PORTFOLIO Louison Lucet Master EVAN | ArchitecteENSACFDE2017-2022
Curriculum vitae et avant-propos
Les hétérotopies de Braga | S9-S10
Monde post-carbone | S7-S8
Constellation territoriale | S6
Urbanisme agricole | S5
Atelier Design Built | S8 Maquettes | S1-S4
Mention recherche
Le centre psychiatrique Caritas, architecten de vylder vinck taillieu Construire pour l’incertain : une méthode ? | S8-S9
Des espaces d’espoir Quels enjeux contemporains pour l’utopie concrète ? | S10
ProjetsPrésentationàl’ENSACF 2.22.11.61.51.41.31.23.11.12031
Concours
Concours Europan 16 | 2021
SOMMAIRE
Avant-propos
Dans la construction de ce portfolio, je choisis de vous présenter une partie des textes qui ont été élaborés lors du processus de conception de ces divers projets puisqu’ils prennent, selon moi, autant d’importance que les documents graphiques : l’un ne peut remplacer l’autre, l’un ne peut être sans l’autre.
Même si l’interlocuteur reste libre de le lire ou non, comme un tableau dispose toujours de son cartouche, le projet architectural s’illustre simultanément d’images et de récits. Reprendre par l’écrit les intentions du projet permet de les inscrire dans une réflexion globale actuelle et ainsi de participer à la diffusion de la pensée dans lequel il s’inscrit. Les textes aident à illustrer les intentions en complément des iconographies puisqu’ils apportent une notion de temps, une certaine fluidité que ne permettent pas les images alors figées à un moment précis de ce temps projectuel.
Cette affinité avec l’écriture et la lecture m’a ainsi amené à réaliser un ‘‘mémoire recherche’’ en Master, me permettant alors d’accompagner les ateliers de projets de réflexions théoriques, à une échelle territoriale ou parfois même philosophique. Finalement, ces travaux parallèles aident à concevoir un certain bagage référentiel et nourrissent constamment l’imaginaire personnel, plus ou moins à l’instar du projet. Je vous laisse désormais vous y plonger.
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Louison Lucet
Architecte Diplômé d’État
23 ans
Juste diplômée, je cherche à m’immerger dans la vie d’une agence d’architecture qui me permettra d’affirmer les compétences acquises au cours de mes études sur des projets très divers. Motivée et plutôt à l’aise sur les phases d’esquisses et de concours, je souhaiterais aussi peu à peu découvrir les étapes ultérieures ou le chantier.
PRÉSENTATION
Aout 2021
Concours Europan 16 (Site de la commune d’Aulnat)
Conception des projets architecturaux et réalisation des panneaux de rendu avec la collaboration de l’agence d’architecture Commune (Lyon) et cinq autres étudiants.
Juin-Juillet 2021
Stage à l’agence d’architecture Guiraud-Manenc (Bordeaux)
Participation à la création et au graphique des panneaux de deux concours publics, apprentissage des procédures de candidatures et autres appels d’offre, visites de chantiers.
Septembre 2020-Janvier 2021
Monitrice de projet à l’ENSACF dans le cadre du Semestre 1
Participation aux corrections et accompagnement de Marc-Antoine Durand, professeur de Licence 1, dans son enseignement de projet auprès des nouveaux étudiants.
Février 2020
Stage chez Archipetrus (Porto-Vecchio)
Participation à un concours public pour la construction d’un refuge de montagne, visites de chantiers et modélisation complète d’une maison individuelle au Maroc.
Juin 2019
FORMATIONSEXPÉRIENCES
Stage à L’Atelier d’ArchitectureS et de PaysageS (Poitiers)
Apprentissage du logiciel Archicad par la modélisation d’une maison individuelle et premières visites de chantiers.
Lieu-dit Le Moulin du Temple 86190, Béruges
06 52 87 09 louisonlucet.pro@gmail.com76
2022 Master en architecture, domaine d’études EVAN, obtenue avec la mention Très Bien et la mention Recherche. École Nationale Supérieur d’Architecture de Clermont-Ferrand
2020 Licence en architecture obtenue avec les félicitations du jury. École Nationale Supérieur d’Architecture de Clermont-Ferrand
2017 Baccalauréat Scientifique, option SVT et Arts Visuels. Lycée Camille Guérin de Poitiers
Anglais : niveau B1, Certificat de compétences en Langues de l’Enseignement Supérieur (CLES).
