Arrogance&Elegance #3

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Si l’hirondelle ne fait pas le printemps, cette nouvelle livraison d’Arrogance & Elégance devrait vous inciter, le beau temps approchant à vous vêtir de vos plus beaux vêtements pour aller humer l’odeur des tribunes, sentir la brise fort agréable répendant ce parfum si particulier mêlant les effluves de l’herbe grasse, des odeurs viriles que provoquent l’inévitable débauche de testostérone et les excès d’adrénaline. Et peut être les senteurs plus capiteuses et enchanteresses de quelques rares donzelles fréquentant les tribunes! L’hiver s’achevant, revenons sur des faits qui se déroulèrent un 11 janvier de l’an 532 dans la capitale de l’empire Byzantin. 30000 à 80000 personnes périrent. Cela sonna le glas des factions qui ne jouèrent plus aucun rôle si ce n’est honorifique et la disparition progressive des jeux du cirque. Cet événement unique fut appelé la "Sédition Nika" ou encore la querelle des verts contre les bleus. Verts et bleus constituaient des factions, autrement dit des groupes de supporters. Les verts mécontents du peu d’impartialité de l’empereur Justinien, conspuèrent ce jour là le couple impérial et quittèrent précipitamment les gradins. La course fut interrompue, les factions se rependèrent en ville et le saccage commenca. La répression rapide n’épargna personne. De cet évènement, nous ne savons finalement qu’assez peu de choses, seules les couleurs distinctives des factions seront parvenus jusqu’a nous. Ainsi que le fait avéré que certains membres apportaient un soin tout particulier à leur accoutrement et leur signes distinctifs. On se laisse à imaginer que les lads de l’époque étaient vêtus avec grand soin et disposaient de codes de reconnaissance bien à eux. Comme cet évènement marqua la fin des jeux du cirque, la violence qui se manifesta dans les années 80 dans les tribunes anglaises et la répression qui s’ensuivit marqua également la fin d’un certain football et la prise en main de cette culture populaire. Tout ceci sera synchronisé avec la fin de l’ère industrielle et contribuera à l’émergence d’un nouveau public plus fortuné, docile et disons le moins exigeant car plus consommateur. Un environnement où l’usine et la mine se conjuguaient avec le stade de football, marqueur d’identité, lieu de plaisirs et d’émotions disparaissait au profit de stades sans âme. Que nous reste t'il de cette époque du vrai football à part quelques souvenirs et un accoutrement casual? Sur ce, bonne lecture!


Carlo Rivetti a dévoilé une partie de la collection hiver 2013 en avant première pour la chaîne du cable Fashion TV. Il a mis en avant le rouge qui est selon lui une vraie couleur et qu'il mettra à l'honneur pour cette collection FW13. La pièce rouge centrale sera la veste Ghost Ventile entièrement rouge, y compris le patch! On l'avait vue en blanc, noire, marine et kaki. La voilà en rouge! La collection comprendra ne veste Mesh Reflective en gris, bleu et dans un coloris non dévoilé. Une veste Mesh (non réflective) sera disponible en vert. Le camouflage reste tendance et les pixels de tailles différentes habilleront une veste pour cette saison (mix de rouge, gris et vert). Enfin, des vestes waterproof seront de la partie (Field jacket, 3/4). Dernière innovation pour le clan Rivetti avec des vestes mixées, et notamment une veste Ice devant et faite de laine au nivea des manches et de l'arrière.

Adidas a présenté plusieurs modèles pour l'hiver prochain. Les Trimm Star seront déclinées en plusieurs coloris, dont le Athen, qui sont toutes les trois réussies. Quelques paires de Gazelle bien jolies seront vendues. Des Indoor, dont certaines dans des coloris City Series et d'autres bien plus immondes, de notre avis du moins.

Aquascutum a sorti pour cet été quelques tee shirts bien sympathiques qui reprennent sur une partie du vêtement les carreaux typiques de la marque. Il est disponible en bleu, blanc, taupe et orange. Il est notamment en vente sur Casual Clothing DK.

Petite mise en avant dans ce numéro pour une marque qui produit des produits de grande qualité, mais au prix très élevé. Les vestes sont de très bonne facture chez Nanamica et nous vous laissons avoir un petit aperçu ci­dessous sur une jolie veste rouge de la collection SS13. Des prix élevés, c'est certain, mais une qualité à ne pas remettre en doute! Du Cabourn bis en quelque sorte.

Si vous n'avez qu'un petit SMIC sur votre compte en banque mais que vous voulez craquer pour une petite jacket pour les fraiches soirées du printemps, H&M a sorti en collaboration avec Brick Lane Bikes, une série de fringues dont quelques vestes au design sympa et à un prix au moins cinq fois inférieur à celle présentée un peu plus haut. Cette veste déclinée en orange et en bleu est en vente au prix de 79€. Seul inconvénient, elle sera plus portée que la Nanamica. Forcément...


On insiste souvent sur la qualité des vêtements produits en Europe, à qui les designers apportent un soin tout particulier, avec des détails nombreux, des couleurs sympas et des fonctionnalités qui sortent un peu de l'ordinaire. Esemplare est une marque entièrement produite en Italie, et la collection actuelle (SS13) comme la prochaine collection hiver (FW13) sont juste très réussies! La veste beige présentée ci dessous est un modèle été. Grandes poches, capuche détachable et design soigné, elle devrait être une pure réussite, tout comme le joli hoodie en bas à droite. Pour l'hiver prochain, la parka noire présentée au centre, en forme de "doudoune" avec capuche et col haut, multipoches offre un design de haut niveau. La Field jacket présentée en dessous est comme vous le voyez réversible. Selon votre humeur du jour, optez pour la face lisse et discrète ou pour la doudoune camo. Enfin, la dernière veste qui a retenu notre attention est la veste orange ci dessous. Multipoches, avec une capuche au design soignée, cette veste courte ravira les adeptes de couleurs flashies, le orange étant réellement une des couleurs mises en avant dans les récentes collections de nos marques favorites. Un peu d'argent de coté pour une veste de qualité, que personne ne portera autour de vous, Esemplare est un bon investissement, à n'en pas douter!


A gauche: Les Adidas Dublin entourées des Adidas Bern OG, Adidas Hawaï, Adidas Riviera OG, Adidas London Runner, Adidas Provence OG et Puma Bluebird. A droite: Quoddy, Clarks, Fracap et Sebago.

Adidas Rod Lavers Tournament, Adidas London (plusieurs modèles), Adidas Athen, Adidas Bamba, Adidas Consortium, Adidas Bern OG, Adidas Boston, Adidas Boston Super, Adidas Dublin, Adidas Forest Hills, Gazelle (plusieurs modèles), Adidas Jeans (plusieurs modèles), Adidas Kegler Super, Adidas Koln OG, Kopenhagen, Adidas Madrid, Adidas Malmo, Adidas Montreal, Adidas Munchen, Adidas Stockholm, Adidas

Bamba Adidas Adidas SL72...


Coupes vents de B.: Pour le printemps et l'été, B. aime porter une petite veste légère pour le couper du mistral. Parmi ces coupes vents, on retrouve de grands classiques comme Peter Storm, Lacoste ou K­Way. Mais également des marques moins classiques du coupe vent comme Casual Connoisseur, Pull and Bear, et Uniqlo.

Vestes préférées de B.: Un coup de froid et B ressort les vestes épaisses parmi lesquelles il a ses préférées. En ce moment, Suit DK Nesto, Cro'Jack Woody, CP Company Metropolis et Adidas Safari OG sont les quatre avec lesquelles il sort le plus souvent.

Les bonnets Casual Connoisseur de B.: Vous ne pouvez en tant qu'amateur de sapes ignorer l'existence des bonnets pompons Casual Connoisseur. B a une bien jolie collection de bonnets de la marque anglaise. Des modèles classiques en passant par les derniers tirages limités issus de la moquette du film "Shining" et de la série "Twin Peaks".

Vous aussi présentez nous vos collections de trainers, de fringues, votre garde robe dans ses moindres détails. Vous préférez nous faire part d'une tenue de match, d'une tenue de tous les jours, c'est pareil, c'est le même chemin! Contactez nous: arrogance.elegance@gmail.com


Tenue de M. (Valenciennes FC): ­ Echarpe Burberry, Pull Lacoste, Chemise Henri Lloyd, ­ Jean Levis crème, Adidas Gazelle Indoor

Tenue de J.(HC Martigny­HC Ajoie): ­ Casquette Lacoste, Veste zippée Lyle & Scott, Polo Fred Perry ­ Jean Jack & Jones, Adidas Gazelle Indoor


TenuedeQ.(Sion­SaintGall):

Tenue de B. (HC Genève):

­ Casquette Ralph Lauren ­ Echarpe Aquascutum ­ Veste Urban Store ­ Pull Henri Lloyd ­ Polo Ralph Lauren ­ Jean Levis ­ Adidas München

­ Veste Stone Island "Ghost" ­ Chemise Original Penguin ­ Jean Levis ­ Adidas Gazelle OG


Tenue de K. (AS Saint Etienne): ­ Bonnet Napajiri, Veste Barbour, Pull ONETrueSaxon, ­ Tee shirt Victorinox, Jean Levis, Adidas Universal

Tenue de R.(Lille OSC­Olympique de Marseille): ­ Veste Stone Island, Pull Lacoste, Polo Lacoste ­ Jean Levis, Adidas Gazelle II


Lancée par un ami de la rédaction d'Arrogance & Elégance, la marque Score a été lancée fin 2012 et vous propose des tee­shirts travaillés à la main. Imprimé sur un cadre, le motif est marouflé à la main , ce qui rends chaque pièce unique dans sa teinte de coloration. Ils sont disponibles à 15€ sans les frais de ports. Vous pouvez passer commande sur le facebook de la jeune marque: https://www.facebook.com/ScoreStreetGear


Il y a quelques semaines, on pouvait voir Arnaud Montebourg faire la promotion d’une marinière, celle d’Armor Lux. Nous, nous vous présenterons celle de Saint James, elle aussi Made in France certes, mais la vraie marinière en pure laine vierge, moins grand public et moins populaire. On vous fait découvrir l’histoire d’une entreprise locale reconnue désormais comme une marque de grande qualité et partie de pas grand­chose.

