Arrogance&Elégance #6

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Salut à tous! Voilà un an que ce magazine est sorti. Les critiques constructives ont pu être bénéfiques pour nous rédacteurs, mais aussi pour que tout le monde y trouve son compte. En une année, sept numéros ont été rédigés par notre équipe. Nous essayons au mieux de satisfaire les lecteurs en nous souvenant de notre premier numéro... Et maintenant regardez celui­ci. De réels progrès ont été faits ! Les sujets abordés comme le garment dyeing, Harris tweed, ou encore toutes les marques que nous vous avons présenté ont pu apporter aux jeunes comme aux moins jeunes des connaissances nouvelles. En un an, nous espérons que vous n'avez pas pris trop de poids avec les différentes bières que nous vous avons présenté. Evitez la prise de poids, et pour cela il faut se remettre dans le rythme habituel. Travail, famille et sport la semaine. Le week­end : bière football et pourquoi pas un peu d'adrénaline... Dans ce numéro 06, nous vous présenterons deux nouvelles marques : Barbour, classique du "casualisme" avec des produits de très bonne qualité, et puis Ben Sherman pour se rappeler un peut du côté originel de cette marques qui a fait l'unanimité chez les mods et skins. Comme les récents numéros vous l'ont proposé, deux interviews sont présentées. D'une part, Krash, parisien, ancien habitué de la Tribune Boulogne. Et puis, une demoiselle qui va en faire baver plus d'un, la belle Dana, connue sous le nom Millemiglia sur Instagram. Puis nous allons découvrir une ville, qui a un sacré charme pour ces maisons typiques et pas mal d'autre choses, Strasbourg. Nous serons également présents à la Maladière de l'autre côté des Alpes. Pour finir, de nouvelles bières et musiques ont été choisies par notre rédaction. Posez vous, siroter votre bière tout en lisant ce nouveau numéro. Bonne lecture à tous!


La paire iconique dont la production avait été stoppée en 2012, afin de permettre d'écouler tous les stocks disponibles un peu partout, dans les réseaux officiels comme dans les réseaux parallèles, reviendra au printemps prochain. La paire devrait être vendue aux alentours des 100€.

On approche de la nouvelle année, et certains aimeront peut être avoir, à la maison ou au bureau, un joli calendrier. Alors soit vous optez pour le classique calendrier de nanas dévêtues, soit vous optez pour un truc Subculture, casual et dans le délire de la fringue! Un membre du forum anglophone Osti Archive, très sérieux, a réalisé un calendrier de grande qualité (certains ont pu voir les 12 pages, et c'est bien sympa!!). Le calendrier est disponibe par pré commande à l'adresse suivante: http://cbsym.bigcartel.com/product/s ubculture­2014­calendar Disponible au prix de 20£ libraison comprise, c'est donc un petit plaisir accessible pour vous ou pour offrir à un pote!

Quelques photos de la prochaine collection Stone Island (Printemps Eté 2014) sont sorties. Et le moins qu'on puisse dire c'est que ça promets d'être coloré et plutôt pastel. Des verts très flashies, du lila, du orange ou rouge très clair au niveau des pulls comme vous pouvez le voir ci­dessus! Ca plaira ou ça plaira pas! Pour les vestes, place à la couleur, orange, bleu, vert... Y'as de quoi s'éclater et se faire remarquer! L'hiver approche à grand pas et les températures glaciales avec! C'est le moment de songer à un petit bonnet, voir deux ou trois!! Pour cela, plusieurs options, attendre les indémodables bonnets de chez Casual Connoisseur, sans certitude d'être parmi les premiers et donc de l'avoir. Ou alors opter pour une autre marque. Vous verrez en page 6 la publicité du premier bonnet Score Street Gear qui est déjà en pré commande et que vous pourrez recevoir d'ici une quinzaine de jours maintenant! Egalement, une marque qui a fait un gros effort en terme de bonnet cet hiver, c'est Crime LR. Marque basée à La Rochelle (d'où le LR), elle propose une gamme complète de couleurs et de motifs, de classiques ou de pompons. Allez voir sur leur site, les prix sont très corrects!


Beaucoup attendaient la collection hiver de chez Nemen avec impatience pour se faire ou se refaire une veste bien chaude comme l'étaient les précédentes. Malheureusement, les modèles proposés n'ont pas été très originaux et peu variés. A notre plus grande déception... En effet, Fabio Cavina a ressorti un des modèles de l'hiver dernier en collaboration avec Norse Projects. On ne l'a pas testée, donc on ne pourra vous dire ce qui est différent si ce n'est l'étiquette. Et un deuxième modèle de veste est sorti, la Nobile Parka. Jolie mais sans grande innovation par rapport à la saison de l'hiver dernier. Certes, les détails sont soignés avec notamment

Envie d'un petit plaisir qui fasse marcher l'économie française? Une marque nous fait des polos, des marinières ou écharpes. Le tout est fabriqué en France. La marque est "Mon petit polo Français". Les prix sont un peu chers (quoi que du même niveau que du Stone made in China par exemple) mais c'est fabriqué en local. En effet, les polos manches longues sont à 89€. Mais c'est une façon de représenter la France!

les poches ou les coudes, très détaillés. Le prix est resté sur ce modèle plutôt raisonnable! En recvanche, la collection de l'été prochain laisse entrevoir un grand intérêt avec certains modèles et surtout certaines couleurs d'un très grand intérêt. Comme vous le voyez sur les photos ci­dessous, le orange, le rouge, le vert ou le bleu roy de certaines vestes ont l'air particulièrement beaux! Des modèles plus soft pour les anti­ couleurs sont prévus également. Espérons que tous les coloris sortiront et que les prix ne vont pas s'envoler comme l'été passé.



Tenue de A. (USL Dunkerque):

Tenue deY.:

­ Trench Merc ­ Echarpe Aquascutum ­ Pull Lyle & Scott ­ Chemise Ben Sherman ­ Clarks Originals Desert Boots

­ Veste Stone Island Tyvek ­ Pull léger Luke 1977 ­ Tee shirt Lacoste ­ Ceinture Lacoste ­ Jean Benetton ­ Adidas Net80


Tenue de C. (Lille OSC):

Tenue de P. (AJ Auxerre):

­ Veste Napapijri ­ Pull Gaastra ­ Echarpe Aquascutum ­ Jean Levis ­ Adidas Beckenbauer

­ Casquette Lonsdale ­ Veste FSBN ­ Tee shirt Black Brain ­ Jean Levis ­ Adidas Samba


Tenue de B. (Standard de Liège): ­ Veste Stone Island ­ Pull Fred Perry ­ Polo Stone Island ­ Jean Barbour ­ Adidas Dragon

Tenue

de

E.

(Fribourg

­ Casquette Fjallraven ­ Pull Stone Island ­ Polo Ralph Lauren ­ Chino beige ­ Adidas Grand Prix

Hockey

Club):


Tenue de D. en visite à Londres (Moscou):

Tenue de R. (Stade Rennais ­ Marseille) :

­ Pull Gant ­ Robe Burberry ­ Sandales Lacoste

­ Veste MA.Strum ­ Pull Henri Lloyd ­ Polo Aquascutum ­ Jean Armani ­ Adidas SL72



Barbour, tout le monde a au moins entendu parler de la marque écossaise. Certains taxent la marque de ringardise (ceux qui n'y connaissent rien). Les autres en ont forcément dans leur garde robe. Découvrez l'histoire de la marque.

Tout commenca en 1894 lorsque que John Barbour, tailleur, fonde sa boutique de vêtements "John Barbour & Sons", au 5 Market Place à South Shields. Il commence alors à fournir des vestes pour les métiers d'extérieurs: pêcheurs, agriculteurs, bergers... Ils cherchent des vestes qui tiennent bien la pluie et les intempéries, et celles proposées par John Barbour correspondent parfaitement à leur recherche. Devant le succès rencontré, le fils du directeur,

Malcolm lance le premier catalogue en 1908 afin de promouvoir les produits et de vendre au delà de l'Ecosse. Quatre ans plus tard, la société devient "J Barbour & Sons Ltd". John prends la place de gérant et lègue tout le marketing à ses fils Malcolm et Jack. A la fin de la guerre, en juillet 1918, John Barbour meurt. Son fils Jack prends la présidence de la société. En 1927, Jack abandonne le poste au profit de son frère, qui intègre son fils Duncan à l'organigramme de Barbour. En 1934, Duncan, adepte de moto, a l'idée de créer une veste spécialement dédiée à cette clientèle des sports mécaniques. Cette veste, encore vendue aujourd'hui est la veste Barbour International. Veste sans capuche, multi­poches, avec l'écusson "Barbour International" cousu sur la poitrine (ce détail n'apparaîtra qu'en 1980), elle est devenue un produit historique de la marque, toujours produit et très bien vendu aujourd'hui. Une gamme entière est dédiée en parallèle aux bikers. La seconde guerre mondiale éclate en 1939, et comme chaque homme anglais en âge de combattre, Duncan Barbour est appelé par l'état major britannique. Ses parents gèrent

l'entreprise en attendant. Entreprise qui va sortir pour les soldats de la Royal Navy la veste Ursula. Très jolie veste à capuche avec plusieurs

grosses poches, et résistant à des conditions climatiques extrêmes, elle va propulser la marque au rang d'icône en Grande Bretagne. Barbour équipera tous les équipages de sous marins. En 1957, Duncan décède prématurément, et comme un signe de reconnaissance, quasiment tous les participants de la "Scottish 6 Day Event" portent la Barbour International. C'est en cette même année que la petite fabrique de South Shields déménage hors de la ville. Le déménagement à Simonside Trading Estate était devenu obligatoire, au vu de l'ampleur de la marque. Suite à plusieurs décès, la main change plusieurs fois dans les années qui suivront.