Espagnol : niveau B1.
QGISSketchupArchicadAutocadPhotoshopIllustratorInDesign
LOGICIELSLANGUESAUTRESDIPLÔMES
Permis B | 2018 PSE1 | 2018
1.1
LES HÉTÉROTOPIES DE BRAGA
Polychronie territoriale
Stratégie réalisée avec Raphaël Fiorese, Maëva Fosse et Stéphane Montbel.
Atelier d’Éric David, Arnaud Delziani, Pierre Dufour, Laurie Gangarossa, Olivier Guyon, Jérôme Lafond et David Robin.
Master 2 | Projet de Fin d’Études
La ville, dès lorsqu’elle produit de l’urbanité, interagit avec le temps. Ainsi, la régénération continue de la ville capture des lieux, attrape des instants et fige des moments. Ce phénomène est particulièrement observable à Braga puisque des perforations temporelles se détachent du rythme unifié de la ville et s’éclipsent dans des intériorités urbaines. En attente, ils ont peu à peu été invisibilisés.
À la suite d’une première collecte, les caractéristiques de ces lieux se rapprochent d’un concept philosophique évoqué par Michel Foucault : celui de l’hétérotopie. Selon ses propos, ce sont « des lieux qui sont dessinés dans l’institution même de la société, et qui sont des sortes de contreemplacements, […] des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient localisables. » Ce travail de groupe est donc réalisé à partir des six principes philosophiques de l’hétérotopie mais propose également un nouveau rapport à la marge.
En effet, puisque la notion de marge ne se situe pas qu’en périphérie, cette recherche suggère de préserver l’hétérogénéité des espaces et la diversité des individus qui composent la ville. Néanmoins, l’idée de la marge fait aussi appel à la ‘‘marge de manœuvre’’ nécessaire pour accueillir cette diversité. Finalement, les programmes élaborés ne se font pas écho pour répondre à des enjeux urbanistiques communs mais participent à la création d’un réseau de potentialités. Par ponctuation, cette ‘‘collection’’ de situations hétérogènes permettrait de ne pas tendre vers une unique version de la ville idéale et veille au contraire à conserver la diversité des attachements des individus qui peuplent le territoire.
Projet de Fin d’Études | Master 2
1.1
Master 2 | Projet de Fin d’Études 1.1
Projet de Fin d’Études | Master 2 1.1
Master 2 | Projet de Fin d’Études 1.1
1.1
CONTEMPLER L’HÉTÉROTOPIE
Un lieu de tentation, refuge des excès Projet individuel
Encadré par Éric David.
Master 2 | Projet de Fin d’Études
Pas encore en ruine mais pourtant pas habitée, cette situation en suspend induit une posture de contemplation. La maison devient cet objet de désir, auquel on souhaite accéder et dont on peut faire le tour mais sans jamais pouvoir l’atteindre. Le programme du casino induit en ce sens une introversion : un lieu coupé du monde conçu pour faire perdre les repères spatiaux et temporels de ses usagers, comme une boucle où le même jour se répéterait à l’infini. Le projet se veut donc proposer une expérience vécue inhabituelle entre le temps fugace du casino et le temps long de l’édifice qu’il contemple.
La séquence et la multiplication d’espaces analogues créent alors la perte de repères, comme un miroir où les autres deviennent la caricature de soi-même. Ainsi, dans un lieu où les repères sont volontairement diminués, la dégradation progressive de la maison et la lente croissance de la végétation deviennent les seuls repères qui ramènent à la réalité. L’utilisation du béton de tuile, réalisé en partie avec la toiture de la maison, permet à la fois d’amorcer un processus d’effondrement mais devient également la condition même de la construction du projet.
Les rapports que le projet entretient avec la ruine soulèvent un certain paradoxe puisque le casino reste l’espace la plus porche de la maison alors que la tentation du jeu force ses usagers à l’ignorer davantage. Ses espaces se tournent donc plutôt vers la lumière zénithale. Au contraire, l’entité de l’hôtel propose, par les plafonds en pente, une vue plongeante vers le jardin. Lieu de repos et de contemplation, elles sont néanmoins mises à distance par la disposition en façade des salles de bains, sculptées dans une grande poutre de béton.
