La belle saison est maintenant lointaine… Fini l’époque des tenues légères, maintenant il nous faut affronter des conditions climatiques plus rudes. Le froid a commencé son apparition mais cela ne nous a pas démotivé! Merci pour les encouragements que nous avons reçus ainsi que les critiques et suggestions! Cela nous a permit d’avancer positivement pour ce numéro 01. Nous pouvons d’ores et déjà dire que le magazine est passé la vitesse supérieure. Sur le plan graphique d’abord, beaucoup plus clair et épuré, ce numéro vous sera beaucoup plus agréable à lire. Nous nous excusons tout de même pour les cartouches d’encre que certains vont encore user! Il faut dire qu’il y a aussi plus de photos. Merci aux personnes ayant envoyé leurs photos de tenue et de garde robes. Nous avons également tenu compte des remarques sur le contenu. Pour les amoureux de la lecture, vous serez servis dans ce numéro de 44 pages, quarante quatre pages beaucoup plus denses. Vous y trouverez dans la partie vêtement des actus sur la sape, des photos et descriptif de tenues. Sans oublier la présentation du label Harris Tweed et l’histoire du polo Lacoste. Dans l’actualité des tribunes en France, nous avons décidé de faire un dossier de six pages sur le collectif SOS Ligue 2 avec une présentation du collectif et de son combat ainsi qu'une interview commune des Red Tigers Lens et du Kop Rouge Guingamp. Puisque l’on parle d’interview, nous avons eu le plaisir d’avoir une entrevue avec Lorenzo Osti, fils de l'illustre Massimo Osti. Ma.Strum, son père, les studios Osti… Tout y passe! A partir de maintenant, nous ferons également connaissance avec un dresser francophone. Dans ce numéro, c’est Kévin de Saint Etienne qui se prête au jeu. Pour rester dans le sérieux, nous avons également ouvert un espace débat où vous pourrez contribuer via Facebook dès le prochain numéro .Le sujet de ce numéro est "Clientèle des stades, problème de réputation?" avec trois pages pour y répondre. Les bons plans de Nottingham, des bières, plus de musique, des CR de groundhopping, une lettre au père Noël… Ce numéro est beaucoup plus complet! Nous espérons qu'il vous tiendra chaud pour les fêtes de fin d’année et qu’il vous inspirera. Continuez à nous donner vos avis et à nous envoyer vos contributions! C’est grâce à vous que l’on arrive à donner du contenu au magazine! L’équipe d’A&E
La veste sortie cet hiver par MA.Strum avec la visière intégrée à la capuche, et qui ne faisait franchement pas l'unanimité au sein de la clientèle habituée de la marque, a raté le test de sécurité. Sa livraison, pour ceux qui apprécient le concept, sera au mieux reportée. Mais elle risque d'être purement et simplement annulée.
Quelques infos ont été révélées sur la saison Stone Island Eté 2013: Une gamme "Marina" va sortir comprenant un trench, une field jacket, une veste légère à capuche et un sweat. Le tout n'aura pas le badge habituel, mais juste l'écriture "Stone Island Marina" derrière le cou ou sur la capuche en petit taille d'écriture. La gamme photoréactive (qui brille dans l'obscurité) vous sera proposé avec un tshirt, un short, un gilet avec un "encart" photoréactif et une veste à capuche claire totalement réactive. Le tissu et le style serait bien meilleur que la gamme "Nightvision" sortie il y a quelques saisons par la marque italienne.
La Tela Stella devrait continuer avec la sortie de plus de modèles dans le tissu Telastella. De nouveaux coloris (après les sorties spéciales 30 ans) vont être proposés à la vente. Une parka, une field jacket et une veste à capuche seront également produits par SI. On aura droit à la traditionnelle réflective, mais plus courte et moins réfléchissante qu'à l'accoutumée. Terminé le temps des photos en preview, à cause de la fuite régulière de photos. Tout ce qu'on a pu avoir pour le moment, c'est la photo illustrant cet article. Patience...
Un livre a été édité par les célèbres Studio Osti de Bologne. Il présente au public, souvent averti, l'ensemble de l'oeuvre de Massimo Osti de ses premiers faits d'armes aux derniers, de CP à Left Hand. Au travers de plus de 450 pages d'un ouvrage soigné, vous pourrez découvrir ou redécouvrir les techniques appliquées par Massimo sur ses différentes réalisations mais aussi tout un tas de projets, de croquis ou de photos. Il vaut vraiment l'achat d'après certains acquéreurs. Vous pouvez le trouver notamment chez amazon. Prévoyez la cinquantaine d'euros!
La prochaine collection MA.Strum a été vaguement dévoilée dans une vidéo dont voici quelques captures. Outre la classique Torch, on aura droit à des vestes légères type coupe vent et à une jolie veste blanche. Des news en février.
Vintage ou encore de Diadora. Mais surtout, vous pourrez aller voir de visu les prochaines rééditions de paires d'Adidas historiques. Car on le sait tous, rien ne vaut le coup d'oeil et l'essayage en magasin. Au niveau fringues, le label commercialise du Lyle and Scott, du Fred Perry et du Farah. La célèbre enseigne londonienne a ouvert son premier corner français le samedi 02 novembre dernier. Niché au coeur du Forum des Halles à Paris au 18 Rue Berger dans le 1er arrondissement. On est quand même loin des énormes boutiques Size, comme par exemple celle de Liverpool. En effet, le shop parisien doit faire aux alentours des 100m² et s'étends sur deux petits étages. Le rez de chaussée comme l'étage sont partagés entre trainers et vêtements. Au delà de certaines horribles marques, vous aurez tout loisir de trouver certaines jolies paires de New Balance, de Nike
Cependant, la boutique a mal débuté sa "collaboration" avec les dressers/casuals. En effet, pour l'ouverture du shop, une réédition des Adidas Paris en 20 exemplaires a été annoncé. En douce a été faite une liste en relation avec un forum d'adeptes de sneakers (plus Nike qu'autre chose). Résultat, des paires sur ebay, d'autres dans un placard, et des amoureux des Adidas privés d'un achat qu'ils auraient volontier réalisé! Y'as mieux pour se donner une bonne image auprès des dressers français. Problème de taille (sans vilain jeu de mot), l'ouverture du magasin ne va t'il pas démocratiser le
port en France des rééditions? Jusque là portées par une poignée de mecs, au fait de l'actualité (des trois bandes notamment) et pistant chaque City Series ressortie par le magasin au point d'interrogation, elles risquent d'être portées par tout un tas de personnes qui ont au choix, pas de style, soit un style totalement différent. Nous avons demandé l'avis à un dresser francilien sur ce qu'il pensait de l'ouverture de la boutique. Voilà ce que P nous a répondu: "Les paires vont devenir trop accessibles. On croisera désormais à chaque coin de rue, et encore plus dans les stades des gars en trois bandes violettes ou jaunes. Et surtout, les Indoor, Spezial, Rekord, Milano, Tobacco et autres paires vont se démocratiser." On vous invite quand même à aller y faire un saut lors de voyages shopping dans la capitale, ou plus régulièrement si vous êtes du coin.
Vous pouvez aussi nous envoyer des prises de vues de votre garde robes, collections ou pièces préférées. Un de nos lecteurs, A. a décidé de nous faire profiter de la sienne dans ce numéro d'A&E! Ses 18 paires d'Adidas et 2 paires de chaussures San Marina. Pour les Adidas, voilà le détail de gauche à droite et de bas en haut: TC, Tobacco, Tobacco, Campus, Beckenbauer, Kopenhagen, Munchen, Kick, London, Milano, Gonzales, Malmo, Forest Hills, Gazelle Indoor Team GB, Net80, Stan Smith II, London et Barricade. Photo 1:
Photo 2:
La dizaine de vestes été ou
hiver. Dans l'ordre Lyle And Scott, Stone Island, Mathori London, Ralph Lauren, Ralph Lauren, CP Company hiver, CP Company Mille Miglia, Stone Island, Coupe vent Genoa, Coupe vent ONETrueSaxon, MA.Strum et Nemen x FFR.
Boss. Enfin, les chemises présentées sont pour les principales issues de shops Lacoste, Aquascutum, Barbour ou encore Ralph Lauren.
Au milieu de classiques pulls Stone Island, des Peaceful Hooligan, Hackett, MA.Strum, Photo 3: Un pull Hackett col v, une Lacoste ou Lyle & Scott tronent. Des des pièces favorites d'A. Doux et shorts de différentes marques et des confortable, made in Italy, il a choisi tee-shirts pour les chaudes soirées de la mettre en avant. d'été finissent de garnir l'étage inférieur. Photo 4: Pour les polos, il préfère des marques bien précises: Lacoste, Photo 6: Vous la reconnaissez Hackett, Penguin, Paul & Shark, Lyle probablement, l'Arès de la première & Scott et ONETrueSaxon. Ses jeans collection Nemen tient une bonne sont tous de grandes marques place chez A. Chaleur, finitions et reconnues (Levis, Diesel, Armani ou confort sont les détails mis en avant. Photo 5:
Il y a de ces pièces que l’on dit incontournables, obligatoires dans une garde robe. Un polo est de ceux là, le premier de l’histoire d’ailleurs! Le polo Lacoste est celui-ci. On ne peut envisager une garde robe de dresser sans cette pièce iconique. Depuis plus de 80 ans, il est toujours au sommet. Depuis plus de 80 ans, il n’est jamais passé de mode. Retour sur l’ascension d’une icône de l’habillement.