C’est vers 1850 que l’aventure va commencer. Depuis le 11ème siècle, la commune de Saint James, située à une vingtaine de kilomètres du Mont Saint Michel a une tradition lainière. Le maire de l’époque Léon Legallais décide de créer une petite entreprise familiale dans le but de teindre et filer la laine, qui servira ensuite à créer des chemises en laine pour les pêcheurs locaux. L’entreprise va rester une petite structure intermédiaire jusqu’à

1950. Alors en difficulté financière, la petite industrie locale va changer de mains puisque Julien Bonté, entrepreneur du Nord Pas de Calais décide avec sa famille de descendre de quelques centaines de kilomètres pour reprendre l’entreprise. Il abandonne aussitôt l’activité d’intermédiaire, pas assez rentable selon lui. Il décide avec son fils de produire de A à Z des pulls ou cardigans pour marins dont le "Vrai Chandail Marin Breton" qui doit être produit avec de la laine de la région. C’est une référence en matière de chaleur et de résistance puisque ses mailles sont très denses et très serrées, ce qui explique également qu‘il taille très près du corps. Du fait de ses mailles resserrées, il devient quasi imperméable et est très apprécié des marins, puisque comme vous le savez, il pleut toujours en Bretagne! En 1970, la société adopte son nom actuel, Tricots Saint James. L’entreprise devenue leader du marché change alors de main puisque le fils de Julien Bonté, Bernard, prends les rênes de l’entreprise. Très ambitieux, ce dernier va contribuer au développement très important de la

marque. Son premier investissement, une nouvelle usine, plus grande et plus moderne. Bien entendu, elle est toujours implantée à Saint James, mais ses 1800m² d’usine lui permettront bientôt de diversifier énormément sa production.

Car cet agrandissement, le propriétaire veut qu’il serve à étendre la marque et à la rendre saisonnière. Comme toute grande marque de prêt à porter à l’époque, Saint James va sortir des collections saisonnières. Malgré tout, pas de fioritures et de fantaisies inutiles, l’essentiel est préservé, l’héritage de la mer. Une collection coton est également lancée. En 1989, l’entreprise va décider de fêter son centenaire de manière officielle, même si elle l’est depuis un bon moment. Mais c’est un coup marketing puisque l’occasion de


moderniser le logo (tel qu’on le connaît aujourd’hui) et l’occasion de médiatiser la réalisation du plus grand pull marin du monde. L’année suivante, le patron prépare son départ en retraite. Mais il est soucieux de la qualité des produits Saint James et du caractère local de la marque, celui­ci ne souhaite pas la vendre à des

investisseurs qui délocaliseraient la production ou tenteraient de grappiller quelques francs en achetant de la laine de moins bonne qualité. Pour cela, une idée ingénieuse lui traverse l’esprit, proposer aux salariés de racheter leur entreprise. Ce sera chose faite en 1990 puisqu’un groupement de 180 salariés se rassemblent pour s’approprier Saint James et maintenir dans le futur la qualité de la marque et surtout son implantation locale. Depuis cette date, les dirigeants en place sont restés les mêmes et les locaux ont été agrandis à deux reprises. D’abord en 1994 lorsque la surface fut multipliée par cinq, avant d’être encore doublée en 2001 pour atteindre 11000m²!! En effet, le succès de la marque a dépassé et de loin les attentes de ses propriétaires et les locaux étaient devenus trop exigus pour répondre à la demande. Hors de question de faire une usine ailleurs, ils ont donc

agrandi la structure existante. Beaucoup de marques textiles devraient prendre de la graine de cette politique d’entreprise cohérente mise en place par St James. Aujourd’hui, l’entreprise compte 300 salariés et compte sur un réseau de distributeurs qui quadrille toute la France et qui fait le succès de ces produits de la mer, malgré tout assez haut de gamme. Mais quels sont ces produits? La gamme est aujourd’hui très variée mais reste très sobre, loin de tomber dans les clichés ridicules de la mode actuelle. Saint James a une ligne directrice et s'y tient! Si l’on devait la comparer à ce qui se fait ailleurs, on dirait que c’est toute modestie gardée le Paul & Shark français. En effet, dans un esprit proche de la mer et du nautisme, la collection propose plusieurs types de pulls à boutons sur l'épaule ou ¼ boutons classique. Certaines de ces pièces sont à rayures (la fameuse marinière), d’autres sont unies. Les revendeurs proposent également des gilets, cardigans, polos unis ou à rayures, des chemises aux finitions très travaillées (broderies sur l'intérieur des poignets, boutons siglés Saint James), jeans, chinos, shorts, bonnets et outerwear. Si un point devait être travaillé à l'avenir, ce serait peut être la gamme de vestes, qui mieux fournie permettrait à la marque de conccurencer certains cadors comme Henri Lloyd en terme de vestes de nautisme. Malgré ce petit point, la gamme est très complète pour le plus grand plaisir des hommes, mais aussi de la famille. En effet, une collection

femme et une pour enfants sont proposées, d’aussi bonne qualité d’ailleurs que celle pour homme. Sobres, élégants et fonctionnels, les vêtements Saint James valent vraiment qu’on jette un oeil sur leur site internet ou mieux chez un revendeur. Ils nous disent "Achetez français!" Nous rajouterons "achetez français, achetez Saint James!".


Les admirateurs de cette marque auront sans aucun doute reconnu sur la quatrième de couverture du numéro 02 une vision surzoomée de l’icône casual de la marque anglaise, la Cameraman Jacket. Fantasme et rêve inaccessible pour certains, économie d’une ou deux années pour d’autres, cette veste file la gaule à bon nombre d’adorateurs de belles pièces. Nigel Cabourn, inspiré d’un passé d’explorateur est une marque incontournable dirigée par la personne du même nom qui propose des vêtements d’une qualité très supérieure à la moyenne. Nous allons vous présenter la naissance de ce label, son ascension jusqu’à faire de NC ce qu’elle est aujourd’hui.

Afin de comprendre la démarche de naissance et de développement de la marque, il convient de présenter d’abord rapidement son propriétaire et créateur, ainsi que son parcours.

Nigel Cabourn, encore étudiant en école de mode près de Newcastle, lance son premier projet dans le courant de l’année 1971. Il le nomme "Cricket Clothing Ltd". A l’époque, et de son propre aveu, il est plus à la mode d’avoir un nom de société plutôt que d’apposer son propre nom sur ses créations. Fan de ce sport, il choisit ce nom et crée des pièces directement inspirées des vestes portées par les joueurs de cricket. Mais en parallèle de sa passion pour ce sport so british, il est très fan de vêtements vintage inspirés des grandes conquêtes des années 50 (Everest, Antarctique…), des vêtements de l’armée anglaise et du workwear. Il s’efforce, non sans plaisir, à chacune de ses créations de maintenir un esprit fidèle à ses goûts et inspirations personnelles. Après trente années de carrières, et à l’occasion du cinquantenaire de l’ascension de l’Everest par Sir Edmund Hillary, un nouveau projet éponyme est lancé par Nigel Cabourn. En effet, celui­ci en a ras le bol de produire du vêtement commercial, il veut des collections à thèmes et en série limitée (entre 100 et 300 pièces par

modèle). L’année 2003 voit la première collection NC. Dénommée "The ascent of Nigel Cabourn", elle

reprend les pièces qui formaient la garde robe de l’équipe qui gravit l’Everest en 1953. Parmi ces pièces, on trouve l ’"Antarctic Parka" ou la "Cameraman Jacket" devenues depuis des icônes de la marque, rééditées chaque année, tant le succès est grand. Cette première collection est un succès phénoménal, notamment au Japon, une exposition ayant été mise en place au pays du soleil levant pour les 50 ans de l’ascension. Dès lors, il n’aura aucun mal à trouver des revendeurs fidèles et les ventes de ses vêtements ne s’atténueront pas bien au contraire, elles vont augmenter chaque année.


Nigel Cabourn n’utilise que des matières de haute qualité et le plus fidèlement possible identiques à celles d’origines. Par exemple, l’"Antarctic Parka" est faite en matière Ventile. Utilisée par l’armée anglaise depuis les années 30, les mailles 100% coton, très serrées, de cette matière se gonflent au contact de la pluie, évitant que l’eau ne s’y infiltre davantage. Une matière parmi tant d’autres utilisées par le créateur pour garantir des produits d'une qualité inaltérable. Devant le succès de sa marque au Japon, Nigel va rapidement leur rendre cet amour en développant deux gammes de produits. La gamme "Authentic" restera, en bon patriote qu’il est, produite sur le sol de Grande Bretagne, avec des matières venant de Grande­Bretagne. Mais il va développer une seconde gamme de produits qui seront eux produits au Japon à base de matériaux japonais

et grâce à des modes de fabrications locaux. Cette collection se nomme "Mainline". Mais où trouve t’il son inspiration? Eh bien Nigel Cabourn détient une des plus importantes collection de vêtements militaires au

