Bonsoir, fidèle supporter du virage ouest ! Nous nous retrouvons enfin, après un début de saison un peu spécial, mais en tant que supporter du LHC, nous avons appris à faire avec. Un premier tour avec un bilan équilibré de 5 victoires et 5 défaites… Forcément décevant au vu de l’équipe formée. Le 2ème tour commencera par une victoire à Thurgovie avant de nouvelles défaites mortifiantes, et la conséquence que l’on connaît : le limogeage de l’entraîneur, suivi par un léger mieux. Nous avons entamé le troisième tour de plein pied après le match contre Martigny, en espérant une pleine réussite à l’équipe pour la suite. Vous l’aurez remarqué, ce Yakoi !? sera une édition principalement dédiée à notre amitié extraordinaire avec la Horda Azzuro, les ultras du FC Carl Zeiss Jena, situé dans l’est de l’Allemagne. Vous retrouverez donc une grande partie retraçant les 5 ans passés ensemble, dans les bons comme dans les pires moments. Mais vous retrouverez tout d’abord un article sur la répression qui touche les supporters du Lausanne HC que nous sommes. Je vous encourage vraiment à lire cet article passionnant, vous découvrirez ou redécouvrirez toutes les absurdités des services de sécurité et de police, les suites de « l’affaire Chaux de Fonds » de la saison passée, etc… La rubrique « boutique » en fin du ‘zine vous présentera tous les articles disponibles dans notre boutique située à côté de la porte E. Venez y faire un tour avant ou après le match, ou même pendant les pauses.
Bonne lecture, et bien sûr, bon match ! Faisons vivre notre Virage Ouest ! Chantez, sautillez, tapez des mains, agitez les drapeaux… bref, donnez tout pour supporter l’équipe, qu’elle gagne ou qu’elle perde ! Ptit Lio
Comme promis dans notre dernier numéro de Yakoi, nous faisons le point, aujourd’hui, sur « l’affaire » HCC-Lausanne. Pour mémoire, le 16 octobre 2011, en avant-match, nous avons effectué un traditionnel cortège, avec pyro, quelques centaines de mètres avant la patinoire de La Chaux-de-Fonds. Ces cortèges sont habituels et ont toujours été tolérés. A mi-chemin, ainsi qu’à l’arrivée, le cortège a été entaché de deux altercations de quelques secondes avec les supporters locaux laissés libres de tout mouvement et donc venus en découdre. Se servant de ce prétexte (le rapport de la Conférence des départements cantonaux de justice et police du 14 octobre 2011 indique en page 15 que ces contrôles étaient planifiés par fedpol en guise d’essai sur le terrain en octobre et novembre 2011) pour pouvoir nous identifier, la police intercepta notre car sur le chemin du retour et nous enferma dans un hangar durant 3h afin de fouiller et contrôler, l’un après l’autre, chacun des 74 passagers du car. Jeté en pâture aux médias, ce fait-divers fit les gros titres (dont la une du TJ !) et l’habituel travail de désinformation ainsi que la paranoïa ambiante suffit à la transformer en affaire d’Etat. Dûment informée par la police neuchâteloise, la presse relatait de quelle manière nous avions prémédité cette « descente » sur La Chaux-de-Fonds dans le but d’y commettre un déchaînement de violence, allant jusqu’à parler d’émeutes. La palme reviendra à un quotidien dont on taira le nom qui titra : Chaos en ville de La Chaux-de-Fonds ! Amusant quand on sait que nous n’avons jamais mis les pieds en ville ce jour là…. Afin de rassurer l’opinion publique et surtout justifier les mesures, le premier communiqué de presse de la police cantonale indiquait qu’il y avait plaintes et dégâts et que ces actes de hooliganismes allaient être réprimés durement. On nous promit 74 interdictions de patinoire, le LHC s’y opposa. La machine judiciaire se mit en marche, chacun fut auditionné à Neuchâtel en tant que prévenu. C’est donc probablement 100 à 150 heures d’enquête qui furent consacrées à cette ridicule affaire. Absurde. Les charges retenues contre nous étaient nombreuses : émeute, voie de fait, infraction sur la loi sur les explosifs, entrave à la circulation routière ( !), dommages à la propriété. Rien de moins.
En réponse à notre boycott du match suivant à La Chaux-de-fonds, la police communiqua une seconde fois dans la presse. Contrairement à ce qu’elle avait annoncé au départ, il n’y avait plus de plainte ni dégât. Le nombre d’interdictions annoncé chuta à 30. Plus l’enquête avançait et plus on pouvait se rendre compte que ce dossier était vide, notre club l’avait compris depuis longtemps. Le dossier fut entaché de plusieurs vices de procédure. Ne pouvant faire autrement, la justice fit avec ce qu’elle avait et les sanctions tombèrent. Finalement, seuls ceux qui avaient tendu le bâton pour se faire battre, en confiant honnêtement avoir tenu une torche durant le cortège, furent interdits de patinoire pour deux ans. Il s’agissait là de cinq jeunes supporters lambda, sans antécédent. Parmi eux ; une fille, un mineur et un jeune qui assistait à son premier match. Aucun d’eux n’est membre de notre groupe. A ce qui précède, se rajouta encore deux autres interdictions (soit 7 au total) attribuées sur la base de suppositions. Elles sont contestées actuellement devant le Tribunal Cantonal. Concernant les 67 autres supporters du car, tous ont reçu une contravention pour avoir…fait du bruit (trouble de l’ordre publique). 60 policiers mobilisés pendant des heures, 100 à 150 heures d’enquête, un important travail administratif ; on peut chiffrer tout cela en dizaines de milliers de francs dilapidés et mis à la charge du contribuable. Notre groupe, quant à lui, a déjà dépensé plus de CHF 8'000.- en frais d’avocat et de justice. Qui, aujourd’hui, osera mettre en balance le coût de cette opération complètement disproportionnée avec les résultats obtenus ? En quoi tout cela a-t-il servi, en matière de sécurité, hormis à corriger les carences du HCC dans ce domaine ? Les médias ne s’intéressent plus à ce dossier, le mal est fait. La police, elle, ne communique plus, on comprend pourquoi…
La rédaction
Nous entrons à présent dans le vif du sujet ! Cette partie consacrée aux 5 ans d’amitié avec Jena se présente en trois parties principales. Vous aurez d’abord une présentation de la scène de Jena (Horda Azzuro, Südkurve, …), suivi par un historique inédit de l’amitié écrit par Toni, le leader de la Horda. Un compte rendu de notre dernier voyage à Jena vous est ensuite proposé, puis une sélection de compte rendus écris lors des 5 dernières années, retraçant les périples incroyables jusqu’en Allemagne.
Panorama de la « Szene JENA » Vous trouverez dans ces prochaines lignes, pour ce Spécial 5 ans, un petit panorama du mouvement supporter militant pour le club de nos amis. Dans les précédents numéros, nous avons déjà eu droit à ; une présentation de la ville, du fanzine de la Horda ainsi que du club. Avec ce dernier texte sur la « Szene Jena », la « boucle » sera ainsi bouclée. Le FC Carl Zeiss est, comme beaucoup, un club populaire en Allemagne, malgré les galères sportives dont il est victime après la chute du mur et donc la réunification du championnat allemand. Beaucoup de clubs légendaires de l’est ont sombré dans les ligues inférieures. Mais la popularité et la passion de leurs partisans n’a heureusement pas disparue, peu importe la division. A l’instar des clubs de l’ancienne Allemagne de l’est qui ont connu le même sort, tel le FC 1. Magdeburg, le Union Berlin, le Chemie Leipzig ou encore le Dynamo Dresden (Ce dernier évolue d’ailleurs en 2ème Bundesliga avec une moyenne de 30'000 spectateurs dans un stade flambant neuf. Un chiffre qui
laisse rêveur en Suisse), le FCC a encore beaucoup de supporters pour un club qui évolue en Oberliga (l’équivalent de la 1ère Ligue Promotion). Le FC Carl Zeiss Jena naît en 1903. Le club vit ses années fastes durant la fin des années 60 jusqu’en début 1980. Mais c’est en 1981 que le club écrit ses lettres de noblesse et se hisse en Finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe. Le FCC a malheureusement perdu la Finale contre les géorgiens du Dynamo Tbilissi. Parallèlement le premier Fan’s Club officiel est né lors de cette saison, du nom de « Eagles ». A cette époque les stades étaient bondés et les « Ost Klassiker » (derby entre clubs de l’est) marquaient les saisons. La violence n’a pas attendu la venue des hooligans et plus tard des groupes ultras. Celle-ci était déjà bien présente durant ces années. Les premiers groupes hooligans plus organisés dira-t-on sont apparus au début des années 90. D’abord les Weimarer Jungs (1990) et suivi des Crazy Boys en 1993. Ces premiers existent toujours et suivent encore le club. On les a d’ailleurs côtoyé à plusieurs reprises vu nos très bons contacts avec la Sektion Weimar de la Horda. Sinon pour terminer le chapitre du hooliganisme jenaer, les hools sont encore présents aux matches (tribune principale) mais de manière discrète et courtoise, on va dire. Ils se la donnent sporadiquement en forêt lors de combats arrangés et fair-play. Chacun son truc. Le mouvement ultras allemand est jeune, surtout en comparaison avec l’Italie, son berceau, et même avec notre beau pays. Les premiers groupes allemands apparaissent au milieu des années 90. Mais le véritable boom « ultras » chez nos voisins du Nord éclate en 2000. C’est d’ailleurs en 2001 que des jeunes passionnés fondent la Horda Azzuro. Le nom en italien est justement en l’honneur des origines du mouvement. Cela va radicalement changer le visage du mythique stade du FCC ; le Ernst Abbe Sportfeld. Des petits tifos font leur apparition dans la tribune principale. La Horda a changé passablement de fois de gradin et a donc dû émigrer dans presque toutes les tribunes du stade. Mais leur cœur s’est toujours trouvé dans la partie sud du stade. Lors des 3 ans du groupe un magnifique incendie de torche vient couronner ce premier grand pas.
