Arrogance&Elégance #4

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2012/13 a marqué un tournant dans le monde du supporterisme français. Répression, diffamation, mises en sommeil, grèves généralisées dans certaines villes, la saison s'est achevée par deux évènements marquants (la bagarre SW/BG et le titre parisien). Chaude fin de saison qui va probablement amené à de nouvelles restrictions pour 2013/14. D'ailleurs, le calendrier est sorti, ce moment, ce jour où chaque fan appuie sur F5 de manière frénétique pour savoir où se fera le déplacement d'ouverture de la saison en espérant aller à Ajaccio ou Nice plutôt qu'à Sochaux, histoire de profiter du beau temps et de se faire un week­end entre potes des plus festifs. Cet intersaison où certains matchs amicaux laissent augurer des danses sympathiques en ville ou dans un stade champêtre. Mais aussi une saison de festivals, de concerts, de bringues et de pintes prises en terrasse entre collègues. L'été a pris son temps cette année, mais ça y est il semble arrivé! Alors profitez en pour aller passer un week­end de soldes sur la canebière, on vous file tous les bons plans dans ce numéro d'Arrogance & Elégance! Si vous ne pouvez pas vous déplacer, Casual Connoisseur répondra à vos attentes, tournez la page et vous verrez! Et puis commencez à vous préparer pour le prochain hiver qui risque d'être encore bien rude avec une bonne veste de chez Barbour ou Batten, aperçu plus loin! Ce numéro a été placé sous l'axe de la boussole. 30 ans d'histoire ne pourront être résumés dans ces 40 pages, mais on a tenté de résumer au mieux ce qu'était Stone Island pour nous, pour vous, pour eux. Histoire de la marque, parole donnée à des amoureux de la marque, large place laissée également aux photos de vestes mythiques de chez SI. Vous en portez sans aucun doute, mais connaissez vous son histoire, les anecdotes et détails qui font l'histoire de ce mythe des fringues! Je pense que vous allez fermer la dernière page de ce numéro en vous disant, je sais maintenant ce que je portes. Alors posez vous au bord de la plage ou de la piscine, savourez une Ypres brune et bonne lecture! On se retrouvera fin août!


Casual Connoisseur avait sorti son polo pigeon il y a quelques mois en plusieurs coloris. Et bien l'oiseau est encore à la mode! Des tee­shirts vont sortir dans les semaines qui viennent! Des designs simples et épurés très sympathiques! Surveillez le site de la marque!

appréciées. Surfant sur la vague, MA.Strum a décidé pour l'hiver prochain de proposer des vestes en série limitée qui comporteront, comme vous le voyez ci­dessous, un patch blanc réfléchissant.

Et pour finir avec les bonnes nouvelles, le bonnet inspiré d'Overlook, sorti cet hiver reviendra lui aussi très rapidement. Victime de sons succès, les bonnets Casual Co' s'arrachent généralement en moins de deux minutes. Peu d'exemplaires, et une réputation qui est bien établie sur la scène casual et rambler font que les pompons s'arrachent avant même que quatre vingt pour cent des interessés n'aient vu la sortie. Deuxième round bientôt!!

On se rapelle tous de ce design de tee­shirt sorti il y a maintenant un bon moment chez Casual Connoisseur. Un hommage à tous les mythiques groupes du nord de l'Angleterre qui avait remporté un succès fou. Et bien, "Northern Music Factory" revient lui aussi d'ici peu. Une bonne occasion pour ceux qui l'avaient manqué de se procurer cette fringue idéale pour les festivals d'été!

On connaissait la collection Ghost de chez Stone Island qui propose notamment de temps à autres une veste avec un patch totalement blanc. Ces pièces très prisées et très chères sont très

Personne n'a pu encore juger de la qualité des vestes. Made in China aussi ou vestes européennes? Bonne question!


Jolie marque américaine, made in USA, Battenwear a déjà révélé la version hivernale de sa veste 60/40. Elle sera disponible en noir évidement, mais aussi en orange et en vert foncé.

Barbour, passé maître dans l'art des collaborations réussies a déjà annoncé une collab pour l'hiver prochain. En effet, plusieurs photos de la collaboration entre la marque britannique et Norton & Sons, célèbre tailleur londonien, ont été dévoilées.

Multipocket et de bonne qualité, elle s'inscrit dans la lignée des marques du même style comme Penfield que tous nos lecteurs connaissent forcément ou encore Woolrich.

Ces photos présentent des vestes, pulls ou chemises aux détails soignés. Pas de couleurs flashies, que du sobre, dans le pur esprit Barbour et dans l'esprit de la classe historique de N&S. Vous n'ignorez sans doute pas l'histoire riche de Barbour, mais surement moins qui est la maison

Norton & Sons? Créée en 1821, cette maison londonienne taillait les vestes et chemises de la bourgeoisie londonienne. Lors du vingtième siècle, la maison s'est développée de manière exceptionnelle! Elle a travaillé comme tailleur officiel des familles royales d'Autriche, de Belgique, du Danemark, d'Italie, de Prusse, d'Espagne, du Portugal, ou encore des occupants de la Maison Blanche. Gage de qualité et de reconnaissance! Depuis, cette maison reste attachée aux grands noms et cette collab avec Barbour promets une collection très bien taillée, de qualité et avec des finitions intéressantes. A surveiller de près!


Pour ce numéro 04, P., supporter historique du PSG nous présente une partie de sa collection de vestes Stone Island. La première Ice Jacket, camouflage avec son étiquette Isola di Pietra est présentée en photo 1. A coté, la Dutch Rope avec pull à capuche amovible intégré. En dessous, la photo générale d'une partie de sa collection. Sur la page de droite, la Facemask, une des vestes les plus copiées, une Liquid Reflective, belle pièce. Ensuite vous est présentée une Reflective en tirage limité 1000 exemplaires. Dessous, une veste de la gamme Shadow Project, un classique!


Sur la droite de la Shadow se trouve une veste Heat Reflective grise, qui se teint en bleu seule dès lors qu'on passe les 27°C! Une veste de couleur orange en Ventile, matière classique de chez SI. La dernière ligne présente une Spalmatura, veste de coton huilée. La dernière est la veste Snowflake sortie à l'occasion des 25 ans de la marque en 2007. La collection de P. contient énormément de pièces de qualité, dans des matières exceptionnelles, qui vont chercher dans toutes les gammessortiesparStoneIsland.


Tenue de B. (Martigny Hockey): ­ Veste Henri Lloyd Jeans, Pull Lyle & Scott, Tee­shirt Ben Sherman ­ Jean Levis 501, Adidas Jeans

Tenue de Y. : ­ Pull Stone Island, Polo Fred Perry, Ceinture Lacoste ­ Jean Edwin ED55, Adidas London


TenuedeV.(AJAuxerre­ClermontFoot):

Tenue de JC. (FC Barcelone):

­ Veste Levis Vintage ­ Polo Lyle & Scott ­ Jean Levis ­ Adidas Samba

­ Bonnet Casual Connoisseur ­ Veste Lavenham ­ Pantalon velour Lois ­ Adidas Beckenbauer ­ Sac de voyage Adidas Originals


Tenue de L. (Martigny HC):

Tenue de J. :

­ Pull 1/4 boutons Stone Island ­ Polo Victorinox ­ Jean Levis ­ Adidas Samba

­ Polo La Martina ­ Short Ben Sherman ­ Ceinture Ben Sherman ­ Adidas Beckenbauer



Qui aime les beaux vêtements se doit de connaître la marque à la boussole, la marque qui a fait du patch sur le bras gauche un signe caractéristique qui permet de reconnaître la marque entre mille! Vu par certains comme le cliché du mec qui veut se la raconter top lads, vu par d’autres comme une référence de technique et d’innovation, force est de constater que les opinions sur la marque divergent selon qu’on soit un connaisseur ou juste un allergique aux belles fringues.

La marque fut créée par un homme qui deviendra une référence de la recherche et du design vestimentaire, Massimo Osti. Depuis le milieu des années 70, celui­ci

s’était mis en tête d’étudier la teinte de vêtement, de faire des essais et avait compris que les fringues au style militaire pouvaient plaire au grand public et devenir incontournables, si elles étaient bien travaillées avec un côté "usé" mais un design moderne. Il va donc monter un petit laboratoire de garment dyeing à Ravarino près de Modène. Il va tester des dizaines et des dizaines de pièces et de techniques et mettra au point un recueil de notes recensant tous les essais effectués afin de les réutiliser de manière optimale plus tard. C’est en 1982 que va naître le concept et le projet "Stone Island". Au cours d’un nouveau test des plus farfelu, il va mettre une bâche de commerce (rouge sur une face, bleue sur l’autre) dans une de ses machines avec des pierres et de l’eau, et cela pendant des heures. Le résultat fut incroyable! Les vêtements créés dans ce matériau différaient malgré tout beaucoup trop du concept "CP Company" déjà existant. Afin de rester fidèle à l’image de la marque Chester Perry (qui deviendra plus tard CP car le nom était trop proche de Fred Perry ce qui n'était pas un bon point marketing pour se

différencier d'un côté comme de l'autre), Massimo Osti va alors créer une ligne de sept vestes "Tela Stella".

Une fois cette ligne particulière créée, il fallait lui trouver un nom et un logo. Le nom de "Stone Island" fut choisi. Certains disent que ce nom fut choisi comme une sorte d’hommage au bateau que possédait Osti en Sardaigne, le Stone Island Marina. D’autres disent que ce nom fut choisi pour son amour de la mer "Island" (île en anglais) et pour le procédé ayant permis de créer cette ligne de vêtements si particulier "Stone" (qui signifie pierre en anglais). L’idée du logo lui est venue lors de ses croquis. Il cherchait un point commun entre ses passions du nautisme, du style militaire et des badges. Il dessina alors la fameuse boussole et eut l’idée astucieuse et inédite de placer son logo sur un support amovible, fixé à l’aide de deux boutons.


