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Follow Me Not

affaire à suivre Follow Me Not

Xavier -Antoine MARTIN  S teven Le Men

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Le duo breton composé de Nicolas Guerroué et Mik Chevalier est certainement l’un des secrets les mieux gardés de la scène cold et shoegaze française. Avec leur septième album, les musiciens devraient capter un peu plus de la lumière qu’ils méritent.

Leur carrière est jusque-là un peu à l’image de leurs personnalités, pas du genre à se mettre en avant mais plutôt à se concentrer sur le travail bien fait. Cette absence de show-off couplée à une volonté d’éviter de se brûler à la chaleur des projecteurs d’une industrie pas vraiment formatée pour leur style de musique, explique que le duo n’ait pas encore atteint l’exposition qu’il serait en droit d’attendre—même si ce n’est pas cela qui compte vraiment à ses yeux. Il y a un côté carpe diem naturel en eux qui leur permet de tracer sans trop se poser de questions existentielles.

L’aventure a commencé il y a environ dix ans lorsque Nicolas initie un projet solo. Il cheminera ainsi en solitaire le temps de cinq albums avant de «passer une petite annonce pour trouver un musicien». C’est Mik Chevalier qui répond. Surprise, car ils s’étaient déjà croisés quelques années auparavant du coté de Quimperlé: «J’étais dans Clyzenn, une asso qui organisait des concerts, c’est comme ça que j’avais connu Mik. Je l’avais aussi rencontré dans le cadre de mon émission consacrée aux musiques sombres, Black Planet. J’ai été agréablement surpris de voir qu’il était intéressé. » Mik jouait alors dans le groupe October 27th, dont la mort du chanteur scellera la fin, en 2003. Cette perte l’affectera au point qu’il laissera tomber la musique jusqu’en 2015, ne rebranchant ses instruments qu’un an avant que Nicolas ne poste son annonce. Dès lors, il assure les boîtes à rythmes et la basse, tandis que Nicolas garde guitares, synthés et voix. Par ailleurs, le Quimpérois, également photographe sous le nom de Gweza, arrive avec une sensibilité musicale plus cold qui vient parfaitement compléter les goûts de Nicolas: «Mik écoute des choses plus sombres que moi. Même si on a en commun des groupes comme The Cure, j’écoute des choses plus pop, indé. Je pense que c’est moi qui amène le côté shoegaze. J’écoute pas mal de punk aussi, ça m’influence également, un peu à la mode de ce que fait Frustration. Mais quoi qu’il en soit, on n’ira pas plus loin dans le punk, ma voix ne s’y prête pas et on tient à l’aspect mélodique. Mik amène le côté plus cold, avec les lignes de basses sombres. ». Comme si Slowdive jammait avec Sisters of Mercy et And Also The Trees...

Et même si l’occasion de jouer devant plus de 1000 personnes—une première—s’est récemment présentée : «Un ami ex-disquaire à Pont l’Abbé qui fait partie d’une asso, God Save the Kouing, nous demande un jour “Est-ce que vous êtes dispos le 23 novembre? C’est pour la première partie des Stranglers”». C’est dans un endroit plus intime, L’Endorphine à Quimper, que le duo a préféré fêter la sortie du nouvel LP, Vanishing Smile. Qui va piano va sano ! i

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«Vous êtes dispos pour la première partie des Stranglers?»

Vanishing Smile - Unknown Pleasures Records (CD) / Autoproduit (Vinyl)

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