La Horda s’est peu à peu fait un nom et une place dans la Szene de Jena. Le respect est venu et le groupe s’est rapidement imposé comme le moteur du stade. Les hools qui, il ne faut pas se leurrer on est loin de notre réalité lausannoise, tiennent le pouvoir dans les clubs allemands, ont un bon contact mutuel avec la HA. Une bonne relation, malgré le fait que le groupe a toujours combattu les idées racistes dans le stade et dans la rue. Ça peut sembler quelque chose de normal et de facile dans un pays comme le nôtre mais en exAllemagne de l’est la réalité est tout autre. Les groupes ultras ont presque l’obligation de prendre position politiquement. Car quand vous avez des militants du NPD (parti nationaliste allemand, dont certaines positions rappellent les idées nazies) qui essayent de donner des tracts au sein même de votre virage, vous êtes soit conciliant soit radical. Mais vous devez choisir votre camp. Officiellement la HA est apolitique, donc elle ne fait pas de prosélytisme politique mais elle a toujours été claire et intransigeante sur le thème du racisme. Ce dernier n’a pas sa place dans le virage et les nazis non plus. Parallèlement à la naissance de la Horda, les Supporters Crew font leur apparition et sont très proches de la HA01. C’est un groupe très sympathique de bons vivants et d’amoureux du FCC. Ces derniers sont d’ailleurs venus nous rendre une visite lors de la grosse mob’ de Jena dans les finales à Bienne. En 2003, des exilés de Jena habitant en Suisse fondent une nouvelle section de supporters afin de s’unir pour aller le plus souvent possible soutenir leur club. C’est ainsi que les Lost Boyz Jena naissent. C’est donc ce petit groupe d’une 10aine de gars qui est très proche de la Horda qui va lancer la grande amitié que l’on vit encore après 5 riches années. Comme autre groupe important, on peut encore parler de la Bürgelin Action Mob comme autre groupe de la Szene. Celui-ci aura une existence très brève. La BAM est née en 2005 et se splittera quelques années plus tard suite au vol de la bâche par les gars de Köln. Quelques années plus tard, en 2008, des jeunes motivés de la très culturelle ville voisine ; Weimar, fondent la Sektion du nom de cette ville. Celle-ci se développera rapidement et donnera même
une certaine impulsion dans la Szene, selon notre regard externe. Weimar est aussi une ville stratégique au niveau de la rivalité avec le grand ennemi Erfurt. Elle est entre les deux cités et est donc partagée en deux au niveau des préférences. Au niveau graffiti et art urbain, la Sek. We s’est aussi montrée très active depuis ses débuts. Nous avons naturellement aussi de très bons liens fraternels avec eux. Ils sont venus à de nombreuses reprises dans notre belle ville et nous avons même participé à deux reprises à leur tournoi de foot estival. Au chapitre amitié, la première de la Horda était avec les gars de Bornheim (FSV Frankfurt, 2eme Bundesliga) du Senseless Crew. Celle-ci n’est plus vraiment d’actualité. Puis vint la grande amitié internationale avec notre groupe en 2007. Plus récente, l’amitié officielle avec la Schikeria du Bayern München. On peut encore ajouter quelques bons contacts avec les Deviants de Münster. Pour conclure, la Szene Jena est donc globalement très unie (pas comme certaines Szene, tel Bremen, Aachen ou même München où les divergences politiques en sont toujours la raison) et continue son bonhomme de chemin avec fierté malgré les difficultés sportives. Nous avons toujours été très impressionnés par leur capacité d’organisation. Un très bon exemple fut leur 10 ans. Ce sérieux et cette application de leurs membres pour organiser toute sorte d’activité du groupe avec les moyens du bord. Cette discipline, aussi, qui fait souvent défaut par chez nous. Mais c’est là que réside toute la beauté de notre amitié, car eux affectionnent notre côté chaotique. Et nous pouvons aussi nous inspirer de l’organisation allemande. Le cliché a encore de beaux jours devant lui. Lange Leben an Szene Ultras Jena ! Pat
Chers supporters du LHC, A l’occasion du 5ème anniversaire de notre amitié avec la Horda Azzuro (supportant le club de Carl Zeiss Jena en Allemagne de l’est et militant en 4ème division), nous souhaitons vous proposer la traduction d’un texte qu’ils ont récemment publié dans leur magazine « Bratwurtsdealer » et qui résume bien le ressenti qu’ils ont à l’égard de cette amitié aussi solide qu’hors du commun. Pour ceux qui auraient manqué les premiers numéros du Yakoi !?, où furent racontées les racines de cette magnifique amitié, ce texte est une séance de rattrapage parfaite ! Bonne lecture !
5 ANS D'AMITIE 5 ans. Ce genre d'anniversaire passe définitivement trop vite. Le 5ème anniversaire de la Horda Azzuro paraît encore si proche. Le 10ème encore plus et nous voilà déjà sur le 11ème ! Et pourtant, personne n'a pensé à ce 5ème anniversaire... mais comment avons-nous pu oublier un tel événement ?! Cela fait maintenant 5 ans que nous avons conclu cette amitié si particulière et d'un nouveau genre. Un jeune groupe de l'Allemagne de l'est qui s'unit avec un groupe déjà bien établi en provenance du sud ouest "méditerranéen" de la Suisse. Avec tout ça et comble de l'ironie, ils parlent le français ! Et lorsqu'au début de notre avant-dernier match à domicile nous découvrons une immense banderole bien stylée et amenée par onze SO93 de leur troisième et dernière génération, une chose nous paraît définitivement claire : ce qu'ils ont fait là est très très particulier ! Je souhaite donc profiter de ce jubilé pour revenir sur les 5 ans de cette amitié. Je ne vais pas vous refaire un historique complet car vous pouvez d'ailleurs le lire dans diverses interviews du magazine généraliste BFU (« Blickfang Ultras », magazine allemand sur les tribunes). Quand je repense à ces cinq dernières années, il y a tellement de folles histoires qui me reviennent à l'esprit et ce sont ces histoires si particulières qui méritent d'être relatées dans mon texte. Vous me pardonnerez si je ne les raconte pas dans leur ordre exact d'ancienneté, cela n'est finalement pas le but et n'a pas une grande importance. Je vais donc malgré tout essayer de commencer depuis le départ.
C'est au début de l'année 2007, alors que notre club jouait encore en 2ème division, que j'ai entendu pour la première fois le nom "Section Ouest". Nous avions alors entendu que 3 suisses qui étaient en contact avec nos exilés du même pays (Lost Boyz) allaient nous rendre visite. C’est donc au début du mois d’avril que nous retrouvons devant notre stade ces trois gars venus pour voir le match de notre seconde équipe contre Chemnitz. Le lendemain nous nous rendions à Fürth et ils étaient encore à nos côtés pour ce match de notre première équipe. Mon contact avec eux était comme inexistant et ce même si le soir même, il y avait diverses raisons de faire la fête, de les inviter à droite à gauche, de discuter sur nos clubs respectifs et de passer du bon temps en leur compagnie. La raison est simple puisqu’il n’était pas rare de voir des gars d’autres clubs venir chez nous en touriste pour ne plus jamais les revoir ensuite. Mais avec eux ce n’était pas le cas. Un peu plus tard (le 27 avril 2007 pour être précis et dans le cadre d’un déplacement à Freiburg), nous les retrouvons dans un chalet en Suisse allemande (louée pour l’occasion par les Lost Boyz) pour le premier grand rencard entre nos deux groupes respectifs. Cette soirée restera comme le début in-officiel de notre amitié. Un bon paquet de types qui finalement ne se comprennent pas beaucoup à cause de nos langues parlées. Mais vous savez comment ça marche avec de la bière, de la bonne bouffe, des rires et des délires ! Cette soirée fut légendaire et aujourd’hui encore elle nous fait bien marrer et nous rappelle de sacrées histoires à raconter aux gars ne l’ayant pas vécue. Le lendemain, les mines sont plutôt sombres (certainement la faute à une nuit des plus agitée et chaotique) mais nous nous retrouvons en bloc visiteurs avec la première grosse équipe de SO. Nous avons très vite remarqué qu’il y avait déjà des deux côtés un véritable esprit de revanche pour les visites respectives. Et cela allait très vite se confirmer ! Et c’est ainsi que nous sommes invités au bord du lac Léman (faussement appelé lac de Genève, ce qui devrait d’ailleurs être interdit) durant la pause d’été. L’accueil avec feux d’artifices et cadeaux est magistral, le tapis rouge nous a presque été déroulé !
