Arrogance&Elégance #7

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Salut à tous! Avant de commencer ce nouveau numéro d’Arrogance & Elégance, la rédaction vous adresse ses meilleurs vœux pour cette année 2014. Les fêtes de fin d’année terminées, vous avez du bien boire, bien manger durant cette période chargée. Vos proches ont également du vous gâter, c’est ce que nous espérons. Du coup, maintenant, avec le treizième mois pour ceux qui ont la chance d’en avoir, on peut aller tranquillement faire les soldes de l’autre côté de la manche, où les soldes ont plus ou moins commencé autour du 26 décembre. Si vous êtes patients, vous avez peut être su attendre le début de nos soldes du 9 janvier. Car il est temps de s’équiper pour le grand froid qui arrive. Manteaux, bonnets, pulls, écharpes, gants, rien de mieux que de se faire plaisir et porter son SMIC sur soi en vêtement chaque jour pour le boulot!! Afin de se fondre dans l’environnement actuel, l’équipe d’A&E a décidé de s’intéresser à deux marques d’outdoor, à savoir Penfield et Henri Lloyd. Deux marques qui sortent généralement des pièces très techniques, très chaudes et tout à fait adaptées aux conditions météorologiques extrêmes. Un de nos fidèles lecteurs, issu de la région parisienne, ayant vécu à Birmingham, nous présente sa collection de vestes, mais également sa collection de trainers. Dans un second temps, nous vous présenterons un nouvel amateur de fringues. Pour ce numéro, c'est un francophone d'origine portugaise, qui nous vient d’une région suisse appelée Nuithonie. Nous partons à la rencontre de Miguel de Fribourg. Toujours en terme de voyage, nous voilà parti désormais en Catalogne, à la rencontre d’une des plus grandes villes d’Europe, Barcelone! Enfin, deux matchs de différents niveaux vécus en France par certains de nos lecteurs habituels et participants récurrents, un petit concert de hardcore à Montpellier et du houblon. Pour le lendemain de votre match de reprise de fin janvier, une bonne couette dans le canapé et un nouveau numéro de votre magazine préféré! Bonne lecture!


Barbour, grand classique a déjà sorti sa collection printemps été 2014. Disponible chez pas mal de revendeurs habituels, les modèles proposés sont toujours de grands classiques plein de style et d'élégance, dans des matières sympas et à des prix très raisonnables pour la qualité que représente la marque britannique! Petit aperçu...

Voici un modèle très sympa disponible en plusieurs coloris! Marque chère mais de grande qualité, les japonais de Nanamica ont présenté leur nouvelle collection. La qualité est encore au rendez vous, demandez donc à Miguel, notre "Meet the lads" numéro 7! Design classique, procédé et lieu de fabrication soigné, si vous avez un peu beaucoup d'argent, craquez pour une veste de chez eux!

Mackintosh, c'est une institution créée en 1823 par la personne du même nom. Si vous souhaitez une veste fabriquée en Grande Bretagne, proche du "Mac" d'origine, nul doute que ce sera un bon choix. Très classe, idéal pour les travailleurs de bureaux qui aiment les belles pièces, Mackintosh est une option sympa. Pour en savoir plus, rendez vous sur Internet!

Arcteryx, c'est une marque canadienne créée en 1991. Connue pour sa qualité dans le domaine des vestes trails et montagnes. La marque a dévoilé au salon Pitti Uomo, célèbre évènement annuel qui a lieu en Italie sa collection été.


On vous avait annoncé dans le numéro 6 que la prochaine collection de chez Stone Island serait très pastel. Il s'avère que l'on ne s'était pas trompé, la preuve ci­ dessous!

Nudie Jeans est reconnu pour ses jeans de grande qualité, généralement très bien coupés. Vous pouvez les trouver d'abord sur Internet mais aussi dans bon nombre de boutiques "branchées" de France et de Navarre. On a donc décidé de vous présenter un peu les différentes coupes disponibles afin que vous puissiez, en fonction de votre morphologie, choisir la bonne et ne pas vous tromper si vous devez commander sur le net par exemple.

Exemple ici avec quelques pulls ou vestes dans des tons pastels, pas simples à porter mais qui plairont à certains.

Le modèle Grim Tim adopte une coupe slim droite, assez resserrée au niveau des genoux. La sortie de pied a un diamètre assez petit pour ceux qui n'aiment pas voir bailler leur jean au niveau de la chaussure. Conçu dans une toile de jean biologique, avec une pointe de lycra, ce modèle est agréable.

La dernière veste, violette, en bas à droite n'est pas sans rappeler la célèbre veste portée sur une photo bien connue du messie Massimo Osti. Pour ceux qui ne supportent pas d'être serré dans un jean, vous pourrez au contraire opter pour le modèle Straight Alf. Lui aussi conçu dans un coton 100% organique, la coupe est un regular fit classique avec une sortie de pied plus large que sur le Grim Tim.

Construit à l'aide de la toile de jean Power Stretch créée par Nudie, la coupe du modèle Thin Finn est ultra slim. A la taille haute, ce jean épousera la forme de vos jambes le plus fidèlement possible. La matière comprend du stretch, a une coupe éffilée et une sortie de pied étroite.

Le Thigt Long John est fabriqué dans une toile de jean noir organique, reteinte en noir une seconde fois pour donner un aspect inédit à ce jean. La coupe est slim, resserrée au niveau des fessiers et des hanches. Le reste des jambes suit le dessin du haut avec une sortie étroite au niveau de la chaussure.


Dans ce numéro, P. supporter d'un club francilien ayant vécu à Birmingham nous présente sa collection de vestes. Collection fournie. De haut en bas et de gauche à droite: Aquascutum Quilted, Armani Duffle coat, Armani Parka, Barbour International Cycling, CP Company Dynafil, CP Company Goretex, CP Company Mille Miglia, CP Company Shimmer, CP Company Wire Hood (première page). Esemplare Carson, MA.Strum FD


Bomber, MA.Strum Linen Torch, MA.Strum Torch, Nemen Arès, Ralph Lauren Safari, Stone Island Denim, Stone Island Ice, Stone Island Reflective et Stone Island Waxed Ice (deuxième et troisième page). Il nous présente également sa collection de trainers sur la page suivante.


Collection de trainers de P: Photo générale, puis les City Series, Gazelle II, Gazelle IG, Gazelle Indoor.

Les Kopenhagen, London, Montreal et trois paires d'OG, les Koln, Rom et Athen.

Divers modèles dont Malmö, Forest Hills, Milano, les Spezial, Tobacco et deux modèles d'Universal. Félicitations à P. pour ses très belles collections de vestes et de trainers. Et merci à lui d'avoir contribué à ce numéro! Vous aussi envoyez nous vos contributions sur le Facebook du magazine ou par mail!