Pour comprendre l’innovation que représente ce polo, il faut d’abord revenir sur le logo, le fameux crocodile. Dans les années 20, un quatuor de tennisman français domine le monde dont René Lacoste. Le capitaine de l’Equipe de France
lui a promis, s’il remportait un match, une belle malle en peau de crocodile. Ce pari fera du « crocodile » un surnom rêvé pour le champion tricolore. Dès 1927, il fait confectionner un blazer avec un croco la gueule ouverte, trônant sur le torse de sa veste. Le tennis français reste au top jusqu’au début des années 30 avec des victoires mémorables à Rolland Garros, Wimbledon et Forest Hill. Depuis l’année 1929, René Lacoste exhibe à chacune de ses rencontres une série de polos réalisés spécialement pour lui à Londres frappés du croco. A une époque où tous les joueurs portent des chemises de ville manches longues blanches, lui décide de porter des manches courtes et une boutonnière qui ne descend qu’à la poitrine. Une révolution est lancée! C’est en 1933 que le polo va se démocratiser. André Gillier, propriétaire d’une entreprise de bonneterie reconnue s’associe à René Lacoste. La société « La chemise Lacoste » est née. Dans un premier temps, seul un produit est proposé à la vente, le classique polo en jersey petit piqué. Le L1212. Le procédé de fabrication est novateur. Les aiguilles du métier à tisser ne sont pas utilisées
simultanément, ce qui explique les multiples petites alvéoles que l’on retrouve sur le vêtement. C’est aussi le premier polo de l’histoire de la mode où l’on retrouve un logo visible extérieurement. Après la pause de la guerre (entre 1940 et 1946, le polo
n’est pas produit), la société Lacoste va laisser la renommée du L1212 se faire. C’est en 1952 que la marque va s’internationaliser en vendant désormais en Italie, aux Etats Unis… Le polo ne changera pas jusqu’aux années 2000. Pas nécessaire de le modifier puisqu’il est une réussite permanente et ce, même sans évolution. En effet, il pèse lourd dans le chiffre d’affaires de la marque (30% environ chaque année). Mais la clientèle a évolué. Entre les années 50 et sa clientèle classe, dandy, bourgeoise et aujourd’hui il y a un fossé énorme. Lacoste a été adopté dans les années 90 par certains des rappeurs français au top, faisant de la marque un
incontournable aussi en banlieue. Des polos y sont portés, mais cela reste infime, c’est surtout le survêtement ou la casquette Lacoste qui sont les produits phares des quartiers. Et contrairement à ce qu’aurait fait certaines marques, eux ne repousseront pas cette nouvelle clientèle. Simplement, la marque s’est adapté avec des gammes de produits pour tous les publics. Ce qui
nous intéresse, ce sont les stades. Et le polo a fait une entrée fracassante dans les années 80 de l’autre côté de la manche, pour ne plus jamais quitter les terraces. Le L1212 était à l’époque un classique, symbole de classe et d’élégance. Aujourd’hui, il est toujours apprécié pour sa qualité. Il a longtemps profité du rejet des marques américaines (Ralph Lauren, Hilfiger, Gant…) dans les firms britanniques. Le crocodile a durant des années fait de l’ombre à certains de ses rivaux de qualité. En 2000, Christophe Lemaire, créateur de la marque éponyme arrive chez Lacoste afin de rajeunir l’image de la marque et notamment de son polo. Il mets en place d’entrée une nouvelle ligne, tout en maintenant le classique L1212. Le Polo en maille « Piqué Stretch » fait son apparition dans les shop Lacoste. Avec une coupe plus serrée et des couleurs plus flashy et « jeunes », il va redynamiser les
ventes. En 2002, on voit une légère évolution, mais c’est le crocodile lui même qui fait un régime. Le logo brodé sur les vêtements est affiné, allongé et simplifié. Depuis, une partie de la production a été délocalisée, notamment au Maghreb, mais une bonne partie de la gamme Lacoste est encore piquée en France ou au plus largement en Europe (Portugal notamment). Depuis le milieu des années 2000, diverses lignes sont sorties concernant les polos. On dénombre maintenant 7 coupes différentes concernant la fameuse chemise Lacoste. Sans compter les différentes lignes. Outre le L1212, on trouve sur les étales des boutiques le Slim Fit, le Slim Fit Stretch, l’Ultraslim, le Régular Fit, le Stretch et enfin la gamme Sport. Difficile pour les non initiés de s’y retrouver au milieu de toutes ces coupes, mais une fois trouvé la vôtre, difficile de se passer de cette pièce culte. Le polo Lacoste ne s’est jamais aussi bien porté qu’aujourd‘hui. Après une dizaine d’années plus difficiles en raison notamment de la contrefaçon courante du croco, les ventes ont de nouveau explosées et Lacoste est plus que jamais au top, son polo aussi. Dans les stades, le polo Lacoste garde toujours une place de choix, squattant toutes les gardes robes, qu’elles soient francophones ou anglosaxonnes. Mais le concurrent américain Ralph Lauren a pris ces dernières années un avantage au RoyaumeUni. Malgré tout il est encore très présent chez les anglais. Chez nous, il reste un indémodable classique des garde robes. Et il l’est encore pour unbon moment! Lacoste c'est un peu la résistance française face aux marques étrangères que l'on porte tous les jours.
Lacoste était le premier à lancer un polo à manches courtes et avec logo extérieur. Un précurseur qui a appelé d'autres marques. Voici les dates de création de ses principaux concurrents. Pour rappel, c'est en 1933 que Lacoste a commercialisé ses premiers polos. Un autre grand classique, le Fred Perry et son laurier a vu le jour en 1952. Plus tard encore, Lyle & Scott (1968), Polo Ralph Lauren (1972) et Hackett (1987) sortiront le leur.
Il suffit de quelques chiffres pour expliquer le fameux Polo Lacoste. Que ce soit le premier polo de 1933 ou les derniers sortis, il faut 20 kilomètres de conton Pima (variété péruvienne aussi adoptée par Hugo Boss notamment) pour faire un seul polo Lacoste. En outre, il pèse 230 grammes.
Dressers, casuals, vous aimez théoriquement les belles pièces d'étoffe, les belles matières. Ce n'est pas une marque à proprement parler dont nous allons parler dans cet article, mais plutôt une matière particulière issue d'un savoir faire historique, labellisée, très contrôlée et extrêmement réputée. Le tweed est de ces nobles matières, et Harris Tweed est le must en la matière! Découvrez l'histoire de cette pièce de laine écossaise.
Nous allons donc nous pencher sur un label, aux critères extrêmement précis, ayant toujours choisi de faire primer la qualité à la quantité, en se détachant de tout calcul mercantile. Aux antipodes de certaines marques actuelles, et n'ayant cure des agitations du monde moderne, leur seul but est de perpétuer un savoir faire millénaire.
Des lors, pour cerner Harris Tweed, il faut comprendre que ce n'est pas une marque. Harris Tweed c' est un label, une sorte d'AOC visant à protéger le savoir faire artisanale transmis de génération en génération par les habitants d'un morceau de terre battu par les vents, les îles Hébrides, îles situées au Nord-Ouest de l'Écosse. Au départ utilisé sur plusieurs de ces îles dans un cercle privé, c'est en 1846 que le sort du label va prendre un nouvel essor. Lady Dunmore, veuve du propriétaire terrien de l'île d'Harris va faire reproduire par les tisserands le tartan familial. Les avis sont unanimes et dès lors, la veuve va accorder plus de temps à développer le marketing autour de ses écharpes en fournissant ses amis de la noblesse à travers tout le pays. La réputation va se faire croissante et entre 1903 et 1906, les commandes vont affluer en masse. C'est alors que l'idée de déposer le brevet Harris Tweed va devenir une nécessité pour se protéger de la copie et de ceux qui voudraient tirer profit de la réputation des îles Hébrides. Un grand rassemblement est organisé en 1906 afin de discuter des procédés de certification à mettre en place. L'étiquette que l'on connaît aujourd'hui avec l'Orb Harris Tweed
et la croix de Malte et la mention Harris Tweed inscrite dessous est validée en 1909, de même que la marque. On commence à l'apposer sur les étoffes en 1911. Dès lors, le processus de fabrication et de vérification de qualité ne changera
plus jusqu'à aujourd'hui! La production s'envole atteignant 7 millions de yards de tissus au milieu du 20ème siècle. Tout le monde le portait, des couturiers aux aristocrates en passant par les stars hollywoodiennes de l'époque. En 1993, on décide d'une modification dans la production afin d'apporter plus de douceur et d'épaisseur aux étoffes, tout cela bien entendu validé par les autorités d'Harris Tweed! Tout un procédé encadre en effet la production. Il faut, pour accéder à l’appellation Harris Tweed, que votre étoffe de tissu ait était faite à base de laine vierge pure teinte, et filée exclusivement par des insulaires, dans leur demeures et cela seulement
sur les îles des Hébrides extérieures. Ironiquement, le seul produit qui n'est pas 100 % issu des îles Hébrides est la matière première, à savoir la laine de mouton. Seule une partie de la laine provient de moutons des île, la majorités provient des glen d'Ecosse. Le procédé est le même qui fut longtemps utilisé en Europe au 19ème siècle, et qui est devenu rarissime aujourd'hui dans le monde de la mode.
Et comme, c'est une affaire extrêmement sérieuse, ce n'est pas un employé de la filature qui va décerner le précieux sésame, mais un inspecteur indépendant, envoyé par la très sérieuse Harris Tweed Authority. Si le tissu remplit tous les critères établis par l'Act of Parliament, l'inspecteur remplira un certificat d'authenticité, et tamponnera chaque bout de tissu, permettant ainsi une parfaite traçabilité du produit. Ce n'est donc qu'après toutes ces étapes que le Une fois le mouton tondu, la fameux tissu Harris Tweed est laine est envoyée aux trois filatures transformé en vêtement. estampillées Harris Tweed. Celles ci lavent les ballots de laine. Alors Historiquement, cette qualité intervient l'étape de la teinte avec des a réellement contribué à son colorants exclusivement naturels. On développement. Les étoffes Harris dénombre ainsi douze couleurs de Tweed possèdent deux qualités non base. Ces couleurs sont ensuite négligeables, et surtout en Ecosse. mélangées selon différents procédés En effet, elles sont hydrofuges et techniques propres aux filatures. calorifuges. Très vite, cela l'aidera à Cela permets alors à ces "usines" de être adoptée par les gentleman créer environ une centaine de farmer comme par les lords venus combinaisons de couleurs. chasser la grouse ou le grand cerf en Ecosse. Ce tissu de qualité sera alors Les bobines de fil sont ramené sur Londres et démocratisé ensuite envoyées aux tisserands. Ces parmi certaines classes huppées. derniers, comme leur nom l'indique, Bien des années plus tard, certains créateurs viendront remettre au goût du jour cette belle et vieille étoffe. Parmi eux, on peut citer Vivienne Westwood. On doit à cette marque le renouveau d'Harris Tweed. C'est un incroyable gage de qualité et de savoir faire que de posséder une écharpe ou un vêtement dont la base fut une étoffe Harris tisseront sur leurs propres métiers à Tweed. Au delà de posséder une tisser l'étoffe. Une fois tissé, le tissu belle pièce, vous possédez un retournera une dernière fois, à la morceau du patrimoine de l’Écosse. filature où il sera examiné, et repris si besoin. Vient la dernière étape, la plus importante s'il en est, la certification.
Il y a quelques mois, Casual Connoisseur a réalisé plusieurs écharpes en partenariat direct avec Harris Tweed. Trois modèles ont été présentés: le Ruppert (coloris beige et marron clair), le Camo (coloris vert foncé, blanc et orange rouille) et enfin le Sherlock (coloris marron foncé, bleu marine et blanc) très réussis. Inutile de dire que comme souvent dans de pareilles collaborations très réussies, toutes les pièces ont été vendues en quelques minutes. Malheureusement pour beaucoup d'amateurs de belles sapes!
Harris Tweed ne connaît pas la crise. En 2010 malgré une année difficile pour le marché textile, le label avait vu ses ventes grossir de plus de 50%! La qualité des pièces sont très recherchées, notamment sur des marchés à fort pouvoir d'achat comme la Russie ou le Japon. De plus, les gammes actuelles étant plus modernes, cela séduit de jeunes clients auparavant pas tentés par Harris.