Je me souviens encore aujourd’hui comme nous étions fascinés par cet endroit qui nous faisait penser à de chères vacances d’été. Le panorama de la ville, les alpes, le lac, la langue, la multi-culturalité, tout cela était d’une certaine façon nouveau pour nous. Beaucoup d’entre-nous découvraient un local ultra pour la première fois, ce qui nous a ensuite d’ailleurs beaucoup influencé dans notre choix de prendre notre propre local. Nous étions également pour la première fois dans une patinoire, dans ce virage ouest totalement vide et devant la boutique de la SECTION OUEST. Sur un terrain de sport annexe, nous avons une nouvelle fois eût droit à un feu d’artifice avec une banderole sur laquelle apparaissait pour la première fois le terme « SO+HA » accompagné d’un « total respect pour les 860 km parcourus ». Dans le match de foot qui suivit, nous sommes littéralement balayés et seul un vieux coup de pied dans un objet non identifié me permettra d’évacuer la frustration de cette défaite. Ensuite nuit de folie en ville et la aussi Jena et Lausanne ont montré pour le futur qu’ils sont d’excellents fêtards. Nous avons vécu des moments et expériences que tu ne peux pas oublier. Je pense notamment au domicile d’un de leurs leaders qui ressemble d’ailleurs plus à un musée des groupes ultras européens qu’à un appartement normal. Après chaque rentrée de soirée il nous fallait à chaque fois facilement une heure avant de pouvoir retrouver son calme. Mais comment est-ce possible d’avoir autant d’écharpes internes de groupes français, italiens et serbes. Et quand au milieu de la nuit notre hôte arrive encore à nous servir des « Spaghetti Antirazzisti » pour alimenter nos discussions jusqu’au petit matin (vous remarquerez que je ne parle pas de dormir car l’heure du sommeil était sans cesse repoussée), je peux confirmer que les échanges humains et l’amitié sont deux véritables composantes du mot « ULTRAS ». Mais y a-t-il vraiment une différence entre hockey et football, suisse et allemand de l’est, lorsque l’on passe des nuits entières à discuter et philosopher ? Non, car personne ne peux t’enlever ces moments. J’ai précédemment parlé de revanche au niveau des visites respectives et la saison 2007-2008 est à peine débutée que nous invitons la SO à Jena pour le premier gros week-end du championnat. Zeiss contre St. Pauli et là aussi, gros feux d’artifice et tapis rouge fait d’écharpes d’Erfurt volées les accueillent. Et aux alentours de 4 heures du matin, nous startons les grillades pour leur faire découvrir nos diverses spécialités. Le lendemain nos hôtes ont l’honneur de pouvoir faire une visite du stade avec Uwe Dern (l’entraîneur du FCC) comme guide ! Au programme, balade dans les vestiaires, bureaux du club, salle de presse et photo souvenir sur le banc des joueurs. Belle plongée dans
l’univers de notre club. Et même nous, n’avions jamais eu droit à cet honneur ! Nous tenions également à offrir le meilleur accueil possible à nos hôtes. La vie nocturne de notre ville devait également être de la partie même si de ce côté mes souvenirs se sont souvent évaporés. Le « Flowerpower » y a certainement joué un grand rôle puisque les lausannois ont souvent parlé de cette discothèque avec un grand sourire sur leurs visages. Nous avions donc déjà fait le tour des possibilités de visites respectives avec des moments partagés à Jena, Lausanne et en Suisse allemande. Les accueils devenaient toujours plus grands et nous étions venus à nous demander jusqu’où cela pouvait aller, si la normalité allait finir par revenir. Les feux d’artifice ont fini par être abandonnés. Qui aurait pu payer autant (et si régulièrement) d’engins pyrotechniques ? Malgré cela, la normalité ne nous a toujours pas rejoint dans cette amitié ! Après des premiers mois salement turbulents commence la période des visites respectives menées à un rythme complètement fou. Je ne suis pas en mesure de m’en rappeler de manière précise tellement il y en a eu. Mais comme vous pouviez le lire dans le Bratwurtsdealer (leur équivalent de notre Yakoi), les calendriers de nos clubs respectifs ne permettaient pas une coexistence des plus idéales. Nous organisions donc nos visites en mode kamikaze. Comme par exemple lors de notre fantastique parcours en coupe d’Allemagne lors de la saison 2007-2008 avec une visite surprise et en semaine ( !) de 4 SO lors de notre victoire face à l’Arminia de Bielefeld (ils étaient finalement stoppés en demi-finale dans le non moins fameux stade du Borussia Dortmund). Pendant que leur chauffeur était envoyé tard dans la nuit au dodo, 3 Lost Boyz emmenaient les 3 lausannois au bar « Flamingo » pour une nuit presque sans fin. Quelle image de voir ces ultras salement imbibés sur la place du marché un mercredi matin à 7 heures ! Entre-temps, nous arrivions sur l’automne et l’amitié fut officialisée car elle était encore précédemment considérée comme « bon contact ». Une manière désagréable et typiquement ultra de dire que rien n’était encore officiel. Dans le mouvement ultra, le fait de poser sa bâche sur celle d’un autre groupe en signe d’amitié pourrait se comparer à une situtation dans un couple dans laquelle on attends un minimum de temps avant de se passer la bague au doigt. Et c’est ainsi qu’un bout de tissu rouge fut posé sur notre bâche lors d’un match à domicile contre Hoffenheim et l’officialisation de l’amitié était dans le sac ! Le public lambda du FC Carl Zeiss Jena a du s’habituer à une image particulière puisque le rouge et blanc sont les couleurs de notre pire ennemi. Il a donc fallu leur expliquer le pourquoi du comment de cette
présence et qui étaient ces lausannois. Mais à ce jour, je peux dire sans le moindre doute que notre public s’est rapidement habitué à cette présence « étrangère » et que Lausanne est aujourd’hui un terme largement respecté au sein des fans de notre club. Les matchs et semaines turbulents se sont ensuite enchaînés et il faut également relever qu’à cette époque les résultats sportifs de nos clubs respectifs étaient plutôt bons. Même si nous étions en combat permanent contre la relégation en 3ème division, nous venions de vivre un parcours exceptionnel en coupe d’Allemagne. Cela nous valait donc énormément de matchs à vivre et de déplacement à faire mais comme si cela ne suffisait pas, nous trouvions encore le moyen d y a jouter des voyages en Suisse. Certains d’entre nous se souviendront certainement de jours de folie en voyant le programme suivant qui nous avait été servi lors d’une semaine mémorable : Vendredi : Mainz away. Dimanche : Lausanne. Mardi : Dortmund away. Vendredi : Koblenz. Des milliers de kilomètres, encore et toujours les mêmes débiles qui voyagent. Copine et famille ne comprenaient plus rien du tout, salles de cours et universités ne nous voyaient plus que par intermittence. Une telle accumulation de voyages n’était d’ailleurs pas sans risques. Après le match à Berlin contre l’Union, deux voitures partirent en direction de la Suisse. Avec une nuit entière de conduite, nos chauffeurs étaient toujours plus fatigués. Nous étions donc toujours heureux d’arriver en un morceau sur territoire helvétique. Nous ne devrions néanmoins pas écrire que nous ne voulions plus aller dormir, après une arrivée sur Lausanne vers 8 heures du matin, pour privilégier la descente de vodkas devant la TV de leur local. Hum Les déplacements en minibus ou voiture font d’ailleurs partie des meilleurs moments de ces visites respectives. De plus, nous connaissons maintenant par cœur le chemin à parcourir pour retrouver nos amis : Göschwitz, Erfurt, Suhl, Würzburg, Heilbronn, Karlsruhe, Freiburg, Bâle, Berne, Lausanne et finalement Malley en guise de lieu rassemblement. Et nous savons tous le temps nécessaire pour avaler ce parcours. Enfin presque puisqu’il a déjà varié de 8 à 14 heures. Nous avons d’ailleurs vécu des trucs assez dingues à l’occasion de ces voyages. Direction de la voiture cassée, essuie-glace défectueux lors d’une nuit tempétueuse avec d’énormes trombes d’eau, panne d’essence sur l’autoroute, portes du minibus cassées etc. Sans oublier les skis volants de Baden Baden, la collection d’éclairs et la station dévalisée à 5…
Mais revenons-en à la chronologie du texte… Lors du nouvel an 2007-2008 notre amitié s’est découvert un nouveau rituel. Puisque le foot est en pause durant cette période mais pas le hockey-sur-glace, nous en profitons année après année pour aller vivre le nouvel an à Lausanne autour d’une fondue au fromage arrosée de vin blanc. Mais également et bien évidemment pour aller voir des matchs du LHC. Les premiers tifos et projets graphiques en commun ont d’ailleurs vu le jour à ces diverses occasions. Alors que jusqu’ici cette amitié donnait l’image d’être surtout faite de grosses fiestas (ce qui n’est pas forcément faux), il y a d’autres aspects plus sérieux qui sont nés de cette amitié. Comme par exemple l’inspiration mutuelle au niveau de la façon de supporter son club ; tifos, mélodies pour les chants, formats d’étendards (on se comprend ! ;-)) et rythmes de tambour. Encore un exemple de cette inspiration mutuelle avec le fait de décorer leur ville à coups d’autocollants et graffitis. Chose qui n’était presque pas d’actualité à Lausanne au début de cette amitié. Tous ces exemples font qu’une amitié ultra n’est pas seulement une communauté internationale de gros buveurs (d’ailleurs, est-ce que cela existe ?!). Nous résumons régulièrement cette relation avec Lausanne au moyen d’une seule phrase : « Une seule mentalité ! » Cela sonne peut-être pompeux ou bizarre mais c’est ce que nous ressentons car malgré la barrière de la langue, nous avons la même façon de voir la mentalité ultra et nous avons souvent les mêmes idées pour contrer les problèmes de répression que cette mentalité génère. Sans oublier le soutien mutuel dans les moments difficiles à traverser. Avec notamment les destins tragiques que vivent nos deux clubs (au niveau sportif) mais également le soutien individuel pour certains membres qui ont de sales coups du destin à vaincre. On pense là à leur actions pour Benni et Nico ainsi qu’aux divers clins d’œil à coups de banderole pour nos interdits. Genre de chose qui montre également la façon très sérieuse, pour chacun d’entre nous, de considérer cette amitié. A propos de nos galères sportives respectives, vous en savez déjà énormément puisqu’elles sont régulièrement évoquées dans notre magazine. Le LHC lutte