monde. Propriétaire de plus de 4000 pièces, il puise dans son vivier personnel les traits de ses créations pour chacune de ses collections. Pour prendre un exemple, un détail qui est devenu depuis un peu la signature des vestes de la marque, bien que largement copié depuis par tout un tas de marques, les clips de fermetures étaient à l’origine utilisés pour les vestes des pilotes de l’armée anglaise de la seconde guerre mondiale. Et cette idée de les utiliser sur une veste contemporaine a fait tilt en observant certaines vestes de sa collection personnelle. Chaque collection est d’ailleurs ciblée sur une époque ou une expédition militaire en particulier. Par exemple, la ligne de l’été 2010 était consacrée au colonialisme anglais en Inde. Il proposait même un livret présentant la collection sur le site de la marque, le "Bruma Book", qui présentait les produits avec des photos d’époques prises par son père, soldat présent en Inde à l’époque, et montrant les produits dans leur état originel, scrupuleusement identiques pour la plupart aux modèles reproduits. Carnet très sympa à feuilleter sur le site de la marque encore aujourd'hui. La collection de l’hiver suivant reprenait elle le thème de la marine anglaise. Ne cherchez pas lors de vos voyages de boutiques siglées Nigel Cabourn, vous n’en trouverez aucune, du moins en Europe. Même l’Angleterre n’a pas la chance d’avoir son flagship. Une seule boutique existe, et celle­ci est à Tokyo, au Japon, nommée "The Army Gym". Ouverte en août 2009, elle propose aux clients ayant prévu des liquidités d’acquérir les pièces produites au Japon comme celles produites en Angleterre. Pour ceux

qui ne peuvent se payer un voyage à Tokyo, une liste de boutiques proposent les jolies créations de Nigel Cabourn. Une tripotée de sites anglais en vendent dans leurs boutiques comme sur internet, comme par exemple Coggles, Flannels, Present London, Kafka, Triads. Pour les français, vous pourrez en trouver chez French Trotters à Paris, chez Wanted à Megève et enfin chez Le Rayon Frais à Bordeaux. Nos amis suisses devront aller en Suisse Alémanique tandis que nos lecteurs belges devront prendre un Eurostar direction Paris ou l’Angleterre. Aucun revendeur du plat pays n’en vends actuellement.

Vous l’aurez compris, posséder une veste Nigel Cabourn, ce n’est pas surfer sur la mode actuelle des vestes "Explorer" mais posséder quelque chose de réfléchi et précurseur en la matière. Une pièce que vous serez certains de ne pas voir à tous les coins de rues.


Bosser dans une boutique vendant ses marques préférées, beaucoup d'entre nous doivent en rêver, certains se sont lancés il y a quelques années maintenant et sont désormais une totale référence en la matière chez qui beaucoup d'entre nous ont déjà passés une belle grosse commande. Jonas, le gérant de Casual Clothing a répondu à nos questions.

bien sur à Copenhague et suis un fidèle supporter de l'équipe du FC Copenhague. Par déduction, vous devinerez facilement que ma couleur préférée est le bleu. J'apprécie particulièrement Paul & Shark et possède une collection importante d'anciennes vestes Stone Island. A&E: Scolairement puis professionnellement, quel est ton parcours?

compté les heures pour arriver à mes objectifs. J'ai travaillée très très dur pour arriver là où j'en suis aujourd'hui. A&E: N'étant pas du tout issu d'une formation de commerçant, pourquoi en être arrivé à ouvrir une boutique à Copenhague? J: C'est simple, en 2003, il était tout simplement impossible de trouver mes marques préférées à

J: J'ai étudié jusqu'à être nommé instituteur en 1999, mais mon envie était de lancer mon affaire. Ce fut chose faite en 2003. Je n'avais évidemment aucune expérience dans le domaine de a vente ou du marketing commercial. A&E: Jonas, présentation?

une

petite

J: Salut je suis Jonas, gérant de Casual Clothing Copenhague. Un bonjour appuyé à tous les lecteurs de ce joli magazine. J'ai aujourd'hui 40 ans, je suis marié et père de 3 enfants. Je vis

J'ai dû par conséquent aprendre tout depuis le début pour ne pas me planter. Mais j'avais une petite base de clients dès le départ qui est restée. Je pense que ces clients fidèles du début ont permis à la structure de se pérenniser, avant que la boutique devienne ce qu'elle est aujourd'hui. Et puis je n'ai pas

Copenhague. Vous connaissez surement ça en France dans certaines grandes villes où ces marques sont assez méconnues... J'achetais à cette époque la plupart de mes fringues sur des sites Internet anglais. J'ai saisi alors la chance de pouvoir me lancer, j'ai travaillé dur et aujourd'hui, la boutique est toujours là dix ans plus tard.


A&E: As tu toujours été attiré par ce look que l'on nomme Casual? J: Oui j'ai toujours porté ces fringues là. Je vends dans ma boutique celles que j'aime porter en général, même si l'on fonctionne bien évidemment aussi suivant les demandes que l'on reçoit des clients. Mais pour moi, le style casual, c'est pas spécialement ce que tu portes mais comment tu le portes. Tout est question de style. Moi personnellement, je ne conçois pas de rentrer ma chemise dans mon jean. Une chemise est faite pour être en dehors... De la même façon, je n'aime pas porter les vêtements trop ajustés, mais plutôt une taille un peu au dessus. C'est ma phylosophie et ma vision des choses. A&E: Vouloir lancer un projet comme le tien, c'est bien, mais il faut arriver à lier contact avec les marques les plus prestigieuses. Comment as tu fait pour arriver à négocier et obtenir des contrats avec des marques prestigieuses comme Paul & Shark, Stone Island, Aquascutum ou CP Company?

J: Au contraire, c'est très facile de contacter les marques et de leur parler. Maintenant ce qui est plus dur, c'est clairement de les convaincre que votre projet est fiable et qu'ils peuvent vous faire confiance. S'ils n'ont pas l'impression d'avoir à faire à un "joueur" sérieux, c'est mort, vous ne les convaincrez jamais car des demandes de commercialisation, ils en recoivent en pagaille.

ces marques est il développé ou la clientèle est davantage internationale? J: Depuis le début, nous avions décidé de mettre en place une boutique qui ferait du e­commerce. Cela nous a beaucoup aidé à nous positionner sur le marché international. Parrallèlement, nous avons tout fait pour développer une clientèle locale mais tout ça a demandé du temps. Nos produits étaient chers et peu connus.

De même, ces marques de "luxe" ne vous feront jamais confiance sans venir voir votre boutique et votre façon de travailler en live. Enfin, ils vous feront clairement un plan afin de vous dire comment ils veulent que soit agencé leur stand dans la boutique. Ils sont très exigeants et au final, les avoir a été un gros travail. Maintenant, il faut toujours maintenir le sérieux pour ne pas qu'ils rompent les contrats, ce qui serait désastreux pour nous.

Aujourd'hui, la clientèle sur un plan local s'est développée mais l'essentiel de notre clientèle est à l'export.

A&E: A Copenhague et au Danemark en général, l'attrait pour

J: Il faut toujours se remettre en question, sans quoi on stagne ou on est plus dans la "tendance". Même si le fait d'accueillir l'évènement "Made in Italy" l'année passée fut un aboutissement et un réel plaisir, a scène évolue sans cesse et se reposer sur ses lauriers nous amènerait à âtre rapidement dépassés. Notre philosophie est d'essayer de toujours faire mieux.

A&E: Casual Clothing est devenu une sorte de référence en terme de boutiques casual au point d'avoir abrité des évènements majeurs comme "Made in Italy" en 2012 avec la présence de Lorenzo Osti et Fabio Cavina. Un aboutissement ou une façon de se remettre en question en permanence?

Notre prochain objectif majeur est de réussir notre veste anniversaire en collaboration avec Fabio Cavina, afin qu'elle soit un succès comme le fut celle des cinq ans que l'on avait réalisé avec Mackintosh, marque écossaise.


A&E: Ces vêtements sont généralement associés au monde du football. Tu nous disais être supporter du FCC mais es tu un fan actif ou l'as tu été? J: J'ai commencé à suivre le FC Copenhague depuis sa création en 1992 suite à la fusion de deux clubs de la capitale danoise.

dix ans, comment décrirais tu l'évolution de la scène en terme de qualité et de popularité? Est ce devenu un effet de mode?

positives. C'est le cas notamment de Peaceful Hooligan ou de certains produits de chez Casual Connoisseur. Rien n'est figé, c'est ça qui est bon!

J: Toutes les grandes marques n'ont pas fait de compromis sur la qualité des produits. Si elles l'avaient fait, elles auraient tout perdu, leur image et leur clientèle connaisseuse. Et c'est toujours valable... La crise ne permets pas tout. Certains marques italiennes ont arrêté de produire en Italie, mais ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose en terme de qualité. Ca peut mais ce n'est pas le cas des grosses marques de la scène.

A&E: Un dernier mot pour nos lecteurs?

Des marques comme Stone Island, CP Company ou Paul & Shark sont toujours populaires, saison après saison.

Avant de m'investir, j'étais déjà fasciné par le mouvement ultra' italien que j'avais pu voir à la télévision lors des matchs de Série A diffusés au Danemark. Je peux le dire avec pas mal de fierté, et puis il y a prescription désormais, j'ai été le premier mec à allumer une torche dans les gradins du Parken Stadium en 1992. Après plusieurs saisons, j'ai découvert l'univers du mouvement casual et j'ai directement accroché à cette façon de vivre le footbal et la sape. Aujourd'hui, je vais encore au stade régulièrement, et souvent avec mon fils de 7 ans. Father to son! A&E: Toi qui es avec ton équope au coeur du marché du vêtement, et cela depuis maintenant

Rien n'y fait. Certaines marques oscillent entre le bon et le moins bon. Enfin, d'autres labels qui avaient fait des débuts fracassants se sont littéralement écroulés devenant aujourd'hui sans intérêt, c'est le cas de One True Saxon. Malheureusement. Ce qui est aussi bien dans notre culture casual c'est que de nouvelles marques voient le jour. Et certaines ont des évolutions très

J: Je tiens d'abord à remercier votre magazine de m'avoir donné la parole. Ensuite, j'aurais une pensée pour mes clients à travers le monde, sans qui le succès de l'enseigne ouverte en 2003 aurait été impossible. Nous allons désormais tâcher de poursuivre le développement de Casual Clothing Copenhague. Nous avons besoin de progresser pour être encore meilleurs, en organisant notamment plus d'évènements et de soirées à thèmes avec ou sans invités de prestiges. Nous allons prochainement lancer plusieurs spots vidéos sur notre "châine de télé", CCTV. Et petit scoop que je vous livre en avant première, nous travaillons avec notre ami Fabio Cavina sur une veste en collab pour fêter les 10 ans de la boutique qui sortira à l'automne 2013. Encore merci de votre soutien. On vous aime! Merci Jonas!