Le football français a subi un séisme cet été avec la nouvelle répartition des droits TV. La chaîne qatari BeInSport a en effet, moyennant un énorme chèque, récupéré la diffusion du championnat de Ligue 1 mais aussi celui de Ligue 2, qui vivotait médiatiquement sur la chaîne de la LFP, C Foot. On aurait pu envisager que cette acquisition permette aux clubs une meilleure exposition télévisuelle et une santé financière assurée par une fréquentation des stades accrues. Au lieu de ça, la proposition retenue pour l'horaire de diffusion va avoir l'effet inverse. Les retransmissions télé ne sont pas autant suivies que l'attendait la chaîne mais surtout, les stades sonnent creux, terriblement creux.
En 2004-05 déjà, la Ligue 2 avait subi une modification importante avec le passage de la quasi totalité des matchs au vendredi. C'est à ce moment là que les groupes
de supporters s'étaient organisé afin de lutter contre ce changement qui mettait en péril la survie des associations de supporters, la fréquentation des enceintes et par conséquent la survie des clubs de Ligue 2 à long terme. Mais rien ne changera et les matchs continueront à se jouer le vendredi. Mais avec l'arrivée de la chaîne arabe, décision est prise de les avancer à 18h, horaire totalement inaproprié quand on sait que beaucoup travaillent encore, ou sortent à peine des salles de cours. Pourquoi ne pas les jouer à 21h s'ils doivent rester le vendredi? Parce qu'un seul match de L1 doit se jouer à 21h. Pour un seul match, on en fait décaler une dizaine d'autres et on prive des milliers de personnes de la possibilité d'aller remplir les stades. Pour toutes ces raisons, SOS Ligue 2 est réactivé à l'aube de la saison!
groupes de L1, et quelques uns de divisions inférieurs (Créteil, Beauvais, Strasbourg, Valence...) vont soutenir le projet et même sortir banderoles, tracts ou pétitions.
De nombreux joueurs professionnels se sont plaints ouvertement de ce qui se passe actuellement au sein de l'antichambre du foot français. A grand coups de communiqués, la Ligue balaye la réalité d'un revers de main. Pourtant, les articles de presse basés sur des statistiques incontestables (que l'on vous présente dans ce dossier) Mis en place dès le mois de viennent ternir l'image que veut juin, le but de l'association est de donner la Ligue et BeInSport de la faire décaler les matchs au samedi L2 actuelle! soir, ou au pire de maintenir l'horaire précédent à 20h. Une écrasante majorité de groupes de Ligue 2 rallient le projet d'Avignon à Guingamp, du Havre à Lens, de Châteauroux à Tours. Mais le combat va rapidement dépasser les frontières de la L2 puisque les trois quarts des
Les chiffres que la Ligue aime tant manipuler quand il s'agit de la Coupe de la Ligue ou de la "violence pyrotechnique" dans les stades, se retournent contre elle. La Ligue 2 est en train de crever, il
faudra probablement revoir pour la saison prochaine ces horaires inadaptés pour cette division pourtant interessante. Comme un aveu de faiblesse, le collectif a enfin été entendu en fin d'année civile avec la
tenue d'une réunion le 10 novembre pour débattre du problème, en présence de tous les intéressés ou presque. Seul la chaîne qatari n'a pu être présente.
Alors que la mi-saison approche, il est temps de tirer un premier bilan. Après plusieurs mois d'activité frénétique à défendre les intérêts du public des stades de Ligue 2, voit on une évolution ou doit on se rendre à l'évidence, et admettre que le football business l'emportera, encore une fois, sur les amoureux du vrai football? Au moment de la réunion de novembre avec Frédéric Thiriez et consorts, SOS Ligue 2 bénéficiait d'environ 35000 signatures de sa pétition, tant en ligne que sur papier. En effet, les groupes signataires de L2 comme de L1, National ou CFA ont fait signer les pétitions en série et un site internet a été mis en place en juin. Certains clubs de Ligue 2 ont officiellement rallié les soutiens officiels (huit). De nombreux joueurs ont signé la pétition, tout comme des commerçants locaux touchés par ces horaires (notamment les
organisation encadrée des banderoles. Afin de ne pas rendre le combat difficile à cerner, le collectif a décidé que: "Non au match le vendredi à 18h45", "Boycott Beinsport" et "Le foot le samedi" serait les tissus principaux pour cette lutte. Ces banderoles ont eu pour but de faire connaître le mouvement, mais également d’interpeller les dirigeants des clubs, la Ligue et BeInSport. Chose qui a été une autre réussite puisque, nombreux ont été les coups de pressions de la chaîne, auprès des clubs, pour faire cesser les levées de banderoles offensives à son encontre.
la demande de Frédéric Thiriez. La demande est simple, plus de banderoles impliquant explicitement la chaîne partenaire du championnat. Si le contrat est respecté, les dirigeants de la LFP promettent de forcer la chaîne à faire une proposition au collectif, et cela avant Noël. S'il ne devait y avoir de propositions satisfaisantes, l'offensive contre la chaîne reprendrait de plus belle. Dans tous les cas, une réunion est promise en janvier 2013.
Lors de la fameuse entrevue du 10 novembre, il a été avoué à demi mots que l'horaire n'était pas convenable, que les stades se vidaient effectivement de manière inquiétante, et qu'il fallait faire quelque chose. BeInSport n'étant pas là, c'est le président de la LFP qui a demandé professionnels de la restauration). aux groupes de supporters de faire un Enfin, des hommes politiques ont pas vers la chaîne, en échange de la aussi paraphé les listes. négociation d'un changement d'horaires. Le collectif, dans l'unique Notons également une but de trouver une solution a accepté
On peut très sérieusement croire qu'une issue va être trouvée. Personne n'a intérêt à continuer comme c'est le cas aujourd'hui. Les présidents de clubs risquent de voir leurs stades se vider encore plus avec l'hiver et les finances suivre le même chemin malgré les droits TV. Le président de la Ligue risque de se mettre à dos les présidents de clubs, et n'oublions pas que ce sont eux qui votent pour le réélire. Enfin, et c'est bien là le principal, BeInSport, ouvertement critiqué dans les stades risque à terme de souffrir d'un véritable déficit d'image. La mauvaise pub faite par le collectif ne lui est pas favorable, bien au contraire. Leur intérêt, s'ils veulent développer davantage leur clientèle est de paraître clean auprès du plus grand nombre. Si l'on devait tirer un bilan, on pourrait dire que le collectif est sur la bonne voie.
Nous avons donné la parole à deux groupes, très impliqués dans la lutte, et cela depuis le début du collectif SOS Ligue 2. Les Red Tigers de Lens et le Kop Rouge de Guingamp ont accepté, avec un grand plaisir de répondre à nos questions.
d'années. Le foot est, et doit rester populaire, accessible à tous. La Ligue et BeInSport ont privé bon nombre de supporters de leur sortie au stade, c'est intolérable.
Pourquoi avez vous décidé d'intégrer l'association SOS Ligue 2 et pourquoi un tel investissement de votre part?
RT : Intégrer le collectif SOS Ligue 2 pour nous était une évidence. On n’a pas eu besoin d’en débattre pour prendre une décision. Ces horaires vont à l’encontre des valeurs que l’on défend. C’est un manque total de respect envers les supporters, mais également envers tous les acteurs qui tournent autour des matchs de foot (commerçants, partenaires...). C’est donc en toute logique qu’on s’est investi directement dans celui-ci et qu’on participe activement aux différentes actions mises en place. KR : Nous étions l'un des groupes à l'origine de ce collectif lorsqu'il s'est créé en 2004 suite à la décision de la Ligue de passer la L2 du samedi au vendredi 20h. A l'époque, nous n'avions pas réussi à fédérer autant de groupes. Cette fois, la donne n'est plus la même avec des gros clubs présents en Ligue 2. Il était tout à fait normal de remettre ça dès que la Ligue a annoncé sa volonté de faire jouer les matchs à 18h puis 18h45. Le Kop a vu de nouveau Rouge! L'investissement allait dans cette continuité. Bon nombre d'entre nous ne peuvent plus venir au stade pour vivre leur passion, qui pour certains remontent à plus d'une dizaine
Les matchs le vendredi dans un premier temps, et à 18h45 dans un second temps vous ont ils fait beaucoup de mal en terme d'adhérents, d'ambiance ou de vie du groupe?
RT : Bien entendu les matchs le vendredi quel que soit l’horaire ont modifié la vie du groupe. L’organisation pour l’installation du matos, les rassemblements d’avant match, les déplacements sont beaucoup plus compliqués à mettre en place. Les personnes disponibles sont beaucoup plus rares que le samedi. 18H45, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. A l’annonce de ces horaires, environ 50% de nos membres ont décidé de ne pas se réabonner par peur de louper trop de matchs mais également en signe de contestation. Concernant l’ambiance, les noyaux sont toujours présents, mais il est clair que l’ambiance dans le stade en générale n’est pas la même. A Lens, on a constaté une baisse de 30% sur l’affluence par rapport à la saison dernière sur les 14 premières journées, et l’hiver n’est pas encore passé…
KR : Bien sûr, on sortait d'une bonne saison-retour en Ligue 2 en clôturant par le centenaire de notre club. Ça a ruiné tout notre inter-saison, le noyau a pris une sacré claque en terme de nombre et de motivation. Le groupe a pris la décision de faire un quart d'heure de grève à chaque match cette saison, pour exprimer son mécontentement. Nous ne posons aucune bâche du groupe, seulement nos banderoles de protestation. En terme d'adhérents, nous avons dépassé les 100 cartés mais c'est plus au niveau de la vie du groupe que cela se ressent. Les avant-matchs ne sont plus pareils. Chacun arrive au compte-goutte et speede pour se rendre au stade quand il le peut. J'ai
entendu que certains posent même des journées pour venir assister à un match à domicile, c'est tout bonnement aberrant!!! A Guingamp, petite ville de 9 000 habitants, les gars viennent de partout en Bretagne, les étudiants sont dans les grandes villes bretonnes et galèrent pour venir aux matchs si tôt. Le Kop sonne très creux depuis le début de saison et l'ambiance est loin d'être transcendante malgré le bon début de saison de notre équipe. Tout le monde subit de plein fouet cette décision absurde, commerçants et marchands autour du stade également.
Le public lambda vous comprends il? Les médias vous suivent ils dans vos actions et sont ils un réel relais honnête?
RT : Le public lambda comprend notre revendication. D’ailleurs, nos actions sont bien suivies au sein de notre tribune. Le collectif SOS Ligue 2 ne concerne pas que les ultras, mais bien l’ensemble des supporters et à Lens, toutes les associations soutiennent le collectif. Les médias relayent pas mal les différentes actions qu’on a pu mettre en place et le contexte de Lens aide également puisque pas mal de journalistes s’intéressent à nous. Le but de passer dans les médias est de faire connaître le collectif mais également de nuire à l’image de la chaîne pour ainsi l’interpeller. KR : Lors du mois de juillet, nous avons pétitionné plusieurs journées dans les rues de la ville et les feuilles de pétitions étaient même apposées chez les commerçants. Tout le monde a été réceptif, ce n'est plus le combat des ultras/supporters contre la Ligue, cet horaire touche tout le monde! Lors du premier match de la saison, nous avons distribué des tracts aux entrées du stade et rencontré cette population hétéroclite qui vient au stade, tout le monde comprend notre combat légitime. Côté médias, à Guingamp, nous sommes en contact régulièrement avec eux. Ca remplit leurs colonnes et ça nous permet de passer nos revendications. Tout le monde y trouve son compte. Au niveau de votre club (dirigeants, joueurs), quels sont les avis sur cette situation? La langue de bois est de mise ou osent ils l'ouvrir?