année après année pour atteindre la finale de promotion relégation. De misérables adversaires comme Olten et Langenthal doivent être vaincus avec comme seul but de pouvoir rejouer des équipes comme Genève, Fribourg, Ambri ou Lugano. Mais c’est encore et toujours la déception qui finit par l’emporter. Le LHC était parfois à une victoire de la promotion mais à l’heure du décompte final, il s’est toujours retrouvé avec les mains vides. Nous avons l’impression que ce club est lié à un destin tragique et irréversible. Nous étions parfois présents lors de ces immenses déceptions sportives avec comme highlight le match à Bienne en avril 2009 pour lequel nous étions venus avec un bus bondé et motivé comme s’il s’agissait, pour nous, d’un match de coupe d’Europe. La défaite fut malheureusement au rendez-vous et les espoirs de promotion en LNA partirent une nouvelle fois en fumée. Constat identique pour les années suivantes. Cela a toujours été une énigme, pour nous, de savoir comment faisaient ces gars pour surmonter ces incessantes déceptions tout en retrouvant, année après année, la motivation pour repartir de plein pied dans une nouvelle et longue saison. En plus de toutes les inoubliables journées et soirées ainsi que toutes les victoires et défaites partagées, nous avons également vécu des moments plus difficiles et que nous pourrions narrer dans un chapitre dénommé « Repression ». Déjà lors du tout premier rencard en Suisse allemande, nous avions déjà eu droit à la visite des policiers locaux pour des abus sonores (dans une forêt…) et des chants nazis (le sommet !). On en a vite rigolé tellement ce fut gravement abusif mais ce fut malheureusement un mauvais avant-goût de ce qui allait nous attendre. Je pense notamment aux sécuritas à la motivation disproportionnée (surtout en Suisse), flics matraqueurs, intoxications poivrées et arrestations arbitraires. De grands classiques. A ce sujet et concernant des matchs vécus en compagnie Lausannoise, il y a deux événements particuliers dont je me souviens très bien. Il y a tout d’abord l’escapade à Zwickau pour une rencontre de notre 2ème équipe. Sur le chemin du retour à la gare et alors que nous étions très tranquilles, les flics craquent complètement et sans raison. Nos amis restent courageusement à nos côtés pour encaisser les coups. J’ai d’ailleurs encore cette image de lausannois salement poivrés et arrosés de coups se demandant le pourquoi du comment de ce mauvais scénario. Il y a ensuite ce match dans le grand stade de Münich contre le 1860 avec la présence d’un bus lausannois composé de leurs trois générations d’ultras. Les policiers bavarois exigent alors une fouille totale de leur bus et trouvent un petit sachet d’herbe. Devant l’évidente volonté de vouloir arrêter tout le monde, c’est l’escalade. Arrestations, interdictions et possibilité de vivre une
journée mémorable complètement gâchée. Encore une fois, sans raison vraiment valable. En Suisse, nous ne sommes également pas à l’abri de tels abus. Il y aurait beaucoup de faits divers à raconter mais je vous épargnerai cela. Juste une anecdote : une voiture (le « requin blanc ») était venue à Lausanne à l’occasion de leur 15ème anniversaire. Arrivés à la douane, nous sommes tout d’abord longuement contrôlé à la douane avec comme prétexte le fait que notre équipe nationale jouait au Liechtenstein. Certains d’entre-nous sont malheureusement listés dans la base de données « GS » (l’équivalent d’Hoogan) et nous devenons du coup dans de très dangereux « clients ». Nous arrivons finalement à nous en sortir en leur racontant que nous allons rendre visite à des amis étudiants et que nos bâches bleu et jaune sont prévues pour la décoration de la salle de fête. Il faut souvent être créatif pour sortir des griffes policières. La vérité ne suffisant parfois pas. Je me souviens également d’un nouvel an au cours duquel nous avions eu la chance de pouvoir assister à un match au sommet contre les détestés paysans de la Chaux-de-Fonds. Alors que nous sommes avec nos amis pour prendre les billets du match, voilà que débarque le ridicule groupe chaux-de-fonnier qui ne trouve rien de mieux que de vouloir faire les barons devant la patinoire de Malley. Notre meute jaune et bleu ne se fait pas prier pour s’inviter dans la danse. Les visiteurs d’un jour sont complètement débordés et très surpris de se faire attaquer/violenter par des allemands (terme que nos amis ont d’ailleurs souvent et curieusement utilisé en parlant de nous). La force de frappe de Weimar (petite ville proche de Jena où vit un bon nombre de membres de la Horda Azzuro) fut terriblement efficace ! Maintenant et après mûre réflexion, notre violent coup d’éclat était irrespectueux pour nos hôtes puisque cela allait forcément leur retomber dessus. Heureusement qu’ils l’ont pris avec humour et fierté mais surtout qu’ils n’ont pas pris au sérieux les balivernes propagées par les médias qui avaient d’ailleurs réussi l’exploit de mettre les termes « Jena, Ultras et couteau » dans la même phrase (couteau certainement amené par Mac Gyver, sic !). Nous avons par contre vécu les très violents incidents d’Ajoie. Moments qui nous avaient fortement marqués puisque rares sont les jenenser qui pouvaient dire avoir déjà vécus de tels débordements. Très grosse agressivité, coups de ceinture contre les vitres de la patinoire, cabanes en bois renversées, divers objets tirés en direction de la police (merci les sécus qui avaient complètement craqués à la sortie). Choses que l’on ne connaît pas avec le football allemand.
Nos amis ne font rarement voir jamais appel à une forme de violence disproportionnée mais quand ça pète vraiment, ils ne font pas les choses à moitié. A part ça, nous avons souvent remarqué que le service de sécurité du LHC n’est pas du genre à sauter de joie lorsqu’elle constate notre présence pour un match du LHC. Notamment à l’extérieur. La barrière de la langue permettant toutes sortes de moqueries (de part et d’autre !) bien au-dessous de la ceinture. A propos de langue et déplacement, on notera que les chants en allemand (avec une scène francophone !) en terre suisse allemande ont toujours eu le mérite de surprendre. Et ce surtout au début de notre amitié. Mon dieu, je pourrais encore raconter des milliers d’anecdotes ! Mais je ne le fais pas, peut-être une prochaine fois, peut-être à l’occasion du prochain jubilé. D’une façon ou d’une autre, nous allons de toute façon avoir régulièrement de nouvelles histoires à raconter. Et à ce propos, la Section Ouest va célébrer son vingtième anniversaire le mois de mai prochain et nous sommes surs que d’ici là, nous allons encore vivre tout un tas de trucs en leur compagnie. Cela me tenait tout simplement à cœur de narrer diverses expériences vécues en commun à l’occasion de ces cinq années d’amitié. Diverses personnes se reconnaîtront dans telle ou telle histoire, c’est ça qui y est bon ! Ce texte représente également un immense merci pour nos amis et frères que nous avons à 860 km de chez nous, qui nous ont permis de vivre des moments inoubliables et de nous faire sentir que nous sommes toujours les bienvenus chez eux. Jena et Lausanne, simplement différent ! COURAGE SECTION OUEST ! ALLEZ LAUSANNE HOCKEY CLUB Toni, traduction par Mic’ Voici à présent le CR du mythique déplacement à Jena en septembre dernier !
Les 5 ans de l’amitié – Compte-rendu Bon c’est reparti encore une fois un ramassé d’histoires rocambolesques. Enfin bon, sur ce coup je suis sceptique, car étant encore sous l’adrénaline de ce fameux dimanche 23 septembre 2012. Donc voilà, on va commencer par le début. Un soir au local, après quelques litres de cette fameuse Moretti, je m’assois à côté du fils unique emblématique Michael et nous entamons une discussion des moins intéressantes. -Also Mich, 2007 cette amitié non ? - ja, hmm sehr gut… - donc si je prends ma calculette et je soustrais 2012 à 2007, on devrait obtenir le nombre d’années de l’amitié ? - (Mik panique sur les chiffres, roule une pelle au ventilateur qui lui parle et tombe dans les pommes…) - Scheissegal… on arrive à 5 selon la calculette. Donc voilà, cette année on fête les 5 ans de l’amitié entre Jena et Lausanne. Et comme 5 c’est cool comme chiffre, on décide d’organiser une mob’ pour un dép qui nous arrange. Ce qui fait chier c’est qu’en 4ème division Allemand, on joue soit le vendredi soit le dimanche. Ça va bien pour nos matchs qui sont samedi mais moins pour le boulot qui est le lundi. Mais bref le boulot c’est un détail finalement, on y sera le mardi ainsi que mercredi et ceci jusque à la fin de la semaine donc... La date tombe finalement pour le match du 23 septembre. Le thème est rapidement choisi, craquage massif sur la colline donnant sur la Südkurve à environ 2km ainsi qu’une énorme banderole qui sera déployé : « SO + HA : 5 Jahre ». Juste pour une petite indication, nous avons commandé pour plusieurs centaines de francs de pyro’ soit, 40 bombes polonaises, 30 pots de fumée à plus de 200gr le pot aux couleurs de notre club ainsi que celui de Jena, et 30 torches aux couleurs de Jena. Le toute a dû être envoyé en Allemagne car impossible de recevoir en suisse. Et moins risqué pour passer la douane. Pour résumé on a commandé… beaucoup TROP ! Ensuite la peur était de savoir combien de nous ferons le déplacement, en comptant les 2-3 faux plans de dernières minutes. Donc le scores final s’élève à 3 voitures, avec 11 jeunes SO à bord. Franchement pour un match le dimanche à 13h à 860 km ça me fait plus que rêver. Franchement merci, à
tous de rendre des déplacements aussi dangereux, inconscients et stupides possible, ça fait vraiment plaisir. Stop le suçage, passons aux choses sérieuses, soit le MERDIER ! Bon bah départ est donc donné à minuit au local, les premiers visages se demandent encore ce qu’on va foutre là bas maintenant, mais bon c’est le jeu ma petite Lucette. Allez on est go, pas grand-chose à raconter à l’aller, car personne ne dis plus de conneries que la moyenne par le fait qu’on a tous su bien gérer le fait qu’on allait faire 1600km en 24h sans dormir. Je dois dire qu’on était plus ou moins responsable...quoi que... Qui dit, pas de bière, dit pas de pipi, qui dit pas de pipi dit pas d’arrêt pipi qui dit pas d’arrêt pipi dit voyage plus rapide qui dit voyage plus rapide dit Toto qui appuie sur le champignon qui dit Toto qui appuie sur le champignon dit arrivé en 6.30 à Jena. Donc en effet voyage très rapide, on se rejoint tous à environ 7h à la station à l’entrée de Jena. Contact aura été pris avec le photographe de la Horda pour lui demander de prendre des photos « au cas où » rien ne se voyait et qu’on était sûr que le moment serait immortalisé. Ensuite on essaie de ne pas perdre de temps en ville, on fout le camp en direction de la montagne…évidement on pense être au bon endroit…mais pas du tout. Et hop. Là encore je prends contact avec le photographe qui nous donne rdv sur un parking. En 30minutes on a eu le droit à la visite de 2 fourgons de flics qui passeront « guetter » nos voitures sur le parking. RAS. On se dirige vers la montagne et on parque les voitures le plus proche possible du chemin montant au merdier. D’ailleurs je trouve qu’on peut la rebaptiser le Mont-Merdier cette montagne. Fait rêver. Ensuite s’en suit une marche plus qu’olympique, les poumons souffrent, les jambes aussi, banderole sur l'épaule, mais avec nos 3543 kg de pyro la motivation est plus que là, des sourires sur les lèvres de chacun de nous. Personne ne regrette ce long voyage! Arrivé en haut, on remarque rapidement que la montagne attire du monde, en effet beaucoup de familles et de promeneurs viennent passer un dimanche ensoleillé agréable… mais non ! Y’a 11 lausannois qui vont embrumer ta montagne… c’merdier ! Le seul souci majeur qu’on a est la banderole. Va-t-elle se voir depuis le stade, dans quelle position doit-on la mettre ? Finalement on optera après 2034
