La nature en Corse

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GILLES FAGGIO

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CÉCILE JOLIN

la Nature en Corse * MER * MAQUIS * LACS VILLES * POZZINES * MONTAGNE FAUNE * PLANTATIONS * CLIMAT VILLAGES * LITTORAL * COLS ZONES HUMIDES * TORRENTS RIVIÈRES * SOURCES * PIÉMONTS FALAISES * FLORE * SUBERAIE ÉTANGS * SALINES * ÎLES…

FORÊTS

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LES MAQUIS DE CORSE qu’est-ce que le maquis ?

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les cistaies

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le maquis bas

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les maquis buissonnants

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les maquis arborés

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prospective

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18 LES MAQUIS DE CORSE

LES MAQUIS DE CORSE S’il fallait n’associer qu’un type de végétation à la Corse, c’est le maquis – la macchja – qui viendrait spontanément à l’esprit de chacun. À juste titre, puisque le « maquis » s’étend sur près de la moitié de la surface de l’île, constituant le type de végétation le plus courant. Cependant, en regardant de plus près, on voit qu’il n’y a pas « un » maquis, mais « des » maquis. L’Agriate (2B), près de Fiume Santu, et les sommets enneigés du Cap Corse.

Au printemps, les maquis se transforment avec toute la palette de couleur des fleurs : la bruyère arborescente crème-rosée, le ciste de Montpellier blanc, le ciste de Crête rose, le romarin bleu-violet, le calycotome et le genet jaune doré, etc. Dans un talweg, les fauvettes se répondent d’un versant à l’autre, ici une pitchou, là une sarde, plus loin une mélanocéphale. Un véritable concert ! Très difficile pour l’ornithologue de distinguer tous ces chants simultanés, mais quel plaisir d’entendre cette cacophonie qui indique l’heure de l’activité maximale dans la nature. Cette saison est celle où le naturaliste ne sait où donner de la tête : des orchidées, des oiseaux, les lézards qui se chauffent au soleil, etc. Des heures de contemplation en perspective !

qu’est-ce que le maquis ? Ambiance hivernale pour une balade au-dessus d’un village, le chemin anciennement empierré est entouré Les fleurs jaunes du calycotome épineux sont très appréciées des abeilles au printemps.


de maquis, avec en contrebas un ruisseau temporaire et des chênes verts. La fine couche de neige s’épaissit au fur et à mesure de la montée. Le silence cotonneux est interrompu par l’envol d’un rouge-gorge, puis d’un accenteur mouchet. Ces oiseaux venus du continent pour passer l’hiver sur l’île cherchent quelque pitance sous les buissons blanchis. Les arbousiers et les bruyères ploient sous le poids des quelques centimètres de neige. Les arbouses sont tombées avec les coups de vents, et les dernières fleurs sont emprisonnées dans des stalactites de glace. Ces fruits sont une L’accenteur mouchet est un visiteur de l’île en hiver. aubaine pour les oiseaux, mais aussi pour les petits mammifères, le renard et le sanglier. Une petite bande de mésanges à longue queue vole de buisson en buisson, et réveille le maquis par de petits cris indiquant la direction à prendre pour trouver quelques fruits ou insectes à avaler. Arrivé au col, près d’une chapelle, les premiers rayons de soleil arrivent à percer les nuages, puis le ciel se dégage ainsi que la vue sur le littoral. Tout autour de cette crête, la végétation est basse, c’est le domaine de la fauvette sarde qui vient se réchauffer en haut d’un ciste. La neige commence à fondre, un bu- L’arbousier est une des rares plantes à pouvoir porter sard Saint-Martin survole les crêtes à la recherche en même temps ses fruits et ses fleurs ; les fleurs donneront des baies mûres l’année suivante. d’une proie affaiblie par le froid. sur le sentier Le terme de maquis désigne de façon générale et populaire une végé- Maquis des douaniers du Cap tation buissonnante plus ou moins haute, assez dense. L’imagination Corse, Capu Grossu (2B).


