Comment initier un projet de signalétique dans une infrastructure publique?

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COMMENT INITIER UN PROJET DE SIGNALÉTIQUE DANS UNE INFRASTRUCTURE PUBLIQUE ? Loïc Morizur DNAP Design graphique Multimédia, ÉSA Pyrénées - site de Pau, 2014


COMMENT INITIER UN PROJET DE SIGNALÉTIQUE DANS UNE INFRASTRUCTURE PUBLIQUE ? Loïc Morizur DNAP Design graphique Multimédia, ÉSA Pyrénées - site de Pau, 2014


AVANT-PROPOS Je suis étudiant en 3e année en Design graphique Multimédia à l´ÉSA des Pyrénées - site de Pau. Mes études en design graphique ont commencé en 2006 (CAP DECG suivi d´un Baccalauréat professionnel AMA). Mon intérêt pour cette discipline vient de l´admiration que je porte depuis longtemps à la puissance de la communication des images et aux scénarios illustrés (la bande dessiné notamment où je puise trouve souvent mon inspiration). En 2012 je me suis intéressé à la signaléique et aux propriétés des pictogrammes. J´ai commencé par chercher à inventer une signalétique uniquement composée de signes et qui avait comme particularité d´être modulable afin que chaque utilisateur du lieux puisse s´en emparer. Un pari difficile à tenir qui m´a conduit à effectuer un stage dans une entreprise spécialisée en signalétique. Cette expérience m´a permis d´affirmer mon intérêt pour ce domaine du design graphique. Ce document retrace les problématiques autour de la mise en route d´une signalétique et de la prise en compte par les utilisateurs de la signalétique.

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INTRODUCTION

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Ce document a pour ambition de répondre à mes propres interrogations. Qu´est-ce que la signalétique ? Qu´est-ce que le signe ? Pourquoi un pictogramme est-il si facilement compréhensible ? Y a t´il des personnes plus qualifié que d´autres pour créer une signalétique ? Pourquoi utiliser une matière plutôt qu´une autre ? Y-a-t-il des règles en signalétique ?

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Nous aborderons ces questions selon plusieurs angles. Comment initier un projet de signalétique dans une infrastructure publique ? Dans la mise en œuvre d´un projet aussi complexe que la construction d´une signalétique, il est essentiel de confronter l´essence de ce qui fait la fonction d´une signalétique et (avec) la « réception » que peuvent en avoir les personnes qui se déplacent dans l´espace public. Cet espace commun où chacun doit avoir la possibilité de se déplacer. Cependant cette accessibilité est difficile à atteindre car elle ne prend pas toujours en compte l´inégalité de chacun face aux perceptions et aux interactions qui sont acquises par la majorité des individus. De plus, la mise en œuvre d´une signalétique est un travail de longue haleine puisqu´elle nécessite la collaboration de plusieurs corps de métier (graphistes, designers, architectes, techniciens etc). Dans un premier temps, ce document questionne l´étymologie du mot signalétique, sa fonction, le rôle des pictogrammes et le système de Wayfinding. Dans la seconde partie du document, je parlerai des catégories existantes de signalétique. Et dans la troisième partie, il est question de définir ce qu´est: un public, l´espace dans lequel il évolue et son interaction avec les signes. La quatrième partie est consacrée à l´analyse de trois signalétiques. La cinquième partie, énumère les dispositions prises pour arriver à une signalétique accessible à tout les usagers y compris les personnes ayant des handicaps. Et dans la dernière partie, je parlerai du déroulement logique d´un processus de projet de signalétique.

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SIGNALÉTIQUE ­­­­– LE SIGNE – LE SIGNAL – LE PRÉFIXE « IQUE » – LES FONCTIONS – LES PICTOGRAMMES – LE WAYFINDING

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PUBLIC – ESPACE PUBLIC – SÉMIOLOGIE DES SIGNES

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EXPOSITION « PLAY VAN ABBE » – LA MÉDIATHÈQUE ANDRÉ LABARRÈRE, À PAU – COMPLEXE AQUATIQUE DES BAINS DES DOCKS

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26 PRÉAMBULE – LES COULEURS – LA SIGNALÉTIQUE – LES HANDICAPS

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LES FONCTIONS

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La signalétique est un système d´identification et d´organisation spatiale qui peut comprendre des inscriptions typographiques, des signes, des symboles, de la lumière, de la couleur, etc. Elle peut consister notamment à l´identité visuelle d´un lieu, au marquage d´un site historique, au système d´orientation mis en place dans un endroit spécifique, à l´ensemble d´écritures exposées, à la combinaison d´un ou plusieurs de ces éléments en un même système cohérent et de bien d´autres choses encore. Il faut savoir que la création d´une signalétique n´est pas seulement l´œuvre de graphistes mais aussi d´architectes, d´artistes ou d´autres « créateurs d´espace ». Le milieu d´origine des créateurs n´est pas important tant que leurs projets sont animés par une volonté de « création d´espace ». Cette idée de la signalétique est actuellement partagée par différents acteurs référents dont le designer Ruedi Baur : « aujourd´hui on entend derrière ce mot signalétique bien plus que la question du fléchage ».1 Précisons que nous étudierons ici seulement des cas de signalétique implantés dans l´espace public.

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SIGNALÉTIQUE  « Étymologie et Histoire 1. 1832 « qui contient le signalement, la description de quelqu´un ou quelque chose » (Raymond: feuille signalétique); 2. 1846 « qui signale par quelque élément caractéristique » (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, p. 109: trait signalétique). Dér. de signaler*; suff. -(ét) ique*. » > Le site du CNRTL (Centre nationnal de ressource textuelles et lexicales). LE SIGNE  « Un signe est la réunion de quelque chose que je perçois et de l´image mentale associée à cette perception. Le signe est par essence double. On appelle signifiant, la face matérielle, physique, sensoriellement saisissable, et un signifié la face immatérielle, conceptuelle, qu´on ne peut appréhender qu´ intellectuellement. Le signifiant et le signifié sont indissociables, ils sont comparables aux deux faces d´une même pièce qui serait le signe. La signification est l´acte qui unit le signifié et le signifiant et qui produit le signe. On dit qu´il y a monosémie lorsque à un signifiant correspond un seul signifié et il y a polysémie lorsqu´on peut associer plusieurs signifiés au même signifiant. » > Charles S. Pierce (18391914). Père fondateur de l´école de la pensée sémiotique. « De l´illustration naît le symbole, au signe sacré succède la sèche formule mathématique. Armoiries et signatures se transforment en

marques ou logotypes. Le dessin est simplifié jusqu´à se convertir en signe. Il y a longtemps que les signes alphabétiques seuls ne suffisent plus à la notation et à la transmission de la pensée. Aujourd´hui, l´orientation et la communication son devenue impensables sans schéma, signes ou signaux. L´expression écrite est nécessairement complétée par l´information donnée par l´image. Les alphabets des langues parlées, ayant évolué dans des conditions historiques, ont été fixés une fois pour toutes, mais ils sont abstraits. Les signes du langage pictographique, par contre, par leur caractère plus proche du concret, sont parfaitement adaptés à un contexte mouvant et présentent une valeur explicative là ou les mots sont insuffisants ou incompréhensibles. Signes, symboles, marques et signaux, dans leur diversité, sont l´expression pénétrante, significative et omniprésente de notre époque. Tout en incluant et en préservant le passé, ils annoncent l´avenir. » > Adrian Frutiger, l´homme et ses signes, Atelier Perousseaux, rééd. 2000, p.311. LE SIGNAL  « signal, aux. n. m. • 1º Signe convenu (geste, son…) fait par qqn pour indiquer le moment d´agir. Donner le signal. • 2º Signe ou système conventionnel destiné à faire savoir quqch à qqn. Signal d´alarme, de détresse. » > Le petit Robert

