QUE FAIRE LE WEEK-END ?
été
20
N°179
maGaZiNe
au campus, art et laideur Un cUrieUx Visite urbaine
mélange de genres
Vélo électrique
Grand format
Branché comme jamais
proximité et exotisme
destinations
4 destinations natUre
Mensuel gratuit WWW.SPOT-WEB.FR
Édition grenoble
ÉDITO/SOMMAIRE TEXTE : JÉRÉMY TRONC
été
P.4
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N°179
En couverture : le Vtt à assistance électrique permet d’arpenter des paysages de rêve à moindre effort. ici dans le trièves, sur les crêtes du serpaton, avec vue sur le mont-aiguille. © David Boudin www.focus-outdoor.fr Trièves Vercors tourisme.
P.22
C’EST ENCORE LOIN L’APRÈS ? L’intervention de Jean-Michel Jarre du 5 mai sur l’antenne de France Inter était courte mais percutante. Il répondait aux questions du journaliste Bruno Duvic en tant que président de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs. Extrait : « Durant le confinement, 3 milliards de personnes sur la planète ont fait 2 choses : d’une part sortir pour se trouver de la nourriture, et d’autre part écouter de la musique, lire des livres, et regarder des films. Si on en doutait encore, cette période montre plus que jamais que la culture est un bien de première nécessité. » Plus tard dans la semaine, un spécialiste de l’histoire de la publicité répondait, pour l’émission Les p'tits bateaux, à la question d’une petite fille sur l’origine de la publicité. Réponse de l’intervenant : « Elle a été inventée pour permettre à des industriels de vendre des produits dont les gens ne voulaient pas. » Le moteur de notre économie ! Le confinement est terminé. Le monde culturel est laminé, la consommation de biens superflus repart de plus belle, la pollution avec. Y'a-til encore quelqu'un pour croire au "Monde d'après", ce changement de paradigme indispensable évoqué pendant le confinement ? On se retrouve à la rentrée pour une formule immatérielle de Spot. Bon été.
P.18
P.8
P.26
P.4 I EN BREF Terre Vivante fête ses 40 ans. Cure de rajeunissement pour les thermes d’Allevard.Voyage zéro carbone en Trièves. Le Teqball débarque à Grenoble. Qualité tourisme : 2 nouveaux en Isère. 23 compteurs à vélos. P.6 I VISITE URBAINE Aux franges du campus. P.8 I GRAND FORMAT Le VTT électrique a la cote.
P.28
P.30
P.18 I DESTINATION Voyager juste à côté. 4 destinations de proximité : Diois, Dévoluy, Albanais, forêt de Saoû. L’appel de la montagne : analyse des stratégies marketing des destinations Montagne. P.26 I CARNET D’ADRESSES Ô bo bun. L’Aiguillage. Cartel bar. Paye ta bière. My Favorite Thing. Le P’tit Labo. Bricotte. Brasserie Irvoy.
Été 20 / SPOT 3
EN BREF
terre vivante, temple de la permaculture.
TEXTE : JÉRÉMY TRONC
terre ViVaNte fête ses 40 aNs
© Terre vivante
le teqball débarque à GreNoble
²COLOGIE / Il y a 40 ans, ils passaient pour des illuminés. Ils étaient en fait des précurseurs. En 1979, Claude Aubert et sa bande, composée d’ingénieurs et de passionnés, lancent Terre Vivante, qui éditera en 1980, en plein triomphe de l’agriculture chimique, le premier numéro du magazine Les 4 Saisons Jardin bio, permaculture et alternatives. 40 ans plus tard, Terre vivante c’est 30 000 abonnés au magazine, 250 ouvrages édités et un centre écologique de 50 hectares au pied du Trièves. 2020 est l’occasion pour la SCOP de célébrer cet engagement avec de nombreuses festivités. Les personnes nées en 1980 peuvent bénéficier d’un abonnement de 3 numéros au magazine et d’une entrée gratuite au Centre. En partenariat avec l’Institut National de l’Audiovisuel, Terre vivante vous propose une sélection d’archives exceptionnelles composées de nombreux reportages et interviews télévisés. Enfin l’événement original La Grande Lézarde (maintenu le 23 août) et son fameux concours de sieste sera agrémenté de lectures de nouvelles reçues dans le cadre d’un concours ouvert pour les 40 ans du Centre.