Projet de Fin d’Études | Master 2
1.1
Master 2 | Projet de Fin d’Études 1.1
Projet de Fin d’Études | Master 2 1.1
Master 2 | Projet de Fin d’Études 1.1
Projet de Fin d’Études | Master 2 1.1
Master 2 | Projet de Fin d’Études 1.1
1.2
MONDE POST-CARBONE
La biozone Limanha
Stratégie réalisée avec Agathe Doutre, Raphaël Fiorese, Maëva Fosse, Lucas Monsimier, Stéphane Montbel, Pauline Picandet et Hugo Pissavy.
Atelier d’Antoine Begel, Boris Bouchet, Pierre Dufour et Jean-Dominique Prieur.
Master 1 | Semestres 7 et 8
Le territoire d’étude se trouve en périphérie Est de Clermont-Ferrand et s’étend d’Aulnat à PontDu-Château en longeant rigoureusement la voie ferrée, bordée de part et d’autre de plaines agricoles. Par son héritage productif, ce territoire est symptomatique de l’interdépendance de la métropole avec ses périphéries productives et témoigne d’une volonté passée de sectorisation et de mécanisation du territoire au profit de l’efficacité. À travers un scénario, la stratégie tente d’imaginer une réorganisation de ce territoire en vue d’une société post-carbone.
Dans le scénario, la notion de ‘‘biozone’’ est peu à peu conceptualisée pour répondre à la nécessité de réorganisation sociétale. À partir de la définition du ‘‘biorégionalisme’’, la biozone est établie selon une politique locale coopérative et a pour objectif de regrouper les territoires en s’affranchissant des limites administratives prédéfinies. Les biozones se doivent alors de tendre vers une certaine autonomie de fonctionnement (énergétique, alimentaire et économique). Ces biozones collaborent pour alimenter un système d’échanges de ressources à l’échelle du territoire. Cette nouvelle échelle territoriale soulève alors la question des possibles à l’échelle du proche et est donc régie par le concept de la ville des 15 minutes à partir de ses gares.
L’instauration de ces nouveaux regroupements territoriaux va de pair avec l’essor du train, moyen de transport grandement privilégié par le CPSSP (Comité Professionnel des Stocks Stratégiques Pétroliers) face à l’abandon forcé des véhicules individuels. Les biozones se créent donc peu à peu le long des voies de chemins de fer.
Semestres 7 et 8 | Master 1
1.2
Master 1 | Semestres 7 et 8 1.2
1.2
VIVRE AUX RYTHMES DE L’EAU
Sur les berges de l’Allier
Projet individuel
Encadré par Antoine Begel et Boris Bouchet.
Master 1 | Semestre 8
Un des enjeux primordiaux dans la réponse au scénario d’effondrement pétrolier serrait la production d’énergie. Or, dans le territoire Clermontois, l’Allier apparaît être une réelle ressource. En effet, c’est une interface vivante, un vecteur naturel de mobilité, possédant ses propres rythmes. Le projet se trouve donc à Dallet, au niveau du dernier moulin construit sur l’Allier. Dans un premier temps, l’idée est de renforcer les restes de l’ancien barrage avec des plots en béton qui accueilleront les turbines. Une passerelle longe alors la falaise crayeuse pour connecter les deux rives.
À la recherche d’une identité pour ces berges, entre harmonie et contrastes, les deux entités abordent la manière dont un même principe, un volume similaire, peut amener à des situations spécifiques singulières. Afin de profiter pleinement de la vue et de la lumière, le bâtiment de la scierie s’oriente vers l’Allier tandis que le rez-de-chaussée accueille des équipements et usages pouvant être interrompues lors d’une crue. Concernant les logements, la grande hauteur sous plafond permet ici d’accueillir un volume plus compact.
