, parfaitement assorti à ses performances. 299€

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High tech par Christelle Derreumaux


Nikon Le Coolpix S6150 le plus polyvalents.

Doté d’un capteur de 16 mégapixels et d’un zoom NIKKOR grand-angle 7x, le S6150 offre des résultats exceptionnels, quel qu’en soit l’usage. Paysages de nuit, sujets pris sur le vif, portraits détaillés, plans larges... Rien n’échappe à cet appareil photo élégant et puissamment équipé. De plus, son ergonomie et sa prise en main sont excellentes : un écran tactile haute définition de 3 pouces affiche un aperçu impeccable et haut en couleurs de la photo prise. Profitant d’une stabilisation optique constante, le Coolpix S6150 permet encore l’enregistrement de vidéos HD (720p) en stéréo d’une grande netteté. Celles-ci peuvent ensuite être visionnées sur un téléviseur haute définition, grâce à la sortie HDMI intégrée au S6150. A posséder d’urgence ! 149€

Casio l’Exilim-TR100 Le style avant tout !

Outre un design unique et original, l’Exilim-TR100 s’adapte à toutes les situations grâce à son écran tactile articulé, et rotatif. Vous pouvez ainsi l’utiliser en version chevalet ou prendre facilement des autoportraits sur lesquels vous brillez ! Très technique, l’Exilim-TR100 est doté d’un ultra grand angle 21mm, son capteur de 12,1 millions de pixels et enfin son écran 3’’ (460 000 points) viennent parfaire l’appareil également doté de la fonction HDR. Cette fonction permet de mixer trois photos prises en rafales à des expositions différentes, et obtenir ainsi un cliché avec un rendu impeccable en terme de luminosité. 250 €

FUJIFILM FinePix F600EXR le compagnon idéal

16.0 megapixels | écran 3” | 24 - 360 mm (15×) Un compact expert ouvrant de nouvelles possibilités de prises de vue. Sans être plus encombrant que son prédécesseur, le FujifilmFinePix F600EXR intègre, au grand bénéfice des utilisateurs, de toutes nouvelles technologies. Il devient le compagnon idéal des adeptes du voyage léger qui exigent les meilleures images d’un appareil réactif et discret pouvant se loger dans une poche. Le FujifilmFinePix F600EXR reprend les caractéristiques principales du FujifilmFinePix F550 EXR y ajoutant de nouvelles fonctionnalités. Le capteur unique EXR CMOS de 16 mégapixels dispose désormais d’un nouveau mode EXR Auto qui bénéficie de la détection de mouvement afin de réduire le flou de bougé en toute condition d’éclairage. 324.99€ High tech

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Gossip Boy En téléréalité, on a Améliiiiiie qui s’est fait un bébé toute seule et qui réclame de l’argent à ses fans.... Mariiiiiiiie qui trompe son Geoffrey avec des filles, et Carré Viiiiiip qui ne reviendra sûrement jamais, merci au biiiiide qu’il s’est payé cette année! «The Voice» va faire son apparition sur TF1 alors qu’en Belgique, la pauvre Lio essaye de donner ses avis et conseils (bah oui, c’est une pro, celle là) entre deux beuveries et trois poudreuses... Cette année, on va se régaler! La famille Beckham devait débarquer à Paris, pour que le bellâtre défile...euh, pardon, joue pour le PSG.... Mais apparemment, les 800 000 euros mensuels (oui oui) ne lui suffirait pas et il préférerait rester à Los Angeles... C’est vrai, avec la crise, les temps sont durs et cet argent ne pouvait pas subvenir à leurs besoins.... Enfin, nous avons eu notre lot de mariages royaux tous plus meringués les uns que ls autres cette année, avec une hystérie collective qui frisait l’indigeste, et nous n’en aurons plus cette année.... Bonne et excellente année à tous! Profitez en bien, vivez à fond, car en décembre, nous y passerons tous! (et oui, les Mayas nous l’ont dit, donc bon... on ne va pas se priver et on va vivre les plus grandes folies.... et après, si la prédiction était mauvaise, on enverra les Mayas voir nos banquiers....) Que vont nous réserver nos peoples cette année? Quelle va être la plus grande débauche, et surtout, venant de qui???? On le sait déjà, 2012 sera l’année Madonna... La vieille reine mère toute refaite revient en force avec un album et une tournée mondiale, histoire de montrer à cette p*** de Lady Gaga qu’elle est bien plus que Gaga que Lady et qu’elle ferait mieux de retourner chanter dans les rues de New York.... D’ailleurs, cette même Gaga a été jugée comme l’artiste la plus surestimée de l’année... A trop vouloir en faire, elle n’a plus ébloui personne... Dans la catégorie botox, on attend le retour sur scène de Johnny Hallyday qui ressemble plus aux frères Bogdanov qu’à Lidl des jeunes... Quoique... On a aussi une autre star qui revient avec un «best of» (qui avouons-le, ressemble plus au pire de qu’au meilleur) et qui ressemble de plus en plus à un hamster.... Mylène Farmer, il faut arrêter de se faire gonfler les pommettes à outrance!!

