P O R T F O L I O Louison LUCET
Louison LUCET
Louison LUCET -----------------------------------------MON PROFIL Compétences -----------------------------------------MON IMAGINAIRE Introduction -----------------------------------------MES PROJETS Monolithes Semestre 3 -----------------------Traversée Semestre 4 -----------------------Urbanisme Agricole Semestre 5 -----------------------Constellation Territoriale Semestre 6 -----------------------Monde Post-Carbone Semestre 7 -----------------------Design-Built Semestre 7
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M O N P R O F I L Louison LUCET
Cette illustration de l’Hotel Porta Fira, réalisé par Toyo Ito, à été produite suite à un voyage à Barcelone à des fins purement personnelles, ici décoratives. Je tiens particulièrement à vous la présenter au début de ce portfolio puisque l’architecture est une discipline qui nous poursuit au delà du cadre scolaire pour nourrir notre imaginaire projectuel. Ainsi, nous voyageons, nous découvrons, nous testons, nous dessinons, nous nous entraînons constamment au service de ce que nous pourrions produire. Louison LUCET
I M A G I N A I R E Louison LUCET
Éléments de rendus de divers enseignements, photos de stages, etc. Six semestres à l’ENSACF. Documents parfois réalisés en binômes ou en groupes.
Louison LUCET
Tout d’abord, j’aimerais aborder ce que ces trois années à l’ENSACF ont changé dans mes méthodes de travail. J’ai sélectionné quelques documents qui m’ont particulièrement marqués et sur lesquels j’ai apprécié travailler. Je ne vais pas décrire chacune de ces images mais j’aimerais souligner leur importance puisqu’elles ont selon moi des effets directs et indirects sur la construction de notre savoir étudiant. Depuis trois ans désormais les exercices de redessin et d’analyse nous apportent directement des connaissances sur l’ouvrage, le logement ou la ville que nous étudions, mais au-delà ils nous apprennent à comprendre comment et quoi dessiner en fonction de l’objectif souhaité (géographique, anthropologique, technique, sociologique, etc). Ainsi, même si cet aspect ne se ressent pas lors de l’exercice même, cette évolution sur la réflexion du dessin et des médiums se constate globalement au long de notre cursus. Et si je tiens à l’aborder actuellement, c’est en effet parce que la réalisation du portfolio m’a permis d’adopter cette posture de recul. Néanmoins, un second aspect me pousse à vous présenter ces documents. Effectivement, leur disposition ne facilite pas leur compréhension et à première vue ils ne semblent pas très ordonnés. Par leur singularité et leur pluralité, ces images semblent former un ensemble harmonieux dans la page. Ces documents composent ensemble pour donner l’impression d’une totalité cohérente. Elles représentent toutes individuellement des choses différentes mais évoquent globalement, par leur juxtaposition, une idée commune : chacun est libre de l’interpréter comme il le souhaite. Alors oui, c’est important de garder une liberté d’interprétation individuelle, mais ce que j’aimerais souligner ici, c’est la difficulté à comprendre la composition et la hiérarchie de ces images si elles ne sont pas accompagnées d’un texte. A l’exemple d’une œuvre d’art, l’intention architecturale doit selon moi s’expliquer par l’écrit : texte et images doivent se nourrir mutuellement. Même si on reste libre de le lire ou non, comme un tableau dispose toujours de son cartouche, le projet architectural doit s’illustrer simultanément d’images et de récits. En effet, j’évoque cet aspect dans le rapport d’études en tentant de comprendre à quels fins utilise-t-on le récit en architecture. Je choisis donc dans la construction de ce portfolio de vous présenter les textes qui ont été élaborés lors du processus de conception de ces projets puisqu’ils prennent pour moi (dans mon processus de conception personnel) autant d’importance que les documents graphiques : l’un ne peut remplacer l’autre, l’un ne peut être sans l’autre. Selon moi, reprendre par l’écrit les intentions du projet permet de les inscrire dans une réflexion globale actuelle et ainsi de participer à la diffusion de la pensée dans lequel il s’inscrit. Les textes aident à illustrer les intentions en complément des iconographies puisqu’ils apportent une notion de temps, une fluidité que ne permettent pas les images, figées à un certain moment de ce temps projectuel.
En somme, ces travaux parallèles nous aident à concevoir notre bagage référentiel et nourrit constamment notre imaginaire, plus ou moins à l’instar du projet. Je vous laisse désormais vous y plongez...
PLANCHE 1 -4Présentation de”la référence PLANCHE - “ A l’intérieur
Mastrils school and community centre, Jüngling und Hagmann Architekten, 1995, 2 rue Dalavostrasse (Mastrils,Suisse)
Louison LUCET
Éléments de rendu de projets. Semestre 3.
M O N O L I T H E S Louison LUCET
Atelier d’Angélique Chedemois et Fabien Paliss.
Louison LUCET
Partie commune avec Rachel CAILLERE. Le projet se trouve sur deux parcelles exposées plein Nord dans le village du Crest. Centre équestre, cimetière et hébergements touristiques.
INTUITION « Une ville n’est une ville si ce n’est une grande maison. Une maison n’est une maison si ce n’est une petite ville.» C’est donc dans la réalisation de l’orphelinat d’Amsterdam que Aldo Van Eyck aborde l’idée de la fragmentation. Les trois programmes (le centre équestre, le cimetière et les logements touristiques) se trouvent donc totalement dispersés dans l’ensemble de la parcelle. Néanmoins, ce choix d’une fragmentation des programmes n’est pas anodin. Le site a trois chemins le bordant et le traversant, et la topographie est en double pente vers le Nord ce qui accentue les directions déjà présentes vers le paysage. Notre intention est donc de travailler et d’accentuer l’idée de parcours sur cette parcelle par une redynamisation des chemins et l’éclatement des programmes. Cela permettrait aussi de favoriser les interactions entre les différents usagers et le parcours du site dans son ensemble. Ainsi est abordé l’aspect de « permanence », l’idée que l’expérience humaine est au cœur de l’architecture, ce qui correspond selon A. Van Eyck à ré-humaniser l’espace. Le jeu devient donc un élément fondateur de l’espace. De plus, nous voulions que ces flux se fassent uniquement selon les envies et les besoins, c’est la notion de liberté du sol qui pour A. Van Eyck est fondatrice des espaces publiques. Nous souhaitions donc que le parcours entre nos différents les espaces du programme soit assez libre, un parcours effectué grâce à la curiosité. Nous choisissons donc de créer ces parcours grâce aux bâtiments notamment de part le vide qu’ils laissent entre eux : on constate la création d’espaces avec différents degrés de perméabilité, tous correspondants à des ‘’types’’ d’activités. En effet, l’espace clos avec des ports multiples correspondrait plutôt à la place, l’espace relativement étroit avec deux ouvertures principales aux extrémités serait plus de l’ordre de la rue et l’espace à demi-clos ferait principalement référence au lieu de contemplation (mise en valeur d’un élément majeur). L’objectif est donc d’essayer de faire des extérieurs qui soient des intériorités, c’est à dire des espaces publics appropriables. On retrouve ici le dispositif que nous avons mis en place pour la réalisation du jardin du souvenir (élément du programme du cimetière) puisque nous avons choisi d’utiliser la masse végétale pour créer le parcours. Ainsi, la pente et le végétal permettent de générer des espaces divers et distincts malgré leur proximité. En partant du principe que le recueillement et le lien au souvenir est propre à chacun nous avons choisi de créer des petits espaces plus ou moins ouverts grâce à la masse végétale. Le végétal permet par son aménagement immobile la proposition d’un parcours amenant à des cadrages précis sur le paysage.