À la recherche d’une composition entre rigidité et souplesse, ce travail s’interroge sur quelle importance donner au générique et quelle place donner à l’unique. Plus globalement, la lecture d’ensemble reste primordiale pour souligner la berge, mais l’apparition d’objets singuliers permet de rappeler le caractère domestique de son usage. Finalement, cette proposition de projet aborde en second plan la manière dont le scénario postcarbone peut suggérer de nouvelles façon de construire et d’habiter qui seraient plus au contact du lieu, acceptant les aléas des cycles naturels.
Semestre 8 | Master 1
1.2
Master 1 | Semestre 8 1.2
Semestre 8 | Master 1 1.2
Master 1 | Semestre 8 1.2
Semestre 8 | Master 1 1.2
Master 1 | Semestre 8 1.2
Semestre 8 | Master 1 1.2
Master 1 | Semestre 8 1.2
1.2
ENTRE CIEL, SOL ET SOUS-SOL
Bâtir de nouvelles figures autonomes
Projet individuel
Encadré par Antoine Begel et Jean-Dominique Prieur.
Master 1 | Semestre 7
Dans le cadre du scénario Post-Carbone, certains espaces doivent se soumettre à une certaine capacité d’autonomie. Alors, se saisissant des ressources thermiques présentes dans les sols de la Limagne, c’est le circuit thermique qui induit la forme du bâtiment. D’abord, l’eau de l’Artière est pompée et réinjectée dans un puits qui, grâce à la vapeur qui remonte, va faire tourner la turbine. En hiver, la vapeur va permettre de chauffer les serres puis va remonter dans la colonne de chauffage au centre des logements. Comme une cheminée, cette colonne monolithique est en terre coulée pour profiter d’une meilleure inertie. En haut de la tour, la vapeur est condensée et, par décantation, est traitée avant d’être redistribuée.
Le bâtiment aborde un principe d’organisation concentrique où le noyau en terre coulée laisse peu à peu apparaître l’ossature bois. Le logement profite ainsi de variations de niveau et offre des hauteurs sous plafond plus importantes dans les pièces de vie. Le circuit géothermique central induisant l’organisation du bâtiment, une pièce chaleureuse et conviviale y est adjacente. À l’image du foyer, cet espace bénéficie de la chaleur de la colonne en hiver mais reste un espace préservé de la forte température estival. L’éclairage naturel est alors privilégié pour les pièces intimes attenantes à des loggias.
Semestre 8 | Master 1
1.2
Master 1 | Semestre 8 1.2
Semestre 8 | Master 1 1.2
Master 1 | Semestre 8 1.2
1.3
CONSTELLATION TERRITORIALE
Les hameaux de la Véronne
Stratégie réalisée avec Enzo Bertinotti, Côme Chouzenoux et Maëva Fosse.
Atelier de Julie Jouvenel, Rémi Janin, Slavador Figueras Aguirre et David Robin.
Licence 3 | Semestre 6
Comme nous l’avons constaté en 2020, la crise du Covid-19 a engendré un exode des populations vers les campagnes dont l’isolement géographique peut procurer chez certains un sentiment d’amoindrissement de leur vulnérabilité. Ce projet tente alors d’établir un système vertueux pour le développement urbain de ces territoires ruraux tout en préservant l’authenticité de leurs rythmes de vie. Autrefois délaissés et enclavés l’objectif est donc de valoriser ces territoires et de les préparer à un futur exode urbain.
Pour une superficie de 46,5 km² et un centre-bourg de 1,5 km2, la commune de Riom-Es-Montagne est composée sur la majeure partie de son territoire de hameaux et de lieux-dits, la plupart du temps isolés et dispersés dans les estives. Penser un système de co-rythme entre l’Homme néo-rural et des éléments paysagers fondateurs de modes de vie ancestraux, revient finalement à imaginer un système urbain en réseau, entre isolement et échanges, pour tendre vers une auto-suffisance territoriale globale.
Dans le Cantal, le tracé des cours d’eau influe sur le découpage territorial. Associé à un certain dénivelé topographique, le cours d’eau paraît être un frein au franchissement et suggère plutôt une limite longiligne. Dans ce contexte d’expansion urbaine en milieu rural, la Véronne, rivière qui traverse Rom-Es-Montagne, paraît plutôt être un lien qu’un obstacle. Une première échelle à la constellation est ainsi identifiée puisque le territoire de la vallée de la Véronne et ses affluents comprennent déjà 15 hameaux pouvant potentiellement accueillir de nouveaux citadins.
