LB n°39-40-41 : Apparaître

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Vous avez attendu, vous avez souffert, semaine après semaine vous vous disiez : « Ils vont bien sortir un numéro cette semaine, ils vont craquer, personne ne peut contenir un si grand talent si longtemps, ce serait surhumain » et vous aviez raison. Cela a été dur de résister à l’appel de la presse et de la vente. Mais nous y sommes parvenus, nous avons réunis toutes nos forces pour concocter un numéro qui crève littéralement les pages, un numéro qui sorte du papier,

un numéro en 3D.


Ovide, ce chirurgien esthétique manqué

illustration de Lucie Revellin

Il y a peu de temps, l e s célè le mon peti t ami m'a M é t a m o r p h bo rs ee ss d e v a n t déve lopp eme nt d'un parlé de devenir un d ’ O v i d e s o e n champignon sous une hipp ocam pe. À ce réalité les récitnst des mom ent- là, j'au rais malheureux plantages feuille morte pendant p u , c o m m e t o u t e d ' u n c h i r u r g i e n l'automne. La nature le fasc inai t. Cet te personne normale, le esth étiq ue anti que . forc e qui sem blai t r e g a r d e r d ' u n a i r Vou s ne le savi ez habi ter chaq ue être choqué et ahuri, avant donc pas ? Attendez viva nt et le mener de d e l u i d e m a n d e r que je vous explique la naissance à la mort « Mon cœur, peux-tu un peu mieu x tout m ' e x p l i q u e r q u e l A s s e y e z - v o uça.s en lui faisant vivre un raisonnement tu viens tran quil lem ent avec n o m b r e , v a r i a b l e de dérouler dans ta u n e t a s s e d ' u n e selon les organismes, petite caboche pour en boisson chaude dans de mét amo rpho ses, rete nait tout e son arriver à t a un fauteuil moe atte ntio n. Le jeun e t r a n s f o r m a t i o n e n au coin du feu, lleux garçon voulait imiter h i p p o c a m p e ? » . grosse couverture une sur c Tou tefo is, une idée les jambes, et laissez- e t t e f o r c e q u i me traversant l'esprit, vous porter par le récit permettait aux êtres de se trans er. Par la c'est t o u t de cette histoire assez s u i t e , form le temps naturellement que je drôle, même si elle eut lui ai répondu : « Oh d e b i e n t r i s t e s s'écoula et le jeune mais je suis certaine con séqu ence s pou r garç on se mua en homme. Il devint alors qu'Ovide pourrait n o m b r e d e plus amb itie ux et t'arranger ça en moins p e r s o n n a l t é s , envisage a de dépasser d e d e u x ! » . m o r t e l l e s c oi m m e la natu re qu'il admirait « Ovide ? » m'a-t-il divines. tant autr efoi s : il répondu d'un air v o u l a i t offrir la interrogatif. « Mais Il était une fois, possibilité à chaque o u i , r é p l i q u a i - j e , l'an tiqu e Itali e,dans être vivant de devenir Ovide, le chirurgien j e u n e g a r ç o n qun u i ce qu'il souhaitait être, esthétique… Je suis passait son temps dans que lle que soit la sûre qu'il serait ravi de les cha mps et les natu re (sans mauvais s'occuper de toi. » forêts, à observer les j e u de mots face Passons outre le fait êtres vivants auxq auq uel Aris toph ane que j'ai pratiquement la nature a donnéuels le s'empresserait de faire encouragé mon petit pouv oir d'ac com plir ami dans la réalisation des mutations diverses une syncope) de ce d'une (autre) de ses et variées. Il pouvait changement. Il décida donc d'ouvrir un idée s farf elue s, et aussi bien s'extasier com merce, promettant venons-en à ce qui d e v a n t l a l e n t e à c hacun de le v o u s p e r t u r b e tran sfor mat ion d'un transformer en ce que probablement le plus têtard en grenouil le bon lui sem bler ait. (ou presque). Car oui, dans un étang, que Mais seuls les rires et


Ovide, ce chirurgien esthétique manqué

illustration de Lucie Revellin

Il y a peu de temps, l e s célè le mon peti t ami m'a M é t a m o r p h bo rs ee ss d e v a n t déve lopp eme nt d'un parlé de devenir un d ’ O v i d e s o e n champignon sous une hipp ocam pe. À ce réalité les récitnst des mom ent- là, j'au rais malheureux plantages feuille morte pendant p u , c o m m e t o u t e d ' u n c h i r u r g i e n l'automne. La nature le fasc inai t. Cet te personne normale, le esth étiq ue anti que . forc e qui sem blai t r e g a r d e r d ' u n a i r Vou s ne le savi ez habi ter chaq ue être choqué et ahuri, avant donc pas ? Attendez viva nt et le mener de d e l u i d e m a n d e r que je vous explique la naissance à la mort « Mon cœur, peux-tu un peu mieu x tout m ' e x p l i q u e r q u e l A s s e y e z - v o uça.s en lui faisant vivre un raisonnement tu viens tran quil lem ent avec n o m b r e , v a r i a b l e de dérouler dans ta u n e t a s s e d ' u n e selon les organismes, petite caboche pour en boisson chaude dans de mét amo rpho ses, rete nait tout e son arriver à t a un fauteuil moe atte ntio n. Le jeun e t r a n s f o r m a t i o n e n au coin du feu, lleux garçon voulait imiter h i p p o c a m p e ? » . grosse couverture une sur c Tou tefo is, une idée les jambes, et laissez- e t t e f o r c e q u i me traversant l'esprit, vous porter par le récit permettait aux êtres de se trans er. Par la c'est t o u t de cette histoire assez s u i t e , form le temps naturellement que je drôle, même si elle eut lui ai répondu : « Oh d e b i e n t r i s t e s s'écoula et le jeune mais je suis certaine con séqu ence s pou r garç on se mua en homme. Il devint alors qu'Ovide pourrait n o m b r e d e plus amb itie ux et t'arranger ça en moins p e r s o n n a l t é s , envisage a de dépasser d e d e u x ! » . m o r t e l l e s c oi m m e la natu re qu'il admirait « Ovide ? » m'a-t-il divines. tant autr efoi s : il répondu d'un air v o u l a i t offrir la interrogatif. « Mais Il était une fois, possibilité à chaque o u i , r é p l i q u a i - j e , l'an tiqu e Itali e,dans être vivant de devenir Ovide, le chirurgien j e u n e g a r ç o n qun u i ce qu'il souhaitait être, esthétique… Je suis passait son temps dans que lle que soit la sûre qu'il serait ravi de les cha mps et les natu re (sans mauvais s'occuper de toi. » forêts, à observer les j e u de mots face Passons outre le fait êtres vivants auxq auq uel Aris toph ane que j'ai pratiquement la nature a donnéuels le s'empresserait de faire encouragé mon petit pouv oir d'ac com plir ami dans la réalisation des mutations diverses une syncope) de ce d'une (autre) de ses et variées. Il pouvait changement. Il décida donc d'ouvrir un idée s farf elue s, et aussi bien s'extasier com merce, promettant venons-en à ce qui d e v a n t l a l e n t e à c hacun de le v o u s p e r t u r b e tran sfor mat ion d'un transformer en ce que probablement le plus têtard en grenouil le bon lui sem bler ait. (ou presque). Car oui, dans un étang, que Mais seuls les rires et


5. La renommée de sarcasmes accueillirent frappa à la porte, et après miroir ui avait les ambitions du jeune q u e l q u e s i n s t a n t s l ' h o msém ela qnature était homme… Pas un seul penda nt lesqu els les surpas . Le célèbre homme, pas une seule visiteurs entendirent des f a i t ergien esthé tique chiru des à blant femme, pas le moindre bruits ressem italien, et était e antiqu s t n e m e n g o r g plus du t, être vivan de son fierté la faisait n u ' d insignifiant tel la puce, a c c o m p a g n é s vinrent clients Les pays. t violen d'un et jusqu'au plus imposant combat loin. plus en plus de le porte, de ment claque comm e l'élép hant, ne ées n n a s e l s i Ma souhaitait faire appel à jeune homme parut sur le jeune le et ent, passèr e, d'entré porte la ses services. Pas un seul, pas de bientôt un jusqu'à Lycaon. Un soir, e n p r e n a n t s o i n d e hommerddevint nant parve ne celui-ci se trouvait à la refermer celle-ci derrière vieilla t temen correc tenir à plus de taverne de la ville avec lui. Les compagnons au nit s'éteig Il outils. ses si dant deman lui quelq ues-u ns de ses Lycaon longue vie comp agnon s favor is. leur camarade se trouvait bout d'une assur é lie, remp bien t, Ceux-ci le firent boire, encore dans le cabine pour e r b è l é c e r t ê ' d que it répond tant et si bien que l'intéressé ité. l'étern déjà l'avait n Lycao non, Lycaon, ivre, finit par bien promettre d'aller chez le q u i t t é i l y a forme De ces opérations nouveau chirurgien afin longtemps, sous la tiques, il ne nous fantas chien dide splen d'un de changer d'apparence. d'hui que des aujour e il l'avait reste Le lendemain, lorsque noir, comm 1 ables à des sembl récits t, s e s c o m p a g n o n s d e demandé . À cet instan parfois à bien ou contes au chien un beuverie lui rappelèrent appar ut contées Sont . fables des le que noir aussi pelage fut n Lycao son serment, ns des rmatio transfo les qui u donc contra int de se plumage du corbea la croisé ont qui êtres de on puniti la rendre au cabin et du avait subi e n 2. Les hommes r o u t e u e j u d us Phœb ci, jeune homme. Celuilaissé, a qui gien, d é b o r d a n t prirent ce chien pour leur chirur e dédic ace au d'enthousiasme, installa ami, et décidèrent de le comm de l'ouvrage, ces début e comm eux avec garder Lycao n sur un siège : mots es a u q u e l i l l e l i g o t a ils l'auraient fait avec quelqu forme solide ment, avant de Lycaon sous sa À tous ceux qui ont fermer la porte de son humaine. Ils quittèrent un« rêve. Poursuivez-le, se en gien chirur ur, le ple-to donc atelier à quadru croire au faites vous si et au et de clore toutes les dirige ant de nouve avez vous que monde en tout e, tavern f e n ê t r e s . Q u e l q u e s vers la tif, objec votre t attein lle nouve la eant propag heure s plus tard, les croire y par finirez acolytes de Lycaon ne des talent s du jeune vous v o y a n t p a s c e l u i - c i homme dans la ville. Les vous-même. » revenir, se rendirent chez clien ts affluè rent de Il fut plus tard établi que l e c h i r u r g i e n . L e s toute l'Italie : Io souhaita 3, le jeune homme, plutôt be fenêtres et la porte du devenir une colom d'étaler ses (trop) c a b i n e t d e c e l u i - c i B a t t u s v o u l u4 t ê t r e que reux plantages b m o n tandis , arbre , en é closes chang rs étaient toujou aux yeux gicaux chirur à da c e q u i i n t r i g u a l e s que Narcisse deman e, avait antiqu monde du n e é m r o f s n a r t homm es. L'un deux ê t r e

PERDU


5. La renommée de sarcasmes accueillirent frappa à la porte, et après miroir ui avait les ambitions du jeune q u e l q u e s i n s t a n t s l ' h o msém ela qnature était homme… Pas un seul penda nt lesqu els les surpas . Le célèbre homme, pas une seule visiteurs entendirent des f a i t ergien esthé tique chiru des à blant femme, pas le moindre bruits ressem italien, et était e antiqu s t n e m e n g o r g plus du t, être vivan de son fierté la faisait n u ' d insignifiant tel la puce, a c c o m p a g n é s vinrent clients Les pays. t violen d'un et jusqu'au plus imposant combat loin. plus en plus de le porte, de ment claque comm e l'élép hant, ne ées n n a s e l s i Ma souhaitait faire appel à jeune homme parut sur le jeune le et ent, passèr e, d'entré porte la ses services. Pas un seul, pas de bientôt un jusqu'à Lycaon. Un soir, e n p r e n a n t s o i n d e hommerddevint nant parve ne celui-ci se trouvait à la refermer celle-ci derrière vieilla t temen correc tenir à plus de taverne de la ville avec lui. Les compagnons au nit s'éteig Il outils. ses si dant deman lui quelq ues-u ns de ses Lycaon longue vie comp agnon s favor is. leur camarade se trouvait bout d'une assur é lie, remp bien t, Ceux-ci le firent boire, encore dans le cabine pour e r b è l é c e r t ê ' d que it répond tant et si bien que l'intéressé ité. l'étern déjà l'avait n Lycao non, Lycaon, ivre, finit par bien promettre d'aller chez le q u i t t é i l y a forme De ces opérations nouveau chirurgien afin longtemps, sous la tiques, il ne nous fantas chien dide splen d'un de changer d'apparence. d'hui que des aujour e il l'avait reste Le lendemain, lorsque noir, comm 1 ables à des sembl récits t, s e s c o m p a g n o n s d e demandé . À cet instan parfois à bien ou contes au chien un beuverie lui rappelèrent appar ut contées Sont . fables des le que noir aussi pelage fut n Lycao son serment, ns des rmatio transfo les qui u donc contra int de se plumage du corbea la croisé ont qui êtres de on puniti la rendre au cabin et du avait subi e n 2. Les hommes r o u t e u e j u d us Phœb ci, jeune homme. Celuilaissé, a qui gien, d é b o r d a n t prirent ce chien pour leur chirur e dédic ace au d'enthousiasme, installa ami, et décidèrent de le comm de l'ouvrage, ces début e comm eux avec garder Lycao n sur un siège : mots es a u q u e l i l l e l i g o t a ils l'auraient fait avec quelqu forme solide ment, avant de Lycaon sous sa À tous ceux qui ont fermer la porte de son humaine. Ils quittèrent un« rêve. Poursuivez-le, se en gien chirur ur, le ple-to donc atelier à quadru croire au faites vous si et au et de clore toutes les dirige ant de nouve avez vous que monde en tout e, tavern f e n ê t r e s . Q u e l q u e s vers la tif, objec votre t attein lle nouve la eant propag heure s plus tard, les croire y par finirez acolytes de Lycaon ne des talent s du jeune vous v o y a n t p a s c e l u i - c i homme dans la ville. Les vous-même. » revenir, se rendirent chez clien ts affluè rent de Il fut plus tard établi que l e c h i r u r g i e n . L e s toute l'Italie : Io souhaita 3, le jeune homme, plutôt be fenêtres et la porte du devenir une colom d'étaler ses (trop) c a b i n e t d e c e l u i - c i B a t t u s v o u l u4 t ê t r e que reux plantages b m o n tandis , arbre , en é closes chang rs étaient toujou aux yeux gicaux chirur à da c e q u i i n t r i g u a l e s que Narcisse deman e, avait antiqu monde du n e é m r o f s n a r t homm es. L'un deux ê t r e

PERDU


décidé de tourner ces bien tristes histoires en récits plaisants mettant en scène ses c l i e n t s , métamorphosés suite à un tourment des dieux. Il se posait alors en auteur et non plus en acteur de ces histoires, et sa responsabilité disparaissait entièrement. Preuve en est de ce que l'on connaît aujourd'hui de ces déconvenues : nous avons tous retenu l'existence des récits plaisants écrits par Ovide, pseudonyme choisi par le chirurgien afin de rester anonyme, et non les décevants et gênants malentendus qui ont probablement résulté des erreurs d'un homme un peu trop ambitieux. Alors, chers lecteurs, la prochaine fois que vous souhaitez apporter une modification à votre apparence actuelle, dites-vous bien que celle-ci pourrait être bien pire qu'elle n'est déjà. Vous pourriez rêver d'être un

hippocampe, et vous retrouver transformé en banane, pourrie de surcroît. Mon petit ami en a fait la d o u l o u r e u s e expérience suite à mes conseils. Et, si vraiment cette pensée ne vous convainc pas de rester aussi charmant(e) que vous l'êtes, faites bien attention au chirurgien que vous choisissez. On ne sait jamais, vous pourriez vous retrouver avec un œil supplémentaire et ainsi avoir des allures de Shiva, ou bien vous retrouver couvert(e) de poils et avoir une folle envie de miel pendant le reste de votre e x i s t e n c e . Personnellement, je préfère adopter la stratégie ovidienne : montrer aux autres que nous atteignons notre objectif et finir par y croire. Aucune modification, si ce n'est une confiance en nous accrue. Et qui sait, vous pourriez peut-être devenir un célèbre auteur de récits mythologiques

intemporels sur un malentendu. 1

La véritable histoire de Lycaon se trouve dans le premier livre des Métamorphoses 2 Voir l'histoire de Coronis dans le deuxième livre des Métamorphoses 3 Pour savoir en quoi fut changée Io, voir dans le premier livre des Métamorphoses 4 Battus ne fut évidemment pas transformé en arbre, mais en [insérer ici le nom qui sera découvert dans le deuxième livre des Métamorphoses] 5 On sait tous en quoi Narcisse fut transformé... Mais pour les petits curieux qui souhaiteraient (re) lire son histoire, elle se trouve dans le troisième livre des Métamorphoses, et est liée à l'histoire d'Écho


décidé de tourner ces bien tristes histoires en récits plaisants mettant en scène ses c l i e n t s , métamorphosés suite à un tourment des dieux. Il se posait alors en auteur et non plus en acteur de ces histoires, et sa responsabilité disparaissait entièrement. Preuve en est de ce que l'on connaît aujourd'hui de ces déconvenues : nous avons tous retenu l'existence des récits plaisants écrits par Ovide, pseudonyme choisi par le chirurgien afin de rester anonyme, et non les décevants et gênants malentendus qui ont probablement résulté des erreurs d'un homme un peu trop ambitieux. Alors, chers lecteurs, la prochaine fois que vous souhaitez apporter une modification à votre apparence actuelle, dites-vous bien que celle-ci pourrait être bien pire qu'elle n'est déjà. Vous pourriez rêver d'être un

hippocampe, et vous retrouver transformé en banane, pourrie de surcroît. Mon petit ami en a fait la d o u l o u r e u s e expérience suite à mes conseils. Et, si vraiment cette pensée ne vous convainc pas de rester aussi charmant(e) que vous l'êtes, faites bien attention au chirurgien que vous choisissez. On ne sait jamais, vous pourriez vous retrouver avec un œil supplémentaire et ainsi avoir des allures de Shiva, ou bien vous retrouver couvert(e) de poils et avoir une folle envie de miel pendant le reste de votre e x i s t e n c e . Personnellement, je préfère adopter la stratégie ovidienne : montrer aux autres que nous atteignons notre objectif et finir par y croire. Aucune modification, si ce n'est une confiance en nous accrue. Et qui sait, vous pourriez peut-être devenir un célèbre auteur de récits mythologiques

intemporels sur un malentendu. 1

La véritable histoire de Lycaon se trouve dans le premier livre des Métamorphoses 2 Voir l'histoire de Coronis dans le deuxième livre des Métamorphoses 3 Pour savoir en quoi fut changée Io, voir dans le premier livre des Métamorphoses 4 Battus ne fut évidemment pas transformé en arbre, mais en [insérer ici le nom qui sera découvert dans le deuxième livre des Métamorphoses] 5 On sait tous en quoi Narcisse fut transformé... Mais pour les petits curieux qui souhaiteraient (re) lire son histoire, elle se trouve dans le troisième livre des Métamorphoses, et est liée à l'histoire d'Écho


Les Trompe-l’oeil

Tout commence par une histoire, celle de Pline l'Ancien, qui nous raconte qu'au Vème siècle avant notre ère, le peintre Zeuxis avait réalisé des raisins si proches de la réalité que même les s'y oiseaux trompaient et tentaient de picorer la fresque. Ce serait là le point de départ du trompe-l’œil et de la volonté de créer l'illusion parfaite. Depuis, le trompe-l’œ il s'est développé dans de n o m b r e u x domaines , à des fins variées, que ce soit dans un but utilitaire ou simplement pour le de plaisir l'observateur. Les trompe-l’ œil architecturaux sont sans doute les plus

populaire s. Les artistes ont le de pouvoir transfor mer les intérieurs au gré de leur imagination et du désir des commanditaires. Grâce à eux, les limites imposées par l'architecture du b â t i m e n t s'évanouissent. Colonnes, portes, fenêtres, escaliers, statues, ornements textiles etc. naissent du pinceau, là où le regard aurait dû heurter un mur ou un simple plafond. A la place des dômes, c'est tout le ciel qui s'ouvre sous nos yeux, montrant parfois, dans un jeu habile, les divinités en train de nous observer de haut. Les dimensions des pièces explosent , prolongées par des vues en perspective. La salle des Perspectives de la Villa Farnesina ne porte pas son nom par hasard. Partout où se porte le regard, tout n'est plus qu'illusion! : les véritables fenêtres sont encadrées de fausses colonnes qui semblent les

rejeter en a r r i è r e , agrandissant la pièce ou l'ouvrant sur l'extérieur en imitant des galeries et des paysages à l'horizon. Le visiteur se trouve véritablement plongé au cœur de l'illusion, si bien qu'il lui est difficile de distinguer le réel de l'imitation.

Suite page suivante


Les Trompe-l’oeil

Tout commence par une histoire, celle de Pline l'Ancien, qui nous raconte qu'au Vème siècle avant notre ère, le peintre Zeuxis avait réalisé des raisins si proches de la réalité que même les s'y oiseaux trompaient et tentaient de picorer la fresque. Ce serait là le point de départ du trompe-l’œil et de la volonté de créer l'illusion parfaite. Depuis, le trompe-l’œ il s'est développé dans de n o m b r e u x domaines , à des fins variées, que ce soit dans un but utilitaire ou simplement pour le de plaisir l'observateur. Les trompe-l’ œil architecturaux sont sans doute les plus

populaire s. Les artistes ont le de pouvoir transfor mer les intérieurs au gré de leur imagination et du désir des commanditaires. Grâce à eux, les limites imposées par l'architecture du b â t i m e n t s'évanouissent. Colonnes, portes, fenêtres, escaliers, statues, ornements textiles etc. naissent du pinceau, là où le regard aurait dû heurter un mur ou un simple plafond. A la place des dômes, c'est tout le ciel qui s'ouvre sous nos yeux, montrant parfois, dans un jeu habile, les divinités en train de nous observer de haut. Les dimensions des pièces explosent , prolongées par des vues en perspective. La salle des Perspectives de la Villa Farnesina ne porte pas son nom par hasard. Partout où se porte le regard, tout n'est plus qu'illusion! : les véritables fenêtres sont encadrées de fausses colonnes qui semblent les

rejeter en a r r i è r e , agrandissant la pièce ou l'ouvrant sur l'extérieur en imitant des galeries et des paysages à l'horizon. Le visiteur se trouve véritablement plongé au cœur de l'illusion, si bien qu'il lui est difficile de distinguer le réel de l'imitation.