La philosophie de la marque est simple. Mettre l’accent sur la recherche, l’expérimentation et la fonctionnalité des vêtements produits. Et cette philosophie est restée depuis 1982 dans la tête des responsables de la marque puisque la liste des matériaux inédits utilisés serait trop longue à décrire…

deviendra une référence historique pour la marque. Le label développe aussi sa gamme en commercialisant désormais des tee­shirts, des pulls ou des pantalons. Enfin, en 1989, la "Ice Jacket" voit le jour. C’est un concept une nouvelle fois très innovant puisque la veste réagit selon la température extérieure. Au contact du froid, celle­ci change de couleur. Stone Island détonne dans un milieu du vêtement souvent figé dans ses habitudes et ses procédés de fabrications réglés comme du papier à musique. SI est à contre courant et ça plait aux jeunes italiens.

L’usage de métal utilisé pour construire les ordinateurs de bord des avions ou d’un matériau destiné habituellement entre autre à faire des gilets pare­balles sont deux symboles du côté décalé, mais toujours plus innovant de Stone Island. En 1983, Osti décida de se consacrer uniquement au côté créatif et que pour la bonne évolution de la marque, il était nécessaire de se joindre à une compagnie financièrement capable de suivre. C’est alors que débuta la collaboration avec GFT (Gruppo Finanziario Tessile) et Carlo Rivetti. Les années qui suivront verront de nouvelles innovations avec notamment le tissu "Alu C" et son aspect extérieur argenté, ou le fameux "Raso Gommato" qui

succès. Pourtant, elle est inspirée des vestes réfléchissantes des ouvriers. La période 1993/1996 va être un tournant de l’histoire du groupe. Carlo Rivetti et sa sœur Cristina vont quitter le groupement GFT afin de ne s’occuper désormais plus que de Stone Island. La société sera renommée "Sportswear Company". Ils pensent alors à la nécessité d’ouvrir un vrai showroom à Milan. Ce sera chose faite puisque le premier showroom de la marque sera ouvert sur 500m² en 1994. La révolution va avoir lieu en 1996 lorsque la collaboration entre la famille Rivetti et Massimo Osti va prendre fin. Pas pour des histoires de suprématie, mais simplement car Osti est un homme de challenge et qu’il développe en parallèle depuis quelques temps des idées différentes. Devant la réussite de la marque, il laisse les clefs de la maison de Ravarino aux Rivetti, en qui il a entière confiance. Osti parti, il faut désormais trouver un nouveau designer principal. Rivetti prends contact avec Paul Harvey, à l’époque

Entre 1985 et 1990, Stone Island devient un véritable phénomène en Italie, c’est un boom monumental pour Osti et Rivetti. Les innovations vont se poursuivre. Chaque année voit son lot de vestes plus surprenantes les unes que les autres inonder le marché. Personne n’aurait pensé qu’une veste inspiré des vêtements professionnels de chantier puissent être une réussite. Et pourtant, Stone y a cru. La veste "Réflective" est un


designer de la célèbre maison anglaise "Thomas Burberry". Motivé par le challenge, il donnera son accord pour intégrer SI. Celui­ci poursuivra le combat de Massimo Osti d’intégrer dans la culture vestimentaire des matières qui n’ont à première vue rien à y faire. Après deux saisons de réglage, le nouveau millénaire se précise. A l’aube de l’an 2000, Paul Harvey dessine deux vestes longues

faite à base de bronze et d’acier inoxydable! La politique des flagships est également au cœur de la stratégie commerciale de Stone Island. Une boutique à Milan et une boutique à Londres ouvriront. L’année suivante, la marque dans un pari un peu fou s’attaque à teindre du Kevlar. Et ce pari va apparaître comme fou car ce matériau est paraît­il impossible à teindre. Et évidemment, ils vont y parvenir et une veste en Kevlar va sortir en 2001 (voir photo ci­contre)! En 2002, changement de showroom à Milan puisque la marque passe de son "petit" 500m² à un espace de près de 2000m²! Le développement de la marque se poursuit autour de nouveaux tests et de pièces toujours plus originales ("Polyester in garment dyeing", "Prismatica", "Hand Painted Camouflage". Les magasins ouvriront les uns après les autres

jusqu'à aujourd'hui: Rome, Vérone, Séoul, Munich, Paris, Cannes, Rimini… En 2008, Paul Harvey quitte Stone Island. Carlo Rivetti récupère alors la direction du design mais délègue à une équipe de plusieurs designers la charge de trouver des idées nouvelles. Le temps d’un designer unique est terminé. C’est alors que la nouvelle gamme "Shadow Project" est lancée. Une ligne très sobre et très élégante où le patch n’est absolument pas mis en avant dans le concept "promotionnel" de la gamme. Il est le plus souvent caché dans une poche intérieure et la boussole est ton sur ton pour plus de sobriété. Des collaborations naissent de temps à autres, notamment avec deux marques de trainers, Adidas puis plus récemment New Balance. La marque a fêté ses 30 ans en 2012 par la sortie d’un livre présentant tous les modèles dessinés par la marque depuis sa création. Une exposition de grande envergure

fut organisée à Florence, durant laquelle des centaines de modèles furent présentés au public averti venu pointer un œil connaisseur. La collection 2012 vit également la réédition des modèles "Tela Stella" de la première collection de 1982 ainsi qu’un patch spécial anniversaire, qui ornera une partie des produits sortis en cette année particulière pour la marque. Enfin, une veste exceptionnelle, offrant près de 30 combinaisons, selon le livret fourni avec la jacket, a été vendue au prix de 1300£!

Et le football? La marque est liée aux tribunes de football depuis longtemps qu'on le veuille ou non, ce qui alimente les fantasmes de certains, crée pour d'autres des regards de travers de la part de voisins de tribunes, peu enclins à voir débarquer la marque dans leur univers souvent figé dans des certitudes idiotes. Massimo Osti, interrogé un jour sur la clientèle des terraces, avouait ignorer la passion


des supporters de foot pour les vêtements qu’il a créé au fil des ans. Info ou intox. Toujours est­il que Stone n’a jamais intenté de procès aux producteurs qui l’ont intégré dans "The Real Football Factory" notamment! Il faut soigner toutes ses clientèles. Mais d’où vient cet amour irrépressible pour Stone Island? Comme beaucoup de marques italiennes, Stone fut ramené sur l’île britannique à la fin des années 80 et au début des années 90 lors des grandes épopées européennes des clubs britanniques. Lors de leurs déplacements, les supporters les plus soignés, ceux qui prenaient un soin tout particulier à s’habiller avant d’aller au stade, ont ramené tour à tour Fila, Cerruti, Ellesse, Diadora (années 70 et début 80) puis des marques comme Lacoste, Stone Island ou CP Company (fin 80 et début 90). En effet, comme le disait Dan Rivers, célèbre membre des Aberdeen Soccer Casuals: "Une partie des supporters étaient à l’époque habillés avec des vestes de survêtements de designer et les dernières trainers sorties. Tout cela pour se différencier du fan lambda qui portait des fringues siglées du logo et des couleurs du club. On était plus inspirés".

C’est donc lors de ces virées italiennes que les "top boys" de Liverpool ou d’Aberdeen ramenèrent quelques fringues Stone achetées ou volées sur place (à l’époque, la grande mode était de voler les vêtements que l’on portait). Par la suite, c’est un peu devenu un signe distinctif pour se reconnaître entre personnes faisant partie de la même caste, de cette sphère casual. Internet n’existait pas, les boutiques Stone n’avaient pas encore été développées sur le sol européen. Donc forcément, pas grand monde n’en portait en Angleterre à l’époque.

du foot, la répression et les restrictions toujours plus nombreuses) n’ont pas cessé d’en porter pour autant. Gage de qualité, d’innovation, SI reste une marque très appréciée, loin de toutes les pauvres considérations de quelques ultras français, qui voient simplement en Stone une façon de s’auto proclamer "Top Boy", occultant que certaines personnes puissent apprécier la qualité des tissus, l’histoire de cette institution du milieu de la fringue et l’image un peu sulfureuse (c’est vrai!) qu’elle dégage.

La marque était reconnaissable entre mille grâce au patch apposé sur le bras gauche. Cette façon de s’habiller était propre aux casuals, et Stone était un peu le signe distinctif des mecs les plus investis dans cette sous culture. Les casuals se repéraient en partie grâce à cela, tandis que les bobbies ignoraient à l’époque l’utilisation de SI comme un signe de reconnaissance entre lads, tout comme l’écharpe Aquascutum notamment. Depuis, la marque est devenue un phénomène de mode, et tous les jeunes qui vont dans les anciennes tribunes debout de leur stade achètent du Stone Island au bout de quelques semaines. Un peu une façon de dire, moi aussi j’en suis un. Car la grande époque du casualisme est derrière, mais le fantasme et l’histoire de ce mouvement est encore bien encré dans la tête des jeunes supporters.

Stone Island est un mythe. Les vrais connaisseurs de vêtement

Phénomène de mode désormais, peut être, Internet aidant. Cependant, les vrais fans de belles fringues qui fréquentent ou fréquentaient les tribunes (beaucoup ont décroché avec la modernisation

hors du milieu footballistique connaissent pour beaucoup la marque à la boussole. Mais les fans de football qui ont un peu bourlingué dans les tribunes eux connaissent obligatoirement SI! La marque a gardé depuis 1982 la philosophie développée par Massimo Osti et Carlo Rivetti, a poursuivi au fil des années ses essais, sa recherche de la perfection et de l’innovation tandis que certaines marques au top se reposaient sur leurs lauriers perdant peu à peu leur clientèle. Stone Island, il faut maîtriser son histoire pour en porter, maintenant vous la connaissez!