changements d’idées à la faire rouler en bas de la pente. Succès assuré ! Pour la pyro on va dire qu’on n’a eu aucune hésitation si elle allait se voir... En étant tous sobre (hors Papa Jul l’escaladeur) on commençait à ce dire qu’il y’avait beaucoup, mais beaucoup trop de pyro. Mais on s’en fout ! Clairement ! Plus y’en a, plus ça s’verra ! A la 15ème le drame commence, la banderole est déroulée. Résultat qui nous fout les boules, on est sûr que rien ne va se voir. Ensuite commence l’explosion de 8-10 polonais qui feront résonner la ville entière avec les échos. Incroyable le bruit ! Après les pétards, l’ordre est donné de faire craquer tous les pots de fumée derrière la banderole…un nuage sort de toutes les couleurs, vraiment incroyable…après 1-2 minutes, les 30 torches sont allumées en bas de la même banderole pour rajouter de la couleurs et surtout plus de fumée… putain le rendu est magique, plus possible de respirer, une odeur de malade, et au loin depuis la Südkurve, on entend un « LAUSANNE ET JENA » et « JENA LAUSANNE Stärker als die Bullen » résonner. Putain les frissons. On les as tous encore maintenant d’ailleurs à repenser à cette montagne, et comme dirait Toto : « Maintenant dès que je vois une colline, je la regarde différemment. » Puis c’est un peu la course poursuite…en gros faut foutre le camp. Car après avoir réalisé qu’on avait foutu la ville entière dans un brouillard épais digne d’un village du Connemara Irlandais, on a vite compris qu’Old Bill (Police) allait rappliquer à une vitesse d’un Didier Cuche des grands soirs ou d'un ventilateur sur la vitesse III…les premières sirènes se font entendre, bon pas celle des flics mais des pompiers… inquiétant ? Sûrement. On jette tout ce qui est compromettant, pétards, banderole, un enfant kidnapper sur place, la dernière cannette à Papa Jul, une touffe de cheveux à Cuche et Renard jette même son permis au cas où…ha non ça c’est plus tard … und hop. On rentre tous dans les voitures et 0.5 sec plus tard on voit les flics monter la colline…ouf on a passé. On rejoint les interdits de la Horda à l’entrée du stade et tout le monde nous saute dans les bras…apparemment l’action a été plus qu’appréciée et la banderole très visible ! Là les flics arrivent tous en courant, on se sépare par groupe de 2-3. Certains arrivent dans le stade tandis que d’autres se font interpeller. Prise d’identité et photo érotique en prime ! Rien de plus ne suivra, en même temps, rien d’illégal n’a été commis…
Dans le stade on arrive pour la deuxième mi-temps, on est accueilli tels des frères, les autres arrivent, on bâche tels des Rostockers et on met un merdier comme on sait bien le faire dans cette tribune. Jena gagne 2-1 mais autant vous dire que je ne connais pas l’équipe adverse… On tape deux trois discussions intéressantes, ça remercie et on part direction la voiture avec Fimü et l’architecte munichois pour chercher le matos qu'on leur a offert. Et hop tous ceux qui n’ont pas été fiché le seront, excepté Cuche qui aura réussi à passer entre les mailles du filet… Fouilles des voitures et on repart à 17h30 de Jena pour 8h d’histoire à en faire rire plus d’un chinois unijambiste fumeur d’afghan dans cette voiture…un sacré merdier. Personne n’a d’argent, Renard encore moins, pour payer l’essence. L’maçon reçoit 40euro et au lieu de la garder pour l’essence s’achète deux ‘teilles de Jack… fait rêver ! Retour dans les terres lausannoise à 1h du matin, enfin pour nous car y’a eu un « rebelote » en ordre. Seuls les présents savent. Voilà, 5 ans d’amitié qui ont été dignement fêtée. Une surprise plus qu’appréciée. Même les hools ont adoré, et tombés des nues sur l’écharpe des IDP ! Je crois qu’on doit avoir un problème, mais on aime ça… on aime ces défis. Et étonnamment on a su être responsable pour ce qui est de l’alcool, aucun soucis sur la route et pas d’accident car vu la distance et le repos ça aurait pu être dangereux. Le plus important. Un CR plus soft que d’habitude, je devrais même m’excuser. J’ai dû regarder plus souvent la photo du craquage que les fesses incroyable de ma collègue le lendemain. Merci aux présents, merci aux fondateurs de cette amitié qui n’est pas prêt de s’arrêter. On va en bouffer des km encore et encore…pour le plus grand plaisir de nous tous. - Pas d’argent, partir à minuit samedi soir de Lausanne, s’arrêter à K. pour récupérer la pyro, arriver après 6.30 de route puant la merde, dormir 30min la tête à l’envers dans la voiture, grimper une montagne, lui foutre le feu, se faire chopper par les porcs en bleu, aller à un match de foot, refaire 8h de route… en 24h tout ça entre potes ! –
Fimü m’a envoyé un message qui reflète bien ce déplacement : « You deserve a lot of respect for your stupidity. » (Vous desservez énormément de respect pour votre stupidité). Liam
Sélection CR Nous souhaitions revenir lors de ce numéro un peu plus en détail sur ce qui a marqué ces cinq années d’amitié avec la Horda Azzuro de Jena. Quoi de mieux dès lors que de se replonger dans les nombreux pèlerinages accomplis ces dernières années en Ex-Allemagne de l’Est, de la virée en solitaire aux plus grandes mobilisations. Avec, à chaque fois, une grosse dose de fraternité lorsque nous rendons visite à nos potos. Vous laissant découvrir la très forte signification pour notre groupe du mot amitié, à travers ce rapide aperçu (complété par des extraits de comptes-rendus écrits sur le vif) des moments forts qui ont émaillés ces longs voyages. Commençons déjà par dire que, très souvent, tous ces voyages ne nous ont pas permis de se rincer les yeux en regardant de belles triangulations, passes à une touche de balle et autres passements de jambes. Bon jusque-là, tout supporter lausannois ne se trouvera pas trop dépaysé. Vous ne trouverez pas non plus, dans ces récits, de belles arénas modernes, mais plutôt des petites bourgades de 2ème ou 3ème (voir 4ème ou 5ème !) division aux stades champêtres. L’occasion la plupart du temps aussi de passer des week-ends de haut-vol avec des atterrissages pas toujours maîtrisés pour certains… Parfois ce fût même des matchs amicaux pour certains d’entre-nous, à commencer par Cottbus, qui donna lieu, lors de leur passage à Jena à de violents affrontements. Une trentaine de nos potos tentant de récupérer un étendard volé par les ennemis du jour, finissant par être encerclé par la police. Puis aussi des matchs annulés à cause du temps exécrable en février dans ces contrées hostiles à tout être humain souhaitant regarder un match de foot sans perdre ses doigts à cause du froid. Enfin rien ne nous empêche, néanmoins, de rendre quand même visite, malgré l’annulation, au moyen d’une délégation d’une dizaine d’unités. N’oublions pas non plus les voyages ingérables car beaucoup trop longs pour notre organisme habitué au voyage à travers la Suisse, comme en janvier 2011 où nous faisons Lausanne – Weinfelden (pour le match contre Thurgau) – Strasbroug (pour dormir un peu…) – Saarbrücken (pour voir 22 sauvages taper dans un ballon) – Lausanne en deux jours. Déplacement qui laissera des traces chez certains (note : nous utiliserons désormais le nom de Kevin Corthésy pour narrer les exploits de ces fameuses personnes que nous avons la décence de ne pas divulguer au grand public) : Puis le choc, notre ami n’est plus au top de sa forme et peine à trouver la force dans la oi !… C’est vrai
que le bougre sort moins ces temps, surement une déprime post-interdiction… Sa tête flanche, il écrase Kevin Corthésy qui n’est aussi pas en grande forme. Puis notre ami a la lumineuse idée d’ouvrir la fenêtre afin de vomir ses entrailles en pleine autoroute. Sympa, crise de rire collective. On s’arrête ensuite manger le traditionnel burger king allemand, on découvre le mini repeint en couleurs maussades. En voyant cela Kevin nous sort 3 énormes flaques. Le zurichois tire une drôle de tête… Il doit surement se dire qu’on ne sait pas s’tenir… C’est que le début… J’vous rassure. Bordel dans l’burger, projectiles, coca renversé, indigènes choqués, etc. Kevin dort sur la table. Puis la terrible répression vécue lors de ce dép, qui nous laisse songeur pour un match de 3ème division, racontée dans le compte-rendu comme tel : Juste avant de prendre le train, on a dû dire au revoir aux interdits… En effet, ils avaient la formelle interdiction de mettre un pied dans la ville. Sous peine d’amende (350 euro) et GAV directe. Encore une manigance judiciaire à 2 balles. L’arrivée dans la ville est comme prévue sous le signe de la flicaille. Quelques chants pétent, on est content, ensemble on est invincible. Puis le sourire disparait vite, vu que les keufs bien organisés nous ont complètement bloqués. Afin de préparer l’escorte digne des chefs d’état lors d’un G8. Je n’ai jamais vu ça, à ce point ! Non là c’est hallucinant. Des flics de chaque côté, en tenue anti-émeute, nous escortent, des camionnettes de flic par 10aines nous suivent derrière et devant avec les gyrophares. On entend les annonces par micro digne du 3eme Reich. « Achtung Achtung, ihr spricht die Polezi ». Détendez vous les copines ! Sinon le cortège est calme. On reste sur notre faim, soyons franc ! Mais repartons sur des épisodes plus joyeux, plus glorieux aussi. La coupe d’Allemagne nous proposa des matchs épiques lors de la saison 2008 qui permit au FCC d’atteindre les demi-finales. Autre niveau footballistique dirons-nous, et déplacements historiques. Tout d’abord en semaine (un mardi !) pour l’affiche contre VFB Stuttgart avec un minibus qui décolle du local en milieu de journée. Notre bâche refusée à l’entrée pour de sombres raisons par la sécurité locale. Puis le scénario hitchcockien avec une égalisation de Stuttgart juste avant la fin du match … et celle du FCC qui arracha les pénaltys à la 120ème min. La suite est très bien retranscrite par le compte-rendu de l’époque : Jena plante tous ses goals et le VFB en loupe un.