Reconnaissance énorme pour le label écossais en 1974 lorsque le Duc d'Edimbourg offre une patente (certificat de vêtement officiel de la couronne) à Barbour. En 1980, un autre modèle d'exception voit le jour, la Barbour Bedale. Aujourd'hui la veste de chasseur par excellence, la veste est un peu sortie des terraces au profit de modèles plus modernes et moins contraignants d'entretien. L'année suivante, l'usine déménage à Simonside dans des locaux plus grands. Aujourd'hui, ce sont toujours plus de 100 000 vestes qui sont produites là bas. 1982, deuxième signe de reconnaissance pour Barbour puisque la reine d'Angleterre offre la deuxième patente. Autre veste classique, la Beaufort, dessinée par Margaret Barbour, est commercialisée pour la première fois. 1987, le Prince de Galles offre la troisième et dernière patente à la marque, qui ouvre une boutique dans le New Hampshire. L'année suivante, c'est une boutique allemande, aujourd'hui localisée à Dusseldorf, qui ouvrent ses portes. Toujours dans cette logique de développement commercial, la

première boutique française ouvre à Paris. La marque et ses responsables remportent dans les années 90/début 2000 une série de récompenses royales pour leur investissement professionnel et leur réussite. A la fin des années 2000, la marque redevient tendance chez les jeunes, et notamment grâce à la bonne publicité faite par certains artistes comme Arctic Monkeys ou Lily Allen (au festival de Glastonbury notamment). En 2009, une collaboration est lancée entre Barbour et Tokihito Yoshida, gamme "Tokihito" très travaillée et axée sur la jeunesse. Par contre, la gamme de prix est supérieure à la gamme normale. Cette première collaboration est basée sur huit

vestes. Devant le succès de cette collaboration, celle­ci sera renouvellée chaque année jusqu'aujourd'hui. La première boutique berlinoise ouvre et une nouvelle ouvre à Londres, sur Carnaby Street. En 2010, les boutiques s'enchaînent avec l'ouverture de celles de Deauville, Cologne, Georgetown, New York et dans l'est de Londres. La première collaboration féminine est créée en 2010 également, desinnée par Anya Hindmarch. L'année suivante, les boutiques d'Amsterdam et Covent Garden ouvrent. La marque lance une gamme de luxe pour femme à l'hiver 2011, "Barbour Gold Label". De même, pour fêter les 75 ans de la Barbour

International, une gamme appelée "Steve Mc Queen" est créée. Pourquoi Steeve Mc Queen? Car celui­ci, personnage très connu de la scène moto, portait du Barbour dans les années 60 lors de ces exploits! Barbour, ce sont toujours aujourd'hui des vestes de haute qualité utilisant des matériaux de renom (coton egyptien, laiton). C'est cette réputation de qualité et cette expérience qui a fait la renommée de la marque. Après une période difficile auprès des jeunes, la marque a retrouvé une seconde jeunesse, plus cintrés que les vieux modèles Beaufort ou Bedale. Devenu un classique des tribunes britanniques, puisque marque haut de gamme là bas, le succès de ces pièces dans les tribunes est plus que d'actualité chez les jeunes casuals. Barbour propose une gamme complète de vêtements, des vestes aux polos en passant par les chemises aux coloris souvent magnifiques. Les pulls très chauds made in Scotland sont également un must have pour vos journées d'hiver! Internet ou les boutiques de chasse et pêche de votre régions proposent en masse du Barbour. Ils vous offriront généralement un plus ou moins grand choix de la marque.


"Looking good isn't important, it's everything." Cette phrase prononcée en 1963 fut dite par Arthur Ben Sugarman. Cet homme n'est autre que le fondateur de la célèbre marque, notamment de chemises à carreaux, Ben Sherman (son nom de businessman).

Arthur est né en 1925 à Brighton. Au lendemain de la guerre, l'homme quitte son Angleterre natale pour l'Amérique, terre promise et terre d'espoir économique. Il commence alors à travailler avec son beau père qui possède une manufacture de vêtement. Afin de s'intégrer davantage et de faire plus américain, il décide de changer de nom. Ben, façon dont sa famille

l'appelle et Sherman, nom très américain est un peu le surnom de sa famille pour les américains. Du coup, il se fera désormais appeler Ben Sherman. Devant la grave maladie de sa mère, il décide en 1962 de revenir en Angleterre. Il profitera de son expérience dans la manufacture pour lancer un projet qui lui tient à coeur en 1963. En effet, après avoir fait des chemises pour les autres, il décide en 1963 de lancer sa propre marque de chemises qu'il appellera tout simplement Ben Sherman. L'idée est de faire quelque chose d'assez basique, inspiré par les chemises "Ivy League", soit une chemise à carreaux, où la petite fantaisie sera le

bouton dans le cou, à l'arrière du col. L'idée révolutionnaire est de baser son travail sur la couleur, chose qui ne se fait pas à l'époque sur les chemises. Travailler avec du jaune, du vert, du rose, du rouge... ce n'est absolument pas courant! Lui décide de le faire. Les premiers retours sont mauvais quant à ces fantaisies... Il soigne la fabrication, l'emballage (une boîte par chemise) afin d'attirer la clientèle pour le côté technique de ces chemises. Doucement, l'écho va se faire autour de ces chemises, totalement différentes de ce qui se fait en Angleterre à l'époque. Le succès grandissant va s'amplifier de manière considérable en 1970 avec le développement de la


culture "Modernists" ou "Mods". En cette année, le créateur flairant le bon coup commande un million de yards de tissu pour préparer ses "Oxford Shirts". La marque ouvre un showroom sur Carnaby Street, deux autres boutiques à Londres et Brighton évidemment. Les Mods répondent très favorablement aux shirts de chez Ben Sherman pour la coupe slim, la qualité des tissus et les couleurs révolutionnaires. Le courant musical de cette époque réponds également favorablement à la marque: The Who, The Jam... Une formidable mise en avant de cette culture sortira en 1979 avec le film

Quadrophenia. Sont également créées les célèbres Harrington avec l'intérieur tartan. La décennie suivante verra la déferlande des cultures ska, 2 tone et skinheads. Tous vont se retrouver dans les fringues Ben Sherman, chemises ou harringtons. Ben Sherman va jouir d'une image positive dans toutes les sous cultures, et d'une image sulfureuse auprès de ceux qui targuent les skins de fachos ou les amateurs de ska de drogués hippies. Dans un état de santé très faible, Ben Sherman vendra sa société à la fin des années 70. Il décédera en 1987 à l'âge de 62 ans! Ben Sherman aura créé bien plus qu'une marque de fringue, mais une pièce intemporelle, symbole de rebellion et de sous culture. En effet,

les pièces du célèbre designer vont habiller consécutivement mods, skins, ska/2tone, adepte de brit pop, casuals ou mecs branchés pour aujourd'hui apparaître comme une

marque très développée et reconnue par tous. Le bouton du col de la chemise à carreaux ou la cocarde sur les tee shirts se repèrent à trois kilomètres. On sait que la personne porte un Ben Sherman. Jusqu'à aujourd'hui, la marque a poursuivi sur sa lancée. En 2002, une nouvelle boutique ouvre sur Carnaby Street. En 2004, alors que la marque change de propriétaire passant chez "Oxford Industries", les dirigeants concluent un partenariat avec l'équipe olympique de Grande Bretagne. La publicité continue pour la marque avec la sortie en 2006 du film "This is England" de Shane Meadows. En effet, le jeune héros, Thomas Turgoose, pose dans une chemise Ben Sherman à carreaux avec bretelles et Doc Martens! Une formidable nouvelle publicité pour la marque! Aujourd'hui, bien que

connaissant des temps plus difficiles selon les saisons (crise oblige!), la marque jouit d'une réputation de qualité et est distribuée dans près de 40 pays. La gamme de produits est complète, pour hommes, femmes et enfants, déclinée en plusieurs gammes notamment la collection Plectrum, le label supérieur de chez Ben Sherman.


Notre tour du monde continue. Aujourd'hui, partons en Russie à la rencontre d'une icône Instagram, Danja. Joie nana qui aime les fringues casuals, la bière et l'Angleterre. Ca méritait bien une petite entrevue. Elle a joué le jeu et bien joué le jeu! A toi Danja!