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Dérivé de ce trompe-l’œil monumental ainsi que de la nature morte, le trompe-l’œil de chevalet apparaît au XVème et au XVIème siècle. Réalisé à l'huile sur toile, il obéit à des règles très précises! : les objets représentés sont peints à l'échelle, avec une faible profondeur de champ, aucun élément ne doit être coupé par le cadre, la signature de l'artiste doit être cachée, les êtres vivants sont proscrits... Ici, c'est grâce à leur virtuosité dans la maîtrise du clairobscur que les artistes parviennent à nous donner à voir non pas une toile plate mais une boîte remplie d'objets divers, nous donnant le sentiment que l'on pourrait les saisir. Les contrastes entre les différentes textures des objets renforcent encore l'illusion. Néanmoins, le spectateur n'oublie pas qu'il se trouve face à un tableau! : il a donc une part active

dans la création de cette illusion, par la tension qui se crée entre ce qu'il sait et ce qu'il perçoit. Conscient que le spectateur participe lui-même de l'illusion, l'artiste va souvent jouer de l'importance du point de vue. Ce sont les anamor phoses. Il s'agit d'une déformation de l'image réversible à l'aide d'un système d'optique, ou dans le cas qui nous intéresse ici à partir d'un certain point de vue. Ce procédé mathématique est le fruit des travaux de Piero della Francesca au 13ème siècle. Le spectateur est ainsi impliqué dans la création artistique et entraîné au cœur même de l'illusion. On ne présente plus le très célèbre tableau de Hans Holbein, Les Ambassadeurs, à la base duquel se trouve une étrange forme allongée, qui se révèle être un crâne lorsque

l'on regarde le tableau de côté. L'anamor phose en elle-même constitue un moyen de faire passer un message! : nous sommes en présence d'une vanité, et malgré les apparences d'une première obser vation (luxe, conquête du monde et des savoirs), la mort est inéluctable. Les anamorphoses réalisent de véritables tours de force et c'est ce que recherchent aujourd'hui encore de nombreux artistes à travers le street art. Le trompe-l’œil s'expose au public à même les trottoirs, créant l'illusion de gouffres béants à l'aide de simples craies. Et la popularité de ces prouesses n'est plus à démontrer!: le public est bluffé par le résultat. Pourtant on ne peut pas dire qu'il se laisse tromper plus de quelques

secondes. Il sait pertinemment qu'il se trouve devant une illusion. Je me souviens d'un livre que j'empruntais souvent à la bibliothèque lorsque j'étais petite. C'était une série d'images, des paysages recréés à partir de petits objets du quotidien. Les pavés des trottoirs étaient en biscuits, les roues des voitures en boutons... Tout cela me fascinait comme un bon tour de magie. Pourtant, là encore l'illusion n'était que partielle! : je savais que le petit quartier tranquille que je contemplais n'était qu'un assemblage miniature hétéroclite. Mais c'est justement ce qui fait tout l'attrait des trompe-l’œil!: c'est l'illusion qu'ils créent qui nous amuse, pas tant le résultat mais le plaisir de découvrir deux niveaux de lecture. Contempler un trompe-l’œil réussi, c'est donc un peu comme écouter une bonne histoire.


Dérivé de ce trompe-l’œil monumental ainsi que de la nature morte, le trompe-l’œil de chevalet apparaît au XVème et au XVIème siècle. Réalisé à l'huile sur toile, il obéit à des règles très précises! : les objets représentés sont peints à l'échelle, avec une faible profondeur de champ, aucun élément ne doit être coupé par le cadre, la signature de l'artiste doit être cachée, les êtres vivants sont proscrits... Ici, c'est grâce à leur virtuosité dans la maîtrise du clairobscur que les artistes parviennent à nous donner à voir non pas une toile plate mais une boîte remplie d'objets divers, nous donnant le sentiment que l'on pourrait les saisir. Les contrastes entre les différentes textures des objets renforcent encore l'illusion. Néanmoins, le spectateur n'oublie pas qu'il se trouve face à un tableau! : il a donc une part active

dans la création de cette illusion, par la tension qui se crée entre ce qu'il sait et ce qu'il perçoit. Conscient que le spectateur participe lui-même de l'illusion, l'artiste va souvent jouer de l'importance du point de vue. Ce sont les anamor phoses. Il s'agit d'une déformation de l'image réversible à l'aide d'un système d'optique, ou dans le cas qui nous intéresse ici à partir d'un certain point de vue. Ce procédé mathématique est le fruit des travaux de Piero della Francesca au 13ème siècle. Le spectateur est ainsi impliqué dans la création artistique et entraîné au cœur même de l'illusion. On ne présente plus le très célèbre tableau de Hans Holbein, Les Ambassadeurs, à la base duquel se trouve une étrange forme allongée, qui se révèle être un crâne lorsque

l'on regarde le tableau de côté. L'anamor phose en elle-même constitue un moyen de faire passer un message! : nous sommes en présence d'une vanité, et malgré les apparences d'une première obser vation (luxe, conquête du monde et des savoirs), la mort est inéluctable. Les anamorphoses réalisent de véritables tours de force et c'est ce que recherchent aujourd'hui encore de nombreux artistes à travers le street art. Le trompe-l’œil s'expose au public à même les trottoirs, créant l'illusion de gouffres béants à l'aide de simples craies. Et la popularité de ces prouesses n'est plus à démontrer!: le public est bluffé par le résultat. Pourtant on ne peut pas dire qu'il se laisse tromper plus de quelques

secondes. Il sait pertinemment qu'il se trouve devant une illusion. Je me souviens d'un livre que j'empruntais souvent à la bibliothèque lorsque j'étais petite. C'était une série d'images, des paysages recréés à partir de petits objets du quotidien. Les pavés des trottoirs étaient en biscuits, les roues des voitures en boutons... Tout cela me fascinait comme un bon tour de magie. Pourtant, là encore l'illusion n'était que partielle! : je savais que le petit quartier tranquille que je contemplais n'était qu'un assemblage miniature hétéroclite. Mais c'est justement ce qui fait tout l'attrait des trompe-l’œil!: c'est l'illusion qu'ils créent qui nous amuse, pas tant le résultat mais le plaisir de découvrir deux niveaux de lecture. Contempler un trompe-l’œil réussi, c'est donc un peu comme écouter une bonne histoire.


Esthétique Esthétiquededel’effet l’effetspécial spécialraté raté ououl’illusion l’illusionqui quiseserevendique revendiquecomme commetelle telle Pour bien vous mettre dans l'esprit de l'article, j'en appelle à la culture pop enfouie en chaque élève de l'Ecole du Louvre que vous êtes : (pour un temps) oubliez Duchamp, oubliez Versailles, Fra Angelico, les céramiques du Néolithique et les figurines des déesses-mères. Regardez plutôt vers ces lointains pseudoblockbusters (et ceux que vos parents ont eu le malheur de vous présenter) dont vous espériez ne jamais avoir à vous ressouvenir. C'est bien là que nous irons chercher. Peutêtre, qui sait, qu'on vous fera quelques petites surprises (alors même que vous pensiez avoir fait le tour du sujet sur la question de « Harry Potter et ses amis sont les gentils tandis que Voldemort c'est le méchant »), et que vous vous précipiterez chez vous pour vous re-mater tous ces films aux relents pré-pubères pour lesquels vous rougiriez d'avouer une quelconque affection, et n'hésiterez pas à en parler autour de vous avec fierté (oui, Twilight c'est super -je pleure en écrivant ces mots, parce que, malgré tout, non, en fait). Rabaissons donc nos ambitions. On essaiera d'abord de mieux cerner ce qu'est un effet spécial : si lorsqu'on mentionne cette expression devant vous, de vagues images de Patronus VS détraqueurs (Harry Potter, naturellement) ou de Gollum (a.k.a l'acteur Andy Serkis filmé en motion capture) dans Le Seigneur des Anneaux, vous viennent à l'esprit , vous êtes juste quelqu'un de normal, rassurez-vous (ou quelqu'un comme moi). Mais bon, c'est plus large que ça quand même : un petit point Robert s'impose ! Les effets spéciaux correspondent plus largement aux « procédés cinématographiques consistant à effectuer des trucages sonores ou visuels ». Le tout, c'est donc de s'intéresser à ces « trucages » : il s'agit ici de nous tromper, humbles et crédules spectateurs que nous sommes, en présentant à notre perception ou à notre esprit une réalité impossible ou fantastique. Qui dit trucage, dit « truc » : derrière cet effet spécial qui agit tant sur notre perception et notre esprit, se cachent des stratagèmes. Comme je l'ai souligné auparavant, l'effet spécial renvoie directement à l'imaginaire collectif populaire, au divertissement qui recrée l'impossible et émerveille le spectateur : bref, il nous vend du rêve. Il est donc forcément relié aux

débuts du cinéma fictionnel qui, dès l'inventivité technique de Méliès, a le don de jouer avec le Réel. En posant un cadre et en délimitant l'action dans un espace particulier, on peut agir hors-champ et transformer ce qu'on nous donne pour réalité. C'est comme un trompe-l’œil : mais on nous présente ici le seul point de vue sous lequel on est pris au piège, on ne peut a priori pas le contourner (déso j'ai pas un éventail d'analogies très étendu). Je ne m'appesantis pas sur un historique des effets spéciaux au cinéma : les techniques sont variées, et leur évolution est tout à fait passionnante, mais j'ai préféré me centrer sur l'hommage suprême à la magie du cinéma, au « mauvais-goût » populaire des séries Z, bref, au charme de l'illusion pour elle-même. Les effets spéciaux un peu bancals antérieurs aux premières numérisations (King Kong, par exemple, en 1933), ont aisément dupé les spectateurs de l'époque, encore tout étonnés des capacités de création du 7e art. De nos jours, ils sont facilement repérés. Cela ne nous empêche pourtant pas de les aborder encore avec ce même plaisir un peu désuet. Des dizaines d'années après, le visionnage de ces films dont l'attraction principale fut un temps leur nouveauté dans la concrétisation d'un imaginaire, reste un plaisir. Il est aisé de distinguer le vrai du faux, mais on est irrémédiablement attiré par l'intention, la perspective d'une réalisation de l'impossible avec des moyens qui nous semblent accessibles. Nous, spectateurs nostalgiques, sommes fascinés par la fabrication de l'effet, le stratagème derrière le rendu impressionnant. J'ai donc préféré me concentrer sur ces effets de bric et de broc, qu'on trouve dans le cinéma de Michel Gondry, ou de Tim Burton, hommage à cette culture populaire qui est, ne l'oublions pas, l'une des composantes premières du cinéma, loisir culturel de masse tout au long de son histoire. Ce n'est pas pour dévaloriser les effets spéciaux numériques (ils sont très impressionnants, pas de souci sur la question, pour faire flipper, c'est vraiment top, je ne me remets toujours pas des détraqueurs), c'est juste que je me sens plus à l'aise avec ces petits trucages dont on sait qu'ils sont fabriqués par une main humaine,

car ils sont plus proches du cinéma que je côtoie pour citer Karl Lagerfeld, illustre penseur de notre temps, qui « côtoie » des idées et des œuvres au lieu de personnes -à prononcer avec un petit relent d'aristocratie siouplait). Michel Gondry d'abord, (parce que je l'aime beaucoup) est assez c o n n u pour ses trucages n o n numérisés, dotés d'une matérialité qui les rend d'autant p l u s attachants, et fait montre de l'ingéniosité de leur c o n c e p t e u r, tout à fait admirable. Prenons le générique de The We and the I : le bus dans lequel le reste du film va se dérouler est reconstruit ici en miniature à partir d'un vieux lecteur de cassette, petite réplique de l'original qui tâtonne sur la chaussée et diffuse sa propre musique enjouée et dérisoire (évidemment, s'il avait été recréé numériquement, aucun amusement n'en aurait découlé, ç'aurait été simplement inutile). Le fait que ce petit bus de rien du tout soit confronté à un environnement réel, la façon dont ils interagissent, voilà qui est intéressant. Les imperfections de la chaussée se muent pour lui en véritables gouffres. Il est important, ce petit bus : mine de rien, il en dit beaucoup sur la manière dont Gondry aborde le cinéma. Il suffit d'un peu d'intelligence pratique et de beaucoup de fantaisie pour parvenir à modifier notre perception du monde. Ça fait zizir.

Plusieurs cinéastes ont donc voulu rendre hommage à cette création non numérisée, imparfaite, enfantine par son approximation et sa spontanéité.

Notre cher copain Tim Burton (je pars du principe que tout le monde a vu au moins un film de lui, parce que Charlie et la Chocolaterie est sorti pile au bon moment pour que tous les membres de votre f a m i l l e t e n t e n t d'aller le v o i r , prétextant v o t r e jeune âge et q u e c'est « pour l e s

enfants » -vous l'aurez compris, c'est du vécu) est un grand fan de ces films de série Z. Il é v o q u e souvent son amour pour Vincent Price, mais son admiration pour Ed Wood et les m é d i o c r e s productions de science-fiction transparaît dans nombre de ses films. Mars Attacks est un large pastiche de ces films paranoïaques des années 50 (contexte de guerre froide, menace atomique, donc Dr. Folamour et autres réjouissances). On pourra ainsi s'attarder un long moment sur les effets cheap du film (les espèces de désintégrateurs des Martiens transforment votre corps en effet de synthèse drôlement moche, à savoir, un squelette rouge ou vert produisant une lumière tout aussi douteuse). Mais le symbole par excellence du détournement des films de science-fiction reste la soucoupe volante. O merveille que la soucoupe volante : son graphisme dans le Mars Attacks de 1996 aussi rudimentaire qu'une poterie du néolithique (oh non, un jugement de valeur !), son absence de consistance, de relief…


Esthétique Esthétiquededel’effet l’effetspécial spécialraté raté ououl’illusion l’illusionqui quiseserevendique revendiquecomme commetelle telle Pour bien vous mettre dans l'esprit de l'article, j'en appelle à la culture pop enfouie en chaque élève de l'Ecole du Louvre que vous êtes : (pour un temps) oubliez Duchamp, oubliez Versailles, Fra Angelico, les céramiques du Néolithique et les figurines des déesses-mères. Regardez plutôt vers ces lointains pseudoblockbusters (et ceux que vos parents ont eu le malheur de vous présenter) dont vous espériez ne jamais avoir à vous ressouvenir. C'est bien là que nous irons chercher. Peutêtre, qui sait, qu'on vous fera quelques petites surprises (alors même que vous pensiez avoir fait le tour du sujet sur la question de « Harry Potter et ses amis sont les gentils tandis que Voldemort c'est le méchant »), et que vous vous précipiterez chez vous pour vous re-mater tous ces films aux relents pré-pubères pour lesquels vous rougiriez d'avouer une quelconque affection, et n'hésiterez pas à en parler autour de vous avec fierté (oui, Twilight c'est super -je pleure en écrivant ces mots, parce que, malgré tout, non, en fait). Rabaissons donc nos ambitions. On essaiera d'abord de mieux cerner ce qu'est un effet spécial : si lorsqu'on mentionne cette expression devant vous, de vagues images de Patronus VS détraqueurs (Harry Potter, naturellement) ou de Gollum (a.k.a l'acteur Andy Serkis filmé en motion capture) dans Le Seigneur des Anneaux, vous viennent à l'esprit , vous êtes juste quelqu'un de normal, rassurez-vous (ou quelqu'un comme moi). Mais bon, c'est plus large que ça quand même : un petit point Robert s'impose ! Les effets spéciaux correspondent plus largement aux « procédés cinématographiques consistant à effectuer des trucages sonores ou visuels ». Le tout, c'est donc de s'intéresser à ces « trucages » : il s'agit ici de nous tromper, humbles et crédules spectateurs que nous sommes, en présentant à notre perception ou à notre esprit une réalité impossible ou fantastique. Qui dit trucage, dit « truc » : derrière cet effet spécial qui agit tant sur notre perception et notre esprit, se cachent des stratagèmes. Comme je l'ai souligné auparavant, l'effet spécial renvoie directement à l'imaginaire collectif populaire, au divertissement qui recrée l'impossible et émerveille le spectateur : bref, il nous vend du rêve. Il est donc forcément relié aux

débuts du cinéma fictionnel qui, dès l'inventivité technique de Méliès, a le don de jouer avec le Réel. En posant un cadre et en délimitant l'action dans un espace particulier, on peut agir hors-champ et transformer ce qu'on nous donne pour réalité. C'est comme un trompe-l’œil : mais on nous présente ici le seul point de vue sous lequel on est pris au piège, on ne peut a priori pas le contourner (déso j'ai pas un éventail d'analogies très étendu). Je ne m'appesantis pas sur un historique des effets spéciaux au cinéma : les techniques sont variées, et leur évolution est tout à fait passionnante, mais j'ai préféré me centrer sur l'hommage suprême à la magie du cinéma, au « mauvais-goût » populaire des séries Z, bref, au charme de l'illusion pour elle-même. Les effets spéciaux un peu bancals antérieurs aux premières numérisations (King Kong, par exemple, en 1933), ont aisément dupé les spectateurs de l'époque, encore tout étonnés des capacités de création du 7e art. De nos jours, ils sont facilement repérés. Cela ne nous empêche pourtant pas de les aborder encore avec ce même plaisir un peu désuet. Des dizaines d'années après, le visionnage de ces films dont l'attraction principale fut un temps leur nouveauté dans la concrétisation d'un imaginaire, reste un plaisir. Il est aisé de distinguer le vrai du faux, mais on est irrémédiablement attiré par l'intention, la perspective d'une réalisation de l'impossible avec des moyens qui nous semblent accessibles. Nous, spectateurs nostalgiques, sommes fascinés par la fabrication de l'effet, le stratagème derrière le rendu impressionnant. J'ai donc préféré me concentrer sur ces effets de bric et de broc, qu'on trouve dans le cinéma de Michel Gondry, ou de Tim Burton, hommage à cette culture populaire qui est, ne l'oublions pas, l'une des composantes premières du cinéma, loisir culturel de masse tout au long de son histoire. Ce n'est pas pour dévaloriser les effets spéciaux numériques (ils sont très impressionnants, pas de souci sur la question, pour faire flipper, c'est vraiment top, je ne me remets toujours pas des détraqueurs), c'est juste que je me sens plus à l'aise avec ces petits trucages dont on sait qu'ils sont fabriqués par une main humaine,

car ils sont plus proches du cinéma que je côtoie pour citer Karl Lagerfeld, illustre penseur de notre temps, qui « côtoie » des idées et des œuvres au lieu de personnes -à prononcer avec un petit relent d'aristocratie siouplait). Michel Gondry d'abord, (parce que je l'aime beaucoup) est assez c o n n u pour ses trucages n o n numérisés, dotés d'une matérialité qui les rend d'autant p l u s attachants, et fait montre de l'ingéniosité de leur c o n c e p t e u r, tout à fait admirable. Prenons le générique de The We and the I : le bus dans lequel le reste du film va se dérouler est reconstruit ici en miniature à partir d'un vieux lecteur de cassette, petite réplique de l'original qui tâtonne sur la chaussée et diffuse sa propre musique enjouée et dérisoire (évidemment, s'il avait été recréé numériquement, aucun amusement n'en aurait découlé, ç'aurait été simplement inutile). Le fait que ce petit bus de rien du tout soit confronté à un environnement réel, la façon dont ils interagissent, voilà qui est intéressant. Les imperfections de la chaussée se muent pour lui en véritables gouffres. Il est important, ce petit bus : mine de rien, il en dit beaucoup sur la manière dont Gondry aborde le cinéma. Il suffit d'un peu d'intelligence pratique et de beaucoup de fantaisie pour parvenir à modifier notre perception du monde. Ça fait zizir.

Plusieurs cinéastes ont donc voulu rendre hommage à cette création non numérisée, imparfaite, enfantine par son approximation et sa spontanéité.

Notre cher copain Tim Burton (je pars du principe que tout le monde a vu au moins un film de lui, parce que Charlie et la Chocolaterie est sorti pile au bon moment pour que tous les membres de votre f a m i l l e t e n t e n t d'aller le v o i r , prétextant v o t r e jeune âge et q u e c'est « pour l e s

enfants » -vous l'aurez compris, c'est du vécu) est un grand fan de ces films de série Z. Il é v o q u e souvent son amour pour Vincent Price, mais son admiration pour Ed Wood et les m é d i o c r e s productions de science-fiction transparaît dans nombre de ses films. Mars Attacks est un large pastiche de ces films paranoïaques des années 50 (contexte de guerre froide, menace atomique, donc Dr. Folamour et autres réjouissances). On pourra ainsi s'attarder un long moment sur les effets cheap du film (les espèces de désintégrateurs des Martiens transforment votre corps en effet de synthèse drôlement moche, à savoir, un squelette rouge ou vert produisant une lumière tout aussi douteuse). Mais le symbole par excellence du détournement des films de science-fiction reste la soucoupe volante. O merveille que la soucoupe volante : son graphisme dans le Mars Attacks de 1996 aussi rudimentaire qu'une poterie du néolithique (oh non, un jugement de valeur !), son absence de consistance, de relief…


Lors de l'invasion des petits bonhommes verts, ces mêmes soucoupes volantes naturellement regroupées en groupes de dix pour constituer un triangle d'une perfection géométrique si artificielle.. Lors de l'arrivée sur Terre, le déploiement d'une sorte de langue métallique en guise d'ouverture de la soucoupe… un véritable régal pour les yeux ! L'accentuation de ce rendu si numérique dans le décor terrestre n'est évidemment pas fortuite (vous vous en seriez douté, que c'était déjà considéré comme particulièrement inesthétique à l'époque). Les soucoupes volantes, décidément récurrentes, sont aussi présentes dans le film biographique que Burton consacre à Ed Wood (qui a réalisé entre autres Plan 9 from Outer Space, où il est également question de présence extraterrestre). Il y dévoile les coulisses (=les galères) des tournages de ce cinéaste maudit qui, faute de fonds de production, se voit cambrioler un musée d'Histoire naturelle pour récupérer une pieuvre. Elle est inanimée, certes, mais son rôle sera de noyer un personnage. Donc l'acteur devra animer la pieuvre en se débattant, en enserrant ses tentacules autour de son corps en même temps qu'il tente de s'en dégager. Y a du défi quand même. Toujours est-il que ce manque de moyens, et par conséquent, ses trucages à l'aspect carton-pâte, a séduit Tim Burton, qui dans son biopic montre comment la scène des soucoupes volantes sur la ville a été filmée : on fabrique un modèle réduit, maquette de buildings et dédale de rues, on ressort de vieilles cannes à pêches, on fabrique un genre de frisbee avec un dôme, et on le balance dans la nature, au bout du fil. De même, lorsqu'il s'agit d'exprimer le mouvement supra-rapide des ovnis, on se débrouille (à peu près) : les mignonnes soucoupes s'inscrivent dans un mouvement sur place, mais comme elles sont devant un décor urbain filmé à toute vitesse depuis une voiture, ça passe. Parfois elles sont aperçues depuis des avions, donc devant un ciel peint (avec de jolis nuages et tout et tout) : on s'autorise à tout recréer, et si c'est un peu différent, tant mieux ! La ligne artistique de Michel Gondry est à peu près similaire (je commence avec, dans un élan d'enthousiasme, et finis avec, parce que le meilleur pour la fin) : l'effet n'en est-il pas plus saisissant quand il est issu d'une main humaine et recourt à son ingéniosité ? Dans son film Be kind, rewind (Soyez sympas, rembobinez), pour les non-anglophones -il y en a encore, c'est bien, vive la différence), on a droit à des remakes hilarants de productions hollywoodiennes, tournés dans la rue, et la reproduction de leurs effets

spéciaux est absolument jouissive : par l'intermédiaire de nombreux jeux de perspective et de mouvement, stratagèmes ici apparents, le spectateur est tout de même en mesure de reconnaître l'effet escompté, et de comprendre la métamorphose de la perception de l'image. Je ne peux m'empêcher de citer quelques exemples, mais vraiment, regardez ce film, vous en sourirez inévitablement : les fantômes de Ghostbusters ne sont autres que de vieilles dames dans une bibliothèque filmées avec un éclairage vert à leur insu, ou Mos Def avec une torche verte et un sac plastique autour de la tête et du buste pour estomper les contours de son corps et lui donner un caractère éthéré et flottant (on se contentera de « comique »). Un scène, filmée en plan séquence, révèle, dans un enchaînement virtuose quasichorégraphique, les scènes clefs de divers films cultes, reproduites ici avec une plastique de secours qui vous amusera et vous émerveillera pendant encore quelques heures. Exemple astucieux pour vos prochains DIY : Men in Black montrant Will Smith/Mos Def et son coéquipier dont j'ai oublié le nom (vous m'en voudrez pas trop j'espère) roulant à l'envers sur le « plafond » d'un tunnel d'autoroute (est-ce qu'un tunnel possède à proprement parler un plafond?) est restituée en mettant la caméra à l'envers, en plan assez resserré (à trois mètres de la voiture, selon une estimation très subjective dont je ne garantis aucunement l'exactitude), si bien qu'on ne voit pas l'environnement autour, mais juste ce qu'il y a devant : une bobine (sans ses bords, donc une quatre-voies) qui tourne avec plein d'automobiles-jouets collées dessus, qui restaure l'impression de vitesse inter-sidérale de leur véhicule. Ce pouvoir d'un cinéma de bricole est particulièrement explicite lorsque tous les habitants du quartier sont réunis autour

du projet d'un court-métrage « fabriqué » ensemble : Gondry, lorsque la centaine de participants visionne la pellicule de leur cru, filme les visages béats de ceux qui, sans être dupes, reconnaissent leur moment, leur touche, découvrent l'effet rendu, forcément imparfait, certes, mais d'autant plus scotchant par son association d'idées surprenantes et sa communicabilité (quand une pizza figure une flaque de sang…). Ces effets spéciaux ratés, on peut les aimer pour eux-mêmes, comme un spectateur de salle de cinéma qui sait très bien que ce qui se déroule sur l'écran, devant lui, n'existe pas, mais aime à y croire, à se faire des illusions, et s'évade dans le récit proposé pour le vivre.