20 LES MAQUIS DE CORSE Maquis près de Lotu dans l’Agriate (2B).

associe le maquis aux bandits (« prendre le maquis ») ou aux maquis de la Résistance. D’un point de vue un peu plus scientifique, le maquis est une végétation arbustive à feuilles persistantes et dures, avec des hauteurs plus ou moins élevées, soumis à un climat méditerranéen. En France continentale, les mêmes types de végétation se rencontrent essentiellement sur une roche calcaire et sont appelés « garrigue ». Il est donc admis en français que le maquis pousse sur des roches siliceuses (granit, schiste) et la garrigue sur des sols calcaires. Cette distinction est tout simplement due aux origines géographiques des mots maquis (Corse) et garrigue (Provence). Le système scientifique élaboré pour classifier ces types de végétation désigne ces milieux avec le terme de matorral. En Corse, l’essentiel des surfaces de maquis pousse sur du sol siliceux, sauf pour les quelques régions où la roche est de nature calcaire comme à Saint-Florent, Bonifacio et dans le Cortenais, où il faudrait parler de garrigue plutôt que de maquis. Le maquis se rencontre à différents étages : thermo-, méso- et supra-méditerranéen*, bien que moins commun en altitude. On distingue plusieurs types de maquis en fonction des espèces de plantes les composant et de la hauteur de la végétation. La composition floristique dépend surtout des conditions climatiques, de la chaleur, de la sécheresse, de la nature du sol, de la pente et de son orientation. La hauteur de la végétation est LE SAVIEZ-VOUS ? A MACCHJA soumise aussi aux conditions abiotiques* et à l’acLe mot français « maquis » a pour origine tivité humaine (pâturage, gyrobroyage, incendies). le mot corse macchja (du latin macula). Si les conditions le permettent et qu’il n’y a pas Le terme mucchju, désigne le ciste. Ces deux mots sont étroitement liés étant donné de perturbation, l’évolution naturelle tend vers un que les cistes sont des plantes constituantes maquis arboré qui peut être qualifié de stade clidu maquis, et dans certains cas, elles sont macique*. Toutefois, le chêne vert favorisé par l’aclargement dominantes, laissant peu de place tion de l’homme prend souvent le dessus, et forme aux autres espèces. de belles yeuseraies.


ESPÈCE : LE PORTE-QUEUE CORSE / (PAPILIO HOSPITON)

envergure de l’aile antérieure : 35 à 40 mm ; période de vol : d’avril à juillet en une longue génération Le porte-queue corse est un papillon diurne, endémique strict de la Corse et de la Sardaigne. Le mâle et la femelle sont semblables. Deux ocelles ornent les ailes postérieures qui sont un peu aplaties transversalement, rouge foncé, cernées de noir et prolongées de petites queues noires. Les rangées de taches triangulaires sur l’aile postérieure sont bicolores (ou tricolores). La femelle pond ses œufs isolément, au gré de son vol. Les larves (chenilles) éclosent une dizaine de jours après la ponte. La chenille connaît plusieurs mues jusqu’à l’automne puis passe l’hiver sous forme de chrysalide. L’émergence du papillon se produit au printemps suivant, en mars à basse altitude. Le biotope préférentiel de ce papillon est le maquis des régions montagneuses, là où les plantes nourricières (de la chenille) poussent en quantités suffisantes comme la férule commune à basse et moyenne altitude, le peucédan à moyenne altitude, la rue corse en altitude. Ces plantes étant plus ou moins toxiques, la chenille est elle-même toxique, ce qui dissuade la plupart des prédateurs. Le papillon est lui nectariphage. Il butine de nombreuses plantes à fleurs, avec une certaine préférence pour les fleurs roses ou bleues. Le porte-queue de Corse peut s’observer du littoral jusqu’à 2 000 mètres, avec toutefois une préférence pour la moyenne altitude. Rarement abondant, il peut cependant se rencontrer aussi bien en populations denses qu’en individus dispersés. Une des menaces importantes concerne les prélèvements par des collectionneurs. Les populations de ce papillon sont aussi dépendantes du maintien du milieu de prédilection : le maquis pâturé, lui-même soumit aux incendies ou à l’évolution vers une fermeture du milieu si le pâturage est abandonné.

LA NATURE EN CORSE

Le maquis bas à la Pointe du Cap Corse avec vue sur l’île toscane de Capraia (2B).