Vladimirova. J'ai 24 ans, je suis une fan de fringues venue de Russie. A&E: Professionnellement, quel a été et quel est ton parcours? J'ai terminé l'école dans ma ville à 16 ans pour entrer dans une université d'économie à Moscou. J'ai terminé mon diplôme à 22 ans et je suis rentré en tant que Directrice

jour je me suis dit ça ne me plaît pas. C'est un peu tard haha. Aujourd'hui, sûre de mes forces, moralement notamment, je suis revenue vivre dans ma petite province et je suis professeur d'anglais auprès de petits enfants. A&E: Quand et comment es tu venue à aimer le football? Quand j'ai eu cinq ans, mon père a commencé à m'emmener voir les matchs du club local. Puis, l'étape suivante fut mon départ à Moscou. De 2008 à 2010, j'ai suivi le foot et plus particulièrement le CSKA Moscou, avec un vieil ami. C'est là que j'ai découvert ce qu'était un vrai stade de football et ce qu'étaient des vrais fans. A&E: As tu une équipe préférée? Es tu une supportrice active?

A&E: Salut Danja, peux tu te présenter? Salut, mon nom est Danja

commerciale dans un hôtel moscovite. Actuellement, je dirais que je redémarre une nouvelle carrière professionnelle puisqu'un

Vu que j'ai suivi un peu les matchs pendant trois saisons au CSKA Moscou, je pourrai dire que j'en suis fan. Mais pour être honnête, je me suis un peu rapidement lassé de dire que j'étais une "fan de football".


Et je pense sincèrement que vivre pour le foot, et notamment la vie d'ultras/casuals, ce n'est pas pour les nanas! Je suis peut être trop conservatrice, mais pour moi c'est un truc de mecs, on a rien à y faire!

j'étais étudiante, mes parents m'aidaient pour la bouffe ou le loyer mais clairement pas pour acheter des goggle jackets... Je rêvais d'avoir une veste CP Company depuis un moment...

A&E: Les fringues casuals, tu as découvert ça comment? Un mec? Une bande de collègues au stade?

Qui aurait cru qu'aujourd'hui, j'en aurai 9?! Tu parlais de copain. C'est dans la tendance aujourd'hui en Russie de voir les mecs pousser leurs copines vers certaines pièces casual. Moi c'est pas mon cas!! C'est même plutôt l'inverse où quand j'ai quelqu'un, j'essaie moi de le pousser à bien s'habiller... Mais ils me suivent pas vraiment en général... Dommage!

Non, toute seule, par moi même. Mon amour pour le délire

A&E: Un truc vraiment positif quand on voit tes photos, c'est que tu es capable de porter des tenues casual bien accordées comme des

casual a démarré doucement vers 17 ans. J'ai découvert la chanson "Lonsdale" du groupe russe Clockwork Times. Je me suis alors dit "C'est quoi Lonsdale? Quel rapport avec les fans de foot?" Petit à petit, j'ai découvert doucement le monde des vêtements, d'abord par l'étape incontournable de base Fred Perry/Ben Sherman. Ensuite, Stone Island/CP Company... Grâce à Internet, aux forums, aux photos, magasins j'ai avancé dans mes connaissances. Ca entrait un peu dans le cadre de mes études économiques en plus d'apprendre l'histoire des marques. Mais comme

tenues ultra féminines. Tu penses pas que le style casual c'est un truc de mecs? Honnêtement

ouais!

C'est

pour ça que généralement, je porte quand même plus des robes. Très confortables vous savez pas ce que c'est vous! Mais pour le côté fringues casuals, j'adore ça! Je suis heureuse d'avoir ces vêtements dans ma garde robe. Les filles qui portent les fringues de leurs mecs, trop larges, ont l'air souvent ridicules et absurdes! Peut être le suis je aussi. Je ne pense pas même si on est forcément pas objectif sur soi même. Mais souvent, quand je porte une veste Mille Miglia ou une Stone Island, j'essaie de le mixer avec des fringues des fois plus féminines dessous. Par contre, les trainers c'est quasiment tous les jours, c'est trop confortable!! Je cherche à être toujours le plus féminine possible malgré tout.

Et être une fille qui sait allier fringues féminines, masculines, en connaissant ses points forts, ses points faibles. Savoir mettre en avant ses atouts même dans des fringues de


des fringues et à cause de mes racines. Je ne peux pas plaire à tout le monde, ça je le sais totalement. Seulement que ce soit car mes yeux sont allongés, non ce n'est pas normal... A&E: Depuis plusieurs mois, tu t'es fait une petite célébrité sur Instagram. Comment tu le vis?

mecs, c'est pas bien quand même? A&E: Les filles avec les fringues casuals, c'est bien accepté dans les stades russes? Haha, non vraiment pas! Partout en Europe, les mecs adorent les photos de nanas avec les goggle jackets. Mais ici en Russie, on se fait allumer sans cesse par les gars! Je les comprends tout à fait d'un côté. C'est marrant et triste de voir une fille de 16 ans aler au stade en se disant "Tiens je vais mettre une veste de mecs ou un pull de mec, ça fera bon genre". Pourquoi elles font ça? Pour trouver un mec? C'est ridicule! Je comprends alors les réactions des gars qui leur disent "Retournes à la maison, va faire le ménage et files moi ton pull". Je ne me fringue pas comme ça tous les jours, pas forcément comme ça quand j'allais au stade, c'est pas une constante pour moi. Heureusement je ne suis pas dans cet état d'esprit... Un autre point qui m'a fait m'écarter des stades, c'est le fait que

je suis à moitié asiatique. Ca se voit un peu en plus... Ca mettait de l'huile sur le feu facilement! Dans un pays où règnent les idées racistes, et la “haine” de l'asiatique, imaginez une FILLE, ASIAT, dans LEURS fringues, c'est juste pas imaginable pour eux... Si les mecs d'autres pays me font des compliments, les russes m'en foutent plein la gueule et n'hésitent pas à m'insulter... A cause

Ah ça je suis toujours étonnée quand des gens que je ne connais pas me reconnaissent et me tagguent sur les photos ou me laissent des commentaires. S'il y a quelques années, on m'avait dit que des mecs bien fringués en dehors de la Russie, aimerait mon style et m'apprécierait, je ne l'aurai pas cru. Mais je ne suis pas célèbre non plus. Tant que Carlo Rivetti ne m'appellera pas en me disant "Salut miss, j'ai une veste pour toi" je ne le serai pas assez. A&E: C'est Instagram qui t'as permit de créer des contacts avec les jumeaux de Casual Co' ou c'est le dessin de Peter O'Toole qui a fait le lien?


Wonderland! A&E: En terme de fringues, des marques préférées? Certaines que tu n'aimes pas?

En fait, Peter avait vu ma photo, celle où je porte un bonnet Casual Co' avec en arrière plan Big Ben. Je me souviens un soir, rentrant après le boulot, complètement claqué avoir allumé Facebook. Et quelle surprise de voir le message de Peter me disant qu'il voulait mon autorisation pour dessiner ma photo! Il a dessiné plusieurs dessins et Casual Co' a pris la décision de travailler avec moi. Ca me fait bizarre car en 2006, quand je traînais sur casualco.com, je n'avais pas l'argent pour acheter leurs produits. Aujourd'hui, je sers de “modèle” pour la marque. Merci à Dieu! Et merci Tom, Dan et Peter! Ils contribuent à ma petite notoriété.

Ce n'était pas mon premier voyage là bas. Mais c'était la première fois dans le nord de l'Angleterre au mois de juillet en fait. Et ce qu'on peut dire c'est qu'Huddersfield, Manchester ou Stockport sont très différents de Londres. J'ai particulièrement aimé Huddersfield, la ville natale de Peter. La nature autour de la ville est magnifique et les paysages valent tous une petite photo! J'étais très contente d'être leur invitée, ils ont été très accueillants, à l'écoute et adorable. C'était Danja à

Quand j'étais ado, j'aimai beaucoup le punk, le ska­punk, mais l'âge faisant, je me suis ouverte à

CP Company passe en tout premier. Après, Barbour car les fringues sont top et on sait qu'on met le prix sur un truc de qualité. C'est un look élégant et classe j'adore! Après j'aime beaucoup Dupe, une marque qui n'existe plus. Et les vendeurs anglais savent qu'ils n'y a que des russes fous pour payer 150£ un pull de cette marque. Après j'aime bien

tous les styles et j'écoute vraiment de tout. Le rap français, le lounge et j'ai commencé récemment (je suis un peu à la bourre) à écouter Scoprions. Pourquoi je n'ai jamais prêté attention à leurs mélodies extras? A&E: Un souvenir de concert?

Gant, Norse Projects ou Cos. A&E: Le voyage en Angletettre, comment s'est il organisé? C'était sympa non?

A&E: Musicalement, c'est quoi ton style?

En ce moment, un nouveau coup de coeur pour moi, une jeune marque russe “Grunge John Orchestra Explosion”. Tout ce qu'ils font me plaît beaucoup! Malheureusement, c'est une gamme de prix encore trop haute pour moi. J'en aurai un jour, j'en aurai! Je ne peux pas dire que je n'aime pas des marques. Si peut être MA.Strum, à cause du logo (je sais c'est idiot comme explication!). Mais récemment, j'ai beaucoup bu un jour et dans la foulée j'ai claqué mes sous dans une veste MA.Strum. Pourquoi j'ai fait ça? haha

Depuis que j'ai 13 ans, j'adore Red Hot Chili Peppers. A 23 ans, j'ai enfin pu voir leur concert en Russie. Et pour être honnête, j'ai été dégoûté quand j'ai vu Anthony Kiedis enlever sa veste et dévoiler un tee shirt des Pussy Riot. Pourquoi a t'il fait ça? Je déteste ces nanas, et j'étai décue de voir un chanteur que j'admire depuis dix années dans ce tee shirt de merde. Et j'ai pas trouvé le concert extra. Ca valait pas mes dix années d'attente. Mais il ya quelques semaines de cela, j'ai vu un concert de Ludovico Einaudi à Moscou. C'était sympa! Dès les premières notes de sa chanson "Experience", j'ai commencé à sentir monter l'émotion en moi, j'ai chialé comme une


France a beaucoup de problèmes avec les instances dirigeantes. En Russie, comment ça se passe?