Tenue de A. (USL Dunkerque) : ­ Veste Henri Lloyd ­ Pull Stone Island ­ Jean Lee ­ Adidas Gazelle OG

Tenue

de

Y.:

­ Veste Nemen Crono ­ Chemise Hugo Boss Orange ­ Ceinture Lacoste ­ Jean Petrol ­ Pointer Crago


Tenue de Y.: ­ Blazer Stone Island SS10 ­ Chemise Barbour ­ Ceinture Esprit ­ Jean Petrol ­ Adidas Gazelle OG

Tenue de E. (Fribourg Hockey Club): ­ Veste Barbour ­ Pull Stone Island ­ Polo Ralph Lauren ­ Jean Levis ­ Adidas Malmo


Tenue de G. (FC Girondins de Bordeaux) : ­ Veste MA.Strum Torch ­ Echarpe Aquascutum ­ Chemise Ralph Lauren ­ Jean Edwin ­ Adidas Athen

Tenue de G. (FC Girondins de Bordeaux): ­ Bonnet Ralph Lauren et écharpe Burberry ­ Cardigan Stone Island ­ Chemise Ralph Lauren ­ Jean APC ­ Adidas Cardiff 1/500


Tenue de G. (FC Girondins de Bordeaux) : ­ Veste Stone Island ­ Echarpe 80's Casuals ­ Chemise Armani Jeans ­ Jean Levi's ­ Adidas Glasgow 1/500

Tenue de M. (Sporting CP & Fribourg Hockey Club): ­ Veste Nanamica Soutien Collar ­ Pull Norse Projects ­ Chemise APC ­ Jean Edwin ­ Clarks Wallabees



Henri Lloyd c’est une marque que tout le monde connaît dans notre mouvance, soit par la publicité générée par certains films, soit par la simple recherche de vêtements techniques que tout bon casu' a dans la tête. En cette période de grand froid, il est temps de présenter ou représenter la marque pour ceux qui la connaissent et savent déjà que faire une commande chez HL, c'est une valeur sûre. Partons pour Manchester!

Tout a démarré en 1963.

Henri Strzelecki, ancien soldat polonais durant la seconde guerre mondiale, travaille alors dans une compagnie textile anglaise. Croyant très fortement au potentiel d’un tissu appelé Bri­Nylon, il le propose à son employeur. Celui­ci, tout au contraire, n’y croit pas du tout. Il refuse alors de travailler sur ce projet. Le visionnaire quitte alors son entreprise et part créer Henri Lloyd Limited au mois de juin de cette année 1963. Mister Henri va tout de suite poser les bases de son futur succès avec des principes qu’il saura conserver jusqu’à aujourd’hui, à savoir son désir de perfection, le soin apporté aux détails et aux finitions. Certaines normes de l’industrie textile de notre époque ont été apportées par le responsable d’HL. En effet, il utilisa dès ses premières pièces le Bri­Nylon avec des coutures cousues et collées, le harnais de sécurité intégré à la veste, le zip non corrosif u la fermeture velcro. La première veste iconique sortira en 1965 avec la Consort qui sera portée par Chichester lors de son tour du monde à la voile. Nombre de pionniers des courses ou

"paris" autour du monde vont se faire "sponsoriser" par la marque anglaise. Francis

Chichester

(1966­

1967), Robin Knox­Johnson (1969) et Ranulph Fiennes ne portaient que du HL pour leurs expéditions. En 1984, le Milan Scooter Society (Panninari) va intégrer à l’uniforme la Consort Jacket de chez Henri Lloyd avec le Levis 501 et les Timberland boots. Dès lors, la marque va prendre une tournure plus mondiale et plus importante. La marque a développé avec le temps une gamme plus que complète de fringues, couvrant tous les types de vêtements, des


accessoires aux vestes, en passant par les pantalons techniques, les jeans, les chemises décontractées ou formelles, les chaussures… Il existe une gamme complète chez l’homme, la femme et l’enfant. Tout le monde y trouvera son bonheur, qu’on soit travailleur des bureaux plutôt formel, travailleur plutôt décontracté, mec de stade, navigateur… Les produits sont reconnus comme étant travaillés, bien finis et d’une grosse grosse qualité! En achetant du HL, on est jamais déçu par la qualité, c’est la certitude.

époque que la marque lancera sa gamme "Black Label". Trois ans plus tard, la marque est sacrée Marque de l’année au Royaume­Uni, une vraie preuve de succès prouvant qu’ils ont totalement réussi à sortir de l’image "sailing only" qu’ils auraient pu garder. En 2001, les mythiques vestes TP3 Reflex et le pantalon Hi­ Fit sont sacrés à Amsterdam.

preuve, en 2008, une nouvelle innovation va venir redonner un souffle nouveau à la marque avec l’apparition de l’Otivision Hood System sur certaines vestes. En 2011, c’est au tour du Shockwave d’être lancé, premier système intégrant une protection modulaire intégrale sur une veste, permettant à celui qui la porte de choisir le niveau de protection qu’il souhaite en fonction des conditions climatiques. La marque ne cesse d’innover et a sorti pour ses 50 ans une panoplie de vestes rappelant les

Au niveau des stades, la marque a clairement réussi à devenir culte. En tant que marque technique, chère et anglosaxonne, elle avait déjà tous les atouts. Mais c’était sans

compter sur la publicité faite par les films de hooligans qui l’ont propulsé (et notamment le modèle porté par Danny Dyer) au rang d’icône de la culture casual. Qui plus est qu’elle fut très tendance dans la période coupe du monde 1998 en France durant laquelle les rosbeefs se sont particulièrement illustrés, et notamment en polo Hackett ou en chemisette Henri Lloyd! Revenons à l’évolution historique de la marque. En 1994, une nouvelle veste verra le jour en Gore Tex qui sera testée durant 22000 heures de course autour du monde avant d’être commercialisée au grand public. Comme test, y’as pas mieux! C’est aussi à cette

L’année suivante, la marque est sacrée par la Reine Elisabeth II. Elle avait déjà recue en 1986 et 1987 ses deux Awards pour l’Export, de la part de la reine. De nos jours, nombre de skeapers sont habillés par la marque. Le plus célèbre Ben Ainslie est devenu un symbole depuis 1996 et sa première année de sponsoring par la marque de Manchester. Plusieurs équipes ou leaders sur la course du Figaro ont porté du HL régulièrement. Egalement présente en Formule 1, la marque équipe toute l’équipe Brawn GP Formula One lors de l’exercice 2009. Aujourd’hui dirigée par les deux fils du mentor, Paul et Martin Strzelecki, Henri Lloyd continue de maintenir la tradition familiale en terme de soin et de style. Pour

modèles historiques. En 2013, le bébé de Mister Henry est toujours au top avec des vestes qui fonctionnent toujours autant. Simples, techniques et aux couleurs plus ou moins voyantes, selon les goûts, investir dans du HL, c’est un poil cher, bien que toujours moins élevé que du SI ou CP, mais c’est un gage de qualité et de résistance aux conditions extrêmes. Réfléchissez y en cette période de soldes!


