Pavillons et villas XXe en Haute-Garonne

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CAUE 31 LOUBATIÈRES


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SOMMAIRE

Sommaire Préface Introduction générale

p. 3 p. 5 p. 6

Partie 1

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Une chronologie et des modèles 1.1 Banlieue : 1920-1940 1.2 Périphéries urbaines : 1940-1975 1.3 La ville à la campagne : 1975-2000

p. 12 p. 24 p. 38

Partie 2

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Intervenir sur le bâti 2.1 Restaurer, réhabiliter, transformer 2.1.1 Le confort hygrométrique, thermique et acoustique 2.1.2 L’enveloppe des bâtiments : façades, menuiseries et couvertures 2.1.3 L’aménagement intérieur 2.2 Étendre, agrandir 2.2.1 L’extension 2.2.2 La surélévation 2.2.3 Le rapport entre l'existant et le projet 2.2.4 La typologie et le contexte 2.2.5 Exemples

p. 50 p. 51 p. 57 p. 60 p. 64 p. 65 p. 68 p. 69 p. 69 p. 70

Annexes Glossaire Bibliographie

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1.1 Banlieue 1920 – 1940

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Les origines Aux origines de la maison individuelle, il y a deux modèles d’habitat de la fin du XIXe siècle aux antipodes de l’échelle sociale, d’un côté l’univers des cités ouvrières, de l’autre, celui de la villégiature bourgeoise. D’un habitat minimum sous influence patronale au Castel pittoresque théorisé par ViolletLe-Duc, tout un éventail de modèles allait s’ajuster progressivement au fil du XXe siècle aux inclinaisons de chaque segment de la société française, pour favoriser son étalement urbain. Célébrité de l’urbanisme de l’Entre-deux-guerres, et toulousain, Léon Jaussely souligne cette orientation dans sa préface à la traduction de l’Étude Pratique des Plans de villes de Raymond Unwin en 1922 : « Si nous comparons un plan de ville récent à un plan de ville même peu ancien… nous trouverons dans les dispositions de l’ensemble comme dans celles des détails de tous les éléments, une recherche d’aération plus grande, de répartition de population moins serrée… le grand développement des quartiers de villas, de maisons familiales, bourgeoises ou ouvrières, accompagnées de jardins aussi grands que possible y sera remarquable. La ville est moins dense aujourd’hui qu’hier, elle est plus aérée ; demain elle sera moins dense encore qu’aujourd’hui ; telle est l’évolution ». Cet urbanisme de l’habitat pavillonnaire et de l’échelle d’habitat intermédiaire du petit immeuble a été largement mis en œuvre dans les Cités-jardins durant l’Entre-deux-guerres, et notamment dans la région parisienne par Henri Sellier.

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Cette banlieue pavillonnaire, sous des formes spontanées souvent très éloignées des figures et théories urbanistiques de l’époque, loin du modèle harmonieux d’équilibre idéal entre ville et campagne, avait trouvé ses assises administratives et financières. Bientôt la crise économique mondiale allait mettre à bas cet édifice législatif. Restreinte dès 1933, l’aide publique à la construction privée des particuliers est abandonnée en 1935. 1.1.2 ARCHITECTURE Ni maison de ville, ni maison rurale, la généralisation de l’habitat individuel, de la villa, du pavillon, le plus souvent dans le cadre du lotissement, marque l’apparition d’une forme urbaine nouvelle, d’un habitat aux caractères singuliers et d’un paysage particulier du XXe siècle en France. L’hygiénisme dans le domaine de l’habitat individuel pouvait se résumer à quatre exigences essentielles : qualité de l’air à l’intérieur du logement, éclairement naturel, intimité et hygiène du corps. Globalement, le premier essor de l’habitat pavillonnaire entre 1920 et 1940 concerne les classes moyennes de la société française, accédant alors à la propriété. Ce sont moins les distinctions répondant à une segmentation socio-économique de ces familles dont la situation va de l’employé jusqu’au commerçant aisé, de l’enseignant, du fonctionnaire jusqu’aux professions libérales que l’homogénéité typologique de cet habitat qui est significative. Elle tient à l’application des principes constructifs hygiénistes, puis à la diffusion de modèles. Éléments de programme Quelle que soit la surface de la future maison, son programme de construction comprend au minimum une salle à manger, deux chambres (séparation parents et enfants) et une cuisine. Les WC peuvent être encore à l’extérieur. L’aménagement d’une salle de bain et de WC intérieurs sont le signe de ressources économiques assez élevées dans les années vingt. Pour des raisons techniques (ventilation, réseaux,