RT : Certains joueurs ont signé la pétition, mais ils restent assez
KR : Biétry, l'un des décideurs de BeInSport envoyait des SMS au président Desplat pour interdire les banderoles d'hostilité! Chantage d'argent? Lors de GuingampMonaco, on a vu les stadiers, sur ordre de notre président, intervenir pour enlever le message « Boycott BeInSport ». Des incidents ont éclaté. Tout le stade a ainsi pu constater le choix très clair des dirigeants KR : Nous avons exprimé notre guingampais. Désormais ce message mécontentement lors de l'AG du club est non grata au Roudourou. fin juin, on s'est lâché. Après plusieurs réunions durant l'été où l'on Quel avenir peut on espérer pour a vu tout d'abord une envie de monter votre groupe et votre tribune? N'est au front, les dirigeants se sont ce pas le début de la fin pour le finalement rétractés sous la pression mouvement de la seconde division? du diffuseur. Comme beaucoup d'autres présidents de L2, il est dans RT : Si les choses n’évoluent pas un dilemme, d'un côté la manne dans le bon sens, il est clair qu’on va financière apportée par BeIn, de droit dans le mur et qu’on aura de l'autre la colère de supporters plus en plus de mal à vivre notre mécontents. Les relations sont passion, et à faire vivre notre groupe. inexistantes à ce jour. On se sent trahi Cette conclusion je pense qu’elle est par un club qui nous encensait il y a pareille pour l’ensemble des groupes peu pour le tifo réalisé lors du de Ligue 2. Si rien ne change, les centenaire. Les joueurs quant à eux groupes et les stades vont mourir comprennent notre désarroi et ont avec le temps… tous signé la pétition. De ce côté-là, on a rien à leur reprocher. KR : La Ligue ne pourra pas interdire notre passion, elle sera toujours plus BeInSport mets la pression sur vos forte. Que l'on soit 10, 100 ou 1000 actions avec des menaces, ce n'est en tribune, elle s'exprimera toujours pas un secret. Rencontrez vous la malgré l'horaire. On ne lâchera rien tant que l'on ne sera pas revenu à un censure régulièrement? horaire acceptable pour du football. RT : Pour notre part, on n’a jamais eu Les discours des grands pontes, à des de soucis pour les banderoles, mais années lumière de la réalité des on sait que la demande a été faite par stades (ils clament une exposition la direction de BeInSport auprès de sans précédents), n'éteindront pas nos dirigeants afin que l’on arrête de notre amour pour nos couleurs. La déployer nos messages. Ils ont balle est dans le camp de la Ligue et refusés d'intervenir. Après, on sait de BeIn, la fin d'année est attendue que dans certains clubs, les groupes avec impatience dans nos rangs. ont beaucoup plus de difficultés pour L'antichambre de la Ligue 1 a les faire rentrer. Certains dirigeants démontré par son savoir-faire en ont beaucoup plus de facilité pour terme d'animations et d'ambiance abaisser leur culotte que d’autres… qu'elle n'avait rien à envier aux autres, le combat continue. discrets sur ce sujet. Monsieur Dayan quant à lui cherche réellement à faire bouger les choses et souhaite également un retour aux matchs le samedi. Après, au niveau de l’implication et de la prise de parole dans les différents médias, ça reste encore une fois trop peu car personne n’ose se mouiller, ce qui est d’ailleurs regrettable.
Lorenzo, vous ne le connaissez peut être pas. Mais le nom de famille doit forcément vous dire quelque chose si vous êtes un amoureux des beaux vêtements. Osti, le Dieu, le messie de la fringue de qualité, Massimo de son prénom. Créateur de Stone Island, CP Company ou encore Left Hand, et bien Lorenzo n'est autre que son fils. Il a accepté de répondre à nos questions et de nous parler de sa vie, ses projets et bien entendu de l'héritage familial.
Salut Lorenzo, peux tu te présenter? Salut, je m'appelle Lorenzo Osti, je suis le fils de Massimo. J'occupe le poste de président des Studio Osti, et de ma propre agence de communication nommée DSign (http://www.dsign.it). Quel est/a été professionnel?
ton
parcours
Mon premier travail, je l'ai accompli pour mon père comme responsable de la marque ST95. Mais j'ai vite compris que d'une part je n'appréciais pas de bosser comme le fils du boss, et que d'autre part ma réelle passion n'était pas les vêtements. Donc j'ai arrêté et ouvert ma propre agence de com, DSign, avec trois amis. Tu es depuis 2009 avec Donrad Duncan collaborateur du projet MA.Strum, rejoint depuis par John Sharp. La marque est basée sur des archives de ton père, et a une bonne image auprès des mecs fréquentant les stades. Quel opinion as tu de l'évolution prise par la marque depuis ses débuts? L'objectif a t'il été atteint?
Les Studio Massimo Osti ont investi dans le projet MA.Strum sous la forme d'un « sponsoring » de Donrad Duncan. C'est un designer ayant un profond attrait et un respect certain pour le travail de mon père, et qui a débuté son projet seul, avec beaucoup de courage et de passion. Le principe du sponsoring repose sur une ouverture permanente des archives et de toutes ressources du Studio à Donrad. Il vient plusieurs fois par an, pour chaque collection, et dessine alors ses inspirations à partir de différentes matières et archives qui l'intéressent. Peux tu nous expliquer le principe des Studio Osti de Bologne?
Les Studio Osti aujourd'hui rassemblent l'ensemble de l'oeuvre de Massimo. On y retrouve plus de 6000 pièces d'archives, de tests de teinture. De plus, des milliers de dessins, notes de design ou petites pièces de matériaux sont conservés. Ces archives sont toujours utilisées par certains de ses ex collaborateurs. Les quatre dernières années, nous les
avons entièrement consacrées à la production du livre "Ideas from Massimo Osti" qui est le premier ouvrage entièrement consacré au travail de mon père. La prochaine étape pour le studio est la création d'une Fondation Massimo Osti. Revenons sur la personne que beaucoup considèrent comme le messie, Massimo, créateur de CP Company, Stone Island, Boneville ou Left Hand. D'où lui venaient toutes ces fantastiques inspirations? Avait il un secret pour réussir tout ce qu'il entreprenait? C'est une question très difficile. Il nous a fallu un livre entier pour seulement tenter d'y répondre! Je pense qu'un grand nombre de facteurs sont entrés en jeu dans cette réussite. Il était très curieux, avait des rêves et des idées plein la tête. Je ne pense pas qu'il y avait d'autres secrets que son entêtement. Il n'a jamais voulu écouter ce que les gens lui disaient et sa carrière a été une suite de projets, auxquels personne ne croyait. Mais il s'est entêté et les a tous porté au sommet! Etaitil au courant du succès de ses marques dans les tribunes de foot? Non il n'avait pas réellement idée de cette facette de son succès. Quel regard portes tu sur l'évolution de Stone Island et CP Company depuis la cession par ta famille? Ne crois tu pas que CP Company a pris
le mauvais chemin depuis le rachat par des chinois, notamment en terme de qualité? Le nouveau propriétaire de CP Company est un entrepreneur et designer très sérieux, Enzo Fusco. Les méthodes de fabrication sont sensiblement identiques à ce qui se faisait auparavant, mêmes fournisseurs et mêmes méthodes de teintures. Il vient juste de racheter la
qu'il y a hors de l'Italie de très bons fournisseurs. Je ne suis pas un fanatique du "Made in Italy" à tout prix. Pour moi, la qualité dépends avant tout de la passion et de l'effort que la marque mets dans ses collections, plus que dans le lieu où sont les usines. En ce qui concerne les marques qui pour moi représentent le mieux la doublette qualité/esthétisme, je suis un grand fan de TenC et d'Acronym. Le marché des vêtements casual va t'il dans la bonne direction?
compagnie, laissons lui je pense le temps de prouver qu'il peut redonner à la marque son lustre d'antan. On voit plusieurs designers comme Fabio Cavina, vouloir maintenir le savoir faire et la production en Europe. Quels marques symbolisent actuellement le mieux, la qualité et l'esthétisme que l'on est en droit d'attendre? J'aime vraiment beaucoup le nouveau projet de Fabio, et notamment l'idée d'utiliser les mêmes fournisseurs italiens que mon père avec CP ou Stone y est pour quelque chose. Par contre, je pense
Depuis que je ne suis plus vraiment dans l'industrie du vêtement, il est difficile pour moi de dire si les choses évoluent bien ou non. Mais le marché a énormément changé depuis l'époque de mon père. Vu le contexte, je pense qu'il est plus difficile aujourd'hui de prendre des risques et d'expérimenter de nouvelles choses, et à mon avis ça se ressent sur les vêtements actuels. Es tu supporter d'une équipe de football? Non, désolé! Quel est ton style de musique préféré? As tu un souvenir particulier de concert? J'ai pris beaucoup de plaisir au dernier concert de Radiohead. Blonde, brune ou ambrée? Aujourd'hui, je suis plus fan d'une bon verre de vin blanc italien! Un dernier mot pour nos lecteurs? Merci à tous les passionnés du travail de mon père de continuer à faire vivre la légende!
Grande première pour ce numéro 01, la présentation d'un dresser lambda. On donne la parole à des "personnalités" mais pas assez souvent aux amateurs de fringues méconnus, ceux qui font cette culture. Pour cette grande première, Kévin, jeune clothing addict de Saint Etienne s'est soumis aux questions d'A&E. Des trainers aux vestes, en passant par ses passions, vous saurez tout sur le jeune forézien.
Salut,
peux tu te
présenter? et l'Angleterre, ça ne fait qu'un! Je n'aimais pas trop le style Fred Perry, Moi c'est Kevin, j'ai 24 short militaire et Adidas Samba. Je printemps et j'habite Saint Etienne trouvais que le look "casual" était depuis toujours. Je suis très fier de ma beaucoup plus classe et portable en ville et de mes origines catalanes. toute occasion, alors je m'y suis interessé. A force de m'informer sur Quel est ton parcours de tribune? les forums anglais et autres, c'est comme ça que je suis devenu un Mon parcours de tribune est assez court si je puis dire. J'ai commencé à fréquenter le Kop Nord lorsque j'avais 15 ou 16 ans. J'ai aidé sur les tifos et autres animations pendant une ou deux saisons grand maximum. J'ai suivi les verts dans quelques endroits de France et pendant la campagne de coupe d'Europe. Aujourd'hui je les suis dresser pur et dur! En gros, le côté rue toujours, que ce soit en tribune de la culture casual, ça m'importe latérale ou au pub. Plus présent en peu! Je m'attarde beaucoup plus sur tribune populaire mais je garde les sapes, afin d'être le mieux habillé toujours un oeil sur mon équipe. possible pour aller au stade et dans ma vie de tous les jours. Parce que je Comment en es tu arrivé à t'intéresser considère que c'est une passion qui se aux sapes et à tout ce qui va avec? vit tous les jours et pas seulement le samedi à 20h! Je me suis toujours interessé aux sapes, à la façon de s'habiller, aux Vestimentairement, tu es plutôt quelle marques que je portais. Je n'ai jamais génération? 1980? 1990/2000? 2010? aimé sortir de chez moi habillé n'importe comment... Pour ce qui est J'essaie de prendre le meilleur du style, j'ai toujours été fan de de toutes les générations. Un Lacoste l'Angleterre et de sa culture. Et le foot Izod se marie très bien avec les
dernières rééditions des Adidas London. Une veste Héritage Research, un jean Edwin et des Adidas Bamba ça le fait aussi!! Les marques ont évolué. Aujourd'hui, les matériaux sont formidables mais d'un autre côté, ce qui se faisait dans les années 80 me plaît pas mal... Difficile de choisir une génération!
discuter fringues ou se chambrer sur nos acquisitions ou sur notre style. Musicalement c'est quoi ton style? Un souvenir de concert que tu souhaiterais partager avec nous?