L'histoire de Stone Island ne s'inscrit pas qu'à l'usine ou avec les dirigeants historiques. Ceux qui font que la boussole est toujours au top après 30 ans, ce sont les clients fidèles amoureux des fringues de Ravarino. Neil en possède plus de 200 produite par SPW, un chiffre hallucinnant! Il se livre sur son amour et sa passion.

A&E: Salut l'ami, peux tu te présenter ? N: Mon nom est Neil, mais davantage de monde me connaît sous le surnom RedMagnus, spécialement sur feu Found NYC et sur le forum Osti Archive. Je vis près de Londres, en Grande Bretagne, et j'ai commencé à acheter il y a de

nombreuses années des pièces Stone Island et CP Company. J'en ai aujourd'hui autour des 200! A&E: Tu as passé un long moment autour des terrains de foot, peux tu nous raconter ton parcours ? N: J'ai eu la chance d'avoir un père fan de foot. Du coup, j'ai commencé à fréquenter le stade à 6 ans, pour voir un Angleterre/Ecosse à Wembley (ma famille est d'origine écossaise). J'ai passé les trois quarts de mes week­ends dans les stades depuis. Je suis supporter d'Arsenal, et je les ai suivi à domicile, à l'extérieur, en Angleterre et au delà des mers depuis la moitié des années 70. J'ai eu la chance de vivre des moments énormes dont certains merveilleux me restent en mémoire. Et beaucoup de ces moments sont liés aux français, Pirès, Henry, Vieira et Monsieur Wenger! Merci! A&E: Tu collectionnes les fringues et en particulier les vestes ? Pourquoi cette obsession pour les outerwear ?

N: Quand tu vis en Angleterre, tu as besoin d'une veste décente à cause du temps pourri que l'on a. Et qui plus est quand tu passes autant de temps que j'en ai passé sur les terraces du football, avec des variations de températures énormes. Tu as besoin de quelque chose qui tient au vent, à la pluie et aux tempêtes... J'ai adolescent quand l'ère casual a démarré en Angleterre. Et j'ai accroché tout de suite. Pour moi, je ne pense pas qu'on puisse être bien habillé en hiver sans une putain de veste et une belle montre sur soi. C'est la base! Je ne sais pas trop comment cela a démarré mais j'ai attrapé le virus des vestes il y a


longtemps et je ne l'ai jamais perdu. On sait bien que beaucoup de gars sont des collectionneurs naturels de fringues, beaucoup collectionnent les trainers par exemple, et moi je suis un de ces collectionneurs... C'est juste devenu hors de contrôle aujourd'hui! A&E: Parmi toutes tes vestes, la majorité sont frappées du badge Stone Island. Qu'est ce qui te plaît tant chez eux? N: Ca a toujours été leur originalité et le côté innovant des designers qui sont passés chez SI. Bien avant que n'importe quelle marque fasse quelque chose, Stone Island l'aura fait par le passé, c'est dingue! Stone Isand est tout l'inverse des autres marques, en terme de

couleurs, de matériaux et de style, c'est complètement différent. Ca vient d'une autre planète! La première fois que j'ai vu la CP Company Metropolis en boutique à Londres, j'ai passé 20 minutes à la regarder sous toutes les coutures. Je n'arrivais pas à choisir si c'était la plus belle des fringues que j'avais jamais vu ou la plus ridicule. J'ai décidé que c'était la meilleure et depuis j'ai une dépendance pour SPW. Les fringues pour hommes dans les années 80 et 90 en Angleterre était dépassées jusqu'à ce qu'arrivent les vestes de sportswear européennes (Fila, Ellesse, Tacchini...). Stone Island a ensuite commencé à apparaître lors des

matchs de foot, tu pouvais piquer le patch sur le bras d'un mec mais il était très difficile d'en trouver dans un magasin, et même si tu avais de l'argent pour ces fringues aux prix déjà très élevés pour l'époque. C'est un peu devenu un test de trouver ces fringues et de se faire une belle collection. C'est une des plus belles marques de vêtements qui existe pour les hommes, une religion pour beaucoup aujourd'hui. Années après années, j'ai appris de plus en plus sur cette marque, sur son histoire. J'ai eu la chance de visiter l'usine de Ravarino en Italie il y a quelques années et j'ai pu voir la dévotion de chacun pour la société, pour la recherche et le développement. Effectivement, Stone Island est un laboratoire géant, qui teste sans arrêt de repousser les limites du garment dyeing et des méthodes de fabrication. Ils ont produit certaines vestes magnifiques. Des vestes en métal, kevlar, qui changent de couleur, réfléchissantes. Tout ça c'est totalement original et le pire c'est d'arriver à maintenir cette qualité à travers les années. A&E: Est ce que le côté sulfureux de la marque t'a attiré ? N:

Pas

vraiment.

Bien


mais le souci c'est qu'elle est hyper fragile et qu'il est très risqué de la porter... Dommage. Si vous sortez avec, tout le monde va vous fixer, c'est certain!

entendu, il serait naïf de dire que Stone Island n'as pas de liens certains avec la violence dans le football depuis des années. Mais ça moi je m'en fous, je n'aime pas Stone Island pour cela... Je pense juste que ce sont des fringues qui donnent bien et très fonctionnels. Et puis en Angleterre, la marque s'est beaucoup démocratisée. On voit vraiment tout type de personnes porter le badge, plus seulement les fans de football comme avant. A&E: Si tu devais garder seulement trois vestes de ta garde robe, tu garderais lesquelles ? N: Ca serait un choix très difficile à faire pour moi! Tela, Ice, Réflective, Tofee Wrappers, Métal Shell, lesquelles garder ? Elles sont toutes magnifiques et tellement innovantes. Je suis un des rares chanceux à posséder certaines des premières pièces Tela Stella qui sont sorties en 1982, ce qui représente une vraie pièce d'histoire de SI. Les miennes sont en parfaite condition et il faut une occasion vraiment particulière pour que je les porte, comme la cérémonie des 30 ans de Stone par exemple. C'est la première que je garderais! La seconde serait probablement la Pure Metal Shell en bronze, sortie en 1999 par Paul Harvey. Elle est juste magnifique,

Enfin, je garderais une Ice car c'est probablement ma veste préférée. Quand j'en ai vu pour la première fois, c'était incroybable! Le regard toujours interloqué des gens quand ils te croisent et qu'ils voient la veste changer de couleur, c'est juste énorme! Laisser partir les autres serait un crève cœur pour moi... Il y a une chose que je garderais aussi, c'est le film de présentation de la cérémonie des 30 ans de l'année dernière. C'est un condensé d'histoire de passion et d'émotion! Si vous ne l'avez pas vu, allez le voir ici: http://www.stoneisland30.com/#roo ms/10_MOTION_SCRAP_BOOK/_ map A&E: Massimo Osti est un précurseur en matière d'expérimentation et d'innovatio. Beaucoup le voient comme un

Dieu. Quel regard as tu sur lui ? N: Un génie rare! Etre la première personne à faire tant de choses si spéciales avec du tissu ça démontre une personnalité particulière. Combien de personnes auraient pu en regardant un camion sur un parking penser que la bâche du 33 tonnes pouvait finir en fringue?! Lui y a pensé et l'a fait avec les premières Tela Stella. Il suffit de voir ses archives pour se rendre compte de la personnalité créative du bonhomme. Son obsession du travail bien fait, de l'expérimentation ont toujours payé. Pour concevoir la Ice, il a passé des mois et des mois à faire des tests, à recommencer les tests car ça ne lui convenait pas. Ca aurait été un honneur de le rencontrer, malheureusement je n'ai pas eu cette chance. A&E: Quel opinion as tu de l'époque Paul Harvey chez SI? Continuité ou révolution? N: Carlo Rivetti dit de lui que c'est un "magicien" et le voit comme


ça marche, les flagships ouvrent de plus en plus et le chiffre d'affaires augmente année après année malgré la crise. Une chose qui n'a pas changé, c'est le sérieux et l'esprit qui règne à la fabrique. Ils continuent à tester, tester et encore tester pour arriver à faire des choses nouvelles. Depuis longtemps, ils essaient de créer une

aussi important que Massimo Osti dans le développement et le succès de la marque. Son époque à SPW a été une des plus productives en vestes de folies avec les vestes en métal, en Kevlar, Fibre Optic et en papier (!!) toutes dessinées et créées à ce moment là. Je pense qu'on peut voir sa période comme une évolution. Il le dit lui­même, SPW c'est une obsession de l'innovation. Le travail d'Osti a probablement été une grande inspiration pour Paul qui était un designer jeune et ambitieux. Il a commencé doucement et a toujours repoussé ses limites ! Depuis son départ, Stone stagne un peu dans l'innovation à mon sens, mais comment passer après Massimo et Paul ? Dur dur... A&E: Certains dressers pensent que les collections récentes n'ont rien d'exceptionnel, mis à part peut être les « Tela Stella 30 ans ». Tu es d'accord avec ça? N: Comme je le dis au dessus, il est difficile de continuer à sortir des nouveaux concepts après tant d'années de découvertes. La société a placé l'accent sur l'expansion de sa clientèle, une démarche commerciale et marketing plus qu'innovante dernièrement. Et

Réflective noire. Ils galéraient depuis pas mal de temps et ont réussi cette année à sortir la Reflex Mat. Comme beaucoup, je préfère les anciennes pièces. Même si les

coupes sont parfois bizarres et que certaines ne supportent pas l'épreuve du temps, il y a quelque chose qui me marque particulièrement. J'ai toujours pensé que SI était une marque meilleure pour l'hiver. J'ai toujours pensé que les collections été n'avait pas le même intérêt. Mais j'ai trouvé la collection 30 ans très costaude ! A part la sortie de la Tela, la veste 30/30 est une idée très intelligente selon moi, la qualité des Ice jacket s'est beaucoup améliorée, le changement étant maintenant plus instantané qu'auparavant. Preuve qu'ils travaillent à améliorer leurs collections. Le pull réflective est un autre exemple de l'innovation de la marque même si le prix est bien trop cher pour un pull et qu'il n'est pas pratique à porter... J'ai vu quelques pièces de l'hiver prochain, je pense qu'il y a des vestes de très bonnes qualités et je sens que je vais encore craquer des centaines de livres! Merci Neil!