Vous connaissez tous Penfield, ou presque. La marque américaine nous gratifie de pièces de grandes qualité chaque saison. Techniques, bien coupées et élégantes, c'est une valeur sure pour toute personne qui recherche une pièce passe partout, sobre, classe et casual. Partons à sa découverte.

La marque a été créée dans le Massachussets à Hudson en 1975 par Harvey Gross. Le créateur de la marque à l’ours était un pionnier du vêtement technique aux Etats Unis depuis le début des années 60.

Gross, lorsqu’il a lancé Penfield était reconnu et admiré pour ses vêtements d’extérieurs, résistant aux conditions météorologiques extrêmes. Tout le monde savait qu’une veste conçue par Harvey Gross était un gage de conservation de chaleur, de durabilité et de résistance à la pluie et au vent. Les vêtements que Gross aimait créer nécessitaient un procédé de fabrication bien particulier. Seulement, un nombre d’usines très limité était capable à l’époque de créer ce type de vestes et de fringues. Par conséquent, Harvey Gross décide de créer sa petite unité de production à Hudson, dans un vieux hangar industriel acquis dans le cadre de son projet. Penfield est alors né. La toute première collection sortie par le designer reposait sur quatre modèles de vêtements d’extérieur. Tous ont été conçu en Nylon Rip­Stop, matériel tout récent

à l’époque et plutôt novateur. Chacune des pièces avait été conçu en rapport au climat de la Nouvelle Angleterre afin d’équiper les gens du coin. Au fil des années, Penfield est devenu un expert reconnu pour la qualité de ses pièces. Le label incarnait la Nouvelle Angleterre élégante.

C’est en 1979 que les premières exportations sont tombés dans le carnet de commande. Le public japonais a très vite accroché à la marque à l’ourson. Au début des années 80, la marque était une pièce indispensable pour bon nombre d’américains. A cette époque, on commercialise très peu la marque en Europe notamment. C’est bien plus tard que le marché occidental va avoir une crise d’intérêt pour Penfield. La marque, au départ limitée


à des manteaux et parkas a développé au fur et à mesure des années une gamme complète de produits, passant par les tee shirts, chemises, pulls, pantalons et jeans ou accessoires. La marque a clairement séduit nombre de citadins branchés qui n’étaient pourtant pas l’objectif de départ d’Harvey Gross. Mais ce qui reste le produit phare, ce sont leurs doudounes. Garnies de duvet d’oie et de plumes, elles sont reconnues pour le côté ultra­chaud pour l’hiver. Le modèle Stapleton a également permis le renouveau et le dynamisme de la marque. Ce modèle, élégant avec ses empiècements en cuirs sur la partie haute et le reste en "doudoune classique" sort en hiver dans des tons sobres et en été dans des coloris plus "flashy". Parfait pour conquérir tout type de clientèle. Autre gros atout chez Penfield, c’est le prix de leurs vêtements. La plupart des vestes sont dans une tranche de prix comprise entre 100 et 250€, ce qui reste très abordable pour la plupart des personnes en quête d’une belle pièce à un prix abordable. Aujourd’hui dirigée par Jamie Barshall, Penfield a un très large réseau de distribution en Europe et notamment en France. De plus, la marque a trois collections. La gamme classique, sur la lignée

des premières collections de 1975 comprend des pièces techniques et adaptées aux conditions climatiques rudes, combinant style et fonctionnalité. La gamme Trailwear se veut dans l’esprit des années 70 et des produits de l’époque. Enfin, la collection Black Bear est la gamme "luxe" de chez Penfield. Le style est davantage contemporain et les matériaux différents des deux gammes plus classiques. Au sein des gammes Trailwear et Black Bear, on retrouve des procédés de fabrication incluant du Nylon Rip Stop ou du Teflon. Et plus récemment, la marque a développé son propre wax.

Composées de 65% de polyester et de 35% de coton, ces vestes sont enduites d’un wax écologique afin de protéger le tissu de la pluie. En 2010, afin de fêter les 35 ans de la marque, une gamme complète de produits spécial anniversaire ont été éditées. C’est à cette période notamment que la Penfield Kasson est sortie, un vrai succès commercial pour cette veste superbe! La collaboration avec Harris Tweed a été une franche réussite, très recherchée aujourd’hui par nombre de personnes, notamment les casuals des stades qui ont commencé à porter la marque depuis quelques années, au moment de la tendance rambler.


Pour ce nouveau numéro, Miguel, supporter du Sporting Lisbonne et du Fribourg Hockey Club a répondu à nos questions. Une interview très intéressante à lire où il aborde ses passions, ses contacts...

A&E: Salut mec, peux tu te présenter? Salut, je m'appelle Miguel. J'ai 23 ans, je suis né et j'ai grandi dans la région fribourgeoise. J'adore les fringues et mon (mes) clubs, le Sporting CP et le Hockey Club

Fribourg Gotteron. A&E: Quel est parcours professionnel personnel?

ton et

J'ai fait mon école et mes études à Fribourg et Lausanne. Désormais, je travaille dans une boîte d'assurance dans la Riviera vaudoise. A&E: La culture du sport et du hockey fribourgeois c’est venu quand? Cette culture fait partie de moi. Les matchs, le weekend avec la famille et les amis, cela a toujours pris une place prépondérante dans ma vie. J'oserais dire que c'est presque essentielle. A&E: Ta bande de jeunes potes, vous êtes très porté casual style, pourquoi? A Fribourg depuis quelques années déjà, on a un groupe qui se démarque pas mal, portant des marques et ayant une mentalité assez différente de celle qui sévissait avant. La plupart des membres de notre bande sommes très attaché à cette culture


d'outre­manche car elle constitue une vision qui se rapproche le plus de la nôtre. C'est une sorte de passion pour plusieurs d'entre nous, mais nous constituons une minorité à s'intéresser vraiment à ce mouvement. Notre groupe n'est pas forcément très étoffé. A&E: Vous avez dissous votre groupe il y a plusieurs mois, pourquoi ce choix? C’est plus simple maintenant ou vous êtes toujours en difficulté (clubs, autorités…)?

Tout d'abord, j'ai une préférence pour le foot et ensuite c'est une passion que j'ai connu de manière différente avec mon père qui m'amenait à Lisbonne rien que pour voir le match et sentir l'ambiance unique d'un derby lisboète. Quand on est encore gamin, ça reste gravé à vie dans les mémoires. J'ai donc continué à faire les déplacements vers

reviendront en force. Au final, tout ça pour vous dire que je ne suis pas concentré que sur trois ou quatre logos. Ma garde­robe est remplie de marques, et plutôt très variée.

Lisbonne ou en Europe avec le groupe Juve Leo et sa section Suisse dont je fais partie depuis quelques années déjà.

Il y en a vraiment beaucoup, je ne pourrais pas toutes les citer. Mais, en ce moment j'adore ce que fait Enginereed Garments pour ses détails pointus et ses pièces audacieuses inspirées par l'armée, notamment par les soldats ayant participé à la guerre du Vietnam, sans oublier la production de qualité "Made in New York". Après, j'aim beaucoup Battenwear qui se rapproche de EG, venant aussi de NY (le créateur ayant travaillé pour Daiki Suzuki en tant qu'assistant).