Louison LUCET
L’utilisation de la masse, ici masse végétale, comme créateur de parcours et d’ambiances n’est pas seulement dédiée au jardin du souvenir. La masse nous a donc permis de différencier les parcours, extérieurs et intérieurs à celles ci. En effet, Etienne Gilson nous dit dans Matières et Formes que « la matière de l’architecture est le solide, ou les solides dont on use pour délimiter la portion d’espace vide qu’il s’agit d’occuper et d’enclore ». Ainsi, l’utilisation de la masse comme matière amène au geste de l’évidement de celleci pour y introduire ‘’la portion d’espace vide’’. On peut ici faire le rapprochement avec l’idée du « inbetween » de Aldo Van Eyck qui définit la porte comme étant un ‘’endroit’’ lié à une ‘’occasion’’ répétée des milliers de fois dans toutes une vie (de la 1ère à la dernière sortie) ce qui en fait un réel espace intermédiaire. Cet entre deux, nous avons choisi de le réaliser, au niveau des bâtiments du cimetière, par une épaisseur excessive (d’un point de vue purement structurel) qui permet de ne pas rompre la continuité du sol ni celle du parcours. De même, pour le centre équestre nous avons utilisé la masse mais d’une manière différente : la masse une fois évidée semble être comme un ensemble de petits blocs réunis par un toit. Ainsi pour les logements touristiques, on retrouve cette notion de paradoxes et d’ambiguïté puisque le principe de masse évidée en aspect extérieur a été conservé, mais de l’intérieur l’illusion au niveau des fenêtres est perceptible. En effet une fois dans le bâtiment, on se rend compte que contrairement aux édifices du cimetière, seule l’épaisseur nécessaire structurellement est présente, le reste du volume est totalement utilisé. Robert Venturi amorce cette idée au chapitre 3 (‘’Ambiguïté’’) de son livre Complexity and contradiction in architecture en soulignant que l’expérience introduit un double perceptif et que l’ambiguïté enrichit l’expérience. Cet aspect, la perception de cet objet en tant que masse ou non, nous est propre et fait écho à l’idée que l’appropriation d’un espace se fait différemment selon chacun. En effet, on pourrait dire que nous percevons ce bâtiment comme nous l’imaginons, comme nous parcourons l’espace selon nos envies. Il n’y a pas de parcours préalablement définis, seuls les objets architecturaux que nous disposons dans le site amène à la création des ces infinités de parcours. C’est ainsi que Benoît Goetz explique dans Promenades et gestes : l’art de la ville : « Dans cette chorégraphie permanente, édifices et monuments, objets mobiles et immobiles, ont évidement un rôle qui est plus important que celui d’un décors (au sens étroitement théâtral du terme). Ils agissent comme des propositions, c’est à dire, comme des gestes. Les mouvements peuvent être considérés comme des réponses à ces gestes. […] C’est un art de l’existence et de la coexistence, de l’articulation des mouvements, des espaces et des gestes . C’est un art de la promenade.» Louison LUCET
MONOLITHES
MONOLITHES COUPE SUD-NORD
COUPE EST-OUEST
1/200
1/200
BLOC LOGEMENTS BLOC DORTOIR ET DETENTE
1/200
1/100
Louison LUCET
Éléments de rendu de projets. Semestre 4. Atelier de William Sanchez et Loic Parmentier
T R A V E R S É E Louison LUCET
Louison LUCET
Partie commune avec Damien STEFANUTTI, Lucille QUINARD et Manon RIGAUD. Le projet starter entre ville et nature questionne la frange urbaine sur le bas du Puy de Chanturgue. Logements touristiques, garderie et départ d’un circuit VTT.
PONCTUER L’INTIMITÉ « Notre civilisation sépare plus qu’elle ne relie. Nous sommes en manque de reliance et celle-ci est devenue un besoin vital. » Edgar Morin évoque ainsi dans La méthode 6 le concept de reliance, concept se déclinant en deux questions : quels sont les éléments à mettre en lien (dans le territoire où j’interviens) et comment les mettre en lien ? C’est ainsi que la façon de penser et de faire doit être bouleversée en intégrant la pratique de la reliance, permettant de lier les « parties au tout », de faire des allés retours entre le « global » et le « local ». Frédéric Bonnet évoque donc, dans l’article Architecture de milieux, le fait que l’architecture se doit de s’interroger sur « les manières de faire, sur les limites et la structure de la réflexion ». Ainsi l’architecture devient l’art de « créer des liens, l’art de construire n’en étant qu’une modalité particulière ». L’idée de reliance se retrouve alors au cœur de nos intentions communes pour ce projet. Nous souhaitons en effet parfaitement intégrer la particularité du site, une frange urbaine, dans la conceptualisation de ce dernier. Il va donc de soit que l’idée commune est de relier, de manière directe et indirecte, le milieu rural et celui de l’urbain tout en accusant leurs différences (référence à l’architecture comme moyen de relier ces polarités). Pour y répondre, nous voulions créer une transition progressive en jouant sur les différents rythmes et types d’affluence tant dans les bâtiments que dans les espaces extérieurs. La seconde caractéristique principale de notre site est la présence du chemin (qui relie directement le rural à l’urbain) créant une faille filant vers le haut du Puy de Chanturgue. Cet aspect nous permet donc de jouer sur les différences de hauteur pour hiérarchiser les flux. En effet, Phillipe Descola pointe dans « Par-delà nature et culture » la diversité du monde et des liens (liens en périls par la crise environnementale). Ainsi, la diversité des passages et des types de passages et préférable à une unicité. Nous avons alors créé différents types de parcours, avec des qualités différentes et proposant des expériences variées, tout en jouant sur leur typologie (piétons, cyclistes, voitures) et sur la gradation du publique au privé. On retrouve ici l’idée qu’il faut séparer pour relier et relier pour que l’on perçoive la séparation (se fait simultanément). C’est pourquoi les bâtiments sont dispersés le long du chemin, cela permet de garder une continuité de l’espace public vers le rural mais en gardant une gradation de l’intimité tant dans la verticalité que dans l’horizontalité. On se retrouve donc avec une dégradation progressive du bâti dans le milieu ‘’naturel’’ rejoignant l’idée de Frédéric Bonnet que « la nature joue un rôle non négligeable […] en tant que ‘’sol qui nous porte’’, mais aussi dans les prolongements et les interstices de ce qui est construit ».