P-S : je ne résiste pas à la tentation d'une dernière recommandation, si vous voulez vous amuser à repérer des effets spéciaux, et voir un film de Gondry (toujours lui) dont je nous vous aurais rien dévoilé, tournez-vous vers Eternal sunshine of the spotless mind (même que Jim Carrey n'est même pas comique dedans, si si, c'est possible), dont le propos est de plus extrêmement intéressant (le genre de film qu'un prof de philo pourrait vous montrer, mais super accessible et agréable à regarder en même temps, voyez-vous).


Lors de l'invasion des petits bonhommes verts, ces mêmes soucoupes volantes naturellement regroupées en groupes de dix pour constituer un triangle d'une perfection géométrique si artificielle.. Lors de l'arrivée sur Terre, le déploiement d'une sorte de langue métallique en guise d'ouverture de la soucoupe… un véritable régal pour les yeux ! L'accentuation de ce rendu si numérique dans le décor terrestre n'est évidemment pas fortuite (vous vous en seriez douté, que c'était déjà considéré comme particulièrement inesthétique à l'époque). Les soucoupes volantes, décidément récurrentes, sont aussi présentes dans le film biographique que Burton consacre à Ed Wood (qui a réalisé entre autres Plan 9 from Outer Space, où il est également question de présence extraterrestre). Il y dévoile les coulisses (=les galères) des tournages de ce cinéaste maudit qui, faute de fonds de production, se voit cambrioler un musée d'Histoire naturelle pour récupérer une pieuvre. Elle est inanimée, certes, mais son rôle sera de noyer un personnage. Donc l'acteur devra animer la pieuvre en se débattant, en enserrant ses tentacules autour de son corps en même temps qu'il tente de s'en dégager. Y a du défi quand même. Toujours est-il que ce manque de moyens, et par conséquent, ses trucages à l'aspect carton-pâte, a séduit Tim Burton, qui dans son biopic montre comment la scène des soucoupes volantes sur la ville a été filmée : on fabrique un modèle réduit, maquette de buildings et dédale de rues, on ressort de vieilles cannes à pêches, on fabrique un genre de frisbee avec un dôme, et on le balance dans la nature, au bout du fil. De même, lorsqu'il s'agit d'exprimer le mouvement supra-rapide des ovnis, on se débrouille (à peu près) : les mignonnes soucoupes s'inscrivent dans un mouvement sur place, mais comme elles sont devant un décor urbain filmé à toute vitesse depuis une voiture, ça passe. Parfois elles sont aperçues depuis des avions, donc devant un ciel peint (avec de jolis nuages et tout et tout) : on s'autorise à tout recréer, et si c'est un peu différent, tant mieux ! La ligne artistique de Michel Gondry est à peu près similaire (je commence avec, dans un élan d'enthousiasme, et finis avec, parce que le meilleur pour la fin) : l'effet n'en est-il pas plus saisissant quand il est issu d'une main humaine et recourt à son ingéniosité ? Dans son film Be kind, rewind (Soyez sympas, rembobinez), pour les non-anglophones -il y en a encore, c'est bien, vive la différence), on a droit à des remakes hilarants de productions hollywoodiennes, tournés dans la rue, et la reproduction de leurs effets

spéciaux est absolument jouissive : par l'intermédiaire de nombreux jeux de perspective et de mouvement, stratagèmes ici apparents, le spectateur est tout de même en mesure de reconnaître l'effet escompté, et de comprendre la métamorphose de la perception de l'image. Je ne peux m'empêcher de citer quelques exemples, mais vraiment, regardez ce film, vous en sourirez inévitablement : les fantômes de Ghostbusters ne sont autres que de vieilles dames dans une bibliothèque filmées avec un éclairage vert à leur insu, ou Mos Def avec une torche verte et un sac plastique autour de la tête et du buste pour estomper les contours de son corps et lui donner un caractère éthéré et flottant (on se contentera de « comique »). Un scène, filmée en plan séquence, révèle, dans un enchaînement virtuose quasichorégraphique, les scènes clefs de divers films cultes, reproduites ici avec une plastique de secours qui vous amusera et vous émerveillera pendant encore quelques heures. Exemple astucieux pour vos prochains DIY : Men in Black montrant Will Smith/Mos Def et son coéquipier dont j'ai oublié le nom (vous m'en voudrez pas trop j'espère) roulant à l'envers sur le « plafond » d'un tunnel d'autoroute (est-ce qu'un tunnel possède à proprement parler un plafond?) est restituée en mettant la caméra à l'envers, en plan assez resserré (à trois mètres de la voiture, selon une estimation très subjective dont je ne garantis aucunement l'exactitude), si bien qu'on ne voit pas l'environnement autour, mais juste ce qu'il y a devant : une bobine (sans ses bords, donc une quatre-voies) qui tourne avec plein d'automobiles-jouets collées dessus, qui restaure l'impression de vitesse inter-sidérale de leur véhicule. Ce pouvoir d'un cinéma de bricole est particulièrement explicite lorsque tous les habitants du quartier sont réunis autour

du projet d'un court-métrage « fabriqué » ensemble : Gondry, lorsque la centaine de participants visionne la pellicule de leur cru, filme les visages béats de ceux qui, sans être dupes, reconnaissent leur moment, leur touche, découvrent l'effet rendu, forcément imparfait, certes, mais d'autant plus scotchant par son association d'idées surprenantes et sa communicabilité (quand une pizza figure une flaque de sang…). Ces effets spéciaux ratés, on peut les aimer pour eux-mêmes, comme un spectateur de salle de cinéma qui sait très bien que ce qui se déroule sur l'écran, devant lui, n'existe pas, mais aime à y croire, à se faire des illusions, et s'évade dans le récit proposé pour le vivre.

P-S : je ne résiste pas à la tentation d'une dernière recommandation, si vous voulez vous amuser à repérer des effets spéciaux, et voir un film de Gondry (toujours lui) dont je nous vous aurais rien dévoilé, tournez-vous vers Eternal sunshine of the spotless mind (même que Jim Carrey n'est même pas comique dedans, si si, c'est possible), dont le propos est de plus extrêmement intéressant (le genre de film qu'un prof de philo pourrait vous montrer, mais super accessible et agréable à regarder en même temps, voyez-vous).


Le film commençait, comme n’importe quelle bouse télévisuelle du samedi après-midi, par un crash d’avion et l’arrivée d’un petit groupe de gens beaux sur une île déserte. Le sang, la peur, le bruit du réacteur! : «! Oh mon dieu nous sommes pris a u p i è g e! s u r c e t t e minuscule île du Pa c i f i q u e p l e i n e d e secrets! ! Comment faire pour ne pas copier tout le scénario de Lost!?!!». Bref, le pitch classique. Entre deux crises de sieste, le téléspectateur pouvait suivre les pérégrinations du méchant gars, du gentil gars, de la fille enceinte et de l’incapable, se demandant notamment s’il ne serait pas raisonnable de manger celui-ci. Une fois les banalités type Koh-Lanta passées (non le manioc ne pousse pas sans raison sur une île vraiment microscopique en plein milieu de la jungle),

l’histoire se concentrait sur cette jolie fille très aventureuse et téméraire qui explore l’île, et qui, il fallait y penser, finit par découvrir l’abri d’un sage japonais de la Seconde Guerre mondiale qui a laissé un journal intime pour apprendre comment tirer à l’arc. Partant de là, elle devenait BarbieRambo-je-me-noue-lescheveux-avec-une-liane, et la victime de cette a b e r r a t i o n cinématographique pensait vraiment qu’il fallait changer de chaîne. Par défi peut-être, elle restait néanmoins à regarder la suite, et obser vait avec un effarement non d i s s i mu l é d es pirates/barons de la drogue débarquer sur cette île (du milieu du

Pacifique!!!!!) pour mettre tout ce petit monde au pas. ET LA, comme de juste, Barbie-Rambo sort de la jungle, équipée de son arc et de nouveaux vêtements tous propres, maquillée à tel point qu’on l’eût dit violée p a r u n

d’hommage à un ar t substantiellement voué à rester caché de tous! : rien n’est plus réussi qu’un maquillage qui se fait oublier. Le maquillag e n’ e s t p a s s e u l e m e n t destiné à créer des physiques atypiques, voire extrahumains. Il est avant tout un outil fondamental pour la cohérence du scénario. En effet, il serait difficile de se figurer un Jason Bourne ou un James Bond sortant d’une

explosion sans avoir ne serait-ce qu’une petite coupure ou un peu de suie sur leur front luisant de sueur. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les acteurs ne sont pas (ou si rarement) blessés pendant les tournages. De même, au-delà des filtres parfois appliqués en postproduction sur le film, le maquillage permet de recréer une atmosphère, une sensation. Mad Max!: Fury Road est un cas d’école en matière de diversité de maquillage et donc de sensations. Si l’acteur Tom Hardy colle très bien au personnage de Max, mutique, bourru et rêche, le maquillag e sublime cet aspect «!taillé à l a s e r p e! » d u protagoniste, amplifiant les traits de son visage, jouant sur les ombres pour enfoncer d’avantage les yeux dans les orbites, salissant sa peau avec cette (factice) couche de poussière qui semble avoir recouvert la Terre. Furiosa quant à elle (incarnée par Charlize T h e r o n ) d e va i t ê t r e sublime, impressionnante, belle, intimidante, un

effet bien rendu par cette accentuation sur ses yeux clairs et perçants, par le biais de ce cambouis dont elle se barbouille le haut du visage. Comment être exhaustif, quand tous les personnages de ce film reçoivent un traitement personnalisé, destiné à personnifier les paradoxes de ce monde meurtri!? La Fo r ce, l a M a l a d i e, l’Innocence, la Beauté. Sacré enjeu s’il en est que la Beauté pour un make-up artist. S’il s’agit parfois de la cacher quand un acteur s’avère bien trop chaud pour un rôle – pour ne citer que lui, Tom Cruise dans Tonnerre sous les tropiques –, la réelle difficulté réside dans le challenge inverse!: comment rendre quelqu’un payé pour être canon encore plus attirant! ? Le fard à paupière pardi. La subtilité se cache, et notre réalisateur de téléfilm ne l’a visiblement pas compris, dans la nécessité de garder la main légère. Rien de mieux pour illustrer cette règle non négociable qu’un contre x e m p l e! : l e c h e f d ’ œ u v r e, q u e d i s -j e, l’anthologie Twilight.


Le film commençait, comme n’importe quelle bouse télévisuelle du samedi après-midi, par un crash d’avion et l’arrivée d’un petit groupe de gens beaux sur une île déserte. Le sang, la peur, le bruit du réacteur! : «! Oh mon dieu nous sommes pris a u p i è g e! s u r c e t t e minuscule île du Pa c i f i q u e p l e i n e d e secrets! ! Comment faire pour ne pas copier tout le scénario de Lost!?!!». Bref, le pitch classique. Entre deux crises de sieste, le téléspectateur pouvait suivre les pérégrinations du méchant gars, du gentil gars, de la fille enceinte et de l’incapable, se demandant notamment s’il ne serait pas raisonnable de manger celui-ci. Une fois les banalités type Koh-Lanta passées (non le manioc ne pousse pas sans raison sur une île vraiment microscopique en plein milieu de la jungle),

l’histoire se concentrait sur cette jolie fille très aventureuse et téméraire qui explore l’île, et qui, il fallait y penser, finit par découvrir l’abri d’un sage japonais de la Seconde Guerre mondiale qui a laissé un journal intime pour apprendre comment tirer à l’arc. Partant de là, elle devenait BarbieRambo-je-me-noue-lescheveux-avec-une-liane, et la victime de cette a b e r r a t i o n cinématographique pensait vraiment qu’il fallait changer de chaîne. Par défi peut-être, elle restait néanmoins à regarder la suite, et obser vait avec un effarement non d i s s i mu l é d es pirates/barons de la drogue débarquer sur cette île (du milieu du

Pacifique!!!!!) pour mettre tout ce petit monde au pas. ET LA, comme de juste, Barbie-Rambo sort de la jungle, équipée de son arc et de nouveaux vêtements tous propres, maquillée à tel point qu’on l’eût dit violée p a r u n

d’hommage à un ar t substantiellement voué à rester caché de tous! : rien n’est plus réussi qu’un maquillage qui se fait oublier. Le maquillag e n’ e s t p a s s e u l e m e n t destiné à créer des physiques atypiques, voire extrahumains. Il est avant tout un outil fondamental pour la cohérence du scénario. En effet, il serait difficile de se figurer un Jason Bourne ou un James Bond sortant d’une

explosion sans avoir ne serait-ce qu’une petite coupure ou un peu de suie sur leur front luisant de sueur. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les acteurs ne sont pas (ou si rarement) blessés pendant les tournages. De même, au-delà des filtres parfois appliqués en postproduction sur le film, le maquillage permet de recréer une atmosphère, une sensation. Mad Max!: Fury Road est un cas d’école en matière de diversité de maquillage et donc de sensations. Si l’acteur Tom Hardy colle très bien au personnage de Max, mutique, bourru et rêche, le maquillag e sublime cet aspect «!taillé à l a s e r p e! » d u protagoniste, amplifiant les traits de son visage, jouant sur les ombres pour enfoncer d’avantage les yeux dans les orbites, salissant sa peau avec cette (factice) couche de poussière qui semble avoir recouvert la Terre. Furiosa quant à elle (incarnée par Charlize T h e r o n ) d e va i t ê t r e sublime, impressionnante, belle, intimidante, un

effet bien rendu par cette accentuation sur ses yeux clairs et perçants, par le biais de ce cambouis dont elle se barbouille le haut du visage. Comment être exhaustif, quand tous les personnages de ce film reçoivent un traitement personnalisé, destiné à personnifier les paradoxes de ce monde meurtri!? La Fo r ce, l a M a l a d i e, l’Innocence, la Beauté. Sacré enjeu s’il en est que la Beauté pour un make-up artist. S’il s’agit parfois de la cacher quand un acteur s’avère bien trop chaud pour un rôle – pour ne citer que lui, Tom Cruise dans Tonnerre sous les tropiques –, la réelle difficulté réside dans le challenge inverse!: comment rendre quelqu’un payé pour être canon encore plus attirant! ? Le fard à paupière pardi. La subtilité se cache, et notre réalisateur de téléfilm ne l’a visiblement pas compris, dans la nécessité de garder la main légère. Rien de mieux pour illustrer cette règle non négociable qu’un contre x e m p l e! : l e c h e f d ’ œ u v r e, q u e d i s -j e, l’anthologie Twilight.


En oubliant le fait que Robert Pattinson s’est fait dessiner des abdos (cohérence scénaristique, on n’y revient pas), quel échec total lors de la transformation de Bella. Evidemment, le changement de nature d’humain à vampire fut réalisé par ordinateur, mais le résultat final peut se résumer en deux mots! : contouring raté. Avoir les joues creusées par un artificiel trait de marron et les cavités orbitales sombres ne rend personne inhumainement beau, loin de là. En somme, oui au fond de teint, non au plâtre. Ainsi, réussi ou pas, le maquillage est avant tout utilisé pour donner l’illusion au spectateur que le personnage qu’il regarde a sa place dans le monde dans lequel il évolue. Comme dirait Françoise, l’enjeu devient fondamental quand le spectateur connaît bien avant de l’avoir vu le protagoniste, dans le cas des adaptations ou biopics par exemple. Certains traits physiques sont indispensables pour adhérer à ce qui est

présenté. Passons sur cette petite nature de Daniel Radcliffe qui ne voulait pas porter de lentilles pour Harry Potter parce que ça lui faisait mal aux yeux pour s’attarder sur un cas autrement plus spectaculaire! : la Môme, retraçant la vie d’Edith Piaf, dont le rôle principal est tenu par Marion Cotillard. Si le travail du maquillage peut se sentir sur le rendu des yeux, devenus très globuleux et noirs, ainsi que sur la mine sévère, ridée et maladive d’Edith, le véritable tour de force se concentre dans la modification de l’implantation capillaire de Cotillard, qui dut se raser une partie des cheveux. Alors certes, elle ne sait pas mourir, mais au moins elle sait voir la vie en rose. Au contraire du spectateur qui ne doit rien voir, surtout pas les imperfections, tout du moins quand elles ne sont pas supposées entrer dans les caractéristiques physiques du personnage. Exit les boutons, les rougeurs, ou tout autre ennemi de Neutrogena qui pourrait gêner lors du

visionnage. Un acteur est avant tout un être lisse. Une caractéristique de plus en plus difficile à conserver, la qualité de l’image ayant considérablement augmenté ces dernières a n n é e s. L’ U H D n e pardonne aucune imprécision de maquillage, engageant un vrai bras de fer avec la sacro-sainte télégénie. Cependant, il ne faut pas oublier un des buts principaux du m a q u i l l a g e! : i m a g e r l’inimaginable. Certains cas scénaristiques, certains univers imposent de créer des physiques radicalement hors normes. Les illustrations font légion dans le cinéma fantastique ou de science-fiction! et peuvent toucher différents niveaux de modification corporelle! : la peau verte de Gamora dans les Gardiens de la Galaxie, les s o u r c i l s déraisonnablement circonflexes de Spock dans Star Trek, ou encore les cadavres en putréfaction de Walking Dead. Le maquillag e per met d’y croire, d’adhérer à l’histoire et d’écraser la barrière du

scepticisme pour entrer dans une toute nouvelle for me de logique propre à l’œuvre visuelle. Cela étant, p o u rq u o i n e p a s s e simplifier le travail en usant des formidables capacités du numérique! ? Pourquoi continuer à maquiller les acteurs, au lieu de les retoucher! ? Certainement car les effets spéciaux ne sont pas comme le vin, ils ne se bonifient pas avec l ’ â g e . Fo r c e e s t d e constater que plus les modifications physiques sont unies au modèle, moins le vieillissement est agressif pour l’œil. Voilà pourquoi Jennifer Lawrence est plus convaincante en tant que Mystic dans le premier volet de la nouvelle Trilogie X-Men que dans le second. En effet, elle est entièrement peinte en bleu et travaillée à même la peau dans Origins, tandis que Days of future past la voit affublée d’une combinaison à l’effet charnel bien peu v r a i s e m b l a b l e . Po u r autant, cela n’atteint pas le niveau de la diva du Cinquième élément, où les plis du costume

apparaissent à l’arrière de sa tête en tentacule. Même si la technologie améliore la qualité de l’image, le maquillage reste fixé au visage, ne donnera pas un effet de collage et ne subira que peu les affres du temps, se rendant principalement visibles aux points de jonction entre la peau et les différents matériaux synthétiques type gélatine. Vo i l à p o u r q u o i l e s anciennes versions de La Planète des singes ont très bien vieilli, et seront peutêtre plus convaincantes que celles des années 2010 dans quelques temps. Alors, la puissance du maquillage ne vous semble toujours pas flagrante! ? Pas de problème, vous pouvez toujours vous rabattre sur les films du samedi aprèsmidi.


En oubliant le fait que Robert Pattinson s’est fait dessiner des abdos (cohérence scénaristique, on n’y revient pas), quel échec total lors de la transformation de Bella. Evidemment, le changement de nature d’humain à vampire fut réalisé par ordinateur, mais le résultat final peut se résumer en deux mots! : contouring raté. Avoir les joues creusées par un artificiel trait de marron et les cavités orbitales sombres ne rend personne inhumainement beau, loin de là. En somme, oui au fond de teint, non au plâtre. Ainsi, réussi ou pas, le maquillage est avant tout utilisé pour donner l’illusion au spectateur que le personnage qu’il regarde a sa place dans le monde dans lequel il évolue. Comme dirait Françoise, l’enjeu devient fondamental quand le spectateur connaît bien avant de l’avoir vu le protagoniste, dans le cas des adaptations ou biopics par exemple. Certains traits physiques sont indispensables pour adhérer à ce qui est

présenté. Passons sur cette petite nature de Daniel Radcliffe qui ne voulait pas porter de lentilles pour Harry Potter parce que ça lui faisait mal aux yeux pour s’attarder sur un cas autrement plus spectaculaire! : la Môme, retraçant la vie d’Edith Piaf, dont le rôle principal est tenu par Marion Cotillard. Si le travail du maquillage peut se sentir sur le rendu des yeux, devenus très globuleux et noirs, ainsi que sur la mine sévère, ridée et maladive d’Edith, le véritable tour de force se concentre dans la modification de l’implantation capillaire de Cotillard, qui dut se raser une partie des cheveux. Alors certes, elle ne sait pas mourir, mais au moins elle sait voir la vie en rose. Au contraire du spectateur qui ne doit rien voir, surtout pas les imperfections, tout du moins quand elles ne sont pas supposées entrer dans les caractéristiques physiques du personnage. Exit les boutons, les rougeurs, ou tout autre ennemi de Neutrogena qui pourrait gêner lors du

visionnage. Un acteur est avant tout un être lisse. Une caractéristique de plus en plus difficile à conserver, la qualité de l’image ayant considérablement augmenté ces dernières a n n é e s. L’ U H D n e pardonne aucune imprécision de maquillage, engageant un vrai bras de fer avec la sacro-sainte télégénie. Cependant, il ne faut pas oublier un des buts principaux du m a q u i l l a g e! : i m a g e r l’inimaginable. Certains cas scénaristiques, certains univers imposent de créer des physiques radicalement hors normes. Les illustrations font légion dans le cinéma fantastique ou de science-fiction! et peuvent toucher différents niveaux de modification corporelle! : la peau verte de Gamora dans les Gardiens de la Galaxie, les s o u r c i l s déraisonnablement circonflexes de Spock dans Star Trek, ou encore les cadavres en putréfaction de Walking Dead. Le maquillag e per met d’y croire, d’adhérer à l’histoire et d’écraser la barrière du

scepticisme pour entrer dans une toute nouvelle for me de logique propre à l’œuvre visuelle. Cela étant, p o u rq u o i n e p a s s e simplifier le travail en usant des formidables capacités du numérique! ? Pourquoi continuer à maquiller les acteurs, au lieu de les retoucher! ? Certainement car les effets spéciaux ne sont pas comme le vin, ils ne se bonifient pas avec l ’ â g e . Fo r c e e s t d e constater que plus les modifications physiques sont unies au modèle, moins le vieillissement est agressif pour l’œil. Voilà pourquoi Jennifer Lawrence est plus convaincante en tant que Mystic dans le premier volet de la nouvelle Trilogie X-Men que dans le second. En effet, elle est entièrement peinte en bleu et travaillée à même la peau dans Origins, tandis que Days of future past la voit affublée d’une combinaison à l’effet charnel bien peu v r a i s e m b l a b l e . Po u r autant, cela n’atteint pas le niveau de la diva du Cinquième élément, où les plis du costume

apparaissent à l’arrière de sa tête en tentacule. Même si la technologie améliore la qualité de l’image, le maquillage reste fixé au visage, ne donnera pas un effet de collage et ne subira que peu les affres du temps, se rendant principalement visibles aux points de jonction entre la peau et les différents matériaux synthétiques type gélatine. Vo i l à p o u r q u o i l e s anciennes versions de La Planète des singes ont très bien vieilli, et seront peutêtre plus convaincantes que celles des années 2010 dans quelques temps. Alors, la puissance du maquillage ne vous semble toujours pas flagrante! ? Pas de problème, vous pouvez toujours vous rabattre sur les films du samedi aprèsmidi.