« On appelle signal un repère scriptovisuel destiné à baliser le parcours de l´exposition par nature disséminée dans un espace ouvert, intuitivement non intelligible. La signalisation est l´action de concevoir l´ensemble d´un dispositif de guidage et de soutien de l´activité de reconnaissance des contenus culturels proposés aux public dans un lieu ou un espace déterminé. La signalisation est un ensemble au sein duquel, on distingue trois étapes successives : la conception, l´implantation et, si on veut être perfectionniste, un test de contrôle suivi d´une remédiation éventuelle. la signalétique est le système prévu, organisé et conçu selon les régles de l´art pour faciliter la circulation du début jusqu´à la fin en toute sécurité. Cependant, outre l´orientation spatiale (dites parfois directionnelle) que ce système est destiné à assurer, la signalétique remplit une autre fonction nommée l´orientation conceptuelle. » > Daniel Jacobi et Maryline Le Roy, La signalétique patrimoniale : principe et mise œuvre, 2013, pages 16-17. LE PRÉFIXE « IQUE » Le préfixe "ique" provient du latin -icus, « relatif à, qui est propre à ». la signalétique renvoie donc à ce qui relatif aux signaux. Elle est l´essence même du signal, transmettre un message par tout les moyens possibles (images, texte, oral, etc).

« Plus qu´un simple jeu d´élément pertinents, la signalétique agence un ensemble de composant graphique en un système modulaire et hiérarchisé au sein duquel chaque élément ne prends sens que dans ses étroites relations avec les autres. La typographie, les couleurs, les flèches, les pictogrammes permettent une grande variété de combinaisons qui se décline d´un panneau à l´autre. La redondance de ces différentes formes graphiques assure une relation de contiguïté des inscriptions, fondement du principe de mouvement et de la mobilité urbaine. Au fil de ces parcours les panneaux sont envisagés dans leurs relations réciproques, éléments formant une chaîne ininterrompue de références qui façonnent un lien dans l´espace. » > Jérôme Denis et David Pontille, Graphisme en France, 2013, p. 18.

LES PICTOGRAMMES On définit le pictogramme comme un signe graphique non verbal, majoritairement iconique et de type global, c´est-à-dire relevant d´une sémiotique « non linéaire », à la différence de la parole ou de l´écriture, qui, elles, sont segmentées en unités discrètes sur le fil du temps ou sur une ligne de l´espace. Chaque pictogramme équivaut à un message complet en ce sens qu´il n´existe pas de

1 - Ruedi Baur, Les 101 mots du design graphique à l´usage de tous, Collection 101 Mots, Archibooks, 2011

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message unique exprimé par plusieurs pictogrammes. Lorsque plusieurs notions sont requises pour inscrire dans le message l´information à communiquer, celles-ci sont amalgamées en un signe complexe. Par exemple : /interdiciton/ (cercle et biffure rouges, empruntés à la signalisation routière) +/fumer/ (ciguarette)-> /défense de fumer/.

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LE WAYFINDING Il est fréquent maintenant d´entendre parler de wayfinding lorsque nous cherchons des informations sur la signalétique. Pour la raison qu´à l´heure actuelle la signalétique est basée sur le modèle de pensée du wayfinding. Qu´est ce que le wayfinding ? C´est tout d´abord le résultat de recherches de nombreux sociologue, théoricien, urbaniste, dû réfléchir au moyen d´arriver à un meilleur aménagement de l´espace urbain. Kevin Lynch est la personne ayant posé les premières bases du wayfinding. Kevin Lynch par son ouvrage nommé « Image of the City » (publié en 1960) influença de nombreux architectes, designers, et chercheurs. Ce livre tire succès de la pertinente analyse qu´a Kevin Lynch vis à vis de notre environnement, du langage de l´espace. Pour comprendre ce langage de la forme des villes, Lynch a analysé en détail les forces et les faiblesses de Boston, Jersey City et Los Angeles au moyen d´entrevues avec des citadins à qui on demandait de dessiner des plans de leur ville, de s´exprimer sur ce qu´ils en ressentent et de transmettre des descriptions de leurs itinéraires quotidiens. La qualité des images dépend de trois critères : l´identité (l´individualité, l´unicité), la structure (spatiale et paradigmatique) et la signification (émotive ou pratique). Il s´agit de principes minimaux, c´est-à-dire qu´un élément de la ville doit pouvoir être perçu à la fois comme distinct des autres et en relation avec les autres, en plus de pouvoir se voir attribuer une fonction. Une nouvelle définition de la signalétique directionnelle se met en place en grâce aux écrit de Romedi Passini (Wayfinding in Architecture) et Paul Arthur (Wayfinding- people, signs and architecture). Ces nouvelles perspectives de pensée, ont crée une nouvelle souscatégorie de design nommé wayfinding design. On peut donc dire que le wayfinding est le résultat des études menés depuis 1960 jusqu´à nos jour. Sortie métro 41 Street Broadway Times Square, à la ville de New York.

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SIGNALÉTIQUE D´INTERPRÉTATION

Une signalétique est appelée conceptuelle, lorsqu´un objet, un lieu est introduit par un texte explicatif. Cette signalétique peut être un(e) :

Une signalétique d´interprétation est d´une certaine façon similaire à la signalétique conceptuelle car elle donne des informations supplémentaire sur un lieu, un objet. Cependant la signalétique d´interprétation, elle, donne des informations plus vaste. L´information peut être détaché du lieu.

- Plan légendé - Menu détaillé (structuration de l´offre) - Panneaux d´introduction principaux et secondaires - Maquette SIGNALÉTIQUE ORIENTATIONNELLE Une signalétique est nommée orientationnelle, lorsqu´elle a pour mission de diriger, d´orienter vers un lieu. Pour cela elle doit être simple et vite repéré. Le fonctionnement basique d´une signalétique orientationnelle nécessite des: - Titres : nom du lieu, noms des espaces, titre(s) d´exposition ou de parties de celle-ci ou des thèmes d´un parcours. - Objets (le plus souvent des panneaux) directionnels constitués d´un code visuel (signes, flèches, numérotation, pictogrammes...) - Repères implicites qui permettent d´auto-signaler un parcours (seuls, sols, éclairage, couleurs des cimaises...)

- Textes d´interprétation d´un ensemble d´objets. - Panneaux autonomes apportant du contenu indépendamment de ce qui est exhibé - Étiquettes - Feuillets, les guides et tous les documents mobiles y compris l´audioguidage et les documents podcastables et mp3 SIGNALÉTIQUE RÉGLEMENTAIRE Comme son nom l´indique, elle a pour bût d´indiquer les lieux important, les lieux de première « urgence », comme les : - Panneaux indiquant les sorties de secours, l´eau potable ou non, les plans d´évacuation, les espaces réservés ou personnels...

Ces données sont tirées du livre de Daniel Jacobi et Maryline Le Roy, La signalétique patrimoniale - Principes et mise en œuvre, édition Errance, mai 2013, pages 35.


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PUBLIC

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Le terme « public » tel que nous le connaissons s´est créé dès la fin du XVIIe siècle. Selon Yves Citton, le public est une « collection d´individus apparemment autonomes et indépendants, qui ne se connaissent et ne se voient pas (contrairement à une foule), mais qui tendent malgré cette séparation spatiale à penser et à agir de la même façon, parce qu´ils « se retrouvent » circulairement dans les média qui informent leur sensibilité et leur idéologie, selon une logique qui relève des lois du marché davantage que d´un contrôle politique direct. » 1 Le public, c´est également l´ensemble des gens qui fréquentent les commerces, les administrations, les transports publics, etc., en général les services qui, précisément, sont ouverts au public. On parle aussi dans ce cas de clientèle ou d´usagers.