Louison LUCET
TRAVERSÉE Ainsi, le milieu renvoi à ce qui est au centre/entre les choses et ce qui est autour/extérieur aux choses. Cette notion rejoint fortement ma volonté d’éviter une trop grosse déstructuration du site originel (en pente), raison pour laquelle l’idée principale, du projet pour les logements touristiques, est de venir apposer une structure comprenant espaces intérieurs et extérieurs en offrant une immersion vers le paysage (en surplomb). Un lien visuel et sensoriel entre le contexte lointain et proche s’opère. En effet, pour Peter Zumthor le ‘’milieu’’ est la résonance entre ce qui se passe dans notre esprit et le monde extérieur (l’architecture) : c’est le lien entre le sensible et d’intelligible. Ce geste de traduction entre l’imagination et la réalité passe donc par la transcription au moyen de l’architecture. L’architecte devient alors comme un médiateur et son outils passe par la conception architecturale (comme un orateur ou un écrivain). Ici, mes intentions sont d’accentuer la sensation de flottement vers le paysage (évasion) et de valoriser le parcours perpendiculaire à la pente, position relativement intuitive due à la topographie, au rapport au paysage et à la morphologie du quartier. Pour cela j’ai donc imaginé les deux structures légères posées à un niveau de différence l’un part rapport à l’autre. Entre ces deux dernières se trouve donc un passage, une rue, un accès. Un lieu public où on est « ni dedans ni dehors, on est abrité mais à l’air libre, couvert mais pas enfermé » (Aragon, Le paysan de Paris). Il fait penser à une forme d’indétermination mais c’est ce qui lui confère son intérêt, pour W. Benjamin il incarne l’ambiguïté de la Modernité. En effet, dans Passages, espaces de transition pour la ville du 21ème siècle Marcel Smets évoque l’idée de transition et le caractère publique du passage, mais il ajoute que « c’est la particularité du parcours qui excite la curiosité et pousse à son utilisation ». Ainsi, il « donne lieu à des échappées insolites et ouvre des perspectives » et « organise un territoire partagé entre tous ses riverains ». Dans la conception de mon projet, le passage est un espace de transition puisqu’il permet l’accès aux logements depuis le sentier piéton et devient le point de départ d’un circuit vélo. Les espaces publiques tels qu’une location de vélo, une garderie et un café se retrouvent donc en lien direct avec cet espace publique puisqu’ils sont directement ‘’creusés’’ dans le mur du passage. S’opère donc une continuité du sol entre espaces publiques extérieurs et intérieurs tandis que pour les logements une mise à distance est réalisée par des enmarchements, et des percées pour apporter des cadrages sur le paysage sont parfois créées dans la continuité de ces derniers. Le passage devient donc un « espace public, dynamique, inspirant et sur », et peut « gérer les conflits entre résidents et passants ». De plus, Marcel Smets ajoute que « son emplacement doit correspondre aux déplacements et prolonger des trajets existants ». C’est ainsi que le passage se trouve à l’emplacement d’un chemin déjà présent et que le bâtiment du bas dévie pour en reprendre la direction. De même, au côté opposé, le passage se prolonge en passerelle traversant le sentier piéton et proposant ainsi une continuité à ce second chemin cycliste. Le passage est donc un lieu d’articulation et de séparation, néanmoins les séparations étant déjà présentes l’architecture va permettre de créer des porosités. Ainsi, les structures horizontales reprennent un principe de coques pour amener, avec le remplissage bois, un jeu de pleins et de vides créant des espaces extérieurs couverts et des points de vues fuyants au-delà de celles-ci vers des évasions physiques, ou spirituelles. Louison LUCET
Louison LUCET
A G R I C U L T U R E Louison LUCET
Éléments de rendu de projets. Semestre 5. Atelier de Claire Verhnes, Jean-Dominique Prieur, Olivier Doflus et Louis Putot.
Louison LUCET
Partie commune avec Raphaël FIORESE, Maéva FOSSE, Javier RAMIREZ et Audrey KERVEILLANT. Ce projet de prospective sur 50 ans se trouve dans la périphérie Sud de Clermont-Ferrand, plus précisément au quartier de la Fontaine du Bac. Vers un urbanisme agricole et échantillonnage sur une opération de logements collectifs.
Située à la périphérie Sud-Est de la ville, la Fontaine du Bac est un quartier souffrant des symptômes des grands ensembles (années 70). En effet, sa population se renouvelle et se diversifie, les liens entre habitants se fonds et dé fonds constamment, ne permettant plus d’assurer cette cohésion autrefois tant recherchée. De plus, les espaces vides alentour se sont progressivement remplis d’infrastructures industrielles et commerciales, n’offrant plus la même qualité de vue aux logements et leur enlevant la proximité directe avec les campagnes. Malgré la perte de son atout principal, sa situation géographique, la Fontaine du Bac reste une oasis dans ce désert d’asphalte. La place libérée au sol permet aux habitants de se retrouver dans des espaces verts partagés. En réalité, ce quartier n’a que pour seul lien avec ses environs la ligne de tramway. Mais prenons dû recul. Les tours du quartier émergent de la grande masse grisâtre que forme la ville. Non loin en amont, des arbres, il y a les mêmes en aval. En fait d’ici, on dirait que la ville est menacée par cette étendue verte alors qu’en réalité c’est elle qui est venue la déloger. Nous vient alors l’idée que la nature pourrait finalement peut-être reprendre le dessus et grignoter la ville comme elle l’a fait. Mais cette ambition ne peut avoir d’autre contexte que la remise en question de nos modes en vie et de notre façon de concevoir la ville face au dérèglement climatique. En fait, se demander comment réintroduire la campagne dans les villes revient à se demander quel est le devenir des périphéries.
Notre objectif va donc être de tenter de déplacer le regard de la société vers ces périphéries pour en transformer leur usage. Néanmoins, nous avons conscience qu’une telle opposition ne pourrait se faire qu’en parallèle d’une recherche sur les futures manières d’habiter. Mais peut-être que comme dit Sébastien Marot, il « suffit d’arrêter de cultiver de la pelouse et tout peut changer ». Ainsi, dans une société de consommation et de production massive, où les échanges et l’individu priment, nous nous demandons : Comment subvenir aux besoins, notamment alimentaires, d’une population grandissante en nombre corrélée aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources naturelles ?
Pour Sébastien Marot, penser un « système de descente vertueux » serrait se demander « comment extrapoler la permaculture à l’échelle globale ». Ainsi, il aborde le rôle que doivent jouer les périphéries urbaines, disposant en effet de ressources premières dont la terre, dans l’élaboration d’un « système de design micro-communautaire, en réseau ». C’est donc, en s’inspirant des recherches de David Holmgren que Sébastien Marot établi quatre rapports possibles entre urbanisme et agriculture : l’incorporation, l’infiltration, la négociation et la sécession.
1... La ville est un quadrillage. Un quadrillage où les lignes sont flux et les blancs statiques. Une grille plus ou moins ordonnée relatant des pensées du passé, un tissage plus ou moins serré racontant des densités. 2... Un changement rapide où le blanc devient noir, le vide se remplit, le maillage se ressert et ce désert : rien n’est très clair. 3... En totale immersion, des flashs, sortes d’hallucinations, déboussolent les Hommes. Une vue, un chemin, un cul-de-sac, déception : c’est la promenade campagnarde des Cézeaux. Un matériau, une enseigne, une couleur, un pas de travers, un autre matériau, une autre enseigne, une autre couleur : c’est le patchwork de la conso. Une émergence, une symétrie, un motif, une répétition, un collectif, un individu : c’est le foncier qui chante le chaos.
4... Mais pour sortir de ce naufrage, quelques courants réguliers circulent. Les empruntent des individus qui, tous semblables mais ne connaissant pas, s’engouffrent machinalement dans le mouvement en espérant retrouver le récif. Seuls certains éléments libres se retrouvent à observer ces bancs, eux arrivent à se côtoyer. 5... Dans ce monde sous-marin la lumière a laissé place à la vitesse. Les lignes du quadrillage s’élargissent alors que les blancs sont délaissés, les éléments libres se sentent abandonnés. En surface, il pleut. Il pleut et lignes noires asphaltes rigolent des tâches verdâtres ruisselant de sanglots. Personne n’agit parce qu’il est bien plus facile d’imperméabiliser plutôt que de s’occuper de ces espaces fragiles. 6... Enfin, la tête hors de l’eau, émerge les mats des bateaux, c’est la Fontaine. Un repère, si proche de cette marrée bleue, entourant le monde sous marin des humains. Mais pourquoi cette distinction ? Ne serrait-il pas possible que ce courant s’engouffre ponctuellement dans la masse grise ?