Quelle illusion êtes-vous ?

Question 3 : Pour votre anniversaire, vous avez reçu :

par Elise Question 1 : Votre lieu préféré est plutôt : Un lit, pour les couvertures et les oreillers dans lesquels vous plongez tous les soirs Devant un arbre qui cache une forêt Le Sahara, pour la lumière du soleil qui vous aveugle et vous chauffe la tête Une forêt, parce que vous aimez la flore sylvestre et ses surprises Une caravane de gitans pour le côté nomade et la boule de cristal de Madame Irma Devant une table de poker, parce que vous êtes le meilleur bluffeur de votre génération

Question 2 : Les infinies nuances de couleurs qui existent, vous en pensez quoi ? Rêve ta vie en couleeeeeeeeeeeurs, c'est le secret du bonheeeeeeeeeeeur... Toujours source de dispute avec son/sa conjoint(e), vous n'êtes jamais d'accord sur la couleur du polo de monsieur ou de la robe de madame. Vous êtes un hippie qui aime voir un maximum de nuances toutes plus fabuleuses les unes que les autres. Vous vous en foutez car pour vous n'existent que les couleurs primaires, complémentaires, le blanc et le noir. Le reste n'est qu'illusion. Vous trouvez ça bien utile pour décrire le dernier Monet que vous avez vu à votre oncle parisien qui n'est pas encore allé à Marmottan. Vous êtes designer automobile doncvous savez déjà que si vous essayez de créer un beau gris avec un fond de bleu et une pointe de rouge, les gens vont dire « oh du gris souris, je déteste cette teinte ! »

Un peignoir, de quoi être bien au chaud et atteindre un niveau de confort tellement parfait qu'il pourrait vous mener au sommeil instantanément. Un miroir déformant pour pouvoir vous admirer le matin et vous payer une bonne tranche de fou-rire avant de sortir déambuler dans les rues de Paris. De nouvelles chaussures pour pouvoir marcher vite et n'être que de passage à travers le regard des badauds, Parisiens et autres touristes qui admirent votre démarche gracile. Un livre, de quoi voyager un peu pendant vos (trop) longs trajets pour venir jusqu'à l'école. Un sac à bandoulière, de quoi voyager en étant à l'aise. Une nouvelle palette de maquillage pour être plus belle que jamais.

Question 4 : Vos proches disent que vous êtes plutôt : Fuyante, jamais vraiment là, vous pensez toujours à autre chose quand vous êtes avec eux. Prévoyante et pragmatique, vous ne laissez jamais rien au hasard. Gentille et attentionnée, vous faites toujours attention aux autres. Une véritable catastrophe ambulante. On ne peut décidément se fier à vous pour rien, qu'il s'agisse d'arriver à l'heure ou de préparer le dîner, vous êtes toujours à côté de la plaque (de cuisson) ! Vous dites tout et son contraire, on ne sait jamais quand vous êtes sincère tellement votre troisième degré est développé. Votre style vestimentaire est...unique.


Quelle illusion êtes-vous ?

Question 3 : Pour votre anniversaire, vous avez reçu :

par Elise Question 1 : Votre lieu préféré est plutôt : Un lit, pour les couvertures et les oreillers dans lesquels vous plongez tous les soirs Devant un arbre qui cache une forêt Le Sahara, pour la lumière du soleil qui vous aveugle et vous chauffe la tête Une forêt, parce que vous aimez la flore sylvestre et ses surprises Une caravane de gitans pour le côté nomade et la boule de cristal de Madame Irma Devant une table de poker, parce que vous êtes le meilleur bluffeur de votre génération

Question 2 : Les infinies nuances de couleurs qui existent, vous en pensez quoi ? Rêve ta vie en couleeeeeeeeeeeurs, c'est le secret du bonheeeeeeeeeeeur... Toujours source de dispute avec son/sa conjoint(e), vous n'êtes jamais d'accord sur la couleur du polo de monsieur ou de la robe de madame. Vous êtes un hippie qui aime voir un maximum de nuances toutes plus fabuleuses les unes que les autres. Vous vous en foutez car pour vous n'existent que les couleurs primaires, complémentaires, le blanc et le noir. Le reste n'est qu'illusion. Vous trouvez ça bien utile pour décrire le dernier Monet que vous avez vu à votre oncle parisien qui n'est pas encore allé à Marmottan. Vous êtes designer automobile doncvous savez déjà que si vous essayez de créer un beau gris avec un fond de bleu et une pointe de rouge, les gens vont dire « oh du gris souris, je déteste cette teinte ! »

Un peignoir, de quoi être bien au chaud et atteindre un niveau de confort tellement parfait qu'il pourrait vous mener au sommeil instantanément. Un miroir déformant pour pouvoir vous admirer le matin et vous payer une bonne tranche de fou-rire avant de sortir déambuler dans les rues de Paris. De nouvelles chaussures pour pouvoir marcher vite et n'être que de passage à travers le regard des badauds, Parisiens et autres touristes qui admirent votre démarche gracile. Un livre, de quoi voyager un peu pendant vos (trop) longs trajets pour venir jusqu'à l'école. Un sac à bandoulière, de quoi voyager en étant à l'aise. Une nouvelle palette de maquillage pour être plus belle que jamais.

Question 4 : Vos proches disent que vous êtes plutôt : Fuyante, jamais vraiment là, vous pensez toujours à autre chose quand vous êtes avec eux. Prévoyante et pragmatique, vous ne laissez jamais rien au hasard. Gentille et attentionnée, vous faites toujours attention aux autres. Une véritable catastrophe ambulante. On ne peut décidément se fier à vous pour rien, qu'il s'agisse d'arriver à l'heure ou de préparer le dîner, vous êtes toujours à côté de la plaque (de cuisson) ! Vous dites tout et son contraire, on ne sait jamais quand vous êtes sincère tellement votre troisième degré est développé. Votre style vestimentaire est...unique.


Question 5 : Vous préférez la météo quand il fait : Un ciel blanc qui annonce une belle après-midi enneigée. Un magnifique double arc-en-ciel, parce que décidément, les couleurs, vous voulez les voir partout. Même dans le ciel. Un ciel de lever de soleil avec des nuages savamment sculptés et colorés. Un brouillard aussi épais que les cheveux de Ludovic Laugier : il vous empêche de distinguer quoi que ce soit. Un beau ciel bleu avec quelques nuages à l'horizon… Un soleil aveuglant dont la lumière vous éclate au visage et vous empêche de bien voir devant vous. Question 6 : Quel est votre animal préféré ? Pikachu Un paon Un dragon Un lapin blanc avec une montre Un vautour Un caméléon Question 7 : Quel est votre parc d'attraction préféré ? Le Parc Astérix, parce que vous adorez retrouver les héros de votre enfance Le Futuroscope, parce que tout ce qui est innovations et science, ça vous branche. La Mer de Sable pour vous promener dans le désert sans risquer de croiser Jafar. Disneyland, parce que depuis que vous êtes petits vous voulez faire les attractions avec Mickey. En vrai, vous faites trois heures de queue pour entrer, une pour une attraction, et c'est déjà l'heure de repartir. Le Musée Grévin, pour pouvoir dire à vos potes « J'ai fait un selfie avec Zlatan, un autre avec Kev' Adams et un dernier avec Lionel Messi ce week-end ! » Au Puy du Fou, parce que vous savez déjà qu'ils vont tous subir des épidémies de peste, que Philibert va finir bourré à la fin du banquet et que Godefroid va finir le tournoi avec une lance plantée dans le ventre.

Question 8 : Où allez-vous en vacances d'habitude ? Seul dans un camping au bord de la plage, pour rencontrer des gens et vous amuser loin de vos proches. Dans un pays chaud avec des palmiers et de l'eau turquoise tout autour de vous. Dans un châlet suisse, bien au chaud dans vos vêtements d'hiver devant un bon feu de cheminée. Au Brésil, pour voir en vrai la photo dont on se souvient tous dans nos bouquins de géo (bidonville versus immeubles avec piscine). Dans le monde du Docteur Caligari, parce que l'expressionnisme et tout ce qui est pointu, morcelé et tranché, ça vous branche. En Alaska, parce que vous voulez vous la jouer comme dans Into the Wild et voir ce qu'est un coin de terre sans l'homme. Question 9 : Votre jeu préféré est : Puissance 4, pour pouvoir dire à votre adversaire « Mais si vas-y, je te jure que tu ne risques rien en mettant un pion ici ! » Oeil de lynx, parce que vous adorez voir les autres confondre une tasse et un slip pendant que vous trouvez le bol qu'il fallait chercher. Le Monopoly, parce que vous croyez à chaque fois que vous allez ENFIN réussir à plumer tout le monde et être riche. Un bon vieux Croque-carotte, pour prévoir à quel moment les lapins roses de votre adversaire vont se faire engloutir par la colline. Uno, pour en prendre plein la vue avec toutes ces couleurs et ces chiffres et ces règles plus débiles et compliquées les unes que les autres. Le Scrabble, parce que vous voulez depuis toujours réussir à caser tout votre chevalet comportant un X, un Y et un K d'un seul coup.

Réponses en fin de journal


Question 5 : Vous préférez la météo quand il fait : Un ciel blanc qui annonce une belle après-midi enneigée. Un magnifique double arc-en-ciel, parce que décidément, les couleurs, vous voulez les voir partout. Même dans le ciel. Un ciel de lever de soleil avec des nuages savamment sculptés et colorés. Un brouillard aussi épais que les cheveux de Ludovic Laugier : il vous empêche de distinguer quoi que ce soit. Un beau ciel bleu avec quelques nuages à l'horizon… Un soleil aveuglant dont la lumière vous éclate au visage et vous empêche de bien voir devant vous. Question 6 : Quel est votre animal préféré ? Pikachu Un paon Un dragon Un lapin blanc avec une montre Un vautour Un caméléon Question 7 : Quel est votre parc d'attraction préféré ? Le Parc Astérix, parce que vous adorez retrouver les héros de votre enfance Le Futuroscope, parce que tout ce qui est innovations et science, ça vous branche. La Mer de Sable pour vous promener dans le désert sans risquer de croiser Jafar. Disneyland, parce que depuis que vous êtes petits vous voulez faire les attractions avec Mickey. En vrai, vous faites trois heures de queue pour entrer, une pour une attraction, et c'est déjà l'heure de repartir. Le Musée Grévin, pour pouvoir dire à vos potes « J'ai fait un selfie avec Zlatan, un autre avec Kev' Adams et un dernier avec Lionel Messi ce week-end ! » Au Puy du Fou, parce que vous savez déjà qu'ils vont tous subir des épidémies de peste, que Philibert va finir bourré à la fin du banquet et que Godefroid va finir le tournoi avec une lance plantée dans le ventre.

Question 8 : Où allez-vous en vacances d'habitude ? Seul dans un camping au bord de la plage, pour rencontrer des gens et vous amuser loin de vos proches. Dans un pays chaud avec des palmiers et de l'eau turquoise tout autour de vous. Dans un châlet suisse, bien au chaud dans vos vêtements d'hiver devant un bon feu de cheminée. Au Brésil, pour voir en vrai la photo dont on se souvient tous dans nos bouquins de géo (bidonville versus immeubles avec piscine). Dans le monde du Docteur Caligari, parce que l'expressionnisme et tout ce qui est pointu, morcelé et tranché, ça vous branche. En Alaska, parce que vous voulez vous la jouer comme dans Into the Wild et voir ce qu'est un coin de terre sans l'homme. Question 9 : Votre jeu préféré est : Puissance 4, pour pouvoir dire à votre adversaire « Mais si vas-y, je te jure que tu ne risques rien en mettant un pion ici ! » Oeil de lynx, parce que vous adorez voir les autres confondre une tasse et un slip pendant que vous trouvez le bol qu'il fallait chercher. Le Monopoly, parce que vous croyez à chaque fois que vous allez ENFIN réussir à plumer tout le monde et être riche. Un bon vieux Croque-carotte, pour prévoir à quel moment les lapins roses de votre adversaire vont se faire engloutir par la colline. Uno, pour en prendre plein la vue avec toutes ces couleurs et ces chiffres et ces règles plus débiles et compliquées les unes que les autres. Le Scrabble, parce que vous voulez depuis toujours réussir à caser tout votre chevalet comportant un X, un Y et un K d'un seul coup.

Réponses en fin de journal


La croix et sur elle un homme presque nu. Le corps est au centre de la liturgie chrétienne et la chair en est le message premier. On connaît la distance du christianisme envers le corps érotique, pourtant seul un léger p é r i z o n i u m s’interpose entre le regard du fidèle et le sexe de Dieu et il n’en fut pas toujours ainsi. Le Christ de la Minerve de Michel-Ange s’est vu affublé d’un linge d’airain quelques dizaines d’années après sa création. Il faut l’imaginer entièrement nu, les figures profanes tel le David n’étaient alors pas les seules à afficher une nudité t o t a l e . Paradoxalement, cette nudité n’est pas aussi érotique que les drapés qui couvriront les figures saintes après la Contre-Réforme. La nudité du Christ est théologique, Léo Steinberg en a fait l ’ a n a l y s e , représenter le membre viril divin

est le signe de la pureté originelle retrouvée, après avoir été perdue au temps d’Adam et Eve, c’est le corps non-corrompu, le seul qu’a pu occuper le fils de l’Homme. On peut suggérer que voiler ce sexe par la suite lui conférait une dimension érotique et délibérément sexuelle qu’il n’avait pas originellement. La présence même du voile modifie le sens de l’œuvre et celui des textes sacrés qui l’ont inspiré. MichelAnge a représenté un Christ rédempteur, celui revenu des limbes, il a racheté les fautes de l’humanité, il a retrouvé son innocence originelle ce qui justifie la nudité. Ce Christ ne figure pas celui mort sur la croix dont le corps est tel celui des autres hommes, la présence du périzonium sur les Christ en croix se comprend à l’aune de la nudité du Christ rédempteur comme de celle du Christ du Jugement dernier de la Sixtine

qu’on a aussi recouvert d’un repeint de pudeur. la A théologie MichelAnge ajoute la de volonté représenter toute la perfection de la création divine par la voie formelle qui rejoint celle du David de la place de la Seigneurie. Cependant quelques artistes ont pris la liberté de représenter le Christ en croix sans périzonium, Cellini et MichelAnge encore en premier lieu, ce qui a d’autant plus choqué prélats les contemporains. Autant l’argument théologique le plus acceptable serait celui de l’absence du pathos qui est indissociable de la Passion, autant ce trait est passé sous silence pour se concentrer sur ce membre qu’on ne saurait voir. Ces artistes n’étaient là encore pas dans une démarche sensualiste mais si le verbe s’était fait chair, cette chair était parfaite et donc ne pouvait se concevoir cachée.


La croix et sur elle un homme presque nu. Le corps est au centre de la liturgie chrétienne et la chair en est le message premier. On connaît la distance du christianisme envers le corps érotique, pourtant seul un léger p é r i z o n i u m s’interpose entre le regard du fidèle et le sexe de Dieu et il n’en fut pas toujours ainsi. Le Christ de la Minerve de Michel-Ange s’est vu affublé d’un linge d’airain quelques dizaines d’années après sa création. Il faut l’imaginer entièrement nu, les figures profanes tel le David n’étaient alors pas les seules à afficher une nudité t o t a l e . Paradoxalement, cette nudité n’est pas aussi érotique que les drapés qui couvriront les figures saintes après la Contre-Réforme. La nudité du Christ est théologique, Léo Steinberg en a fait l ’ a n a l y s e , représenter le membre viril divin

est le signe de la pureté originelle retrouvée, après avoir été perdue au temps d’Adam et Eve, c’est le corps non-corrompu, le seul qu’a pu occuper le fils de l’Homme. On peut suggérer que voiler ce sexe par la suite lui conférait une dimension érotique et délibérément sexuelle qu’il n’avait pas originellement. La présence même du voile modifie le sens de l’œuvre et celui des textes sacrés qui l’ont inspiré. MichelAnge a représenté un Christ rédempteur, celui revenu des limbes, il a racheté les fautes de l’humanité, il a retrouvé son innocence originelle ce qui justifie la nudité. Ce Christ ne figure pas celui mort sur la croix dont le corps est tel celui des autres hommes, la présence du périzonium sur les Christ en croix se comprend à l’aune de la nudité du Christ rédempteur comme de celle du Christ du Jugement dernier de la Sixtine

qu’on a aussi recouvert d’un repeint de pudeur. la A théologie MichelAnge ajoute la de volonté représenter toute la perfection de la création divine par la voie formelle qui rejoint celle du David de la place de la Seigneurie. Cependant quelques artistes ont pris la liberté de représenter le Christ en croix sans périzonium, Cellini et MichelAnge encore en premier lieu, ce qui a d’autant plus choqué prélats les contemporains. Autant l’argument théologique le plus acceptable serait celui de l’absence du pathos qui est indissociable de la Passion, autant ce trait est passé sous silence pour se concentrer sur ce membre qu’on ne saurait voir. Ces artistes n’étaient là encore pas dans une démarche sensualiste mais si le verbe s’était fait chair, cette chair était parfaite et donc ne pouvait se concevoir cachée.


Ce mouvement post-tridentin de généralisation du cachesexe christique s’explique aussi par le fossé entre théologie et foi populaire qui admettait peu l’association entre nudité et religion. La ContreRéforme tendit à généraliser des formules artistiques pour un message de l’Eglise plus clair et non pollué par des considérations artistiques trop développées. Pour la représentation d’Adam et Eve s’est posé le même problèm e, en effet le couple d’avant la chute n’a pas pris conscience de sa nudité et la honte de celle-ci n’est pas arrivée jusqu’à eux, les représenter nu semble le plus cohérent, pourtant la pression populai re a imposé le couvrem ent des sexes pour un groupe de Bandinelli pour le dôme de Florence. L’Eglise préfère sacrifier le sens théologique de l’œuvre pour préserver le pieux fidèle de pensées impies mais voiler si peu le corps de ces figures bibliques n’a fait que révéler leur potentiel érotique renforcé par la minoration du message originel. Dans le christianisme catholique, la vision érotique du corps dénudé se retrouve évidemment dans les représentations de saint Sébastien, devenu icône queer de par son iconographie déroutante. En ce corps de martyr se rejoigna ient les aspirations religieuses et un évident érotisme apollinien tiré de l’antique et ce dès le début de la Renaissance avec

l’exemple de Mantegna. Avec le développement de la pensée tridentine et la mise en valeur du martyre, s’est développé un autre pane de l’iconographie du saint, le XVII siècle voit en effet une sexualisation évidente de certaines représentations extatiques, nul besoin de mentionner l’extase de sainte Thérèse d’Avila et sa flèche d’or. Emerge une fascination pour le corps souffrant et la possibilité d’une presque nudité chez ce saint en fait un favori des défoulements artistiques

teintés de sensualité pathétique. La souffrance n’est pas simplement mise en valeur, elle est recherchée par l’Eglise, c’est un moyen de se placer dans la filiation des premiers martyrs en un temps où sa légitimité est contestée par le Protestantisme. L’ a j o u t d’une dimension doloriste à ces corps renforce encore leur sensualité, l’idéalisme céleste du Christ de la Minerve est remplacé par un corps humain qui ressent une souffrance bien corporelle. La Flagellation de Pierro della Francesca étonne par sa sérénité surtout si on la compare à celle de Caravage. On retrouve la même évolution pour saint Sébastien dont la position chez Mantegna s’apparente au Christ à la colonne et dont le corps s’affaisse sur une branche chez Bernin, on passe du saint musculeux au martyr alangui toute en courbes sensuelles, l’air désespéré devient béat, souffrance et plaisir se confondent. Le saint s’abandonne avec plaisir à la douleur car elle lui ouvre la voie du Salut. La perfection physique défendue par MichelAnge pour les figures saintes est reprise par Bernin, elle est garantie d’un monde plus élevé. Le saint semble en effet se libérer de l’attraction terrestre pour s’élever vers son Salut, et cette beauté sensuelle en serait une fois encore la traduction. L’expérience martyriale est donc à l’image de la Passion du Christ et de sa Crucifixion : il s’agit d’un sacrifice offert à Dieu, et la douleur endurée illustrerait une intimité qui lie au divin. L’érotisation du corps martyrisé semble donc tout à fait légitime et non plus paradoxale. La nudité ou l’érotisme, comme le meurtre du Christ, ont transgressé la morale religieuse par leur nécessité, étant les plus à même par leur immédiateté corporelle de rendre ce sentiment sacrificiel.


Ce mouvement post-tridentin de généralisation du cachesexe christique s’explique aussi par le fossé entre théologie et foi populaire qui admettait peu l’association entre nudité et religion. La ContreRéforme tendit à généraliser des formules artistiques pour un message de l’Eglise plus clair et non pollué par des considérations artistiques trop développées. Pour la représentation d’Adam et Eve s’est posé le même problèm e, en effet le couple d’avant la chute n’a pas pris conscience de sa nudité et la honte de celle-ci n’est pas arrivée jusqu’à eux, les représenter nu semble le plus cohérent, pourtant la pression populai re a imposé le couvrem ent des sexes pour un groupe de Bandinelli pour le dôme de Florence. L’Eglise préfère sacrifier le sens théologique de l’œuvre pour préserver le pieux fidèle de pensées impies mais voiler si peu le corps de ces figures bibliques n’a fait que révéler leur potentiel érotique renforcé par la minoration du message originel. Dans le christianisme catholique, la vision érotique du corps dénudé se retrouve évidemment dans les représentations de saint Sébastien, devenu icône queer de par son iconographie déroutante. En ce corps de martyr se rejoigna ient les aspirations religieuses et un évident érotisme apollinien tiré de l’antique et ce dès le début de la Renaissance avec

l’exemple de Mantegna. Avec le développement de la pensée tridentine et la mise en valeur du martyre, s’est développé un autre pane de l’iconographie du saint, le XVII siècle voit en effet une sexualisation évidente de certaines représentations extatiques, nul besoin de mentionner l’extase de sainte Thérèse d’Avila et sa flèche d’or. Emerge une fascination pour le corps souffrant et la possibilité d’une presque nudité chez ce saint en fait un favori des défoulements artistiques

teintés de sensualité pathétique. La souffrance n’est pas simplement mise en valeur, elle est recherchée par l’Eglise, c’est un moyen de se placer dans la filiation des premiers martyrs en un temps où sa légitimité est contestée par le Protestantisme. L’ a j o u t d’une dimension doloriste à ces corps renforce encore leur sensualité, l’idéalisme céleste du Christ de la Minerve est remplacé par un corps humain qui ressent une souffrance bien corporelle. La Flagellation de Pierro della Francesca étonne par sa sérénité surtout si on la compare à celle de Caravage. On retrouve la même évolution pour saint Sébastien dont la position chez Mantegna s’apparente au Christ à la colonne et dont le corps s’affaisse sur une branche chez Bernin, on passe du saint musculeux au martyr alangui toute en courbes sensuelles, l’air désespéré devient béat, souffrance et plaisir se confondent. Le saint s’abandonne avec plaisir à la douleur car elle lui ouvre la voie du Salut. La perfection physique défendue par MichelAnge pour les figures saintes est reprise par Bernin, elle est garantie d’un monde plus élevé. Le saint semble en effet se libérer de l’attraction terrestre pour s’élever vers son Salut, et cette beauté sensuelle en serait une fois encore la traduction. L’expérience martyriale est donc à l’image de la Passion du Christ et de sa Crucifixion : il s’agit d’un sacrifice offert à Dieu, et la douleur endurée illustrerait une intimité qui lie au divin. L’érotisation du corps martyrisé semble donc tout à fait légitime et non plus paradoxale. La nudité ou l’érotisme, comme le meurtre du Christ, ont transgressé la morale religieuse par leur nécessité, étant les plus à même par leur immédiateté corporelle de rendre ce sentiment sacrificiel.