©Rémy Laplane
R²NOVATION / Vieillots les thermes d’Allevard ? Possible il y a quelques années mais ce n’est plus le cas depuis que l’établissement a entamé son programme de rénovation d’un montant de 3,5 M€, dont 221 000 euros financés dans le cadre du plan thermal de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce plan d’investissement a permis de transformer l’ancien espace bien-être des thermes en doublant sa superficie à 360 m2. Dans un décor épuré et moderne, il propose de nouvelles prestations bienêtre (un grand jacuzzi, un hammam et un sauna, une douche sensorielle et un espace de relaxation avec tisanerie), des cures beauté et bien-être et des forfaits tout compris. Ce nouvel espace permet d’attirer une autre clientèle que les curistes. Cette dynamique devrait se poursuivre avec l’aménagement d’un bâtiment du XIXe siècle proposant une offre de restauration et d’hébergement.
4 sPot / Été 20
VoyaGe Zéro carboNe
SANS VOITURE / C’est tendance, plus encore après la crise sanitaire : les demandes de séjours « décarbonés » sont en nette croissance. L’Office de tourisme du Trièves l’a constaté et cible désormais sa communication et son marketing sur la clientèle régionale. Une nouvelle brochure est désormais proposée, avec un choix d’itinéraires et de découverte du territoire à réaliser sans voiture, au départ des deux gares SNCF ou des arrivées de lignes de bus. Des partenariats avec les acteurs touristiques du territoire ont été mis en place pour une proposition actuelle de 8 séjours : nuit en refuge, route des savoir-faire du Trièves, ascension du Mont-Aiguille ou encore stage de plantation et d’entretien des arbres.
23
MOBILIT² / C’est le nombre de compteurs à vélos disséminés dans les rues de l’agglomération grenobloise. ils enregistrent chaque jour le nombre de passages de vélos et autres véhicules comme les trottinettes ou les skateboards. un site mis en ligne par Métromobilité, consultable par tous, permet de connaître les mesures de chaque compteur, par jour, semaine et mois, ainsi que le nombre total de passages depuis l’installation du compteur. lieu le plus fréquenté par les vélos et largement en tête : la passerelle saintlaurent, avec une moyenne de 10 521 cyclistes par jour et un total de plus de 1 600 000 passages. > http://data.ecocounter.com/ParcPublic/?id=1 20#
qualité tourisme : 2 NouVeaux eN isère
© Alexandre Gelin
cure de rajeuNissemeNt pour les thermes d’alleVard
²QUIPEMENT / les traditionnelles tables de ping-pong en plein air, c’est has-been. la ville de grenoble s’équipe désormais de tables de teqball, le sport qui fait fureur actuellement. son principe : jouer au football sur une table de ping-pong particulière. la table en question est un support spécifiquement conçu pour la pratique, incurvée de chaque côté des joueurs et dotée d’un filet solide et rigide. le sport se joue en 1 contre 1, 2 contre 2 ou 3 contre 3 avec un ballon semblable à celui du football que l’on peut renvoyer avec tout le corps, sauf les mains.
LABEL / la marque nationale Qualité tourisme offre un gage de confiance entre des professionnels et leurs clients, en garantissant un accueil et des prestations de qualité. en isère, deux nouveaux acteurs touristiques ont reçu le label mis en place par l’État : le musée Hydrelec à Vaujany et le musée de la Chartreuse à Voiron. ils allongent la liste des soixante établissements isérois qui ont obtenu cette distinction depuis 2005.
PUBLI-REPORTAGE
CASABIO : BIEN PLUS QU’UN SIMPLE MAGASIN BIO En 42 ans d’existence, la société (Scop) Casabio, membre du réseau Biocoop, a largement développé ses activités et propose aujourd’hui bien plus qu’une simple offre alimentaire biologique.
n
Casabio en chiffres 70 salariés avec un respect de la parité hommes/femmes. Selon les critères de la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, la société décroche la note de 96/100. 32 ans c’est la moyenne d’âge des salariés. Une centaine de fournisseurs locaux (situés dans un rayon de 150 kilomètres autour du point de vente) travaillent avec Casabio.