Alors niveau musical, ça va faire mec qui ne se décide pas, mais j'aime vraiment pas mal de trucs. Je Tu as des marques préférées? peux passer du rap au rock, de la pop à la techno... J'ai quand même une J'ai toujours eu un faible pour préférence pour le rock anglais et le Barbour. Leurs vestes, leurs polos, rap. leurs pulls, je n'arrive toujours pas à Un concert qui m'a marqué c'est certainement le concert de NTM au Parc des Princes il y a deux ans. J'y suis allé avec mon frère. On écoutait ça à fond dans notre chambre plus jeune. Revoir le duo Joey Starr et Kool Shen, c'etait vraiment la folie! Lorsque les premières notes de "Qu'est ce qu'on attend pour foutre le feu" ont sonné dans le stade, les mecs du Virage Auteuil de Paris ont fait éclater des dizaines de torches. Ca mélangeait mon amour pour le rap et le stade, j'en ai encore les poils qui s'hérissent!
leur trouver de défauts. Ca doit être mon coté papi/chasseur qui parle. Des marques que tu détestes? Non il n'y a aucune marque dont je pourrais dire que je la déteste. Elles ont toutes leurs qualités et leur défauts! Vis tu ce trip dans un délire individualiste ou avec d'autres mecs? J'ai deux ou trois potes qui le vivent avec moi. On aime bien
1. Chemise Ben Sherman à carreaux vichy: "Simple, passe partout et efficace, c'est un grand classique reconnaissable de nos semblables." 2. Veste Barbour Lightweigt kaki: "C'est le must des vestes Barbour. Une super coupe et une matière juste magique pour braver l'hiver."
3. Veste Suit DK marine: "Pas très chaude, mais idéale pour l'automne. Suit fait de très jolies vestes avec Blonde, brune ou ambrée? notamment de jolis boutons, pour moi une marque à suivre." Brune definitivement pour les femmes et la bière. Je donnerais tout 4. Veste Pull & Bear: "Bonne coupe contre une bonne petite Guinness et rapport qualité/prix imbattable. bien fraîche! Marque irlandaise avec certaines pièces magnifiques selon moi." Merci Kévin! 5. Veste Barbour Liddesdale: "J'aime cette veste. Un peu vieillote pour certains, mais elle me va comme un gant."
C’est pour cette affiche d’Europa League entre la SS Lazio de Rome et les grecs du Panathinaïkos que nous avons retrouvé le Stadio Olimpico de Rome, et sa fameuse Curva Nord. Pour cette rencontre, à peine entrés, on sent que le stade ne fera pas le plein à quelques jours du derby, les gens n'ont probablement pas eu les finances pour se payer les deux billets dans une Italie en crise... Par ailleurs, le bastion populaire est lui bien rempli, la Curva Nord affiche complet, comme une partie des quarts de virage. Pour ce qui est des latérales donc, très peu de monde. Côté visiteurs, malgré l'amitié qui unit les grecs aux gars de la Roma, le virage est très loin d’être plein. En effet, des grèves générales frappent cette semaine là toute la Grèce, et en particulier Athènes. Les bateaux et avions n'ont pour beaucoup pas quitté leur point d'attache. C’est donc une grosse centaine de fans qui se retrouvent en settore ospiti, dont une partie d'expats notamment venus d'Allemagne. Quelques romanisti les accompagne en bas du parcage. Le match approche à grand pas et les chants partent bien. L'ambiance monte d'un cran dès le début du match avec notamment des fumigènes, pots de fumée et autres bombes agricoles. Quelques chants remportent particulièrement les suffrages. "Avanti ragazzi di Buda", "Forza Lazio, non mollare, facci un goal" sont les plus puissants dans le virage. Toujours un peu de pyro pendant la dyrée de la partie et un parcage qui chante mais évidémment ne se fait pas entendre. Côté rue, pas grand chose à signaler en raison de l'absence de la majorité des noyaux durs grecs. Des rumeurs ont circulé à propos de microcontacts entre laziale et romanisti en fin d'après midi, mais je n'ai pu en avoir la confirmation. Côté sportif, la supériorité italienne ne souffre d'aucune contestation là non plus avec un net avantage laziale, 30 grâce à des réalisations de Floccari et deux buts de Kozak. Bref, une bonne ambiance et une bonne soirée pour moi à trois jours d’un derby romain qui s’annonce des plus chauds! Un hommage pour l'anniversaire malheureux de la mort de Gabriele Sandri nous a été annoncé en tribune d'ailleurs.
Après quelques cafés, direction La Chaux de Fonds. Décision a été prise il y a plusieurs semaines d'aller voir ce que donnait l'ambiance dans les patinoires Suisses. Notre choix s'est donc porté sur le derby de l'arc Jurassien, un match opposant deux prétendants au podium du championnat de D2. Après un court arrêt à Genève pour se remplir le bide et vider son compte en banque au Flagship Victorinox, nous arrivons en fin d'aprèsmidi. A peine le temps de passer à l'hôtel déposer nos valises qu'il nous faut déjà prendre la direction du pub afin de vider quelques pintes avec notre contact local. Toujours dans un souci d'investigation, nous nous rendons dans un restaurant traditionnel comparer la fondue neuchâteloise à notre fondue savoyarde, et déguster quelques bonnes bouteilles de la région. «Hockey, fashion & gastronomie». Le repas terminé, nous allons enfin entrer dans le vif du sujet. Nous arrivons à la patinoire, nous sommes en D2 et on nous annonce une «petite» affluence de 3000 spectateurs environ ! Après quelques minutes d'attente, nous pénétrons dans le fief du hockey club de La Chaux de Fonds, la patinoire des Mélèzes. Nous sommes placés en tribune populaire, debout sur de bonnes vieilles travées à l'ancienne, sans sièges, juste à côté des visiteurs. Le fossé entre la France et la Suisse est énorme. En France, une «grosse» affluence est synonyme d'entertainment à l'américaine, ici on essaie pas de nous vendre la NHL comme le seul modèle existant. En Suisse, c'est un hockey populaire avec des buvettes situées dans l'enceinte même de la patinoire, qui servent bière, vin chaud, et autre thé au rhum, où la salle se lève au fur et à mesure que le jeu sur la glace va se muscler, où le public réagit et encourage son équipe de manière significative loin du public amorphe de certaines patinoires. Le mouvement ultras à La Chaux de Fonds est anecdotique depuis la dissolution des Maniacs, le flambeau ayant été repris par la «Génération La Chaux de Fonds». Côté visiteurs, rien à signaler mis a part quelques chants lancés dans les moments fort du match. Sur, la glace le match sera assez disputé, sans pour autant nous livrer un joli spectacle. Lors du premier tiers temps, les filets de la cage de l'équipe Ajoulote trembleront par deux fois. Ce n'est que lors du deuxième tiers, une fois le jeu offensif totalement mis en place que la partie gagnera en intensité. Les Jurassiens recollent même au score, avant que les Chaux de Fonniers sur une contre attaque ne reprennent la tête des scores. Et ce n'est finalement qu'à quelques secondes de la fin de la rencontre que La Chaux de Fonds finira d'asseoir sa victoire par un dernier but. Ce n'est qu'à partir du second tiers que la patinoire des Mélèzes va se réveiller. Ce ne sera jamais l'argentine, mais on sent un public tout entier derrière son équipe local. Pour les visiteurs, présence d'un tambour et quelques chants tout au long du match, mais comme pour les Chaux de Fonnniers, leur présence sera manifeste à partir du deuxième tiers, mais rien de bien virulent, mis à part quelques insultes. Une fois le match terminé, retour au pub, avec d'autres supporters de La Chaux de Fond pour arroser cette belle victoire à la Jager Bomb et à la Guinness.
L'Angleterre apparaît pour nombre de dressers comme la terre sainte, the place to be quant il s'agit de faire du shopping ou de profiter des real ale parmi les meilleures du monde. Loin du faste de Londres, des villes de taille bien plus raisonnable méritent qu'on s'y attarde. Nottingham sera notre première cible. Dans chaque numéro, nous vous présenterons une ville, afin de vous guider dans vos road trips, que ce soit pour le shopping, la vie nocturne, le football. . .
troglodyte, sobre et épurée, c'est un Amateurs de lap dance, de filles peu dépaysement total assuré. vêtues, vous ne serez malheureusement pas vraiment servis Pour continuer la visite, le dans cette ville de Nottingham. Seul pub "Bell Inn", lui situé au centre le Flirtz vous offre cette alternative. ville est plus récent mais tout aussi Et d'avis de testeurs, le lieu est petit, authentique. En fin de journée, pas bien décoré, les filles ne sont pas n'hésitez pas à vous attarder au "Malt top et les règles y sont trop Cross". C'est un des pub très raffiné nombreuses. Par contre, le pub Hooters, élu meilleur de la ville en 2011 vous offre des serveuses de qualité supérieure, en mini short et débardeur sur lesquels vous pourrez poser un regard pervers de rigueur!
du centre ville (photo ci-dessus).
Pour commencer votre séjour, il est un passage obligé, le plus vieux pub de toute l'Angleterre se trouve en effet à Nottingham. "Ye old trip to Jérusalem" date de 1189 après Jésus Christ. Accolé au château de Nottingham, la décoration et l'atmosphère vous replonge des siècles en arrière. Ambiance
Un petit creux? Goûtez la nourriture anglaise dans le Yates's de la ville, situé juste en face du "Bell Inn". Burgers, plats en sauce, gratins de pommes de terres et bien sur pintes diverses et variées ou un bon vin vous rempliront la panse pour vous aider à tenir la nuit qui va suivre. Dans la foulée d'un tel repas, quelques bars ambiances, clubs jalonnent le centre ville. Ce n'est pas la grande vie nocturne, sauf pour les amateurs de MILF's, qui seront ravis de trainer au "The Approach".