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sol) les pièces humides sont souvent regroupées. Installés dans la salle à manger ou le couloir pour chauffer toutes les pièces, le poêle et la cuisinière à charbon sont encore les seuls systèmes de chauffage courant. Les pièces d’habitation sont construites sur cave ou sur vide sanitaire pour pallier à tout risque d’humidité. La présence d’un hall d’entrée, d’un salon indépendant de la salle à manger, d’un bureau, d’un garage, l’installation d’un chauffage central, une distribution des pièces selon le principe de partition jour et nuit sont autant de particularités réservées à la villa d’un standing plus élevé.

les maisons d’un certain standing, est conçu comme un jardin d’agrément planté d’arbres d’ornement, de massifs arbustifs, de parterres floraux. Pour la plupart des propriétaires, il est plutôt voué au potager accompagné de quelques arbres fruitiers.

La maison et son jardin La très grande majorité des villas et pavillons sont bâtis durant cette période dans des lotissements aux lots de surface réduite (400 à 1 000 m2). Le dispositif des fosses étanches d’assainissement individuel permettait d’aménager ces lotissements denses. Quelle que soit la taille de son terrain d’assiette, la maison sera indépendante. Généralement la maison est implantée en retrait sur la voie, et en limite riveraine avec les voisins. Le tour d’échelle, réduit parfois à une cinquantaine de centimètres de largeur, assure l’isolement de la maison. Le retrait des maisons en alignement par rapport à la voie (entre 1,50 et 3,00 m) permettait d’aménager de petits parterres ornementaux et de réaliser avec soin la clôture sur rue du jardin (murets, grilles portails et portillons). La plupart des maisons étant bâties sur cave semi-enterrée ou sur vide sanitaire, l’entrée de la maison est mise en scène, ponctuée par un escalier, un porche… La façade sur rue reste toujours la façade principale, support majeur de l’exhibition sociale du propriétaire, et la pièce d’habitation principale donne souvent sur la rue, quelle que soit l’orientation de la façade ou l’agrément du jardin derrière la maison. Il n’existe pratiquement jamais de continuité entre l’espace des pièces de jour (salle à manger ou salon) et l’espace du jardin même si ce jardin, pour

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Muret, 1954

Muret, 1974

Cet urbanisme d’État, outil indispensable à la planification et à la réalisation des cités ou des grands ensembles collectifs a eu aussi des incidences importantes sur l’habitat pavillonnaire. Le développement de quartiers pavillonnaires a été limité à la périphérie immédiate des agglomérations, desservie par un réseau de transports en commun qui s’élargit avec le développement des lignes de bus urbains dans les années cinquante et soixante. La trame du lotissement reste sensiblement identique à celle de la période précédente. La surface des lots est encore limitée, en général moins de 500 m2 en périphérie des grandes agglomérations, 1 000 m2 pour les chefs-lieux de canton, les gros villages. L’intervention directe de l’État dans la production des logements est aussi à l’origine de la diffusion d’une forme jusqu’alors essentiellement limitée au logement des cités ouvrières des régions nord et est de la France, l’habitat en bande. Ces groupements de maisons individuelles accolées en rive de voie vont se généraliser dans les petites villes de Haute-Garonne et la ceinture des communes autour de Toulouse. La tutelle de l’État sur l’architecture, à

la fois par le biais des aides financières, et par celui de l’instruction du permis de construire favorise aussi la normalisation de la maison individuelle et la diffusion de modèles identiques sur tout le territoire français. Le plan type de villa, agréé par la DDE qui conditionne l’accès aux financements prévus par le Plan Courant à partir de 1953 constituera l’armature de cette uniformité du paysage architectural des lotissements jusqu’au milieu des années soixante.