A&E: Tu as des marques que tu suis particulièrement en ce moment? Pourquoi?

Pour être honnête, j'ai toujours plus été attaché à mon club du Sporting CP. De plus, durant cette période, je m'étais complètement détaché de ce qui se faisait à Fribourg. Je ne suis pas le mieux placé pour répondre à cette question, mais j'ai eu des échos de plusieurs personnes fréquentant la tribune durant cette période de dissolution et le résultat reste tout de même positif. A savoir qu'une grande majorité sont encore bannis des stades. A&E: En plus de bouger au hockey, il nous semble que tu suis aussi le foot pour le Sporting CP. Comment ça se passe et pourquoi ce choix?

A&E: Ta garde robe, tu peux nous la décrire? Ma garde­robe prend beaucoup de place dans ma chambre, donc dans ma vie. Toujours à la recherche de ce qui se fait de nouveau que ce soit dans les plus petites marques ou dans les autres. Autant dire que je ne possède pas autant de "patchs" et de "goggles" que certaines personnes, car pour moi l'âge d'or de certaines marques semble passé. Maintenant, espérons de tout cœur qu'elles

Egalement, deux marques 100% britanniques pour finir avec Albam et 6876 de Kenneth Mackenzie. J'attends avec impatience les


La sortie du nouveau t­shirt se déroulait dans leur imprimerie à Friedrichshain (Berlin­Est). Je me suis donc rendu à cette petite fête. Dès l'arrivée, j'ai été très bien accueilli par l'équipe. J'ai pu découvrir où les pulls et les tee­shirts étaient produits et faire la connaissance du staff. Tout ça s'est passé dans une très bonne ambiance berlinoise avec des bières spéciales Berlin Groundet faites pour l'occasion, avec une dégustation de "Pfeffi" (Berliner Luft: liqueur à la menthe poivrée).

collections printemps/été. A&E: Trainers ou chaussures? Explique nous où va ta préférence et pourquoi? On ne préfère ni l'un ni l'autre. C'est deux choses totalement distinctes, donc j'apprécie les deux pour des circonstances différentes. Tout dépend de l'événement. A&E: Tu connais les gars de chez Berlin Groundet? D’où les connais­tu? Au tout début, j'avais fait pas mal de recherches sur Berlin et le foot. Il y a de cela cinq ans maintenant que ça s'est passé car j'avais fait un séjour de quelques mois à Berlin et j'étais tombé sur ce nom. Mais à l'époque, j'avais pas recherché plus loin.

Chaque année depuis, je retourne plusieurs fois à Berlin pour rencontrer des amis et je me suis dit que je voulais rencontrer une fois Berlin Groundet. Donc je les ai contacté via Facebook et Instagram tout d'abord pour leurs produits (tee shirts, pulls...). Ensuite, quelques semaines plus tard, ils ont organisé une fête spécial "release­party" pour la sortie du nouveau tee shirt BG dans leur imprimerie Old School. La soirée s'appelait "Wicked Print" et se déroulait le 13.12. Hasard ^^ J'ai pas hésité une seule seconde à réserver mon vol quelques jours avant la soirée et je n'ai vraiment pas été déçu. C'était que du bonheur. A&E: Ton récent voyage à Berlin, tu peux nous le raconter, t'as l'air de t'être éclaté?

Le lendemain, je me suis retrouvé sur le bord d'une pelouse de cinquième ligue, dans la banlieue berlinoise, assistant au match du grand BFC Dynamo. 8 euros l'entrée avec bière et saucisse. J'avais rarement vu autant de monde pour un match de ce niveau là avec une atmosphère autant festive. La vieille école du football à l'état pur. J'ai oublié de préciser que le Dynamo jouait à l’extérieur... Mais le stade était uniquement bordeaux et blanc. A&E: Musicalement parlant, quel style? Un souvenir de concert? J'ai clairement une préférence pour l'indie pop et le rock britannique, des années 80 jusqu'à aujourd’hui. Joy Division, Oasis, The Stone Roses, New Order, The Courteneers pour ne citer qu'eux... Le dernier concert auquel j'ai assisté fut à Zürich pour voir Jake Bugg. Un concert qui en vaut la peine, il se donne à fond et possède un énorme talent malgré son très jeune âge. A&E:

Tu

aimes

un

peu


groundhopper comme tout bon suisse qui se respecte?

A&E: Un dernier mot pour nos lecteurs?

C'est quelque chose que je cultive depuis assez longtemps. Où que je sois dans le monde, j'adore me rendre au stade pour assister à un match, peu importe la Ligue. C'est une expérience enrichissante à chaque fois. Les derniers en dates ont été le derby de Milan et durant ces vacances d'hiver, Wigan­Burnley (D2 anglaise).

Tout d’abord, une bonne continuation à toute l’équipe de A&E, qui participe au développement de cette culture, faite pour de vrais gentlemen, dans le monde francophone. Pour les lecteurs, ne soyez pas des moutons! Bonne lecture!

A&E: Généreux le père

2/ CP Company verte pour la période estivale 3/ CP Company noire, un modèle hiver bien chaud, très joli et très sobre 4/ Un raincoat Stutterheim, modèle Stockholm en grise.

­ SES PIECES PREFEREES ­

noël? Une paire de Fracap M128, faite sur mesure par Michele Cappello.

1/ Nanamica Soutien Collar. Veste qu'il a acheté très récemment, la coupe de la veste est magnifique en plus de son ésthétique!

Miguel nous a présenté également les cinq pièces préférées de sa garde robe.

5/ Enfin, je citerai ma MA.Strum Torch, un modèle été. Merci Miguel!!


On a tendance à sans cesse entendre les français se plaindre de leurs footballeurs pour les porter au sommet dès lors qu'une belle victoire survient, quitte à oublier la "merde" produite auparavant. De plus, entendre critiquer tut groupuscule qui sort du trip ultra est courant dans nos contrées, alors que beaucoup bandent sur les casuals. Peut être y'a t'il une explication?