Louison LUCET
En premier lieu, il faut comprendre que c’est en vue des changements climatiques et du manque de ressources naturelles que nous voulons mettre en place ce bouleversement dans les méthodes d’urbanisation. C’est donc en s’appuyant sur les trois dernières thématiques de Sébastien Marot que nous allons tenter de transposer l’intérêt pour les centres historiques vers la périphérie. Effectivement, en se les réappropriant pour qu’elles correspondent plus justement aux problématiques locales, nous allons essayer d’élaborer une stratégie sur le long terme. Composé de trois temps majeurs, ce processus permettrait de revaloriser le périurbain et ses campagnes. L’infiltration : est l’appropriation des espaces vacants pour y promouvoir l’agriculture sous toutes ses formes. Dans un premier temps, l’implantation de tests architecturaux proposant de nouvelles manières d’habiter au contact d’un paysage productif permet d’amorcer le processus. De plus, la sanctuarisation de lieux vacants fertiles pour y intégrer de petites productions agricoles permettrait d’aller vers une agriculture plus locale. Ainsi, le progressif désinvestissement de certaines activités comme les structures commerciales permet d’identifier des obsolescences programmées qui seront temporairement réinvesties par diverses dynamiques en vue d’un futur agricole. La négociation : est l’investissent du périurbain pour faire de « l’urbanisme agricole, des ‘’agro-quartiers’’dans la lignée des cités-jardins ». Dans l’ancien système d’étalement urbain, la terre, première ressource naturelle, est recouverte d’asphalte. Actuellement très recherchée, on préfère retrouver la terre fertile de ces espaces délaissés. Procédant par quartiers, l’agriculture se mêle aux bâtiments. On pense un nouveau système de l’économie des sols, on favorise les circuitscours et on condense les activités pour amorcer la déconstruction du pavillonnaire. En effet, parallèlement à la déconstruction des obsolescences on densifie des oasis dans la continuité des tests effectués à Fontaine du Bac. La sécession : est l’opposé des modes de productions de l’incorporation. Se serrait repenser la permaculture et ses conceptions autonomes comme principe d’urbanisme. La production agricole revient à sa normale, c’est à dire historiquement à un système d’auto-régulation et d’auto- suffisance. Architecturalement parlant, on ne perçoit plus que ces oasis devenues de réels repères communautaires fonctionnant en réseau pour créer ce nouvel urbanisme local. Effectivement, une fois les oasis densifiées elles ont permis le développement de l’agriculture dans les zones identifier comme à ne pas construire, en raison de la future obsolescence de leur architecture et de la richesse de leurs sols. Louison LUCET
Louison LUCET
PENSER A MOYENNE ÉCHELLE : UN FONCTIONNEMENT EN RÉSEAU Dans l’idéal développement en réseau des oasis tant bien au niveau économique que social et salarial, un système de boucle allant de la production à la consommation a été pensée. Ainsi, l’élaboration d’un schéma de principe a permis le choix stratégique des lieux de transformation et de vente. La situation des productions agricoles étant faite en fonction des caractéristiques topographiques et géographiques du site, les points des transformations sont alors placés en rapport à ces derniers. Une zone artisanale est également créée dans l’enceinte des anciennes structures commerciales pour permettre une transformation plus fine des matières premières. Puis les coopératives alimentaires sont disposées à proximité du circuit routier pour répondre aux besoins fonctionnels et alimentaires des oasis. L’élaboration de ce système de production a ainsi permis de reconsidérer l’importance de certains axes routiers en faveur de la restructuration des oasis. Ainsi, pour chacun de ces quartiers l’identification d’ ‘’éléments forts’’ constitutifs de la spécificité du site induit l’amorcement du projet. En effet, des tests effectués sur la zone d’échantillonnage de Fontaine du Bac ont alors été réalisés afin d’analyser différentes positions urbaines. En premier lieu, l’implantation en barres permet de souligner les axes forts du paysage tout en apportant des porosités entre espace public et espace agricole. Celle des peignes rejoindrait l’intention de la barre mais en accentuant le rythme du paysage agricole par des entrelacements. La proposition avec les tours permettrait l’immersion directe dans l’espace productif et privilégierait donc les vues d’ensemble à 360° degrés. Pour finir, la proposition de la nappe favoriserait l’étalement horizontal en créant des patios agricoles au sein même des bâtiments.
OASIS D’ÉCHANTILLONNAGE : FONTAINE DU BAC En s’intéressant au quartier de la Fontaine du Bac, nous avons tenté de comprendre comment s’organiserait la construction d’une oasis au sein d’un espace productif. Ainsi, sur cette ‘’zone d’échantillonnage’’ notre première volonté fut de structurer le paysage agricole pour mieux appréhender la transformation urbaine. La prise en compte de l’existant a en effet permis d’amorcer une composition paysagère puisque la variété des cultures dans le site est induite par le parcellaire, la topographie, les flux et leur interaction avec le bâti. De plus, nous avons initié un travail sur les séquences dans Fontaine du Bac dont l’implantation en barre aide la construction du parcours de l’espace urbain vers l’espace agricole. Travaillant ainsi la frontalité bâtie de ces espaces en dualité nous avons choisi d’accentuer le parcours dans le sens de la pente (Est-Ouest). Trois percées piétonnes, dont la ligne de tramway, viennent ainsi buter contre un belvédère habité. Surplombant les parcelles agricoles, cette promenade finie la place minérale afin de favoriser l’entrée dans le quartier par le tramway. L’espace de production vient donc parfois directement se confronter à l’espace public à l’exemple des bassins de pisciculture qui structurent le parc. Ainsi, en globalité en minimise la place de la voiture en créant un parking étagé à l’entrée Ouest du quartier pour ne garder qu’un chemin carrossable au cœur d’îlot. Le parcours piéton prend alors le dessus afin de devenir de réelles lignes directrices. Louison LUCET
Noue plantée, apport de biodiversitée et filtre visuel
Noue plantée, apport de biodiversitée et filtre visuel
Elargissement de la voie pour stationnement
Elargissement de la voie pour stationnement
Culture maraichaire Chemin gravilloné pour réduire l’allure des voitures
Chemin gravilloné pour réduire l’allure des voitures
Desserte des cultures et promenade
Desserte des cultures et promenade Drainage des eaux
Culture arboricole
Culture maraichaire
Utilisation de l’âne pour préserver les sols Utilisation de l’âne pour préserver les sols
Culture arboricole
Drainage des eaux
Louison LUCET
Induit par les caractéristiques topographiques, paysagères et dynamiques du site l’implantation en barre permet de créer des porosités entre un espace public dynamique et un espace agricole productif. Nos tests soulignent donc la limite de ces deux espaces tout en y apportant une épaisseur d’usages spécifiques. Il est en effet important de considérer ces lieux comme de réels intermédiaires habités. Chacun avec leurs problématiques, ils abordent les thèmes de la transition et de la lisière aussi bien dans les espaces publics en rez-dechaussée que dans les logements. Néanmoins, même si le principe global est d’élaborer un processus de revalorisation du paysage par le biais de l’urbanisme agricole, il ne faut pas oublier que la conception de ces projets reste spécifique à la zone d’échantillonnage. BELVÉDÈRE Situé sur l’ancienne rue de la Gantière cet échantillon architectural s’appuie sur son tracé pour amorcer une balade urbaine en surplomb sur l’espace productif. Ainsi, le test architectural soulève la question du parcours entre un espace urbain dynamique et un espace agricole contemplatif. Devenant lui même belvédère, il aborde le parallèle entre son aspect transitionnel et sa relation au paysage. Ainsi, des rampes viennent chercher la place publique guidant alors la distribution en coursives, assimilables à des ruelles. Dans le logement, le parcours s’effectue parallèlement à la pente pour diriger le regard vers l’espace public ou productif en fonction des usages et ainsi permettre une appréhension progressive du paysage. Ce principe de parcours en descente permet également la création de deux façades distinctes. En effet, côté agriculture l’épaisseur du plancher génère l’effet de masse de la linéarité horizontale dont l’unique variante est induite par les stores. Ils permettent ainsi de moduler la façade en fonction de la journée et des saisons. La linéarité de l’autre façade est accentuée par les coursives en sailli soulignant le parcours extérieur pour répondre au caractère dynamique de la place. La variation est ici amenée par les plis qui permettent la mise à distance des logements mais également d’orienter les vues en fonction des usages et ainsi de jouer sur deux aspects de la façade Est depuis le Nord ou le Sud. Louison LUCET
En somme l’élaboration de ces tests architecturaux engendrerait la métamorphose de la périphérie Clermontoise vers un urbanisme agricole, redéfinissant les limites entre villes et campagnes. Ils sont donc imaginés en vue de la finalité et se détachent alors du réel immédiat. Néanmoins, en raison des enjeux politiques et climatiques que soulève cet essai urbanistique et architectural nous tenions à le proposer non comme une réponse objective à des problèmes imminents mais comme une réflexion sur nos modes de vie sociétaux.