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ESPACE PUBLIC Notre définition du terme « espace public » s´oppose dans un premier temps à l´« espace privé ». Dans le livre Dictionnaire de la géographie et de l´espace des sociétés, 2 Michel Lussault détermine deux sortes d´espaces qu´il appelle « espace collectif » et « espace domestique ». Le premier regroupe les « espaces publics d´usage public » (parc, rue, etc.) et les « espaces privés d´usage public » (cinéma, café, etc.), il est le lieu des « interactions sociales publiques » et implique les notions d´« extime », de « public » et de « social ». Le second terme ne s´applique qu´aux « espaces privés d´usage privé » (appartement, maison, jardin privé, etc.), il est le lieu des « interactions sociales privées » et concerne à la fois les notions d´« intime », de « privé » et d´« individuel ». 1 - Yves Citton, Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires ?, Préface de François Cusset, Paris, Éditions Amsterdam, 2007, Lexique, p.348 2 - Jacques Lévy et Michel Lussault, Dictionnaire de la géographie et de l´espace des sociétés, éditions Belin, 2003

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Cette considération nous amène à nous interroger sur ces deux notions d´usage et d´usager, essentielles à notre définition de l´espace public. Nous entendons le terme d´usager au sens de la notion de « citoyen-usager ». 3 L´usager est ici considéré comme un usager de l´espace public. Il n´est pas un consommateur, il se distingue ainsi d´une vision marketing et publicitaire du terme. Il doit être le centre des considérations de la signalétique de l´espace public car c´est lui qui fait l´usage de cet espace. Dans l´introduction du livre C´est ma ville : De l´appropriation et du détournement de l´espace public, Nicolas Hossard, historien, sociologue et chercheur au G.E.P.E.C.S. de Paris (Groupe d´Etude Pour l´Europe de la Culture et de la Solidarité) ainsi que Magdalena Jarvin, docteur en sociologie à l´Université Paris 5, parlent de l´espace public comme « l´espace à l´usage de tous ».4 Dans un entretien accordé à la journaliste Karine Dana, le studio de graphistes Vier5 explique ne s´intéresser à la ville que parce qu´elle est vivante, animée par des usagers : « La ville en tant que telle n´est pas une question qui nous intéresse directement. En revanche, l´histoire de la ville, sa structure, les gens qui y circulent, et son mouvement nous passionnent. (…) La rue et le territoire nous touchent en ce qu´ils sont vecteurs de sociabilité et pour le mouvement qu´ils génèrent. Le mouvement des gens dans l´espace, l´espace public. Sans trace humaine, cette lecture ne serait pas intéressante. La multiplicité des codes sociaux et leurs changements incessants rendent les espaces publics étonnants. L´espace est déterminé par les personnes qui l´utilisent. Il ne se définit pas par lui-même mais il existe par l´usage qu´il recouvre et par son contenu. » 5 L´espace public comme collectif et civique ne peux ainsi être défini sans ces notions d´usage et d´usager. Nous reviendrons amplement sur la question de la place accordée à cet usager dans l´espace public. Nous nous demanderons si cet espace est bien un lieu où le citoyen a réellement une place, un rôle à jouer, et s´il est ainsi le lieu du citoyen libre et responsable. 3 - Marsha Emanuel, À propos du graphisme d´utilité publique, 2009. 4 - Nicolas Hossard et Magdalena Jarvin, C´est ma ville : De l´appropriation et du détournement de l´espace public, L´Harmattan, 2005.

5 - Karine Dana, Traverser l´espace public, AMC : Le Moniteur architecture, n°182, octobre 2008, p.142-158

Cet espace public est actuellement au centre des débats sur les transformations de la ville contemporaine. Il est, selon Isaac Joseph, le lieu de « dynamiques transactionnelles, conflictuelles et confrontationnelles ».3 (bis) Nous tenterons, dans cet exposé, de donner à voir dans quelles mesures un système de signes peut répondre à ces problématiques et comment un tel espace public, selon notre acceptation du terme, est rendu possible en matière de signalétique. SÉMIOLOGIE DES SIGNES Tenter de décrire des processus cognitifs est toujours délicat. Aucun protocole d´expérimentation ne permet d´accéder à ces phénomènes dans une totale certitude de ne pas les biaiser. Dans l´ouvrage L´interpretation des pictogrammes, Emmanuelle Bordon tente d´analyser les différentes interprétation des pictogrammes par des personnes prises au hasard. Et dans ses expériences elle met en évidence des types d´activités développés par les informateurs : - l´identification-description face au non-verbal et la lecture à voix haute face au verbal, - l´interprétation proprement dite, - les activités de rédaction imposées par l´enquêteur. À chacune de ces étapes interviennent les savoirs du lecteur, ses capacités à produire des inférences, à construire une interprétation. Les interprétations qu´ont eu les sujets d´expérience d´Emmanuelle Bordon se faisaient de manière spontanée ou en activant des scripts explicités en scénarios ou pseudoscénarios, ce qui remet en cause l´hypothèse cognitiviste selon laquelle les processus d´interprétation mettraient en œuvres des stratégies du type résolution de problèmes (cf. p. ex. Fayol et Monteil 1994 : 94).

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LA NATURE

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Par là je veux parler de tous les éléments naturels à notre disposition. Tout est bon pour trouver un moyen économique en énergie donc en argent. Le soleil, la saleté décapée (sur le principe du pochoir), les plantes,.. Dans beaucoup de cas, les dispositifs d´informations doivent être fixés aux sols ou au mur. Le phénomène de reverse graffiti (graffiti inversé) et de Sandprinting (impression par le sable) commencent à devenir des techniques de plus en plus utilisés. Notamment par l´agence GreenGraffiti qui utilise seulement des médiums biologiques.

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LES UTILISATEURS Comme chaque bâtiment abrite différentes sociétés, la nature de leur travail peut être complexe, les sujets abordés sont immenses, aussi immenses que le nombres d´entreprises sur la planète. Certains ont des mascottes, d´autres des idées vagues de logo, ou juste une philosophie de travail. Les entreprises devraient donc théoriquement pouvoir posséder une signalétique différente de celle de son voisin. Une signalétique à l´heure actuelle doit être adaptée à ses utilisateurs, handicapés ou non. C´est dans cet esprit que la loi 11 février 2005 donne à toutes les entreprises (publiques ou privées) le délai de 10 ans (2015) pour équiper tout les bâtiments de dispositifs donnant la possibilité d´accueillir toutes les personnes ayant un handicap. C´est donc aux entreprises et aux chefs de projets de signalétique de prendre en compte cette loi.

Ces enquêtes ont pour but de clarifier les propos dits précédemment. Mes connaissances faibles des matériaux et de l´architecture ne me permettront probablement pas de vous parler des projets de signalétiques d´un point de vue "technique". Néanmoins il faudrait expliquer quelles sont les grandes problématiques auxquelles les acteurs de la création de ces signalétiques ont été exposés. Ces problématiques ayant un lien ou non avec le fait que le lieu soit public. Avant de parler de projets précis, il me semble important d´exposer les différentes et principales problématiques d´une mise en place de signalétique.