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Les contraintes écologiques liées au climat méditerranéen, avec deux à trois mois de sécheresse estivale, limitent la croissance des plantes de maquis. Celles-ci ont développé des caractéristiques permettant de limiter l’évapotranspiration : les feuilles ont une face supérieure épaisse et dure (sclérophylle), et les stomates* sont regroupés sur la face inférieure


40 LES EAUX COURANTES

LES EAUX COURANTES L’été, le soleil se fait très chaud, pour se rafraîchir : direction une vasque de rivière où l’eau coule abondamment. La plus merveilleuse des piscines naturelles ! Si l’eau est calme dans la zone de baignade, avec un équipement de masque et tuba, il est facile de contempler les petits animaux aquatiques, et peut-être de découvrir une truite cachée derrière un rocher…

La Restonica (2B)

Têtards de discoglosse.

l’eau vive Depuis leurs sources jusqu’à leurs embouchures, les cours d’eau et leurs proches abords sont à considérer comme des ensembles indissociables. Du lit mineur aux secteurs d’expansion naturels des crues, de la ripisylve* au champ sablo-limoneux, tout est lié ! La « Trame bleue » du Grenelle de l’environnement représente bien cette conception de continuité écologique souvent malmenée par les aménagements et les dégradations produites par l’homme. Beaucoup d’animaux comme les invertébrés, mais aussi les amphibiens, vont avoir un ou plusieurs stades aquatiques, souvent à l’état de larve, pour ensuite gagner une ou plusieurs phases de leur vie en dehors


de l’eau. Le crapaud aura besoin de l’eau pour pondre et permettre le développement de ses têtards, mais il passera l’hiver ou la saison sèche enfoui dans le sol en dehors de l’eau. Avant d’être libellule, l’anax empereur aura passé une à deux années dans l’eau au stade larvaire après avoir réalisé plusieurs mues. La faune invertébrée des eaux vives est très diversifiée, et toutes les composantes de la chaîne alimentaire sont représentées : détritivores*, végétariens, carnivores ou omnivores. Près de la moitié des invertébrés aquatiques des têtes de bassin* sont endémiques, ce qui fait pour les cours d’eau de Corse l’un des plus forts taux d’espèces endémiques d’Europe. Pour de nombreux insectes, les larves ont besoin d’une phase aquatique pour se développer. Les larves et les nymphes vivant dans les eaux vives disposent des caractéristiques pour résister à la force du courant. Les larves de trichoptères ont opté pour un logement dans un fourreau qu’elles confectionnent à l’aide de grains de sables ou divers autres éléments récoltés au fond du cours d’eau ; cela permet entre autre de les lester, comme le plongeur avec ses plombs à la ceinture. Toute cette faune permet à d’autres espèces vertébrées de se nourrir, comme le cincle plongeur, divers amphibiens ou la cistude d’Europe.

L’anax empereur est une des plus grosses libellules en Corse.

Le Fangu (2B) est le principal cours d’eau du Falasorma.


82 LE LITTORAL ET LA MER

LE LITTORAL ET L A MER Cela n’aura échappé à personne, la Corse est une île ! Elle présente donc logiquement une longueur respectable de côte, de l’ordre de 1 000 km, équivalent à celui du pourtour Méditerranéen des régions Provence et Languedoc-Roussillon.

contexte Le phare et la pointe de la Revellata marquent le début de la baie de Calvi (2B).

La salicorne supporte l’eau salée, c’est une des plantes pionnières des marais salés.

La Terre est recouverte de 70 % d’océans et de mers. La vie, telle que nous la connaissons, est née dans cette eau riche en sels et en minéraux. La limite entre cette eau et la terre constitue des milieux particuliers, très influencés par les embruns salés, les vents, et une relative sécheresse. Selon les roches, le relief (sous l’eau et au-dessus), les courants, le littoral présente des variations, tant dans le paysage que d’un point de vue écologique. La côte peut être rocheuse, avec ou sans falaise, sableuse, avec des dunes plus ou moins développées, ou limoneuse, avec éventuellement des marais côtiers. Les plantes ont su s’adapter aux milieux salés ou influencés par le sel, car par effet d’osmose, le sel a tendance à attirer toute l’eau avec lui. Pour survivre, les végétaux ont développé plusieurs stratégies: concentrer le sel dans les cellules (salicorne), produire des sucres ou des protéines