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Gossip boy

Alors, en 2012, Eva Longoria va-t-elle se remmettre de son divorce? Demi Moore va-t-elle profiter de son récent célibat pour prendre des cours de comédie? Secret Story va-t-elle encore nous montrer ce qu’il y a de pire à la télé? Qui enterrerera définitivement la Gaga?? On se donne rendez-vous? En attendant, prenez soin de vous, et comme je vous l’ai dit, profitez, le 20 décembre, on y passe tous! Et oui, oui, je sais, je sais, vous m’aimez.... (Moi aussi by the way ;) )

Xoxo

p Gossi

Boy


EVENTS - LADRESS BACKSTAGE - RELOOKING DESIGNER’S CORNER - BLOGGERS

L’ACTUALITÉ MODE EN 7 MIN SUR ZAP-MODE.COM

Pages blanches

BY JESUISALAMODE


Numéroscope

2012

Votre numéroscope pour les mois de janvier, février et mars 2012 . Votre numéroscope trimestriel vu par un vrai professionnel reconnu dans le monde Franco-Belge. Salué pour son talent par plusieurs guides. David TESNIER est un médium, voyant, numérologue ettarologue passionné, généreux, ceux qui l’ont déjà consulté à Bruxelles ou à Paris le savent. La numérologie vous donne les tendances selon votre date de naissance. Chaque nombre constitue une étape de vie sur un cycle de 9 ans, de 1à 9. Où vous situez-vous ? Quels seront votre rythme et vos objectifs ? Période favorable aux amours ? Telles sont les réponses que vous trouverez dans votre numérologie trimestrielle. Comment calculer votre chiffre pour l’année ? Très simplement, par exemple votre date de naissance est le 20 avril, nous ne tenons pas compte de l’année de naissance mais l’année en cours . 20/04/2012 donc 20+04+2+0+1+2 =29 donc 2+9=11 donc 1+1= 2 . Votre chiffre pour l’année 2012 est donc 2, ce sera 3 en 2013,…

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Un début de cycle lent qui réserve malgré tout quelques belles surprises. Vous êtes en période de recommencement, fini les blocages de l’an dernier. Amour : Janvier sera l’occasion de recharger vos batteries, mais en février et mars votre vie sentimentale ne sera pas de tout repos. Vous vivrez des périodes exaltantes, mais passerez aussi par des moments de doute, de découragement. Faites un grand effort de compréhension, et certains malentendus seront dissipés. Les célibataires pourraient faire une belle rencontre sous le signe de la construction en mars, patience est donc le maître mot. Travail :Pleins feux sur votre métier ! Votre compétence sera nettement mise en valeur. Attention quand même à ne pas tout gâcher par une excessive vanité - ou une excessive modestie, ce qui revient pratiquement au même. Faites donc une introspection personnelle objective et mettez en avant mais pas trop. Argent : Bonne influence sur vos finances, de façon naturelle vous serez raisonnable pendant les soldes d’hiver. Vous pourriez même faire quelques économies. Le bas de laine grandira lentement mais sûrement, vous serez relativement protégé des excès financier pour les 3 premiers mois de l’année. Soyez fière de vos efforts enfin récompensés.

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Continue sur sa lancée, et met des choses en place mais attention à ne pas aller trop vite.