Des dressers et casuals, il y en a partout. Dans ce numéro 3, direction a Suède, à la rencontre de Philip, un supporter d'Hammarby IF, récent champion de Suède! Une autre culture, mais un goût des fringues identiue au nôtre!

le reste n'est pas important à mes yeux... A&E: Quel est ton parcours de tribune? P: La première équipe de ma vie, c'est le Hammarby IF! Hammarby... Je ne peux décrire à quel point c'est important pour moi. C'est de la passion et de l'amour, un vrai amour! Je suis né à Scania, et j'ai été voir ma première rencontre à Hammarby vers l'âge de 8 ou 9 ans, je ne sais plus exactement. Depuis, ça a toujours été ce club. J'ai bougé ensuite à Stockholm afin d'être en mesure de suivre l'équipe de manière active, à chaque rencontre à domicile mais aussi à l'extérieur.

A&E: Salut Philip, peux tu te présenter? P: Bonjour A&E! Je m'appelle Philip et je suis un simple amateur de fringues suédois d'un peu moins d'un quart de siècle. J'aime la vie et je la mène comme bon me semble, partagée entre ma famille, mes amis, le football et les sapes! C'est tout cela qui me rends heureux,

Ma seconde équipe, plus par attachement à la culture anglo saxonne est West Ham United. J'essaie d'y descendre plusieurs fois par an. A&E: Comment en es­tu arrivé à t'intéresser aux fringues casuals? P: J'ai toujours bien aimé

m'habiller. Même quand j'étais gamin, j'essayais de ne pas être ridicule quand je sortais ou lorsque j'allais à l'école. J'ai eu mes premières pièces à douze ans. Mon intérêt s'est d'abord porté sur Burberry et Ralph Lauren. J'étais très fan de ces marques entre douze et quinze ans. Ensuite, cela s'est développé, car quand tu es dans un endroit blindé de monde, tu essaies de te démarquer et d'être "au dessus du lot". Stone Island, MA.Strum, Aquascutum c'était nouveau pour moi. J'ai vu les anciens en porter en tribune et tout cela m'a fasciné et


décidé à en acheter moi aussi. Depuis, je n'ai cessé de remplir ma garde robe. A&E: Dans ton club d'Hammarby, la scène fringue est­elle développée? P: Oh que non! Un grand NON. On est un petit groupe d'amis à s'habiller comme cela. Mais autour de cela, les fans d'Hammarby sont loin d'être des dressers...

société suédoise en général. On a du coup beaucoup de grosses boutiques du genre. Après certaines, on ne les trouve qu'en passant le pont et en se rendant chez Casual Clothing. A&E: Casual Clothing, parlons en. C'est pas très loin de chez toi, en traversant le pont qui sépare ton pays du Danemark. Tu as un avis sur cette référence du commerce casual? P: Casual Clothing DK, c'est tout simplement pour moi les meilleurs! Je ne connais pas bien le gérant, Jonas, mais il a réalisé un très gros boulot pour rendre sa boutique et son site internet aussi efficaces aujourd'hui. Il a toujours les meilleures marques et les meilleurs modèles. L'assitant Markus Hansson est un type super qui a beaucoup contribué à la renomée du magasin. On peut le suivre sur Instagram (Hanssoncasualclohting) et c'est un fondateur de la SCM.

A&E: La Swedish Clobber Mafia, c'est quoi? P: Swedish Clobber Mafia, SCM. C'est un regroupement de suédois qui partagent l'amour du foot et des fringues. On a un forum, une page facebook et on essaie de se retrouver lors de meetings très conviviaux malgré les rivalités! La seule façon d'y entrer, c'est un parrainage. A&E: Niveau fringues, facile de s'approvisionner par chez vous? P: C'est pas si compliqué que ça, il y a un grand intérêt pour les vêtements de designers dans la

A&E: Des marques préférées et d'autres que tu détestes?

P: Je dirais que ma marque préférée est Hackett, la coupe est parfaite! Je détestais MA.Strum, trop américanisé et mainstream pour moi. Mais j'ai essayé certaines vestes récentes et au final j'ai révisé mon jugement. A&E: Musicalement, t'es plus branché dans quel style? Un souvenir de concert qui t'a marqué? P: Je suis plutôt branché indie rock, suédois et anglais. En ce moment, je suis plutôt The Enemy, The Courteeners and The Vaccines. J'ai vu Bloc Party juste avant Noël à Stockholm, c'était juste incroyable, un vrai groupe live! A&E: La bière c'est la meilleure boisson qui soit. Une bière suédoise à nous conseiller? P: On fait de la bière en Suède? Je sais que Falcon essaie de faire une Swedish Ale, elle est pas mauvaise mais c'est pas génial! A&E: Un mot pour les français? P: Vous faites un bon boulot pour développer la culture casual en France, continuez!

Mes cinq pièces préférées: les deux dernières vestes CP Company que j'ai acheté, dont la MM avec le Nippleviewer, un trench Stone Island, un coupe vent d'été Burberry que j'ai acheté il y a longtemps. Enfn, histoire de me chausser, les London, un modèle parfait, dans son coloris d'origine, ou dans tous les autres d'ailleurs!


En partance pour un petit road trip en Angleterre, nous décidons de nous rendre dans la ville des Beatles car le calendrier nous permet de voir Everton/Chelsea et Liverpool/Sunderland. Nous avons réservé une auberge de jeunesse non loin du centre, celle­ci est à l’effigie des toffees et beaucoup de jeunes sont des supporters du club, notamment un australien venu exprès pour le choc face à Chelsea. En effet, Everton est toujours en course pour la ligue des champions et talonne Chelsea. C’est donc un match à enjeu et il y a beaucoup d’engouement. Le patron de l’auberge, un fan inconditionnel d’Everton, décide de nous guider pour l’avant match (une sympathie typiquement anglaise) et nous amène dans les bons endroits pour boire des pintes et manger un bout. Le match est à 13h30, et il faut se presser. Nous prenons un taxi, les abords du stade augurent une bonne ambiance. Beaucoup de mecs lookés près des guichets en petit groupe de 5/6, mais il y a une très grosse présence policière. Nous sommes quand même impressionnés de l’accessibilité du coté visiteur malgré les bobbies. Nous pouvons faire le tour du stade assez facilement, et être aux côtés des quelques lads de Chelsea assez facilement. Nous regagnons ensuite les rangs de la North stand, tribune comble 15 minutes avant le match. Les chants se multiplient avec de gros pics et s’estompent très vite. C’est assez typique de l’Angleterre. Le parcage est rempli, grosse présence des Londoniens. Comme d’habitude, les chants sont pour beaucoup des chambrages entre supporters avant le coup d’envoi. Le match commence, Pienaar ouvre le score dès la 2ème minute, les chants sont donc nombreux, et contrairement aux ambiances anglaises habituelles, nous sommes agréablement surpris de leur teneur. Du coup l’ambiance est assez énorme, car niveau vocal la réputation anglaise n’est pas à remettre en cause. Everton domine de la tête et des épaules et manque de faire le break avec un coup franc sur le poteau de Jelavic et les parades de Cech. Nous sommes impressionnés du bruit des strapontins qui se relève quand il y a une action. C’est une sorte de marée. Nous sommes proches de la mi­temps, Chelsea arrive enfin devant le but des toffees et Franck Lampard ne se fait pas prier pour égaliser. C’est la mi­temps et Chelsea peut s’estimer heureux au vue de la physionomie de la partie. Niveau ambiance, agréablement surpris. La deuxième période débute, c’est assez équilibré et Everton touche encore les montants avec une tête de Fellaini mais c’est Chelsea qui va faire le break par l’inévitable Lampard. Les grands jou­ eurs sont toujours au rendez­vous et celui­ci semble éternel. L’ambiance est toujours aussi bonne car l’intensité sur le terrain est à son comble. Le public pousse mais rien n’y fait. C’est Chelsea qui s’impose et qui fait le trou au classement. Nous gardons un très bon souvenir de ce match et de la ville. Celle­ci est très dynamique et semble dépasser celle de Manchester. Liverpool est vraiment une ville où l’on passe de très bonnes soirées, avec des anglaises court­vêtues, de la bonne bière, et du bon football. Une ville très casual qui pourra en séduire plus d’un. Vivement qu’un des deux clubs de Liverpool retrouve la C1!



Newcastle, ville du Nord de l'Angleterre regorge de lieux à voir, que ce soit pour la fête, le shopping, la bouffe ou le tourisme footballistique ou culturel! A. nous emmène à la découverte de la ville!