LE BÂTIMENT De façon similaire à ce qui a été dit sur l´adaptabilité de la signalétique à tout les toutes les personnes, le bâtiment lui aussi incarne une nouvelle limite. Un espace trop petit, des escaliers en spirales, un plafond très haut, tout cela donne aux bâtiments leur personnalité. Une signalétique doit parler aux gens mais aussi aux bâtiments. Par exemple à quoi servirait une signalétique adaptée à tout public si personne n´arrive à les distinguer du mobilier ? Pour appuyer cet exemple il y a la médiathèque André Malraux, à Strasbourg. La police de caractère est adaptée aux spécificités du

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SIGNALÉTIQUE DE L´EXPOSITION PLAY VAN ABBE

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Play Van Abbe est un projet de signalétique réalisé dans le cadre d´une exposition (en quatre parties réparties sur 18 mois) en 2009 dans le musée Van Abbemuseum (aux Pays-Bas. Cette exposition "Museum modules Play Van Abbe" mettait en avant plusieurs expositions très métissées (sculpture, peinture, installation…). Le studio Tenfinger a dû créer une signalisation modulaire afin de préparer l´évolution dans le temps de l´exposition. Car comme dit précédemment la signalisation a vécu un cycle d´exposition, les pièces devaient donc être remplaçables. Le partie pris du studio Tenfinguer a aussi été de superposer des informations par des films transparents (soit par nécessité pratique ou graphique). Il est à noter que la signalétique déployée ici est uniquement intérieure. Les matériaux traités pouvaient donc être nombreux, car contrairement à l´extérieure, l´intérieure ne demande pas de traitement contre le climat. Les modules carrés en bois sont pensés en pièces perpendiculairement superposables au centre de chaque côté de toutes les pièces de bois. La taille des modules de bois varie selon l´importance de l´information.

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Ce projet est intéressant car il met à contribution les formes simples de l´architecture et l´avantage du bois qui est (en plus d´être une matière à faible coût) facilement travaillable.

Photographie d´un dispositif créé par le studio Tenfinguer en 2009 pour Van Abbemuseum (musée basé au Pays-Bas).

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LA MÉDIATHÈQUE ANDRÉ LABARRÈRE, À PAU

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Dans le cadre de mes recherches sur l´étude de la signalétique de cette médiathèque, j´ai pu interroger Severinna George, graphiste actuellement en charge de la signalétique et de la communication de la médiathèque André Labarrère (qui est responsable également de la communication visuelle de tous le réseau d´agglomération des médiathèques).

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Voici ce qui s´est dégagé de cet entretien.

Le projet de construction du bâtiment à été réalisé par Daniel Rubin (du studio d´architecte Canal), qui était en charge également de la signalétique. Cependant lorsque le bâtiment fut construit il était clair qu´il y avait de grosses lacunes d´informations. Ces lacunes étaient probablement liées à la nature du bâtiment. Car une médiathèque évolue constamment, se remplit de nouveaux livres. Ce devait donc être une prise de position de l´architecte afin de laisser la ville de Pau s´occuper des derniers ajouts. Une fois la partie de travail de Daniel Rubin réalisés, le dossier a été transféré a Severinna George et aux techniciens en charge de la sécurité (l´accessibilité à tous aux bâtiments) qui devaient donc s´occuper sur un temps assez court des dernières mises au point. Durant ce laps de temps, Il avait fallu acheter une police de caractère car celle fournie était irrécupérable. Certains pictogrammes n´étaient pas adaptés à la police. Certaines couleurs étaient à changer car elles n´étaient pas adaptées aux déficients visuels. Il a fallu réfléchir au système d´organisation des livres, à savoir, afficher des sous-catégories de livres dans une catégorie fixe (étage culture, rayon architecture). Il faut savoir aussi que chaque étage est pris en compte différemment. Le 1er étage possède un espace enfance, qui est divisé en plusieurs catégorie (benjamin, poussin, etc). Cette partie est spécialement conçue pour que les enfants puissent s´y plaire (mobilier enfant, décor enfantin) et se diriger (une signalétique bien spécifique). Il n´est pas toujours évident pour les graphistes de travailler sur ce type de projet (pour les projets de signalétique en général) car celui ci n´est pas initié aux codes de sécurité. C´est à dire à la mise en place d´une signalétique selon les normes d´accessibilités et de sécurités nationalement reconnues. Il peut être aussi restreint dans ses élans par les techniciens spécialisés et doit donc travailler étroitement avec eux. Le cas de figure de la médiathèque de Pau n´est pas la plus complexe. Il se trouve parfois que beaucoup plus de services soient inter-connectés (designer, commanditaire, architecte, graphiste, technicien, fournisseur etc...). Photographies de différent point de vue. La flèche et les numéros d´étages font partie des éléments de signalétique imaginés par l´architecte Daniel Rubin (du studio d´architecte Canal). Cependant certains éléments comme exposition et benjamins sont des signalétiques produit par Severinna George, graphiste à Pau, employé au service de la médiathèque.

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COMPLEXE AQUATIQUE DES BAINS DES DOCKS

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Prenons maintenant le cas d´un travail réalisé par l´autobus impérial (entreprise, où, en 2013, j´ai réalisé un stage). La particularité de cette entreprise est qu´elle n´est composée que de designer. Donc si elle n´est composée ni de graphistes, ni d´architectes, c´est pour la bonne raison qu´elle articule son travail sur l´idée de la signalétique. Elle convoque un entre deux (créativité et connaissance technique). Néanmoins l´autobus impérial soustraite la partie graphiste et la partie architecture (les plans de construction sont importants afin d´établir une logistique d´organisation des informations). L´autobus impérial est le plus souvent payé comme administrateur de projet de signalétique.

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Voici ci-dessous le texte introductif du projet du complexe aquatique des Bains des Docks écrit sur le site de l´autobus impérial. « Le projet de signalétique pour la piscine du Havre à pris naissance dans la volonté de conserver un espace vierge de tout ajout de matière qui aurait été superflue. Les grands espaces épurés, constitués d´une trame de carrelage de verre, jouent de leurs volumes géométriques et perforés. L´idée du projet était de prendre cette trame comme guide pour dessiner un caractère typographique extrait de l´architecture elle même. Ainsi les joints des carrelages révèlent les informations par un traitement coloré qui les rends visibles. »

La signalétique du Complexe aquatique des docks a été créé à la fin des travaux de construction du bâtiment. Ce projet a pour l´Autobus impérial, la particularité de faire partie des signalétique qui a été entièrement dessiné sans aide de graphiste. Le travail d´équipe s´est donc limité à l´Autobus impérial et par les ateliers Jean Nouvel (les architectes du bâtiment). Ce travail est astucieux de par son économie des matériaux et de l´utilisation de l´architecture. Mais il l´est surtout de par les solutions plutôt restreinte que laissaient les murs. Les surfaces avec des petits carreaux sont simples à nettoyer (impératif dans le cas d´une piscine où l´hygiène doit être irréprochable) mais qu´en serait-il si un panneaux venait se superposer au mur et par quel moyen serait-il maintenu ? En combien de temps un panneau se détériorerait dans une humidité constante ? De plus utiliser « la grille » du mur permet une utilisation d´un grand corps de caractère (pour les adaptés au mal voyant). Le contraste noir-blanc est un choix important pour la lisibilité. Le parti-pris de n´utiliser que des éléments typographiques provient de l´ambition de laisser au lieux sa « pureté » (les salles sont entièrement blanches). Ces éléments textuels sont placés de sorte que le baigneur soit au niveau de la lecture.

Signalétique créé par l´Autobus impérial en 2008, pour le Complexe aquatique des bains des docks.