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Numéroscope

Amour: Si vous avez l’intention de vous engager définitivement avec la personne aimée, il vaudrait mieux remettre votre décision à plus tard, ne vous emballez pas si rapidement, n’oubliez pas le vieil adage italien « chi va piano va sano e lontano » littéralement « qui va doucement va sainement et longtemps » .Les célibataires ne seront pas vraiment en mode « rencontres amoureuses constructives », mais plutôt rencontres tout court. Prenez ce qui vient sans tirer de plans sur la comète. Travail : Attention aux projets épineux ; n’essayez pas de grimper la montagne en une fois ; prenez le temps d’analyser les situations ; évitez soigneusement les prises de risques inconsidérées. Février pourrait même vous offrir son lot de brouilles et de problèmes. Restez zen ! Argent: Non, en creusant votre découvert vous n’allez pas trouver du pétrole ! Dépenser moins pour avoir plus ces trois prochains mois, c’est votre bas de laine qui vous dira merci quand les beaux jours reviendront.

3 Un début d’année sous les meilleurs auspices. Amour : Les liens affectifs en ce début d’année resteront intacts. Pas de grands bouleversements à l’horizon, une période de remise en question cependant début mars risque de vous déstabiliser quelque peu. Arrêtez de vous poser mille et une questions. Exprimez vos sentiments sans avoir peur que cela se retourne contre vous. Pour les célibataires, une période propice aux rencontres en janvier et février vous apportera de belles surprises. Un inconnu ou une inconnue risque bel et bien de débouler dans votre vie.


Travail : Mise en place de projets, communication verbale importante, énergie positive et constructive, que demander de mieux en ce début d’année. Mars pourrait même être l’aboutissement de projets de longue date. Argent :Soyez à l’affût des bonnes affaires et des placements intéressants. Il s’en présentera beaucoup en février et mars. Mais il faudra redoubler de vigilance afin de ne pas risquer de dilapider vos économies.

4 Boulot, boulot, boulot et rien que du boulot. Amour : Votre vie de couple ne sera pas de tout repos au cours des trois premiers mois. Des heurts avec votre partenaire perturberont vos relations. Par réaction, vous pourriez être tenté de vous murer dans le silence, il faudra penser communication constructive, compréhension et attention. Pour les célibataires, la période n’est pas la meilleure pour vous engager dans une relation de couple, les rencontres risquent bien de ne pas être à la hauteur de vos attentes. Travail : A partir de février vous serez dans une phase qui favorise l’action constructive, ce sera le bon moment pour tirer profit de ces circonstances favorables. Vos projets seront en bonne voie de réussite. Argent :Ne succombez pas à la tentation de dépenser plus que vos moyens ne le permettent. Évitez les découverts bancaires, les dettes et les engagements inconsidérés. Il faudra éviter de sortirtrop souvent la carte bleue du portefeuille, laissez- la un peu se reposer, elle vous dira merci quand elle sera en meilleur forme.

5 Une année qui commence sous le signe de l’amour, des calins et des rencontres.

Amour: Janvier et février seront des mois propices aux nouvelles rencontres pour les célibataires, laissez-vous guider par votre instinct, laissez-vous séduire par un(e) inconnu(e), votre charme pourrait faire des ravages au travail ou dans des lieux publics, vous vous ouvrez au monde et celui-ci vous le rendra bien. Pour les personnes en couple, votre partenaire vous proposera des surprises, l’hiver sous la couette risque bien d’être torride. Travail : Le matin vous serez tellement bien sous la couette, qu’il faudra vous donner des coups de pied au derrière pour aller au boulot, et pour que vous soyez productif un tant soit peu.

Une cure de vitamines ne sera pas de trop pour finir l’hiver. Argent : Vous aurez envie de cocooner, d’acheter, d’acheter et encore acheter pendant votre temps libre. Attention le printemps risque de voir votre banquier vous sonner les cloches.