Des dressers, il en existe dans tous les pays! Après avoir rencontré un français, un suisse et un suédois, nous voici partis direction l'Espagne! Partons à Madrid pour rencontre un casual... barcelonais! Banquier, fan d'arts martiaux, de rythm & blues, de foot et de belles sapes, voici Juan Carlos!

A&E: Salut Juan Carlos, peux tu te présenter? JC: J'ai actuellement 29 ans. Originaire de Barcelone, je vis chez l'ennemi honni, à Madrid. Je suis un dresser acheteur compulsif depuis plusieurs années. A&E: Quel est ton parcours scolaire et professionnel? JC: Après des études dans le commerce, je travaille actuellement dans une banque. A&E: Tu es supporter du FC Barcelone, comment est née cette passion pour le club blaugrana? JC: Je suis originaire de Barcelone, c'est le meilleur club de la ville depuis toujours, j'ai toujours supporté le Barça. Aujourd'hui, c'est la meilleure équipe du monde! A&E: Et l'amour des belles sapes, il est né comment? JC: J'ai toujours eu une attirance pour le style british et leurs différentes scènes musicales notamment (mods et brit pop). Puis

je me suis interessé au style vestimentaire et la scène casual. Je voulais aussi me démarquer de la masse, j'en ai ras le bol de voir ce manque énorme d'originalité dans la façon dont les gens s'habillent... Tous pareils, et suivant la mode qu'on leur dicte dans les magazines ou sur Internet... Chiant!


A&E: Vivre à Madrid et être un casual barcelonais, pas trop compliqué? JC: Ce n'est pas vraiment problématique, la ville est grande on ne se croise pas tous les jours et on a autre chose à faire que de se traquer dans notre vie de tous les jours... A&E: Tu fais partie d'un petit groupe ou tu es un dresser indépendant? La Barsoulouna Youth c'est quoi?

pour la culture casual dans les années 90 en Espagne, mais là encore on était très loin de ce qu'est vraiment la culture casu. Il y a pas mal de monde qui s'intéresse aux sapes, mais c'est pas culturel et ça reste souvent basique ou très mal accordé. Ce n'est pas le plus important pour beaucoup de gars. C'est mon avis perso! A&E: Personnellement, tu as une préférence pour certaines marques? JC: Récemment, j'ai commnencé à m'intéresser à des marques plus modernes de la culture, qui ne peuvent d'ailleurs pas forcément être appelées casual au sens stricte du terme, comme par exemple Norse Projects. Plus « casualement », j'apprécie de plus en plus MA.Strum depuis

JC: Je suis aujourd'hui hors de toute structure officielle. Je suis mes propres envies, mes propres idées, je n'ai pas besoin que qui que ce soit me dicte ma façon de penser ou de me comporter... Même si je suis loin de Barcelone! Barsoulouna Youth c'est un club de Northern Soul et de Rythm & Blues où se retrouvent des gars de la culture casual qui supportent le Barça et vivent sur la capitale. A&E: En Espagne, la culture casual est elle très développée? Les vrais passionnée de fringues sont nombreux? JC: C'est telement différent de la culture casual britannique, c'est incomparable! Il y a eu une attirance

l'acquisition de ma première veste l'hiver dernier. Pour parler un peu classique, old school, Fila est celle que je préfère porter. A&E: Peut être en détestes tu certaines? JC: J'en préfère certaines par rapport à d'autres, comme tout le monde, mais je ne déteste pas vraiment de marques en particulier. Ce qui m'exaspère c'est de voir les mecs se la raconter alors qu'ils ont sur le dos un fake grossier. Ca je déteste! A&E: Ce numéro est un spécial Stone Island, quel opinion portes tu sur la marque à la boussole, son histoire, son image et son évolution? JC: Parmi toutes les fringues


Magazine. J'ai quelques contacts à Osaka à travers les gars qui tiennent TTAB. A&E: Un dernier mot pour nos lecteurs?

que je possède, mes vestes SI sont mes préférées. Mais je dois admettre que certaines des vestes récentes que j'ai vue ne me plaisent guère et me font penser à des costumes de spationautes... Pour moi, tous leurs designs des années 90 étaient sont les meilleures vestes qu'ils aient fait. A&E: Tu es passioné de northern soul et d'arts martiaux également, non? Dis nous en davantage. JC: La Northern Soul c'est ma passion, pas seulement pour le côté musical que j'adore mais surtout pour ce style de vie à part entière. J'ai assisté à pas mal d'évènements Northern Soul en Angleterre, et à cette occasion j'ai rencontré quelques gars qui étaient amoureux des fringues casual. C'est à cette occasion que j'ai commencé à m'y intéresser... Concernant les arts martiaux, je pratique le karaté depuis mes cinq ans! Combattre quelqu'un sur le tatami fait partie intégrante de moi­même! A&E: Tu es originaire d'Extrême Orient. Tu suis un peu la scène sape là bas et notamment au Japon où on remarque un goût prononcé pour les belles fringues? JC: Je ne sais pas grand chose de la scène là bas. J'en connais quelques uns, qui bossent en collaboration avec Casual Connoisseur ou à travers Pound

JC: Peu importe ce que vous pensez, vos opinions politiques ou l'équipe que vous supportez, l'important c'est ce que les italiens disent "Non venire senza stile" (Ne venez pas sans style! Merci Juan Carlos!

Juan Carlos nous livre ses cinq pièces favorites. Ce n'est pas une surprise, la première est sa superbe Mille Miglia rouge de chez CP Company (ci­dessous). Il trouve imbattables les polos Lacoste. Alternative veste légère, un vieux Izod de Lacoste. Pièce emblématique, la Stone Island Raso Gommato. Enfin, la 5 panels de Norse Projects.


Des évènements touchant de près ou de loin le supporterisme selon les points de vues, se sont produits il y a peu lors du sacre du nouveau PSG. Analyser tout ça sans tomber dans la défense jusque boutiste des ultras ou la partie pris politique serait très difficile. Voici d'un oeil décalé et différent une façon de voir les choses!

Relater les événements qui se sont déroulés les 12 et 13 mai à l’occasion, ou plutôt en marge du sacre du Paris Saint­Germain est un exercice bien trop complexe, tant ces événements sont récents et furent largement nourris par une toile qui regorge d’informations, d’analyses, de commentaires et d’images truculentes.

On avait tout prévu. Paris était champion, la ville lumière se devait de briller de mille feux, et une nouvelle fois ravir toute la planète. On avait vu grand, la tour Eiffel en arrière plan, une romantique promenade en bateau mouche, une foule souriante massée sur les ponts de Paris, une véritable image de carte postale. Bienvenue dans la plus belle ville du monde! Ses musées, ses quartiers pittoresques, ses boutiques de luxe, ses somptueux hôtels, Eurodisney à une enjambée et son équipe de football. On avait vu large car le mécène il crache, il arrose, il paie rubis sur l’ongle, mais on ne peut rien lui refuser, ni lui en vouloir. Quoi de plus normal donc que de vouloir rentabiliser un minimum les hôtels, les magasins et les marques qu’on lui a refourgué. "La fête fut gâchée, on entendit parler des ultras!!". C'est un peu ce qu’aura retenu le quidam au moment où vous lirez ces lignes. La mémoire n’y peut pas grand­chose face au mainstream.

Arrêtons en là, et imaginons que les propos qui suivent, puissent être écrits deux siècles après ces événements. Il y a maintenant deux siècles au cours d’un mois de mai ou le soleil se faisait bien timide, eurent lieu des événements aujourd’hui bien oubliés en la ville de Paris, que l’on nomme "la sédition des Ultras" et qui marqua selon les spécialistes une nouvelle étape dans la transformation des stades de football

qui d’arènes devinrent des théâtres tels que nous les connaissons aujourd’hui. Il faut dire que de nos jours, le football est différent et se rendre au théâtre n’est pas donné à tout le monde. Peoples, intellectuels de renom et hommes de pouvoir s’y côtoient. Désormais, on ne regarde plus le football qu’à la télévision.


D’ailleurs il n’y a plus que cela et l’abonnement est prélevé à la source. J’ai tenté de mener ma petite enquête car des ultras il y en a toujours, et qui se réclament de cette sédition. En effet, une fois l’an, les ultras investissent les rues lorsque le club de foot est sacré champion. C’est d’ailleurs toujours le même. Pour l’évènement, ils revêtent des maillots du club, investissent la rue, prennent la posture carnavalesque et se livrent parfois à des débordements en pouvant commettre quelques exactions et pillages. Une fois l’an, c’est permis et après tout rentre dans l’ordre. L’Etat indemnise et on rigole bien! Ils disposent d’un fort crédit auprès des autorités qui y trouvent largement leur compte, Les ultras répandant la terreur cela effraie le peuple et donne du sens à l’autorité de l’état. Paradoxalement ces gens ne s’intéressent guère au football et sont incapables de citer un nom de joueur hormis celui qui s’est illustré par un exploit sexuel ou un excès de vitesse. Ce n’est pas pour rien que les aînés traitent les plus jeunes d’ultras dès lors qu’ils ont un comportement peu exemplaire. Il semblerait qu’il en fut ainsi également pour le vocable de hooligan qui à l’ origine désignait un comportement asocial et en vint à désigner les passionnés de football. Ca c'est la version que beaucoup de personnes ont en tête car on leur a bourré le crâne avec ces conneries...