Il n’est guère difficile pour celui qui s’intéresse un peu à l’univers des tribunes de football de donner en quelques mots les particularités qui distinguent les modèles anglais et italiens. Modèles car l’histoire et les postures des supporters de ces deux pays ont largement influencé les occupants

des tribunes de l’ensemble du continent et du bassin méditerranéen. L’Amérique latine, c’est une autre histoire. Plus difficile en revanche d’identifier un modèle français en termes de supporterisme. Il en va du football comme de la mode. Les créateurs français qui depuis plus d’un siècle font tourner la tête de toutes les femmes de la planète et ponctionnent pas mal le porte­ monnaie des mecs, ne semblent n’être jamais parvenus à créer un style français. Les français, quand ils parlent chiffons se livrent souvent à un dialogue de sourds. Une fois de plus, on y parle des italiens ou des anglais. Le domaine de la mode permettant tout de même plus d’ouverture, on pourra sans hésiter porter des mocassins italiens en cuir souple avec un blouson de golf anglais (à vous d’imaginer la marque). Plus difficile de mélanger les styles en football, l’Italie comme l’Angleterre ont ici leurs irréductibles. Il en va de la mode comme du football, les tribunes françaises ne

se sont jamais vraiment émancipées de leurs modèles. Toutes les études savantes décrivant les comportements et motivations des supporters de football y vont de leur salade pédagogique pour nous expliquer que le monde des supporters en France se divise entre les italiens et les anglais. Patrick Mignon le fait avec pas mal d’esprit quand il illustre ainsi les modèles italiens et anglais: construction d’une cause pour l’un, recherche de plaisir pour l’autre; appel au droit de participer pour l’un, appel à l’élitisme pour l’autre, mobiliser et faire nombre pour l’un, ne pas être nombreux mais être rare pour l’autre, et pour finir, constitution d’une cause contre recherche de plaisir. A croire que ces illustrations conduisent à opposer une approche collectiviste à une vision purement individualiste, ce qui n’est pas faux. L’ "anglais" semblant entretenir une relation plus personnelle, il est peu disert sur


l’histoire d’amour parfois tragique qui l’unit à son club alors que l’"italien" se répand plus aisément sur les valeurs et infortunes qu’il partage avec ses compagnons de tribune. Cependant, tous adorent le ballon rond, l’ambiance inénarrable des tribunes et nourrissent un fort attachement au territoire. Enfin, pour en terminer avec ces quelques comparaisons un peu provocatrices, et aussi avec Patrick Mignon, il en rajoute une couche, il oppose en effet le pôle puritain au pôle hédoniste. Cela présente au moins le mérite du paradoxe. Le pôle puritain a essaimé en terre papale, l’Italie et la France, le pôle hédoniste trouvant son terrain d’élection en Grande Bretagne, mais également aux Pays Bas, terres de réforme et de mercantilisme. Les italiens sont largement majoritaires en France, la plupart des groupes de suporters ayant adopté la posture ultra tant par leurs activités au sein des tribunes que par leur schéma d’organisation, spectateurs

mais aussi acteurs revendicatifs, s’invitant au cœur des multiples débats qui agitent le football depuis bientôt 20 ans. Les tribunes d’Europe orientale et balkanique se sont quant à elles très vite émancipées des deux modèles. L’exubérance, la détestation de l’ennemi, l’insulte facile caractériseront très vite ces supporters qui répandent leur terreur et leur bonne humeur partout ou leur club souvent omnisport défend ses couleurs, entre le basket féminin, le water polo et le hockey, un emploi du temps bien chargé (parfois en alcool) pour celui qui supporte le Spartak de Moscou, l’AEK Athènes ou le Partizan de Belgrade. L’amour sans faille pour un club omnisport et les pratiques qu’il impose amenant très vite les supporters de ces contrées à s’émanciper de modèles, car l’Italie comme l’Angleterre n’étant guère des terres d’élection des grands clubs omnisport contrairement aux grandes institutions sportives nées du de la décomposition de l’empire ottoman

ou du communisme triomphant... Si l’on interroge maintenant un simple amateur de football, lecteur assidu de la presse spécialisée, et parcourant parfois les entrefilets relatant quelques événements animant le peuple des tribunes, il aura peut­être retenu qu’il y ait pas mal questions de luttes et de répression. Même s’il n’y distingue pas l’influence italienne, il citera les ultras comme l’avant­garde contestatrice et revendicatrice. Il songera peut–être à quelques banderoles qui fleurissent ça et là dans les tribunes telles que "Liberté pour les ultras", "Stop répression", "Justice pour Casti". Peut­être aura­t­il lu cet étrange éditorial paru l’an dernier dans "So Foot" et qui évoquait l’inévitable évolution des tribunes en terrain de lutte contre les dérives du football business. L’éditorial en appelait à une radicalité fort teintée de stratégie et phraséologie syndicales, en oubliant de rappeler que lorsque l’on songe aux suites données au drame des ouvriers de Florange, difficile d’être optimiste quant au sort de quelques énergumènes qui contestent plus qu’ils ne consomment et contribuent pas mal à leurs déboires en vertu d’une mécanique parfaitement maitrisée par les pouvoirs publics. Un mouvement alternatif oscillant entre contestation et répression qui aboutit inexorablement à l’épuisement rapide de l’une, l’autre se muant en une pacification réussie des tribunes pour le plus grand bonheur des familles. Certes, So Foot aura relevé à juste titre que le supporterisme et les ultras, leur fer de lance sont sérieusement menacés par les évolutions récentes du football


français avec en toile de fond la nécessaire mutation du public afin de rentabiliser les multiples arènes qui fleurissent dans la perspective de l’Euro 2016 et d’une nouvelle donne économique reposant sur les produits dérivés et les droits télévisuels. Une manne que l’on doit à la prodigalité du prince du Qatar (le bédouin assis sur une bonbonne de gaz), courbons nous et baisons sa babouche. l’avance donnée par BeInSport permet aujourd’hui à la Ligue 2 de vivre au dessus de ses moyens et d’avoir même la folie des grandeurs au point de mépriser son public, pour combien de temps, cela l’avenir le dira. Mais soyons indulgents, car notre éditorialiste est une des victimes de la victoire de l’équipe de France en 1998 quand le football cessa d’être un sport de blaireau, si bien illustré par un Michel Serrault dans "A mort l’arbitre". Comme le rappelle Christian Authier dans "Les bouffons du foot", ce sport était devenu branché. La chasse gardée des beaufs devenait l’opium des élites comme par enchantement, une victoire aura suffi pour rallier les travailleurs de la onzième heure du football, nos intellos multipliant les ronds de jambes oratoire pour nous nous conter l’heureuse rencontre entre le football et les valeurs morales enfin recouvrées. Le temps d’un été 98 aura suffit que la France se réconcilie avec son football et son histoire, oubliés le désastre de 70, la saignée de 14, la débâcle de 40 et

j’en passe. Une séquence heureuse qui a favorisé une mutation rapide du football, sport de beaufs vers un spectacle ouvert à tous pour le plus grand bonheur des opérateurs économiques et des constructeurs de stades. Dans cette perspective, le populo devait quitter les stades. Et oui, la télévision ne peut à une heure de grande écoute multiplier les gros plans sur des trognes rouges, des gueules noires ou encore des abrutis qui y vont de leur bras d’honneur. Elle a donc multiplié les gros plans sur des bombasses aux seins généreux, des familles heureuses et des intellos, nouveaux passionnés de

football qui ne pouvaient s’empêcher de vomir leur leçon de morale quand ils étaient devant les caméras. Pourtant le football français avait su édifier son histoire faite de pas mal de déboires à jamais imprimés dans les mémoires collectives. Des faits d’armes tragiques, tels que les poteaux carrés de Glasgow, au scénario improbable d’une demi­ finale de coupe de monde en 1982 forgèrent une épopée bien singulière, nourrie par le tragique, la beauté du geste et relativisant l’enjeu. Il s’en fallut d’une victoire pour que le football français soit en proie à l’amnésie et ne se reconnaisse plus que dans la posture morale, posture bien ébranlée par quelques événements tels qu’un fameux France/Algérie ou encore et plus près de nous les grévistes de l’autocar... Le football s’était implanté bien