de
cours de la Libération dispose, quant à lui,
consommateurs la Clé des Champs
1978,
d’une agréable terrasse. Enfin, en 2019,
E
l’association
ouvrait le premier magasin Casabio,
Casabio a intégré la boulangerie du Peuil qui
rue Nicolas-Chorier à Grenoble. Depuis, cette
propose pains bio, sans gluten et viennoiseries.
boutique bio (devenu membre de Biocoop
« Notre philosophie, c’est de mettre l’humain
largement
en avant. Nous nous soucions du bien-être de
développée et a ouvert deux autres magasins,
dans
les
années
1990)
s’est
nos clients, de nos salariés et de nos
sur le cours de la Libération en 2001 et avenue
producteurs locaux, ce sont les trois piliers »,
de l’Île-Brune à Saint-Égrève en 2009. On y
explique Vincent Villard. D’ailleurs depuis 2013,
trouve
Casabio est une Scop (société coopérative et
plus
d’un
millier
de
références
alimentaires, des fruits et légumes, une cave à
ouvrière participative).
bières, mais aussi des produits d’entretien et cosmétiques ainsi qu’un salon de bien-être, L’Instant Douceur. « Nous ne sommes pas
CASABIO
seulement une Biocoop », tient à souligner
• CASABIO CHORIER
Vincent Villard, responsable du magasin
32, rue Nicolas Chorier 38000 Grenoble
Nicolas-Chorier. En effet, Casabio dispose
Tél. 04 76 48 82 32
également d’un fournil, créé dans les années
• CASABIO Libération
2000 qui fournit les trois boutiques en
234, cours de la Libération 38100 Grenoble
produits traiteur : pizzas, tartes, salades… À
Tél. 04 76 23 98 60
Libération et à Saint-Égrève, il est même
• CASABIO st égrève
possible de manger sur place au restaurant : «
22, avenue de l’île Brune 38120 Saint-égrève
Nous assurons un service le midi, avec 40
Tél. 04 38 75 04 90
places assises à Saint-Égrève. » Le magasin du
TEXTE : JEAN-BAPTISTE AUDUC
Un abribus décoratif, œuvre du sculpteur max herlin de 1977.
aux fraNGes du campus HôTELS, ROCADE ET ART Sur le plan du campus, le quartier Mayencin 2 apparaît à l’extrême nord-est, coincé entre l’avenue de Vignate et la rocade, à Gières. On y trouve des bâtiments gris, d’autres couverts de vitres, des hôtels d’autoroute et des œuvres d’art en tout genre. Un curieux mélange des genres !
T
. out commence rue des Essarts, tout près de l’arrêt de tram Condillac Universités. Alors que les boîtes de chaussures se succèdent (ces magasins aux façades de métal ondulé plus tristes les unes que les autres), il y a un étrange arrêt de bus. Depuis plusieurs années, il est abandonné aux tags, mais la sculpture subsiste. Cette « structure en cloche est marquée par des formes abstraites. Les lignes horizontales qui font le tour de la sculpture peuvent évoquer les strates du temps se déposant au fil des siècles », explique le site qui décrit l’œuvre de Max Herlin, le sculpteur. Mais, à s’y pencher de plus près, et en adoptant une lecture plus féministe, on croit deviner dans ces formes abstraites l'évocation de l’organe féminin, avec ses voluptueuses formes et sa symétrie naturelle. À l’intérieur de cet abri, sur les murs, on trouve des mots, des chiffres, « et des symboles gravés sur les parois évoquent la cité industrielle dans
6 sPot / Été 20
laquelle l’Homme évolue », poursuit le site internet. Cette parenthèse poétique et évocatrice est vite balayée par la réalité, car la cité industrielle apparaît dans sa quintessence, au rond-point qui suit l’arrêt. Il y a d’abord sur la droite, Eurofins Optimed, une entreprise qui propose des tests expérimentaux de médicaments contre rémunération. Son emplacement à proximité du campus et de ses étudiants précaires est idéal et illustre à merveille notre société du profit aux dépens des plus pauvres. De même, l’Hippopotamus est lui le symbole pachydermique de notre société de consommation, version restauration de masse. Max Herlin avait vu juste. Après le restaurant aux couleurs rouges s’étendent les bâtiments du campus. On y trouve une résidence étudiante (toute