Certains cependant contestent la version officielle et considèrent que la sédition des ultras sonna le glas d’une réelle culture populaire, qu’elle ne fut rien de moins qu’une horrible machination pour changer le visage du football et évincer les vrais amateurs des tribunes, l’arène transformée en théâtre. On y revient. Hélas, le grand bug de l’année 2100 a emporté tout le fond documentaire décrivant le football d’antan. Furent cependant épargnés quelque images de matchs remontant à la fin du XXème siècle, qu’il m’est donné de regarder. On remarque que les spectateurs les plus enthousiastes se tiennent debout. L’obligation de se tenir assis qui fut imposée à cette période contribua selon les spécialistes à la dénaturation et

l’acculturation de ce spectacle. Il ne reste de ces événements qu’une bien modeste documentation à la disposition des chercheurs à partir des quelles nous tenterons une esquisse d’explication. Un livre bien défraîchi, ouvrage de sociologues intitulé "Hooliganisme" et paru aux éditions que sais­je, trois coupures d’articles relatant les événements et un album photo présentant ce que l’on appelait autrefois des supporters. Des passionnés du ballon rond qui vouaient un amour sans faille aux couleurs de leur club. Leur terrain de jeu était le stade, lieu d’émotions, éxutoire, le marquage de territoire leur permettait de donner libre cours à leur passion loin des contingences


football? Des histoires de maillots qui semblent donc avoir fait débat et qui laissent à penser que les ultras d’aujourd’hui n’ont pas grand­chose à voir avec ceux d’avant la sédition. sociales et du quotidien. Enfin, avouons que ceux qui figuraient sur les photos s’étaient distingués par quelques faits d’armes. La passion rend susceptible et l’amour des couleurs conduit aux pires excès. Ainsi j’aurais appris en lisant l’opus du sociologue que si l’acte fait le hooligan la posture pouvait en faire un ultra, tifoso, fanatique ou encore un Football Fan. Selon une étude que citait l’auteur, 60% des auteurs de hooliganisme interpellés étaient de réels connaisseurs de football, en appréciant toutes les subtilités et fort au fait de l’histoire de leur club. La passion pour ce sport n’étant guère le propre de ces ultras qui se manifestent chaque année depuis. Quant aux photographies, elles sont d’un grand intérêt. Etonnemment, les jeunes gens n’arborent pas de maillot, ni d’écharpe mais toutes sortes de signes ornant leurs vêtements qui sembleraient bien les distinguer. Les chaussures présentent souvent 3 bandes, les polos et autres coupes vents semblent emprunter leur style à des sports aristocratiques comme le furent le tennis, le yachting ou le golf ou à quelques vêtements militaires, tissus techniques et robustes. On y découvre au hasard des clichés, un crocodile, un dauphin, une sorte de roue solaire, une couronne de laurier… Rien à voir avec les immondes maillots floqués dont se revêtent les "ultras" lors de leurs méfaits. L’histoire nous révèle bien

des surprises, les ultras étaient peut–être avant tout des amoureux du football qui défendaient simplement leurs couleurs et l’accès au stade. L’histoire étant toujours écrite par les vainqueurs, il est donc facile de comprendre, pourquoi ils furent ainsi déconsidérés. Les coupures de journaux sont difficilement exploitables. On y évoque un certain lépreux et son plan scélérat ou une certaine Alliot Marie. Que venait donc faire cette femme "militaire" dans l’univers du

Enfin, une image prise à chaud lors des événements où on y voit une banderole sise sur un échafaudage avec inscrit "Liberté pour les ultras". Que devait­il bien se passer lors des faits pour qu’ils en vinssent à réclamer leur liberté? L’histoire ne nous en dira pas plus, cela m’incite cependant à imaginer que cette "sédition des ultras" et quelques événements qui se déroulèrent par la suite furent en fait le début d’une longue mise à mort et la fin d’un certain football.


Marseille, la cité phocéenne, connue pour son club de foot, la bonne mère et ses règlements de comptes en série! Si vous voulez passer un week­end sympa pour boire, manger et dépenser pas mal d’argent, atterrir à Marseille ou à proximité (Aix) est un bon plan, à n’en pas douter!

C'est une ville qui bouge puisqu'une grosse cité étudiante. Les lieux nocturnes sont légions. Après avoir pris un train qui vous laissera Gare St Charles ou un avion direction Marignane, vous pourrez aller déguster une petite glace chez Amorino, sur le Vieux Port, un des meilleurs glaciers de la cité phocéenne. Une fois rafraichi, il est temps d’aller vider votre compte en banque. Et là vous avez le choix!! Commencez vos courses dans le 8ème arrondissement chez "Casual

day by Ketoff". La boutique, sobre, vous propose des pièces de chez CP Company, Gant, Lyle & Scott, New Balance, Paul Smith, Stone Island et Strellson. Cette boutique vous réservera un accueil des plus

Grand Littoral où vous pourrez trouver certains modèles d’Adidas. Il est désormais temps de redescendre sur le secteur du Vieux Port (1er et 2ème arrondissement) pour passer la soirée! Dernier détour shopping Rue du Paradis. Au 28 d’abord, chez "Gatimel Armurier", magasin de chasse où vous trouverez une large gamme de Barbour. A 200m de là se trouve "Royal Navy", au numéro 35.

sympathiques, avec des prix tout à fait raisonnable pour un magasin du genre. Toujours dans ce 8ème arrondissement, "Au vieux campeur" vous propose du Henri Lloyd, Fjallraven et du North Face. Après un petit détour sur le Prado, situé à deux pas, vous remonterez dans le 6ème afin de laisser encore un beau chèque chez "Corezone". La boutique propose du Penfield, Norse Projects, YMC ainsi qu’un bon choix de jeans Edwin ou Nudie. Fin d’après midi, il est désormais temps de faire un rapide saut dans le 16ème arrondissement grâce aux transports en commun. JD Sport à ouvert une boutique au

Boutique classe, moins "sympathique" en terme d’accueil que chez Ketoff, mais un large choix de CP Company, Stone Island et Ralph Lauren. Il doit bien vous rester un peu d’argent? Alors allez vous faire un bon petit resto. La rédaction vous propose trois choix testés et approuvés! Si vous êtes dans une optique méditerranéenne et italienne, allez manger "Chez Mario", 8 Rue


Euthymènes. Un peu plus loin, vous avez l’option "La caravelle", situé 34 Quai du Port. Depuis ce restaurant à la carte variée, vous aurez une vue imprenable sur La Bonne Mère. Rien que pour ça, ça vaut le détour. Enfin, si vous aimez le gastro, les plats travaillés, originaux et très recherchés, allez sans hésiter manger chez "L’escapade marseillaise". Les mets

proposés sont dignes d’un grand gastronomique, sauf que le prix reste tout à fait raisonnable. Peut être le top de ce trio de restaurants. Pensez à réserver… Après vous être rempli la panse, direction la bringue. Avant d’aller danser une boîte au son des kalashs, mettez vous quelques heures inertes au Obrady’s dans le 8ème arrondissement. Gueule de bois, peu importe, la route s’impose jusqu’à Aix en Provence. Il y a là bas également des boutiques où claquer un SMIC. Une fois parcouru la route qui sépare Marseille et Aix, allez d’abord faire un saut chez « No Void Plus », 4 Rue

des Chaudronniers. La gamme de marques est large: Edwin, Engineered Garments, Levis, Nanamica, New Balance, Norse Projects et YMC. Allez ensuite chez "Jules & Jim". Ils vous proposeront une gamme assez large en CP Company, Stone Island, Fred Perry ou Woolrich. Terminez chez "De Michelis", Rue Espariat. Armani, Hugo Boss, Cerruti, Strellson, Paul & Shark. Il est désormais temps de redescendre sur Marseille pour aller visiter le nouveau Vélodrome. Et ouais, l’Olympique joue à domicile ce soir. L’Olympique de Marseille, tout le monde connaît. Fondé en 1899 par René Dufaure de Montmirail (pas le petit fillot d’Hubert de Montmirail!!), le club va rapidement devenir un club phare du foot français en remportant 9 titres de D1 et 1 titre de D2. En parrallèle, 10 Coupe de France, 3 Coupe de la Ligue, 2 Trophées des Champions et bien entendu 1 Coupe des Clubs Champions en 1993. Club souvent décrit comme le plus populaire de France, l’OM est une institution à Marseille. Tout le monde est supporter du club de foot et son stade fut un des plus chauds de France et d’Europe jusqu’au début des années 2000. Depuis, qu’on se le dise, la majorité des groupes ont perdu tout ou partie de leur âme… Mais le stade Vélodrome est un stade qu’il faut faire au moins une fois malgré tout. Construit en 1937 afin d’accueillir des rencontres de la Coupe du Monde l’année suivante, le stade Vélodrome pouvait accueillir à l’époque 35000 personnes. Plusieurs fois, il sera agrandi pour porter sa capacité à 60000 en vue du Mondial de 1998. Enfin, dernière rénovation en cours,

et pas des moindres, le stade aura très bientôt un toit intégral et 7000 places supplémentaires! Il sera alors intéressant de voir ce que donnera l’ambiance du Vél’ avec un toit au dessus des deux virages! Consacrez donc votre dernière journée au tourisme classique. Marseille regorge de coins dégueulasses mais aussi de coins superbes! Voici une liste non exhaustive de coins sympas. La Canebière, le Vieux Port, le Quartier du Panier (Vieille charité et Hôtel

Dieu), la corniche, le Palais du Pharo, Notre Dame de la Garde et son quartier, le quartier d’Endoume et du Roucas blanc ou le Parc Borely. Si vous avez un peu de temps, allez vous promener dans les calanques de Cassis ou La Ciotat, histoire de décompresser de la jungle urbaine. Marseille est une ville sympa pour le shopping, la bouffe ou le tourisme. Pour un week­end prolongé, n’hésitez pas à y aller, maintenant vous avez tous les bons plans! Voyages SNCF vous attends!