L’illusion en scène Pour revenir au sujet, ce qu'il me tenait à cœur de traiter, ce soir, au coin du feu, emmitouflé dans mon plaid écru Maisons du Monde, verveine du jardin de mamie d’une main, et plume d’hirondelle cendrée de l’autre (oui j’écris à la plume, #tuvasfairequoi? ) tout ceci, c’est l’illusion théâtrale. Le procédé par lequel l’artiste, aussi bien dramaturge qu’acteur, nous emporte au loin. Comme une incantation, un pendule se balançant, trois coups sur la planche suffisent à endormir notre conscience au profit de l’invraisemblable mise en scène. Le théâtre use de notre désir de poésie, pour nous faire croire que des hommes déguisés à l’ancienne et faisant rimer les verbes sont des bourgeois humanistes ou des princesses troyennes captives. Nous sommes pris au piège, lorsque nous ne voyons plus des professionnels s’agiter sur des planches peintes, mais des héros de la littérature joutant avec des mots. Parce que l’illusion théâtrale admet ce changement de dimension, cet écart marqué par le rideau rouge. Comment concevoir que nous assistions aux scènes d’intimité d’une famille ayant vécu en 1933 ? Pourquoi sommes-nous effrayés par ce discours d’apologie d’une doctrine montante et prenant le pouvoir, lorsqu’on sait qu’elle trouva sa fin dans un bunker ? Pourquoi pleurer en voyant Guillaume Gallienne enterré ? C’est bien parce que nous nous trouvons entre deux dimensions : le réel et la fiction. Le réel, au théâtre, c’est le moment où au bout d’1h30, tu commences à trouver le temps long et observer les visages attentifs des plus résistants, ou que tu apprécies le professionnalisme des larmes de la jeune étoile montante. La fiction, au théâtre, c’est ce laps de temps durant lequel tu épies par le trou de la serrure, une scène à laquelle tu n’aurais jamais dû assister, c’est le moment où tu ne réalises plus que tu es assis dans le centre parisien en 2016, mais que tu participes, de loin certes, à une danse enivrée dans une taverne bavaroise avec des SS (#pourlamourdelabière). L’illusion théâtrale fonctionne aussi dans l’autre sens, pour les acteurs. Il s’agit de la capacité de détacher sa personnalité, son identité, au profit de celle d’un autre, de lui prêter son corps. L’acteur fait abstraction de lui-même lorsqu’il récite son texte ou qu’il poignarde un personnage. Ce ne sont pas Sébastien Baulain et Denis Podalydès qui font le signe de salut nazi, ni qui jouent à hélicobite et se roulent dans la bière (si ce sont eux, mais faites un effort s’il vous plait…), ce sont leurs personnages. Il ne sert à rien, par la même occasion, de s’offusquer lorsqu’un homme portant le brassard nazi arrive sur scène ; il n’a pas plus envie que moi de le porter. Ce n’est pas lui qui le porte, c’est son personnage. Et quand bien même son personnage est nazi, il est vain de l’attaquer, puisqu’il retourne à l’état de costume, une fois le rideau descendu. Je sors à l’instant du théâtre de la Comédie Française, temple du sommet dédié à Molière et écrin de la culture et de la littérature française. Ce soir, se jouaient Les Damnés adaptés de Visconti, mis en scène par Ivo van Hove (merci pôle culture BDE) ; l’histoire d’une famille d’industriels allemands piégés par leur destin et leurs querelles au moment de la montée au pouvoir du nazisme, staring Guillaume Gallienne Ier Le Magnifique, Denis « le téméraire » Podalydès et bien d’autres jeunes (ou pas) talents. Il sera bien question de théâtre, ici, pour ceux qui l’auraient compris ; pour les autres, non je ne vais pas parler de mon admiration dévorante pour les sociétaires de la Comédie’, ni du déchirement coronarien non-cicatrisé causé par le départ de Pierre Niney, dont nous commémorerons les deux ans, ce mois-ci. [Ce moment où vous vous dites : « Son article commençait si bien… »].

L’illusion théâtrale a ce pouvoir de nous emporter dans une dimension aussi lointaine qu’imaginaire, comme de nous faire revenir aussi brusquement à nos réalités. C’est là l’intérêt de la tromperie : prendre du recul pour mieux comprendre notre monde, regarder ailleurs pour mieux se voir, ………………………………………………………………. (à ton tour, rentre ici une formule littéraire en commençant par un verbe à l’infinitif). Mais l’illusion théâtrale est une illusion littéraire comme une autre. Dès lors qu’un récit capte l’attention du lecteur, il est aisé de lui faire croire mille et une choses. Je suis, par exemple, en train d’écrire cet article à côté de ma grand-mère qui ouvre des huîtres, à Rochefort, en CharenteMaritime… et non je n’écris pas à la plume mais sur word sur mon HP (#JaiPasL’Temps).


L’illusion en scène Pour revenir au sujet, ce qu'il me tenait à cœur de traiter, ce soir, au coin du feu, emmitouflé dans mon plaid écru Maisons du Monde, verveine du jardin de mamie d’une main, et plume d’hirondelle cendrée de l’autre (oui j’écris à la plume, #tuvasfairequoi? ) tout ceci, c’est l’illusion théâtrale. Le procédé par lequel l’artiste, aussi bien dramaturge qu’acteur, nous emporte au loin. Comme une incantation, un pendule se balançant, trois coups sur la planche suffisent à endormir notre conscience au profit de l’invraisemblable mise en scène. Le théâtre use de notre désir de poésie, pour nous faire croire que des hommes déguisés à l’ancienne et faisant rimer les verbes sont des bourgeois humanistes ou des princesses troyennes captives. Nous sommes pris au piège, lorsque nous ne voyons plus des professionnels s’agiter sur des planches peintes, mais des héros de la littérature joutant avec des mots. Parce que l’illusion théâtrale admet ce changement de dimension, cet écart marqué par le rideau rouge. Comment concevoir que nous assistions aux scènes d’intimité d’une famille ayant vécu en 1933 ? Pourquoi sommes-nous effrayés par ce discours d’apologie d’une doctrine montante et prenant le pouvoir, lorsqu’on sait qu’elle trouva sa fin dans un bunker ? Pourquoi pleurer en voyant Guillaume Gallienne enterré ? C’est bien parce que nous nous trouvons entre deux dimensions : le réel et la fiction. Le réel, au théâtre, c’est le moment où au bout d’1h30, tu commences à trouver le temps long et observer les visages attentifs des plus résistants, ou que tu apprécies le professionnalisme des larmes de la jeune étoile montante. La fiction, au théâtre, c’est ce laps de temps durant lequel tu épies par le trou de la serrure, une scène à laquelle tu n’aurais jamais dû assister, c’est le moment où tu ne réalises plus que tu es assis dans le centre parisien en 2016, mais que tu participes, de loin certes, à une danse enivrée dans une taverne bavaroise avec des SS (#pourlamourdelabière). L’illusion théâtrale fonctionne aussi dans l’autre sens, pour les acteurs. Il s’agit de la capacité de détacher sa personnalité, son identité, au profit de celle d’un autre, de lui prêter son corps. L’acteur fait abstraction de lui-même lorsqu’il récite son texte ou qu’il poignarde un personnage. Ce ne sont pas Sébastien Baulain et Denis Podalydès qui font le signe de salut nazi, ni qui jouent à hélicobite et se roulent dans la bière (si ce sont eux, mais faites un effort s’il vous plait…), ce sont leurs personnages. Il ne sert à rien, par la même occasion, de s’offusquer lorsqu’un homme portant le brassard nazi arrive sur scène ; il n’a pas plus envie que moi de le porter. Ce n’est pas lui qui le porte, c’est son personnage. Et quand bien même son personnage est nazi, il est vain de l’attaquer, puisqu’il retourne à l’état de costume, une fois le rideau descendu. Je sors à l’instant du théâtre de la Comédie Française, temple du sommet dédié à Molière et écrin de la culture et de la littérature française. Ce soir, se jouaient Les Damnés adaptés de Visconti, mis en scène par Ivo van Hove (merci pôle culture BDE) ; l’histoire d’une famille d’industriels allemands piégés par leur destin et leurs querelles au moment de la montée au pouvoir du nazisme, staring Guillaume Gallienne Ier Le Magnifique, Denis « le téméraire » Podalydès et bien d’autres jeunes (ou pas) talents. Il sera bien question de théâtre, ici, pour ceux qui l’auraient compris ; pour les autres, non je ne vais pas parler de mon admiration dévorante pour les sociétaires de la Comédie’, ni du déchirement coronarien non-cicatrisé causé par le départ de Pierre Niney, dont nous commémorerons les deux ans, ce mois-ci. [Ce moment où vous vous dites : « Son article commençait si bien… »].

L’illusion théâtrale a ce pouvoir de nous emporter dans une dimension aussi lointaine qu’imaginaire, comme de nous faire revenir aussi brusquement à nos réalités. C’est là l’intérêt de la tromperie : prendre du recul pour mieux comprendre notre monde, regarder ailleurs pour mieux se voir, ………………………………………………………………. (à ton tour, rentre ici une formule littéraire en commençant par un verbe à l’infinitif). Mais l’illusion théâtrale est une illusion littéraire comme une autre. Dès lors qu’un récit capte l’attention du lecteur, il est aisé de lui faire croire mille et une choses. Je suis, par exemple, en train d’écrire cet article à côté de ma grand-mère qui ouvre des huîtres, à Rochefort, en CharenteMaritime… et non je n’écris pas à la plume mais sur word sur mon HP (#JaiPasL’Temps).


Aujourd'h ui, c'est la saint-Valentin. Étant célibataire depuis quelques temps, j'avais déjà prévu depuis tout aussi longtemps de passer cette soirée seule. La jour née passe au fil de mon travail sur l'Orient et les différents empires qui se succèdent en Mésopotamie au rythme des souverains aux noms plus impronon çables et longs les uns que les autres. Je grignote un peu, un casque sur les oreilles pour me changer les idées avec une musique de temps en temps, puis je vais dîner et passe la soirée dans ma chambre, toujours à travailler et essayer de faire des fiches de révision potables pour le mois d'avril. Puis quelque chose me déconcentre et me fait regarder autour de moi avec un regard un peu méfiant. Un courant d'air m'a donné la chair de poule alors que ma fenêtre est parfaitement fermée. Nous sommes au mois de février, le chauffage est plus fort dans ma chambre que dans le reste de ma maison, et un courant d'air glacé continue de

me caresser les bras et le cou. J'enfile un pull et me remets à travailler. Au bout de dix minutes, mon ordinateur réclame un branchement à cause d'un niveau de batterie insuffisant. C'est en me l e va n t p o u r a l l e r chercher le câble que je l'ai vu devant moi. Un jeune homme pâle, un peu plus grand que moi, les cheveux bruns tombant sur les tempes et les yeux d'un bleu clair presque blanc. Je suis restée figée en sentant que le courant d'air émanait de lui et que tout ce qui se trouvait autour de lui refroidissait lentement. Il s'est approché de moi et l'air que j'expirai s'est soudain changé en buée opaque. J'étais trop fascinée pour crier ou fuir, ou même pour lui poser une seule question. J'ai juste reculé jusqu'à mon lit tandis qu'il avançait vers moi, au rythme de mes pas. En m'asseyant sur mon lit, je m'aperçus que mon ordinateur n'était plus là. Sans y prêter plus d'attention, je m'allongeai et plaçai les mains de mon

étrange compagnon autour de moi. J'ignore grâce à quel enchaînement d'actions nous nous sommes retrouvés nus et sous les draps – j'avais ainsi chaud malgré la froideur de son corps – dans le noir. Nos peaux sont entrées en contact après qu'il soit doucement descendu vers moi et sa bouche s'est approchée de la mienne. Je distinguai ses yeux bleus malgré l'obscurité , comme s'ils brillaient. On aurait presque dit deux lucioles blanches… Sa main droite le long de ma cuisse et ses lèvres froides comme de la pierre contre les m i e n n e s m'empêch èrent de continuer à penser à cette étrange lumière qu'émettaient ses iris. Deux énergies contraires qui se découvraie nt et se confrontaient l'une à l'autre étaient à l'œuvre pendant que nous nous embrassions. Il m'embrassait comme s'il avait peur de me toucher mais qu'il en avait malg ré tout envie. Je répondis doucement en caressant sa joue et en


Aujourd'h ui, c'est la saint-Valentin. Étant célibataire depuis quelques temps, j'avais déjà prévu depuis tout aussi longtemps de passer cette soirée seule. La jour née passe au fil de mon travail sur l'Orient et les différents empires qui se succèdent en Mésopotamie au rythme des souverains aux noms plus impronon çables et longs les uns que les autres. Je grignote un peu, un casque sur les oreilles pour me changer les idées avec une musique de temps en temps, puis je vais dîner et passe la soirée dans ma chambre, toujours à travailler et essayer de faire des fiches de révision potables pour le mois d'avril. Puis quelque chose me déconcentre et me fait regarder autour de moi avec un regard un peu méfiant. Un courant d'air m'a donné la chair de poule alors que ma fenêtre est parfaitement fermée. Nous sommes au mois de février, le chauffage est plus fort dans ma chambre que dans le reste de ma maison, et un courant d'air glacé continue de

me caresser les bras et le cou. J'enfile un pull et me remets à travailler. Au bout de dix minutes, mon ordinateur réclame un branchement à cause d'un niveau de batterie insuffisant. C'est en me l e va n t p o u r a l l e r chercher le câble que je l'ai vu devant moi. Un jeune homme pâle, un peu plus grand que moi, les cheveux bruns tombant sur les tempes et les yeux d'un bleu clair presque blanc. Je suis restée figée en sentant que le courant d'air émanait de lui et que tout ce qui se trouvait autour de lui refroidissait lentement. Il s'est approché de moi et l'air que j'expirai s'est soudain changé en buée opaque. J'étais trop fascinée pour crier ou fuir, ou même pour lui poser une seule question. J'ai juste reculé jusqu'à mon lit tandis qu'il avançait vers moi, au rythme de mes pas. En m'asseyant sur mon lit, je m'aperçus que mon ordinateur n'était plus là. Sans y prêter plus d'attention, je m'allongeai et plaçai les mains de mon

étrange compagnon autour de moi. J'ignore grâce à quel enchaînement d'actions nous nous sommes retrouvés nus et sous les draps – j'avais ainsi chaud malgré la froideur de son corps – dans le noir. Nos peaux sont entrées en contact après qu'il soit doucement descendu vers moi et sa bouche s'est approchée de la mienne. Je distinguai ses yeux bleus malgré l'obscurité , comme s'ils brillaient. On aurait presque dit deux lucioles blanches… Sa main droite le long de ma cuisse et ses lèvres froides comme de la pierre contre les m i e n n e s m'empêch èrent de continuer à penser à cette étrange lumière qu'émettaient ses iris. Deux énergies contraires qui se découvraie nt et se confrontaient l'une à l'autre étaient à l'œuvre pendant que nous nous embrassions. Il m'embrassait comme s'il avait peur de me toucher mais qu'il en avait malg ré tout envie. Je répondis doucement en caressant sa joue et en


rapprochant encore son visage du mien. Mes jambes enserrèrent les siennes et il me pénétra lentement. C'était comme si un courant d'air entrait en moi, froid et doux à la fois tout en m'envoyant une petite décharge d'énergie qui me gardait assez éveillée pour ne pas m'envoler au septième ciel sans lui. Mes jambes montèrent encore et le rythme de ses hanches contre moi accéléra lentement. Malgré tout il restait doux, comme s'il avait peur ou me respectait énormément. Je n'arrivais pas à savoir laquelle de ces deux options était la plus proche de la réalité. Ma bouche quitta la sienne un moment et je regardai à nouveau son visage. Il était très osseux, ses joues étaient creuses et sa peau était presque aussi blanche que ses globes oculaires. Mon regard croisa alors le sien et je plongeai dans ses yeux bleus. J'avais désor mais l'impression d'être immergée dans un autre univers, fluide, frais et confortable. Tout l'air autour de moi semblait me caresser au rythme de ses mains et de sa bouche qui errait le long de ma peau. Je ne saurais pas dire combien de temps dura exactement cette volupté. Au bout d'un temps qui me parut durer une douce éter nité, son visage revint à hauteur du mien et je vis à nouveau ses yeux. Mes pensées recommencèrent à errer et tourner dans ma tête. Je pensai au noir, aux lucioles que

m'évoquaient ses yeux, à sa peau douce et froide, et subitement la révélation m'apparut. Un fantôme. Ce mot s'imposa à moi de façon si douce et si naturelle que je ne pris pas peur. Au contraire, tout prit sens avec ce simple mot! : sa façon mystérieuse d'apparaître dans ma chambre, sa peau pâle, l'air froid qui l'environnait, mais surtout ses yeux. Ils étaient aussi bleus que deux lucioles fantômatiques. Je voulus l'embrasser encore mais à la place, j'ouvris les yeux. Il faisait noir et mon réveil affichait plus de trois heures du matin. Mon ordinateur était éteint, posé sur mes hanches, et j'avais rejeté mes draps loin de moi. Le froid qui m'enrobait peu de temps auparavant et la chaleur sur mon bas-ventre trouvèrent leur explication dans ces éléments tout ce qu'il y a de plus trivial et décevant au vu du rêve que je venais de faire. J ' ava i s m a l g r é t o u t encore l'impression qu'une présence se tenait près de moi dans cette obscurité relative qui baignait ma chambre, éclairée seulement par les chiffres lumineux de mon radio-réve il. Je posai mon ordinateur sur mon bureau et retour nai sous mes draps, repensant à ce bel inconnu venu me visiter en rêve et que je pensai ne pas pouvoir oublier de sitôt, même s'il n'avait probablem ent jamais existé.


rapprochant encore son visage du mien. Mes jambes enserrèrent les siennes et il me pénétra lentement. C'était comme si un courant d'air entrait en moi, froid et doux à la fois tout en m'envoyant une petite décharge d'énergie qui me gardait assez éveillée pour ne pas m'envoler au septième ciel sans lui. Mes jambes montèrent encore et le rythme de ses hanches contre moi accéléra lentement. Malgré tout il restait doux, comme s'il avait peur ou me respectait énormément. Je n'arrivais pas à savoir laquelle de ces deux options était la plus proche de la réalité. Ma bouche quitta la sienne un moment et je regardai à nouveau son visage. Il était très osseux, ses joues étaient creuses et sa peau était presque aussi blanche que ses globes oculaires. Mon regard croisa alors le sien et je plongeai dans ses yeux bleus. J'avais désor mais l'impression d'être immergée dans un autre univers, fluide, frais et confortable. Tout l'air autour de moi semblait me caresser au rythme de ses mains et de sa bouche qui errait le long de ma peau. Je ne saurais pas dire combien de temps dura exactement cette volupté. Au bout d'un temps qui me parut durer une douce éter nité, son visage revint à hauteur du mien et je vis à nouveau ses yeux. Mes pensées recommencèrent à errer et tourner dans ma tête. Je pensai au noir, aux lucioles que

m'évoquaient ses yeux, à sa peau douce et froide, et subitement la révélation m'apparut. Un fantôme. Ce mot s'imposa à moi de façon si douce et si naturelle que je ne pris pas peur. Au contraire, tout prit sens avec ce simple mot! : sa façon mystérieuse d'apparaître dans ma chambre, sa peau pâle, l'air froid qui l'environnait, mais surtout ses yeux. Ils étaient aussi bleus que deux lucioles fantômatiques. Je voulus l'embrasser encore mais à la place, j'ouvris les yeux. Il faisait noir et mon réveil affichait plus de trois heures du matin. Mon ordinateur était éteint, posé sur mes hanches, et j'avais rejeté mes draps loin de moi. Le froid qui m'enrobait peu de temps auparavant et la chaleur sur mon bas-ventre trouvèrent leur explication dans ces éléments tout ce qu'il y a de plus trivial et décevant au vu du rêve que je venais de faire. J ' ava i s m a l g r é t o u t encore l'impression qu'une présence se tenait près de moi dans cette obscurité relative qui baignait ma chambre, éclairée seulement par les chiffres lumineux de mon radio-réve il. Je posai mon ordinateur sur mon bureau et retour nai sous mes draps, repensant à ce bel inconnu venu me visiter en rêve et que je pensai ne pas pouvoir oublier de sitôt, même s'il n'avait probablem ent jamais existé.


« Un pur labyrinthe de lettres » Suivez les lettres de proche en proche pour retrouver une citation de Borges, en vous déplaçant horizontalement et verticalement.

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« Un pur labyrinthe de lettres » Suivez les lettres de proche en proche pour retrouver une citation de Borges, en vous déplaçant horizontalement et verticalement.