Une case, deux cases... 5 cases, voilà la zone, c’est la Fontaine, noyée dans ce tissu où les édifices flottent et les usages s’entrechoquent.
Et par petites touches le maillage s’efface. Là où autrefois les lignes étaient marquées, des boulevards d’herbes sont retrouvés. C’est en se tournant vers le paysage lointain, que celui-ci nous rejoint. Louison LUCET
C O N S T E L L A T I O N Louison LUCET
Éléments de rendu de projets. Semestre 6. Atelier de Julie Jouvenel, Rémi Janin, Slavador Figueras Aguirre et David Robin.
Louison LUCET et Maëva FOSSE
Partie commune avec Enzo BERTINOTTI et Côme CHOUZENOUX. Ce projet de prospective se trouve dans sur le territoire de Riom-Es-Montagne dans le Cantal. Vers une mise en constellation des territoires ruraux : La Vallée de la Véronne.
CONSTELLATION TERRITORIALE Tout d’abord, il nous faut revenir sur les raisons de cette prospective urbaine et architecturale. Le contexte actuel de la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19 nous rappelle à quels enjeux écologiques nous devons actuellement faire face. En vue d’une augmentation des catastrophes naturelles liées au bouleversement climatique nous devons imaginer la remise en question de nos modes de vies urbains. Comme nous le constatons aujourd’hui, ces crises climatiques engendrent un exode urbain vers les campagnes dont l’isolement géographique procure un sentiment d’amoindrissement de la vulnérabilité. Dans le Cantal, le tracé des cours d’eau influe le découpage territorial. Associé à un certain dénivelé topographique, le cours d’eau paraît être un frein au franchissement et suggère plutôt une limite longiligne. Dans ce contexte d’expansion urbaine en milieu rural nous nous intéressons donc à la Vallée de la Véronne, et nous nous demandons en quoi réside sa capacité reliante. En effet, dans la continuité du développement d‘un maillage en constellation il est important de considérer chaque atome mais également de comprendre quels sont les types de liants qui maintiennent l’équilibre du tout. En somme, le lit de la Véronne court au creux d’une vallée glacière dont les variations climatiques influent sur les rythmes de vie de ses habitants. Ainsi, dans l’étude de la vallée nous nous sommes intéressés aux composantes de ce paysage pour mieux comprendre comment les rythmes naturels initient différentes dynamiques de modes de vie sur des échelles de temporalités multiples. Nous nous demandons alors comment établir un système vertueux pour le développement urbain de ces territoires ruraux tout en préservant l’authenticité de leurs rythmes de vie archaïques. Autrefois délaissés et enclavés notre objectif va donc être de valoriser ces territoires et de les préparer à un futur exode urbain. Penser un système de co-rythme entre l’Homme néo-rural et des éléments paysagers fondateurs de modes de vies ancestraux, revient finalement à se imaginer un système urbain en réseau, entre isolement et échanges, pour tendre vers une auto-suffisance territoriale globale. Pour cela, nous aimerions rédiger une charte, une sorte de contrat du paysage, qui nous permettrait d’indiquer quelles sont les voies à prendre pour créer un écosystème rural harmonieux. Ce document serrait donc indicatif et servirait de référencement à tout nouveau projet. L’objectif va donc être de revaloriser les hameaux et villages alentours de la commune pour y promouvoir l’arrivée de nouveaux habitants. Basé sur l’identification de la spécificité de chacun de ces hameaux, nous voudrions amener un développement en constellation de la ville, le but étant de créer des petits pôles spécialisés répartis équitablement sur le territoire pour éviter la concurrence et favoriser le développement des enclaves rurales. Une organisation en réseau serrait donc notre objectif de développement territorial.
UN NOUVEL URBANISME RURAL
VERS UNE MISE EN RÉSEAU DES TERRITOIRES RURAUX ?
Agriculture
En somme, le lit de la Véronne court au creux d’une vallée glacière dont les variations climatiques influent sur les rythmes de vie de ses habitants. Ainsi, dans l’étude de la vallée nous nous sommes intéressés aux composantes de ce paysage pour mieux comprendre comment les rythmes naturels initient différentes dynamiques de modes de vie sur des échelles de temporalités multiples. Mais pouvons nous aujourd’hui encore parler de ‘’nature’’ ? Nous nous attarderons donc, dans la conception de notre prospective, sur la notion de paysage et afin de mieux en saisir la complexité nous nous intéressons aux pensées de Jean Marc-Besse qui explique, dans La nécessité du paysage, que « le caractère essentiel du paysage » serrait « sa dynamique relationnelle. » Alors, nous allons émettre l’hypothèse que la Véronne pourrait finalement peut être devenir un fil conducteur dans la mise en relation de Riom-Es-Montagne avec le reste de son territoire. En effet, une de nos principales intentions serrait de penser la Vallée comme un système en réseau où chaque havre bâti serrait un atome de la constellation territoriale. En effet, « le paysage est avant tout constitué de relations. Plus exactement il est l’espace des métamorphoses : dans le paysage la nature, le territoire, la vue s’assemblent et en s’associant se transforment. Le paysage est le milieu vivant de compositions instables au cour desquelles les humains sont plongés et dont ils participent. » Ainsi, nous allons tenter de mettre en place un fonctionnement territorial harmonieux entre les cycles climatiques de la Vallée et les rythmes de vie des habitants. Il est donc important de remettre le projet dans une réflexion contemporaine pour mieux saisir les enjeux qu’englobe notre prospective, et préparer l’élaboration d’un système reproductible à d’autres territoires similaires.
Flux
Néanmoins, cette prospective de développement urbain en milieu rural ne peut avoir d’autre contexte que la remise ne question de nos modes de vies citadins face au dérèglement climatique. Comme nous le rappelle la crise sanitaire que nous traversons, l’intérêt de demain se trouve dans nos campagnes et sur la capacité d’hybridation de ces territoires (entre possibilité d’accueil, confort de vie, autosuffisance). Jean Marc Besse nous le précise bien : « l’attention au paysage est devenue une nécessité pour celles et ceux qui se préoccupent de définir les conditions pour une meilleure habitation du monde ». Il nous faut alors comprendre comment l’Homme pourrait continuer à vivre en adéquation avec son paysage environnant. « Ces réalités naturelles font système, elles interagissent les unes avec les autres et nous plongent au sein de milieux complexes, irréductibles et irréversibles, ordonnés selon des échelles, des lois et des rythmes que nous ne semblons pas pouvoir totalement contrôler. » Mais n’avons nous jamais vécu autrement qu’au bort du chaos ?