1.2.2 ARCHITECTURE La croissance urbaine, soutenue à la fois par le baby boom et l’exode rural vers la métropole régionale, a favorisé le développement de la maison individuelle. Elle représente plus d’un quart des permis de construire à Toulouse entre 1949 et 1967. C’est la couronne encore peu construite des quartiers périphériques du très grand territoire communal toulousain qui va alors se couvrir d’une nappe pavillonnaire. La loi du 25 mars 1952 transférant à l’État la charge d’équipement et d‘achèvement de leur voirie, les lotissements esquissés avant-guerre se remplissent. D’autres apparaissent, grignotant le vieux territoire maraîcher de Toulouse. La typologie de cette maison individuelle traduit une nette rupture avec la période précédente. Cette rupture tient à de multiples facteurs. Le refus d’un retour au passé, l’adhésion quasi unanime de la société française aux signes de la modernité au lendemain de la Libération vont s’exprimer dans des modèles pavillonnaires nouveaux. A ce désir partagé de création émancipatrice vont s’ajouter des innovations importantes de l’environnement ménager, une évolution des modes de vie à l’origine de nouveaux éléments de programme. Enfin, la généralisation de nouvelles techniques de construction, l’introduction de nouveaux matériaux viennent renforcer les particularités des maisons individuelles des vingt premières années d’après guerre. La période suivante, jusqu’en 1975, mobilise autour du projet de la maison individuelle les catégories sociales modestes qui accèdent à la propriété et les catégories les plus aisées. Les uns vont bénéficier des aides financières de l’État, symbo­lisées par l’essor des Chalandonnettes ; ils grossissent la clientèle des sociétés de constructeurs de maisons, les pavillonneurs. Les autres quittent le centre ville pour construire leurs villas sur de grands terrains dans la proche campagne. L’invention de l’assainissement individuel et l’usage généralisé de l’automobile sont les principaux facteurs de la dispersion de l’habitat,

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en général située au centre de la villa entre l’aile des chambres et celle du séjour-cuisine. Cette tour qui, incontestablement, consacre la réussite sociale de son propriétaire restera longtemps un symbole recherché de singularité. —— La villa en bande Si les villas jumelles font partie des types antérieurs à la Seconde Guerre mondiale, dans les années cinquante le groupement de maisons individuelles en alignement sur voie est une forme de développement urbain nouvelle à Toulouse et à fortiori dans les autres agglomérations de Haute-Garonne. La réalisation de ces villas en bande est évidemment à l’initiative d’un opérateur d’ensemble. Les premières opérations en bandes ont été mises en œuvre par des bailleurs sociaux, organismes HLM (habitat à loyer modéré). Puis dès les années soixante la promotion privée a aussi adopté cette forme relativement dense d’urbanisation dans les zones desservies par un réseau collectif d’assainissement. L’implantation des garages en position intercalaire entre les logements renforce l’intimité des logements. Les surfaces des lots sont en principe réduites, en moyenne 400 m2. Les maisons sont implantées souvent en retrait de deux à trois mètres de la voie permettant d’aménager un espace tampon privé ou semi-privé. L’architecture de l’ensemble des groupements est évidemment uniforme. Ces villas répondent en général à un programme moyen de T3 ou T4. Les plus anciens programmes présentent un aspect architectural de caractère moderne dans l’esprit de la villa standard de l’époque. Plus tard, à partir des années soixante-dix, ces groupements de villas en bande adopteront un caractère plus « villageois et régional ».