lentement dans un pays dont le public était traditionnellement plus enclin à suivre les exploits des boxeurs et des cyclistes, l’on se rendait au stade vêtu de ses habits du dimanche, le public manifestait un esprit frondeur bien caractéristique, pratiquait aisément l’invective et avait souvent recours à un vocabulaire bien fleuri. En 1967, des supporters d’un club de la banlieue parisienne incendièrent le stade manifestant leur mécontentement à l’égard d’une décision arbitrale. Plus tard, les exploits de quelques clubs lors des joutes européennes permirent de découvrir que se rendre à Geoffroy Guichard ou à Furiani ne relevait pas de la sinécure. Dans les années 80, le monde des tribunes prit progressivement forme à la faveur de quelques rivalités hexagonales, d’exploits pas forcement teintés de victoire et d’un arrière plan économique loin d’annoncer un avenir radieux. La victoire de 98 associée à la refonte du football en spectacle et la répression rapide auront contraint les supporters à lutter pour leur survie et à inévitablement s’inviter sur le terrain de la contestation plutôt qu’à peaufiner leurs propres traits de caractères et se forger une histoire. Les descendants des blaireaux trop représentatifs d’un pays qui ne boit pas que de l’eau et qui a la critique facile devaient disparaitre. Le football français aura aussi été victime de sa géographie faite de paradoxes et d’une fusion avortée entre football de clocher et football de bassins industriels. Il ne reste aujourd'hui qu'un peu de nostalgie et d'imagination pour se créer une posture et prendre du plaisir. Et pour les amoureux d'un style différent de la mouvance ultra, constater être né dans le mauvais pays.



Petite descente à Bordeaux et son stade Lescure pour un match d’Europa League, attendu par beaucoup de monde, non pas pour le niveau footballistique des bordelais, mais pour l’invasion programmée des allemands de Francfort. Jeudi soir, nous voilà partis pour le stade et la tribune Présidentielle afin d’assister au spectacle. Arrivés au stade à dix minutes du coup d’envoi, on ira s’installer à nos places proches du secteur ou plutôt virage allemand. 10000 boschs prennent place dans le Virage Nord et 2000 environ sont éparpillés un peu partout dans le stade, dont une belle colonie dans notre tribune. Le Nord a de la gueule puisqu’ils sont tous en orange, on peut pas les louper! Le Virage Sud est plutôt très bien rempli également. Le match va démarrer, les allemands sortent leur animation à base de rouleaux de plastiques de couleur métallisée rouges et noirs. Tous sont jetés en même temps que des torches (une bonne vingtaine) s’allument et que quelques pots sont craqués. Les UB agitent des drapeaux et craquent également quelques torches et pots. Nuage de fumée énorme sur la pelouse, les officiels attendront que celui­ci se dissipe avant de lancer les hostilités. En tribune, la partie sera plus équilibrée qu’on aurait pu le penser, les bordelais ayant fait une belle résistance face au virage orange, avec des chants assez puissants et l’avantage de la sono. En face, les allemands auront quelques énormes poussées, mais on aurait pu s’attendre à mieux. Après, il n’est clairement pas évident de coordonner un virage entier de 10000 âmes avec un ou deux mégaphones, voir même mission impossible. Alors par moment, ça partait très fort, puis des décalages inévitables se créaient, stoppant une partie du bloc. Dommage, on a pu voir sur quelques chants des poussées très impressionnantes. Sur la pelouse, les allemands viendront marquer en fin de rencontre un but sur un centre aux six mètres qui provoquera encore l’allumage d’une petite dizaine de torches et pots dans le virage orange. Ce sera le seul but de la partie pour une victoire allemande 0­1. Dans l’ensemble, on peut clairement dire que les bordelais n’ont pas démérité et n’ont pas subi le viol annoncé. Mais on sent clairement un potentiel énorme chez les gars de l’Eintracht. Et ceux qui ont pu assister à l’aller ou à un match dans leur stade en gardent un souvenir impressionnant. On quittera le stade en croisant notamment des petits groupes de lambdas allemands circulant sans soucis. Pas d’incidents à déplorer, ou alors personne ne l’a su… Mais les adeptes de la langue de Goethe auront laissé le centre ville dans un sacré état suite à leur petite beuverie de la journée et à leur cortège monstre sur les rails du tramway et sur les boulevards bordelais. On a pas regretté d’être allé à Lescure ce soir là!



Allez c’est parti pour un match groundhopping en National français, entre le club de l’USL Dunkerque et le RC Strasbourg, deux clubs promus du CFA. Pour nous, ce match commence vers 18h après un passage à la gare pour récupérer un contact, on se regroupe tranquille dans un bar du centre ville pour boire quelques Grimbergen de Noël, une petite merveille. 19h30, on met les voiles direction le stade qui est à cinq minutes à pied. Nous ne croiserons sur le chemin personne. Les strasbourgeois étaient apparemment dans un bar non loin de nous. Les dunkerquois eux, on ne les croisera pas non plus. Arrivés devant le stade pas forcément très plein à première vue, on chope nos places en tribune debout puis on rentre. A l’intérieur, confirmation, le stade n’est pas très rempli. Début de match, on se pose à la buvette pour encore ingurgiter quelques mousses et regarder ce qu’il se passe sur le terrain et dans les tribunes. Les UD ont un bloc d’une trentaine de personnes qui bouge bien. Au début de match, ils sortiront un tifo à base de drapeaux, d’étendards et d’écharpes aux couleurs du club. Une bomba en cours de première période pètera, faisant sursauter la tribune et réveillant le groupe un moment un peu moins bon. Ils s’essouffleront en seconde période. En face, les strasbourgeois, venus à une cinquantaine seront rarement entendus à part en début de match à deux trois reprises. De notre part, on s’attendait à mieux niveau animation de leur part, mais bon quand même agréable de voir une bâche historique du PUF au stade de Dunkerque. Sur la pelouse, les dunkerquois dominent les alsaciens qui sont venus pour défendre. Malheureusement, aucun but ne sera marqué, 0­0 score final. Fin du match, on quitte le stade vers le centre ville. A la sortie, les UD sortent groupés au cas où, avant que les stras’ ne sortent un peu plus tard pour retrouver leurs J9 et voitures stationnés non loin de la tribune des locaux. Aucun incident à signaler en ville ou ailleurs, seulement un peu de rififi, parait il, dans un bar dans la soirée. Pour nous, il est temps de rentrer de cette soirée sympathique dans un stade champêtre pour voir deux groupes de divisions inférieurs.



Nouveau numéro, nouveau voyage pour nos lecteurs. En cette période hivernale, partons nous réchauffer du côté de la Catalogne et de Barcelone. Fêtes, tourisme et shopping (très peu pour une fois...), un de nos rédacteurs réguliers s'est déplacé pour nous!