qui retiennent l’eau (criste-marine), développer des poils qui constituent un microclimat humide au contact des cellules de respiration (silène velouté), ou bien concentrer les cellules de respiration d’un côté de la feuille et replier celle-ci quand les embruns sont trop importants (oyat). S’il n’y a pas d’eau douce à proximité (nappe phréatique, marais, embouchure de fleuve), la végétation est peu développée, et peu d’arbres supportent ces ambiances salées. La Corse, située dans la partie occidentale de la mer Méditerranée, connaît peu de marées. En tout cas, la différence entre le niveau le plus haut de l’eau et celui du bas, est inférieure à un mètre. Son paysage très découpé, ses fleuves, diversifient le littoral : grandes falaises sur la côte ouest, entrecoupées de criques, immenses plages sur la côte est. Tous les intermédiaires entre ces deux milieux se rencontrent le long des milles

Criste-marine ou fenouil de mer sur la Giraglia (2B).

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Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, les tours dites « génoises » (Girolata ci-dessus) furent érigées pour la surveillance du littoral contre les envahisseurs ou pour la perception des taxes douanières. Mais elles ont finalement assez peu servi pour la défense, car généralement peu armées et composées d’une « garnison » réduite à quelques hommes. Quelques hauts faits d’arme sont cependant rapportés, concernant la tour de la Mortella contre la flotte anglaise de Nelson (1794) ou encore celle de Nonza contre les troupes françaises (1768). Les gardiens des tours pouvaient communiquer, et il est admis que toutes les tours de Corse étaient informées en seulement quelques heures si un ennemi arrivait ! La communication s’effectuait par les feux, ou peut-être un autre moyen plus subtil… Jusqu’à 120 tours ont parsemé le littoral corse au XVIIIe siècle, dont 67 sont encore visibles de nos jours. Sur les tours les plus isolées (Agnellu, Capu Rossu…) il n’est pas rare de voir un monticole bleu, un grand corbeau ou un faucon pèlerin utiliser ce perchoir avec une vue imprenable.

LA NATURE EN CORSE

L’HOMME ET LE PAYSAGE : LES TOURS DU LITTORAL


LA MONTAGNE 104

L A MONTAGNE Une montagne dans la mer, c’est ainsi que l’on définit habituellement la Corse. Du niveau de la mer à 2706 m d’altitude en quelques dizaines de kilomètres, il est possible d’observer au réveil le lever de soleil sur l’horizon, et de randonner l’après-midi dans un paysage totalement minéral de haute montagne. Depuis plusieurs sommets ou cols, la mer est visible à l’est et à l’ouest, nous offrant à la conscience que nous sommes réellement sur une île, comme un navire en pleine Méditerranée! Vallée de la Restonica (2B). L’immortelle d’Italie est présente du bord de mer jusqu’en montagne, elle fleurit un mois plus tard en altitude (juillet).

qu’est-ce que la montagne ? La montagne suscite autant l’admiration que la crainte. Admiration car le paysage devient grandiose avec les sommets, les rochers; l’horizon est découpé dans toutes les directions. Crainte car dans beaucoup de cultures, la montagne est la maison des dieux, la gravir peut amener la mort. La montagne rompt la monotonie de l’horizon, les crêtes, les pics, les sommets dessinent des courbes, des angles dans le ciel. Selon la latitude, l’altitude et l’exposition, le relief offre mille et un microclimats à la végétation. Le versant exposé au nord, l’ubac, est naturellement plus froid car le soleil chauffe peu souvent les rochers et les êtres vivants. L’adret, le versant exposé au sud, est plus chaud, mais aussi plus sec. Du fait du relief élevé, et des forêts,


les nuages ont tendance à stagner et décharger leur eau autour des sommets. C’est ainsi que les précipitations sont nettement plus importantes près des sommets que près du littoral. Le relief génère aussi des déplacements de masses d’air qui peuvent se traduire par des vents forts, et ce de façon répétée. La végétation doit s’y adapter, ce qui engendre des formes particulières et du nanisme. La Corse est la plus montagneuse des îles de la Méditerranée occidentale. Elle constitue également le massif le plus méridional de la France métropolitaine. Une autre particularité réside dans l’influence marine que subissent les sommets, qui reçoivent un air légèrement salé, et où les vents peuvent être très violents. L’humidité de la mer est transportée par les vents, la forêt et la montagne permettent la condensation de l’eau, qui est déchargée sous forme de pluie ou de neige. La montagne corse est divisée en deux parties : à l’ouest de la ligne allant de l’embouchure de l’Ostriconi (commune de