Millwall ­ Cristal Palace étant reporté pour cause de 1/2 finale de cup et préférant un bon petit match populaire à un Wembley sans saveur, nous profitons de la venue de Portsmouth pour aller découvrir Brentford, dans la banlieue ouest de Londres. Brentford FC, 3e division vise la montée en Championship alors que Pompey est relégable. Aux abords d'un bon stade à l'ancienne avec ses vieux pylônes d'éclairage, Portsmouth occupe déjà 3 des 4 pubs situés à chaque coin de Griffin Park, tous pleins à craquer, le dernier étant pour les locaux only, videurs & oreillettes à chaque porte. Ambiance chaude mais cool & bien bruyante. Pas mal d'anciens bien lookés, Adidas aux pieds de tout le monde ou presque et beaucoup de Perry un peu partout. Stone Island aussi pas mal niveau vestes ou pulls/sweats et un peu de tout dans les marques classiques. Pas mal de beaux bébés présents. Coté Brentford, rien si ce n'est quelques jeunes visiblement fans de The Firm et des vestes Fila... Le public est fidèle mais surtout familial. La cerise sur le gâteau et qui a grandement motivé notre choix pour ce stade sympathique, c'est The Bias Terrace, une tribune debout comme on n'en voit hélas plus de nos jours. Vraiment sympa, des jeunes en plein centre et des mecs paisibles autour. Mais cela ne suffit pas à donner de la voix, Brentford étant bien calme niveau ambiance. Mais on joue à guichets fermés. Un autre monde... En face, Portsmouth occupe toute la tribune, sur deux étages soit un bon gros millier de fans, chauds bouillants. Chants constants, grosse impression vus d'en face et visiblement pas mal d'échanges tendus avec les locaux de la tribune voisine... Enorme explosion sur les deux buts, vraiment impressionnants. Menés pratiquement toute la partie, Brentford égalisent en fin de match puis marquent le but de la victoire dans les dernières minutes, réveillant un peu leur public jusque là bien calme, pour un final de folie. Un fumigène atterrit même sur le terrain! Score final 3­2. Brentford se rapproche des plays offs, expédiant Portsmouth en 4e division. En face, Pompey s'énerve et les gars commencent à envahir le terrain. Environ 150 avancent en direction de notre tribune mais seront stoppés par les stewards. Les cages se feront bien secouer et il ne manque que les chevaux chargeant sur la pelouse pour se croire revenus dans les années 80. Grandiose. Revers de la médaille, la police fera fermer les quatre pubs à la sortie du stade donc impossible de boire sa pinte avec les locaux ou de mater Millwall à la télé. Dommage. Un projet de rénovation vise à raser Griffin Park au profit d'une arène des temps modernes. Donc si vous voulez vivre ou revivre un peu de ce que les belles années avaient à offrir en Angleterre, faites vite, la modernisation arrive à grands pas... Une journée bien sympa que je recommande, des places à 19£ achetées en deux clics et un parfum de ce football qui aujourd'hui n'existe plus, ou presque. Nous reviendrons...




Vous connaissez tous Phil Thornton, l'auteur du célèbre best seller du genre, "Casuals". Le bouquin est revenu dans les bacs cette année pour les dix ans, un léger lifting du aux nombreuses évolutions de la scène fringue anglaise! Le marketing autour a notamment vu la sortie d'un tee­shirt reprenant le design créé par Peter O'Toole pour l'occasion! Découvrons Phil Thornton au travers d'une interview!

A&E: Quel a été ton parcours de supporter? P: Quand j’étais gamin, mon père m’amenait voir les matchs du Liverpool FC quand j’avais 6 ou 7 ans, jusqu’à ce qu’il se fasse voler sa bagnole. Du coup, on a plus passé de temps à aller voir notre club de non­ league après ça, Runcorn AFC, et j’ai commencé avec certains amis à suivre United. J’ai alors 16 ou 17 ans, et on avait à l’époque pas mal de clashs avec des scousers qui ont quitté Liverpool pour venir vivre dans notre village dans les années 60­70. A&E: Comment t’es tu retrouvé dans le monde des fringues?

A&E: Salut Phil, peux tu te présenter? P: J’ai 47 ans et je vis dans un petit village appelé Runcorn, situé à quasi égale distance de Liverpool et de Manchester. Du coup, il y a là bas des fans de Liverpool comme des fans de MU.

P: Je n’étais pas dans le trip des vêtements casual (scally comme on dit). Tout simplement car au début, c’était un peu quelque chose qui était associé aux gars de Liverpool, qui ont commencé à s’habiller avec des trainers Adidas et des marques très en vogue à la fin des années 70. Ce style s’est répandu en masse en 1979 et 1980 dans le nord de l’Angleterre. Mais quand tu es jeune, tu ne peux mettre chaque

mois des sommes astronomiques dans des trainers, des jeans, des vestes… Du coup, à mes 17 ans, je n’avais qu’une paire de trois bandes, des Adidas Korsikas, et une veste Dubon «Israël» ainsi qu'un jean Lee. Ca c’était en 1982! A&E: Qu’est­ce qui t’a attiré dans ce monde là? Le côté sulfureux des casuals fait partie des attraits majeurs ou c’est plutôt le côté différent vis­à­vis des fans lambdas?


A&E: Comment analyses tu l’évolution de la culture casual?

P: Le mot "casual" n’a été associé aux fringues qu’en 1983 et était plutôt associé aux gars des clubs de Londres. En 1984, chaque équipe avait sa propre bande de dressers, mais les gars du Nord avaient déjà migré vers un autre style, loin du sportswear. Perso je suis assez fan de ce que font Folk ou Post O’Alls. J’adore mixer des touches anciennes avec des marques récentes. Je trouve que c’est là le réel intérêt d’une culture si ancienne. Si je devais dégager une tenue préférée en ce moment, ce serait une chemise Marc O’Polo, un jean Lois Ronda, des chaussures Vera. Avec ça, une veste Melka ou un bon cagoule Peter Storm. Ce que je déteste, c’est les marques du style Armani, Prada qui te charges 400£ sur une veste légère alors qu’elle ne leur a coûté que "4£"! Je n’aime pas non plus les marques qui travaillent dans le but d'attirer les gars du foot, ou les marques comme Bench, Fenchurch, Gio Goi, Lyle & Scott ou Penguin. Ces deux dernières se relancent en visant un pubic d’étudiant, loin de leurs origines. Dommage.

P: C’est le dernier grand mouvement de jeunesse du 20ème siècle à se perpétuer de nos jours, tout simplement car il n’est pas basé sur la musique. Elle a évolué sans cesse depuis trente ans, et elle évolue toujours. Les plus jeunes lads portent des marques totalement différentes parfois de ce que portent les anciens. A Liverpool ou Manc, les jeunes loups portent du Lowe Alpine, North Face, Sprayway, Jack Wolfskin ou du Berghaus. Avec ça, des Nike 110s ou New Balance. On aime, on aime pas, chacun se fait un avis. Je suis ravi de voir que d’autres pays qui n’étaient pas partisans de la culture casual s’y sont mis et créent leur propre interprétation de la culture casual, comme vous les français. A&E: Le livre que tu as écris en 2002 est basé plus sur le côté "fashion" du foot que sur la violence, contrairement aux trois quarts des bouquins de l’époque. Pourquoi cette orientation d’écriture? P: Il y avait comme vous dites à l’époque beaucoup de bouquins sur la violence, c’était tous les mêmes. On tombait dans l’ennuyeux… Rien n’était dit en revanche sur les fringues et la sous culture de la scène. J’écrivais à l’époque pour plusieurs fanzines et magazines comme The Face. C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé d’écrire un livre, sur un sujet très important et pourtant si peu abordé à l’époque. A&E: En 2012, tu as publié une version actualisée du livre. Pourquoi cette mise à jour? Une

autre de prévue dans dix ans pour analyser l’évolution actuelle et future que va connaître la scène? P: 2013 était le 10ème anniversaire du livre et beaucoup de choses ont changé depuis la sortie du ivre. Maintenant, on trouve énormément de sites internets, de livres, de films ou de documentaires. Quand j’ai pris la plume, il n’y avait rien, hormis quelques sites débutants comme Terrace Rétro. J’ai voulu faire un point sur les modifications que le mouvement casual a connu depuis avec notamment des photos de looks actuels. A&E: Tu as travaillé en relation avec Peter O’Toole pour ta couverture, ainsi qu’un tee­shirt qui est sorti chez Casual Connoisseur. Que penses tu du boulot des deux protagonistes? P: J’adore le boulot réalisé par Peter et Casual Co. Nous avons à cette époque fait notre propre label, Curva Nord, au milieu des années 2000. Mais on a pas fait assez d’efforts, et 80’s Casuals se lançant à la même époque, avec des designs hyper intéressants, on s’est fait bouffer. Ils ont fait plusieurs designs sympas, notamment un avec la couverture de "Casuals" et un "Young Soul Rebels". On va travailler ensembles à l’avenir, c’est certain! Quand au style de Peter, il est unique, j’adore son travail.