Forêts
Nous nous demandons alors comment établir un système vertueux pour le développement urbain de ces territoires ruraux tout en préservant l’authenticité de leurs rythmes de vie archaïques. Autrefois délaissés et enclavés notre objectif va donc être de valoriser ces territoires et de les préparer à un futur exode urbain. Penser un système de co-rythme entre l’Homme néo-rural et des éléments paysagers fondateurs de modes de vies ancestraux, revient finalement à se imaginer un système urbain en réseau, entre isolement et échanges, pour tendre vers une auto-suffisance territoriale globale.
Eau
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DES HAMEAUX
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Louison LUCET
CHARTE DE LA VALLEE DE LA VERONNE Il est nécessaire pour nous de reconsidérer la zone de la Vallée de la Véronne en la prolongeant jusqu’aux sources de ces affluents, puisque constitutifs de son propre maillage et réseau. Ainsi, nous nous demandons comment l’eau peut être un moyen de faire, au service de ce développement constellaire. Pour une superficie de 46,5 km², et un centre bourg de 1,5 km2, la commune de Riom-Es-Montagne est composée sur la majeure partie de son territoire de hameaux et de lieux-dits, la plupart du temps isolés et dispersés dans les estives. Nous identifions alors une première échelle à notre constellation puisque les territoires de la vallée de la Véronne et ses affluents comprennent 15 hameaux. C’est pourquoi dans cette charte nous aimerions favoriser le développement des hameaux de la Vallée de la Véronne plutôt que celui du centre bourg. Afin de lier les différents hameaux entre eux et d’y apporter des services, est envisagé l’implantation de petites coopératives de services au sein de chaque hameau. Liée et interdépendantes, elles seraient le lieux de permanences tout au long de la semaine de plusieurs type de prestataires (soin, artisanat, administratif...). Ces espaces polyvalents permettront de redynamiser les hameaux en leurs apportant un confort de vie supplémentaire, pour un investissement minimal. C’est le retour des circuits cours. Déjà existant un réseau sentiers de randonnées serrait densifié pour y promouvoir un nouvelle forme de mobilité. Ce maillage s’inspirait des GR mais à l’échelle de la Vallée de la Véronne. Ainsi, le réseau routier serrait principalement réservé aux services et ce réseau pédestre serrait en continuité de pratiques de loisirs ou touristiques.
CENTRE DE NATUROPATHIE Au sein de ce maillage, des entités vont être dégagées, comme des échantillons tests, preuves que cette évolution peut être pérennisée. Ces lieux correspondent en fait à des hameaux de la Vallée de la Véronne et sont donc associés aux enjeux de son développement en réseau. L’un se situe parfaitement en aval et l’autre plein plus en amont de la Véronne. Ces situations correspondent donc comme aux limites de la Vallée, comme cadrant la futur expansion des hameaux intermédiaires. Parfaitement en aval se trouve Coindre. Le hameau de Coindre nous intéresse donc pour sa situation recluse mais en même temps parce qu’il est un point névralgique du territoire de la communauté de commune de Riom. A la confluence de trois cours d’eau, le relief s’amoindrissant permet d’avoir une certaine abondance en eau permanente. Profitant également de sa position géographique au sein de sentiers de randonnées du Nord du Cantal, Coindre pourrait devenir un réel ‘‘hameau-étape’’. Il permet alors d’avoir accès à de nombreux milieux divers pour la récolte de plantes médicinales. Dans une tendance à la quête de sens et au retour à la terre, nous pensons alors qu’en parallèle d’une auto-suffisance en eau et nourriture, il faudrait penser à l’auto-suffisance médicinale pour palier aux crises sanitaires futures. Alors, il faudra subvenir à une augmentation de la demande de sensibilisation à ces médecines douces traditionnelles. Réel patrimoine du monde rural, ce programme de fabrication et de sensibilisation de remèdes naturels viendrait en soutient au pôle médical de Riom-Es-Montagne. Louison LUCET
PROCESSUS DE CONSTRUCTION Fondations béton et structure bois
ENTRE SAVOIR FAIRE LOCAL ET ÉLEMENTS STANDARDISÉS Façade A
PROCESSUS DE CONSTRUCTION
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PROCESSUS DE CONSTRUCTION
Réalisé sur site.
Fondations béton et structure bois
Couverture légère, type tôle ondulée, une une meilleure ventilation et une préservation de la circulation d’air frais en cœur de parcelle.
Fondations béton et structure bois
Mise en place du plancher
B Mise en place du plancher Façade
Assemblage de la trame en bois du module
Remplissage de la trame en bois : isolation ou huisserie Façade C
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Faces réalisées en atelier. Structure tramées en bois avec ou sans remplissage (isolation en laine de mouton, contreventement), ou vitrage. Panneaux de PROCESSUS DE CONSTRUCTION sur et assemblés trois trames préfabriqués place.
Fondations béton et structure bois
Plafond et sol isolés de 5x5m.
Façade D
Mise en place du plancher
Assemblage de la trame en bois du module
Système de claustra en bois pour se protéger du vent ou de la chaleur donnant un mouvement de vie au bâtiment.
Mise en place du plancher
Assemblage de la trame en bois du module Remplissage de la trame en bois : isolation ou huisserie
Mise en place de la charpente métallique Façade E
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COUPE 1 : VUE D’ENSEMBLE
Remplissage de la trame en bois : Réalisé sur site. isolation ou huisserie
Mise en place de la charpente métallique
Ouest-Est
Pose des tôles métalliques
Plateforme en bois, fondation sur pieux pour une meilleure préservation du terrain et une adaptation optimale à la pente.
Cf : GIF_MODULE_p11 Façade F
Assemblage de la trame en bois du module Remplissage de la trame en bois : isolation ou huisserie
Mise en place de la charpente métallique
Pose des tôles métalliques Cf : GIF_MODULE_p11
Mise en place de la charpente métallique
Pose des tôles métalliques Cf : GIF_MODULE_p11
Pose des tôles métalliques Cf : GIF_MODULE_p11
Louison LUCET
Cf : GIF_COUPE_p26
Cf : GIF_COUPE_p26
Cf : GIF_COUPE_p26
Cf : GIF_COUPE_p26
Louison LUCET
L’implantation du centre de naturopathie s’effectua en bord de rivière dans une situation de clairière. Requestionnant sa lisière, un front bâtit serrait réalisé au nord de la parcelle, appuyé par un décaissé naturel. En plus de recréer une intériorité, protégeant le centre, afin de préserver une certaine intimité. L’implantation en modules permet d’apporter une identité au hameau tout en favorisant la diversité. Ce système reproductible vient s’adapter à la pente par des systèmes de plateformes couvertes, les modules préfabriqués en bois viennent alors s’y insérer. Cette implantation de modules est couverte par un jeu de toitures inclinées différemment pour favoriser certaines vues. Créant ainsi un rythme et une unité à la manière d’une canopée, ces toitures légères viendraient favoriser la ventilation en cœur de programme, l’abriter des intempéries et la protéger du soleil, tout en favorisant la culture des plantes médicinales en ce milieu humide et ombragé. L’utilisation du bois est envisagé, pour les modules et plateformes, pour son aspect vivant et durable, en plus de son abondance dans la région. Nous nous intéressons alors à la temporalité de l’édifice en intégrant la notion de rythmes paysagers mais nous envisageons aussi son réemploi ou sa futur désaffectation. Ce serrait un bâtiment qui s’adapte à son milieu pour favoriser le développement d‘un mouvement de vie cohérent.