vitrée), Floralis (le bâtiment tout orange accueille la branche « entreprise » de l’UGA) ou encore d’autres bâtiments en rez-dechaussée, où se trouvent des entreprises technologiques. On tourne en rond, on bâille. Il reste à revenir sur nos pas, à la première sculpture, rue des Essarts. Il faut alors bifurquer à gauche, sur la rue de la Condamine. On retrouve nos boîtes à chaussures et même une école de communication. Après le concessionnaire automobile Mercedes, il faut prendre à gauche, de nouveau, et rejoindre l’Ibis Hôtel de Gières. Curieuse destination pour trouver de l’art si précieux dans le quartier. Et pourtant, c’est bien ici qu’une exposition d’art contemporain a lieu. L’artiste, Clode Coulpier (http://clode.coulpier.free.fr/) s’est entiché du lieu atypique où travaille un de ses amis. La connexion est surprenante, et lors du
© Jérémy Tronc
VISITE URBAINE
© Marx Herlin
© Jérémy Tronc © Jérémy Tronc
« DES SYMBOLES GRAVÉS SUR LES PAROIS ÉVOqUENT LA CITÉ INDUSTRIELLE DANS LAqUELLE L’HOMME ÉVOLUE » vernissage, les élèves d’école d’art se réjouissent devant les œuvres disposées dans l’« espace internet » de l’hôtel, quand les familles en vacances avalent un rapide repas avant de se reposer, et reprennent la route des congés. Les milieux se côtoient et s’étonnent de l’existence de l’un et de l’autre. Le thème de l’exposition (le sentiment amoureux) réconcilie tout le monde. Il est décliné dans une multitude de médiums, avec des photos, de petites sculptures et une boule à facette au sol, où une forme de slow se joue entre un jaguar et un mammifère.
En-haut : deux autres abribus décoratifs, réalisés en 1977 par des plasticiens en prévision de la construction de la zone industrielle de mayencin.
Alors que cette pensée traverse l’esprit, la rue de la Condamine s’achève, et avec elle apparaît un nouvel abribus. L’univers est plus enfantin, avec des formes abstraites. Là aussi, les graffs sont nombreux, mais les formes colorées dessinées à la bombe semblent répondre aux sculptures, qui peuvent pour certaines être assimilées à des lettres de l’alphabet. Une conclusion qui laisse songeur, avant de revenir à la ville.
© Marx Herlin
On laisse derrière nous l’hôtel, et on reprend la rue de la Condamine - encore des bâtiments gris et disgracieux -, mais on garde en tête un éclair d’espoir artistique dans cette zone où les voitures filent sur la rocade toute proche.
GRAND FORMAT TEXTE : SANDY PLAS
le Vtt électrique a la cote
ET LA PRATIqUE SE DÉMOCRATISE
Tous les avantages du VTT, sans les inconvénients.Voilà une des clés expliquant le succès du VTT à assistance électrique,qui séduit chaque année toujours plus de pratiquants. Retour sur une tendance qui semble partie pour durer. 8 sPot / Été 20
les visites à vélo avec un moniteur cycliste diplômé sont aussi l’occasion d’étudier des notions essentielles de pilotage, en particulier le freinage. © Alexandre Gelin
Été 20 / SPOT 9
©Luka Leroy
GRAND FORMAT / LE VTT ÉLECTRIqUE A LA COTE
D
ans son magasin des 2 Alpes, spécialisé dans la vente de VTT électriques, Antoine Audenino n’en revient toujours pas. Au mois de mai, son chiffre d’affaire a bondi de 30% par rapport à la même période l’an dernier. Si l’effet du déconfinement, associé à une certaine envie d’évasion, a pu jouer, il y voit également la confirmation du succès remporté par le VTT à assistance électrique (VTTAE) depuis quelques années. « J’ai commencé à proposer ce type de vélo il y a 5 ans, mais ça a vraiment explosé depuis 2 ans », explique ce moniteur-guide VTT, qui consacre désormais 100% de son activité à l’électrique. Antoine Audenino n’est pas une exception, comme le montrent les chiffres de l’Observatoire du cycle. L’an dernier, la vente de VTT électrique a ainsi connu une augmentation de 30%, passant de 65 000 unités vendues en 2018 à 85 000 en 2019, quand « seulement » 35 000 VTTAE s’écoulaient en 2017… Et même si les VTT représentent une faible part des 390 000 vélos à assistance électrique vendus en