Privilégiez peut être certains lieux alternatifs de la ville, vous passerez une bonne soirée. "The Turf Tavern" et son équipe de tatoués vous offrira un bon fond musical rock. Enfin, "The Old Angel Pub" offre en semaine des live musicaux jusqu'à 1h30 le matin. Pour prolonger la visite, sur un plan touristique, la cathédrale et le château sont des passages obligés.
Côté shopping, la ville contient quelques lieux intéressants pour des énergumènes de notre culture. Afin d'agrémenter votre garde robe, un premier tour s'imposera chez le magasin Size? de la ville. Vous pourrez y dénicher toutes les exclus proposées par le réseau Size tout au long de l'année. La boutique se trouve au 15 Middle Pavement.
Quelques chaînes de magasins sont présentes aussi pour dénicher vestes, polos ou chemises. La première de celles-ci est Aspecto. Doté d'un site internet, la chaîne présente également à Manchester, Leeeds ou Sheffield vous proposera au milieu de marques pourries une sélection de marques parmi les meilleures. Barbour, Ralph Lauren, MA.Strum, Engineered Garments, Norse Projects, Hackett, Suit DK, Gant ou Victorinox remplissent les allées de la boutique. Pour la trouver, rendez vous au 10 Poultry. La suivante sur la liste des boutiques à faire est House of Fraser. Chaîne géante au Royaume Uni, avec plus de 62 boutiques. Situé au 2 Union Road, elle vous propose du Aquascutum, Armani, Barbour, Belstaff, Lacoste, Fred Perry, Paul Smith, Lyle & Scott ou encore Scotch & Soda, la marque dont nous vous avons présenté certaines vestes dans le numéro précédent. Encore une fois c'est une liste non exhaustive des marques proposées.
le Notts County. Un nouveau stade est prévu pour 2014. Dommage car celui-ci gardait jusqu'alors le charme d'antan, qui devient si rare dans les stades de haut niveau. La tribune populaire, le Main Stand a conservé ses tourniquets, les poteaux au milieu de la tribune, les tôles et les briques. A chaque match, un bloc d'environ 500 personnes reste debout, chantant des chants courts. C'est pas l'Argentine mais c'est rafraichissant au pays de Shakespeare, où on est plutôt habitué aux tribunes assises. Autour du stade, des grands pubs abritent généralement les fans en avant match.
Dernière grande chaîne présente dans cette ville, Flannels Fashion. Large sélection de marques de grande classe dans cette boutique du 34-36 Bridlesmith Gate. Outre les classiques Stone Island, CP Company ou Nigel Cabourn, les étalages vous C'est une ville sympa, sans offriront du Burberry, Armani, être la plus festive du royaume. De Heritage Research, Hugo Boss, Paul grandes boutiques, des pubs sympas & Shark, YMC ou Weekend et un stade à l'ancienne, allez y!. Offender. Vous pourrez trouver en déambulant dans les rues du centre des boutiques de marques précises. Enfin, la ville de Robin des Bois était aussi jusqu'à il y a peu la ville de One True Saxon, là où l'usine de la gamme "Made in England" de la marque était située et celle où le siège était situé. Mais c'était quand la marque était encore quelque chose d'intéressant... Ville située au centre de Et le football dans tout ça? l'Angleterre, à l'est des Midlands, Ancien grand nom du football Nottingham compte environ 300000 anglais, vainqueur notamment de la habitants intramuros. Cité industrielle Coupe des Clubs Champions en 1979 pure et dure, elle a un passé médiéval et 1980, il est aujourd'hui. en important. Si vous devez y aller, Deuxième Division anglaise n'oubliez pas de passer par la (Championship). Après avoir végété cathédrale, le château de Nottingham trois saisons en D3, ils sont remontés et d'aller voir le réseau souterrain pour s'établir maintenant en milieu de (une partie est utilisée par notre pub tableau du championnat. de 1189). La légende de Robin des Bois fait aussi partie du patrimoine Le stade, le City Ground, de Notts. 30000 places est situé à moins d'un kilomètres du second club de la ville,
A chacun de nos numéros, nous lancerons désormais un grand débat. En partenariat avec un forum francophone dédié à la sape et par l'intermédiaire du Facebook du magazine, nous vous demanderons votre opinion sur un sujet précis. Pour ce premier numéro, nous avons voulu savoir si la clientèle des stades, qui a souvent mauvaise réputation était un problème pour les marques. Les marques sont attentives à leur image tout comme à ceux qui la porte. Une réputation s’acquiert tout aussi facilement qu’elle se perd. C’est pourquoi elles veillent particulièrement à la construction de leur identité et réécrivent parfois leur histoire quand nécessaire, pour mieux conquérir un nouveau marché ou pour manifester une identité en accord avec leurs clients cibles. La sape et les marques qui vont avec se sont largement invitées dans les tribunes et habillent pour leur plus
grand plaisir pas mal d’énergumènes. Leurs débordements ont généré pas mal de cris d’effroi auprès de quelques marques et de leurs revendeurs. Certaines ont réagi par des communiqués indignés et l’abandon de la casquette par exemple. D’autres semblent préférer le silence et peutêtre ainsi édifier une histoire. Rares sont les déclarations tonitruantes, rares sont les anathèmes. Un sourire confondu lorsqu’un client provocateur rappelle la forte connotation de la marque, des propos embarrassés quand il s’agit de justifier le succès incontrôlé rencontré parmi certains agités des stades. Pire, des arguments foireux pour démontrer que les choix du costumier qui habilla les protagonistes de films tels que "Green Street Hooligans" ou "Football Factory" relèvent d’un malheureux hasard. Inutile d’en rajouter et de rappeler que ces marques figurent dans le générique de fin et qu’elles se sont bien gardés de toute action en justice eu égard à
leur image bafouée. Une marque c’est aussi un compte de résultat et pas mal de pragmatisme. Pourquoi vouloir évincer une clientèle peu recommandable des lors qu’elle achète et que les clients respectables continuent de casquer. « Après l'Euro 2000, Hackett a mis fin à la production de polo à caractère trop patriotique » T.
Les racailles qui peuplent les corners D&G et Gucci des grands magasins parisiens nuiraientelles à la vente de pièces exceptionnelles que les nouveaux bourgeois russes offrent à leurs maitresses.
A l’inverse, si les produits "premiers prix" qui fleurissent dans les tribunes dissuadent la fine fleur de la clientèle d’acheter des articles à forte valeur ajoutée, des mesures radicales seront prises. Quand Hackett a rencontré le succès que l’on connait avec ses fameux polos, cela effraya plus d’un client qui achetait des complets d’excellente facture, à une époque ou la marque était encore peu présente hors de la Grande Bretagne. Que Burberry ait cessé de fabriquer ses casquettes relève de
l’anecdote. Stone Island poursuit son bonhomme de chemin en s’appuyant sur une clientèle connaisseuse et sur une réputation indiscutable de qualité qui a séduit des italiens qui ne vitupèrent pas contre le foot moderne, des clients à fort pouvoir d’achat et des parisiens plus ou moins virils qui arpentent les rues chics de Paris. Tous ignorent probablement que le patch accroché à leur manche pourrait leur valoir quelques ennuis aux abords d’Upton Park ou Hart Park Lane un jour de match. « Le clip Fila/The Firm a fait scandale pour être passé pendant un match à Wembley » M. Certaines marques n’ont pas
Forrest Hills ont été rééditées pour l’occasion dans un coffret collector. Une forme de petit clin d'oeil aux enfants terribles du football anglais dont on ne veut d'habitude pas entendre parler. hésité à jouer sur l’ambiguité pour se relancer. Fila, marque mal en point, n’a pas hésité à afficher un passé éloquent en rééditant quelques pièces portées par les scallies de Liverpool et en habillant les protagonistes de "The Firm". Cela demeure cependant confidentiel mais nous ne pouvons qu’apprécier l’exercice. Et puis je ne pense pas que cela change grand chose au destin de cette marque, dont l’avenir européen semble compromis. La marque concentre aujourd’hui ses efforts sur le marché asiatique. Le port du survêtement jaune poussin aurait donc de l’avenir pour
« Les marquent ciblent une clientèle (…) si celle ci est détournée, ils choisissent ou non de surfer sur la vague, business is business! » K. Il en va ainsi des marques. Les créateurs prétendent souvent puiser leurs inspirations dans la rue. Ils y apprécient la spontanéité, mais aussi l’odeur du soufre qui demeure un excellent vecteur de vente pour
« Adidas a compris la manne financière que représentent les casuals » B.
peu que le temps fasse son œuvre et façonne une légende. Nous ne saurons jamais qui de Burberry ou d’Aquascutum fut l’inventeur du trench coat. Lord Kitchener s’exhibant en trench Burberry durant la guerre des boers ou encore une iconographie incertaine présentant un vaillant officier de la couronne arborer un trenchcoat Aquascutum lors de la guerre de Crimée? Par contre nous n’oublierons jamais que le trench fut l’accessoire incontournable de pas mal d’acteurs qui jouaient les mauvais garçons.
Adidas ressort les grands modeles appréciés de la scene casual (Dublin, Stockholm, Forest Hills…) afin de draguer les jeunes et moins jeunes qui squattent les gradins et les pubs le weekend. A l’occasion de la sortie du film "Away Days", les
Le faible fond documentaire et l’héroïsme des officiers anglais contribuèrent bien moins à la légende de cette pièce d’étoffe qu'Humphrey Bogard un revolver à la main et une clope au bec ou qu'Alain Delon jouant les mauvais garçons dans le
peu que la légende née dans l’Angleterre footballistique des années 80 fasse rêver quelques jeunes chinois.
Lorsque le football tel qu’il naquit dans l’Angleterre de la fin du XIXème siècle sera d'un passé révolu, que quelques films ou romans cultes auront alimenté la légende de jeunes garçons prêts à en découdre pour leur club, la légende sera née. Et alors ce sera l’occasion de rééditer casquettes ou écharpes afin de satisfaire d'exigeants clients. Il en fut un peu ainsi pour le trench. Stone Island se forge peutêtre en ce moment une solide histoire pour mieux convaincre ses clients de demain.
le Samourai. Que ce type d’imperméable fusse réellement porté par les gangsters nous ne le saurons jamais, mais son odeur de soufre et la virilité qu’il imprime ont largement contribué à son succès et à la réussite de ces marques. Demain la querelle pourrait réapparaitre. Quand la légende se forgera (cela a déjà débuté), qu’elle prendra pas mal de liberté avec les faits et qu’ il s’agira de savoir quelle casquette à tartan portaient les Headhunters de Chelsea lors des matches agités des années 80. Ceci afin de mieux satisfaire l’imagination de quelques clients en manque d’affirmation virile. Cela peut relever de la pure conjecture quand on sait à quel point l’avenir d’Aquascutum est incertain. Burberry a interrompu la production de ces fameuses casquettes seulement en 2004 car décidément trop connoté dans une Grande Bretagne qui depuis la tragédie d’Hilslborough s’est employée à évincer le public populaire des stades et qui a érigé le football en business modèle.