La Punta Muratellu, dans le massif du Monte d’Oru (2B).

taille : entre 9 et 11 cm pour un adulte L’euprocte de Corse est un petit amphibien endémique à la Corse. Il est torrenticole, c’est-à-dire qu’il vit une partie de l’année dans les ruisseaux et torrents de montagne car il a besoin d’une eau bien oxygénée pour déposer ses œufs sous une pierre. La femelle préserve les œufs des prédateurs jusqu’à leur éclosion, ce qui est assez exceptionnel chez les amphibiens. Ensuite les larves vivent quelques semaines dans l’eau, respirent à l’aide de branchies, puis sortent de l’eau après une métamorphose : l’adulte n’a ni branchies, ni poumons, l’échange d’oxygène se fait à travers la peau fine et l’intérieur de la bouche. Les jeunes euproctes vivent environ trois ans en milieu terrestre avant de revenir vers l’eau pour se reproduire. L’euprocte est sensible à la pollution, et disparaît en général des cours d’eau en aval des villages. Il est aussi absent des grands cours d’eau car la truite en est un prédateur redoutable. Il privilégie plutôt les petits ruisseaux, avec peu de végétation. Lorsqu’il est en phase terrestre (hors période de reproduction), il reste dans les zones un peu humides, sort la nuit pour se nourrir de petits invertébrés trouvés sous une pierre, une souche, etc. Il n’existe que deux espèces du genre euproctus au monde : celui de Corse et celui de Sardaigne ! Les deux espèces d’euproctes connues dans les Pyrénées sont désormais rattachées au genre calotriton.

105 LA NATURE EN CORSE

ESPÈCE : L’EUPROCTE DE CORSE / (EUPROCTUS MONTANUS)


BIBLIOGRAPHIE 188

Roché (Bernard) et Dommanget ( Jean-Louis), Grand (Daniel), Papazian (Michel), Atlas des odonates de Corse, DREAL/SEMA/SFO, 2008. Rota (Maria Pia) et Cancellieri ( Jean-André), Les forêts de la Corse, éd. Alain Piazzola, ONF/PNRC, Gênes, 2001. Thibault ( Jean-Claude), Connaître les oiseaux de Corse, Albiana/ PNRC, Ajaccio, 2006. Weber (Pierre-Henri), Corsica Mare (cétacés de Corse), Albiana, Ajaccio, 2008.

à consulter Araignées de Corse : norbert.verneau.free.fr/sommaire.html Association cyrno-méditerranéenne d’orchidologie (ACMO) : asso.acmo.free.fr Association geobiodiversita (biodiversité et géobiologie) : www.geobiodiversita.org Centres permanents d’initiation à l’environnement (CPIE) : www.umarinu.com / cpieajaccio.jimdo.com / cpie-centrecorse.fr Conservatoire d’espaces naturels de Corse : www.cen-corse.org Conservatoire du littoral et des rivages lacustres : www.conservatoire-du-littoral.fr Corse-Ornitho, blog d’observation d’oiseaux : www.corseornitho.canalblog.com Corsica Mare, cétacés de Corse : www.corsicamare.com Direction régionale de l’environnement (DREAL) : www.corse.developpement-durable.gouv.fr Foyer du Nebbiu (bibliothèque et fonds nature) : fnebbiu.pagesperso-orange.fr I Sbulecamare, association pour la préservation et d’éducation à l’environnement marin : www.isbulecamare.org Office de l’environnement de Corse : www.oec.fr Parc naturel régional de Corse : www.parc-corse.org Revue Stantari (patrimoine naturel et culturel de Corse) : www.stantari.net STARESO, station de recherche océanographique à Calvi : www.stareso.com U levante, association militante pour la préservation du patrimoine naturel de la Corse : levante.fr Photographies nature : muratello.free.fr / www.antoineleoncini.com / www.seguin-images.com