Vous voulez voir l'Angleterre, la vraie sans rester sur Londres, trop classique à votre goût? Newcastle sera parfaite! La ville a son propre aéroport Newcastle Upon Tyne Airport et les vols depuis Paris et certaines autres villes françaises sont réguliers. Depuis Londres, Manchester, Liverpool ou

Birmingham, vous serez à moins de 3h de train. Une fois arrivés sur place, et afin de vider votre porte monnaie ou votre compte bancaire, vous aurez l'embarras du choix. La ville regorge de bonnes boutiques. End Clothing, célèbre site Internet dispose de deux boutiques côte à côte en ville où vous trouverez entre autres du SI, CP, Lyle & Scott, Adidas ou NB. Les prix sont assez élevés. Pas très loin, vous avez la boutique Urban Outfitters où vous pourrez compléter vos achats grâce à la large gamme de jeans Nudie ou Edwin, mais aussi par des marques plus classiques comme Perry. La boutique USC, située dans le centre commercial d'Eldon Square, vends du Weekend Offender, tandis que Scotts propose un large choix de Paul & Shark. La boutique Fenwick finira de vider le porte feuille avec un large choix de marques: Armani,

Belstaff, Ben Sherman, Burberry, Lyle, Ralph Lauren, Lacoste, Penguin, Paul Smith ou encore Barbour y sont vendues. Barbour, parlons en. Vous ne pourrez venir dans la région sans faire quelques kilomètres en métro direction Sunderland. A l'arrêt Bede, l'outlet Barbour divisé en deux parties. La collection de l'année en cours d'un côté et de l'autre, des pièces des collections passées, souvent à plus de 50% de réduction, vous pouvez y faire des affaires incroyables! Un passage obligé! Après avoir claqué votre SMIC dans les fringues, il va falloir penser à entamer votre vie nocturne. C'est la plus grosse ville étudiante d'Angleterre avec deux universités et pus de 52000 étudiants. Les établissements sont ouverts 7j/7 et le centre ville regorge de lieux festifs, concentrés sur 800m de distance. Des pubs. Des Treble Bars à la fois bar et boîte de nuit, entrée gratuite et alcool bon marché. Enfin des clubs qui ferment évidemment plus tard que les bars et pubs. Avant de partir à Newcastle, essayez de consulter la programmation de trois salles de concerts de la ville. En effet, la Metro Radio Arena est une grande


salle de spectacle de 13000 places où les plus grands groupes défilent. L'O2 Academy comporte 2000 places et a une programmation souvent intéressante. Enfin, le Riverside est une petite salle qui accueille des groupes moins connus mais parfois sympas à découvrir! Les Students Union des deux universités organisent des évènements musicaux.

Robson, Shearer, Waddle, Keegan, Batty, Cantona, Owen, Gascoigne ou Butt sont tous passé par le NUFC. Son stade est un atout majeur pour attirer les groundhoppers. Son architecture singulière et sa tribune populaire très grande. Bénéficiant d'une capacité d'accueil de 52387 places, il est un lieu sacré pour quiconque aime les beaux stades. Il a retrouvé récemment son nom, après avoir été changé quelques saisons, en raison du naming immonde effectué par la société Sports Direct, propriétaire durant un temps du club. Heureusement, les choses sont

En effet, à une vingtaine de minutes de métro du centre ville se trouve une des plus belles côtes d'Angleterre. Tynemouth est reconnue et vaut vraiment le coup de se perdre dans la campagne. Mangez un bout dans le coin, promenez vous, admirez la mer et respirez l'air frais du bord de mer. Il est maintenant grand temps de rentrer et de retourner à votre vie quotidienne, des souvenirs pleins la tête et le compte en banque vide, avec quelques messages de votre banquier vous convoquant à un rendez­vous rapidement...

C'est dimanche, jour de football! Avant d'aller à St James Park, l'antre historique du NUFC, vous devrez faire un détour par le pub historique des supporters, le Strawberry. Pour humer l'atmosphère des fans du club noir et blanc, vous irez bien sur y boire quelques pintes, surtout que le choix est large au niveau des bières proposées. Le club du NUFC fut créé en 1892 de la fusion de deux clubs. Grand club au début des années 1900, le club va alterner le bon, le moins bon, la gloire et les affres des divisions inférieures. Peu de trophées pour le club mais des joueurs/dirigeants mythiques sont passés par le club de Newcastle.

rentrées dans l'ordre grâce aux nouveaux dirigeants, qui ont ainsi réussi à se mettre dans les poches les fans. Pour un dernier jour dans le secteur de Newcastle, allez vous faire un petit déjeuner à Granger Market. Ce marché couvert propose plusieurs tea shops qui vous raviront au lendemain de la soirée arrosée vécue aux abords du stade. Vous avez maintenant le ventre rempli pour vous éloigner du centre et allez vous plonger dans la verdoyante campagne des alentours. Pour cela, prenez le métro.

Newcastle, ville située dans le Tyne and Wear est une ville de 274 000 habitants. Située dans le nord est du pays, à proximité de Sunderland. Son nom est tiré d'un château, construit dans les annés 1000, le "New Castle". La ville très industrialisée par le passé a beaucoup souffert de l'après guerre et est désormais une ville de commerce et d'administration, qui garde des quartiers pauvres en périphérie.


À l’heure où La marque aux trois bandes et JD Sports Fashion PLC (à qui appartiennent les magasins JD et Size) semblent avoir flairé le bon filon et que les rayons Adidas ressemblent à s’y méprendre à un stand de produits dérivés d’une manif en faveur du Mariage Pour Tous, on est en droit de se poser les deux questions suivantes: quel rôle avons­nous joué en tant que consommateurs dans cette mascarade multicolore? Les rééditions de trainers Adidas ont­ elles toujours un intérêt pour les dressers?

Nous allons voir dans ce débat les raisons pour lesquelles Adidas s’est mis lors de ces dernières années à rééditer des modèles à la pelle, les interrogations que cela suscite à la fois pour les

collectionneurs, que chez les dressers. Pour terminer, nous verrons également les conséquences de tout ceci peut avoir aujourd'hui pour la marque aux trois bandes ainsi que pour ses concurrents. En 2008, Adidas rééditait des City Series à grosse échelle. Trois modèles historiques sont sortis d’un coup (London, Stockholm, et Dublin) et la marque assurait une distribution relativement large. Ces trois paires sont aujourd’hui très prisées par les dressers et collectionneurs de tous pays car une telle réédition n’était à l’époque pas si courante, mais aussi car les pompes étaient de très bonne qualité et les couleurs, matières et formes hautement proches de leurs grandes sœurs. Conséquemment, ces trois modèles pourtant disponibles en magasin il n’y a pas plus tard que cinq ans s’arrachent sur la toile à environ 150€, ce qui n’aura pas échappé aux équipes marketing d’Adidas. De plus, le revivalisme vintage de ces dernières années ainsi que l’explosion du web, qui sert

désormais de vitrine aux collectionneurs, n’ont fait qu’amplifier le phénomène des rééditions. La conclusion, ceux qui étaient adeptes des Dublin et autres Stockholm sont maintenant envieux des Malmö, Tahiti, Athens, Tobacco ou encore Montréal… « Voir tant de gens porter les London en c/w Bern, ça enlève l’intérêt d’avoir et de porter les London et les Bern » M.

Au vu de ce bouche à oreille cybernétique, mais aussi de la réussite des trois City Series initiales, Adidas se lance réellement dans la réédition de masse avec les quatre rééditions suivantes. Les Malmö (jaunes à bandes bleues), les Bern (bleues à bandes vertes), les Amsterdam (marron à bandes beiges) et les Brussels (noires à


d’avoir des modèles neufs, sans se ruiner dans des OG » P.

bandes oranges) sortent en 2010. C’est à ce moment là que démarre l’arnaque. Ces trois paires sont toutes sorties sous le nom London, car Adidas n’avait qu’à remettre en marche les machines utilisées deux ans plus tôt pour les London originales (rouges à bandes noires avec des trous en cuir pour les lacets). Tous les stocks s’écoulent rapidement, et le marché est désormais prêt à sortir le portefeuille pour acheter la même paire en quatre coloris différents. La mode casual se démocratisant de plus en plus dans les tribunes européennes, terminé désormais les Adidas Samba et les pulls Lonsdale à deux balles, tout le monde veut désormais avoir des London assorties à des vestes de couleurs vives. C’est parti pour une dizaine de coloris supplémentaires! « Certaines rééditions font bien plaisir, notamment les 1/500 comme les Birmingham ou les Manchester... » MC Cependant, certaines éditions récentes, que l’on appelle généralement « Les 1/500 » et qui se négocient au moins aussi chères sur Internet que ces rééditions plus "people" attirent toujours les vrais connaisseurs. La rareté de principe donne un réel intérêt à ces paires. « Pour les jeunes, ça permets

Mais que pensent les consommateurs de longue date de cette évolution et des rééditions actuelles? Certains ont clairement l’impression que l’intérêt est moindre de porter ces nouvelles sorties de par la démocratisation de ces paires, d’autant plus que l’essence même du mouvement casual est de se démarquer des masses. Or, la masse les porte désormais allègrement! Les plus jeunes déclarent généralement y trouver un côté plus positif que les anciens. Cela permets aux jeunes

éléments qui n’étaient forcément pas là dans les années 70 et 80, de pouvoir découvrir ou acquérir des modèles vintage. Il en est de même sur les forums anglais. Là aussi, ce sont généralement les jeunes de moins de trente ans qui ont tendance à être ravis des nombreuses sorties et multiples coloris disponibles, alors que les plus vieux sont beaucoup plus sceptiques concernant la qualité des rééditions. Leur inquiétude vient d’abord des matières utilisés, et en particulier sur les paires en suède. Trop "chevelu" sur les Tobacco Size dans le coloris OG ou trop fragile pour les autres paires, ils ne préfèrent pas investir dedans. Leur

choix se porte plus facilement sur des petites collaborations comme les London Church's ou les Tobacco Mita, dont la qualité semblait meilleure que les modèles de masse sortis par Size ou JD. L'avantage de ces petites collaborations vient aussi du nombre forcément plus restreint de couleurs puisque les Church's sont pa exemple sorties en seulement deux couleurs: une teinte marron/beige et une bleu marine. Pendant ce temps là, les London sont sorties en une grosse dizaine de coloris entre 2010 et 2012. Enfin, la forme générale et le design pose un souci à beaucoup. Les semelles blanches, une grande tendance chez les rééditions Size ne rencontrent pas un franc succès, et c'est peu de le dire, chez certains. L'aspect n'est pas toujours fidèle aux modèles originals, ce qui est aussi un signe de mécontentement pour certains. Maintenant, tout cela est un avis subjectif et la qualité réelle de ces paires s'appréciera d'ici quelques années, lorsque celles ci auront vécu et arpenté les rues de nos villes durant plusieurs centaines d'heures


de marche. On finit par conséquence à rentrer dans un débat d’élitisme, où il ne s’agit plus tant de savoir si la crédibilité des chaussures Adidas est en jeu, car après tout, la marque aux trois bandes n'est qu'une société et comme le dit le dicton "Business is business". La vraie question est désormais de savoir si ce n'est pas la crédibilité du consommateur qui est en jeu? Cette mode actuelle de se ruer sur la moindre réédition, qu’elle soit fidèle ou non à l’originale, que le nom sur la godasse soit correct ou incorrect n'est il pas une erreur?