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LES COULEURS

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L´effet de mode et l´influence des préférences personnelles orientent la coloration des lieux de vie mais les grands principes restent. Par exemple, les plafonds sont généralement blancs car cette couleur, bien que salissante, réfléchit la lumière et agrandit les pièces. Pour les murs, les teintes claires et unies sont préférables. Les teintes sombres corrigent l´impression de trop grands espaces et sont à éviter dans de petits espaces. Les teintes vives gênent la perception des distances. Le gris nuancé agrandit l´espace et son mariage avec des pastels chauds (jaunes, ocres, oranges, rouges, rosés) réchauffe les pièces peu ensoleillées, alors qu´avec des pastels froids (bleus, verts, violets), il stabilise la lumière. L´ensemble des grands principes de décoration associé aux recommandations de la loi sur l´accessibilité permet une bonne perception de l´espace et la définition de bonnes pratiques.

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PRÉAMBULE La loi du 11 février 2005 garantit l´accessibilité à tous et pour tous. La réglementation s´applique immédiatement aux constructions neuves. Les bâtiments existants sont également concernés. Les propriétaires ou exploitants d´environ 650 000 établissements recevant du public (ERP) doivent avoir réalisé un diagnostic de leurs établissements avant le 1er janvier 2011 et les avoir mis ensuite en conformité le 1er janvier 2015 au plus tard. L´article 2 de la loi 2005102 du 11 février 2005 définit la notion de handicap : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d´activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d´une altération substantielle, durable ou définitive, d´une ou plusieurs fonctions psychiques, d´un polyhandicap ou d´un trouble de santé invalidant. »

Les espaces à prendre en considération sont : 1/Les plafonds 2/Les fenêtres 3/Les murs 4/Les sols 5/Les portes 6/Les accessoires (Poignée, interrupteur, sonnette, barre d´appui, moulure,plinthe, lisse, etc.) 7/Le mobilier 8/Les obstacles 9/Les sanitaires 10/Les sols 11/Les murs 12/Les escaliers 13/Bande d´éveil de vigilance 14/Main courante

15/Marches 16/ Contre-marches 17/Nez de marches LA SIGNALÉTIQUE La signalétique doit être claire et simple dans le respect des normes existantes et si possible homogène. Un panneau signalétique doit être résistant dans le temps. L´éclairage doit être suffisant (100 lux) et ne pas en modifier la couleur. Il est recommandé que le panneau signalétique soit adapté à l´angle de vision d´une personne debout ou assise sans gêner les déplacements et positionné de telle façon qu´il puisse être approché de très près par la personne déficiente visuelle, sans gêner la circulation des autres usagers. S´il est situé à une hauteur inférieure à 2,20 m, une personne mal voyante doit pouvoir s´en approcher à moins d´un mètre. Les couleurs retenues doivent être contrastées par rapport aux fonds et limitées à deux.

P · 27


P

LES HANDICAPS

« A partir du 1er janvier 2015, tous les Etablissements Recevant du Public (E.R.P.), devront

·

Les signalétiques actuelles font majoritairement appel à notre acuité visuelle. Mais comme tout les êtres humains ne possèdent pas les mêmes conditions physiques, il n´est pas simple de s´adapter à toute la diversité humaine. l y a donc une nécessité d´aménager ce système de signalétique à ceux qui ne sont pas en mesure de lire les informations au niveau moyen de visibilité humaine. Les seules personnes étant mises en difficulté par le système de signalétique standard, sont celles possédant un handicap visuel et physique (ceux qui par un problème de hauteur ne sont plus au norme de lisibilité des informations).

28

« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d´activité ou restriction de participation à la vie en société subie

Cette image représente une échelle de lecture de texte selon la distance du lecteur et le corps de la lettre.

dans son environnement par

à mobilité réduite, ou à défaut une qualité d´usage équivalente. » > Loi du 11 février 2005

Pour pallier à ces difficultés rencontrées, des règles précises existent. Dans un document rendant compte des dernières dispositions du gouvernement (Loi du 11 février 2005) pour résoudre le problème d´accessibilité pour les handicapés visuels. Nous pouvons observer les principaux aménagements utilisés en matière de consignes de sécurité et de confort minimum pour la circulation des personnes à mobilité réduite et possédant un déficit visuel. Sur la liste ci dessous, on peut observer le sommaire de ce document. Par la quantité de donnée présente, il est déjà pertinent de voir les sujets abordés.

une personne en raison d´une altération substantielle, durable ou définitive, d´une ou plusieurs fonctions psychiques, d´un polyhandicap ou d´un trouble de santé invalidant.» > Article 2 de la loi 2005-102 du 11 février 2005 définit la notion de handicap.

« 1 million de personnes souffrent d´un handicap mental, 850 000 d´un handicap moteur isolé, plus de huit millions de personnes sont touchées par une déficience motrice. 370 000 personnes utilisent un fauteuil roulant. D´ici à 2 030, la part des plus de 65 ans passera de 20 à 25 %. Tôt ou tard le vieillissement s´accompagne d´une limitation des capacités visuelles, auditives et locomotrices. » > Adrian Frutiger (réhédition 2000). l´homme et ses signes, p.311.

En bas, il s´agit des codes de couleur nationalement utilisés. Chaque couleur correspondant à une fonction prédéfinie.

être accessibles aux handicapés et aux personnes

1/ Accès, cheminement et accueil 2/ L´aménagement des obstacles 3/ La signalétique 4/ Les portes 5/ Les escaliers et les marches isolées 6/ L´ascenseur 7/ Le téléphone 8/ L´éclairage 9/ Hébergement 10/ Espaces de restauration 11/ Salles de spectacles 12/ Musées, monuments 13/ Zones de baignade de plein air 14/ Itinéraires de promenades et de randonnées 15/ Offices de tourisme et syndicats d´initiative

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P

P

·

·

30

31

La hauteur d´accrochage d´un élément de signalétique est pensé en fonction du niveau des yeux du visiteur, du cône de vision idéal, mais aussi en fonction de la fréquentation de l´exposition. En cas de forte affluence, l´information risque d´être masquée par le public présent. Il est recommandé d´accrocher les informations de manière à ce que les visiteurs placés au fond d´un groupe puissent avoir accès à la même information que ceux placés devant. On évitera également de mettre une signalétique à même le sol.

Ce schéma identifie le cône de vision idéal de l´être humain. Pour une distance de lecture de 60 à 70cm, il s´étend de 15° vers le haut, 40° vers le bas et 15° vers les côtés. Lorsque la distance de lecture s´agrandit, ces zones s´agrandissent également.


P

P

·

·

32

33

Ces dispositifs installés permettent de donner davantage de visibilité et de sécurité à l´ascension des marches. Ces bandes jaunes (déclinable en plusieurs couleurs) sont antidérapantes et font maintenant parties des normes de sécurité à respecter dans tout les bâtiments public. De plus la couleur de ces bandes doivent être contrasté au sol.

La particularité architecturale de certain bâtiment (ici la médiathèque André Labarrère à Pau) font que des éléments du bâtiment peuvent devenir un obstacle dangereux pour le public non averti. Pour palier à ce danger, des petits dispositifs simples peuvent suffire. Par exemple : utiliser des jeux de couleur contrasté à celle de l´obstacle, des éléments au sol qui prévient un danger à l´avance (les gens concernés par un déficit visuel important décryptent facilement ces avertissements).


P

PREMIÈRE PARTIE

TRAVAIL À PRODUIRE

P

·

Avant de commencer le travail proprement dit, le commanditaire fournit un cahier des charges ainsi qu´un dossier complet sur le projet et le site culturel. Idéalement, un dossier de ce type contient les éléments décrits dans le tableau ci-contre (si ce n´est pas le cas et si ces documents existent, il est nécessaire de les réclamer).