Je pense que la situation est la même partout en Europe. Mais ici ce n'est pas seulement les ultras, mais un peu tout le monde.

madeleine! Quel plaisir c'était! A&E: Le mouvement casual est il très important en Russie? Décrit nous un peu cela. Oui ça devient important pour pas mal de fans. Mais on ne peut pas dire et loin de là que les terraces sont pleines de mecs super bien sapés! Aujourd'hui, très peu d'amateurs des belles sapes vont au football. Si vous aimez ces fringues en Russie, ça n'a pas un lien nécessaire avec le football. On peut être un dresser sans être dans le ballon rond. Mais de plus en plus de jeunes , parfois encore à l'école, rejoigne ou essaie de rejoindre la communauté dresser. Ils ont un peu de sous que leurs parents leur ont donné, ils vont dans la boutique qui vends du Stone Island, et achètenet une veste, une casquette ou un pantalon. Tu peux être élégant en portant ce que tu viens d'acheter, mais sans savoir ce que tu portes. Ca discrédite le truc à mon avis! A&E: La scène supporter en

Notre police est très arrogante, ne sont pas contrôlés et peuvent faire un peu n'importe quoi en toute impunité. Les officiers de police frappent des nanas, même enceintes, des SDF. Certains sont corrompus, quand tu vois ce qui s'est passé récemment où un officier du bureau de contrôle fédéral des drogues est mort d'une overdose, ça veut tout dire... Des fois je ne comprends pas pourquoi vous vous plaignez de votre police, la nôtre à l'air pire...

A&E: Un dernier mot pour nos lecteurs? Si vous êtes fan de fringues, gardez à l'esprit de ne pas perdre la tête. C'est facile de commencer à claquer son pognon dans les fringues. Ne soyez pas suiveurs, portez ce que vous aimez, pas ce qu'on vous dit de porter. Aimez ce que vous portez, et pensez que ce n'est pas le vêtement qui fait l'homme mais l'homme qui fait son vêtement.

Merci A&E, bisous et bon anniversaire!


Pour l'anniversaire du magazine, c'est un invité de marque qui nous réponds. Un historique de la Tribune Boulogne nous parle de tout ce qui a fait sa vie de mec de stade durant des années: l'ambiance, la violence, les potes, les fringues, le conflit intra parisien, la musique, son livre... Une interview vérité très intéressante!

A&E: Salut Julien, peux tu te présenter? Salut à vous. Cette question est toujours la plus compliquée. J’ai 29 ans et une grosse dizaine d’années de tribune. Cette tribune mythique qu’est le Kop de Boulogne. Même si aujourd’hui cela va faire plusieurs années que je n’ai pas mis un pied au Parc des Princes.

A&E: Quel personnel?

fut

ton

parcours

Au niveau du stade, j’ai commencé à aller très régulièrement au Kop de Boulogne au début des années 2000. Puis finalement je m’y suis abonné. J’ai commencé par aller dans le bloc B3, où se trouvait les Boulogne Boys. Pour l’ambiance, les animations, les chants… même si je n’ai jamais été carté dans ce groupe. Puis j’ai fait un petit tour en Boulogne Rouge où j’ai d’ailleurs rencontré de très bons amis avec qui nous avons continué notre évolution.

dire que ce club jouait bien durant les années 90. Du jeu, des titres, de la passion et le Parc des Princes. Mon premier match fût un PSG­ Sainté en 1993. Puis en grandissant, tu te rends compte que même sur Paris ou banlieue, nous sommes minoritaires. Il y a des supporters de tous les clubs: Marseille, Lyon, Nantes, Bordeaux... Cela dépend d’ailleurs également des résultats du championnat. Donc le fait d’être minoritaire dans ta propre région, mais de supporter, contre vents et marées, te procure un sentiment de fierté, voir même de supériorité. Voilà pourquoi j'aimais ce club.

Puis je suis remonté en B1 avec eux, pour ne plus en bouger, jusqu’à une interdiction de stade de 3 ans. Et mon retour au stade fût bref car j’ai repris 8 mois d'interdiction peu de temps après mon retour. Et depuis, je n’ai pas remis un pied en tribune Boulogne. A&E: Et comment est né l'amour du Paris Saint Germain? Gamin, tu joues au ballon avec les copains, puis en club. Tu es en banlieue parisienne donc le grand club du coin c’est le PSG. Puis il faut

A&E: Boulogne et le KOB, ton second (premier) amour, pourquoi ce choix de tribune plutôt que les LF ou les KSD par exemple? Cela me semblait évident.


stade. On se voit ailleurs, dans d’autres conditions ou circonstances c’est tout. A&E: Pensez vous pouvoir un jour revivre un peu ce trip football et ses à côtés comme vous le viviez auparavant, ou le mouvement a t'il crevé avec l'arrivée des qataris et l'approche de l'Euro? Mes premiers matchs au Parc des Princes, j’étais en tribune K. Une tribune latérale, juxtaposée à la Tribune Boulogne. Donc j’observais le kop, ses chants, ses gestuelles, ses animations, ses pogos. Puis il faut avouer que les Boulogne Boys avaient également un pouvoir d’attraction non négligeable à l’époque. Je savais qu’à Boulogne il y avait des éléments et des nébuleuses plus obscures et plus invisibles. C’était excitant d’aller à Boulogne. Pour moi le choix était déjà fait. A&E: Avec le petit recul que l'on a maintenant sur la situation tendue à Paname, pourquoi les choses furent toujours si difficiles entre les deux tribunes du Parc? On ne va pas refaire le match mais cela est comme dans de nombreuses tifoserias. Mentalités différentes voir opposées, autres visions du supportérisme, soucis d’hégémonie, pouvoir, contre­ pouvoir, politique, impression de concurrence, sentiment de supériorit... A&E: La politique a souvent été évoquée pour expliquer cette guerre fratricide. Après les skins dans les années 80, les casuals semblaient être moins politisés. Mais la nouvelle génération, la

Jeunesse Boulogne, semble de l'extérieur, être plus politisée que la précédente génération. Serait ce faux que de penser ça? Je comprends que de l’extérieur l’on puisse penser cela mais c’est plus complexe. Surtout que pour provoquer nous ne sommes (n'étions) jamais les derniers. Mais il faut savoir que chaque bande à sa vision des choses. C’est­à­dire de mélanger football et politique, ou de faire abstraction de cela. Je peux donc dire qu’il y a des jeunes très politisés et d’autres qui n'en ont rien à faire! Mais quoi qu’il en soit nous sommes tous soudés. D’où peut­être cette impression d’un ensemble globalement politisé. Mais nous restons une tribu à part sur Paris. L'expression "anarchistes de droite" était sortie lors d'une conversation récente, et c'est peut­être ce qui se rapproche le plus de la réalité. A&E: N'est ce pas trop difficile de rester une bande de potes soudés et aussi proche qu'auparavant quand on ne peut plus se voir au stadio tous les weekends? Quand tu as passé plus de 10 ans de ta vie avec tes potes, tu as connu de grandes joies, de grandes peines, des galères, les mêmes amours, les mêmes haines... Je peux te dire que tu n’as plus besoin du

Personnellement je n’y crois pas. Et sans tribune ce n’est pas facile. Certains ne veulent plus en entendre parler, d’autres espèrent. Même si nous retrouvions une

tribune, qu’elle serait celle­ci ? On devrait être assis, ne plus fumer, on serait fouillés, surveillés par la SIR, filmés en gros plan. On prendrait une IAS pour rien et on pointerait pour deux ans. Cela ne donne guère envie. Après, il y aura toujours un match, un déplacement dans une saison qui pourra nous rappeler nos jeunes années. A&E: Vous qui avez toujours voulu une équipe avec des résultats à Paris, que pensez vous de l'équipe actuelle et du club? Pour tout avouer, je n’ai pas regardé un seul match de la saison. Je n’en penses donc rien. A&E: Ce club a t'il encore réellement quelque chose en commun avec votre club, inconstant (c'est ce qui faisait son


charme) maintenant qu'il devient une vitrine européenne du foot business? Non ce club n’est plus le club que j’ai connu. Il n’a plus rien a voir. Plus d’âme, plus de passion. C’est triste à dire mais ce club me dégoûte Je ne regarde que les résultats en coupe d’Europe pour savoir si l’on jouera un club sympa et l’on pourra faire un voyage intéressant.

Beckenbauer, jean, pull Henry Lloyd. Cela dépend des saisons. Tu y trouves différentes marques et/ou modèles. Hackett, Barbour, Aquascutum, Lyle & Scott, FP, Adidas… A&E: Trainers, chaussures, les deux?