J’ai quelques un de ces grands formats dans ma maison, et j’aimerais qu’on sorte notre propre magazine prochainement (Casual Co, Peter et moi).

françaises étaient très prisées en Angleterre comme Lacoste, Façonnable, Chevignon ou Chipie. Oui je sais Chipie en France, c'est plus comme avant! On a cependant pas eu beaucoup l’occasion de se confronter aux clubs français peut être à part le PSG et Marseille. Saint Etienne était grand dans les années 70 (Allez les verts!) et heureusement, on a pu en profiter un

suive le modèle français. On a besoin de plus d’intégration par l’éducation et l’économie, afin de créer une alternative aux riches banquiers et aux élites qui utilisent le nationalisme pour diviser. C’est mon avis personnel! Libérté, Egalité, Fraternité! Merci Phil!

A&E: Qu’Est­ce que tu connais de la scène française? P: Je me souviens être venu à Paris quand j’étais au Lycée, en janvier 1984. Je portais mon accoutrement casual (Adidas Korsikas et veste Israël) et les français avaient pour beaucoup un look qu’on pouvait appeler "étudiant", pas dans le look du football, un peu comme s’ils lisaient The Face et l’avait pris au sérieux. En fait, seulement quelques personnes se fringuaient comme en Angleterre, les gars qui venaient faire la fête à Soho ou les drogués des fringues, mais encore une fois je ne parle que de ce que j’ai vu à Paris à l’époque. Puis le hip­hop a pris une ampleur énorme et a pris le dessus sur tout le reste en terme de look. C’était très différent du look casual et beaucoup de monde semblait être dans ce trip là. Aujourd’hui, on s’en écarte pas mal chez les jeunes j’ai l’impression. Pour le foot, le look Ultra n’était pas tendance aux UK. On avait clairement l’impression que les français ou les espagnols copiaient largement ce que portaient les ritals. Alors que certaines grandes marques

peu à l’époque. A&E: Un dernier mot pour nos lecteurs? P: Je suis un francophone. Je vois Waterloo comme une défaite et non comme une victoire. Je suis communiste et républicain, et j’aimerais que la Grande Bretagne

Ci­dessous un exemple de pages du livre, à noter les sandales magnifiques du gars sur la page de gauche! (sic)


Après avoir découvert plusieurs brasseries situées de l'autre côté du channel, cette fois on traverse directement la marre. Vous l'avez donc compris, cette fois ci nous allons découvrir une brasserie américaine. Pour beaucoup, si l'on associe bière et États­Unis, on pense le plus souvent a des lagers légères, type Bud ou Coors, bien loin des bières européennes aux goûts plus typés. Il n'en fut pas toujours ainsi.

En effet, dans le flot de migrants qui arrivèrent aux USA à l'aube du vingtième siècle, certain belges, allemands ou autrichiens décidèrent de reprendre leur activité passée. Ainsi naquit une forte industrie de la bière aux États­Unis. Ils produisaient alors des lagers au goût et au caractère beaucoup plus typé que des pilsner blondes. Tout aurait pu continuer ainsi, mais le 16 janvier 1920 marque la mis en application du Volstead Act, ratifié

un an auparavant interdisant donc la production, la distribution et la vente d'alcool titrant plus de 0,5°. Cela entraîna la fermeture de plusieurs milliers de brasseries et de distilleries à travers le pays de l'oncle Sam... Quand la prohibition prit fin, les américains étaient passés à des bières plus douces, les brasseurs s’empressèrent donc d'élaborer des bières plus légères, afin de relancer au plus vite leurs affaires. C'est près de 50 ans plus tard en 1987 dans un quartier qui avait comptait jusqu'à plus de 48 brasseries différentes, que Steve Hindy et Tom Porter, décidèrent de créer la Brooklyn Brewery, rendant ainsi hommage à l'histoire brassicole new yorkaise. Ils souhaitaient que leurs compatriotes retrouvent le goût de la bière d'antan. Ils se plongèrent donc dans les livres de recette des maîtres brasseurs, pré­prohibition, et c'est comme ça que naquit la Brooklyn Lager. A base de malt pur, sans additif servant à attenuer le goût du malt, et en utilisant des houblons très typés comme le Halletauer , le Vanguard ou le célèbre Cascade, cela donne donc une bière aux saveurs auxquels les américains n'étaient plus habitués, rappelé par ce slogan fièrement arboré sur chaque étiquette

de Brooklyn "pre­prohibition style". A noter que c'est Matt Brewering, basé à Utica, qui brassa pour la première fois de la Brooklyn Lager. Ce n'est qu'en 1996 que le duo pu inaugurer ses propres locaux dans un des plus vieux bâtiments industriels du quartier. Précisons que la totalité de l'énergie de la brasserie est fournie par des éoliennes. Récemment, la brasserie a même investi dans une chaine de mise en bouteille de 75cl, de type bouteille de champ' (avec bouchon en liège) pour conditionner dans les meilleures conditions et comme la tradition l’exige, leurs récentes gammes bières s'inspirent des bières belges. A l'échelle nationale, Brooklyn Brewery a eu l’intelligence de refaire découvrir aux ricains la richesse de leur patrimoine brassicole, bien loin des idées recues! L'une des bières les plus emblématiques parmi la gamme très riche de Brooklyn Brewery (de nombreuses bières saisonnières) est sans doute la Brooklyn Lager. Elle possède une belle robe ambrée aux reflets cuivrés. A l'attaque, on sent très distinctement les notes de chocolat et de caramel, très présentes, avec un soupçon de prune et de fumée. Et un final sec de café!


La Divine de Saint Landelin est une bière blonde belge de haute densité. Issue d’une fermentation haute, grâce à une levure spécialement sélectionnée, elle fait un petit 9.5°! La Divine de Saint Landelin présente des arômes fruitées, boisées et de caramel ainsi qu’une amertume légère. Sa mousse est claire et crémeuse. Son goût fin se découvrira tout au long de la dégustation avec un mélange amer et sucré surprenant. Malgré quelques points agréable, ce n'est pas une bière à classer parmi les meilleurs que l'on ait pu gouter depuis le lancement du magazine. Bière passable qui ne mérite selon nous guère plus que 13/20. Goûtez la pour vous faire votre propre avis malgré tout!

La Ypres est une biere belge brune élevée en fût de Bourgogne, puis en fût de Bourbon durant deux années. La robe de cette petite est de couleur brune, intense, surmontée d’une mousse éphémère. La texture pourrait presque faire penser à du vin, surprenant! Au nez, on sent le caramel dans un premier temps, puis les raisins mûrs. Quelques touches vanillées nous rappellent l’élevage en fût. En bouche, on retrouve des saveurs de fruits rouges et peut être même une touche acide. Le tout est parfaitement équilibré pour une bière d’exception. Bière de 7° assez agréable qui change de nos bières habituelles et donc pour cela, un petit 17/20 lui ira parfaitement!


Stone Roses fait partie des roupes mythiques de Manchester. Déjà passés par Paris et par La Cigale en 1989. Vingt trois ans plus tard, ils étaient de retour chez nous en France, une date attendue par beaucoup de monde, beaucoup d'amateurs de bon vieux rock anglais. Un collègue y était, voilà son ressenti!

une salle de 1200 personnes. Autant dire que l’expérience serait bien différente de Heaton Park où malgré l’ambiance indescriptible et le caractère symbolique du concert, l’éloignement de la scène ainsi que la configuration du lieu n’avait pas donné lieu à des conditions d’écoute optimales. J’arrive donc le lundi soir devant la Cigale. Du fait de mon entrée tardive je n’ai pu voir que la fin de la première partie à savoir le groupe Irlandais The Strypes, qui semblait cependant très prometteur du peu que j’ai pu en voir. Je découvre ainsi cette salle de La Cigale qui est vraiment superbe. Très intimiste, avec une fosse assez petite (250 personnes maximum) et une scène très proche du public. Cela promet.

En début de semaine dernière ont joué à la Cigale durant deux soirs le mythique groupe mancunien, The Stone Roses. Après avoir eu l’occasion de les voir lors de leur premier soir à Heaton Park l’été dernier, autant dire que je n’ai pas laissé passer l’opportunité de les voir jouer dans

La salle est blindée d’anglais, au moins la moitié des gars présents ont passé la Manche pour l'occasion. J’arrive à me placer pas trop loin de la scène et après quelques minutes d’attente, les Stone Roses font leur apparition. Ils débuteront leur set avec l’incontournable "I Wanna Be Adored" qui chauffe le public.

Les français découvrent à leur grand regret cette habitude qu’ont les anglais de jeter dans la foule leur verre rempli de bière (ou d’autres substances douteuses). Sur scène, Ian Brown est en grande forme, jouant à la perfection son rôle de frontman. Mani est excellent à la basse, John Squire techniquement parfait, mais il dégage l’énergie d’un héroïnomane en pleine overdose. Reni n’a rien perdu de son exceptionnel flow à la batterie. Le groupe déroulera ainsi durant près de deux heures, jouant une setlist légèrement modifiée par rapport à celle de l’été dernier d’où sont quand même absents certains classiques, dommage.


Parmi les titres recalés, "Mersey Paradise" ou encore "Sugar Spoon Sister". Cette première soirée se terminera avec l’incontournable "I Am The Resurrection" qui enflammera littéralement la salle. Le deuxième soir sera du même acabit à quelques points près. Le public sera cette fois ci moins actif, mais le groupe dégagera lui beaucoup plus d’énergie sur scène. Nous aurons même le droit à "Elizabeth My Dear" qui n’avait pas été jouée la veille. En bref, ces deux soirs auront été une super opportunité de voir ce groupe mythique d’aussi près, et dans d’aussi bonnes conditions, dans une salle à l’acoustique quasi­parfaite.