Comprendre le projet - Le cahier des charges détaillant les objectifs, la problématique et les attendus du projet. - Le budget attribué (il sera entre autres déterminant pour les choix des matériaux). - Le calendrier des travaux. - Le propos du lieu ou de l´exposition. - Toutes,les études réalisées sur la signalétique actuelle ou future, par exemple une enquête de public sur la visite et la déambulation dans le lieu.

·

34

L´ensemble des documents décrits ci-contre permet de connaître le lieu et d´en comprendre le fonctionnement. Pour bien préciser les tenants et les aboutissants d´un projet, des réunions entre le commanditaire et les différents membres de l´équipe (architecte, designer, fabricant...) sont indispensables. Ces discussions aboutissent le plus souvent à un certain nombre de modification fonctionnelles et esthétiques. Le contenue de ce chapitre provient du livre de Daniel Jacobi et Maryline Le Roy, La signalétique patrimoniale Principes et mise en œuvre, édition Errance, mai 2013, pages 73 à 76. Le choix de réutiliser le contenue de ce livre n´est pas anodin. Ce qui est intéressant ici est l´explication simple et technique que l´on en retire. Ces étapes classées de façon mathématique ne devraient être ignorées d´aucune personne entreprenant un projet de signalétique. Une infrastructure publique est soumise à davantage de restriction que les espaces privés. C´est de cette problématique que née cette ambition de savoir quelles mesures sont prisent dans l´espace public. Cette liste peut sembler comporter des parties trop techniques pour attirer l´attention. Cependant ces détails font réellement la différence dans un projet d´une telle ampleur. Il est important pour un créateur de signalétique de se construire un point de vue extérieure (analyse anthropologique), technique et réaliste (comprendre et savoir travailler les espaces et connaître les réalités administratives).

Connaître l´espace - Les plans du site et des environs. - Liste des matériaux utilisés pour la construction du bâtiment, la structure des murs, des plafonds et des sols. - Obtenir l´accord de l´architecte pour l´accrochage des panneaux (coller, percer...) notamment dans le bâtiments classés ou protégés. - Le contexte climatique (pour la signalétique extérieure). - L´éclairage de l´intérieur et de l´extérieur (surtout si c´est un lieu obscur nécessitant d´un éclairage spécifique, ou s´il est ouvert la nuit). - Les accès (les entrées, les sorties, les escaliers, les ascenseurs...) - L´organisation du bâtiment (usages et fonctions de chaque pièces). Identifier le public viser et établir les profils types Quelles sont les caractéristiques des visiteurs attendus ? Les familles avec les enfants sont-elles attendues ? Quelle sera la proportion d´étranger ? De quelles provenances ? ... Connaître l´identité du lieu La charte graphique et identité graphique du site culturel (si elle existe)

35


0. dirUs

·

1. dirUs

36 1.2 PNUs

1. PNPu

LES ATELIERS arts plastiques, théâtre, danse BUREAU DES ATELIERS

1. dirPu

1ère étage GRANDE SALLE BIBLIOTHÈQUE SALLE POLYVALENTE

SALLE DE DANSE

1.2 idPu

1. dirPu

GRANDE SALLE côté jardin

11 10 9 8 7 6 5

S137

S135

S140

S132

S133

S141

S143

S142

S150

12 13 14 15 16 17 18

7 6 5 4 3 2 1

S152

S147

+0.60

CVC

CVC

CVC

CVC

CVC

CVC CVC

+0.90

+0.90

S146

S131

S139 S153

NGA 12.15

2.7m2 S173

S154

S176

ESCALIER 8 98 765 432

1 2 3 4 5

6.5m2

PLB

13 14

ESCALIER 6

1 2 9 2 0 1

2 2 1 1 0 1 9 1 8 7

1 1 8 1 7 1 6 1 5 4

6.5m2

6 7 8

19 1 0 1

ESCALIER 4

S114

4 3 2 1

58

R.I.A.

A5

S155 4 3 28.70m2 1

23 4

ESCALIER 9

6 5 4

12 13 14

58

58

58

58

58

58

S156

S171

58

3 2 1

13.7m2 S106

58 58

ecran de cantonnement

58

58

S158

58 58

58

S130

58

58

58

S180

58 58

58

58

58

58

58

1 1 6 1 5 1 3 4

1 2

CVC

ACCUEIL

58

58 58

58

1.2 PNUs

ESCALIER 11

58

ACCES SALLE

34.4m2

56

56

56

56

56

56

56

56 56

56

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56

56

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1ère étage SCÈNE

56

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S118

ACCUEI L

56

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56

56

56

56 56

56

56

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56

56

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56

BAR

S144

56

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S111

56

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S109

56

56

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56

56

56

56

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S103

56

56

56

INFORMATIONS

LIVRES

STOCKA GE S112

56

56

56

56

56

56

56

56

56

56

S160 71.4m2

S128

332.5m2

NGA NGA 8.88 8.88

56

56

56

56

56

56

56

S175

56

56

56

56

S124

56

56

56

56

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56

56

56

56

56

56

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56

56

56

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56

56

56

56

56

56

56

56

56

56

56

STOCKAGE

56

56

56

S119 17.7m2

S138 19.4m2 ESCALIER 3

FOYER BAS 56

S120

9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

S108 3.2m2

1 2 3 4 5 6 7 8

HEURE DU CONTE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

CVC

S104

LES ATELIERS arts plastiques, théâtre, danse BUREAU DES ATELIERS

12.8m2

4 3 2 1

7 8 9 10 11

1

S110

ESCALIER 1

DIRECTI ON S105 13.7m2

MC1

1.2 idPu

S127

S125

S116

S113

S177

S168

Tube fluorescent Ø16mm 50W-4000°K-5000lm

S129

R.I.A.

S149 S113

S167

S122 46.1m2

A3

A2

BIBLIOTHÈQUE 1.2 idPu

1. dirUs

S148

ESCALIER 5 S145

S134

R.I.A.

ESPACE PARENTS

L´avant projet sommaire consiste à faire une analyse très détaillée de l´existant afin d´élaborer les différents LES ATELIERS niveaux d´information pour ensuite théâtre, danse arts plastiques, ATELIERS BUREAU DES les évaluer besoins de signalisation. Cette phase s´accompagne SCÈNE LOGES d´une estimation budgétaire et de SALLE MIXTE du planning danse etl´élaboration théâtre

1. dirUs

PLB

1.2 idPu

1ère étage LES ATELIERS BUREAU DES ATELIERS SCÈNE

1. dirUs

BIBLIOTHÈQUE Accueil TOILETTES FILLES (jeunesse) 1.2 idPu

DEUXIÈME PARTIE

1.2 PNUs

SALLE D'EXPOSITION BALCON GRANDE SALLE (côté jardin) PETITE SALLE TOILETTES HOMMES

1ère étage LES ATELIERS arts plastiques, théâtre, danse BUREAU DES ATELIERS

56

56

56

56

56

56

56

S178

56

56

56

56

56

56

56

75

13.25 NGA

56

56

56

A6

56

56

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56

56

56

56

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56

56

S102

56

56

56

56

56

56

S107

56

ACCES SALLE

S163

56

56

56

56

56

56

S162

S179

56

ESPACE PARENTS

56

56

56

56

56

56

NGA 11.43

NGA 11.57

NGA 11.17

NGA 11.29

NGA 11.06

NGA 10.95

NGA 10.84

NGA 10.73

NGA 10.65

58

58 58

58

58

58

58

S115 5.7m2

A1

SALLE POLYVALENTE

58

58

58

58

CVC 1200x600

SALLE POLYVALENTE S161

58

1 2 3 4 5 6 11 12 13 14 15 ESCALIER 7 7.1m2

S159

ESC 10

58

58

R.I.A.