A&E: Tu t'es interessé comment à la culture casual? Tout simplement en commençant à traîner avec les indépendants de ma tribune. Puis en lisant des fanzines ou des forums. A&E: Les fringues, c'est venu en même temps ou plus tard? Quand tu es jeune cela marche par effet d’imitation. Puis finalement tu commences à

regarder ailleurs, à avoir des gouts propres. Après je n’ai pas la prétention de me définir comme un véritable "casual", au sens original du terme. Je pense d’ailleurs qu’il y en a assez peu en France. A&E: Décris nous un peu ta garde robe? La question à laquelle je n’ai jamais répondu. Hier soir j’étais dehors et j’avais une paire d’Adidas

Les deux, il y a un temps pour tout.

A&E: T'es un peu groundhopper en terme de concerts ou de festivals? J’ai fait de nombreux concerts sur Paname. Sinon je me souviens d’un "déplacement" avec pas mal de potes pour un Main Square Festival d’anthologie. Par contre je n’ai jamais fait de festival à l’étranger. Mais j’espère pouvoir changer cela prochainement. Après il faut dire qu’en matière de concert, nous sommes servis sur la capitale donc je n’ai pas eu besoin de bouger en dehors de nos frontières. Hormis pour le stadium Tour d’Oasis de 2009, lors d’un concert énorme sur Londres. Et c’est clair que ce n’est pas la même ambiance là­bas qu’en France. Ce n’est pas le même public. Même si j’ai pu faire des petits

A&E: Des marques préférées et d'autres que tu n'aimes pas? En ce moment j’aime beaucoup Hackett et Barbour. Je trouve qu’il y a de bons modèles chez MA.Strum. Un peu déçu de l’évolution de Stone Island, par rapport à la baisse de qualité ou le fait que de trop nombreuses personnes en porte désormais. A&E: La musique on l'a vu dans ton bouquin représente un truc important pour toi, comme pour tout bon casual qui se respecte. Quels sont tes groupes préférés? Oasis que j’adore. Sinon Kasabian, The Rifles, Miles Kane, Foals, The Smiths, Joy Division, New Order, Velvet Underground, Arctic Monkeys, Stones Roses, et j’en passe. La liste est longue. La musique c’est la vie.

concerts parisiens, à 200 ou 300 personnes, et il n’y avait que des puristes. Là, c’était vraiment sympa. A&E: Tu groundhoppes un peu pour le ballon aussi? J’ai seulement fait un match ou deux en Angleterre, et un en Allemagne. Ce n’est pas trop mon truc. Pour moi le foot c’est (ou c’était) mon club et mes potes. Après je comprend que des mecs optent pour cela. Car à force de regarder uniquement la scène française, tu peux avoir l’impression de tourner en rond et de voir les mêmes choses en tribune.


A&E: Une petite présentation, du bouquin pour nos lecteurs ?

ne doivent pas être si éloignés de certaines réalités, non?

une note de suspense quant au personnage principal, une suite en perspective?

Rock’n’Ball est un roman d’environs 260 pages qui raconte l’histoire d’une bande de potes, hooligans, à la veille d’une rencontre qui s’annonce tendue pour différentes raisons.

Il y a des anecdotes largement inspiré de faits réels, de vécu. D’autres sont sortis tout droit de mon inspiration.

Peut­être. J’ai commencé à prendre quelques notes donc l’on verra bien par la suite.

A&E: Rock'n'ball, comment a germé l'idée du projet? A la base nous étions partis sur l’idée de faire des CR pour un fanzine parisien (Citadelle Immuable) par le biais d’une bande de potes "fictives", un peu inspiré par The Football Factory. Les personnages n’existaient pas et étaient un mélange de vrais individus que l’on fréquentaient. Par la suite,

A&E: Fut ce difficile de trouver un éditeur, vu le contenu plutôt extrême du bouquin? L’éditeur était une connaissance donc il faut bien avouer que cela aide, d’ailleurs je l’en remercie. Sinon, j’avais eu une autre piste vers une autre maison d’éditions. D’ailleurs, alors que nous vivons dans une société attirée par les extrêmes, écrire sur un sujet qui sort de l’ordinaire peut aussi ouvrir quelques portes. De plus, il y a pas

A&E: Où peut on encore se procurer ton livre? Soit par paypal (les informations son sur la page facebook du livre), soit via le site libre­diffusion.com A&E: Un dernier mot pour nos lecteurs?

Je voulais déjà remercier l’équipe du magazine, souhaiter une bonne lecture aux futurs lecteurs de "Rock’n’Ball", et si vous l’avez déjà lu, j’ose espérer que vous avez apprécié celui­ci.

j’ai commencé à voir plus grand et j’ai entamé l’écriture, ligne après ligne, chapitre après chapitre, d’un ouvrage qui reprenait les grandes lignes du travail fait précédemment. A&E: Les faits sont fictifs, mais ils

mal de petites maisons d’éditions prêtes à relever des défis. Donc même sans ce "piston" je pense que j’aurais trouvé. A&E: Les ventes ont été un vrai succès. Le bouquin termine sur

Je voulais également saluer les lecteurs qui continuent a se bouger pour leur club, leur bande ou leur groupe, surtout avec la répression féroce qui ne cesse de croitre. Ils peuvent bien emprisonner un homme, ou lui interdire sa passion, mais ils ne peuvent faire disparaitre un idéal sous fond de mode de vie. Casualement vôtre… Merci Krash!


Le mois prochain, c'est déjà Noël et rien de tel pour cette fête que d'aller se faire un petit séjour en Alsace et plus précisément à Strasbourg! Pour ce numéro, partons à la découverte de Stras'!

Ville de 760 000 habitants (200 000 intramuros), la ville est un joyau architectural, historique et culturel. Ce n’est pas forcément Londres ou Paris en terme de shopping mais c’est quand même une ville où vous pourrez allier l’utile à l’agréable qui plus est si vous y trainez en fin d’année civile! Tout d’abord, rejoindre la ville est quelque chose de très simple! Véritable point névralgique de l’Europe occidentale, la cité est

très bien desservi par tous les réseaux de transports. L’autoroute dessert évidemment la ville, comme le train (TGV/TER). De plus, l’aéroport de Strasbourg, situé à une

quinzaine de kilomètres du centre ville, est desservi depuis les villes suivantes: Bruxelles, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris et Toulouse. Autant dire qu’on peut tous ou presque aller traîner là bas facilement! Une fois sur place, vous vous déplacerez très facilement grâce au réseau de tramway urbain qui est le plus étendu de France avec près de 70 stations et une couverture assurée de long en large de la ville. Si vous vous sentez une âme de sportif ou d’hipster, des vélos sont disponibles à la location très facilement. Vous voilà donc à Strasbourg! Bienvenue! Posez vos

affaires dans votre hôtel ou votre auberge de jeunesse et c’est parti pour l’habituelle journée de shopping. Strasbourg n’est pas une ville où vous trouverez beaucoup d’exclusivités nationales. Les marques sont pour la plupart les grands classiques de ce qui se fait sur le territoire national. Mais il y a du choix quand même. L’avantage majeur, c’est que la zone de magasin est très resserrée, sur la grande île, dans le vieux centre historique. Facilité pour allier plaisir et culture! Commencez par une visite sur Grand Rue, qui traverse la


grande île d‘est en ouest. Vous y trouverez la boutique Nouveau Monde, qui propose selon les arrivages du patron une gamme de produits Stone Island qui peut être intéressante. Les arrivages n‘étant pas réguliers et pas sur une gamme complète, il est possible de tomber sur une pièce d‘une saison précédente introuvable sur les sites internet ou en flagship. Juste dans les

rues avoisinantes, vous trouverez le shop Lacoste (rue des Hallebardes). Profitez en pour admirer les maisons typiques en colombage de ce centre historique classé au patrimoine de l’UNESCO depuis 1988. Vous tomberez également nez à nez avec la Cathédrale Notre Dame de Strasbourg, un bijou architectural! Avant de reprendre le shopping, arrêtez vous déguster une, deux ou trois bières "Aux 12 apôtres" qui propose un nombre de bières très important. Ce sont plus de 120 bières qui défilent le long de l’année (une quinzaine à la fois en pression et une dizaine à la bouteille). Sympa pour les curieux! Reprenons le shopping par

un passage chez les Galeries Lafayette. Celles de Stras’ proposent Burberry, Hugo Boss, Armani, Ralph Lauren et Hilfiger. Vous pourrez ensuite faire une petite pose à l’Irish Times (Rue Ste Barbe). A proximité,

la boutique Façonnable, très bien approvisionnée et souvent pleine de pièces sympathiques vous accueillera. La boutique Hugo Boss n’est qu’à quelques encablures. Finissez en passant chez Printemps où vous pourrez dépenser pas mal d’euros dans du Fred Perry, Armani, Hilfiger, Lacoste, Levis, Paul Smith, Ralph Lauren ou Scotch & Soda! Le plus gros du travail est désormais fait. Nous sommes en fin d’après midi, il est temps de traverser la grande île vers le sud afin de se rendre de l’autre côté du canal de l’Ill. Juste avant de passer le canal, buvez une bière aux « Frères Berthom ». Ou plutôt plusieurs encore car ce bar dépasse et de loin les précédents que vous avez visité puisque 50 bières sont proposées (Bush, Carolus, Chimay, Chouffe, Karmeliet, Kasteel, Kwak et des tas d’autres bières de qualité). Passé le canal, Quai des Bateliers se trouve une boutique très tendance d’aujourd’hui. celle­ci se nomme "Nouvel Accord" et propose des marques différentes de ce que vous avez trouvé sur la grande île. Levis, Norse Projects, Nudie Jeans, Pointer ou Penfield sont vendus dans cette boutique. Maintenant, allez

manger et boire dans le quartier de la Place d’Austerlitz. Pour vous restaurer, il y a le "Gavroche" restaurant étoilé si vous avez de quoi mettre 35­40€ dans un plat. Si vous n’avez pas trop de moyens, mangez dans un des nombreux restaurants du coin. Pour boire des pintes, vous pourrez traîner la soirée au Pub Nelson puis au Molly Malone’s, irish à l’ambiance pop rock très sympa! On peut également vous conseiller l’ "O’Briens" ou le "Mudd Club" qui sont cependant dans d’autres coins de la ville! Il est temps d’aller pioncer un peu! Le lendemain, si vous avez loué une voiture ou si vous avez la vôtre et une envie de shopping en avalant les kilomètres, partez direction l’Allemagne à Zweibrucken. Là bas, magasins d’usine à foison: Adidas, Armani,