hallucinantes et les sorties souvent ridicules, mais les ventes sont au rendez­vous. On comptera par exemple 17 coloris en deux ans pour la Gazelle Indoor, qui à l’origine est bleue et blanche!! D'ailleurs, pour celle­ci, on a eu droit à une version en cuir de porc vendu le double du prix normal. Mais derrière, la folie s'est emparée et certains modèles

« multicolores annoncés pour l'hiver 2013 sont d'une laideur et d'un ridicule sans nom! Des rééditions marketing ont même récemment vu le jour afin de surfer sur la vague d’évènements importants. On notera par exemple que deux coloris de Gazelle Indoor, trois coloris de London ainsi que deux coloris de Tobacco ont été mis en vente pour les derniers Jeux Olympiques de Londres en 2012.

« Quel intérêt d’acheter des paires qui ressortent en 2000 coloris! » B. Pour Adidas et JD, les conséquences sont plus que positives puisque les très nombreuses rééditions aux couleurs improbables s’écoulent tout de même. La mode est aux Adidas. Le manque de logique des rééditions n'affectera donc pas le fond de commerce de la marque. Les proportions sont

« Je n’achèterais plus de modèles récents, mais me réfugierais dans des sorties d’avant 2010, à défaut de me ruiner sur les OG » S. Dans les stades de foot, Adidas est plus populaire que jamais, mais au sein des communautés de dressers, un phénomène de détournement de la marque s'opère. La grande vainqueur de ce combat des sneakers est la marque New Balance. Celle­ci jouissait déjà d’une très bonne réputation depuis des années. Et même si cette marque

coûte sensiblement plus cher qu’Adidas, certains y voient plus d’authenticité chez NB. Les raisons sont diverses. D'une part, la fabrication est européenne et non en provenance d'Asie du Sud Est. Et d'autre part, la production est bien moins massive qu'Adidas et la qualité semble meilleure... Quant à ceux qui restent fidèles à Adidas, ils passent parfois un peu de temps à rechercher des modèles sortis avant l’envolée marketing post 2010. Adidas a donc démarré depuis 2010 une destruction involontaire de ses grands classiques à coup de sorties de paires mythiques travesties dans des coloris trop nombreux. Une partie des anciens casuals se détournent des Adidas comme une partie des jeunes. Mais la majorité des young lads sont relativement satisfaits de pouvoir s'offrir ces paires dans les coloris OG à des prix bien plus abordables que sur la toile, et notamment sur ebay ou des paires de Birmingham se négocient parfois autour des 300€! Logique commerciale à double tranchant qui risquerait à long terme de tuer la réputation de la marque dans le milieu dresser. Cependant, la légende des années 80 et des hordes de lads de Liverpool ou Manchester en tournée européenne, trainant les dernières City Series fera toujours fantasmer les plus jeunes éléments qu'Adidas saura satisfaire, à coup sûr!



Deux ans après la déconvenue de Knysna qui a précipité sa carrière dans un précipice causé par des petits enfants capricieux, Raymond Domenech est revenu sur sa carrière chez les Bleus. Durant six longues années, il a traversé des hauts et des bas, connu deux générations de footballeurs proches en terme d’âge mais tellement éloignés par leur mentalité et leur niveau. Au travers de 360 pages, il livre ses ressentis sur son parcours,

fait le constat de la vie du groupe France pendant les qualifications, les compétitions, de ses relations aux médias et aux instances dirigeantes du football français. Le livre a un atout majeur au­delà de donner sa version des faits sur les dérives de l’Equipe de France, c’est celui de montrer à quel point il est difficile de gérer un groupe d’hommes aujourd’hui dans un sport si médiatisé, narcissique et égoïste que l’est le football professionnel en 2013. Le livre débute par le récit de l’affaire des insultes d’Anelka puis l’affaire du bus, que tout le monde connaît. Cette affaire mets en avant un problème majeur, la pseudo solidarité mise en avant par les joueurs à un moment où le sportif est au plus mal. Ils savent qu’ils vont droit dans le mur mais personne ne s’oppose à la connerie ambiante. C’est ce genre de comportement qui va jalonner la deuxième partie du parcours du sélectionneur. Car la première ne sera pas mauvaise, au contraire. Les débuts seront malgré tout compliqués avec l’instauration de règles de vie et le remaniement d’un staff vivant sur les acquis de

1998. Ces effets d’annonce et ces mesures seront très mal perçues par les anciens. Acceptant mal ces changements, Robert Pirès sera le premier clash de l’époque Domenech. En effet, il n’apprécie que modérément son remplacement à Chypre et s’exile pendant la deuxième mi­temps sur le parking du stade au lieu de rester sur le banc puis au vestiaire avec ses

coéquipiers. Ce sera le seul gros clash avant la fameuse Coupe du Monde de 2006 qui verra le retour de trois gloires (Thuram, Zidane et Makélélé) après moult contacts entre le sélectionneur et ces trois stars. A part quelques embrouilles sans intérêt, le groupe vit bien et les résultats sont là, la France échoue en finale face à l’Italie. Domenech hésite à repartir, mais fera le choix de la continuité en poursuivant sa mission.


C'est alors que Zidane décidé d'arrêter définitivement tandis que Thuram et Makélélé acceptent de repartir pour 2008. Les médias malgré une bonne Coupe du Monde continuent de descendre le coach national à chaque occasion, les fouilles merdes de journalistes ne changeront décidément jamais.

Des jeunes intègrent l’équipe dont Nasri, Diaby et Benzema. Cette nouvelle génération montrera rapidement sa mentalité comment dire "différente"… L’égoïsme et le narcissisme est au cœur de leurs préoccupations, l’air hautain de Benzema et la volonté de Nasri ou Ribéry que le jeu soit fait pour eux et de jouer où eux le souhaitent et non là où le jeu l’impose. L’Euro 2008 sera un fiasco et avant tout à cause des relations dans le groupe. Les clans, les pics assassins, les critiques dans le dos vont s’enchaîner et chacun s’illustrera par le fait de s’occuper de ses petits intérêts avant ceux du collectif. Par exemple, Ribéry veut jouer à gauche et fait la gueule, Nasri boude car il est remplacé contre l’Italie. Thuram aura l’honnêteté de dire qu’il est cramé avant d’affronter l’Italie, il prévient le coach qu’il a à faire à "des petits cons" et "qu’il faut se méfier d’eux". Après la défaite, seuls quelques anciens sont touchés réellement par l’élimination et Makélélé et Thuram mettront encore Domenech devant les problèmes qu’il va rencontrer avec les jeunes.

"Inconscients, ils ne mesurent pas la chance qu’ils ont" lâchera Makélélé. Le coach terminera son Euro sur une erreur de communication avec sa demande en mariage, nécessaire pour trouver un réconfort selon ses dires mais qu'il regrettera amèrement. Il coupe alors sur son parcours à la tête des Bleus avec une analyse sur l’évolution du football depuis l’époque où il jouait. Livrés au football business à peine majeurs à cause de l‘arrêt Bosman, ces joueurs n’ont plus conscience de la réalité. Ils sont déconnectés, n’ont plus le respect des anciens, manque de culture, égocentrisme exacerbé, les maux du foot d’aujourd’hui sont nombreux et ne s’amélioreront pas selon Domenech. Il prends l’exemple totalement véridique de Benzema. Après six bons mois à l’OL, son salaire plafonne à 250000€, rien prouvé mais déjà arrivé, il se sent dès lors indéboulonnable et indispensable à l’Equipe de France. Il prends un melon pas possible et ne respecte pas suffisamment le maillot qu’il endosse et l’importance que cela revêt. Et ce n’est qu’un exemple! Il revient à son parcours avec la préparation de la coupe du Monde 2010 durant lesquelles le groupe va doucement brûler de l’intérieur, miné par des conflits multiples. Malouda, Nasri, Ribéry, Gallas, Benzema, Anelka, et la liste est non exhaustive… Le foot français va mal, bouffé par des égos surdimensionnés, qui font passer leur petite personne avant l’intérêt national, preuve supplémentaire si on devait en ajouter une, de leur désintérêt de porter le maillot. La période septembre 2008/Juin 2010 sera la pire de sa carrière, où il regrettera d’avoir toujours tenté de

protéger les joueurs au détriment de l’équipe pensant que les choses pouvaient s’arranger. La suite on la connaît, des joueurs qui se détestent mais savent se "lier" pour soutenir un mec qui insulte son entraîneur, alors qu’ils sont incapables de se motiver les uns les autres pour sortir d’un groupe moyen lors du Mondial… Le passage sur cette période est un des plus intéressant du livre, car il permets véritablement de saisir la dérive du football français et de ses jeunes générations. Pour finir, il fait le constat qu’il y a un problème réel, que le talent manque mais surtout que la fierté du maillot et du pays est absente. Regrettable de voir Nasri et Benzema rigoler pendant la Marseillaise, tandis que Buffon, 36 ans, la chante à plein poumon, la larme à l’œil. Génération de merde! L’échec de Blanc est un nouvel exemple que ces mecs là sont ingérables. Alors la vérité personne ne la connaît mais quand on voit les échecs à répétition et les conflits récurrents, la majorité de ce que Domenech exprime ne doit pas être très éloigné de la vérité. Le livre vaut vraiment la lecture, passionnant pour qui aime comprendre la dégringolade actuelle de l’Equipe de France. Pseudos stars à 20 ans avec un niveau de jeu moyen et le QI d’une huître, pauvre France…


Burton Upon Trent, ça vous parle? A première vue, pas forcément! Et pourtant, il est communément admis que cette région est le berceau de la bière britannique. Cette ville, situé sur le fleuve Trent, à la limite du Staffordshire,est en effet une ville au fort patrimoine brassicole, puisque cette ville, d'un peu plus de 60 000 habitants a compté jusqu'à une douzaine de brasseries différentes.