14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2

ESCALIER 12

1.2 PNUs

1ère étage SCÈNE

1.2 PNUs

1ère étage SCÈNE

58

S117

S126

S174

S166

S165

R.I.A.

5 4 3 2 1 CVC 1400x400

58

8 9 10

PLB

S172

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6 7

S136 10.0m2

ESCALIER 2

58

58

6

7m2

14 13 12 11

58

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58

58

HEURE DU CONTE

S164

58

58

58

58

ecran de cantonnement

20 19 18 17 16

1.2 idPu

NGA 11.71

NGA 11.85

58

12 11 10 8 7 6

TDN1B9

NGA 12.00

S121 S169

5 4 3 2 1

S101

ELEC 1200x480

NGA 10.59

BIBLIOTHÈQUE

NGA 10.49

NGA 10.53

56

1.2 idPu

13 14 15 16 17 18 19 17 18 19 20

P

ESCALIER 13

S123

A4 R.I.A. CVC

ESCALIER 14

10 9 8

1.2 idPu

7 6 5 4 3 2 1

1. dirPu

SALLE POLYVALENTE BIBLIOTHÈQUE Espace parents Heure du conte TOILETTES GARÇONS (jeunesse)

1. PNPu

1ère étage GRANDE SALLE BIBLIOTHÈQUE SALLE POLYVALENTE 1. dirPu

SORTIE

1. dirPu

SALLE D'EXPOSITION BALCON GRANDE SALLE (côté cour) PETITE SALLE TOILETTES FEMMES

CENTRE DES ARTS ET DE LA CULTURE POINTE À PITRE PLANS D'IMPLANTATIONS SIGNALÉTIQUE

L´image ci-dessous représente un morceau de plan d´implantation de la signalétique (créé par l´Autobus impérial) du Centre des arts de la culture, à Pointe-à-Pitre (en Guadeloupe). La rénovation du bâtiment est réalisé par l´agence d´architecture BABEL. On y voit une partie de la coupe du bâtiment partagé en deux tons de couleur. Les tons de vert représentent la partie que les visiteurs utilisent. Tandis que les tons orange indiquent les espaces réservés aux techniciens, donc interdits au public. Ce besoin de signifier visuellement cette différence provient de la nécessité de définir aussi la nature des flux humains. C´est à dire définir une logique de pensée (se mettre dans l´esprit de l´utilisateur dans sa mobilité au sein de l´architecture). Il y aussi la question de la lisibilité. Les flux de visiteurs nombreux rendront probablement ardue la visibilité des informations. Il faudra donc adapter l´information pour ces conditions. Cependant cela exigera sans doute un coût plus élevé (changer de matériaux ou de technique de diffusion c´est aussi acheter d´autres matériaux). La question de la lisibilité dans les espaces privés est donc plus simple car les techniciens seront bien moins nombreux.

1.2 idPu

INFORMATIONS VESTIAIRES

GRANDE SALLE côté cour

1. dirUs

SCÈNE LOGES

TRAVAIL À PRODUIRE

P

Analyser le lieu - Dégager les forces et les faiblesses de l´existant. - Esquisser des propositions.

·

Rédiger les différents niveaux d´information (si cela n´a pas été fourni par le commanditaire) - La hiérarchisation des lieux (étages, salles...) - la fonction des lieux. - L´implantation de chacun des espaces en distinguant les espaces de service des espaces culturels (salles d´exposition, espace de restauration, toilettes...). - La dénomination des espaces. Évaluer les besoins minimaux de signalisation - Simuler les déplacements des visiteurs sur un plan (circuits). - Lister l´ensemble des dispositifs nécessaires en les répertoriant dans les quatre grandes familles : directionnelle, conceptuelle, de réglementation et d´interprétation - Implantation sur les plans de ces dispositifs (veiller à respecter les normes de sécurité). Estimer le budget Établir une fourchette (budget minimal ou plus important selon la qualité). Établir le calendrier prévisionnel Proposer un calendrier : de la conception à l´installation des dispositifs en passant par leur évaluation formative avant fabrication.

37


P

TROISIÈME PARTIE

TRAVAIL À PRODUIRE

P

·

On vérifie que les propositions graphiques et de design présentent des solutions à tous les problèmes relevés dans l´analyse (deuxième partie) et sont compatibles avec le budget envisagé. Lors de la présentation des propositions, les dispositifs dessinés seront à l´échelle, et présentés dans leur futur contexte (inviter un panel de futurs visiteurs, installer les repères avec des vraies œuvres exposées dans le cas d´un musée, ou bien les objets et les spécimens dans un parcours scientifique...). Le design et le graphisme des supports de contenues informationnel gagnent à être pensés en même temps. Un graphiste dans ce cas s´associe au designer. Sinon le risque est que l´un desserve l´autre, et que l´ensemble ne soit pas cohérent.

Concevoir les supports de signalétique (croquis + dimensions) et choisir les matériaux des dispositifs et la (les) techniques(s) de marquage, en tenant compte des contraintes du lieu, des principes de hauteur d´accrochage, de l´inclinaison des panneaux...

·

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Test de la faisabilité technique des dispositifs. (Au besoin) modifier l´implantation des dispositif s en fonction des choix de mobilier et du graphisme. graphisme des panneaux, établir une charte graphique en cohérence avec l´identité visuelle, l´architecture du lieu et le propos. Composition du système de signalétique et choix du codage (typographie, couleur, signes, pictogrammes). Test et prototypes. Dans l´idéal, et dans le cas où le budget le permet, il est très utile de faire fabriquer des prototypes et de les tester auprès du public. cela permet de voir si la composition graphique est lisible (taille des typographies, contraste de lumière...) et si les matériaux sont adaptés.

La hauteur idéale d´accrochage varie en fonction de chacun. Néanmoins, grâce à la hauteur moyenne du niveau des yeux, on peut évaluer à quelle hauteur les textes peuvent être idéalement accrochés. L´illustration indique la hauteur idéale moyenne pour les catégories d´âge suivante : 5-7 ans, 8-12 ans, 12-14 ans, 15-18 ans, 19-64 ans et les personnes en fauteuil roulant.

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P

QUATRIÈME PARTIE

TRAVAIL À PRODUIRE

P

·

Cette quatrième partie est celle de la finalisation de l´ensemble des missions de conception de la signalétique (design, graphisme, implantation).

Ajuster l´estimation budgétaire

·

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Planification des travaux. Finalisation du graphisme des panneaux (appliquer la charte graphique des panneaux à l´ensemble des panneaux). Rédaction de la charte graphique du projet (typographie, mise en page, couleur...) à remettre au commanditaire. Ratification du design. Rédaction d´un dossier technique de chaque élément du dispositif d´ensemble à remettre au commanditaire. Plan d´implantation des repères ou des éléments. Rédaction d´un dossier technique de chaque élément du dispositif d´ensemble à remettre au commanditaire. Plan d´implantation des repères ou des éléments. Plan en coupe de l´implantation des panneaux sur les murs, le tout à l´échelle.

Travail du graphiste Simone Paoli en coopération avec l´agence Autobus impérial sur les pictogrammes utilisés dans la signalétique de la Tour Intesa San Paolo, à Turin.

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P

CINQUIÈME PARTIE

TRAVAIL À PRODUIRE

P

·

L´exécution et la réalisation.