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Crédit photographique. Couverture, 60h : INKnoberry/Fotolia ; 4, 8, 12, 13, 15, 18h, 19b, 20h, 22b, 24b, 25h, 26b, 28b, 30h, 31h, 32h, 36, 42h, 43h, 45h, 48h, 49m, 51h, 52, 53b, 61m, 61b, 62, 67, 68h, 69, 71h, 71b, 72h, 74h, 74b ; 75m, 76h, 78, 83h, 91h, 100, 104b, 107b, 121b, 126, 130, 132b, 133b, 142h, 143b, 144, 148h, 149h, 150b, 159h, 160h, 162, 167m, 170h, 170b, 171h, 174b, 181m, 181b, 182h, 184 : Gilles Faggio et Cécile Jolin ; 7, 10, 26h, 46bd, 63h, 64, 84, 85b, 91b, 96m, 97b, 99h, 99b, 105b, 120h, 133h, 134h, 134b, 137b, 139h, 153b, 171b, 183h : Gilles Faggio ; 9, 24h, 27h, 29b, 33h, 50h, 51b, 54h, 61h, 118h, 119b, 136, 140h, 166b, 172, 174h : Philippe Évrard / Corse sauvage (http://corse-sauvage.com) ; 18b, 29m, 131m : Hans Hillewaert ; 19h : Daniel Jolivet ; 19m : Fabien Dany / www.fabiendany.com ; 21h, 166h : Amada44 ; 21b, 25b, 31b, 56, 66h, 112h, 150h, 155b : Pierre Bona ; 22h : Robert Couse-Baker ; 23h : Olivier Bacquet ; 23b, 27b, 28h, 132h, 141h, 141b, 152h, 168 : David Gautier / http://muratello.free.fr ; 26m : Jacinta Lluch Valero ; 28m : Floraison Rosemary ; 29h, 48b, 69, 94, 98h, 120b, 158h, 158b : Cécile Jolin ; 30m : David Evans ; 30b : Peter G. Trimming ; 31m : Ettore Balocchi ; 32b, 116h : Jean-Pol Grandmont ; 33m : A. Barra ; 33b, 177b, 182m : gailhampshire ; 34h : Michael Sveikutis ; 34 m : Sandra Opaluna ; 34b : Daniela Zaino/Fotolia ; 35h : jeandparis ; 35b : Tomás Royo ; 40h : Altagna ; 40b : Sandrine Rouja ; 41h : Friedrich Böhringer ; 41b, 53h : Alessia in Wonderlan… ; 42b : Michel Roland-Guill ; 43b, 86h, 92h, 93h, 105h : jeffwarder ; 44h : Velvet ; 44b : markjone ; 45m : Joel Berglund ; 45b : Claudia Crispi ; 46bg : Andreas Eichler ; 47h, 47b, 49h : Nadine Budin ; 49b : Mr. Tonreg ; 50b : Ch. Chucholl ; 51m : Megan Hansen ; 53m : Sten Porse ; 55h : H. Zell ; 55b, 135b, 175b : Ferran Pestaña ; 60b : Emilian Robert Vicol ; 63b : Ahmet Karatac ; 65h : Dean Morley ; 65b : Àlex Milian ; 66b, 97h, 110h, 175h : Jean-Baptiste M.; 68b : Pedro L. Méndez ; 70h, 73h, 73b, 75h, 107h, 113h, 131b, 139b, 142b, 143h, 151, 152b, 154b, 169m, 178, h : René Roger / http://muratello.free.fr ; 70b : Orchi ; 72m : Tom Hilton ; 72b : Xavier Béjar ; 75b : Harald Lange NaturBild/Fotolia ; 76b, 108m, 114b, 117b : Quentin Scouflaire ; 77h : it1315922 ; 77m : Mike Pennington ; 77b : Mircea Nita ; 82h : Jeffrey Bary ; 82b : FortBienVert ; 83b : seaurouannie ; 85h, 138h : nnike ; 86b, 121h : Éric.; 87h : Gaspar Torriero ; 87b : Michael Wolf ; 88h, 88b, 89b, 90h : Sandrine Ruitton ; 88m, 89h, 90b, 95h : Arnaud Abadie / http://arnaud-abadie-underwaterphotography.over-blog.com/ ; 90m : Dr. Wayne Trivelpiece ; 92m, 131h : etrusko25 ; 92b : Magnus Hagdorn ; 93b : Maryvonne Charrier ; 95b : chripell ; 96h : Koshy Koshy ; 96b : Bj.schoenmakers ; 98m : aviplot ; 98b : antlewis ; 104h : morodelbivio ; 106h, 114h, 155h : Svoboda Zdenek ; 106b, 109b : V. Gomis ; 108h, 122, 167b : Jean-Baptiste Bellet ; 108b : Giuseppe Congiu ; 109h : Christophe Brégeaux ; 110b : Christine Paul ; 111h : Paval Barnat ; 111m : Meneerke Bloem ; 111b : Ron Knight ; 112m : Kulac ; 112b : Dick Daniels / http://carolinabirds.org/ ; 113b : Doris Blumen ; 115h : Paucabot ; 115b : Free Photo Fun ; 116m : Rauno Kalda ; 116b : Stefan Berndtsson ; 117h : Guido De Dominicis ; 118b : Laurence Livermore ; 119h : Dzordz ; 127, 128h, 180h : Office de Tourisme de l’Oriente ; 128b : Jean Ramière ; 129 : massalim ; 135h : Myrabella ; 137h : Laurenç Marsol ; 138b : Laurent Lebois ; 140b : Philmarin ; 148b : Frank Vassen ; 149b : Stephan Krings ; 153h : Andrea Lupo ; 154h : Phil Sellens ; 154m : Carmona Rodriguez ; 156h : Les Domaines de la Taste ; 156b : Le.Loup.Gris ; 157h : Tigerente ; 157b : M. Royon ; 159b : Jean' ; 160b : Kilessan ; 161h : Marco Colombo / www.calosoma.it ; 161b : lmg ; 167h : Beboy/Fotolia ; 168-169 : docent ; 169b : Evgeniy Yakhontov ; 173h : jessicajil ; 173b : Steve Jurvetson ; 176h : Keith Ruffles ; 176b : Captain Mish ; 177h : Pinpin ; 178b : Spencer Wright ; 179 : Sdann ; 180b : Dave Hamster ; 181h : kuh-elsa ; 182b : Siga ; 183b : Franco Folini ; 189 : http://d-maps.com/