Cette héritage se retrouve jusque dans le logo du club de foot local (Burton Albion Football Club) surnommé les Brewers. Mais, ce qui fait la différence avec d'autres villes de bières, c'est qu'à Burton Upon Trent fut mise au point, au milieu du XIXème siècle une technique de brassage spécifique, nommée naturellement Burton Union. Marston's fondée par John Marston en 1834, reste la dernière

brasserie, à utiliser ce système devenu désormais trop coûteux, puisqu'il consiste à transvaser la bière dans un certain nombre de fûts en chêne reliés les uns aux autres. Le dioxyde de carbone issu de la fermentation aide à expulser la levure de la bière via des conduits en S. Après filtrage, la levure spéciale Pedigree reflue vers les fûts et sert de nouveau pour de nouvelles fermentations. De plus, l'eau utilisée et très riche en souffre, ce qui ajoute au caractère unique des bières de Marston's. La bière emblématique de la brasserie est la Pedigree. Lancée en 1952 sous la désignation "Pedigree Pale Ale" en bouteille et en pression. Son succès touchera davantage la bouteille, à cause des restrictions post Guerre et à l'étiquette soignée. Son succès aujourd'hui vient de la recette inchangée et de la technique inédite en 2013. Moelleuse et bien houblonné, aux notes de caramel et de malt biscuité avec des épices et un arôme de souffre, elle est au top avec ses 5% depuis 2009! Marston's, brasse une autre bière d’exception, l'Old Empire, une Indian Pale Ale. Cette, bière ne

fut plus brassée pendant plus de 130 ans, malgré son glorieux passé. L'Old Empire tient sa renommée de son eau, très pure et du malt utilisé, l'Optic. Critiqué pour l'usage d'un houblon américain, elle reste une IPA élégante avec une belle robe cuivrée, ou le souffre de l'eau de Burton se fait d’emblée sentir en bouche laissant ensuite se développer un fruité légèrement épicé avec une note finale très sèche et houblonnée.

Marston's par la qualité et le soin apporté aux brassages de ses bières, c'est le goût de l'authenticité, le goût des Ales des grandes heures de l'industrie brassicole, des arômes loin de celui des bières aux goûts formatés. La Marston's Pedigree et l'Old Empire sont deux bières qui servent à merveille la CAMRA et son combat, pour la promotion et le retour de vraies bières de tradition.


La bière Orval est une bière trappiste belge apparue en 1932 issue d'une forte fermentation. Visuellement, nous avons une jolie bière ambrée avec une épaisse mousse neigeuse en suface. Au nez, on retrouve certains arômes de raisin. Bière à l'arôme houblonné intense, elle laisse une légère acidité. Pour une meilleure dégustation, je vous conseille de la garder quelques temps dans votre cave, à l'abri de la lumière et debout bien sur. C'est une bière de caractère de 6° qui se marie très bien avec des cacahuètes caramélisées.

La Brewdog Abstrait est une bière écossaise très forte avec ses 11,5°. Cette petite est brassée avec des extraits de gingembre, de framboise noire et de piment. Une fois versée, elle révèle une robe noire très foncée ainsi qu'une mousse beige bien dense. Au nez, les arômes annoncés sont bien là et on sent facilement la présence du gingembre et des épices. En bouche, le gingembre est très prononcé comme le piment qui rends le mélange explosif. Des petits dés de fromage pour adoucir le tout sont un parfait accompagnement. Bière puissante mais équilibrée, son tirage limitée la rends encore plus attrayante.


36 ans et toujours présent. Le Printemps de Bourges est ce que l’on pourrait appeler un "vieux de la vieille". Créé en 1977, le festival avait d’abord pour but de promouvoir la chanson française. La première édition est un succès avec 13 000 billets vendus pour 5 jours, 40 artistes et plus de 20 concerts. La formule n’a guère changée depuis. Pour cette année 2013, la programmation est toujours étalée sur 5 jours avec, en plus des artistes annoncés pour jouer sur les 7 scènes, 200 artistes qui se produiront dans 27 bars de la ville. La formule a de quoi attirer sur le plan culturel! Voici une partie des artistes qui se produiront du 23 au 28 Avril lors du festival: M, La Femme, Granville, Concrete Knives, 1995, C2C, La Gale, Patti Smith (déjà complet…), Poni Hoax, Lilly wood and the Prick, Mika, JC Satan, Sophie Hunger, Keny Arkana, Public Enemy, Woodkid, The Vaccines, Breakbot, Boys Noize, Rone, Vitalic, Joris Delacroix, Fauve, Ez3kiel… Infos Pratiques: Chaque concert est à prix unique! Pour les différents prix rendez­vous ici: http://www.printemps­bourges.com/fr/programme/reservation.php

Avis aux amateurs de musiques électroniques. Lyon va se transformer pendant 5 jours en Mecque de l’électro en France. Le festival a pour objectif de réinvestir la ville en proposant des concerts mais aussi en mettant à l’honneur le graphisme, la création visuelle et les cultures numériques. Ainsi, à presque tout moment de votre journée vous pourrez y trouver des animations diverses et variées avec des concerts (de jour ou de nuit), des expositions, des projections… Le festival fête cette année ses 11 ans et a déjà dévoilé sa programmation avec de grands artistes de la scène: Busy P, Fritz Kalkbrenner, Laurent Garnier, Rone, SBTRKT Dj Set, Spitzer, Vitalic… et bien d’autres!

Infos pratiques: Pass 3 nuits: 90€ Pass nuit et jour: 148€ http://www.nuits­sonores.com/


Le festival Solidays fête cette année ses 15 ans! 7 ans après la création de l’association "Solidarité Sida" en 1992, le festival voit le jour. Il permet de récolter des fonds et de faire de la prévention au bénéfice de l’association de lutte contre le Sida. Le festival est donc un festival "militant" où les artistes acceptent de s’y produire pour un cachet réduit voir même bénévolement. L’idée est belle et attire! Lors de la précédente édition, le festival a ainsi pu réunir plus de 161 000 personnes et récolter plus de 1,5 million d’euros réinvestis dans la prévention ou des plans d’aide aux malades. Cette année c’est donc les 15 ans de Solidays et la programmation (encore incomplète a l’écriture de ces lignes) semble à la hauteur de l’évènement. Cette année on peut donc y retrouver Agoria, C2C, Dub Inc, Bloc Party, Alborosie, Lilly Wood and the Prick, The Hives, Kery James, Parov Stelar, Wax Tailor, Sexy Sushi, Deluxe, The Wombats, Django Django, David

Guetta,

Balthazar,

Beady

Eye,

Max

Romeo…

Infos Pratiques : Pass 3 Jours+Camping: 95€ http://www.solidays.org/

Le Sonisphere est un festival international qui se déroule sur 4 lieux différents sur 3 pays (Espagne, Italie et France) avec donc une partie du festival sur le territoire hexagonal dans le nord de la France à Amnéville. Durant le festival qui se tiendra les 8 et 9 juin, la tête d'affiche 2013 sera Iron Maiden, le mythique groupe anglais. Mais d'autres grands noms seront de la partie avec Korn, Trust, Limp Bizkit, Slayer, Motorhead, Airbourne et enfin Stone (pas Island hein...). Côté scène française, Dagoba et Headcharger seront là. Les plus "rockeurs" d'entre vous cocheront surement cette date sur leur agenda d'été. Infos

pratiques:

Pass 1 jour samedi 08 juin: 60,50€ Pass 1 jour dimanche 09 juin: 71,50€ Pass 2 jours: 110€ Plus d'infos sur http://fr.sonisphere.eu/


Lancé en 2006, le festival Les Ardente a rapidement attiré des têtes d'affiches avec dès la première édition Indochine ou Le Peuple de l'Herbe. Rapidement, il a pris de l'ampleur avec des grands noms comme Birdy Nam Nam, Joey Starr, Cypress Hill, Laurent Garnier, Pete Doherty, Snoop Dogg, Sum 41 et autres. Cette année, durant 4 jours, les artistes de renoms vont s'enchaîner. 1995, Digitalism, Danakil, Eiffel, Kaiser Chiefs, Steve Aoki ou The Maccabees seront les têtes d'affiches de l'édition. Un autre point positif de ce festival, le prix! Moins cher que les autres festivals présentés dans ce numéro d'Arrogance & Elegance, vous pourrez vous faire les 4 jours pour seulement 95€! Nombre d'artistes pour un prix superlight.