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“Cet être-avec les spectres serait aussi, non seulement mais aussi une politique de la mémoire, de l'héritage et des générations.” Jacques Derrida, Spectres de Marx Le premier nom commun, le premier véritable mot du Manifeste du Parti Communiste, c'est : “spectre”. “Un spectre hante l'Europe – le spectre du communisme.” Et il n'a pas fini de nous hanter. Les fantômes, les “autres qui ne sont pas présents”, sont partout. Et comment apprendrait-on à vivre de l'intérieur même de la vie ? N'avons-nous pas besoin des morts ? Que peuvent-ils nous faire et comment vivre ensemble ? Ces questions sont au programme de l'un des ouvrages du philosophe Jacques Derrida : Spectres de Marx, paru aux éditions Galilée en 1993, tiré d'une conférence donnée aux Etats-Unis lors d'un colloque intitulé “Whither Marxism ?”. Mais encore ? C'est là que ça se corse. La prose du bonhomme est ardue. C'est comme un flot d'associations d'idées, un fluide volatil qui lie un concept au suivant. Tel mot change de sens, tel autre se précise. Un exemple, tiré du premier

Derrida's Ghostbusting Masterclass

chapitre : ainsi que l'explique le philosophe : “L'esprit, le spectre, ce n'est pas la même chose, nous aurons à aiguiser cette différence, mais pour ce qu'ils ont en commun, on ne sait pas ce que c'est, ce que c'est présentement. C'est quelque chose qu'on ne sait pas, justement, et on ne sait pas si précisément cela est, si ça existe, si ça répond à un nom et correspond à une essence. On ne le sait pas : non par ignorance, mais parce que ce non-objet, ce présent non présent, cet être-là d'un absent ou d'un disparu ne relève plus du savoir. Du moins plus de ce qu'on croit savoir sous le nom de savoir. On ne sait pas si c'est vivant ou si c'est mort.“ Après une dizaine de pages, je ne sais même plus si je suis moi-même vivant ou mort. C'est le but de la manoeuvre. Une telle démarche philosophique, qu'on veuille l'appeler poststructuraliste, déconstructionniste ou bobo-islamo-gauchiste, vise à démolir les

catégories de perception qui nous semblent aller de soi, naturellement. En mettant son nez – et le nôtre – dans les exemples flous, obscurs, compliqués, aux identités multiples, le philosophe voit sa compréhension de ce qui est clair s'obscurcir à son tour. Résultat des courses : tout est compliqué, rien n'est sûr et surtout, tels des petits Socrate, nous savons que nous ne savons rien. Quoi de nouveau, et quel intérêt ? Il s'agit de montrer (enfin, de rappeler) que toutes les catégories de perception qui semblent aller de soi (les humains vs les animaux, les morts vs les vivants, les hommes vs les femmes, les Blancs vs les autres, les normaux vs les handicapés, etc) sont en fait des constructions, d'une part artificielles et donc réversibles, d'autre part injustes et caricaturales. C'est le refrain des mots et des choses, de la carte et du territoire. La réalité est toujours beaucoup plus compliquée que ce


“Cet être-avec les spectres serait aussi, non seulement mais aussi une politique de la mémoire, de l'héritage et des générations.” Jacques Derrida, Spectres de Marx Le premier nom commun, le premier véritable mot du Manifeste du Parti Communiste, c'est : “spectre”. “Un spectre hante l'Europe – le spectre du communisme.” Et il n'a pas fini de nous hanter. Les fantômes, les “autres qui ne sont pas présents”, sont partout. Et comment apprendrait-on à vivre de l'intérieur même de la vie ? N'avons-nous pas besoin des morts ? Que peuvent-ils nous faire et comment vivre ensemble ? Ces questions sont au programme de l'un des ouvrages du philosophe Jacques Derrida : Spectres de Marx, paru aux éditions Galilée en 1993, tiré d'une conférence donnée aux Etats-Unis lors d'un colloque intitulé “Whither Marxism ?”. Mais encore ? C'est là que ça se corse. La prose du bonhomme est ardue. C'est comme un flot d'associations d'idées, un fluide volatil qui lie un concept au suivant. Tel mot change de sens, tel autre se précise. Un exemple, tiré du premier

Derrida's Ghostbusting Masterclass

chapitre : ainsi que l'explique le philosophe : “L'esprit, le spectre, ce n'est pas la même chose, nous aurons à aiguiser cette différence, mais pour ce qu'ils ont en commun, on ne sait pas ce que c'est, ce que c'est présentement. C'est quelque chose qu'on ne sait pas, justement, et on ne sait pas si précisément cela est, si ça existe, si ça répond à un nom et correspond à une essence. On ne le sait pas : non par ignorance, mais parce que ce non-objet, ce présent non présent, cet être-là d'un absent ou d'un disparu ne relève plus du savoir. Du moins plus de ce qu'on croit savoir sous le nom de savoir. On ne sait pas si c'est vivant ou si c'est mort.“ Après une dizaine de pages, je ne sais même plus si je suis moi-même vivant ou mort. C'est le but de la manoeuvre. Une telle démarche philosophique, qu'on veuille l'appeler poststructuraliste, déconstructionniste ou bobo-islamo-gauchiste, vise à démolir les

catégories de perception qui nous semblent aller de soi, naturellement. En mettant son nez – et le nôtre – dans les exemples flous, obscurs, compliqués, aux identités multiples, le philosophe voit sa compréhension de ce qui est clair s'obscurcir à son tour. Résultat des courses : tout est compliqué, rien n'est sûr et surtout, tels des petits Socrate, nous savons que nous ne savons rien. Quoi de nouveau, et quel intérêt ? Il s'agit de montrer (enfin, de rappeler) que toutes les catégories de perception qui semblent aller de soi (les humains vs les animaux, les morts vs les vivants, les hommes vs les femmes, les Blancs vs les autres, les normaux vs les handicapés, etc) sont en fait des constructions, d'une part artificielles et donc réversibles, d'autre part injustes et caricaturales. C'est le refrain des mots et des choses, de la carte et du territoire. La réalité est toujours beaucoup plus compliquée que ce


En tous cas c'est bien cette incertitude du spectre qui est Le problème est que ces problématique. Pour faire catégories, ainsi que “ce le deuil, il faut savoir qui qu'on croit savoir sous le est mort, et savoir où. Or, nom de savoir”, sont des telle est la question : car la solution de la instruments politiques rencontre avec les qui justifient toutes spectres, c'est le deuil. sortes de conduites Un deuil toujours abominables dont je ne recommencé, puisque le préfère pas dresser la spectre revient, puisqu'il liste ici parce que bon, est un revenant. on passait une bonne journée et que si l'on veut Problème : ce retour est aussi une première fois et des catastrophes une dernière fois, car d'ampleur mondiale à l'évément est singulier centaines de millers de tout en se re-présentant. morts, il n'y a qu'à J'espère n'avoir perdu regarder les infos, c'est personne... déjà assez, merci.

qu'on peut en comprendre.

expert, un professeur, un interprète [...].”

Le savant ne peut parler au fantôme car il n'est que spectateur à distance. Dans Hamlet, le “schollar” est Horatio, qui commande au spectre de parler, sans succès. Comme l'explique Derrida, “Il ne savait pas ce qu'est la singularité d'une position, ne disons pas d'une position de classe comme on faisait jadis, mais la singularité d'un lieu de parole, d'un lieu d'expérience et d'un lien de filiation, lieux et liens depuis lesquels seuls on peut s'adresser au fantôme.” Pour lui, il chapitre, le tout Dans sont Mais nos spectres se est question d'histoire, de Marx a été ce savant-là, fait attendre. C'est regard, et c'est pour cela capable de réconcilier sa d'ailleurs l'une de leurs position de savant avec que la question ne caractéristiques. Ils ne ses “lieux” et ses “liens”, manque pas de sont pas là quand on en pour “déverrouiller la du l'Ecole à pertinence on parle. On les a vus, les reverra sûrement, on Louvre. Il faudrait suivre possibilité” de s'adresser aux esprits. Le chapitre ce fantôme du père les attend. Ces pensées se révèle être une d'Hamlet, ou celui de prennent la forme d'une recommandation Marx, ou n'importe lecture de Hamlet, au méthodologique : un bon (ces spectre ce lequel, premier chapitre, “schollar” doit avant tout spectres ?) qui hante “Injonctions de Marx”. l'Europe, qui rappelle le pouvoir s'adresser aux Tout le paradoxe du spectres. Bien sûr, passé au présent et qui, fantôme du père qui Derrida n'explique du même coup, disjoint apparaît à Hamlet, c'est jamais comment. Ce ce présent, et suivre ce qu'il est une fantôme serait en fait être serait trop facile... manifestation sensible d'un esprit invisible. Est- suivi par lui, être chassé, hanté et tourmenté. Que Aux injonctions de Marx ce l'invisibilité d'un – le spectre du faire ? “Ce qui paraît visible ou la visibilité communisme – s'ajoute c'est impossible, presque ? d'un invisible, au fait celles de Derrida. Le Un autre indéterminé, un toujours de parler du philosophe se fait lanceur spectre, de parler au simulacre qui nous voit d'énigme, et son lecteur spectre, de parler avec mais que nous ne lui, donc surtout défaire celui qui en poursuit la pouvons pas identifier réponse. Retournezou de laisser parler un avec certitude. Rien ne esprit. Et la chose semble vous : un spectre vous prouve à Hamlet que ce fantôme est celui de son encore plus difficile pour suit. un lecteur, un savant, un père!.

BUT WHO IS THE GHOST ?

! : Ca pourrait très bien être Horatio qui fait une blague.


En tous cas c'est bien cette incertitude du spectre qui est Le problème est que ces problématique. Pour faire catégories, ainsi que “ce le deuil, il faut savoir qui qu'on croit savoir sous le est mort, et savoir où. Or, nom de savoir”, sont des telle est la question : car la solution de la instruments politiques rencontre avec les qui justifient toutes spectres, c'est le deuil. sortes de conduites Un deuil toujours abominables dont je ne recommencé, puisque le préfère pas dresser la spectre revient, puisqu'il liste ici parce que bon, est un revenant. on passait une bonne journée et que si l'on veut Problème : ce retour est aussi une première fois et des catastrophes une dernière fois, car d'ampleur mondiale à l'évément est singulier centaines de millers de tout en se re-présentant. morts, il n'y a qu'à J'espère n'avoir perdu regarder les infos, c'est personne... déjà assez, merci.

qu'on peut en comprendre.

expert, un professeur, un interprète [...].”

Le savant ne peut parler au fantôme car il n'est que spectateur à distance. Dans Hamlet, le “schollar” est Horatio, qui commande au spectre de parler, sans succès. Comme l'explique Derrida, “Il ne savait pas ce qu'est la singularité d'une position, ne disons pas d'une position de classe comme on faisait jadis, mais la singularité d'un lieu de parole, d'un lieu d'expérience et d'un lien de filiation, lieux et liens depuis lesquels seuls on peut s'adresser au fantôme.” Pour lui, il chapitre, le tout Dans sont Mais nos spectres se est question d'histoire, de Marx a été ce savant-là, fait attendre. C'est regard, et c'est pour cela capable de réconcilier sa d'ailleurs l'une de leurs position de savant avec que la question ne caractéristiques. Ils ne ses “lieux” et ses “liens”, manque pas de sont pas là quand on en pour “déverrouiller la du l'Ecole à pertinence on parle. On les a vus, les reverra sûrement, on Louvre. Il faudrait suivre possibilité” de s'adresser aux esprits. Le chapitre ce fantôme du père les attend. Ces pensées se révèle être une d'Hamlet, ou celui de prennent la forme d'une recommandation Marx, ou n'importe lecture de Hamlet, au méthodologique : un bon (ces spectre ce lequel, premier chapitre, “schollar” doit avant tout spectres ?) qui hante “Injonctions de Marx”. l'Europe, qui rappelle le pouvoir s'adresser aux Tout le paradoxe du spectres. Bien sûr, passé au présent et qui, fantôme du père qui Derrida n'explique du même coup, disjoint apparaît à Hamlet, c'est jamais comment. Ce ce présent, et suivre ce qu'il est une fantôme serait en fait être serait trop facile... manifestation sensible d'un esprit invisible. Est- suivi par lui, être chassé, hanté et tourmenté. Que Aux injonctions de Marx ce l'invisibilité d'un – le spectre du faire ? “Ce qui paraît visible ou la visibilité communisme – s'ajoute c'est impossible, presque ? d'un invisible, au fait celles de Derrida. Le Un autre indéterminé, un toujours de parler du philosophe se fait lanceur spectre, de parler au simulacre qui nous voit d'énigme, et son lecteur spectre, de parler avec mais que nous ne lui, donc surtout défaire celui qui en poursuit la pouvons pas identifier réponse. Retournezou de laisser parler un avec certitude. Rien ne esprit. Et la chose semble vous : un spectre vous prouve à Hamlet que ce fantôme est celui de son encore plus difficile pour suit. un lecteur, un savant, un père!.

BUT WHO IS THE GHOST ?

! : Ca pourrait très bien être Horatio qui fait une blague.


LA SILHOUETTE TRANSFORMEE : LES PROTHESES VESTIMENTAIRES La prothèse vestimentaire n’est ni un atour superficiel, ni une simple débauche sculpturale pour couturiers expressionnistes. Si on en retrace l’histoire on peut en découvrir toutes les subtilités signifiantes. Ses frontières sont poreuses, le masque en est parfois partie prenante comme certains maquillages et l’épaisseur du vêtement lui-même transforme parfois la silhouette. La prothèse vestimentaire est autant geôlière que libératrice, autant imposée qu’à imposer. Parmi les plus célèbres de la mode contemporaine, le les seins en pointe de Madonna par Jean-Paul Gaultier, même si SaintLaurent les a inventé vingt ans avant avec sa collection africaine, qui fut d’ailleurs un débauche d’audacieuses prothèses capillaires. Le sein aux formes douces, objet des caresses masculines, devient une pointe acérée, image d’une conquête de droits et d’une indépendance recouvrée. Les épaulettes très en vogue dans les mirifiques eighties participent de la même prise de contrôle du corps féminin, l’anguleux remplace la courbe délicate et la silhouette se dégenre. Ce genre d’ajout aux épaules peut prendre une toute signification, même si certains rebus du patriarcat les

associent volontiers, si on regarde Jafar dans Aladin ses épaules sont démesurément amplifiée au point d’évoquer les cornes du malin et il n’est pas la seul occurrence de ce genre de modification. Le !"#$%&'%$(()*+, c’est le look de la femme active, ambitieuse, dans une société de l'entreprise, du travail tertiaire. Les yuppies revêtent ce pouvoir pour montrer leur efficacité et leur dynamisme. Le !"#$%&'%$(()*+, commence dès les années 1970. Il est popularisé par un livre, -%$((, ."%, (/00$((, publié en 1975. L'auteur y donne des conseils, basés sur les impressions des gens dans la rue : quelle silhouette à l'air la plus puissante selon eux ? Pour les entretiens, selon lui, il faut s'habiller comme si on était déjà intégré complètement dans l'entreprise. Un second tome est spécialement dédié aux femmes, qui d'après lui rencontrent d'autant plus de problème. Des séries américaines comme -1221( ou -3*1(43,diffusent ce modèle de la femme forte, dominante. Une histoire des prothèses vestimentaires ne peut se délier d’une approche par le genre. Pour l’Europe occidentale, on retrouve cette différence de traitement entre hommes et femmes à diverses reprises. Les nombreuses


LA SILHOUETTE TRANSFORMEE : LES PROTHESES VESTIMENTAIRES La prothèse vestimentaire n’est ni un atour superficiel, ni une simple débauche sculpturale pour couturiers expressionnistes. Si on en retrace l’histoire on peut en découvrir toutes les subtilités signifiantes. Ses frontières sont poreuses, le masque en est parfois partie prenante comme certains maquillages et l’épaisseur du vêtement lui-même transforme parfois la silhouette. La prothèse vestimentaire est autant geôlière que libératrice, autant imposée qu’à imposer. Parmi les plus célèbres de la mode contemporaine, le les seins en pointe de Madonna par Jean-Paul Gaultier, même si SaintLaurent les a inventé vingt ans avant avec sa collection africaine, qui fut d’ailleurs un débauche d’audacieuses prothèses capillaires. Le sein aux formes douces, objet des caresses masculines, devient une pointe acérée, image d’une conquête de droits et d’une indépendance recouvrée. Les épaulettes très en vogue dans les mirifiques eighties participent de la même prise de contrôle du corps féminin, l’anguleux remplace la courbe délicate et la silhouette se dégenre. Ce genre d’ajout aux épaules peut prendre une toute signification, même si certains rebus du patriarcat les

associent volontiers, si on regarde Jafar dans Aladin ses épaules sont démesurément amplifiée au point d’évoquer les cornes du malin et il n’est pas la seul occurrence de ce genre de modification. Le !"#$%&'%$(()*+, c’est le look de la femme active, ambitieuse, dans une société de l'entreprise, du travail tertiaire. Les yuppies revêtent ce pouvoir pour montrer leur efficacité et leur dynamisme. Le !"#$%&'%$(()*+, commence dès les années 1970. Il est popularisé par un livre, -%$((, ."%, (/00$((, publié en 1975. L'auteur y donne des conseils, basés sur les impressions des gens dans la rue : quelle silhouette à l'air la plus puissante selon eux ? Pour les entretiens, selon lui, il faut s'habiller comme si on était déjà intégré complètement dans l'entreprise. Un second tome est spécialement dédié aux femmes, qui d'après lui rencontrent d'autant plus de problème. Des séries américaines comme -1221( ou -3*1(43,diffusent ce modèle de la femme forte, dominante. Une histoire des prothèses vestimentaires ne peut se délier d’une approche par le genre. Pour l’Europe occidentale, on retrouve cette différence de traitement entre hommes et femmes à diverses reprises. Les nombreuses


s La pr és en ce de ce if et es in ol ot in m cr été pa ni er s, prothèses a souvent ch ez le s visaient ne s on cti ns io jon at ad in s im tre au de ré cr ntrôle sur le s so nt qu’à conserver un coen co nt em po ra in s, elsig nt ita lim nes de en n e ini m m es com le corps fé tré on m t en m ve que ou les possibilités de mun canon lité et au même titre s du vo fri nt oche et en lui imposa les vêtements trop cpr regard le r ndamne pa o ré s e bo l éla n o al , idé corps , ge lar ns se ent. Les un em ns masculin. Da généralement ferm s du XVIIIe s ne lei ba et s et rs ée ur co l’effet des coiffures démes e façon points fonctionne de la meêm cle commee les pour i e n t siè de e rm fo un f modi et sont comme XIV du tranchant re e, sé silhouette et er la inv t se en m hè ot dé pr profon oit dr en un rgument à is tte à la silhoue on invoque parfo rel’a . rs us se r, leu ail po er nn s do le po ur pour lui re n vi di lin cu as m loigner Le co st um e umain ne doit pas s’é t son l’h s ce de pt qu’es n’ es t pa s ex em de la création divine ss s de la tte airement ue ag ce br né s t Le es s. i ut qu ajo e siècle corps I XV tions. Et du or op ié première moit parfait dans ses pr t fausse, la e g a n g i o m é t n es u étaient si la silhouette e s e r a i t la virilité t r i o m p h a n t d e so personne l les plus nt et tant. ine ra po em nt co cessairement tout au né e air ilit m nous, e m de stu Plus proche connues. Le co nt ta au ut aye s to s nt e so o b es et les armur Rei Kawaku s re riè ent er m gu m rs ta leu no r, va tu s fu de iner le porteurs ag m d'i On . es psell em rm par des envolées fodéfensifs et la silhouette. Au print si sa de ain ente mélange aspects été 1997, elle prés5 s. Les e t n a i f $$4(, 6"'37 i n g i (, s $( s -% e m on r fo collecti e siècle comme I XV s paddings casques du au musée 8"'3 ,5$$4(,'%$((., De bes à des celui de Charles IX ro x au ajoutés t une nt n e so n n o d e r v u o rps, L du la tête et oits inhabituels duoitco à dr en ble ya ro inc ur non ple s am iévales st à dire à des enadrr éd c'e m es ur m ar es l s ine rta p ce es pièces c o n c e r n é s cie la de s lle possèdent de curieus tifi modifications ar istoire de la pas toutes qui ne paraissent la l'h ns défense. silhouette da . Les être essentielles à o y e n A g e e o c c i d e n t a l e bo d o m M u d e r u m sses r a L’ s tte de annequins ont de ue m ho sil la e est rm on fo cti ns lle tra casque, dans le dos (la cola collection manière générale, lele vo lu m e ainsi surnommée o u d e s sa ns am pl ifi er lement une « Bosse ») des cervical, a généra la tête de sances au niveaun e ois cr ex de ée ign élo nt e rm n fo ie on se m o p l a t e s q u i vpo s o plu Et . ur Si rte in. po ra n so pparat, choquer l’œil contem u a e s n e p tourne vers l’armurelibd’a r les ectateu p t, s en èr e l se es e rm fo ch plus les icap, la créatrice cherque font nd ha e s s e n i a l u r ce po es, les surtout à nous monetreno uv el le vertigineusement longus’ornent un re êt po ur ra it les rondelles des épauum la de t en rg l’a et forme esthétique., git parfois de pointes qu e is rfo pa t Ailleurs, il s’a es n’ e dé fe ns prétexte.


s La pr és en ce de ce if et es in ol ot in m cr été pa ni er s, prothèses a souvent ch ez le s visaient ne s on cti ns io jon at ad in s im tre au de ré cr ntrôle sur le s so nt qu’à conserver un coen co nt em po ra in s, elsig nt ita lim nes de en n e ini m m es com le corps fé tré on m t en m ve que ou les possibilités de mun canon lité et au même titre s du vo fri nt oche et en lui imposa les vêtements trop cpr regard le r ndamne pa o ré s e bo l éla n o al , idé corps , ge lar ns se ent. Les un em ns masculin. Da généralement ferm s du XVIIIe s ne lei ba et s et rs ée ur co l’effet des coiffures démes e façon points fonctionne de la meêm cle commee les pour i e n t siè de e rm fo un f modi et sont comme XIV du tranchant re e, sé silhouette et er la inv t se en m hè ot dé pr profon oit dr en un rgument à is tte à la silhoue on invoque parfo rel’a . rs us se r, leu ail po er nn s do le po ur pour lui re n vi di lin cu as m loigner Le co st um e umain ne doit pas s’é t son l’h s ce de pt qu’es n’ es t pa s ex em de la création divine ss s de la tte airement ue ag ce br né s t Le es s. i ut qu ajo e siècle corps I XV tions. Et du or op ié première moit parfait dans ses pr t fausse, la e g a n g i o m é t n es u étaient si la silhouette e s e r a i t la virilité t r i o m p h a n t d e so personne l les plus nt et tant. ine ra po em nt co cessairement tout au né e air ilit m nous, e m de stu Plus proche connues. Le co nt ta au ut aye s to s nt e so o b es et les armur Rei Kawaku s re riè ent er m gu m rs ta leu no r, va tu s fu de iner le porteurs ag m d'i On . es psell em rm par des envolées fodéfensifs et la silhouette. Au print si sa de ain ente mélange aspects été 1997, elle prés5 s. Les e t n a i f $$4(, 6"'37 i n g i (, s $( s -% e m on r fo collecti e siècle comme I XV s paddings casques du au musée 8"'3 ,5$$4(,'%$((., De bes à des celui de Charles IX ro x au ajoutés t une nt n e so n n o d e r v u o rps, L du la tête et oits inhabituels duoitco à dr en ble ya ro inc ur non ple s am iévales st à dire à des enadrr éd c'e m es ur m ar es l s ine rta p ce es pièces c o n c e r n é s cie la de s lle possèdent de curieus tifi modifications ar istoire de la pas toutes qui ne paraissent la l'h ns défense. silhouette da . Les être essentielles à o y e n A g e e o c c i d e n t a l e bo d o m M u d e r u m sses r a L’ s tte de annequins ont de ue m ho sil la e est rm on fo cti ns lle tra casque, dans le dos (la cola collection manière générale, lele vo lu m e ainsi surnommée o u d e s sa ns am pl ifi er lement une « Bosse ») des cervical, a généra la tête de sances au niveaun e ois cr ex de ée ign élo nt e rm n fo ie on se m o p l a t e s q u i vpo s o plu Et . ur Si rte in. po ra n so pparat, choquer l’œil contem u a e s n e p tourne vers l’armurelibd’a r les ectateu p t, s en èr e l se es e rm fo ch plus les icap, la créatrice cherque font nd ha e s s e n i a l u r ce po es, les surtout à nous monetreno uv el le vertigineusement longus’ornent un re êt po ur ra it les rondelles des épauum la de t en rg l’a et forme esthétique., git parfois de pointes qu e is rfo pa t Ailleurs, il s’a es n’ e dé fe ns prétexte.


de faire évoluer le corps de l’homme vers un autre état. Les masques, dans sa définition la plus large c’est à dire l’ensemble du costume, de cer tain es civi lisa tion s en Afrique et en Océanie permettent à celui qui le revêt d’en dos ser un rôle qui ne relève pas de son humanité. Les traits sont modifiés et, en général, amplifiés et mélangent éléments humains, animaux et formels. Le masque permet la présence des entités mag ique s. Cet te idée de substitution n’est pas limitée à ces pratiques et connaît un grand nombre de variations. Les masques du théâtre Nô visent à faire primer le personnage légendaire à la personne qui endosse le rôle et le maquillage dans le théâtre kabuki tient de cette fonction. Le maquillage est comme une prothèse fonctionnant par illusion, le fameux contouring connus de nos youtubeuses beauté modifie en apparence le volume d’un visage, le rouge à lèvr es, com me tout ce qui souligne le regard, peut amplifier ou minorer un élém ent afin de cha nge r l’équilibre visuel d’un visage. Ces arti fice s son t moi ns volumineux mais influent tout autant sur la perception par l’autre de notre propre corps. Ils fonctionnent comme une arm ure ou un élém ent de séduction visant autant à attirer qu’à dissimuler. La prothèse vestimentaire est un allié dans la maitrise de son corps, elle est la marque d’une prise de contrôle au même titre que le

piercing et le tatouage. Son amplitude va du chapeau au talon de la chaussure et le vêtement lui-même en dissimulant et en imposant des frontières et des dist inct ions se trou ve à mod ifier la perc epti on du corps par ses porteurs, ses regardeurs et ses créateurs.


de faire évoluer le corps de l’homme vers un autre état. Les masques, dans sa définition la plus large c’est à dire l’ensemble du costume, de cer tain es civi lisa tion s en Afrique et en Océanie permettent à celui qui le revêt d’en dos ser un rôle qui ne relève pas de son humanité. Les traits sont modifiés et, en général, amplifiés et mélangent éléments humains, animaux et formels. Le masque permet la présence des entités mag ique s. Cet te idée de substitution n’est pas limitée à ces pratiques et connaît un grand nombre de variations. Les masques du théâtre Nô visent à faire primer le personnage légendaire à la personne qui endosse le rôle et le maquillage dans le théâtre kabuki tient de cette fonction. Le maquillage est comme une prothèse fonctionnant par illusion, le fameux contouring connus de nos youtubeuses beauté modifie en apparence le volume d’un visage, le rouge à lèvr es, com me tout ce qui souligne le regard, peut amplifier ou minorer un élém ent afin de cha nge r l’équilibre visuel d’un visage. Ces arti fice s son t moi ns volumineux mais influent tout autant sur la perception par l’autre de notre propre corps. Ils fonctionnent comme une arm ure ou un élém ent de séduction visant autant à attirer qu’à dissimuler. La prothèse vestimentaire est un allié dans la maitrise de son corps, elle est la marque d’une prise de contrôle au même titre que le

piercing et le tatouage. Son amplitude va du chapeau au talon de la chaussure et le vêtement lui-même en dissimulant et en imposant des frontières et des dist inct ions se trou ve à mod ifier la perc epti on du corps par ses porteurs, ses regardeurs et ses créateurs.