Barbour, Cerruti, Gant, Lacoste, Levis, Marc O’Polo, Napapijri, Ralph Lauren et United Colors of Benetton notamment. Sur le chemin du retour, passez par la petite ville d’Otswald pour manger à l’Auberge de la Nachtweid, restaurant historique de la région repris depuis quelques mois par une famille de restaurateurs et "taverniers" de Strasbourg, désireux de relever un nouveau challenge. Le cadre est très sympa et la cuisine y est très bonne! Prenez le temps de faire un peu de tourisme dans cette ville.


Passez par la Place Kleber, place historique de Strasbourg. En période de fêtes de fin d’année, sur cette même Place, on trouve le célèbre village de noël. Typique et super sympa pour passer un moment de calme. Vous avez aussi à voir les Ponts couverts, le quartier de la Petite France ou les nombreuses églises et palais (Rhin, universitaire…) qui composent cette ville. Il

est désormais temps comme chaque weekend groundhopping d’aller au stade. Ici on est plus sur un club de haut de tableau ou simplement de l’élite. Malheureusement… Mais le stade garde son charme car le club très aimé et suivi a battu tous les records de fréquentation lors de son passage en CFA2 et CFA! C’est en 1906 que le RCS est créé, d’abord nommé le FC Neudorf (quartier de la ville). C’est dans le championnat allemand que le club démarre avant de rejoindre les compétitions hexagonales en 1919,

époque à laquelle il prend son nom actuel (pour les vrais fans) Racing Club de Strasbourg. Le club sera régulièrement en première division, considéré comme un club habitué à l’élite du football français sans toutefois jamais, ou presque, parvenir à la première place. En effet, un seul titre de champion de France garnira la vitrine du club en 1979. Trois coupes de France et deux coupes de la Ligue remplissent aussi les pages des unes de journaux à conserver. Des victoires de prestige vont faire l’histoire du club notamment lors du parcours de 1997 en coupe UEFA: Liverpool, Glasgow Rangers et l’Inter Milan ou un match nul à l’AS Rome en 2005. Puis viendra la descente en L2 puis l’arrivée de l’enfoiré Jafar qui va tuer involontairement puis totalement consciemment le club en le faisant plonger financièrement en CFA2... Le club remonte doucement les échelons pour évoluer aujourd’hui en National devant un stade très garni! Très garni par un public

fidèle et notamment par le Quart de Virage occupé par les Ultra Boys 1990. Groupe jumelé avec deux groupes allemands de Karlsruhe et Berlin, et jouissant d’amitiés personnelles avec Graz ou Pise, ce groupe s’est fait respecter en étant depuis sa création un groupe montant du PUF. En 2013, le groupe apparaît comme une structure solide, créative, présente partout même dans les divisions inférieures et respectée de tous! Vous ne perdrez pas votre temps en vous rendant à la Meinau même pour du National. Ce stade qui a connu les joutes de l’élite et les rivalités multiples du club strasbourgeois et de ses supporters peut recevoir près de 30 000 personnes. L’ambiance est très bonne pour le niveau où évolue le club. Un bon moment à passer pour terminer votre weekend. Vous apprécierez votre weekend à Strasbourg. Ce n’est pas le royaume du shopping, ce n’est pas la ville la plus noctambule mais c’est un combiné de tout ce qui fait un weekend agréable pour nous. De quoi dépenser des euros en fringues, boire pas mal de bières différentes, manger correctement et aller voir du football et des tribunes. N’hésitez pas à réserver votre prochain weekend de groundhopping dans la capitale d’Alsace.


En ce Samedi 17/08, le rendez vous est donné, on bouge sur Neuchâtel, on s'installe dans la Ford Fiesta, les kilomètres s'enchainent, la musique est bonne et on se rapproche doucement de nos voisins helvètes. On essaie de gruger pour ne pas avoir à payer la vignette pour pouvoir circuler dans le territoire suisse, mais manque de bol la douane a bouclé la frontière. Les premiers euros ne seront pas pour se payer une bière mais pour le petit papier bleu... Il fait beau et on est en bon chemin pour Neuch'. On appelle nos hôtes pour leur dire qu'on arrive. Ils nous proposent de se retrouver dans un petit parking pour nous amener en centre ville! On s'arrête, on fait les présentations, on remonte dans la voiture pour les suivre, mais c'était sans compter sur mes 2 copilotes qui oublièrent de suivre la voiture des yeux… Bref On nous emmène sur le port pour nous montrer nos quartiers... Le port est magnifique, petit, ensoleillé et avec une superbe vue sur La Maladière (le stade de Xamax flambant neuf). On décide de bouger pour aller bouffer un bout chez un de nos hôtes. Ca discute de tout et de rien, refait le monde avec nos visions du casualisme, on parle de nos situations respectives dans nos clubs… Une fois le repas et la digestion finie, on va en centre ville et on se cale dans un bar. La bière coule à flot, mon cerveau commence a me jouer des tours. Les discussions entamées continuent mais au vue de la boisson, elle commence à prendre de drôles de tournures... Pour finir la soirée, on se cale autour du lac pour boire et vomir au son des vagues! Le dimanche, le soleil est toujours au rendez­vous et il fait très chaud. Après une balade dans Neuchâtel, super ville avec une architecture gothique faite de pierres orangées ce qui donne une jolie couleur à la ville. Sur les coups de 14h, on part retrouver nos amis neuchâtelois dans leur bar. Bonne ambiance dans ce lieu tenu par des pakis. La pinte est gigantesque et bon marché! On va acheter nos places et on se dirige vers le stade. Le match commence et on nous offres des mousses (oui avec alcool!!). Les neuchâtelois, bien que légèrement dominés territorialement, ont en effet pris l’avantage à la 41’ grâce à un coup­franc d’une rare puissance de Doudin. Dans les tribunes, ça devient l'Argentine. Les 4000 spectateurs donnent de la voix. Mais ils ne sont pas parvenus à conserver cette avance bien longtemps. Deux minutes plus tard, Burki concluait une belle action collective en trompant à bout portant Sallaj, qui remplaçait le capitaine Walthert (fracture d’un doigt). Ca calme tout le monde sauf les ultras qui y croient encore. Le retour des vestiaires n’était guère plus reluisant pour les « rouges et noirs ». A peine 70 secondes après la reprise qu’Aarau prenait l’avantage. Loin d’être ridicule, Xamax a su se créer quelques actions dangereuses, sans parvenir à tromper le portier argovien. C’est même Sallaj qui s’inclinait une troisième fois, à la 94’ sur une action de rupture conclue par un lob gagnant de Bürki. A la fin, les joueurs viennent saluer les supporters, et l'ambiance monte encore d'un cran. Tout le kop vibre pour ces jeunes joueurs venus en renfort pour sauver le club et le remonter au plus haut niveau. On sort du stade, on repart faire un tour au bar. On salue nos hôtes, on les remercie chaudement et on rentre chez nous après un putain de week­end comme on les aime!