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« LA VENTE DE VTT ÉLECTRIqUE A AINSI CONNU UNE AUGMENTATION DE 30%, PASSANT DE 65 000 UNITÉS VENDUES EN 2018 à 85 000 EN 2019. » 2019, « le marché se porte bien » explique Julien Rebuffet, co-fondateur de l’association grenobloise Mountain Bikers Foundation (MBF), dont le but est de promouvoir une pratique durable du VTT. Une des raisons du succès, selon lui, tient au fait que des pratiquants de VTT sans assistance, auparavant critiques envers les VTTAE, ont entamé leur reconversion à l’électrique : « Aujourd’hui, il n’y a plus de débat, le VTTAE s’est banalisé, explique-t-il. Les vététistes se sont rendus compte que même en électrique, il y avait un vrai plaisir du pilotage et qu’on était vraiment actifs sur
le vélo. Ça reste du sport ! » Si le cœur du marché se situe à des niveaux élevés, entre 3 000 et 4 500 €, et jusqu’à plus de 10 000 € pour le très haut-de-gamme, une certaine démocratisation a également eu lieu selon lui, permettant à davantage de monde de s’équiper. Antoine Bussier, cofondateur des magasins Natura Vélo, installés à Grenoble et au lac de Paladru, confirme cette tendance : « On voit arriver tous les types de public, des vététistes réguliers à ceux qui n’ont pas fait de sport depuis un moment. Il suffit de faire l’essai pour être convaincu. »
À gauche : le Vttae permet d’accéder à des paysages auparavant réservés aux vététistes bien entraînés. ici aux 2 alpes.
Vttae : des coNséqueNces sur la biodiVersité ?
Avec l’augmentation des ventes et du nombre de pratiquants, le VTTAE est une activité en pleine expansion. Un succès qui pose légitimement la question de son impact sur l’environnement et la biodiversité. Plusieurs études sont en cours sur le sujet, notamment à Valmorel, où sont observées à la loupe les conséquences de l’aménagement de pistes pour les VTT et de leur passage sur les populations de tétras-lyre, une espèce d’oiseau protégée. Et les premiers résultats montrent que les principales répercussions sur l’animal proviennent essentiellement des travaux d’aménagement menés sur les pistes et qui peuvent occasionner des dérangements pendant la période de reproduction, au printemps. Quant aux passages des VTT, et par extension des VTTAE, ils ne sont pas jugés plus perturbants que ceux des piétons, selon cette étude menée notamment par la Communauté de communes des vallées d’Aigueblanche et la Mountain Bikers Foundation (MBF). « Cette étude nous a permis d’avoir une véritable réflexion sur la manière dont on aménage les sentiers VTT, explique Julien Rebuffet, cofondateur de la MBF. Nous savons aujourd’hui qu’il est préférable de réaliser les plus gros travaux à l’automne, pour ne pas perturber la nidification de certaines espèces. » Autre cheval de bataille de la MBF, qui œuvre pour une pratique plus durable du VTT : concentrer les constructions de nouvelles pistes VTT en station, là où de nombreux aménagements existent déjà, pour éviter leur multiplication là où la nature est encore préservée. « Dans ces zones, il faut utiliser les sentiers existants, ils sont un héritage que nous devons entretenir. » Un autre massif est particulièrement observé pour mesurer les conséquences du passage des VTTAE sur l’environnement. Seul territoire sur lequel la pratique du vélo électrique a été interdite un temps, avant d’être à nouveau autorisée, la Réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors a choisi de mettre en place des éco-compteurs, pour mesurer une éventuelle hausse de la fréquentation. Les VTT et les VTTAE sont ici autorisés sur un seul itinéraire, rattaché à la Grande traversée du Vercors, pour limiter les impacts sur cet environnement fragile. Mais, ici comme ailleurs, les conséquences dommageables de la pratique semblent liées principalement aux comportements peu respectueux de certains vététistes, qui s’aventurent hors des sentiers, en entraînant des perturbations sur la faune et la destruction de certaines espèces de végétaux.