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—— La part des architectes Les plans types agréés par la DDE dans le cadre des financements du « plan Courant », les villas clefs en mains des pavillonneurs, les plans de maîtres d’ouvrage, sous forme d’imitation en général, les plans de maçons et d’artisans, tous ces modes de conception sont à l’origine de la plupart des réalisations des villas de cette période dans le contexte d’une instruction des permis très permissive. Mais l’intervention des architectes ne se limite pourtant pas aux seules commandes de grandes villas. Certains d’entre eux réalisent des villas pour une clientèle privée aux moyens plus modestes. Elles se distinguent souvent de la production banale sur divers points : – une adaptation au site, – des compositions de façade et des traitements des espaces de contact entre l’intérieur et le jardin particulièrement soignés, – des dimensions de baies et des modèles de menuiseries hors catalogues courants. Bernard Bachelot, architecte

Leurs aménagements intérieurs peuvent aussi présenter des aspects innovants, cuisines ouvertes sur le séjour, réduction des couloirs de desserte. Les dernières grandes villas d’architectes réalisées avant 1975 marquent la fin de l’influence du Mouvement moderne. La plupart des principaux architectes toulousains de l’époque vont ensuite contribuer à l’essor d’un régionalisme savant. Sous les couvertures monopentes de tuiles canal, ils restent souvent fidèles aux dispositifs de plans ouverts hérités des maîtres de l’architecture moderne.

Fabien Castaing, architecte

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2.1 Restaurer, réhabiliter, transformer Avant toute intervention sur le bâti existant, il est indispensable d’analyser ses caractéristiques architecturales, ses techniques constructives et ses matériaux. Son état pathologique, ses possibilités de transformation au regard des contraintes techniques, architecturales et réglementaires seront également observés. Définitions Il existe plusieurs niveaux d’intervention sur le bâti existant, dont les principales sont la restauration, la réhabilitation et la transformation. Restaurer son logement et remettre en état les éléments dégradés est une action patrimoniale. Le terme de restauration est généralement employé pour les monuments historiques. Pourtant il s’applique également au bâti plus courant lorsqu’il présente un intérêt architectural. Dans la restauration, les caractéristiques originelles ne sont pas modifiées. La difficulté va résider dans la capacité de l’artisan à utiliser des techniques de mise en œuvre traditionnelles pour permettre une remise à l’état d’origine, sans trop de compromis. Le temps ayant marqué l’édifice de sa patine, il sera nécessaire de répondre de manière globale pour éviter des différences visibles entre les parties anciennes et celles restaurées, la patine d’un matériau ancien étant difficile à retrouver.

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Réhabiliter, c’est valoriser le bâti ancien. À la différence de la restauration qui assure seulement la préservation du bâti, la réhabilitation associe à la remise en état l’amélioration globale du bâti au regard des normes techniques et de confort actuelles. Cet acte nécessite une connaissance approfondie de la construction et la prise en compte des comportements et des modes de vie des usagers afin de répondre de façon pertinente aux attentes et besoins des futurs occupants. Transformer consiste à réhabiliter un bâtiment afin de le convertir à un usage nouveau. Au fil du temps, l’habitat individuel a subi des modifications afin de s’adapter aux nouveaux usages et aux nouvelles normes. Les principales transformations observées concernent les travaux de mise aux normes techniques et de confort (chauffage, ventilation, électricité), les changements de destinations des pièces (garage en chambre, cellier en salle d’eau…) et l’agrandissement de pièces par démolition de cloisons ou créations d’ouvertures.


2.1.1 LE CONFORT HYGROMETRIQUE, THERMIQUE ET ACOUSTIQUE Les interventions relatives à l’isolation thermique ou acoustique et la gestion de l’humidité sont des actions primordiales pour le futur confort des usagers​ et la préservation du bâti. Pour apporter des réponses adaptées et éviter ainsi tout désordre ou désagrément ultérieurs, une analyse détaillée exhaustive des caractéristiques architecturales et techniques sera menée au préalable, confiée de préférence à des professionnels. La gestion de l’humidité, un principe à préserver. L’humidité dans la construction est apportée principalement par les activités humaines à l’intérieur du bâtiment mais également par les pluies et par l’humidité du sol sur lequel il est implanté. Elle peut entraîner différents problèmes dans l’édifice : – une condensation superficielle qui peut créer un inconfort pour les occupants du bâtiment et générer l’apparition de moisissures, – une condensation interstitielle dans les parois qui peut entraîner une dégradation du mur. Ce type de condensation est difficile à appréhender car il n’est pas directement visible, – dans les cas les plus extrêmes, de l’eau est présente dans la paroi. En période hivernale, gel et condensation peuvent entraîner une dégradation structurelle du matériau, principalement des briques de terre crue ou cuite. Réhabilitation d'une villa des années 60 Synopsys Architecture, Maxim Julian, architecte