PLAN DÉTAILLÉ DES USAGES
Louison LUCET
P O S T C A R B O N E Louison LUCET
Éléments de rendu de projets. Semestre 7. Atelier de Boris Bouchet, Antoine Begel, Pierre Dufour et Jean-Dominique Prieur.
Louison LUCET Partie en binôme avec Maëva FOSSE. Stratégie commune avec Raphaël FIORESE, Lucas MONSIMIER, Stéphane MONTBEL, Pauline PICANDET et Hugo PISSAVY. Ce projet de prospective se trouve dans la périphérie industrielle Est de ClermontFerrand. Confronté à un scénario de crise pétrolière, il nous faut envisager la réorganisation de ce territoire productif.
Notre territoire d’étude se trouve en périphérie Est de Clermont-Ferrand et s’étend d’Aulnat à Pont-Du-Château en longeant rigoureusement la voie ferrée, bordée de part et d’autre de plaines agricoles. Par son héritage productif, ce territoire était symptomatique de l’interdépendance de la métropole avec ses périphéries productives et témoignait d’une volonté passée de sectorisation et de mécanisation du territoire au profit de l’efficacité. Nœud de mobilité et d’activité, cette étendue périphérique avait été mise au service de la mondialisation et de l’industrialisation. A travers un scénario, nous allons tenter d’imaginer une réorganisation de ce territoire en vue d’une société post-carbone. ENTRE FICTION ET RÉALITÉ A la suite de la crise sanitaire de 2020, les épisodes pandémiques se multiplièrent. Effrayées par les risques de contagion, les populations se protégeaient comme elles le pouvaient. Les masques, les combinaisons, les emballages en tous genres, s’entassaient dans les poubelles aussi vite qu’ils sortaient des usines. L’industrie du jetable explosait. À chaque pandémie l’ultra-consommation, ainsi que la tentative de maintien d’une stabilité économique mondiale épuisaient les réserves de pétrole de façon exponentielle, jusqu’à atteindre un stade critique. L’or noir devint alors un enjeu géopolitique plus important que jamais. Devant une telle situation, dès lors qu’un premier pays producteur décida de privatiser ses ressources pétrolières, tous les autres lui emboîtèrent le pas. L’Arabie Saoudite, les Etats-Unis et la Russie décidèrent de garder leurs ressources pour leurs propres besoins, et stoppèrent l’exportation. Dépendants du système pétrolier, les tensions montaient entre pays producteurs et importateurs. Pour éviter les conflits, les pays producteurs laissèrent alors un ultimatum de cinq ans pendant lesquelles ils continueraient d’approvisionner les pays importateurs, afin de leur laisser le temps de s’adapter. Pour faire face à cette privation, les différents pays et territoires développèrent des stratégies à plusieurs échelles. L’Europe, se mobilisa en déployant un plan de rationnement d’accès aux produits pétroliers en prévisions du «Black-out» lorsque la dernière goutte de pétrole serait écoulée. Ce sursis de temps était l’unique occasion de mettre en place sa transition vers un monde post-carbone. En Europe, l’énergie devenait la priorité, ainsi les stocks restants de pétrole ont permis de développer au maximum des procédés durables. Le transport apparut immédiatement comme un enjeu majeur face à l’obsolescence inévitable du réseau routier et du transport automobile.
Parallèlement, voyant leur dernière heure arriver, les filiales et grands groupes pétroliers durent se réinventer. Ils ont investi dans la recherche de solutions énergétiques viables, et en s’alliant aux forces scientifiques, sont devenus acteurs d’une transition post-carbone. Ces nouvelles mesures et les perspectives d’un avenir viable et attractif favorisèrent les initiatives citoyennes. Agissant à des échelles locales, ces prises de conscience individuelles permirent de renforcer les tentatives de transition à l’échelle nationale. Il fut alors majeur pour l’État Français de sensibiliser les populations et d’amorcer une mutation des systèmes économiques et politiques en réorganisant les logiques de travail à petite échelle. En France, la notion de «biozone» fut peu à peu conceptualisée pour répondre à cette nécessité de réorganisation sociétale. A partir de la définition du «biorégionalisme», la biozone est établie selon une politique locale coopérative et a pour objectif de regrouper les territoires en s’affranchissant des limites administratives prédéfinies. Les biozones se doivent alors de tendre vers une certaine autonomie de fonctionnement (énergétique, alimentaire et économique). Ces biozones collaborent pour alimenter un système d’échanges de ressources à l’échelle du territoire. De plus, elles se doivent de valoriser et d’affirmer le patrimoine territorial de chacune afin de maintenir une économie locale. Parmi les enjeux de l’apparition de cette nouvelle échelle territoriale, la création des biozones soulève la question des possibles à l’échelle du proche. Pour y répondre, la biozone est régie par le concept de la ville des 15 minutes à partir de ses gares. L’instauration de ces nouveaux regroupements territoriaux allait de pair avec l’essor du train, moyen de transport grandement privilégié par la CPSSP (Comité Professionnel des Stocks Stratégiques Pétroliers) face à l’abandon forcé des véhicules individuels. Les biozones se créèrent peu à peu le long des voies de chemins de fer et le développement du transport ferroviaire eut pour vocation de créer un nouveau réseau territorial à grande échelle. Ce maillage ferroviaire favorise les échanges intra et inter biozones notamment grâce à l’hybridation du fonctionnement du réseau qui, devenu polyvalent, permet de transporter autant les habitants, que les marchandises ou les déchets. Face à la diminution de l’utilisation des automobiles, les grandes infrastructures routières évoluent pour accueillir un nouveau trafic ferroviaire régional. Suite à l’instauration de cette nouvelle figure constellaire, induite par l’apparition ponctuelle de nouvelles urbanités le long du réseau ferroviaire, les gares servent de repères pour les habitants en devenant le cœur de toutes activités. En effet, dans cette logique de biozonage les gares jouent un rôle urbain majeur et diversifié puisqu’elles sont devenues des lieux de proximité, assurant l’approvisionnement des biozones. Louison LUCET
LE CAS DE LA BIOZONE LIMANHA La biozone Limanha se trouve en périphérie Est de Clermont-Ferrand. Elle s’étend d’Aulnat à Pont-Du-Château en longeant rigoureusement la voie ferrée, bordée de part et d’autre de plaines agricoles. Au début de la création des biozones, en vue de la réorganisation d’une société postcarbone, ce territoire questionnait directement le rôle de la mutation des périphéries et des campagnes face à l’évolution des modes de production et de consommation. En effet, leur multi-capacité d’exploitation a été progressivement mise au service de nouveaux modes de production et de consommation des énergies, des mobilités ou de l’alimentation. Ainsi, ces territoires productifs ont su tendre vers une hybridation de leurs activités. Durant les cinq premières années, l’effort fut mit au profit de l’élaboration d’édifices hybrides pour structurer la mutation de la biozone Limanha. Trois échantillons ont alors fait l’objet de recherches architecturales pour amorcer la structuration de la biozone autour du concept de la ville des 15 minutes. Ce sont comme des outils mis à disposition pour réussir à tendre vers une production territoriale pérenne. De plus, face au caractère urgent de la restructuration des territoires autour du maillage ferroviaire, et pour combler les vagues migratoires des campagnes (exclues de ce réseau) vers les biozones, ces prémices de l’urbanité post-carbone ont également eu pour objectif de raconter de nouvelles manières de produire et de consommer l’habitat. REGARD PRO-ACTIF SUR TROIS ÉCHANTILLONS - RÉPARER LA VILLE : VERS LA VILLE DES 5 MINUTES - L’ALLIER : AXE TRANSVERSAL POUR D’UNE NOUVELLE CENTRALITÉ - ENTRE CIEL, SOL ET SOUS-SOL : BÂTIR DE NOUVELLES FIGURES AUTONOMES (Projet développé par la suite)