Été 20 / SPOT 11
GRAND FORMAT / LE VTT ÉLECTRIqUE A LA COTE
la métropole mise aussi sur l’électrique Plus que jamais d’actualité, le déploiement du vélo dans la Métropole grenobloise prendra un nouveau virage au mois de juin, en mettant l’accent sur les vélos à assistance électrique (VAE). Dans les prochaines semaines, 120 VAE et 12 vélos à assistance électrique seront mis en libre-service au sein des parkings métropolitains, ainsi que 36 trottinettes électriques. La présence des VAE dans la Métropole sera également accentuée dans les prochains mois dans les communes de la 1ère et de la 2e couronne, les plus éloignées du centre de Grenoble, avec la mise à disposition de 300 VAE, commandés par la Métro. Côté réseau cyclable également, les choses évoluent. Après la mise en place, ces dernières années, de 20 km de Chronovélo, et de 10 km de voies vertes supplémentaires, 18 km de pistes sont actuellement à l’étude, en concertation avec plusieurs communes de la Métro. Un chantier accéléré par la crise du covid-19, qui a souligné les avantages des déplacements urbains à bicyclette.
12 sPot / Été 20
coNtemplatioN… et pilotaGe
Ce plaisir de parcourir les sentiers sur son vélo électrique, quel que soit son niveau, Xavier Poignant l’observe au quotidien. Depuis quelques années, cet accompagnateur en montagne, qualifié VTT, propose des balades en fatbike électriques, des VTT spéciaux, disposant de larges pneus, permettant une meilleure adhérence au terrain. Les clients qu’il encadre ont des profils très divers, des anciens vététistes aguerris aux sportifs toujours actifs, en passant par des quasi-débutants, avec peu d’expérience à vélo. « Ce qui plaît, c’est cette douceur dans la pratique et le fait de pouvoir réaliser des itinéraires qu’ils n’auraient pas pu réaliser autrement », observe-t-il. Les sorties qu’il propose, à Chamrousse, mais aussi dans le Vercors ou en Savoie, s’inscrivent résolument dans une approche contemplative de la montagne, que le VTTAE permet de découvrir autrement : « On est vraiment dans une découverte de la nature, pas dans la performance. On part à la demi-journée, pour faire 10 ou 15 kilomètres, avec des variantes
© Antoine Audenino
le plateau d’emparis accessible en Vtt sans (trop) forcer.
en fonction du niveau des participants.» Mais si la conduite est relativement aisée sur les larges chemins sans dénivelé, le VTTAE nécessite quelques notions techniques pour s’aventurer sur des sentiers plus escarpés et maîtriser les descentes, comme l’explique Antoine Audenino, qui accompagne des pratiquants sur les chemins des 2 Alpes : « Au tout début ça a été un souci, car on a vu arriver des gens qui n’avaient jamais fait de vélo, mais qui étaient attirés par le vélo électrique. Ça pouvait poser problème pour le freinage notamment, qui est assez technique en descente. Il a fallu bien filtrer et les orienter vers des chemins adaptés. » Malgré l’illusion de facilité, pas question donc pour les débutants de se lancer sur les petits sentiers caillouteux entrecoupés de racines, pour lesquels de vraies notions de pilotage, plus technique encore à cause du poids du vélo, sont nécessaires. Direction donc les sentiers spécialement aménagés et balisés, à l’image de la Via Vercors, accessible à tous les publics.