Fabrication des dispositifs, des éléments et des repères de signalétique.

·

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Impression des supports Installation des dispositifs et des repères signalétiques. Adaptation du design. Rédaction d´un dossier technique de chaque élément du dispositif d´ensemble à remettre au commanditaire.

Assemblage du dispositif d´enseigne sur la tour de Bouygues Immobilier. La commande pour l´enseigne de la tour Bouygues Immobilier prescrivait l´usage de la technologie glassiled pour mettre en lumière le logo de l´entreprise. En confrontant la trame écaillée du bâtiment aux contraintes de cette technologie, la mise au point du logo à été établie dans le souci de rendre visible le logo de divers points depuis l´autoroute. Ce projet est le fruit d´une collaboration entre les ateliers Christian de Portzamparc (architecte) et l´Autobus impérial (designer). Le graphisme et le design ont été réalisés par l´Autobus Impérial.

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P · 44

Nous avons pu vu voir que la signalétique était un moyen de baliser un espace afin d´en améliorer l´orientation et donc fluidifier les flux humains. Que cette tâche revenait non pas à une personne mais à un ensemble d´acteurs possédant des compétences et des rôles précis dans la chaîne du travail. Ce processus de travail peut se traduire par des étapes longues et laborieuses afin d´identifier les besoins, l´espace et les ressources disponibles. Nous avons vu aussi différents types de signalétiques dont les exigences (nature des bâtiments, publics visés, pays concernés) différaient les unes des autres. Ainsi, la signalétique possède son propre langage, son propre système. À ce titre le livre de Kevin Lynch, L´image de la cité, nous permet d´avoir une réflexion poussée sur ce rapport ville-espace. La signalétique est donc un dispositif graphique très particulier, qui contraste fortement avec d´autres types d´objets que les graphistes sont amenés à concevoir. Elle a aussi pour particularité l´exigence d´une bonne communication entre les différents collaborateurs du même projet et l´obligation de la prise en compte du facteur temps, qui dans ce domaine peut s´étirer sur plusieurs années. Initier une signalétique dans une infrastructure publique, c´est aussi prendre en compte les réglementations en vigueur, les publics concernés, possédant chacun leur culture, leur individualité, leur pratiques de l´espace. Je me suis rendu compte lors de mon stage réalisé en 2013, que la formation au métier de graphiste ne préparait pas toujours à la compréhension des espaces, indispensable à la mise en œuvre d´une signalétique. Mes conclusions m´ont amené à déduire que ce travail était davantage l´apanage du designer, pour qui le volume et la matière sont les principales préoccupations. Cette prise de conscience m´a permis de réfléchir sur ce que je savais de l´espace et de ce qui m´entoure. Il existe encore tellement d´espaces à investir, tellement de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies. Comment seront investis les espaces de demain ? A l´heure où les codes de la signalétique se bouleversent, il est indispensable de se renseigner constamment sur les nouvelles innovations. Mon intérêt pour le design d´utilité publique me mènera certainement à continuer mes recherches dans ce domaine et d´en découvrir les nouvelles pratiques. Mon souhait est de continuer mes études au grade de Master afin de continuer ce temps de réflexion et de pousser cette fois mes recherches, aux méthodes contemporaines de déploiement des informations dans l´espace.

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> Kevin Lynch, L´image de la cité, Dunod, 1969, 222 pages.

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> Daniel Jacobi et Maryline Le Roy, La signalétique patrimoniale : principe et mise œuvre, 2013, 240 pages.

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> Ruedi Baur, Les 101 mots du design graphique à l´usage de tous, Collection 101 Mots, Archibooks, 2011. > Jacques Lévy et Michel Lussault, Dictionnaire de la géographie et de l´espace des sociétés, éditions Belin, 2003 > Marsha Emanuel, A propos du graphisme d´utilité publique, 2009. > Nicolas Hossard et Magdalena Jarvin, C´est ma ville : De l´appropriation et du détournement de l´espace public, L´Harmattan, 2005 > Ph. Artières, Les enseignes lumineuses  : Des écritures urbaines au XXe siècle, édité par Bayard Jeunesse, 2010. > Jérôme Denis, Petite sociologie de la signalétique, édité par Presses de l´Ecole des mines, 2010, 197 pages. > Gestalten,  Left, Right, Up, Down , édité par TwoPoints.Net, 2010, 240 pages. > Annik Lantenois, Le vertige du funambule, Cité du design, édité par B42, 2010, 88 pages. > Adrian Frutiger, L´Homme et ses signes, signe, symbole, signaux, édité par l´Atelier Perrousseaux, 2000, 319 pages.

> Anouk Fenech, Comment la signalétique participe-t-elle de la dimension civique de l´espace public ? , mémoire de 4e année du cursus DGMM à l´EnsAD, 2012. 81 pages. http://grandprojet.dgmm.ensad.fr/MEMOIRES/anouck.pdf > Lucie Abinehme, Recherche signalétique directionnelle, mis en ligne le 5 Octobre 2009. http://www.ensci.com/uploads/media/ etude_Lucie_AbiNehme.pdf > CNAP, Graphisme en France : Signalétique, édition CNAP, 2013, 64 pages. > Index Book, Basic SIGN, édi. Basic, 2012, 328 pages.

> Karine Dana, Traverser l´espace public, AMC : Le Moniteur architecture, n°182, octobre 2008, p.142-158 > Daniel Jacobi, Maryline Le Roy, La signalétique patrimoniale Principes et mise en œuvre, édition Errance, mai 2013, pages 240. > Document officiel de l´état concernant le réaménagement des piscines, Accessibilité des équipements, espaces, sites et itineraires sportifs - Les piscines - Guide d´usage conception et amenagements, édition Errance, mai 2013, 56 pages. http://www.developpement-durable. gouv.fr/IMG/Guide%20PRNSH%20 piscine.pdf

> Emmanuelle Bordon, L´interpretation des pictogrammes, Approche interractionelle d´une sémiotique, L´Harmattan, 2004, 324 pages.

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Dispositifs de signalétique créé par l´agence koréenne Workroom pour l´entreprise Daelim Corporation en 2009.

Travail de l´agence GreenGraffiti (en reverse graffiti).


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Ces pictogrammes ont été créés par le studio Diego Feijóo pour l´identité visuelle du VINSEUM, Museum of the Wine Cultures of Catalunia (Museum de la culture du vin de Catalogne).


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Signalétique du parcours d´interprétation Mémoire de Garrigue (site du Pont du Gard) 2003 Directrice de projet : Véronique Mure, botaniste, ingénieur en argronomie Scénographe : Raymond Sarti Paysagiste : Philippe Deliau Graphiste : Patrick Hoarau Architecte : Odile Fannière Dispositif muséographique : Paul Vialla Directrice technique de projet : Marie Agnes D´Anselme


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Signalétique de North Glasgow College, réalisée en 2006 par le studio Marque Creative.


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Signalétique réalisée en 2006 par Intégral Ruedi Baur et Depli Design pour la cinémathèque française à Paris.


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Ce projet de signalétique a été réalisé en 2005 par Integral Ruedi Baur dans le cadre d´un concours lancé par le Quartier des spectacles Partnership.



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IMPRIMÉ EN AVRIL 2014 FORMAT - 18 X 26 cm CAHIER EXTÉRIEUR - 200g CAHIER INTÉRIEUR - 120g

COMMENT INITIER UN PROJET DE SIGNALÉTIQUE DANS UNE INFRASTRUCTURE PUBLIQUE ? Loïc Morizur DNAP Design graphique Multimédia, ÉSA Pyrénées - site de Pau, 2014


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