Deux ans après un premier album assez inégal, Liam Gallagher et son groupe Beady Eye reviennent. Noel Gallagher, le frère de Liam, avait mieux réussi l’exercice du premier album tant attendu après la séparation d’Oasis. La "leçon" a­t­elle été retenue par le cadet de la fratrie originaire de Manchester? Le projet a eu le temps de murir en 2 ans et malgré la promotion, puis le buzz

autour de la pochette de l’album, force est de constater que ce deuxième album est le bon! "BE" est nettement meilleur que le premier album, beaucoup plus Ce groupe malgré ce qu’on égal aussi. Les 15 chansons de l’album s’enchaînent excellemment bien entre peut lire ci et là est loin d’être mort, et balades et chansons beaucoup plus rock. En attendant impatiemment l’album du malgré leur âge désormais avancé et grand frère, les Beady Eye ont déjà mis la barre très haut. leurs années de toxicomanie lourdes, le quatuor dégage toujours sur scène quelque chose d’indescriptible. Annoncé depuis plusieurs mois maintenant, le dernier album de Daft Punk est sorti depuis un mois maintenant en emportant tout sur son passage. Affolant les compteurs Itunes dès la sortie du premier single "Get Lucky" (avec Pharrell Williams), la vague continue et il y a fort à parier pour qu’elle ne s’arrête pas de si tôt. La machine marketing Daft Punk est extrêmement bien huilée. Les

J’ai pu parler avec plusieurs anglais à la sortie du concert qui suivaient les Stone Roses sur l’intégralité de leurs dates et m’ont tous confié que ces deux soirs à La Cigale étaient de loin les dates qu’ils attendaient le plus.

amateurs de gros sons purement électroniques passeront certainement leur chemin avec "RAM" qui sonne plus funky qu’autre chose. Cependant, réduire l’album au seul titre "Get Lucky" serait faire fausse route. Il y a du beau monde sur cet album. Notons notamment la présence de Moroder avec l’excellente chanson "Giorgio By Moroder" (l’une, si ce n’est la meilleure chanson de l’album), Julian Casablancas (le leader des Strokes, reconnaissable malgré sa voix trafiquée sur "Instant Crush"), Panda Bear… Les Daft Punk ne marchent plus en duo mais à plusieurs. Au fil des écoutes, l’album qui semble très déroutant au départ, s’apprécie de plus en plus. Génialissime pour certains, navet pour d’autres, cet album divise autant qu’il rassemble.


L’humeur est incertaine ce vendredi 24 mai. Sous les averses, Laval va jouer le dernier match de la saison pour sauver sa peau en L2 devant un « stade » bien rempli. Les incitations à venir au stade pour ce dernier match auront été assez bien suivies. Dans le même temps, le coup d’envoi du Festival "Les 3 Eléphants" est donné en plein centre ville.

Cela fait maintenant 3 ans que le festival a déménagé dans le centre ville de la préfecture de la Mayenne. Fini les lointaines contrées obscures du nord du département. Le festival est maintenant urbain, et le but est simple, que les habitants se l’approprie. La formule a de quoi séduire avec des concerts payants mais aussi des concerts gratuits. Sans oublier les nombreuses

compagnies de théâtre venues pour animer gratuitement les rues pendant le week­end. Il n’est pas non plus rare de recroiser des artistes dans des bars ou dans les rues lors de sessions accoustiques improvisées. 7500 personnes seront donc présentes pour le festival. Taille plus qu’humaine où l’on y retrouve aisément des gens quelque peu perdus de vue au fil des années. Je décide de partir à la mi­ temps du match afin de rejoindre le site vers 22h et le concert de The Beatnuts. Arrivé un peu a l’arrache, le concert a déjà débuté depuis quelques minutes. Le beat et le flow des deux rappeurs américains commencent à chauffer gentiment les spectateurs. Malheureusement pour The Beatnuts, en ce vendredi 24 mai, les gens sont venus massivement pour Woodkid qui joue juste après eux. Du coup, devant l’affluence annoncée on décide de partir avant la fin du concert pour filer à la scène où il se produira. Ayant écouté l’album, je pars avec un gros à priori car je l’ai vraiment pas apprécié… Cependant j’avais entendu du bien de ses

prestations live mélangeant de nombreux artistes sur scène avec un très bon visuel (images de synthèse, jeux de lumières…). Avant que le concert ne commence, je suis donc assez mitigé. Les artistes débarquent sur scène et commencent l’intro. Ils

sont une petite dizaine sur scène avant que ne débarque Woodkid (Yoann Lemoine de son vrai nom). Grosse barbe, casquette sur la tête, T­Shirt et … short de bain. Choc, passons le style ! Vraiment pas grand­chose à retenir du live où les chansons s’enchainent sans pour autant rien dégager de particulier. Il faut dire aussi que l’accoustique de la salle n’aide vraiment pas à faire décoller le niveau des sonorités. Voir une tête d’affiche ne pas assurer, ou du moins ne pas faire l’unanimité, nous oblige donc à nous diriger vers les aubergistes bénévoles et à préparer quelque chose qui nous fera


décoller. Le groupe Paon joue ses premiers accords mais on regarde ça de loin afin de ne pas louper LE concert de la soirée, celui de Rone. La majorité des spectateurs (jeunes majoritairement) étant venus voir Woodkid, le site du festival s'est un peu vidé. La moyenne d'âge a du coup remonté d'un bon cran. Le dj français arrive derrière ses platines montées sur un support futuriste. La petite heure du set est d'une grande qualité non seulement musicalement mais aussi visuellement tout en restant minimaliste. Les spectateurs sont plongés dans un vortex propice à la danse et à la rêverie laissant à chacun le choix de rester béa ou de danser sur des bons beats électroniques. Au rappel, le français jouera "Bye bye Macadam" (son titre le plus connu) avant de s’éclipser après un set propre et presque sans bavures. Idéal pour terminer une longue soirée. Le vendredi soir n'était qu'une mise en bouche au regard de la programmation du samedi soir. Cette année était décidément placée sous le signe de l'électronique. Le thème des "machines", qui a été retenu cette année par les organisateurs, vient parfaire le sentiment d'aliénation qui se dégage parfois de la musique produite par les différents artistes venus se produire cette année. Il fait beau sur Laval en fin de journée, les différentes représentations théâtrales

présentes dans les rues n'auront que peu souffert des quelques petites averses qui sont tombées l'après midi sur la préfecture de la Mayenne. Apéro de chauffe réalisé, direction le festival. Nous arrivons tout juste pour le début du concert de Sexy Sushi. Le début du concert a quelque chose de mystique. Les deux personnes sur scène (dont un beau bébé de près de 120kg tatoué et torse nu), le visage caché, les bras écartés, forment une représentation trash du Christ. Dès le départ, les gros beats caractéristiques de Sexy Sushi retentissent. Les masques tombent, Rebecca Warrior ("chanteuse" du groupe), en enlevant le châle noir qui lui recouvrait la tête, laisse apparaître un visage entièrement peint en bleu. Mitch Silver est, quant à lui, derrière ses platines alors que son capitaine Kurtz féminin chante des insanités. L'autre personnage du trio, une sorte de Jésus obèse, reste quand à lui en arrière plan. Tantôt jouant sur scène avec Rebecca Warrior, il joue également le rôle de la sécurité lorsqu'elle invite une quinzaine de gens à venir danser sur scène avec elle sur la chanson "Sex Appeal" (Rebecca Warrior ne faillira d'ailleurs pas à sa réputation en finissant seins nus sur cette chanson). Dans le public c'est la guerre! Gros pogos alors que viennent s'écraser dans la foule des baguettes de pain et des canettes de bière jetées depuis la scène, le tout sous le regard du Jésus de 120kg qui joue de la scie sauteuse sur un tuyau métallique en projetant des étincelles dans l'air. Un joyeux bordel électropunk qui laissera des traces physiques durables ou matérielles pour de nombreuses personnes. Pas vraiment le temps de se reposer après ce gros moment de folie qu'il faut enchaîner avec les Concrete

Knives et leur pop légère. Après un très bon album sorti cette année, les français originaires de Caen sont quelque peu attendus. Malheureusement, le concert n'est pas vraiment à la hauteur des attentes. Certes c'est toujours aussi léger et efficace, mais on pouvait s'attendre à un peu plus de folie de leur part. Difficile cependant de passer après le délire collectif produit par Sexy Sushi. Après la pop, le rock. Un autre groupe français au nom de JC Satan (cette fois ci originaire de Bordeaux) prend la suite des Concrete Knives. Rock garage, guitares hurlantes, le concert des bordelais est une excellente surprise ! Ca bouge extrêmement bien, le son est « crade » à souhait et nous ramène à une ambiance qui sent la testostérone et la sueur. A peine le temps de finir le concert des JC Satan qu’il faut bouger sur la scène principale pour voir la grosse tête d’affiche de ce week end, Amon Tobin. Après avoir essayé à plusieurs reprises, les programmateurs ont enfin réussit leur pari en le faisant venir. Le dj brésilien était très attendu pour l’une de ses seules dates en France. Pendant 1h30, Amon Tobin a carte blanche pour nous présenter son projet "Two Fingers". A peu près tous les styles de musiques électroniques sont passées en revue et crachées par les enceintes avec niveau sonore proche de vous rendre sourd. Les basses prennent au corps. C’est puissant et éreintant sur la fin. Il fallait être très accroché pour tenir jusqu'au bout. Côté son, ça frôle la perfection mais le peu de jeux de lumière et l’absence totale d’images peinent à faire décoller le tout… Le site se vide peu à peu au son de Madben qui est le dernier dj à se produire. Au total, 7500 personnes à ce festival!



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