Sous un soleil de plomb, direction Düsseldorf pour 2 matches sympas. L’avantage de cette ville est qu’elle est à moins d’une heure de train de plusieurs clubs majeurs de Bundesliga 1 et 2. La bière est bonne, les gens sympas et heureusement ! Vu la bière qu’il s’envoie et les gabarits autant que ça se passe dans une bonne ambiance… La vieille ville (Altstadt), très vivante, regorge de bars en tous genres et la foule est massive dans toutes les rues. Ambiance garantie. Le Fortuna jouant le lundi, direction Cologne, la voisine et rivale où les locaux disent avec humour jeter la bière dans le Rhin quand elle est mauvaise car ils savent qu’à Düsseldorf, ils la boiront… Tous ou presque sont aux couleurs de leur équipe, pratique quand on ne parle pas la langue et ne connait pas la ville. Le FC Köln reçoit Saudhausen dans son Rheinenergie Stadion qui malgré son nom à la Coca Cola est un chouette stade. Bonne ambiance autour et dedans, stewards sympas et (bonne) bière servie partout, jusqu’à votre siège !! Aller au stade en couple, à tous les âges, en famille ou entre potes, c’est comme ça. Nous avons des ultras fervents, des fans joyeux et bruyants, probablement des hools par ci par là, de l’alcool, et pourtant tout le monde prend son pied, moi inclus, sans un flic pour déranger quiconque. Alors ? Pourquoi ça marche bien chez eux? Ambiance simple, chants constants et 39000 personnes en D2, excusez du peu ! Franchement un bon moment. Cologne est assez sympa aussi avec sa cathédrale KOLOSSAL ! Trop de monde à mon goût en centre­ville et peu de shopping intéressants. Retour Düsseldorf pour une soirée bien animée. On peut pas dire que l’allemand aime la sape de ce que j’ai pu voir (désolé je découvre, moi c’est l’Angleterre) mais tout le monde semble content donc peu importe. Une marque affreuse semble faire fureur outre Rhin : Camp David. Au secours! Passons aux choses sérieuses et direction Dortmund. Certes un dimanche mais centre­ville sans grand intérêt, hormis ses terrasses toutes squattées par un gros contingent bleu & blanc dans une ambiance détendue alors que les rues sont envahies de jaune et noirs. Invités du jour, les promus de Braunschweig. Je dirais entre 2 et 4000 dans le stade, sur 2 niveaux et qui vont mettre le feu au Signal Iduna Park pourtant à guichets fermés. En effet, le zèle de la Police locale vis­à­vis des fans du Borussia a mis tout le monde de mauvais poil. L’heure est à la contestation comme dans un peu tous les stades de Bundesliga cette année. Le stade est impressionnant et vertical avec un public qui surplombe les débats. Une arène de football. Mais hélas trop usine à gaz, stewards pas sympas, flics tendus et même mes voisins de tribunes sont loin du sourire cool de leurs homologues de Cologne. Faut dire que faire la queue pour entrer, monter, descendre, pisser, ça gave. Dommage. Entrée des joueurs sur You’ll Never Walk Alone suivi de Jump de Van Halen (si si) histoire de tomber un peu plus bas. Un bon discours contre la racisme, l’homophobie et tutti quanti diffusé en vidéo. Bref, on va rester sagement assis pour pas froisser les instances… Heureusement, la bière est ici aussi livrée à domicile! Grosse ambiance des visiteurs non loin de moi mais faut reconnaitre que ce mur jaune et noir face à moi est impressionnant, même silencieux! Venu voir Dortmund, je repars déçu. Visite improvisée à Cologne, je repars agréablement surpris. Comme quoi les choses les plus simples sont parfois les meilleures et les grosses écuries pas forcément les plus attractives niveau sensations ! Par contre l’Allemagne c'est franchement sympa. A refaire!




Il n'est pas tout récent il est vrai, mais tout le monde ne l'a peut être pas encore lu ou acheté. Alors on va vour parler un peu d'un bouquin, une fois n'est pas coutume, français, Rock'n'ball écrit par Julien Ruzé, alias Krash, actif de Boulogne et notamment de la jeune génération active.

d'Europe du Paris Saint Germain contre les hollandais d'Utrecht en 2015. Le personnage central de l'oeuvre s'appelle Nicolas Bécret. Il est casual/hooligan du club de la capitale. C'est un des leaders si ce n'est le leader de la nouvelle génération d'indépendants parisiens. C'est autour de ce personnage central que va tourner toute l'histoire.

Le livre sorti aux éditions Lazarte comporte 275 pages d'un récit alletant et bien écrit. Le livre tourne autour d'un match de coupe

Autour de lui, quelques potes très proches: Jocelyn, Thomas et Rodolphe. Du tirage au sort au match vécu chez l'un des protagonistes, on va se déplacer dans le temps à travers de très nombreux flash backs (chaque chapitre renvoie à une époque puis à l'autre). Le fait marquant le plus ancien se situe en 2010. C'est à cette époque que Nicolas Bécret va connaître une arrestation pour violence évidément. Les faits reprochés vont lui mettre dans la gueule cinq longues années d'interdiction de stade, avec des pointages deux fois par matchs. L'histoire va par période revenir sur une affaire impliquant Gilles, un leader de la vieille génération parisienne avec un des leaders d'Utrecht, lors d'une expédition concert/soirée hardcore en Hollande qui lui causera des soucis.

Le fil rouge de l'histoire reste l'organisation de la veille et du jour du match par les parisiens dans divers pubs de la capitale, tout en passant par moment par des récits rigolos du quotidien professionnel de Nicolas Bécret. L'auteur nous propose des flash­back d'un chapitre à l'autre afin que l'on comprenne vraiment bien tout ce qui a amené à la situation de ce match entre les deux clubs: pointage pour les leaders jeunes, envie de vengeance pour le leader bouffeur de tulipes. La baston finale sera narrée dans les moindres détails sur deux ou trois chapitres. On a l'impression d'y être tellement c'est détaillé! On vit la situation sur place et dans les locaux de la police, dépassée et énervée. Enfin, l'histoire se termine par un suspense énorme. On ne sait pas ce qui arrive à Gilles, retrouvé au pied de chez lui par deux leaders d'Utrecht après la bagarre... On imagine le pire en cette scène finale, mais sans certitudes! Cela nous laisse sur notre faim et on se demande si une suite est envisagée?!


population devenue une armée de clones, l'immigration et les quartiers, la répression policière du football et de la société en général... Certains aspects sur lesquels on adhère, d'autres beaucoup moins, selon nos personnalités. Mais ça a le mérite d'être dit et assumé! Le bouquin aborde de temps à autre le côté fringue de la culture casual, avec des petits descriptifs de tenues du protagoniste principal notamment. Egalement, le jour du match ou la veille, certans hollandais, adeptes des belles fringues, se retrouvent en virée shopping dans Paris. C'est une bonne façon de faire de la publicité pour certaines marques ou boutiques (Olstor ou Martin C. pour ne pas les citer!). En parrallèle, le côté musical, très important dans la culture casual est abordé avec notamment un chapitre entier lors d'un concert de The Rifles nous semble t'il. On retrouve également quelques références musicales à droite à gauche. Enfin, une critique sociétale de la politique française et de la société française est faite au long du bouquin. Ce n'est pas le but du livre mais clairement l'auteur en profite pour faire passer certains messages et montrer aux politiques notamment que leurs méthodes n'empêcheront jamais quelques volontaires de passer une danse ensemble. Même si 98% des situations sont maîtrisés, la sous culture en question ne meur pas. L'auteur aborde plusieurs thèmes au long du bouquin. La société de consommation, la

En résumé, ce bouquin est bien sympa. Il n'est pas littérairement barbant, mais bien écrit avec des scènes détaillées et un environnement pub, potes, musique, fringue qui nous est familier et agréable qu'on l'ait vécu ou qu'on le vive encore! Forcément ça rappelle des souvenirs ou des anecdotes! Nous à la rédaction d'Arrogance & Elégance, on recommande clairement de lire ce bouquin. Rock'n'ball c'est bien sympa, vous passerez trois quatre bonne soirées le temps de se farcir les presque 300 pages du livre! Si vous ne l'avez pas, vous pouvez encore vous le procurer. L'auteur tient une page Facebook afin de recueillir les contributions photos de lecteurs ou de

commercialiser le livre auprès de mecs ou nanas tentés! Si vous n'avez pas Facebook ou que vous ne voulez pas passer par ce biais, d'autres moyens sont disponibles. Le site de la marque Olstor propose l'ouvrage. Sur Paris, il est disponible chez Martin C, boutique casual de la capitale. La librairie Paillon à Paris commercialise également le livre. Enfin, vous pouvez contacter directement les Editions Lazarte par mail: editions.lazarte@gmail.com afin de vous le procurer.


Au début des années 80, le monde brassicole vit apparaître un nouveau phénomène, celui de la micro brasserie, phénomène qui se développa fortement aux Etats­Unis et en Grande­Bretagne. Ces nouvelles entreprises avaient à coeur de faire bouger le monde de la brasserie bien ancré dans ses habitudes. La recherche d'un nouveau savoir faire prima d’emblée ainsi que l'innovation, et l’adhésion à

des méthodes de brassage favorisant les petites cuvées. C'est partant de se postulat que presque 30 ans plus tard, en 2005 après l'achat de Thornbridge Hall que l'idée de fonder sa propre brasserie vint à Jim Harrison. "L'étape suivante constitait à servir ma propre bière dans mon propre bar, pour raviver la tradition autrefois répandue des maisons d'hôtes possédant leur propre brasserie." A l'heure actuelle, la nouvelle vague britannique de brasseurs

artisanaux se contentent d'élaborer des bitters anglaises traditionnelles. L'ambition de Thornbridge dont la devise est "never ordinnary" est de brasser autre chose qu'une bière

ordinaire. Ainsi, depuis 2005, dans les anciennes écuries du château, Stefano Cossi, maître brasseur italien, prend la tête d'une équipe internationale maitrisant les ingrédients nécessaires à la production de bières de qualités et originales: herbes aromatiques, fruits et variétés originales de houblons. C'est cette démarche très professionnelle quasi scientifique, alliant des méthodes innovantes et expérimentales qui a permis à Thornbridge de produire des bières spectaculaires, remportant nombre de distinctions, et gagnant de plus en plus de clients. Ceci amena donc Thornbridge en seulement 4 ans après sa création à déménager, à quelques kilomètres de son premier site dans le village voisin de Bakewell.. Ce déménagement a