Le compte est bon, Jena qui revient de nulle part passe en demi-finale. Les chants de victoire, de conquêtes européennes partent. Les joueurs viennent saluer le bloc, les stewards se font dégager par la folie des jenaers qui sautent sur les grilles. Un chant vient encore dédicacer cette victoire avec la participation des joueurs. On sort sous les cris de solidarité envers les 3 diffidatis de la Horda. On se salue et le retour commence, enfin pas vraiment vu qu’on suit les bus de la Horda. Et puis vient un tunnel, où le bouchon provoqué par les jenaer est impressionant. Ca klaxonne ca sort des voitures… Il est passé minuit lorsqu’on quitte Stuttgart… dans la fausse direction. Donc on retourne et le long chemin nous menant dans notre belle ville est encore long. 3 heures de sommeil plus tard il a fallu repartir… Un pas a encore été franchi dans notre belle amitié. On a vécu ensemble d’énormes émotions dans un match qui restera, sans aucun doute, historique pour le FCC ! Puis la demi-finale (en semaine toujours !) emmènera quelques gars de chez nous à Dortmund, partant de la gare de Lausanne un mardi matin pour rejoindre un exilé (Lost Boyz) à l’autre bout de la Suisse pour enfin rallier Dortmund en voiture. Défaite devant 80'000 personnes et rêve européen brisé, sans avoir pour autant soutenu fortement (10'000 Jenaer en parcage visiteur) les couleurs du Carl Zeiss tout au long du match. C’est finalement pendant une semaine que seront hébergés trois gars du groupe rejoints en fin de semaine par deux autres unités pour le match contre Fürth. Tout aussi historiques, dans un autre registre, ont été les fêtes organisées par les Lost Boyz auxquelles nous nous rendions traditionnellement après notre (malheureusement tout aussi traditionnelle) débâcle sportive de fin de saison. D’abord à Brugg – au tout début de l’amitié – où les différences entre nos deux groupes sont déjà remarquées : Les gars de Jena préférèrent, comme à leur habitude, s’abstenir de chanter à l’aller du dép pour être OP pour le match. Une organisation et une mentalité bien différente de par chez nous, vous en conviendrez ! Le capo s’égosille sans méga (interdit), mais sans trop de discours, ça n’a pas trop l’air courant chez les Allemands. Fin du match, le capo fera un petit show avec un chant bien germanique. Vous savez le « UFTA », il le fait avec beaucoup d’originalité en improvisant moult strophes. Tout le secteur l’applaudira et le suivra avec ferveur. Puis le retour de la Lost Boyz Party à la mythique Hummelhütte au milieu de la forêt noire où le pire était à prévoir dès le départ de Lausanne : Il est vendredi soir, quand j'arrive au local. Le soleil frappe fort, les jeunes sortent
du match de foot, ils puent déjà la sueur. Le ton est donné. Le minibus arrive, Jojo à le sourire, bah oui un sacré week-end est prévu. La traditionnelle fête des LBJ dans la mythique HummelHütte, en plein dans la forêt noir. Après l'arrêt au Boissons shop, la cargaison d'alcool est bien belle à voir, dép. européen oblige. La Anker est encore fraîche, chouette, les vilaines tribulations peuvent commencer. Il est 18h00 quand on lève l'ancre. L'aller est sympa, le chaos n'est pas encore total. Question d'expérience me direz vous, malgré le mini carrément jeune. Nous sommes évidemment en retard quand on passe la douane vide de tout porcinet, marie-jeanne est heureuse. Les 25 torches (pour leur finale de Coupe mardi contre Erfurt) dissimulées dans nos sacs de survie arriveront donc à bon port. La suite sera bien évidemment des plus débridées avec la totalité du groupe hors-de-contrôle, au contraire de nos potes, jugez plutôt : On sent les potos pas super motivés à faire toute la nuit, bon le lendemain c'est réveil 7h30 et départ 8h30. Le pire c'est qu'ils respectent toujours les horaires les germains. Nous ? On s'en bat les couilles, parce que vient l'heure du Bambou avec les coooollègues, prononcé baaaaaambou à la provençale, vers 2h00 la plupart des potos vont se coucher, en bas la table SO accompagné de 2 senoritas (groupe féminin de Jena) ne captant pas vraiment la folie du Bambou, est en plaine transe, le chant ne s'arrêtera plus… Avant que Seele (Bad Blankenburger toujours digne dans le combat) refasse son apparition, réveil à la bière. Les chants prennent une autre tournure, en l'honneur de tous les ennemis de l'est du FCC. Vraiment n'importe quoi… Décalé fois 10'000. Ça plait pas à tout l’monde. Jusqu'à la descente répressive de Marcel le terrible, qui ne pouvant pas se défouler sur les SO, se rabat sur le pauvre Seele, venu nous rejoindre dès que les autres jenaer sont allé se coucher… Vers 3h30 ça s'est gentiment calmé… Les vilains lausannois qui n'ont pas trouvé de place en haut restent en bas et alimentent le feu pour ne pas péter de froid, on rappelle qu'on est à 1000 mètres… Réveil très difficile, le sol en bois muscle le dos, certains ont dormi en bas, sur 3 chaises assemblées, à l'arrache quoi. Petites tartines matinales et tous dans les mini et voitures pour aller au stade à Sandhausen (proche de Frankfurt) où le FCC joue le maintien en 3eme division, une invasion du petit stade local est attendue. Le FCC se sauvera finalement après un match sans saveur, au contraire du retour et d’une désormais fameuse bière : Puis c'est la chasse à la FAXE qui commence, quel plaisir de trouver un nouveau modèle avec 2 fois plus d'alcool dedans ! FAXE, 1 litre, 10% d'alcool ! Un cadeau du ciel mes frères. La route avance, on ne voit pas le temps passer. Le bambou est finit avant la douane qui est farouchement pénétrée aux chants de "On a fini le stock!!".
Nous profitons aussi de revenir, à travers cet article, sur les premiers contacts, comme ce match contre Sankt-Pauli qui fût notre première véritable expérience dans la Südkurve. Incapables de gérer pareille distance, nous arrivons, pour la première fois en minibus à 4h30 du matin et passons notre baptême du feu, précisons : Nous apercevons au loin des torches qui s'craquent et une 30aine de Jenaer qui sont là pour nous cueillir. Malgré nos odeurs fétides, les allemands ont l'air content d'voir nos sales tronches marquées par ce voyage un brin malsain. Ils nous offrent un étendard spécialement confectionnés en l'honneur de notre amitié (magnifiquement réalisé). Et l'on doit marcher sur des écharpes volées à Erfurt, pour officiellement entrer dans ce week-end de fous. Le temps de bouffer une saucisse à la bière et d'en descendre d'autres que chacun se dirige chez sa maison d'accueil. Le reste du week-end passera très vite et nous donnera l’occasion de développer énormément les liens qui se sont très vite créés en quelques visites réciproques. Malheureusement le FCC s’incline contre son adversaire du jour et le retour est des plus chaotiques : C'est la grande déception dans les rangs de la Horda. Dommage pour eux. Le match se termine et on attendra 20 minutes l'entrée des "Ausgesperrte" (interdits). C'est une petite tradition de solidarité pour les interdits qui consiste à les attendre pour qu'ils puissent aussi profiter de l'ambiance. Nous écoutons le discours du "prodige du tambour" qui remercie notre venue. On fait une petite tof de groupe et c'est déjà l'heure des adieux. Après ces "au revoir" et à "bisBald", quelques chants, puis on décolle vers 18h00 pour un retour qui s'annonce sous les meilleurs auspices. Après 50 km, on se goure de route. Mais on aurait vraiment dû ne pas s'en rendre compte car au lieu de faire un détour, on tombe sur un méchant bouchon. On sort donc du mini, Corthésy en profite pour faire ses besoins dans la nature avec 1 feuille de PQ (mais comment t'as fait ?), on occupe la route de long en large. On se dit que ça passera mais ce n'est que 2h30 plus tard que l'on pourra repartir ! Bon, il est vrai qu'on s'est bien occupé, on a aidé un couple qui est tombé en panne, PierrHoun a fait des pompes, Steve a craqué (normal), Loz a fait la police, MikMik a couru sur l'autoroute, Friul a gratté des clopes, des chips, de la bière.... Sinon les gens ont l'air mi-apeuré, mi-amusé de nos tribulations autoroutières. Le moment où enfin l'on peut repartir, il nous reste donc encore 9h30 de route ! Sacrée première fois qu’on n’est pas prêt d’oublier dira-t-on … Contre Zwickau, toujours en 2007, c’est de nouveau un minibus plein qui débarque en pleine nuit sur Jena. Le menu est chargé, premier match contre Zwickau (pour la deuxième équipe sic !) puis contre Hoffenheim le dimanche.