L’éditeur tient à remercier tous ceux qui ont œuvré pour que ce livre voie le jour, tout particulièrement M. René Roger et M. Philippe Evrard.


GILLES FAGGIO & CÉCILE JOLIN

la Nature

en Corse dessins de Pierrette Blaise Du Cap Corse aux bouches de Bonifacio, de l’étang de Biguglia au sommet du Monte Cardu, la Corse offre une exceptionnelle diversité de paysages et de milieux. Haute montagne, plaines et piémonts, forêts et maquis, pozzines et cours d’eau, littoral et marais d’eaux saumâtres, sans oublier les espaces villageois et urbains, sont autant d’habitats pour une faune et une flore où coexistent espèces dites communes et espèces rares ou endémiques. Gilles Faggio et Cécile Jolin nous convient à la découverte de cette précieuse biodiversité et nous font partager leurs connaissances et leur passion. Leur livre est une invitation à arpenter les chemins de Corse et à découvrir, observer et admirer une nature accessible à tous. Sitelle de Corse, panicaut de mer, mouflon de Corse, pin laricio, posidonie, anax empereur, grande noctule, ciste de Montpellier, lézard tyrrhénien, goéland d’Audouin, discoglosse corse, chêneliège… sont quelques-unes des nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes, de poissons, de mammifères, de batraciens, d’arbres, de plantes et autres, rencontrées dans cet ouvrage. Près de 300 photographies et dessins illustrent le propos, complété par un glossaire et une carte.

Gilles Faggio est chargé de mission au Conservatoire d’espaces naturels de Corse. Ornithologue, il a participé à une centaine d’articles scientifiques, documents de vulgarisation et rapports d’études.

ISBN 978-2-86266-688-4

25 €

9 782862 666884

www.loubatieres.fr

Cécile Jolin est naturaliste, spécialisée en ornithologie, herpétologie et batrachologie. Que ce soit en Normandie, en Bretagne ou en Corse, elle a participé à plusieurs études scientifiques concernant les oiseaux.


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