«! La magie du cinéma! ». L’expression est banale, désuète peutêtre, en tout cas elle fait rouler des yeux. Pourtant elle révèle bien comment, encore aujourd’hui, le medium cinématographique est associé à une sorte de pensée magique où se mélange émerveillement face au pouvoir de la technique et fascination pour les apparitions imagées. !"#$% &"''()&(%()%*+,-.% /01'23(%()% '"#4('()$%'15(%2#%6"1)$% 72)5%82% 79&())1(% 6:9&97()$(%62:% 8(5%:(&;(:&;(5 %7(%68#51(#:5%1)4()$(#:5<% !;"'25%=715")% 2#>% ?$2$5@A)15<% 8(5% B:C:(5% /#'1C:(% ()% D:2)&(.% E(5% 7(:)1(:5% 1)$:"7#15()$% F% 8(#:% 1)4()G")% 82 %71'()51")%H#1%)"#5%1)$9:(55(%1&1% I% 8(%56(&$2&8(%6"6#821:(.% J1%8(5%K8'5% 6:"7#1$5% 6"#:% #)% 4151"))23(%2#% L1)9$"3:26;(%)(% 71MC:()$% 625%()% $(&;)1H#(% 7(5% 4#(5% /#'1C:(<% 185% )0")$% 625 % 802N:21$% 7#% 56(&$2&8(% 6:"O($9% 7(42)$% 5"1.% /(% 5#&&C5% 9&:252)$% 7#% &1)9'2$"3:26;(% )0(5$% 702188(#:5% 625% 9$:2)3(:% F% &($% 989'()$% H#1% 5(% :($:"#4(%72)5%8(5%;2P1$#7(5%:9&:92G4(5%7(5%B:2)Q215%7(%82%K)%7#%RSR(%51C&8(.%T%U2:15<% ")% 5(% 714(:G$% ()% 4151$2)$% 8(5% 62)":2'25% V% 82:3(5% 6(1)$#:(5% :(6:95()$2)$% 7(5% 62W523(5%"#%7(5%4#(5%#:P21)(5%9$()7#5%5#:%8(5%'#:5%7(%PXG'()$%&1:&#821:(5%V% "#% P1()%()%62552)$%82%5"1:9(%2#%&2B9@&")&(:$%($%2#$:(5%:(6:95()$2G")5%$;9X$:28(5.%A)% 6#P81&% ($% #)%56(&$2&8(%H#1%5(%79:"#8(%7(42)$% 5(5%W(#><%$(88(%(5$%82%$:271G")%72)5% 82H#(88(%8(%&1)9'2%501)5C:(. Parmi ces spectacles, la prestidigitation tient une place de choix. Le spectacle de magie qui appartenait au monde forain entre dans les théâtres au cours du XIXe siècle. Les spectateurs sont avides de sensations fortes, de spectacles provoquant un sentiment d’inconfort! : on aime jouer à se faire peur. L’illusion d’optique et le trouble perceptif est le moyen le plus accessible pour se procurer une bonne frayeur. En effet tout au long du XIXe siècle, les médecins étudiant les pathologies psychologiques établissent que les hallucinations et autres troubles de la vue sont non seulement le résultat de la maladie mentale mais en sont aussi les signes avant-coureurs. Il faut donc s’imaginer le spectateur fin de siècle devant l’image d’une situation impossible ressentir une sorte d’angoisse latente à propos de sa santé mentale. C’est exactement ce type de sensations qui sont recherchées et la demande du public ne fait qu’augmenter avec le temps.


«! La magie du cinéma! ». L’expression est banale, désuète peutêtre, en tout cas elle fait rouler des yeux. Pourtant elle révèle bien comment, encore aujourd’hui, le medium cinématographique est associé à une sorte de pensée magique où se mélange émerveillement face au pouvoir de la technique et fascination pour les apparitions imagées. !"#$% &"''()&(%()%*+,-.% /01'23(%()% '"#4('()$%'15(%2#%6"1)$% 72)5%82% 79&())1(% 6:9&97()$(%62:% 8(5%:(&;(:&;(5 %7(%68#51(#:5%1)4()$(#:5<% !;"'25%=715")% 2#>% ?$2$5@A)15<% 8(5% B:C:(5% /#'1C:(% ()% D:2)&(.% E(5% 7(:)1(:5% 1)$:"7#15()$% F% 8(#:% 1)4()G")% 82 %71'()51")%H#1%)"#5%1)$9:(55(%1&1% I% 8(%56(&$2&8(%6"6#821:(.% J1%8(5%K8'5% 6:"7#1$5% 6"#:% #)% 4151"))23(%2#% L1)9$"3:26;(%)(% 71MC:()$% 625%()% $(&;)1H#(% 7(5% 4#(5% /#'1C:(<% 185% )0")$% 625 % 802N:21$% 7#% 56(&$2&8(% 6:"O($9% 7(42)$% 5"1.% /(% 5#&&C5% 9&:252)$% 7#% &1)9'2$"3:26;(% )0(5$% 702188(#:5% 625% 9$:2)3(:% F% &($% 989'()$% H#1% 5(% :($:"#4(%72)5%8(5%;2P1$#7(5%:9&:92G4(5%7(5%B:2)Q215%7(%82%K)%7#%RSR(%51C&8(.%T%U2:15<% ")% 5(% 714(:G$% ()% 4151$2)$% 8(5% 62)":2'25% V% 82:3(5% 6(1)$#:(5% :(6:95()$2)$% 7(5% 62W523(5%"#%7(5%4#(5%#:P21)(5%9$()7#5%5#:%8(5%'#:5%7(%PXG'()$%&1:&#821:(5%V% "#% P1()%()%62552)$%82%5"1:9(%2#%&2B9@&")&(:$%($%2#$:(5%:(6:95()$2G")5%$;9X$:28(5.%A)% 6#P81&% ($% #)%56(&$2&8(%H#1%5(%79:"#8(%7(42)$% 5(5%W(#><%$(88(%(5$%82%$:271G")%72)5% 82H#(88(%8(%&1)9'2%501)5C:(. Parmi ces spectacles, la prestidigitation tient une place de choix. Le spectacle de magie qui appartenait au monde forain entre dans les théâtres au cours du XIXe siècle. Les spectateurs sont avides de sensations fortes, de spectacles provoquant un sentiment d’inconfort! : on aime jouer à se faire peur. L’illusion d’optique et le trouble perceptif est le moyen le plus accessible pour se procurer une bonne frayeur. En effet tout au long du XIXe siècle, les médecins étudiant les pathologies psychologiques établissent que les hallucinations et autres troubles de la vue sont non seulement le résultat de la maladie mentale mais en sont aussi les signes avant-coureurs. Il faut donc s’imaginer le spectateur fin de siècle devant l’image d’une situation impossible ressentir une sorte d’angoisse latente à propos de sa santé mentale. C’est exactement ce type de sensations qui sont recherchées et la demande du public ne fait qu’augmenter avec le temps.


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vues Néanmo in L sont umière q s, ce n’e u s p mouv ensés p e le lien a t pas dan emen s la p vec la a r le mont age. t, la camé ur créate magie e léthorique st le ra off prest Très ur co prod p id r Georg igitateur, vite l’inve e à la vue mme de lus intime uction des n s . l’imag es Méliès directeur tion des un cadrag photogr Ces films . e d a e L phie u C fi u xe om en mi th préte xte à mouvem prenant t éâtre Rob ère attire et un plan s en ent, rès v illusio l’accu ert-H l’atte sans M it o assis ns est c mulation d éliès pro e les pos udin dep ntion d’un t la s d u semb antes disp ssique d e tours de uit des s ibilités na is 1888! : lent s r e a a rati p s r y a a n issen s sous ans l t et a spectacle se-passe ètes qui ves de i s m a i . s t so pp e fo L spect ateur rme théât de conte araisse pa de presti e répertoir nt le nus. d rale, est m r i g surpr itatio e des Co la ise en doute perceptio mme le s ise, les co n! : les pe nt . n de la réa ctacle de enants lité p m hysiq agie ue d u

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Cauchemar sans étiquette Les soldes. Enfin, si ce n’est pas les soldes au moment de la parution, ça l’était quand on a écrit cet article. Le contexte étant placé, commençons. C’est les soldes, tu es dans un magasin dont on ne citera pas le nom pour éviter de froisser les haters (et non pas à des fins de confidentialité). Tu regardes parmi les articles soldés, alors que tout le monde sait que ce qui nous attire le plus est forcém ent dans la nouve lle collection ! c’est l’hiver, les pulls ont l’air sympa . C’est toujours bien un pull, ça récha uffe, c’est épais. Avec l’indécision qui te caractérise, tu n’arrives pas à trouver quelque chose qui te plaît. Et comme tu n’as personne avec toi, les « oh, je n’en ai pas besoin », « putain c’est cher », « où est cette fucking taille ??? » fusent uniquement dans ton cerveau. Et puis bien sûr, il arrive. Ce gros coup de foudre qui te fait remettre en question ton découvert, ton style général et ta garde robe entière. Évidemment c’est un pantalon du fond du magasin, juste comme tu ne p e n s a i s p a s e n r ê v e r. Tu abandonnes tes pulls pour te ruer vers l’objet, qui est tout sauf en soldes, mais Horreur ! Tu as beau le regarder sous toutes les coutu res, il ne possè de pas l’ombre d’une étiquette, rien. Tu te sens assailli de questions, face à ton désir grandissant d’acheter ce pantalon : Mais qu’est ce qu’il

fout là ? Est ce qu’il est à vendre ? Est ce que c’est la bonne taille ? Pourquoi il ne me répond pas ? Of course il répond pas patate. C’est à peu près à ce moment que tu te dis : « mais qu’est ce qu’on essaie de nous dire ? À part le mot cauchemar pas la trace d’une illusion dans cet article. Mais *mind blown* il s’agit déjà d’une illusion (ou du moins d’un moyen détourné de vous faire passer un message) ! Dans la vie, et c’est là que se retrouvent les illusions des corps, tout le monde a une étiquette. Addict, Hipster, Dandy, Salope, Kikoo, Geek, Dépressif, Idiot fini, Fofolle, c’est l’avis que se fait tout le monde se fait de vous au premier regard. Les filles de l’éco le ont dével oppé par sélection naturelle une aptitude à différencier garçon hétéro ou gay (nous ne revenons pas sur la bipola rité exasp érante de ce constat) la première fois qu’elle le rencontrent. Hop, une fois l’étiquette collée, c’est simple, ça conditionne tout ce qu’on pense de la personne ad vitam eternam, ou presque. Ça conditionne aussi la personne en question, qui ne retrouve en miroir que ce que l’on voit d’elle et qui se met à changer inconsciemment (l’histoire ne dit pas si il change dans le sens de l’étiquette ou le contraire).

tte mmode de vceivre o cc a s’ e d n o pour t le m Au final, tooun en vient à penser quoeir une belle v et étiquette, il est indispensable d’a toute critique en société, ien lisse, imperméable à x p re m iè re s étiquette, b sa n t a u c u n d o u te al’uon se targue e t n e la is. Une étiquette que laquelle on a rencontres oisie, assumée, pour f que dans ce d’avoir ch adversité du monde. Sau d’étiquettes combattu l’ cial, laissant un choixerons pas non tr processus so t (nous neoliretinques des pays où n a n n io ss re p assez im les considérations p s libremenet plus dans sement on ne peut pain nombre d malheureu on est), possède un certa choisir qui compte. iquette esnt laissés pour ie d’une personne saanus vét re pantalo n La v ce p e d e ll ce agasi e u aussi dure n qn é d u f o n d d u bomleonestsoL. a b a n d o ixdemétaphoreetdhyper onne un bon #onfaitunmu tout, mais ça occasi que si tu ne Non pas dmoments gênants, parcre ton corps qui paquet deonné la peine d’écrire sue s’est pas gêné t’es pas d onde alentours, lui, n sur le front, et tu es, le m mer des étiquettes fluo qui, quoique pour t’impriit, en conséquence. Ce ien sûr, on ne agit, de fa peut s’avérer gênant. rBé ju g é s, c ’e st p inconscienat, o li ti o n d e s choses encore plus b ’a d s p s p a r le r nous ne ça rendrait le impossible oetur les deux côtés (bieni sû ignorent la gênantes p s des gens parfaits qus on voit qu’il parlons pa it plus on réfléchit, plude pointer le suffit gêne). Enafa ’issue. qu’il d s p a ’y n pas tout le problème. faites l’amour et ne prenez Voilà s. pour des pute e d n mo


Cauchemar sans étiquette Les soldes. Enfin, si ce n’est pas les soldes au moment de la parution, ça l’était quand on a écrit cet article. Le contexte étant placé, commençons. C’est les soldes, tu es dans un magasin dont on ne citera pas le nom pour éviter de froisser les haters (et non pas à des fins de confidentialité). Tu regardes parmi les articles soldés, alors que tout le monde sait que ce qui nous attire le plus est forcém ent dans la nouve lle collection ! c’est l’hiver, les pulls ont l’air sympa . C’est toujours bien un pull, ça récha uffe, c’est épais. Avec l’indécision qui te caractérise, tu n’arrives pas à trouver quelque chose qui te plaît. Et comme tu n’as personne avec toi, les « oh, je n’en ai pas besoin », « putain c’est cher », « où est cette fucking taille ??? » fusent uniquement dans ton cerveau. Et puis bien sûr, il arrive. Ce gros coup de foudre qui te fait remettre en question ton découvert, ton style général et ta garde robe entière. Évidemment c’est un pantalon du fond du magasin, juste comme tu ne p e n s a i s p a s e n r ê v e r. Tu abandonnes tes pulls pour te ruer vers l’objet, qui est tout sauf en soldes, mais Horreur ! Tu as beau le regarder sous toutes les coutu res, il ne possè de pas l’ombre d’une étiquette, rien. Tu te sens assailli de questions, face à ton désir grandissant d’acheter ce pantalon : Mais qu’est ce qu’il

fout là ? Est ce qu’il est à vendre ? Est ce que c’est la bonne taille ? Pourquoi il ne me répond pas ? Of course il répond pas patate. C’est à peu près à ce moment que tu te dis : « mais qu’est ce qu’on essaie de nous dire ? À part le mot cauchemar pas la trace d’une illusion dans cet article. Mais *mind blown* il s’agit déjà d’une illusion (ou du moins d’un moyen détourné de vous faire passer un message) ! Dans la vie, et c’est là que se retrouvent les illusions des corps, tout le monde a une étiquette. Addict, Hipster, Dandy, Salope, Kikoo, Geek, Dépressif, Idiot fini, Fofolle, c’est l’avis que se fait tout le monde se fait de vous au premier regard. Les filles de l’éco le ont dével oppé par sélection naturelle une aptitude à différencier garçon hétéro ou gay (nous ne revenons pas sur la bipola rité exasp érante de ce constat) la première fois qu’elle le rencontrent. Hop, une fois l’étiquette collée, c’est simple, ça conditionne tout ce qu’on pense de la personne ad vitam eternam, ou presque. Ça conditionne aussi la personne en question, qui ne retrouve en miroir que ce que l’on voit d’elle et qui se met à changer inconsciemment (l’histoire ne dit pas si il change dans le sens de l’étiquette ou le contraire).

tte mmode de vceivre o cc a s’ e d n o pour t le m Au final, tooun en vient à penser quoeir une belle v et étiquette, il est indispensable d’a toute critique en société, ien lisse, imperméable à x p re m iè re s étiquette, b sa n t a u c u n d o u te al’uon se targue e t n e la is. Une étiquette que laquelle on a rencontres oisie, assumée, pour f que dans ce d’avoir ch adversité du monde. Sau d’étiquettes combattu l’ cial, laissant un choixerons pas non tr processus so t (nous neoliretinques des pays où n a n n io ss re p assez im les considérations p s libremenet plus dans sement on ne peut pain nombre d malheureu on est), possède un certa choisir qui compte. iquette esnt laissés pour ie d’une personne saanus vét re pantalo n La v ce p e d e ll ce agasi e u aussi dure n qn é d u f o n d d u bomleonestsoL. a b a n d o ixdemétaphoreetdhyper onne un bon #onfaitunmu tout, mais ça occasi que si tu ne Non pas dmoments gênants, parcre ton corps qui paquet deonné la peine d’écrire sue s’est pas gêné t’es pas d onde alentours, lui, n sur le front, et tu es, le m mer des étiquettes fluo qui, quoique pour t’impriit, en conséquence. Ce ien sûr, on ne agit, de fa peut s’avérer gênant. rBé ju g é s, c ’e st p inconscienat, o li ti o n d e s choses encore plus b ’a d s p s p a r le r nous ne ça rendrait le impossible oetur les deux côtés (bieni sû ignorent la gênantes p s des gens parfaits qus on voit qu’il parlons pa it plus on réfléchit, plude pointer le suffit gêne). Enafa ’issue. qu’il d s p a ’y n pas tout le problème. faites l’amour et ne prenez Voilà s. pour des pute e d n mo


Parlons étrange, parlons illusion, parlons rêve. Il est un auteur connu pour ses histoires mystérieuses et remplies d’apparitions inquiétantes et magiques. Il s’agit – certains l’auraient peut-être deviné – de Neil Gaiman. Auteur britannique de renom, il a écrit de nombreux romans dont certains adaptés au cinéma (on se rappelle de Coraline par exemple). Il a écrit notamment un livre inspiré par l’étrangeté de noms des lieux de Londres sur un certain «!Londres d’En-Bas!» joliment intitulé Neverwhere (parfait à lire quand on visite Londres d’ailleurs). Mais ce qui l’a fait connaître dans le monde de la littérature fantastique n’est pas dans le domaine du roman mais dans celui des Comics. C’est en effet à la demande de la très renommée DC Comics qu’il a ressorti du placard un vieux super-héros pour le remettre au goût du jour. Il s’agit de Sandman, le Maître des Rêves. Vous ne le connaissez pas!? C’est normal, ce comics n’a été publié que de 1989 à 1996 (c’est à dire avant la naissance d’une grande majorité d’entre nous). Il réunit cependant un total d’environ

2000 pages avec un dessinateur différent pour chaque épisode. " Le personnage principal, Rêve (Dream en VO), fait partie de la famille des Éternels dont l’aînée est la Mort (Death en VO vous l’aurez compris). Personnage qui se démarque par la blancheur de sa peau et la noirceur de ses cheveux, vêtu d’un manteau de nuit étoilée – que les dessinateurs arrivent à rendre avec perfections – Rêve se déplace à travers les songes de tous les êtres. Ni bon ni mauvais, il veille juste au bon fonctionnement de son royaume, le Monde des Rêves, l’Inconscient. " Le premier comics commence par sa capture par un magicien de bas étage (qui aurait d’ailleurs préféré attraper la mort). Emprisonné pendant 70 ans, son absence crée des répercussions sur le monde des songes, des gens ne se réveillent plus, d’autres ne dorment plus. Lorsqu’il parvient à s’échapper, Rêve doit reconstruire son royaume et récupérer ce qui lui a été volé. Dans sa quête, il rencontre certains personnages connus du monde de DC

Comics, on peut citer John Constantine, la ligue des Justiciers, et même Batman. Rêve n’a pas de parti pris, ce qui fait de lui un personnage tout à fait intéressant (par rapport aux Batman et autres qui veulent absolument faire le bien). " Son rôle est de maintenir le monde des Rêves, il crée donc des Cauchemars, ses chefs-d’œuvre, les pourchasse quand ils s’échappent. On a d’ailleurs un épisode particulièrement intéressant où un des rêves se faisant appeler par le joli nom de Corinthien

s’échappe et devient un tueur en série. Il est la vedette d’une convention de tueurs en série où l’on peut assister à des conférences-débats telles que «!Nous sommes ce que nous sommes!», «!Les femmes dans le meurtre en série!», ou encore «!La religion dans le meurtre!». " L’idée que le récit soit axé sur les rêves permet à l’auteur de perdre le lecteur dans l’illusion des rêves puis de laisser le Sandman le guider. Au cours des histoires, Rêve – qui se fait appeler de différents nom, Morphée, Oneiros et


Parlons étrange, parlons illusion, parlons rêve. Il est un auteur connu pour ses histoires mystérieuses et remplies d’apparitions inquiétantes et magiques. Il s’agit – certains l’auraient peut-être deviné – de Neil Gaiman. Auteur britannique de renom, il a écrit de nombreux romans dont certains adaptés au cinéma (on se rappelle de Coraline par exemple). Il a écrit notamment un livre inspiré par l’étrangeté de noms des lieux de Londres sur un certain «!Londres d’En-Bas!» joliment intitulé Neverwhere (parfait à lire quand on visite Londres d’ailleurs). Mais ce qui l’a fait connaître dans le monde de la littérature fantastique n’est pas dans le domaine du roman mais dans celui des Comics. C’est en effet à la demande de la très renommée DC Comics qu’il a ressorti du placard un vieux super-héros pour le remettre au goût du jour. Il s’agit de Sandman, le Maître des Rêves. Vous ne le connaissez pas!? C’est normal, ce comics n’a été publié que de 1989 à 1996 (c’est à dire avant la naissance d’une grande majorité d’entre nous). Il réunit cependant un total d’environ

2000 pages avec un dessinateur différent pour chaque épisode. " Le personnage principal, Rêve (Dream en VO), fait partie de la famille des Éternels dont l’aînée est la Mort (Death en VO vous l’aurez compris). Personnage qui se démarque par la blancheur de sa peau et la noirceur de ses cheveux, vêtu d’un manteau de nuit étoilée – que les dessinateurs arrivent à rendre avec perfections – Rêve se déplace à travers les songes de tous les êtres. Ni bon ni mauvais, il veille juste au bon fonctionnement de son royaume, le Monde des Rêves, l’Inconscient. " Le premier comics commence par sa capture par un magicien de bas étage (qui aurait d’ailleurs préféré attraper la mort). Emprisonné pendant 70 ans, son absence crée des répercussions sur le monde des songes, des gens ne se réveillent plus, d’autres ne dorment plus. Lorsqu’il parvient à s’échapper, Rêve doit reconstruire son royaume et récupérer ce qui lui a été volé. Dans sa quête, il rencontre certains personnages connus du monde de DC