Pour ce numéro d'Arrogance et Elégance, l'équipe vous amène dans la capitale catalane, Barcelone. Cette mégalopole de plus d'1,6 millions d'âmes se trouve sur la côte est de l'Espagne à 150 bornes de notre frontière. Elle bénéficie du climat méditerranéen, chaud mais très agréable avec le vent venu de la mer!! Dans cette ville ensoleillée ou il fait bon vivre, A&E va vous faire découvrir les bons plans et l'histoire de la ville! Benviguts a Barcelona! Plus bringue et tourisme que fringue pour une fois avec ce voyage!

Tout d'abord, Barcelone possède son aéroport (El Prat), facile d'accès par bus, taxi ou encore par train pour un prix dérisoire, 1,80€ depuis la Plaça Catalunya… Le premier arrêt a faire est le centre névralgique de Barcelone, Plaça Catalunya. De là partent les fameuses Ramblas. C’est cette rue piétonne de 1,2kms de longueur qui relie la place au vieux port. De cet endroit, vous avez accès à toute la ville en métro, moyen le plus rapide et bon marché de vous déplacer! Las Ramblas et ses rues adjacentes regorgent de petits shops, souvenirs ou autres. Carrer Tallers (en haut à droite de Las Ramblas) est la rue underground du coin. On se croirait presque a Camden!! Tatoueurs, friperies ou on peut aisément tombé sur une paire d'Universals encore tachées de sang (tiré d'une histoire vraie et personnelle), ou sur un trench Burberry's, des vielles vestes de survet' Adidas ou Sergio Tacchini pour ceux qui aiment le côté rétro du trip casual! Une fois que vous aurez mangé le kilomètre et demi de rues, arrêtez vous faire un break au vieux

port, boire une bière au bord de la mer, reprenez vos esprits pour le retour car vous devrez vous arrêter au Cortes Inglès, un immense immeuble qui se rapproche de nos bons vieux Printemps et de ses grosses marques. Vous y trouverez du Barbour, Paul & Shark, Lacoste, Belstaff, Hugo Boss... Au prix fort bien sur... Rien de bien folichon à

Barcelone Clairement!

pour

shoppinguer.

Pour avoir droit à de bonnes marques à prix beaucoup plus raisonnable qu'en centre ville, il faut prendre sa voiture et se rendre a Roca Village, sortie numéro 12. C’est un genre d’outlet où l'on peut trouver Nike, Lacoste, Ralph Lauren, Hugo Boss, Gant, Zegna Sport et un petit magasin nommé "Fox" où vous pourrez trouver du Barbour, Ben Sherman ou La martina. A faire!


En ce qui concerne la fiesta, un seul numéro ne suffirait pas a évoquer tous les endroits où il faut aller pour boire un coup. C’est une ville universitaire, où se croisent beaucoup de jeunes et de touristes. Pas besoin de vous faire un dessin pour vous dire que les soirées sont plutôt chaudes et où l'on y perd facilement quelques neurones. El Bron est le quartier le plus atypique de la ville. Bar à tapas, ambiance à la catalane, ce quartier fait de petites ruelles, regorge de bars, lieux à tapas et pubs de quoi passer des soirées plutôt sympathiques!! Pour vos sorties, quelques adresses en vrac: le BeCool, le Row14, le Razzmatazz, le Bloc ou le Macarena.

Quasiment tous ont un site ou une page sur internet. Et le dernier laisse libre accès aux toilettes paraît il, ça peut être pratique selon le débouché de vos rencontres. Le lendemain matin, et avant d’aller au football, vous devrez quand même profiter de l’occasion pour faire un peu de tourisme. Les classiques suffiront si vous êtes pas très touriste dans l’âme. La Sagrada Familia et son architecture détaillée et exceptionnelle, les œuvres de Gaudi (Casa Mila et Casa Battlo notamment), le Parc Guell, le front de mer et son aquarium international, un des plus grands de la planète, le marché de la Boqueria et puis forcément les Ramblas… Y’as de quoi faire là aussi pour profiter en décuvant ou en repensant

à la fille baisée la veille! Pour le football, on ne fera pas un dessin sur Barcelone mais y’as le choix entre l’Espanyol qui n’a jamais gagné grand­chose et qui représente pour beaucoup l’état espagnol, et le FC Barcelone, la Catalogne à l’état pure pour les historiques et le club à la mode qui rafle régulièrement les titres. Le Camp Nou est à voir ne serait ce que pour son immensité et sa taille impressionnante. Mais c’est pas là bas que vous verrez une ambiance sympa. Le petit truc à faire, c’est la visite à vide du Camp Nou et un match de l’Espanyol dans leur nouveau stade afin d’avoir un peu plus d’ambiance notamment grâce aux ultras du RCDE "La Curva". Pour résumer, si vous voulez un voyage qui vous coûtera plus cher en alcool, bouffe et tourisme qu’en fringue, Barcelone est idéal! Essayez le tout début de saison (avril/mai/juin) ou la fin d’été (septembre/début octobre), moins de monde et un beau temps quasiment assuré. Allez à Barcelone, vous ne regretterez pas votre road trip!


Adnams, brasserie fondée en 1872. D'entrée, on se dit que l'histoire de la brasserie ne sera pas banale. Cette brasserie fut rachetée en 1877 par deux frères, Ernest et Georges Adnams, ce dernier ayant eut une fin peu banale puisque quelques années plus tard, il fut dévoré par un crocodile en Afrique. Et, à ce jour la quatrième génération Adnams est toujours impliqué dans l’activité de la brasserie.

De tout temps, Adnams a su se réinventer. Au cours des années 70, tout portait à croire que les géants de la production de bière en fût arriveraient à faire disparaître Adnams. Mais ce ne fut pas le cas, le succès que connut Adnams auprès des amateurs de bières ne se départit jamais. Ce succès qui fit presque de la brasserie un lieu de pèlerinage ne devait rien au hasard. En effet dès les années 60, la petite brasserie de campagne décida de relever le défi de la décennie en se mettant à

produire une bitter de qualité en fût, pari osé mais gagnant puisqu'à l'époque les amateurs se détournaient de plus en plus des bières légères. La bitter de chez Adnams devint une pierre angulaire de la maison. Bitter typique anglaise, vigoureuse mais désaltérante, notamment du à la présence de houblons so british que sont le Fuggle et le Golding, bien connus pour leurs valeurs aromatiques. En outre, l'ajout de l'orge Maris Otter apporte indéniablement une saveur biscuitée à cette bitter qui devint dès lors le joyau de la couronne Adnams en matière de bière en fût. A partir des années 60, ils décidèrent d'utiliser le maximum de matières premières anglaises. Si au début cette démarche résultait du désir de voir ses coûts de production baisser, elle devint au fil des années une philosophie au sein de l'entreprise, une démarche écologique qui amena ainsi la société en 2008 à produire la première bière ayant un bilan carbone neutre, la East Green. Les dirigeants d'Adnams dans le même temps décidèrent de renouveler tous les équipements dans le but d'être la brasserie la plus efficace d'un point de vue