Quand le football populaire que nous aimons aura définitivement disparu, créateurs, stratèges du marketing et leaders d’opinion sauront s’en souvenir. Quant il s’agira d'améliorer le compte de résultat. Cela s’appelle de la récupération et de l’appropriation. Et puis on s’en fout, c’est tout de même plus agréable d’invectiver un joueur de l’équipe adverse dans une parka SI chaude, la gorge protégée par une écharpe de cachemire et les pieds
chaussés d’Adidas que de se geler les couilles sur un strapontin vêtu d’un mauvais maillot d’acrylique.
L'équipe du magazine Arrogance &Elégance vous donne la parole. Bien évidemment, tous les avis sont les bienvenus. Retrouvez nous sur notre page Facebook, et participez au prochain débat que nous lancerons juste après les fêtes de fin d'année pour le numéro de février 2013.
En Angleterre, comme en France, en Italie, Belgique, Espagne, Suisse ou autres, le football prend la même tournure, qui nous dégoûte tous. Que l’on aille au stade depuis 10 ans ou depuis 20 ans, c'est pareil. Les ados qui arrivent au stade aujourd’hui ne connaitront que ça, à moins d’avoir des conversations avec ceux qui étaient là avant tout ce merdier. Mais pour cela, encore faut il que ces anciens bravent tous les obstacles qui les empêchent de vivre leur passion: prix de tickets exhorbitants, repression abusive, rachats par des actionnaires exotiques aux objectifs douteux, changements de couleurs, stades en plastique commandés dans des catalogues de jouets pour millionaires... Pour tout les footeux, se retrouver entre potes est un exutoir qui permet soit de vivre sa passion, soit de vivre sa privation temporaire, autour d’une pinte ou en tribune, et moultes sont les conversations sur les dérives du football (et peutêtre même la société en général). Dans certains pays, même les gens exterieurs à ces groupes de potes connaissent une partie des débats, notamment grâce à l’acharnement et à la communication des ultras en
tribune ou sur le net. Certains se sentent concernés, certains s’en branlent, certains se couvrent les oreilles et regardent hypocritement leur club qui surfe sur la vague du pétrole… Toujours estil qu’ils connaissent presque tous l’existence de mécontentements qui même s’ils sont médiatisés de manière underground, le sont quand même et cela sur differents supports (stickers, micros ou mégaphones, forums de discussions, tracts, fanzines...).
Au pays de Big Brother, le foot et son soutien ont toujours eu une nature différente, et la repression des années 80 a viré les éléments turbulents et les grandes gueules pour garder aujourd’hui une grande majorité de moutons qui ne se lèvent que quand ils ont le droit, qui éteignent leur clope parce qu’un panneau leur dit que c’est interdit, qui se déplacent un mardi soir à 20h00 – sans que ça ne les fasse chier plus que ça – pour suivre leur équipe car la journée est étalée sur parfois cinq jours, qui se passionnent pour
ou identitaires (Manchester City, Blackburn Rovers, Coventry, ou plus récemment Cardiff City), mais donnait aussi un avant goût de ce que l’on verra dans les editions suivantes (branding de stades, pertes de certaines valeurs, footballeurs modernes…). Dans le deuxième numéro, la rédaction a décidé de se focaliser sur la clôture de l’enquête à propos du drame d'Hillsborough de 1989, ainsi que sur l’inflation du prix des places. Chaque numéro s’est pour l’instant terminé par des articles sur l’étranger: Norvège, Allemagne, Suède, et même un groundhopping pour Sampdoria/Lazio.
des débats aussi ridicules que : "Ohhh! Suarez et Evra ne se sont pas serrés la main". J’ai vraiment cru pendant un temps que le football moderne ne dérangeait pas trop ici, et que tout le monde s’autofellait à l’idée qu’ils ont le football le plus regardé, le plus huppé, le plus attirant pour les joueurs, le plus rapide… Jusqu’au jour où j’ai entendu parler de la sortie imminente de Stand Against Modern Football. Stand AMF qui en est maintenant à son deuxième numéro (le 3 est pour très bientôt) est un zine
d’une quarantaine de pages, sorti collaborativement par des mecs de tribune des mouvances les plus vocales (éditeurs de fanzines, casuals, membres d’associations…) qui en ont marre de l’apathie et du silence qui entourent la face cachée du football dans leur pays mais en Europe également. Le premier numéro, paru en septembre, s’est centré sur les actionnaires ou dirigeants qui ont conduit des clubs à des dérives sportives, financières – faillite ou dépenses honteusement démesurées –
A signaler qu'il est libre pour tous les anglophones (ayant un excellent niveau) de contribuer en envoyant des articles à la rédaction par le biais de la page facebook.com/standamf que le zine utilise pour annoncer la sortie des numéros mais aussi pour partager de très nombreux articles sur le football moderne. Et j’oublais, le zine ne coûte que £2, et légèrement plus pour les frais de ports. Ca fera peut être une ou deux pintes de moins la prochaine fois au bar, mais pas mal de culture en plus pour tous ceux qui pensent à tort que le foot en Angleterre est toujours magique… Par contre, si vous n’êtes pas anglophones, il faudra également prévoir l’achat d’un dictionnaire.
Comme chaque mois dans "Ils préfèrent la bière au champagne", nous vous présentons une brasserie célèbre ou pas, ainsi que plusieurs bières goûtées par les membres de la rédaction. Pour ce numéro d'Arrogance & Élégance, nous prenons la direction de l'Est de l'Angleterre,
d
ans le Sufolk plus exactement. La ville de Burry St.Edmund a une tradition brassicole millénaire, puisqu'il est fait état des brasseries de l'abbaye dans le Domesday book, de Guillaume le Conquérant. Comme à travers toute l'Europe à l'époque, légion étaient les abbayes ou monastère qui pratiquaient l'art du brassage, tout cela avant qu' Henry VIII y mette un terme. Greene
King
brasse
et
exploite des pubs à Bury St Edmunds, depuis plus de 200 ans. Cette brasserie fut fondée par Benjamin Greene en 1799, et il commence son activité à quelque pas de la demeure de l'ancien abbé. En 1887, un accord est conclu avec la malterie adjacente appartenant à King and Son, concurrent direct à l'époque, pour former la société Greene King and Sons Ltd. Cette entreprise a réussi à transformer l'art brassicole traditionnel, en produisant sans doute la meilleure gamme d'ales en fût du pays. Parmi ses marques, l'ale Abbot, l'une des grandes bières britanniques actuelles, IPA (India Pale Ale, brassée à l'origine pour le marché de l'Inde, à l'époque du Raj), Old Speckled Hen, ale de renommée internationale brassée pour la première fois dans l'Oxfordshire pour commémorer le 50è anniversaire de l'usine automobile MG. Enfin, Ruddles County, l'une des ales de qualité les plus vendues. Et, comment parler de Greene King sans déguster sa plus célèbre bitter, j'ai nommé l'Abbot Ale: Une bière à la couleur ambrée
pâle, possédant un nez de caramel, confirmé par des arômes biscuités de noisette, laissant ensuite place à des notes fruitées d'agrumes et un malt douxamer au palais. Rafraîchissante, bien houblonnée et plutôt sèche, l'Abbot Ale, produite depuis plus de 50 ans pas Greene King est une bière largement plébiscité par les amateurs de bières d'outre manche. Son succès ne s'est jamais démenti ! Chez Greene King , il faut aussi en profiter
pour déguster son Indian Pale Ale. Possédant une belle robe au reflet cuivré, une saveur nette de houblon frais et un nez subtil de malt légèrement sucré, elle est très rafraichissante. Alors, si l'occasion vous est donnée de déguster une bière de chez Greene King, n'hésitez pas, elles sont toutes plus surprenantes les unes que les autres.
George Killian's est une bière rousse irlandaise apparue en 1864. De haute fermentation, elle a une belle robe rousse claire. Une fois servie en verre, une excellente odeur en sort mêlant noisette et praliné. La Killian's a une mousse abondante. Une fois en bouche, elle a un petit goût amer surprenant, mais qui au final s'atténue nous laissant une très bonne impression de douceur. Mi forte avec ses 6,5 degrés, cette bière ne vous laissera pas indifférants. C'est réellement le coup de cœur de l'équipe A&E.
La Kwak est une bière ambrée belge apparue en 1791. Comme la Killian's, elle est issue d'une forte fermentation. Servez là et vous découvrirez sa robe aux nuances ambrées/rouges avec une jolie mousse blanche bien crémeuse et généreuse. Au nez, on décèle une légère odeur de banane et d'agrume. Son goût est très sucré, qui nous ferait presque oublier l'alcool qui la compose. Et pourtant, nous sommes en présence d'une bière à 8,4 degrés. Au final, on ressent un petit goût d'orange amère et d'épices. Bref, une très bonne bière qui a le charme d'avoir un verre "spécial".
Le hardcore, genre musical pas encore abordé dans Arrogance & Elegance, mais que nous avons décidé de mettre à l'honneur. Un des membres de la rédaction a fait le déplacement jusqu'à Toulouse au début du mois de novembre pour assister au concert d'Everytime I Die. Ce groupe de hardcore américain nous arrive de Buffalo, dans l'Etat de New York. Formé actuellement de 5 membres, mais en ayant vu passer beaucoup plus, il est né en 1998 et a
déjà sorti 6 albums studios, dont le dernier opus en cette année 2012, "Ex Lives". Ils ont fait l'immense honneur à la petite salle toulousaine "Le Saint des Seins" d'être pour la première fois sur une de leurs affiches de concert. En effet, ce bar ambiance n'avait encore jamais reçu le groupe new yorkais, une première donc pour ce lundi 12 novembre. A peine arrivé, la salle apparaît comme un endroit pas très grand, et qui par conséquent promet
d'être convivial et surtout bordélique! Je pense ne pas m'ennuyer du tout... D'ailleurs, la première partie ne se fera pas attendre avec un groupe parisien de hardcore, Vera Cruz qui a sorti son premier album cette année. On en aura pour notre argent rien qu'avec cette première partie qui valait sérieusement le coup! Energie débordante, musique qui tape bien, c'est un groupe à découvrir davantage, croyez moi. Petit entracte, j'en profite pour me désaltérer car la salle est surchauffée. Le bar propose une bière très bonne à des prix défiants toute concurrence, dans nos contrées où le prix de la pinte de bière atteint souvent des sommets. La pinte est à 2,50€. Une autre bière, surement locale, est facturée à 8€ le litron. Un coup à finir en vrac tout ça... Ca se prépare sur scène. Everytime fait son apparition, tout le monde est motivé. Première chanson, issue du dernier album. La chanson, "Underwater bimbos from outer space". Les bass tapent fort, le chanteur donne tout et le public bouge d'entrée. Ca part pour une prestation folle qui restera un grand souvenir pour moi. Si je devais retenir certaines chansons pour vous faire découvrir leur univers, je vous
citerais: "Ebolorama" de l'album Hot Damn, "No son of mine" et "Leatherneck" de l'album The Big Dirty et enfin "Kill the music" issu de l'opus intitulé Gutter Phenomenon. Pour terminer, s'il ne devait en rester qu'une, ce serait sans hésiter "We'rewolf". Après ce concert haut en couleur et cette prestation impeccable du groupe américain, je reprends la route vers mon chez moi pas déçu de ma soirée! Je vous conseille vivement de découvrir ou redécouvrir Everytime I Die.