débouché sur la création d'un laboratoire de brassage permettant d'obtenir le meilleur de la technologie actuelle tout en gardant un contrôle total. Le processus créatif que l'on retrouve dans la mis en fût de la Thornbridge St Petersburg's Imperial Russian Stout. En effet, cette dernière est conditionnée dans des fûts de bois ayant contenu auparavant du whisky. Jusque là, rien d'extraordinaire. L'originalité de Thornbridge réside dans le fait d'avoir sélectionné trois types de fûts, issus de trois régions productrices de whisky différents. Débouchant sur trois bières: La Speyside River offrant une touche sèche et aromatique, la Highland Reserve au palais plus sucré évoquant le gazon, et la Islay Reserve marquée par une touche finale plus tourbée. Vous l'auriez compris en terme d'innovation brassicole, Thornbridge est au top! La Bracia tire son nom du celte et sa recette est issue de l'époque gallo­ romaine. Une collaboration avec Brooklyn, donnera naissance après une maturation de 18 mois dans des fûts de Xeres, à une bière extra (levure de chapagne, sucre). Et il y en a bien d'autres... Dégustez donc une Thornbridge sans hésiter!


C'est une bière blanche de haute fermentation, avec 4,8° qui nous vient de Bretagne. Elle est brassée à partir de malt d'orge et de froment. A la vue, on a une bonne opacité, très peu de mousse, et un léger dépôt. Dans la bouche, c'est une bière blanche d'été légère avec un premier goût épicé prononcé (peu être même trop) . Sur la fin, on retrouve un goût légèrement fruité du style mandarine orangée. C'est ce qu'on pourrait appeler une bière blanche correcte, dans la lignée de beaucoup d'autres bières blanches. Cela reste à notre avis très classique, trop classique. Rien d'étonnant dans cette mousse. Ce qui la sauve, c'est son petit côté fruité.

Contrairement à la précédente, on est ici sur une bière belge de la maison Lindemans. Elle est de fermentation spontanée dans laquelle des extraits de pêche ont été ajoutés. Au service, on retrouve une belle mousse blanche un peu épaisse, une jolie robe aux agréables reflets oranges. Le taux d'alcool est par contre relativement faible, puisque la bière cumule à un extraordinaire 2,5°. On retrouve bien entendu au goût un excellent gout de pêche. On en oublierai presque que l'on déguste une bière… L'avantage de cette petite est de pouvoir s'accompagner quasiment avec n'importe quel plat. De plus, pour une soirée avec madame, cette bière peut convenir à celles qui n'aiment pas les bières trop fortes.


Le cinquième album des anglais est sorti en septembre dernier. Enregistré aux Etats­Unis (comme leurs deux précédents albums) avec la participation, entre autres, de Josh Homme (Queen Of The Stone Age) et de John Cooper Clark. L’album garde cependant des accents britpop qui ont fait leur succès à leurs débuts. Dès le premier titre (et tube incontournable), "Do I Wanna Know?", nous sommes pris d’assaut. Ce rift de guitare langoureux et répétitif nous plonge dans l’ambiance et dans ce que sera AM, sombre et extrêmement séduisant. A peine le temps de se remettre que "R U Mine?" vient nous mettre une grosse gifle rockn’roll a l’ancienne. Qu’il est bon de retrouver sur ce morceau le souvenir des premiers albums du groupe. L’album oscille ensuite habillement entre balades avec notamment "No 1 Party Anthem" (un des rares morceaux des singes arctiques avec un piano) et d’autres chansons beaucoup plus rock voire totalement pop avec "Snap out of it". Ce cinquième album est une belle réussite tant musicalement que commercialement parlant. Le groupe cartonne en tournée où les dates affichent souvent complet. Qu’il semble loin l’époque où ce sont les fans qui postaient leur titre sur internet afin de les faire connaitre. Le groupe est définitivement incontournable actuellement.

2013 fut une très belle année musicale. Outre les Foals, Arctic Monkeys, Daft Punk… Arcade Fire aura donc attendu cette fin d’année pour sortir son quatrième album. Basé à Montréal, cette formation canadienne surprend et met la barre un peu plus haute à chaque fois. Cette fois ci, les Montréalais ont décidé de travailler avec James Murphy. Ce dernier, libéré de son superbe projet "LCD Soundsystem" et grand fan du groupe, a accepté de prêter son studio New Yorkais aux canadiens. L’album est donc très fortement influencé par la musique de James Murphy. On y retrouve de très nombreux sons électroniques, ce qui rend l’album très dansant. Que ce soit avec "Reflektor", "We Exist" ou l’excellent titre "Here Comes the night Time", l’album est truffé de tubes tout en restant accessible. David Bowie, admiratif du travail du groupe ira même jusqu’à poser sa voix dans les cœurs de "Reflektor". L’album a rencontré un gros succès critique dès sa sortie. Nul doute qu'il figurera en tête dans les différents classements des meilleurs albums de l’année. A (re)découvrir absolument.


Artiste très suivi en Grande Bretagne et bien connu des amateurs de brit pop et de rock anglais de France et de Navarre, Miles Kane est en ce moment en pleine mini tournée sur le sol hexagonal. Il était de passage à Bordeaux le lundi 11 novembre, l'occasion pour un de nos correspondants réguliers d'aller y faire un saut!

un envol depuis le succès phénoménal de l'album "Don't forget who you are" de juin dernier. Et quel plaisir pour les fans de se rendre compte qu'une mini tournée était prévu par l'artiste dans des petites salles à l'accoustique de qualité et où la proximité avec l'artiste n'est que plus appréciable! Pour moi, ce sera Bordeaux et la salle du Rocher de Palmer, en ce lundi 11 novembre 2013. A l'arrivée sur ce site de spectacle que je ne connais pas, l'architecture est plutôt originale, avec sa forme moderne et sa "coquille" rouge autour de barres de cités. On s'attends pas à avoir une belle salle comme ça ici. Après avoir bu une ou deux pintes, il est temsp de découvrir la petite salle choisie pour l'occasion par Miles Kane.

Auteur d'un album très remarqué au mois de juin 2013, l'ancien membre du groupe "The Last Shadow Puppets" et "The Rascals" avant que courant 2009, suite à la séparation de son groupe, il décide de se lancer en solo. Depuis, il a démarré une carrière qui a pris

Une première partie est prévue. C'est un groupe de rock un peu déjanté qui vient d'Amiens qui se produit sur scène. The Burnin Jacks vont apparaître sur scène sur les coups de 20h30 alors que la salle est au 2/3 pleine. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le chanteur va faire forte impression d'entrée.

Visiblement, l'homme de près de 2m est soit complètement taré, soit sous amphétamines. Cette première partie sera très réussie, pour pas mal de monde, une grosse surprise en ce 11 novembre. Rock assez dur, chanteur complètement cinglé qui finira à

moitié à poil, crachant partout et balançant des canettes de bières vides dans le public. Leur musique en live avait un rendu très sympa! Fin de la première partie, et plus de 30 minutes plus tard (un peu longue l'attente!), la sono crache un tube d'Oasis "Morning glory" puis un tube de Two Doors Cinema Club "What you know". Surement des choix de notre artiste anglais. Il fait alors son apparition dans une grosse ambiance. Après un petit salut en français, il attaque sa playlist qui va durer plus d'une heure et quart. Première chanson, la première de


l'album puisque c'est "Taking over" qui lancera son show. Il va donc enchaîner avec ses mucisiens plus d'une heure et quart d'un spectacle intense et vivant. Au cours de sa prestation, l'artiste de Liverpool va jouer tous les tubes de son album "Don't forget who you are" mais égaement quelques uns de son premier opus sorti en 2011 "Colour of the trap". Au milieu de toutes ses performances, Miles Kane va nous gratifier de quelques solos de guitare plus que bons. Egaement, deux trois jeux d'échanges avec le public sur les chanons "Give up" et "Don't forget who you are". Très appréciés également "Out of control", "What condition am I in" entre autres qui déchaîneront le public présent dans

cette salle à l'accoustique vraiment excellente! Après un dernier rappel, il est désormais temps de quitter cette salle après une soirée géniale pour tous les présents. Les avis donnés à droite à gauche sur le net au sujet de ses prestations live ne sont pas usurpées. En effet, on peut lire sur la toile que Miles Kane se donne à 300% lors de ses concerts et que les prestations des musiciens et son énergie rendent les concerts géniaux. C'est justifié, on ne voit pas le temps passer, il se donne, il transpire, il descend en alternance bière et flotte pour un peu réhydrater ce corps frêle qui donne pourtant beaucoup. Si vous avez l'occasion d'aller voir un de ses concerts, n'hésitez pas ça vaut

clairement

le

déplacement.

Des dates de festivals qui recevront le chanteur commencent à tomber, mais seulement à l'étranger pour le moment. Pistez, il sera surement sur le territoire français l'été prochain! Pour notre plus grand plaisir!



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