énergétique, tout en maintenant des méthodes traditionnelles. Ainsi, la brasserie utilise l'énergie solaire, recycle l'eau de pluie, et possède le plus grand toit végétales du pays. Il est à noter et c'est peu commun qu'en 1972, Adnams décida de brasser une bière commémorant la défaite de Solebay qui eut lieu en 1672, oui oui, j'ai bien dit la défaite de la flotte anglaise face à la flotte hollandaise. On connait pourtant le goût prononcé des anglais à rappeler au reste du monde leurs victoires historiques. Pour ce qui est de cette bière, on est en présence d'une Strong Bitter puisqu'elle tire à 6,3% d'alcool pour la version en bouteille et 4,7% à la pression. La société Adnams ayant peur à l'époque que la teneur en alcool soit trop forte pour une bière pression, il fut donc brassé une version moins forte, bien que conservant son caractère marqué de malt au goût de biscuit et aux arômes de fruits, d'agrumes et d'épices. Adnams en plus de toute ses particularités qui font la richesse de son histoire, est et restera une brasserie passée maitre dans l'art de brasser des bitters de qualité au goût prononcé et au fort caractère.


La rince cochon rouge est la petite soeur de la rince cochon blonde. Cette bouteille, très girly avec sa couleur rose s'attaque au marché des bières fruitées et par conséquent à un marché de la bière très en vogue, les femmes. Au nez, sans surprises, ce sont des senteurs hyper fruitéées que nous propose cette rince cochon rouge. Sa mousse rosée est très fine. En bouche, sans aucune surprise, c'est fruité. Mais elle est aussi très alcoolisée avec son taux d'alcool à 7,5°. On le sent! Au final, cela reste une bonne bière, puissante. Mais le grand écart entre le goût cerisé et le taux d’alcool élevé casse un peu le truc. Mais bon c'est une bonne bière standard!

La Westmalle Triple est une des premières bières "triple" trappiste d’origine belge. Elle est refermentée en bouteille pendant trois semaines (9,5% alcool). Elle dévoile des arômes fruités (orange/raisin) avec une pointe d’alcool (trop présente a mon goût) avec un final long et savoureux. Avec une jolie couleur dorée et une mousse abondante, au nez on ne sent pas grand chose. Dommage. Mais le goût nous fait vite oublier ce petit désagrément. Comptez bien deux ans en cave pour un résultat encore meilleur au niveau dégustation. C'est une bière de haute qualité, très agréable et légèrement fruitée et houblonnée. Un vrai régal! La mère de toutes les bières triples reste une valeur sûre pour tout amateur de bonne bière.


On est loin de Stone Roses, Oasis ou autres classiques brit pop dans ce numéro. Le compte rendu qui suit vous amènera à Montpellier au beau milieu d'une salle mythique et d'un concert de metalcore. Décoiffant pour tous les présents et notamment pour les membres de la rédaction d'A&E présents à cet évènement!

C’est un plateau plutôt alléchant qui nous est présenté ce soir au Rockstore de Montpellier. Cette salle est en plein centre ville, bien placée entre la Place de la Comédie et la gare. Lieu totalement mythique de la vie musicale montpelliéraine, ce sont plusieurs groupes de hardcore d’outre atlantique qui débarquent! Like moths to flames, memphis may fire, we came as romans et parkway drive sont là dans le cadre de leur tournée européenne. Il n’en faut pas

plus aux amateurs d’hardcore de l’équipe d’A&E pour choisir de se rendre à Montpellier, afin de venir prendre la température, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça risque de bouger grave ce soir. Like moths to flames est là ce soir pour chauffer la salle. Le set commence par "The worst in me" et le public suit tout de suite. Mené par Chris Roetter qui essaye tant bien que mal de mener cette prestation à bien, on relève en tant que connaisseur pas mal de défauts notamment au niveau des phases de chant clair qui ne sont vraiment pas top. Le combo évolue depuis presque deux ans et on espère qu'ils sauront se rattraper pour leur prochaine visite... C’est au tour des texans de Memphis may fire qui attaquent fort, très fort même! Le groupe a choisi l’intro instrumentale "Without walls" de leur dernier album, "Challenger" pour faire monter doucement la pression. Lunettes, petite raie sur la tête, barbe bien taillé façon premier de la classe, Matty Mullins fait son entrée en scène pour mettre le feu ce soir. Les premières notes de "Alive in the lights" retentissent et on sent

qu’ils ne sont pas la pour faire la sieste. Le son est puissant et d’une précision extrême. Les screams sont appliqués et percutants, le public est à bloc et profite à fond de la prestation du groupe. Ils balancent tous leurs classiques et le public est comme possédé. Ca envoie bien, très gros coup de cœur pour moi. Ca faisait un bail que j’en avais pas pris une comme ça en pleine face. La barre est placée bien haute, ça promet pour la suite. Enchaîner après MMF pourrait s'avérer difficile ce soir pour We came as romans qui est autant apprécié que détesté… Le groupe fait partie de ce que certains considèrent comme du "hardcore gay" dû au chant clair de Kyle Pavone… Pour faire taire les détracteurs, ils ont décidé d'ouvrir avec le violent "Tracing back roots"!


La performance scénique du groupe est vraiment bonne. Ca pousse, ça saute. Kyle essaye comme il peut de gérer ses parties malgré quelques fausses notes mais bon. De son côté, Dave Stephens possède un chant plus basique mais toujours aussi efficace. On se retrouve avec les titres qui ont fait la renommée de WCAR comme "Roads that don't end and views that

never cease" ou "To plant a seed". Pour autant, ils ne passeront pas à côté de "Fade away" ou "Miss understanding". Une très belle performance scénique bien travaillée et efficace. Voilà maintenant ce que tout le monde attend. Les australiens de Parkway drive débarquent sur scène et ça réveille! Grosse ambiance familiale, la scène sera toujours occupée par au moins 3/4 personnes du public. En effet, les slams continuent durant tout le set, circule pit, brevehart tout y passe. Au niveau des titres, rien de bien différents de d'habitude. Parkway c'est un groupe qui vient pour tronçonner! Alors il y a de la mélodie, mais il y a surtout le breakdown que tout le monde veux entendre. Tous les plus gros titres sont là. "Sleepwalker", "Idols and anchors", "Boneyards" ou encore "Wild eyes". Le groupe m’a captivé pendant plus d’ 1h avec un set rôdé à

la perfection et un public bouillant. Parkway drive est évidemment la référence du metalcore dans le monde et on le voit bien. Rien à dire, c’est carré du début à la fin, grosse présence scénique, chapeaux

messieurs! Une bien bonne soirée de passée et on conseille à tous nos lecteurs amateurs de métalcore ou non de cocher les prochaines tournées sur leur agenda! Car même pour un non adepte, ça vaut le coup!



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