Semestre 6 | Licence 3
1.3
Licence 3 | Semestre 6 1.3
1.3
UNE IDENTITÉ POUR COINDRE
Centre de naturopathie
Projet en binôme avec Maëva Fosse.
Encadré par Julie Jouvenel, Rémi Janin, Slavador Figueras Aguirre et David Robin.
Licence 3 | Semestre 6
Comme pour encadrer la future expansion des hameaux intermédiaires, le hameau de Coindre est choisi pour sa situation recluse, mais aussi parce qu’il est un point névralgique du territoire à la confluence de trois cours d’eau. Dans une tendance à la quête de sens, il est possible qu’en parallèle d’une auto-suffisance en eau et nourriture, il faudrait tendre à une auto-suffisance médicinale. Réel patrimoine du monde rural, ce programme de fabrication et de sensibilisation de remèdes naturels viendrait en soutien au pôle médical de Riom-Es-Montagne. L’implantation du centre de naturopathie s’effectue donc en bord de rivière dans une situation de clairière. Renforçant sa lisière et appuyé par un décaissé naturel, un front bâtit est réalisé au Nord de la parcelle.
L’implantation en modules permet d’apporter une nouvelle identité au hameau tout en favorisant la diversité. Ce système reproductible vient s’adapter à la pente par des jeux de plateformes couvertes et les modules préfabriqués en bois peuvent alors s’y insérer. Des toitures légères viennent ensuite favoriser la ventilation en cœur de programme ou bien l’abriter des intempéries, tout en favorisant la culture des plantes médicinales en ce milieu humide et ombragé.
L’utilisation du bois est envisagée dans la construction des modules et plateformes pour son aspect vivant et durable en plus de son abondance dans la région. La construction sous forme de modules est aussi intéressante du point de vue de la temporalité de l’édifice notamment avec leur possible réemploi. Finalement, ce bâtiment s’adapte à son milieu pour favoriser le développement d’un mouvement de vie cohérent au sein du hameau.
Semestre 6 | Licence 3
1.3
Licence 3 | Semestre 6 1.3
1.3
1.3
Semestre 6 | Licence 3 1.3
Licence 3 | Semestre 6 1.3
1.4
URBANISME AGRICOLE
Le Belvédère : Habiter la frange
Stratégie réalisée avec Raphaël Fiorese, Maëva Fosse, Audrey Kerveillant et Javier Ramirez. Et projet architectural individuel.
Atelier d’Olivier Dolfus, Jean-Dominique Prieur, Louis Putot et Claire Verhnes.
Licence 3 | Semestre 5
Située à la périphérie Sud-Est de ClermontFerrand, en direction de la plaine agricole de la Limagne, la Fontaine du Bac est un quartier souffrant des symptômes des grands ensembles des années 70. Ses tours émergent de la grande masse grisâtre que forme la ville, et sur l’étendue végétale qui les borde de nouveaux hangars industriels appairassent continuellement. Alors, cette stratégie s’interroge sur comment subvenir aux besoins, notamment alimentaires, d’une population grandissante en nombre corrélée aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources naturelles ? L’enjeu est donc de structurer le paysage agricole pour mieux appréhender la mutation urbaine de la périphérie.
Situé sur l’ancienne rue de la Gantière, le projet s’appuie sur ce tracé afin d’amorcer un parcours entre un espace urbain dynamique et un espace agricole contemplatif. Devenant lui-même belvédère, les rampes du bâtiment viennent chercher la place publique et guident alors la distribution. Dirigé par la pente que forme le plafond, le parcours du logement s’effectue parallèlement à celui du regard et permet ainsi une appréhension progressive du paysage.
Ce principe de parcours en descente permet également la création de deux façades distinctes. Du côté de la plaine agricole, l’épaisseur du plancher génère un effet de masse et souligne l’horizontalité du paysage. L’unique variation de cette façade est alors induite par le léger mouvement des stores. La linéarité de l’autre façade est accentuée par les coursives en saillie soulignant le parcours extérieur et, pour répondre au caractère dynamique de la place, le jeu de ‘‘plis’’ met à distance des logements des circulations.