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2.2 Étendre, agrandir

EXTENSION OU SURÉLÉVATION ? Quand la taille et la forme de la parcelle le permettent, la solution de l’extension est à privilégier, pour plusieurs raisons dont les principales sont la simplicité de mise en œuvre, le peu d’incidence sur l’existant et la maîtrise de l’intégration architecturale. Dans le cas où elle ne sera pas possible d’un point de vue fonctionnel, spatial ou réglementaire, on pourra alors s’orienter vers la surélévation. Le projet sera également grandement orienté par les règles d’urbanisme dont dépend la parcelle notamment sur les questions d’implantation, de volumétrie et de matériaux. Pour répondre aux enjeux à la fois architecturaux et techniques, l’appel à des professionnels est fortement conseillé. Par sa sensibilité architecturale et ses connaissances techniques, l’architecte sera à même de réaliser un projet cohérent tant sur le plan de l’intégration architecturale que de la mise en œuvre technique. Une étude sur la structure porteuse existante et la nature des sols sera réalisée pour connaître la capacité de l’existant et du terrain à recevoir le projet et préconiser des solutions techniques adaptées : fondations au bon sol, liaisons structurelles existant /créé, reprise en sous-œuvre*, choix du matériau structurel de la surélévation, etc. Catherine Segonzat, architecte

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2.2.1 L'EXTENSION La rupture dans la continuité Cette solution permet de maîtriser l’intégration architecturale sur le plan de la continuité volumétrique pour créer un ensemble cohérent. Ce sont des matériaux de façade différents de l’existant et de nouvelles proportions d’ouverture qui créent une rupture et permettent ainsi d’affirmer et de rendre lisibles les époques de construction. Ce parti architectural peut répondre à de nombreuses situations. C’est le cas des extensions de maisons aux volumes simples comme la maison à pignon ou de typologie très marquée dont l’architecture est aujourd’hui difficilement reproductible comme la villa basque. Exemples d’extensions en continuité avec l’existant

Pavillon 1920-1940

Pavillon 1975-2000

Maison à pignon

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Cet ouvrage n’est qu’un petit guide pour faire la part entre rêves et réalités. Dans une première partie, il présente l’évolution des modèles de cet habitat individuel dans le contexte de l’évolution urbaine des agglomérations du département. Dans sa seconde partie, il fait la synthèse des principaux enjeux architecturaux de l’adaptation de ces divers types de maisons aux exigences de la vie d’aujourd’hui.

Ce deuxième carnet s’inscrit dans une série de trois. Le premier carnet, déjà en librairie, est consacré aux Maisons de pays en Haute-Garonne. Il présente les divers types de l’habitat ancien, antérieur à la Première Guerre mondiale. La variété géographique du département, depuis les hautes vallées pyrénéennes jusqu’à la plaine garonnaise, est à l’origine de la richesse de son architecture rurale dont la rénovation est un enjeu patrimonial. Le troisième carnet, Habitat d’aujourd’hui, prochainement édité et illustré de réalisations récentes, a l’ambition d’ouvrir des pistes de réponses à toutes les questions d’actualité que doit se poser le futur constructeur.

CAUE de la Haute-Garonne 1, rue Matabiau 31000 TOULOUSE 05 62 73 73 62 www.caue31.org

ISBN 978-2-86266-696-9

20 € 9

782862 666969

www.loubatieres.fr

Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin du XXe siècle, le total de surface de plancher construit en France est aussi important que celui construit auparavant ! C’est dire l’impact dans le paysage des cent dernières années d’architecture et d’urbanisme. Dans cet univers urbain, le pavillon et la villa ont pris une large place. Elle se concrétise dans l’étalement urbain et les horizons du lotissement, avec la bigarrure qu’installe la chronologie des styles. Mais la maison individuelle a aussi une dimension immatérielle dans le paysage mental de la société française, un rêve partagé par une large majorité de familles, celui d’une forme d’habitat idéal.


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