Fin d'année est souvent synonyme de best of pourris sur les télévisions mais aussi de classements plus ou moins commerciaux des meilleurs albums de l'année. L'un d'entre eux est toujours agréable à suivre car il révèle des artistes souvent boudés par les chaînes de télé ou les radios commerciales. NME a publié son top 50.
d'oeuvre. Troisième, un inconnu pour nous, Franck Ocean et son album "Channel Orange" qui n'est pas du tout un hommage au groupe marseillais, qui n'a pas non plus subventionné la pochette de l'album. Suivent Crystal Castles ("III"), AltJ ("An awesome wave"), The Maccabees, Pond, The Cribs, Jake Bugg, Django Django... Le top 10 semble tout à fait justifié au vu des albums de qualité présents en tête de liste chez les britanniques de NME, rarement dans le faux en matière de tendances, de vraies tendances...
Le moins qu'on puisse dire c'est que l'équipe d'Arrogance & Elegance a eu le nez creux, sans être prétentieux. En effet, nous vous avons présenté lors du numéro 00 deux des quinze premiers, et dans ce numéro, vous retrouverez en page 40 la présentation de celui de Jake Bugg. Fin de la parenthèse florale pour en revenir à l'essentiel, le classement.
Voici la totalité du classement si vous voulez en découvrir un peu plus sur ces artistes.
Top 50 NME: Premier de ce tableau d'honneur, le groupe australien Tame Impala avec l'opus "Lonerism". Nous avons écouté et franchement apprécié ce qu'ils font. A la deuxième marche du podium, on retrouve la chanteuse canadienne Grimes, alias Claire Boucher (c'est moins glam d'un coup!) et son album "Visions", plebiscité depuis quelques mois par un de nos membres, notamment la chanson "Oblivion", un vrai chef
1. Tame Impala (Lonerism), 2. Grimes (Visions), 3. Frank Ocean (Channel Orange), 4. Crystal Castles (III), 5. AltJ (An Awesome Wave), 6. The Maccabees (Given To The Wild), 7. Pond (Beard Wives Denim), 8. The Cribs (In The Belly Of The Brazen Bull), 9. Jake Bugg (Jake Bugg), 10. Jack White (Blunderbuss), 11. Django Django (Django Django), 12. David Byrne & St Vincent (Love This Giant), 13.
DIIV (Oshin), 14. The XX (Coexist), 15. Sharon Van Etten (Tramp), 16. Melody’s Echo Chamber (Melody’s Echo Chamber), 17. Grizzly Bear (Shields), 18. Tribes (Baby), 19. Toy (Toy), 20. Howler (America Give Up), 21. Cat Power (Sun), 22. Beach House (Bloom), 23. Richard Hawley (Standing At The Sky’s Edge), 24. Merchandise (Children Of Desire), 25. Ariel Pink (Mature Themes), 26. Spector (Enjoy It While It Lasts), 27. Jessie Ware (Devotion), 28. Spiritualized (Sweet Heart, Sweet Light), 29. Mac DeMarco (2), 30. Breton (Other People’s Problems), 31. Kanye West (Cruel Summer), 32. Graham Coxon (A+E), 33. Hot Chip (In Our Heads), 34. Bat For Lashes (The Haunted Man), 35. Metz (Metz), 36. The Vaccines (Come Of Age), 37. Enter Shikari (A Flash Flood Of Colour), 38. TEED (Trouble), 39. Liars (WIXIW), 40. Polica (Give You The Ghost), 41. Ty Segall (Twins), 42. Paul Weller (Sonik Kicks), 43. Ratking (Wiki93), 44. Kendrick Lamar (Good Kid, MAAd City), 45. Lana Del Rey (Born To Die), 46. Bobby Womack (The Bravest Man In The Universe), 47. John Talabot (Fin The), 48. 2 Bears (Be Strong), 49. Flying Lotus (Until The Quiet Comes), 50. Purity Ring (Shrines).
Ce gamin de 18 ans fait forte impression outre manche! Originaire de Nottingham, il a réussit à placer son tout premier album en tête des charts britanniques dès sa sortie. Petit protégé de Noel Gallagher, Jake Bugg semble promit a une bonne carrière s'il confirme au prochain album. En effet, ce premier jet est tout de même très bon! Alternant entre folk et pop, le mélange est plutôt convaincant. Voix un peu nasillarde, refrains qui rentrent vite en tête oscillant entre guitare sèche et électrique, c'est du tout bon! On peut aisément reconnaitre ses influences allant de Dylan (pour les pures chansons folk telles que "Something Wrong") à Oasis ("Taste it"). L’album sortira en France courant janvier 2013.
Cassie Ramone (Vivian Girl) et le bassiste des Woods, Kevin Morby se sont alliés en 2009 et viennent de sortir un second album nommé "Our House on the Hill". Originaires de New York, The Babies nous fait part d’un deuxième album fort sympathique. Du bon rock américain très efficace avec de bonnes notes de surf rock de l’East Coast! Des morceaux vraiment rock ("Alligator", "Mess me around", "Chase it to the grave") aux ballades telles que "Mean" ou "That Boy", vous ne verrez pas le temps passer dans cette maison sur la colline.
Le nom du groupe porte a confusion, puisque ce ne sont pas des français qui sont à l’origine de ce groupe, mais un trio de musiciens de nationalités différentes (japonaise, suédois et anglais). Tous vivent à Paris, par amour de notre capitale et de notre beau pays, et parlent couramment Français. Ils ont sorti un premier album en mars 2012. C’est une bonne réussite! Le groupe mélange habilement électro, cold wave et rap dans une ambiance faisant grandement penser a Joy Division (plus précisément sur le morceau "In The Wake"). Rien de très joyeux dans l’album en général. On peut dire que la musique colle parfaitement au nom du groupe! Avec des chansons comme "Hell is other people" ou "Daytime nighttime" c’est la corde ellemême qui vous appelle. Il y a juste "Hierarchies" qui est en dessous du reste. Vraiment bon dans l’ensemble! Un groupe à suivre.
Les américains originaires de Cambridge reviennent! Leur premier album "Manners" (sorti en 2009) était un petit bijou d’électro rock avec des morceaux très remarqués tel que "The relling", "Sleepyhead" ou "Little secret". Leur deuxième album se veut dans la continuité du premier et est donc la confirmation de leur potentiel. "Gossamer" est un album idéal pour nous réchauffer les oreilles (et le cœur) durant l’hiver qui approche a grand pas! Musique toujours aussi efficace, les possesseurs de Fifa13 ont pu avoir un très bref aperçu de leur musique avec le morceau "I’ll be allright". Ne vous arrêtez pas a ce premier extrait car d’autres chansons pourraient bien vous surprendre comme "Carried Away" , "Take a walk" ou bien dans un style plus doux avec "Constant conversation".
Le français, né à Dijon en 1976, a sorti en cette fin d’année 2012 son 3ème album intitulé "Rave Age". Vitalic n’est donc plus à son coup d’essai et est devenu au fil des années un DJ chevronné et reconnu dans le monde entier. Son premier album "OK cowboy" sorti en 2005 a été acclamé par la critique et le public. Cependant, son deuxième album, "Flashmob" (2009), avait reçu un accueil un peu plus mitigé. Il était pourtant fourni de morceaux fort sympathiques tel que "Second Lives" ou "Terminator Benelux". Le 3ème était l’occasion de redresser la barre. Or, on se retrouve avec un album à des années lumières du 1er qui avait fait son succès. Exit les gros riffs de "My Friend Dario", les puissantes basses de "Poney Part 1" et les claviers à la JM Jarre sur "The Past". Vitalic nous sort des "voix" à tout va, ce qui tranche énormément avec la musique électronique pure qu’il faisait auparavant. L’album ressemble à un ensemble beaucoup plus commercial… Dommage!
C2C: Cannes (27/01), Montpellier (20/02), Toulouse (21/02), Bordeaux (22/02), Nantes (23/02), Lyon (26/02), Bruxelles (27/02), Paris (28/02 et 01/03), Lille (05/03), St Brieuc (07/03), Le Havre (08/03) et Strasbourg (27/04). Paul Kalkbrenner: Zurich (28/02), Zénith de Paris (02/03) et Anvers (08/03). Vitalic: Ramonville (08/02), Mérignac (09/02), Lyon (15/02), Marseille (16/02), Lille (22/02), Zénith de Paris (23/02). The Bloody Beetroots: Bruxelles (13/03), Strasbourg (15/03) et Paris Bataclan (16/03). Two Door Cinema Club: Zurich (21/02), Ramonville (11/03), Rennes (12/03), Lille (13/03) et Bruxelles (14/03). Mass Hysteria: Carcassonne (19/01), Lille (22/03), Le Mans (23/03), Olympia Paris (05/04) et Nice (18/04). Bloc Party: Anvers (19/02) et Zénith de Paris (20/02). Wax Taylor: Marseille (14/03), Lens (22/03), Rennes (29/03) et St Etienne (14/04). Dropkick Murphys: Dienze (30/01) et Zénith de Paris (02/02).
Pour Noël, nous avons voulu faire comme tout le monde et envoyer notre liste de cadeaux au Papa Noël. En feuilletant les catalogues, nous avons selectionné le top des pièces sorties cette année. Grâce à cela, vous pourrez comme le dit le dicton vous fondre dans la masse et être le parfait casual. D'abord, trois bandes oblige, vous devrez chausser ces magnifiques Adidas Jérémy Scott version os et léopard. L'os vous permettra de nourrir les chiens anti pyrotechnie des CRS, tandis que le léopard vous offrira une touche camouflage très adaptée en cas de rencontre avec une bande rivale surarmée. Pour vos free fights dans les bois, n'oubliez pas la cagoule saharienne Stone Island qui vous offrira une discrétion sur les vidéos en maintenant votre côté glamour et passe partout. Certaines de vos fringues sont usées, n'hésitez plus à faire comme Lyle & Scott. Recyclez! En plus c'est écolo! Donnez à mamie toutes vos chutes de vêtements, elle prendra soin de les assembler. Ne resteras plus qu'à y apposer l'aigle L&S et vous aurez un look d'enfer (pour sortir les poubelles)... Vous ne savez pas quoi faire des vieux dessins de votre fils? Faites comme le designer principal de Lacoste Felipe Baptista, créez un pull col rond. Pour 120€ c'est franchement donné et vous ferez sensation dans toutes les soirées hipsters de Paname!! Pensez à la moustache! Enfin, le jogging bleu de la SIR vous fera passer incognito auprès des stadiers et forces de l'ordre. Sans oublier les nombreux passes droits octroyés par la fonction! Il s'accordera parfaitement avec le bas de survêtement, le classique KWay Jacques en version Superman des stades. Vous voulez sauver la France de son plus grand danger, les méchants ultras qui peuplent les travées des stades? Adoptez le coupe vent Superman!