Semestre 5 | Licence 3
1.4
Licence 3 | Semestre 5 1.4
1.5
HABITAT-CELLULE
Optionnel « Design Built »
Projet réalisé avec Camille Augier, Raphaël Fiorese et Lou Roques.
Encadré par Jean-Louis Coutarel.
Master 1 | Semestres 7 et 8
En partenariat avec la commune de Lezoux et Clermont Habitat, cet optionnel avait pour objectif de concevoir un logement compact afin d’accueillir une famille de gens du voyage. Dans cette hypothèse de logement, nous avons décidé de créer une cellule habitable légèrement surélevée pour permet d’avoir un habitat modulable et déplaçable au cours du temps. Cette légère surélévation permet également d’y associer plus facilement les caravanes des habitants qui sont ici considérées comme une réelle prolongation spatiale du logement.
Cette cellule a donc été pensée en trois parties pour faciliter sa mise en œuvre et éviter un coût trop élevé. Une première partie désigne la terrasse sur fondations légères tandis que la deuxième partie correspond à la cellule isolée Batipack de 40 mètres carrés. On y trouve un salon avec cuisine ouverte, une salle de bain et un toilette séparé. Pour finir, la toiture est dissociée de la cellule habitable pour permettre une meilleure protection face aux intempéries et une facilitée de mise en Finalement,œuvre.cet
esquisse présente un prototype à frais réduit, facilement constructible et déplaçable pour mieux correspondre au mode de vie nomade de ces habitants qui tendent malgré tout à se sédentariser. L’aspect générique de ce logement permet donc d’imaginer le possible changement des usagers tout en optimisant au mieux son appropriation. Mais avant tout, l’aspect modulaire permet d’imaginer un système reproductible et adaptable à de multiples situations en vue d’une solution viable et pérenne de relogement des populations défavorisées de la communauté des gens du voyage.
Semestres 7 et 8 | Master 1
1.5
Master 1 | Semestres 7 et 8 1.5
1.6
MAQUETTES Licence et Master | Semestres 3 à 8
2.1
LE CENTRE PSYCHIATRIQUE CARITAS
Construire pour l’incertain : une méthode ?
Travail individuel
Encadré par Marc-Antoine Durand.
Master | Semestres 8 et 9
L’imaginaire d’une architecture mouvante et malléable par le temps a peu à peu émergée aux cours de mes études et a conduit au besoin de comprendre ce que pourrait être ‘‘une architecture de l’incertain’’. S’intéresser à l’inachèvement architectural a d’abord été un moyen de comprendre comment laisser le temps s’emparer du devenir d’un bâtiment. Le mémoire s’oriente ainsi autour l’intervention des architectes belges architecten de vylder vinck taillieu sur le bâtiment Sint-Jozef, une des anciennes villas thérapeutiques du Centre Psychiatrique Catiras de Melle.
Dans ce cas, le bâtiment n’est pas perçu comme l’artefact final, qui résulte d’un concept, mais il est plutôt un lieu infini qui se dévoile au fur et à mesure des actions, qu’elles soient additionnelles ou soustractives. Partant d’un espace clos pour créer un espace ouvert, la transformation d’un bâtiment en place publique peu paraître déroutante. En effet, ce projet bouleverse les codes et rompt avec l’obligatoire nécessité d’une typologie, d’un programme, ou bien simplement d’une définition. La transformation du Sint-Jozef est une négation des habitudes et une invitation à réinventer la posture de l’architecte dans le projet.
Finalement, l’idéal que représente l’architecture de l’incertain n’est pas un lieu capable d’anticiper les besoins futurs mais plutôt un lieu pour l’expérience du présent. L’édifice n’a donc pas pour objectif de perdurer tel quel dans le temps, mais dispose d’une capacité à muter, tant par la volonté de ses usagers que sous l’effet du temps qui l’altère peu à peu. Le Sint-Jozef pourrait alors être qualifié d’utopie concrète puisqu’il représente l’exception, fruit à la fois du hasard et de nécessités, dont la singularité se doit d’être préservée.
Semestres 8 et 9 | Master
2.1
Master | Semestres 8 et 9 2.1
2.2
DES ESPACES D’ESPOIR
Quels enjeux contemporains pour l’utopie concrète ?