6 Gros risque de tensions amoureuses. Amour : Un climat tendu risque de faire son apparition au sein des couples lors du premier trimestre. Certains conflits sentimentaux risquent de s’envenimer si vous ne mettez pas un peu d’eau dans votre vin. Pour les célibataires, les rencontres ne vont pas se bousculer au portillon sur le premier trimestre, et les rares rencontres qui pourraient arriver seront stériles et sans avenir. Soyez patient, dès le mois d’avril les choses pourraient changer radicalement. Travail : Votre avenir professionnel se présentera plutôt bien dès le mois de mars. Les efforts fournis au cours des derniers mois commenceront à porter leurs fruits. Une promotion n’est pas à exclure pour les métiers de la vente. Ce sera aussi le moment d’approfondir vos connaissances dans un domaine qui vous plaît si vous en avez le désir. Argent : Vous avez enfin fini par fermer la fenêtre par laquelle vous jetiez votre argent ! Si vous avez des projets d’achat immobilier en vue, ce premier trimestre est favorable à ce type de transactions, investir dans la brique et pas dans les chaussures, une grande amélioration vous concernant.

7 Arrêtez de faire la tête, d’ennuyer tout le monde et faite des économies.

Amour: Vous pourriez vous poser pas mal de questions concernant votre couple, vous aurez un besoin d’être rassuré(e) par votre partenaire en janvier, surtout si vous estimez que votre situation actuelle ne vous donne pas entière satisfaction. Vous risquez quelques désillusions face à votre empressement, ne précipitez pas les choses, un peu de patience. Pour les célibataires ce n’est guère mieux, ne soyez pas impatient si lors d’une rencontre l’autre personne met un peu de temps à rentrer dans cette nouvelle histoire de cœur, tout le monde n’est pas Speedy Gonzalez. Travail : Février et mars risquent d’être des mois tendus au boulot. Votre supérieur risque de vous courir sur le haricot. Ne l’envoyez pas trop sur les roses, vous risquez des représailles. Rongez votre frein, les choses finiront par se calmer rapidement.

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Argent : Ne bougez pas un cil pendant ce premier trimestre !!! Fermez le portefeuille, enterrez la carte bleue! Vous risquez d’avoir besoin de quelques économies dans les mois qui viennent pour payer de petits imprévus.

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Des projets plein la tête risquent de voir le jour en ce premier trimestre 2012 Amour : Attention à ne pas vous disperser, l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, votre partenaire vous paraît mou et pas assez impliqué, peut-être est-il ou est-elle simplement dans une petite période de fatigue passagère, tout rentrera dans l’ordre si vous faite preuve de patience. Pour les célibataires, la période est propice aux belles rencontres, surtout en février, mais faite preuve de lucidité et d’analyse pragmatique de la situation pour éviter que le beau carrosse dans lequel vous embarquerez ne finisse pas en citrouille quand arrivera le printemps.

Travail : Reprenez en mains l’organisation de votre travail, ne vous laissez pas submerger par la morosité ambiante, car même si vous êtes en fin de cycle et que les blocages seront nombreux vous pouvez toujours compter sur votre magnétisme qui lui est bel et bien toujours présent. Argent : Des retards dans vos rentrées d’argent sont à prévoir, ne pensez donc pas faire les boutiques et les soldes à outrance en ce début d’année au risque de vous retrouver à sec bien plus rapidement que prévu. Soyez donc prudent(e) dans vos dépenses.

Travail : Vous serez tenace ! Quand vous aurez une idée dans la tête rien ne vous fera dévier de votre route, pas même les médisances de certains collègues. Vous n’écouterez personne et c’est mieux ainsi, vous serez sur la route de la réussite dans tous les projets qui vous tiendront à cœur, une bonne nouvelle pour ce premier trimestre Argent : Faites-vous plaisir, la dolce vita est à vos portes, enfin un peu de légèreté financière vous attends, les soldes d’hivers vous videront certes le portefeuille mais vous serez relativement protégé durant le premier trimestre coté imprévus.

9 Une fin de cycle difficile s’annonce, ce n’est pas le moment de s’engager dans des projets onéreux et compliqués.

Amour: Votre vie de couple risque de vous paraître monotone en ce début d’année, n’oubliez pas que vous êtes en neuf, il ne sert donc à rien de prendre des décisions à la hâte, vous risqueriez de le regretter par la suite. Pour les célibataires, ce sera le calme plat avant un second trimestre plus riche en évènements amoureux. Prenez donc le temps de vous occuper de vous et de vos proches en attendant des jours meilleurs.

Sur rendez-vous : Paris: + 33 01 79 97 37 90, Bruxelles: + 32 2 851 07 21, site: www.davidtesnier.com 124

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