Comics, on peut citer John Constantine, la ligue des Justiciers, et même Batman. Rêve n’a pas de parti pris, ce qui fait de lui un personnage tout à fait intéressant (par rapport aux Batman et autres qui veulent absolument faire le bien). " Son rôle est de maintenir le monde des Rêves, il crée donc des Cauchemars, ses chefs-d’œuvre, les pourchasse quand ils s’échappent. On a d’ailleurs un épisode particulièrement intéressant où un des rêves se faisant appeler par le joli nom de Corinthien

s’échappe et devient un tueur en série. Il est la vedette d’une convention de tueurs en série où l’on peut assister à des conférences-débats telles que «!Nous sommes ce que nous sommes!», «!Les femmes dans le meurtre en série!», ou encore «!La religion dans le meurtre!». " L’idée que le récit soit axé sur les rêves permet à l’auteur de perdre le lecteur dans l’illusion des rêves puis de laisser le Sandman le guider. Au cours des histoires, Rêve – qui se fait appeler de différents nom, Morphée, Oneiros et


autres – nous explique comment il évolue. Pour se donner plus de force il «!déploie sa substance!» et «!modèle le monde!». Ses serviteurs sont Caïn et Abel, les personnages de la première histoire au monde. Le tour de force de ce récit est que la majorité de l’histoire se déroule dans le monde des rêves et est donc peuplée de personnages illuminés, fantaisistes et étranges. Un par exemple, échappé de l’asile d’Arkham (oui c’est ça, celui de Batman), subtilise au Maitre des Rêves un de ses pouvoirs et l’utilise pour rendre les gens complètement fous. Comment ne pas tomber sous le charme d’une série de récits plus farfelus les uns que les autres mais qui pourtant tiennent parfaitement la route!? Les traits d’humour ne manquent pas, les anecdotes non plus. Dans un épisode, Rêve collabore avec un certain William Shakespeare pour une certaine pièce nommée Songe d’une nuit d’été. Ce super-héros se distingue de ceux des autres comics, Neil Gaiman étant un auteur puissamment efficace dans sa narration, poussant le récit dans les retranchements de son étrangeté. La diversité des représentations du personnage principal – du fait notamment du changement de dessinateur à chaque épisode – participe à l’atmosphère onirique du comics. On plonge dans l’histoire comme dans un rêve, étrange, changeant, absurde, bizarre et on en émerge comme d’une longue nuit agitée.


autres – nous explique comment il évolue. Pour se donner plus de force il «!déploie sa substance!» et «!modèle le monde!». Ses serviteurs sont Caïn et Abel, les personnages de la première histoire au monde. Le tour de force de ce récit est que la majorité de l’histoire se déroule dans le monde des rêves et est donc peuplée de personnages illuminés, fantaisistes et étranges. Un par exemple, échappé de l’asile d’Arkham (oui c’est ça, celui de Batman), subtilise au Maitre des Rêves un de ses pouvoirs et l’utilise pour rendre les gens complètement fous. Comment ne pas tomber sous le charme d’une série de récits plus farfelus les uns que les autres mais qui pourtant tiennent parfaitement la route!? Les traits d’humour ne manquent pas, les anecdotes non plus. Dans un épisode, Rêve collabore avec un certain William Shakespeare pour une certaine pièce nommée Songe d’une nuit d’été. Ce super-héros se distingue de ceux des autres comics, Neil Gaiman étant un auteur puissamment efficace dans sa narration, poussant le récit dans les retranchements de son étrangeté. La diversité des représentations du personnage principal – du fait notamment du changement de dessinateur à chaque épisode – participe à l’atmosphère onirique du comics. On plonge dans l’histoire comme dans un rêve, étrange, changeant, absurde, bizarre et on en émerge comme d’une longue nuit agitée.


CLIPMANIA 1982, le post-disco bat son plein. Un des tubes interplanétaires de cette année-là est bien Just an Illusion, du groupe Imagination, mené par Leee John (oui avec trois «!e!»…), Ashley Ingram et Errol Kennedy. Tel Desireless, dont nous avions parlé dans notre dernier Clip mania, ce groupe a eu une carrière un peu éclair. Malgré plusieurs années d’activité (1981-1992) et quelques hit-singles, Imagination est surtout connu grâce à ce titre, qui est le seul - me semble-t-il - a être passé à la postérité. La signature sonore du groupe, un rythme au synthé simple et efficace (comprendre «! entêtant! »), se fait entendre dès les premières secondes du morceau. Côté vidéo, l’ambiance est posée : Leee John regardant autour de lui, les yeux inquiets, ainsi que la brume épaisse nous indiquent une atmosphère un peu glauque, entre réalité et illusion. Heureusement, les trois beaux mâles qui ne savent pas faire semblant de courir, les effets spéciaux cheap et les costumes shiny-glossy-toomuch nous ancrent bien dans la réalité des années 80. Après une séquence d’introduction avec quatre fois le mot «!illusion!» et un plan un peu long sur le château (hanté, vous vous en doutez, et dont l’intérieur va servir de décor à la suite du clip), entrent enfin les basses et les nappes typiques de l’époque : on croirait presque à du Kool and the Gang des meilleures années. La confusion s’arrête quand le chanteur entame le premier couplet, et la chorégraphie qui va avec, bien sûr. Vous apprécierez au passage le fard à paupières et le gloss subtils. A travers les images et les paroles, le cadre est d’autant plus planté : la maison hantée, les squelettes qui dansent, les toiles d’araignées, «! another place, another time! », pour résumer. On peut alors enfin faire du playback car le refrain arrive,

annoncé par ces célèbres «!ooh ooh ooh ooh ah ah!» ! Et avec lui, des apparitions en fondu d’une famille semblant sortir d’un autre temps (ah, vous voyez que les paroles et le clip sont raccords !). Leee se balade donc gaiement dans cette maison, l’inquiétude ayant complètement disparu de son visage… Normal, il sait que c’est juste une illusion (et en profite pour nous le réasséner une bonne demidouzaine de fois d’ailleurs). Profitons du refrain pour nous plonger dans les paroles et dissiper le doute une bonne fois pour toutes : les «!coudoubedouda!» sont, en réalité «!Could it be that!» et «!Putting me back!». Ne vous en voulez pas, toute personne sensée est déstabilisée par ce passage absolument incompréhensible pour les oreilles mais aussi pour les yeux : le combo chorégraphie / nœud lavallière en satin, le tout rehaussé par un petit filtre flou gaussien, me laisse sans voix. Et là, c’est le coup de grâce : on ne comprend plus rien, entre les enfants qui sont, au choix, traumatisés ou traumatisants, les jouets qui dansent… Le reste du clip n’est plus qu’un vaste pot-pourri de tous les filtres de Photoshop 1980 et se conclut sur une scène un peu déstabilisante dans la salle à manger. On croirait à une séquence «! making-of! » qu’ils ont oublié de couper au montage où l’on voit les figurants s’éponger le front, la maquilleuse s’occuper du chanteur et le chef plateau décider du prochain cadrage. Est-ce pour nous rassurer sur le fait que le château n’était pas vraiment hanté ? Peut-être est-ce cela, ce petit côté what the fuck, qui rend les années 80 si savoureuses pour nous, plus de trente ans plus tard. On en viendrait même à espérer de ne jamais se lasser de ces mélodies et costumes si vintage.

romain Sophie Le


CLIPMANIA 1982, le post-disco bat son plein. Un des tubes interplanétaires de cette année-là est bien Just an Illusion, du groupe Imagination, mené par Leee John (oui avec trois «!e!»…), Ashley Ingram et Errol Kennedy. Tel Desireless, dont nous avions parlé dans notre dernier Clip mania, ce groupe a eu une carrière un peu éclair. Malgré plusieurs années d’activité (1981-1992) et quelques hit-singles, Imagination est surtout connu grâce à ce titre, qui est le seul - me semble-t-il - a être passé à la postérité. La signature sonore du groupe, un rythme au synthé simple et efficace (comprendre «! entêtant! »), se fait entendre dès les premières secondes du morceau. Côté vidéo, l’ambiance est posée : Leee John regardant autour de lui, les yeux inquiets, ainsi que la brume épaisse nous indiquent une atmosphère un peu glauque, entre réalité et illusion. Heureusement, les trois beaux mâles qui ne savent pas faire semblant de courir, les effets spéciaux cheap et les costumes shiny-glossy-toomuch nous ancrent bien dans la réalité des années 80. Après une séquence d’introduction avec quatre fois le mot «!illusion!» et un plan un peu long sur le château (hanté, vous vous en doutez, et dont l’intérieur va servir de décor à la suite du clip), entrent enfin les basses et les nappes typiques de l’époque : on croirait presque à du Kool and the Gang des meilleures années. La confusion s’arrête quand le chanteur entame le premier couplet, et la chorégraphie qui va avec, bien sûr. Vous apprécierez au passage le fard à paupières et le gloss subtils. A travers les images et les paroles, le cadre est d’autant plus planté : la maison hantée, les squelettes qui dansent, les toiles d’araignées, «! another place, another time! », pour résumer. On peut alors enfin faire du playback car le refrain arrive,

annoncé par ces célèbres «!ooh ooh ooh ooh ah ah!» ! Et avec lui, des apparitions en fondu d’une famille semblant sortir d’un autre temps (ah, vous voyez que les paroles et le clip sont raccords !). Leee se balade donc gaiement dans cette maison, l’inquiétude ayant complètement disparu de son visage… Normal, il sait que c’est juste une illusion (et en profite pour nous le réasséner une bonne demidouzaine de fois d’ailleurs). Profitons du refrain pour nous plonger dans les paroles et dissiper le doute une bonne fois pour toutes : les «!coudoubedouda!» sont, en réalité «!Could it be that!» et «!Putting me back!». Ne vous en voulez pas, toute personne sensée est déstabilisée par ce passage absolument incompréhensible pour les oreilles mais aussi pour les yeux : le combo chorégraphie / nœud lavallière en satin, le tout rehaussé par un petit filtre flou gaussien, me laisse sans voix. Et là, c’est le coup de grâce : on ne comprend plus rien, entre les enfants qui sont, au choix, traumatisés ou traumatisants, les jouets qui dansent… Le reste du clip n’est plus qu’un vaste pot-pourri de tous les filtres de Photoshop 1980 et se conclut sur une scène un peu déstabilisante dans la salle à manger. On croirait à une séquence «! making-of! » qu’ils ont oublié de couper au montage où l’on voit les figurants s’éponger le front, la maquilleuse s’occuper du chanteur et le chef plateau décider du prochain cadrage. Est-ce pour nous rassurer sur le fait que le château n’était pas vraiment hanté ? Peut-être est-ce cela, ce petit côté what the fuck, qui rend les années 80 si savoureuses pour nous, plus de trente ans plus tard. On en viendrait même à espérer de ne jamais se lasser de ces mélodies et costumes si vintage.

romain Sophie Le


nécessité du mysticisme Se référer au mystique, au divin ou à la fortune pour chaque grande décision paraît invraisemblable à notre société rationaliste. On juge nos pareils quand ils se laissent porter par le hasard d’une pièce de monnaie lancée dans les airs pour faire leur choix. Pourtant cet aspect qui nous paraît dénué de sens et même de maturité ne fut pas toujours aussi o s t r a c i s é . L a va l e u r accordée aux aspects mystérieux de l’existence fut souvent très forte. Le rationalisme des derniers siècles lui a pourtant attribué une valeur de superstition, infantilisant ses partisans, laissant cet aspect si important de tant de sociétés sur le bord de la route dans la marche vers le progrès. Il faut se rendre à l’évidence qu’ignorer tant

de pratiques revient à pratiquer une histoire et une histoire de l’art sélectives, si on renie les motivations de cette nature dans l’élaboration d’une œuvre ou dans les choix politiques faits au cours du temps, on transforme l’histoire, on la remplit de fake news (coucou Donald, comment va votre oncle Picsou! ?). Si les Grecs requéraient l’avis des dieux au travers de la Pythie ce n’est pas par peur d’eux-mêmes. Si les princes de la Renaissance tenaient tant aux alchimistes et aux chiromanciens ce n’est pas par faiblesse d’esprit. On ne peut expliquer ces recours par un manque de sciences véritables à une époque et on doit se poser la question de notre rapport au mystique.

Tout cela fait partie d’un système d’explication du monde, de réponses à des questions insondables et ces questions ne se sont pas évaporées. La phrénologie fut à son époque une véritable croyance qui se voulait science, elle visait à expliquer la personnalité par le volume de surface et les bosses de son crâne, idée totalement invalidée aujourd’hui. On sait que L’usag e de psychotropes parmi les oracles des temps antiques n’est pas si éloigné du notre, il s’agit en quelque sorte s’élever de la réalité pour toucher quelque chose de plus «! haut! », les dieux ou sa proche psyché. On sait aussi le pouvoir de la croyance dans ce qui peut advenir, à l’instar des

p r o p h é t i e s a u t o r é a l i s a t r i c e s. L e mystérieux nous attire, combien de jeunes adolescents ont bravé l’interdit pour invoquer Satan ou plus simplement des disparus!? Le retour religieux très fort et dans une version rigoriste que voit le début du XXIe siècle est peutêtre le retour de bâton de la rationalisation extrême et l’élimination du mystérieux. Malraux a prédit que ce siècle serait religieux et, même si Malraux voilà quoi, il faut interroger nos besoins d’ésotérisme, de mysticisme et de sacré. Etre sensible à des explications non «! logiques! » ne doit plus être vu comme un manque d’intelligence, de grands scientifiques sont explicitement croyants et les tentatives de prouver l’inutilité ou la nocivité de telles croyances se retrouvent être souvent assez ridicules et basées sur des présupposés. Rappelons le ici, l’athéisme est en soi une

croyance. Si aucune preuve ne peut être apportée de l’existence de Dieu ou d‘autres entités, aucune ne l’infirme non plus, et peut-être tant mieux. Les croyances sont porteuses de

pensées, de philosophies et les éliminer appauvrit considérablement l’intellect humain. Des scientifiques et psychologues ont apporté la preuve que notre personnalité évolue tellement au cours du temps que le moi d’il y a 10 ans n’a rien à voir avec le moi actuel pour

prendre un exemple basique. Or cette vision de l’âme en quelque sorte est une base de la pensée bouddhique! : tout se transforme. Se recoupent encore aujourd’hui des pensées antiques et des découvertes récentes. Et ces recherches peuvent être motivées par une c r o y a n c e antérieure. A i l l e u r s , christianisme et individualisme occidentaux sont imbriqués, on est seul face à Dieu, le libre-arbitre est souverain dans notre destinée. Nos mentalités contemporaines sont un héritage de pensées sacrées passées et présentes. Tout n’est pas explicable et ne le sera sans doute jamais, cette part de brume nous laisse tout le loisir de créer notre panthéon, d’imaginer nos propres mythologies, d’expliquer le monde à notre manière, ou de ne rien faire et laisser le brouillard seul.


nécessité du mysticisme Se référer au mystique, au divin ou à la fortune pour chaque grande décision paraît invraisemblable à notre société rationaliste. On juge nos pareils quand ils se laissent porter par le hasard d’une pièce de monnaie lancée dans les airs pour faire leur choix. Pourtant cet aspect qui nous paraît dénué de sens et même de maturité ne fut pas toujours aussi o s t r a c i s é . L a va l e u r accordée aux aspects mystérieux de l’existence fut souvent très forte. Le rationalisme des derniers siècles lui a pourtant attribué une valeur de superstition, infantilisant ses partisans, laissant cet aspect si important de tant de sociétés sur le bord de la route dans la marche vers le progrès. Il faut se rendre à l’évidence qu’ignorer tant

de pratiques revient à pratiquer une histoire et une histoire de l’art sélectives, si on renie les motivations de cette nature dans l’élaboration d’une œuvre ou dans les choix politiques faits au cours du temps, on transforme l’histoire, on la remplit de fake news (coucou Donald, comment va votre oncle Picsou! ?). Si les Grecs requéraient l’avis des dieux au travers de la Pythie ce n’est pas par peur d’eux-mêmes. Si les princes de la Renaissance tenaient tant aux alchimistes et aux chiromanciens ce n’est pas par faiblesse d’esprit. On ne peut expliquer ces recours par un manque de sciences véritables à une époque et on doit se poser la question de notre rapport au mystique.

Tout cela fait partie d’un système d’explication du monde, de réponses à des questions insondables et ces questions ne se sont pas évaporées. La phrénologie fut à son époque une véritable croyance qui se voulait science, elle visait à expliquer la personnalité par le volume de surface et les bosses de son crâne, idée totalement invalidée aujourd’hui. On sait que L’usag e de psychotropes parmi les oracles des temps antiques n’est pas si éloigné du notre, il s’agit en quelque sorte s’élever de la réalité pour toucher quelque chose de plus «! haut! », les dieux ou sa proche psyché. On sait aussi le pouvoir de la croyance dans ce qui peut advenir, à l’instar des

p r o p h é t i e s a u t o r é a l i s a t r i c e s. L e mystérieux nous attire, combien de jeunes adolescents ont bravé l’interdit pour invoquer Satan ou plus simplement des disparus!? Le retour religieux très fort et dans une version rigoriste que voit le début du XXIe siècle est peutêtre le retour de bâton de la rationalisation extrême et l’élimination du mystérieux. Malraux a prédit que ce siècle serait religieux et, même si Malraux voilà quoi, il faut interroger nos besoins d’ésotérisme, de mysticisme et de sacré. Etre sensible à des explications non «! logiques! » ne doit plus être vu comme un manque d’intelligence, de grands scientifiques sont explicitement croyants et les tentatives de prouver l’inutilité ou la nocivité de telles croyances se retrouvent être souvent assez ridicules et basées sur des présupposés. Rappelons le ici, l’athéisme est en soi une

croyance. Si aucune preuve ne peut être apportée de l’existence de Dieu ou d‘autres entités, aucune ne l’infirme non plus, et peut-être tant mieux. Les croyances sont porteuses de

pensées, de philosophies et les éliminer appauvrit considérablement l’intellect humain. Des scientifiques et psychologues ont apporté la preuve que notre personnalité évolue tellement au cours du temps que le moi d’il y a 10 ans n’a rien à voir avec le moi actuel pour

prendre un exemple basique. Or cette vision de l’âme en quelque sorte est une base de la pensée bouddhique! : tout se transforme. Se recoupent encore aujourd’hui des pensées antiques et des découvertes récentes. Et ces recherches peuvent être motivées par une c r o y a n c e antérieure. A i l l e u r s , christianisme et individualisme occidentaux sont imbriqués, on est seul face à Dieu, le libre-arbitre est souverain dans notre destinée. Nos mentalités contemporaines sont un héritage de pensées sacrées passées et présentes. Tout n’est pas explicable et ne le sera sans doute jamais, cette part de brume nous laisse tout le loisir de créer notre panthéon, d’imaginer nos propres mythologies, d’expliquer le monde à notre manière, ou de ne rien faire et laisser le brouillard seul.




BÅ“uf en kit


BÅ“uf en kit


Vous êtes un rêve : Tout le monde a envie de vous avoir près de soi, vous êtes magique et vous apportez la joie autour de vous. Mais tout ça ne reste qu'une façade avant le cauchemar que vous pourriez devenir... Vous êtes un mirage : Personne ne vous connaît vraiment, vous ne vous laissez jamais saisir et les professeurs qui vous évaluent à l'oral ont du mal à vous comprendre quand vous parlez. Normal, vous aimez tellement éblouir la galerie (pas la Grande Galerie voyons !) que vous en oubliez votre propos... Toute l'équipe vous souhaite bon courage pour les exams en fin d'année. Vous êtes une illusion : Toujours trompeur, vous prétendez être une chose alors que vous êtes son contraire... Pas pratique pour les relations humaines tout ça. À moins que vous n'aimiez ça justement ? Être un véritable caméléon et ne pas avoir de personnalité définie... Vous êtes une vision prémonitoire : Vous aimez savoir ce qui se trouve devant vous. Vous détestez les surprises et vous devenez aigri et ronchon quand quelque chose d'inattendu vous tombe dessus. Pas de chance, vous aurez du mal à prévoir ce qui va tomber aux épreuves de cliché de cette année... Si vous y parvenez, la rédaction vous remercie de lui faire partager votre savoir dès que possible. Vous êtes un mensonge : Vous ne cherchez pas à vous dissimuler, vous ne voulez juste pas que les gens sachent quelque chose sur vous. Mais vivre constamment dans le mensonge vous a amené à vous mentir à vous-même de plus en plus souvent... Et ça, vous n'aimez pas. Rassurez-vous, un voyage dans les Maldives est prévu pour vous aider à vous ressourcer un peu. À moins que ça aussi, ce ne soit un mensonge. Vous êtes une hallucination : Vous aimez plonger dans un monde totalement onirique et haut en couleurs. Vous êtes le profil parfait pour aller fricoter avec Ganesha et lui demander force et soutien, tout ça contre des quartiers de mangue à volonté bien entendu, entre avril et juin, et jusqu'à septembre pour les moins chanceux.


Vous êtes un rêve : Tout le monde a envie de vous avoir près de soi, vous êtes magique et vous apportez la joie autour de vous. Mais tout ça ne reste qu'une façade avant le cauchemar que vous pourriez devenir... Vous êtes un mirage : Personne ne vous connaît vraiment, vous ne vous laissez jamais saisir et les professeurs qui vous évaluent à l'oral ont du mal à vous comprendre quand vous parlez. Normal, vous aimez tellement éblouir la galerie (pas la Grande Galerie voyons !) que vous en oubliez votre propos... Toute l'équipe vous souhaite bon courage pour les exams en fin d'année. Vous êtes une illusion : Toujours trompeur, vous prétendez être une chose alors que vous êtes son contraire... Pas pratique pour les relations humaines tout ça. À moins que vous n'aimiez ça justement ? Être un véritable caméléon et ne pas avoir de personnalité définie... Vous êtes une vision prémonitoire : Vous aimez savoir ce qui se trouve devant vous. Vous détestez les surprises et vous devenez aigri et ronchon quand quelque chose d'inattendu vous tombe dessus. Pas de chance, vous aurez du mal à prévoir ce qui va tomber aux épreuves de cliché de cette année... Si vous y parvenez, la rédaction vous remercie de lui faire partager votre savoir dès que possible. Vous êtes un mensonge : Vous ne cherchez pas à vous dissimuler, vous ne voulez juste pas que les gens sachent quelque chose sur vous. Mais vivre constamment dans le mensonge vous a amené à vous mentir à vous-même de plus en plus souvent... Et ça, vous n'aimez pas. Rassurez-vous, un voyage dans les Maldives est prévu pour vous aider à vous ressourcer un peu. À moins que ça aussi, ce ne soit un mensonge. Vous êtes une hallucination : Vous aimez plonger dans un monde totalement onirique et haut en couleurs. Vous êtes le profil parfait pour aller fricoter avec Ganesha et lui demander force et soutien, tout ça contre des quartiers de mangue à volonté bien entendu, entre avril et juin, et jusqu'à septembre pour les moins chanceux.






Jeu des 7 diffĂŠrences RĂŠponses page suivante


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Réponses du jeu des 7 différences : la présence de l’eau/l’angle de prise de vue/ l’existence d’une vitre entre e photographe et l’objet/la quantité de surface noire/la ville dans laquelle a été prise la photographie (Bologne pour l’une, Tivoli pour l’autre)/le prix de l’objet photographié/la présence de filets


Réponses du jeu des 7 différences : la présence de l’eau/l’angle de prise de vue/ l’existence d’une vitre entre e photographe et l’objet/la quantité de surface noire/la ville dans laquelle a été prise la photographie (Bologne pour l’une, Tivoli pour l’autre)/le prix de l’objet photographié/la présence de filets



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