Le dép à Zwickau, gros morceau de ce week-end, donnera l’occasion d’un déplacement mouvementé en train : La 30aine de gaillards se dirigent lentement vers la deuxième gare de la ville, après quelques minutes, les gars du groupe arrivent gentiment et nous sommes une bonne mob à envahir le train régional, nos chants et nos sale dégaines font fuir illico la population âgée du wagon. Le trajet est très sympa, les chants délires se succèdent dans ce sauna qu’est devenu notre wagon, les trains c’est vraiment la classe pour les dép’. Alors que des expatriés du groupe arrivent à chaque station, nous sommes une bonne 100aine d’ultras dans le train. Le contrôleur se fera recevoir avec le sourire et la bonne humeur, BlackTicket comme ils disent làbas. Le cortège est tendu, puis la découverte du stade est des plus marquante pour ceux qui ont vu ce bout d’histoire en face d’eux : Nous investissons les escaliers, la mob est serrée et regroupée, les premiers chants sont lancés par Fab’. Et ben, putain ! Mes amis, ce fut un moment magique. L’écho de la gare aidant, les chants pètent, le cortège de la 100aine d’unités a une putain de gueule. J’suis aux anges ! Le long chemin nous menant au stade sera parsemé de tensions avec les casqués, le tout sous la douce neige de Zwickau. Ces derniers sont horriblement agressifs à peine nous foutons un pied sur la route. Ils provoquent et poussent dans le tas au moindre pet de travers, et on a encore rien vu… L’entrée dans le stade avec les chants en fond est aussi un grand moment. Ce stade est un bijou du symbole de tout ce qui a de plus antifoot moderne. Le speaker du stade est dans une sorte de vieille tour de gare digne des films d’avant guerre, les tribunes sont faites de bancs défoncés, la grande latérale sur notre droite est remplie de barrière et de sable ( ?), le noyau en face des Red Kaos bougent bien et constamment. Un sacré mérite et une sacrée mentalité doit les animer. Notre mob est directe en action. Les chants partent bien. Les mélodies déchirent. La bâche du groupe orne fièrement sur la bâche des potos avec à côté la bâche symbolisant notre amitié que l’on peut qualifier d’insensée. Au retour c’est une répression très violente que vivront la centaine de présents, dont nous nous souviendrons tant elle fût marquante : La sortie est déjà tendue. On se dirige à la gare, serrés à nouveau. Arrivé à la gare, Fab’ se fait interpeller sans raison apparente, puis un autre, réaction de
défense légitime de la mob, un pétard retentit (on apprendra plus tard que ce sont les gars de Zwickau qui ont tenté de charger à une 40aine), les flics s’en donnent à cœur joie, ils aiment ça ces *****. Coups de matraque, charge au poing avec gant compensé de Hell’s Angels, je vois des gars se faire serrer les uns après les autres. Les porcs ont faim de violence en ce samedi après-midi, il faut se défouler sur la jeunesse ultra car de toute façon personne ne va les défendre. Alors on profite, on gaz dans le tas avec le sourire, à 10 cm des yeux, Pascal s’écroule, la mob pète un câble mais certains essaient de calmer comme par désespoir et lassitude de ces abus policier. Et n’allez pas croire que je dis ça tel un sale hippie qui se plaint constamment de la police. J’ai jamais vu des flics aussi violents et agressifs. Une autre partie de la mob s’est fait charger dans la gare. Nous sommes pris en sandwich, les flics chargent à nouveau gaz en main, on rentre dans la gare. Ils nous foutent dans le train régional en nous poussant violemment encore. Un magnifique et lourd de sens chant retentit: Lousanne-jena Stärker als die Bullen ! Un épisode comme ça, ça te soude encore plus l’amitié. On n’avait pas besoin de ça mais merci bande de bâtards assermentés. On compte les gens dans le train, tout le monde est là. En me voyant très dubitatif quant aux forces de l’ordre estallemandes, on me répond d’un air blasé et monotone « das ist Deutschland… ». Bref c’est pas du gaz à 10 cm des yeux qui va nous casser notre bonne humeur et notre fierté d’être avec nos potos. Le retour est tout aussi sympa que l’aller. Le match contre Hoffenheim est heureusement des plus détendus et ponctuera plus calmement ce week-end bordélique. Si nous avons souvent parcouru beaucoup de kilomètres pour nous rendre à Jena, il existe un périple qui dépasse en tout point l’entendement, il s’agit de notre déplacement avec la Horda à Regensburg. En 2008, nous parcourons 2156km (8 fois Lausanne-Thurgovie !) lisez plutôt l’introduction de notre compte-rendu de l’époque : 26 juillet 2008 ; premier match de la saison pour nos potos, le calendrier désigne Regensburg en Bavière, ça tombe bien, nous on aime ça, les km. Ainsi c'est 8 aventuriers de la crasse qui vont s'embarquer dans ce qui est sans doute à ce jour, le plus long et plus kaotik dép. européen du groupe. L’arrivée au petit matin pour le rendez-vous en gare de Jena afin de rejoindre la Bavière (oui la même, que nous avions traversée en minibus quelques heures avant…) est aussi indescriptible : Alors que le petit matin se lève, le kebab passe bien. 6h30 La gare est remplie de jenenser, on s'engouffre dans le train. Les flics sont là évidemment, Capo Schnaps me fait gouter son cacao matinal saupoudré de Schnaps dedans. D'autres boivent de la bière Cola et pire du vin rouge en brique mélangé à du jus de raisin, mon Dieu, si
mon père voyait ça ! Le reste du cortège au stade ne sera que démonstration, tant la folie avait contaminé les troupes ce jour-là : Regensburg, après 6h30 de train, 13h00 la mob sort de la gare motivée et serrée. On trace dans le centre ville en cortège discipliné, les chants pètent, les mains claquent fièrement. Les flics seront relativement discrets et tolérants une fois n'est pas coutume. La chaleur est étouffante, on pénètre dans le stade après une bonne fouille. Le soleil, le stade: enfin, on revit, on oublie la fatigue et le fait qu'on suinte tel des porcs ambulants. Le stade est petit et merveilleusement old school pour notre plus grand bonheur. Les troupes s'installent dans le virage. Il doit y avoir plus d'un millier de Jenenser qui a fait le déplacement. Ceci dit, l'ambiance dans le bloc est excellente, une des meilleure qu'on ait vécu avec la Première. Le bloc est impressionnant de loin avec ce gros noyau Ultras à torse nu (Hoch Körper Frei), agitation constante de drapeau, comme à leur habitude, les potos s'appliquent beaucoup au visuel et puis vocalement ça suit très bien. Pour couronner le tout, de nouveaux chants sont encore apparus. Le FCC double la mise et c'est la folie dans le parcage, tout le monde se rue sur les grilles. Le soleil disparaît brusquement et fait place à la pluie. La bonne pluie fine estivale ! Rien de tel pour booster un secteur. Puis la fête organisée à Saalefeld est aussi sans limites dans un décor particulier : L'ambiance est alternative vous vous en doutez. 2 étages, graff de partout, images de manif et affiches, des punkettes qui dansent sur du sixties d'une façon vraiment sympathique, des keupons qui font n'importe quoi. La plus grosse mobilisation fût celle pour la réception du Dynamo Dresden pour le « Ost-Klassiker », où nous nous rendons avec 3 minibus plein pour 27 unités ( !), qui dépasse donc le déplacement effectué en bus pour l’Allianz Arena de Münich où nous étions 26. Le match contre Dresden sera une très grosse déception sportive, avec une déconvenue rarement vue. Reste la fameuse SoliParty (comprenez fête de solidarité – qui sert à récupérer des fonds pour payer les frais d’avocats et pouvoir lutter contre la répression en soutenant les diffidatis de Jena) qui nous permettra d’oublier la triste journée et profiter de la - encore une fois - magnifique organisation est-allemande : La
fête se déroule dans un centre de jeunes, on est une bonne 100aine. C’est open bar pour toute la SO, chili con carne pour tous, musique sympa avec un dj fou de rap français. Puis viendront les discours de tous les leaders de Jena et Lausanne. Les oreilles s’en souviennent encore. Quelle solidarité, quelle unité, quelle force, sacrée amitié ! Y aura encore la vente aux enchères, ça marchera super bien. Toujours des sacrées idées, toujours et encore cette organisation et cette capacité à faire des fêtes qui financent bon nombre de choses importantes tout en faisant des prix ultra-populaires. On a vraiment encore passablement de choses à apprendre sur nos amis à ce niveau. L’occasion du dixième anniversaire de la Horda Azzuro en 2011, permit à une partie du groupe (malheureusement un certain Sierre-LHC retiendra une partie des forces pour soutenir nos couleurs) d’à nouveau vivre des moments inoubliables. Notamment la première de leur DVD avec une sortie organisée au Cinéma et bien évidemment la soirée : La soirée… le moment tant attendu ! C’est une grande salle bien alternative, dès notre entrée on a tout de suite kiffé l’atmosphère ! Les potos ont fait les choses en grand ! Toute la scène ultras-hools est là, les potos « and friends » ! 500 personnes sont présentes ! Puis viendra les discours, les remerciements officiels… Longs moment à essayer de tout comprendre. Les amitiés viendront plus tard, après le concert de The Offenders ! Celui-ci donnera le ton de la soirée… Une soirée inoubliable, la meilleure que j’ai vécue à Jena. La bonne humeur, l’amitié, la joie et le bonheur d’être là et de fêter les 10 années de la Horda. Offenders envoie du très bon skinhead reaggae bien entrainant. La salle skank et pogotte de partout. C’est vraiment un pur bonheur… Puis je tape un discours en allemand, des applaudissements après chaque phrase. Ils ont vraiment kiffé nos mots, puis hop un petit chant, t’as 500 gars qui lèvent les bras au ciel. Du lourd mes amis ! Le groupe me confiera qu’il a eu la trique ! Puis finalement, très récemment puisque l’été passé, dernière expédition avant la fameuse surprise que nous leur avons réservé pour les 5 ans de notre amitié (qui vous est narrée dans ce numéro). Tout commence de la manière la plus chaotique qui soit (évidemment vous me direz …) lisez donc la suite : Des fois je me demande tout de même jusqu’où on ira… Je croyais qu’en 10 ans de vie de groupe j’avais tout vu, et bien non… On a réussi à dépasser plus loin les limites de l’acceptable en dép’. Je suis rentré dimanche chez moi, à 16h00, crevé, une montagne de fatigue m’envahit, le temps de foutre mon réveil, envoyer un sms à ma femme pour lui dire que j suis arrivé et hop dodo
jusqu’à… 7h le lendemain. 15 heures de sommeil. Nouveau record. Lundi hop faut se lever, faut aller travailler, faut retomber sur terre, lourdement. Et oui faire le foulek en Allemagne ne nous fait pas gagner de l’argent. Mais revenons-en au début… Comment tout cela est arrivé ? Ça commence donc 1 semaine avant le dép quand je demande innocemment si les minis sont réservés. Je me dis c’est bon les jeunes ont géré. Ben non. Rien n’est fait. Branle bas de combat, moult palabres, craquages, un foncedé de première annonce qu’il bosse jusqu'à 20h, ah ok…, re-bordel… Annulation à 1 jour du dép’… Malgré tout, pour finir, vendredi 18h00 au local, nous sommes finalement tous là plus notre ourson Knut en tant qu’invité surprise ! Départ direction Morges pour aller chercher kaps’, puis là, tout bascule, Steve craque et annonce sa venue. Un mini ira le chercher et nous sommes donc finalement 17 SO à bouger au tournoi de la SekWe, très bon nombre ! Il est 21h30 quand on quitte le canton… Ça ne va juste pas du tout ! Le trajet est bien sale, enfumé et alcoolisé dans le mini de grenouille (très chargé en choses interdites par les conventions de Genève) conduit par Kevin Corthésy dit visage pâle mais yeux rouges. Passage de la douane sans encombre, arrêt dans la première station en Allemagne. On se lâche amicalement. Puis la route continue avec notre chauffeur qui me fait remarquer une benz qui nous suit, ah ben tiens la douane volante… Ils nous forcent à nous arrêter à l’aire. Branle bas de combat, on balance par la vitre sur l’autoroute tout ce qui n’est pas légal… Une bagnole de douanier devant et une de civil derrière. Fouille de tous les présents, du mini, puis Mic joue carte sur table, il a la chouette idée de dire qu’on n’a rien à se reprocher (ah bon ???). Donc le douanier demande à faire un test d’urine à notre cher Cothésy (toujours lui !), rois du volant, positive attitude. Bon ben ciao Gilles quoi ! Attente, puis après 2 grosses heures tuées dans cette aire d’autoroute (interdit d’acheter de l’alcool par les keufs), on peut enfin repartir avec ptit Lio qui est le seul complètement clean dans cette squadra de foncedé. On a assez perdu de temps, le voyage est agrémenté de gros délires, de snuff, de bières, énormément de bières même. Et il fait jour… c’est 6 heures du mat’ on approche gentiment de Erfurt. On tombe sur un groupe de gars qui font un enterrement de vie de garçon. Ils ont l’air frais comme de petites laitues du marché. Nous c’est un peu l’opposé. Gros respect aux chauffeurs qui ont diablement assuré malgré les coups durs. Les derniers kms sont les plus longs, certains dorment tel des sdf contre la vitre du mini, d’autres boivent une petite bière. Hop entrée dans la ville de Jena autour des 7h30, ouf on est arrivé malgré tout. On a mis en tout et pour tout 12 heures pour faire un trajet de 8 heures de temps. Record battu.