Les récentes réflexions sur la ville des 15 minutes ont engendré en 2021 la création d’un nouvel arrêt à mi-chemin entre Aulnat et Pont-du-Château, profitant d’une situation névralgique au cœur du territoire pour répondre à de nouveaux besoins de mobilité sur la biozone. Suite à la création de cet arrêt, et parallèlement au déplacement des populations vers ce réseau ferroviare, de petits hameaux au cœur des plaines agricoles se densifièrent pour accueillir les nouveaux habitants. Ainsi, pour répondre à l’urgence du relogement tout en préservant les terres fertiles, certains espaces vacants se sont progressivement urbanisés et, de par leur éloignement géographique des anciennes urbanités, ont du se soumettre à une certaine capacité d’autonomie. Alors, se saisissant des ressources thermiques présentes dans les sols de la Limagne, une centrale géothermique apparut en 2025. Associée à une production agricole et à des logements, ce programme à été le témoin d’une possible autonomie de fonctionnement (autonome en énergie, en denrées alimentaires et en eau) et a ainsi participé à la mise en constellation des hameaux agricoles. Faisant désormais partie d’un réseau territorial ponctué par ces nouvelles urbanités, le hameau agricole prit peu à peu une notion symbolique. Il devint un phare qui dialogue avec ses pairs pour créer un repère. Les bouleversements dans les modes de vie ont entraîné un attrait pour ces hameaux agricoles mais pour ne pas réitérer les stratégies d’étalement urbain, le développement de ces figures a été régi par des systèmes préétablis. Que se soit en soulignant des éléments horizontaux ou verticaux, leur extension progressive à été plus ou moins contenue tout en laissant libre la réinterpréation de la trame constructive. En effet, les premières tours furent plus grandes car érigées dans un contexte de relogement urgent, puis les habitants ont réinventé ces formes architecturales pour les adapter à des principes de construction post-carbone. Louison LUCET
Louison LUCET
ENTRE CIEL, SOL ET SOUS-SOL : BÂTIR DE NOUVELLES FIGURES AUTONOMES Le circuit thermique induit donc la forme du bâtiment : il faut d’abord pomper l’eau de l’Artière, qui va être réinjecter dans un puits d’injection, la vapeur produite va alors être captée par le puits de production puis va faire tourner la turbine à vapeur qui, associée à un alternateur permet de créer de électricité. En hiver, la vapeur va permettre de chauffer les serres puis va remonter dans la colonne de chauffage au centre des logements. Comme une cheminée, cette colonne est en terre monolithique pour profiter d’une meilleure inertie. En haut de la tour, la vapeur va être condensée pour stocker l’eau et par décantation va être traitée afin de la redistribuer dans les logements par la colonne centrale. Cette idée de créer des figures autonomes comme système reproductible nous a pousser à imaginer deux tests de ce même principe sur deux hameaux (deux sites) distincts. Certes le principe de fonctionnement du circuit géothermique est directement corrélé à la forme générale de l’édifice, néanmoins deux axes de recherches ont été mené simultanément sur la composition de la tour de logements. La proposition que j’ai pu développer aborde un principe d’organisation concentrique où le noyau en terre coulée laisse peu à peu apparaître l’ossature bois. De plus, le logement profite de variations de niveaux offrant des hauteurs sous plafond plus importantes dans les pièces de vie et permettant de proposer plusieurs typologies de logements. Le circuit géothermique induisant l’organisation du bâtiment, dans le cas où la colonne chauffante en terre monolithique se trouve au centre du logement, une pièce chaleureuse et conviviale y est adjacente. Généreux, haut sous plafond, et éclairer en second jour, cet espace devient le cœur du logement. A l’image du foyer, il bénéficie de la chaleur de la colonne en hiver mais reste un espace préservé de la forte température estival. Ainsi, on privilégie l’éclairage naturel des espaces intimes et de l’espace de vie tous deux attenants à des loggias, considérés comme de réelles extensions du logement. En somme, l’émergence de ces nouvelles figures autonomes au seins de terres agricoles correspond dans un premier temps à apporter des bases architecturales et des solutions techniques pour amorcer le futur développement des hameaux avec des moyens de construction post-carbone. Faisant désormais partie d’un réseau territorial ponctué par ces nouvelles urbanités, le hameau agricole prit peu à peu une notion symbolique. En favorisant les émergences verticales pour préserver la terre fertile, ces figurent autonomes devinrent peu à peu les symboles d’un territoire post-carbone.
Louison LUCET
Louison LUCET
Louison LUCET
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D E S I G N B U I L T Louison LUCET
Éléments de rendu d’optionnel. Semestre 7. Encadré par Jean-Louis Coutarel.
Louison LUCET, Raphaël FIORESE, Camille AUGIER et Lou ROCQUE. Conception et réalisation d’un habitat pour une famille de gens du voyage.
Dans le cadre d’un enseignement intitulé Design Built, nous devions, en partenariat avec la commune de Lezoux et Clermont Habitat, concevoir un habitat compact pour une famille de gens du voyage. Pour cette première partie d’année, nous avons donc du imaginer un module et faire une estimation de son prix pour pouvoir afin d’optimiser sa possible construction à l’échelle une pendant la seconde partie de l’année. Dans cette hypothèse de logement, nous avons décidé de créer une cellule habitable légèrement surélevé. En effet ce principe nous permet d’avoir un habitat modulable et déplaçable puisque fixé sur fondations vis. Cette légère surélévation permet également d’associer plus facilement les caravanes des habitants, considérées ici comme une réelle prolongation spatiale du logement. De plus, cette cellule à été pensée en trois parties pour faciliter sa mise en œuvre et éviter un coût trop élevé. Une première partie est la terrasse sur fondation vis. La deuxième partie est la cellule isolée batipack de 40 mètres carré. On y trouve un salon avec cuisine ouverte, une salle de bain, un toilette séparé. Pour finir, la dernière partie qu’est la toiture, est dissociée de la cellule habitable pour permettre une meilleure protection face aux intempéries et une facilitée de mise en œuvre. En effet, nous allons par la suite pouvoir démarcher des artisans afin de construire ensembles sur le site ce prototype de logement.
En somme, nous aimerions créer un prototype à frais réduit, facilement constructible et déplaçable, pour mieux correspondre aux modes de vie nomades de ces habitants, qui tendent malgré tout à une sédentarisation. L’aspect générique de ce logement permet donc d’imaginer le possible changement des usagers tout en optimisant au mieux son appropriation. Mais avant tout, l’aspect modulaire nous permet d’imaginer un système reproductible et adaptable à de multiples situations en vue d’un solution viable et pérenne de relogement des populations défavorisées de la communauté des gens du voyage.
Louison LUCET
Louison LUCET -----------------------------------------06 52 87 09 76 louison.lucet@clermont-fd.archi.fr louison.lucet@gmail.com 3 rue de la Michodière 63000 Clermont-Ferrand
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Louison LUCET
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P O R T F O L I O Louison LUCET