Infos Pratiques: Pass 4 jours: 95€ Combiné 4 jours+camping gratuit (jusqu'au 28 avril): 95€ Les tickets à la journée sont à 45€ pièce. http://www.lesardentes.be/

Le Garorock est un festival à la base bien rock, mais qui au fil des années a trouvé un second souffle dans l'électro et autres styles musicaux. En diversifiant les guests stars, il a attiré d'avantage de monde devenant un des festivals les plus complets du territoire. En 2013 et pour sa 17ème édition, le festival du sud ouest de la France nous gratifie d'une grosse programmation. Les 28, 29 et 30 juin prochain, vous pourrez profiter de Birdy Nam Nam, Wax Taylor, Vitalic, Fritz et Paul Kalkbrenner, Bloc Party, Saez, Skip the Use, Joris Delacroix, Biga Ranx, Two Door Cinema Club, Laurent Garnier, Bad Religion ou Iggy & The Stooges. Ne tardez pas à réserver, les billets partent très vite. Infos pratiques: Pass 1 jour: 39€ Pass 2 jours: 67€ Pass 3 jours: 96€ http://www.garorock.com


Il fait un froid glacial sur Paris ce lundi 25 Mars. Il est 20h lorsque l'on arrive devant l’Olympia. Les vendeurs de billets à la sauvette ainsi que les vendeurs ambulants de boissons sont déjà à pied d’œuvre. La file d’attente de l’Olympia est vide et l’on passe rapidement en tentant tant bien que mal de ne pas recevoir de flyers à l’entrée.

La première partie, assurée par "Jagwar Ma" a déjà commencée mais on préfère attendre au bar de l’Olympia. Il ne faut pas griller ses cartouches trop vite car on sait déjà que le concert des 5 anglais venus d’Oxford va faire exploser la salle. Le fait de se poser une bonne demi­ heure nous donne un très bon aperçu des 2000 personnes qui assisteront au concert. Cela peut paraître étrange

mais bizarrement, la salle est moins remplie de hipsters que j’aurais pu le penser. La production et la diffusion du groupe a en effet largement dépasser le simple cadre des personnes très au fait des nouveautés indie rock. Le titre "My Number" passait déjà depuis 2 mois sur la station Oui FM et maintenant d’autres radios comme RTL2 le mettent sur leurs ondes. Pubs dans tous les sens sur internet, album en première page de Spotify pendant une semaine… Tout ceci a largement contribué à faire exploser le groupe auprès d’un public bien plus large. La salle est donc beaucoup plus "âgée" avec une moyenne d’âge d’environ 30 ans. A titre de comparaison, en 2010 la population de la salle de l’Olympic à Nantes était beaucoup plus jeune et "branchée" pour venir voir ces 5 anglais qui en étaient déjà à leur deuxième album salué par la critique. Holy Fire ? L’album précédent du groupe était sorti dans la douleur et l’ambiance générale de "Total life forever" s’en ressentait. Isolés dans un studio perdu en Suède pendant toute la durée de l’enregistrement, les

"Foals" ont avoué avoir frôlé la folie. Qu’en ait­il de ce nouvel album qui est sorti en ce début d’année 2013? Est­ce bien le "feu sacré" qui nous est promit? Si l’on prend et que l’on mets "Total Life Forever" et "Holy Fire" juste à coté, ce qui choque ce sont les pochettes. Sous l’eau et bleu dominant pour "Total Life Forever", des chevaux sortant de l’eau et montés par des inconnus pour "Holy Fire", comme pour marquer un come­ back ou le retour aux affaires des anglais. Musicalement, le tournant est visible. Alors que "Total Life Forever" nous proposait un univers très "aquatique" (prenons exemple des bruits de vague au début de "Spanish Sahara"), "Holy Fire" est beaucoup plus pop et rock que son prédécesseur, beaucoup plus abouti aussi. C’est un véritable condensé de leurs deux premiers albums. "Holy Fire" est gonflé aux amphétamines avec de gros riff de


guitare comme sur "Inhaler" ou "My Number" (certainement la chanson la plus proche de l’esprit de leur premier album "Antidotes"). Mais Foals ne sait pas faire que des tubes taillés pour la radio et les stades. Ce sont avant tout 5 musiciens maitrisant presque à la perfection leur instrument et qui sont capables de livrer des chansons d’une intensité rare. Placée en plein milieu de l’album, "Late Night" est un véritable bijou. 5 minutes 30 de pur plaisir pour les oreilles avec un très beau solo de guitare offert par le leader Yannis Philippakis. Les Foals nous avaient pourtant déjà habitué a ce type de morceau dans leur précédent album avec la chanson Spanish Sahara (élue meilleure chanson de l’année en 2010 par le NME), mais "Late Night" apporte vraiment un plus et sonne comme le point d’orgue de leur nouvel album. Et en Live ? L’heure fatidique approche. Jagwar Ma vient de finir sa "première partie" qui, comme l’a fait remarquer

une personne dans le public, ressemblait plus à une musique d’after que de première partie… N’étant pas vraiment fans de ce qu’ils faisaient, on avait laissé filer leur concert mais apparemment on a rien loupé. Il est 21h45 quand le groupe

débarque sur la scène en toute simplicité et décontraction. Ca commence tout doucement avec le prélude de leur dernier album avant d’enchainer sur les chansons "Balloons" et "Olympic Airways" de leur premier album. Ca danse, ça chante, ça saute. La salle est d’ores et

le public entier est comme plongé sous l’eau grâce à des lasers bleus qui parcourent la salle. Visuellement, ça claque! Musicalement, c’est très puissant mais fragile à la fois. Avec ces deux morceaux, on a l’impression de toujours atteindre le point de rupture sans jamais le franchir.

déjà chauffée avec ces deux morceaux très efficaces. "My Number" arrive juste derrière. Idéalement placée juste après deux morceaux très rythmiques, tout le monde est donc chauffé pour reprendre en cœur cette chanson qui deviendra certainement un hymne pour l’été qui arrive. Après "My Number" on revient à un mix de chansons du deuxième et troisième album. Suivront "Miami" (second opus), le superbe "Out of the woods" (troisième album) ainsi que "Blue Blood" (deuxième album).

Une fois cette "pause" terminée, back to basics avec deux morceaux du premier album "Red Socks Pugie" et "Electric Bloom" où l’on verra revenir les percussions sur scène pour notre plus grand plaisir. Le groupe quitte la scène. C’est propre. Mais il reste le rappel. Viendront ensuite s’enchainer "Moon", "Inhaler" et "Two Steps, Twice". Sur ce dernier morceau c’est une pure folie de près de 10 minutes qui entrainera tout le public où même les personnes du balcon ne seront pas épargnées (sautant et dansant comme tous les autres). Jagwar Ma sera également présent pour ce final épique, guitares et lumières hurlantes. Sortis sous les hourras, les Foals nous auront fait un set de 1h30­ 45 propre et sans fioritures. Albums jamais décevants, forts pour se réinventer, live de folie avec énergie communicative (Yannis s’est offert 2 "slam" dans la foule à l’Olympia). Le groupe a sans conteste passé un cap depuis ces dernières années et semble s’imposer comme l’un des groupes majeurs de l’indie rock anglais.

La première partie du set est donc très efficace. La "pause" arrive avec "Late Night" et "Spanish Sahara". Il est temps de laisser ses jambes se reposer et de faire marcher ses yeux et ses oreilles. Depuis le début du concert, les jeux de lumières semblaient déjà impressionnants, mais on était loin de se douter de l’énorme claque visuelle qu’on s’apprêtait à prendre. Sur "Late Night" et "Spanish Sahara", c’est un véritable voile de lumière qui recouvre le public. Sur cette dernière,


De la musique au cinéma, il n’y a qu’un pas. Kavinsky, de son vrai nom Vincent Belorgey pourrait le confirmer. L’artiste français n’est pas seulement musicien mais aussi acteur et a joué dans quelques films tels que "Steak" réalisé par son ami (et musicien également) Quentin Dupieux alias Mr Oizo. Devenu mondialement connu avec son titre "Nightcall" apparu sur la bande originale du film Drive en 2011, Kavinsky a mit presque 2 ans avant de sortir son premier album. Sorti sur le label Records Maker (fondé en 2000 par le groupe Air), ce premier album est une bande originale de film à lui tout seul. Le prélude est la mise en place de l’histoire musicale qui va inonder nos tympans. "Nightcall" était en quelque sorte un avant­goût de l’ambiance générale de l’album, à tel point que l’on peut se demander si l’album n'a pas été construit autour de ce morceau. "Outrun" est une histoire noire mélangeant titres nerveux, presque épiques tels que "Blizzard", "Testarossa Autodrive" ou "Roadgame". L’ensemble est quelque peu grandiloquent et très homogène. "Outrun" peine cependant à sortir des murs que Kavinsky s’est imposé et l’album en deviendrait presque lassant. Il n’en demeure pas moins un très bon premier album qui devrait faire le bonheur des fans du film Drive et de sa bande originale.

Et de cinq pour les Strokes… Avant la sortie de leur quatrième album "Angles", on se demandait tous si le groupe allait imploser. Superstars au début des années 2000 avec leur génial album "Is This It", les cinq new­yorkais ont fini par se déchirer au fur et à mesure que leur carrière avançait. On pouvait déjà sentir l’essoufflement du groupe avec leur troisième album "First Impression of Earth". Avec "Angles", on pouvait se demander si c’était l’album de trop. Les Strokes auront donc fait un joli pied de nez à tout le monde en annonçant à la surprise générale leur cinquième album "Comedown Machine". Que retenir de ce dernier opus? Malheureusement, pas grand chose… Le groupe qui peinait déjà à se renouveler, ne parvient pas à retrouver l’esprit des premiers albums. On se demandera tous ce qui a bien pu arriver a la voix de Julian Casablancas sur la chanson "80’s Comedown Machine" avant de remarquer qu’il ne l’a pas perdu totalement à la chanson suivante sur "50/50". Les chansons auront bon s’enchainer, rien ne marquera notre esprit. Ce qui choque c’est que les Strokes auraient du arrêter avant de se forcer à accoucher dans la plus grande des douleurs (une nouvelle fois) d’un projet où personne n’avait véritablement envie de participer.



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