Le tournoi de foot – oui, parce qu’on était quand même venu pour participer à un tournoi de foot à la base ! – ne sera pas plus brillant : Le terrain de Weimar est sympathique en terre battue, donc un synthétique mais en pire. Et puis la pluie menace. Petite tof avant le tournoi et c’est parti. Le capitaine est donc Pat et le coach est Mic. Le Trappatoni du FC MONT est trop fatigué pour courir, Vale un petit peu malade le pauvre chouchou (ca lui aurait fait du bien de courir haha) et Panoch’ euh ben Panoch’… Voila quoi, il est rouge, il craque, il disparait puis revient… Puis après le tournoi nous visiterons la très charmante ville historique de Weimar, pour finalement nous rendre, bruyamment certes, jusqu’au lieu de la fête du soir. Malheureusement les sheriffs locaux n’en voudront point, après une brève altercation où Kevin Corthésy vint libérer son collègue la scène devint …hum, comment dire ? C’est un joyeux merdier, les fourgons de flics défilent, on se dit que la soirée va mal finir. Les flics vont finalement faire un contrôle 1 par 1 de TOUS les gens de la soirée ! Voila après 2 grosses heures d’identification avec photo perso, etc. Le micro du flic annonce enfin que la soirée reprend. Ça court pour choper de la binouze et de la bouffe, la soirée commence et ne finira jamais pour certains ! Le lendemain matin, retour épique, pour ce qui fût l’un des plus gros déplacements (comme quoi, même avec le temps on trouve toujours moyen de repousser les limites !). Nous concluons cet article en pensant très fort à ces centaines d’heures passées avec nos potos, juste par amitié, découvrant nos différences, apprenant la merveilleuse hospitalité dont nous avons toujours pu bénéficier retrouvant nos souvenirs…Le FlowerPower, bar ô combien mythique de Jena, les saucisses des Thüringen à la bière, et ces moments difficiles, desquels nous avons toujours survécus, ressortant à chaque fois plus forts. 5 années d’amitié impossible à résumer qu’on terminera en citant la conclusion du compte-rendu de Jena – Sankt.Pauli qui représente très bien cette incroyable histoire et toutes les péripéties dont elle regorge : Voilà, ô Mes Frères, le récit d'un périple qui restera sûrement dans les annales du groupe. Ce fut long, ce fut kaotik, ce fut agité, ce fut même à la limite de l'acceptable parfois mais putain ce que c'est bon ces migrations européennes !!! Un Enorme Merci pour tous les amis de Jena qui nous ont nourri, logé, poli, lavé, décrypté (staldo qui parle allemand, un grand moment de ventriloque) et financé, vu que nous n'avons pas sorti notre porte monnaie. KPSUL Avec la contribution compte-rendu de Pat
Come on Nico ! Nous aimerions à présent, consacrer quelques lignes à notre frère qui, actuellement, n'est pas au meilleur de sa forme. C'est un message de soutien pour notre -LBJ- Nico, un message pour te donner la force de vaincre cette connerie de maladie. Cette force, poto, tu la trouves à 860 km de ta merveilleuse ville qu'est Jena. Elle est répandue dans le Virage Ouest, sur les murs de la capitale vaudoise, que ce soit dans de magnifiques fresques légales en ton honneur, ou dans du vandalisme pur et dur d'arrêts de bus pour écrire un simple "C'mon Nico". Nos pensées et notre amour pour toi sont plus que présents dans nos rangs. Nous ne savons que trop bien qu'il est impossible de la faire disparaître comme cela, par des mots, aussi forts qu'ils puissent l'être. Mais nous voulons te donner la force pour que tu continues à te battre et pour que tu gardes ce sourire que l'on voit quand tu es parmi nous, ta rage de vaincre, TA mentalité. Saches que la grande famille de la SO93 est derrière toi, que ta troisième famille est là, malgré les kilomètres qui nous séparent. Jena & Lausanne sont séparées par une sacrée distance que l'on adore parcourir à chaque fois. Un trajet durant lequel les souvenirs, les histoires à la con, les théories et les bons moments de notre amitié ressortent. Les matchs, la passion, l'amour de nos clubs et la fierté de notre amitié sont à chaque fois là pour nous motiver à tous nous revoir pour partager à nouveau tous ces magnifiques moments. Mais finalement, c'est dans les moments difficiles, que les 8-10h de route nous paraissent inexistantes et que l'on ressent encore plus cette proximité et cette merveilleuse amitié que nous avons tous avec toi Nico. D'ailleurs, la SO gagne toujours 3-1 au concours de shots! Allez Nico, C'MON ! NEVER GIVE UP ! - Souvent blessé, Jamais vaincu –
Ich möchte ein paar Zeilen unserem Bruder widmen, welchen es momentan nicht besonders gut getroffen hat. Es soll ein starkes Zeichen der Unterstützung für unseren LBJ-Nico sein, eine Nachricht, die dir Stärke und Mut gibt, diese verfluchte Krankheit zu bekämpfen. Diese Stärke kommt auch 800km entfernt vom schönen Jena. Sie ist verstreut in der gesamten VIRAGE OUEST, an den Wänden der Waadtländer Hauptstadt, sowohl mit schönen und legalen Graffiti, als auch durch einfach geschmierte „C’MON NICO“Tags an Bushaltestellen. Unsere Liebe und unsere Gedanken an dich sind tief in uns. Wir alle wissen, dass sich der ganze Mist nicht einfach verschwinden oder wegdenken lässt, auch nicht durch die stärksten Worte. Aber wir wollen dir Kraft geben, deinen Kampf fortzuführen, das Lächeln im Gesicht zu behalten was uns zeigt, dass du mit uns bist. Wir wollen dich bei deinem Kampfgeist und DEINER Mentalität unterstützen, nicht aufzuhören. Du sollst wissen, dass die SO93-Familie hinter dir steht. Deine dritte Familie ist hier, trotz der Distanz. Jena und Lausanne liegen durch eine verdammt weite Strecke voneinander entfernt, die wir aber auch irgendwie lieben. Eine Distanz voller Erinnerungen, blöden SuffGeschichten, Theorien über Allesmögliche (auch Foulek!) und voller guter Zeiten unserer unglaublichen Freundschaft. Fußball, Eishockeyspiele, Leidenschaft, Liebe zu unseren Vereinen und Stolz über unsere Freundschaft motiviert uns immer wieder, das alles auch weiterhin zu erleben. Wenn man es sich so recht überlegt, sind 8 bis 10 Stunden Fahrt in schweren Zeiten kaum sichtbar, die Freundschaft mit dir ist noch viel größer, und wir sind immer an deiner Seite, Nico! Vergiss das niemals.
avant ou après le match, et pendant les pauses, vous pour y trouver deux modèles d’écharpe, un bonnet, une paire de gants ainsi qu’un pull zippé ! Les prix sont les suivants: Echarpe blanche: membre 20 CHF, non-membre 25 CHF Echarpes à bandes : membre 15 CHF, non-membre 20 CHF Bonnet: membre 15 CHF, non-membre 20 CHF Gants : membre 15 CHF, non-membre 20 CHF Pull zippé : membre 50 CHF, non-membre 60 CHF Afin de bénéficier du rabais membre, il vous suffit de vous carter au groupe. Cela coûte uniquement 25 CHF par saison et vous pourrez bénéficier de plusieurs rabais tout au long de la saison sur le matériel et bénéficier de l’accès à notre bar, situé à côté de notre boutique. Renseignez-vous auprès de notre boutique pour le cartage, les cartes de membres sont d’ailleurs (enfin !) disponibles ! Il reste encore quelques exemplaires des articles des saisons précédentes. Attention, le nombre et les tailles sont limités ! Nous tenons à rappeler que l'entier bénéfice des ventes de matériel et autre sert uniquement à financer les animations à la patinoire, tifos, drapeaux etc... Matteo & Ptit Lio
Nebenbei bemerkt, denk‘ dran, dass die SO93 nachwievor im Wodka-Trinken 3:1 führt! ;)
Zine Team SO93 : Ptit Lio/Kaps Contributions pour ce numéro : Gigi/Liam/Pat/Mic’/Matteo/Toni/Fimü
C’MON NICO, GIB NIEMALS AUF! Souvent blessé, Jamais vaincu – Oft verwundet, nie besiegt!
Liam, traduction Fimü
Nous voici dans la rubrique boutique, où les articles que nous vendons à notre boutique située entre les portes D et E vous sont présentés. Venez y faire un tour
Notre zine est ouvert à tous. Si tu souhaites faire passer un message, réagir à un article, commenter ou simplement faire parvenir des suggestions pour améliorer la qualité de celui-ci, contacte-nous à l’adresse suivante : yakoidtv@sectionouest.ch Adresses utiles :
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