Travail
Encadré par Stéphane Bonzani et Géraldine Texier-Rideau.
Master | Semestre 10
individuel
Ce second travail s’effectue dans la continuité du mémoire et interroge les enjeux contemporains auxquels pourraient répondre le concept d’utopie concrète. Bien qu’elle soit réelle, l’utopie concrète n’est pas un objet ou un sujet physique que l’on pourrait étudier. Elle représente le passage d’un état initial à un état final qui se matérialise dans l’instant grâce à une action immédiate. Finalement, que ce soit par la révélation d’une situation, la construction physique d’un objet ou l’écriture d’une loi, l’utopie concrète est la conséquence d’un geste établi dans le but de changer les choses sur une situation donnée. Ce n’est donc pas la situation existante en soit qui représente une utopie concrète mais plutôt la transformation de cette situation qui lui confère ce statut.
Les six enjeux qui y sont présentés découlent de la recherche sur le Sint-Jozef mais ils n’en sont pas non plus la transposition directe. Finalement ces enjeux correspondent à six actions pour mettre en œuvre l’utopie dans le contexte contemporain. Plus qu’une désignation ou un concept, l’utopie concrète correspondrait en effet à une posture de projet dont découleraient des actions engagées, soit une volonté de transformer activement (au sens de l’acte physique et politique). Considérer l’architecture par le prisme de l’utopie concrète rendrait donc l’acte plus important que le résultat.
Si l’on en revient aux origines du concept philosophique l’ouvrage d’Ernst Bloch « L’esprit de l’utopie » vient à la suite du « Principe espérance » suggérant alors que l’utopie naît d’un besoin collectif d’espérer. Autrement dit, même si l’utopie n’atteint pas une forme matérielle finie, l’espoir dont elle découle dispose d’un caractère rationnel qui, avec envie et désir, lui permet de s’inscrire dans le réel.
Semestre 10 | Master
2.2
Master | Semestre 10 2.2
3.1
BREATH IN, BREATH OUT
Aulnat : The City-Organism
Réalisation des projets et des panneaux avec Raphaël Fiorese, Maëva Fosse, Lucas Monsimier, Stéphane Montbel et Pauline Picandet
PROJET PRÉSÉLECTIONNÉ PAR LE JURY
Concours réalisé avec l’atelier d’architecture Commune, représenté par Antoine Begel, Marine Favennec et Martin Rollin.
2021 | Europan 16
Dans le cadre du concours Europan 16 Villes vivantes, le site d’Aulnat est l’occasion d’expérimenter de nouvelles manières de concevoir l’urbain. Sa situation métropolitaine au sein de l’agglomération clermontoise et sa position au milieu d’une zone agricole de monoculture productiviste offrent la possibilité d’une réflexion sur le dépassement des traditionnelles oppositions entre ville et nature, urbain et agricole.
Pour ce faire, le projet propose des cycles de respiration synergique à l’échelle urbaine. En pratique, la ville est ici envisagée comme un organisme ‘‘respirant’’ ayant ses propres rythmes et cycles. Cette respiration alterne des périodes d’expansion et de réduction de l’espace, ce qui permet d’habiter différentes parties du territoire et de renouveler les manières de s’y installer. Ces temps d’inspiration et d’expiration proposent donc une alternance qui, comme les vagues, impose un rythme en perpétuel changement mais qui reste toujours héritée d’une précédente.
Au gré des cycles respiratoires, une sorte de nomadisme local s’installe : la population se déplace et se réinstalle à côté. Le nomadisme devient alors une mobilité en quête de soins dont le mouvement permet de compenser l’épuisement des ressources et de réparer les milieux abîmés.
Les propositions sur trois sites illustrent alors les différents enjeux de la ville métabolique : anticiper la ruine, penser la mutabilité programmatique, ou encore offrir un repère urbain sans pour autant figer l’avenir de la ville. Cet imaginaire de la villeorganisme prend le contre-pied des sectorisations passées, s’appliquant non seulement au cas d’Aulnat, mais à toutes les formes anthropiques.
3.1 Europan 16 | 2021
3.1 2021 | Europan 16
3.1 Europan 16 | 2021
3.1 2021 | Europan 16
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