© MBF
GRAND FORMAT / LE VTT ÉLECTRIqUE A LA COTE
13 itiNéraires à découVrir eN isère
Pour les plus aguerris en revanche, le champ des possibles s’étend de plus en plus, grâce à l’offre proposée dans les stations. Alors que certaines d’entre elles s’étaient spécialisées jusque-là dans le VTT de descente, elles s’ouvrent peu à peu à cette nouvelle pratique, notamment au travers du up hill flow trail, des itinéraires spécialement conçus pour la pratique du VTTAE. « L’idée c’est de développer des circuits pensés pour avoir du plaisir à la montée, avec du pilotage dans des virages relevés et différents aménagements », explique Julien Rebuffet, de la MBF. Sur le sujet, les stations des portes du Soleil sont à l’avant-garde, mais pourraient être suivies prochainement par d’autres. Parallèlement à ces itinéraires spécialisés, d’autres ont été imaginés par le département de l’Isère et compilés dans la brochure « Balades électriques en Isère » prochainement disponible. Au total, 13 circuits d’une trentaine de kilomètres ont
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« SI LA CONDUITE EST RELATIVEMENT AISÉE SUR LES LARGES CHEMINS SANS DÉNIVELÉ, LE VTTAE NÉCESSITE qUELqUES NOTIONS TECHNIqUES POUR S’AVENTURER SUR DES SENTIERS PLUS ESCARPÉS ET MAîTRISER LES DESCENTES. »
le marchÊ de l’occasioN dÊcolle Avec des prix s’Êchelonnant de 2 000 à plus de 10 000 ₏, l’acquisition d’un VTT à assistance Êlectrique est un investissement plus que consÊquent. Heureusement, le marchÊ de l’occasion, encore balbutiant il y a quelques annÊes, permet aujourd’hui de trouver un vÊlo à moindre coÝt. Mais quelques prÊcautions sont à observer, notamment en ce qui concerne la batterie. D’une durÊe de vie de 8 ans en moyenne, les batteries s’usent avec le temps.  La capacitÊ rÊsiduelle des batteries diminue au fil des ans, ça n’a pas de consÊquence sur leur puissance, mais leur autonomie devient plus faible , explique Antoine Bussier, co-fondateur des magasins Natura VÊlo. D’oÚ l’importance de connaÎtre leur historique, accessible avec certains logiciels et rÊalisÊ par les magasins proposant des vÊlos d’occasion :  Ça permet de savoir le nombre de charges de chaque batterie et de connaÎtre ainsi sa capacitÊ rÊsiduelle , ajoute Antoine Bussier, dont le magasin dÊstocke chaque annÊe à l’automne les vÊlos proposÊs en location. Mais un vÊlo Êlectrique dont la batterie aurait perdu de son autonomie n’est pas pour autant à mettre au placard, les fabricants proposant les batteries seules à l’achat, à des coÝts, certes, encore assez ÊlevÊs. Et quid des batteries mises au rebut ?  Une filière de recyclage a ÊtÊ mise en place en France et permet de rÊutiliser la majoritÊ des ÊlÊments de la batterie, pour alimenter par exemple des dispositifs moins puissants, comme des alarmes , prÊcise Antoine Bussier.
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GRAND FORMAT / LE VTT ÉLECTRIqUE A LA COTE ainsi vu le jour : « Chacun de ces itinéraires a un véritable intérêt touristique, en permettant des découvertes culturelles ou naturelles le long du parcours, explique Chantal Carlioz, vice-présidente du département en charge du tourisme. Et pour chaque parcours, des adresses de loueurs spécialisés ou des lieux de restauration proposant un accueil-vélo sont indiqués, pour mettre l’accent sur le service ». Obiou, Vercors, Trièves (photo de couverture), balcons du Dauphiné ou massif de la Chartreuse sont autant de territoires proposés à la découverte, moteur électrique sous la pédale. « Avec un territoire couvert à 40% par la montagne, le vélo électrique est un vrai atout et devient peu à peu complémentaire du ski pour nos stations », note l’élue. En attendant de détrôner l’or blanc, le VTT électrique continue en tout cas de tracer sa route sur les sentiers isérois, bien décidé à s’installer dans le paysage.
© omas Hytte
Une virée sur le plateau du Vercors.
le Vélo électrique eN quelques chiffres répartitioN des VeNtes
• 13% des 2,7 millions de vélos vendus en France l’an passé étaient des VAE • Le prix moyen d’un VAE en 2018 se situait autour de 1 580 €
• La France se classe en 3e position des pays europÓens enregistrant le plus de ventes de VAE, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne, qui approchaient le million d’unités vendues en 2018
• En 2024, un million de VAE pourraient se vendre chaque année en France selon les prévisions sources : observatoire du cycle 2018 et 2019
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DESTINATIONS
dans le cirque d’archiane, diois. © NOAK Bar Floreal
TEXTE : JÉRÉMY TRONC
VoyaGer… juste à côté
PARTIR PRèS ET S’ÉMERVEILLER
Le « monde d’après » a largement été évoqué pendant le confinement. Il y était question de changer ses habitudes, notamment en matière de tourisme. Alors l’occasion est trop belle pour tenter des vacances de proximité. Voici 4 destinations conjuguant à merveille dépaysement, nature généreuse et préservée et relatif dépeuplement. De quoi renouer avec ce qui vous a tant manqué pendant 55 jours !
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© NOAK Bar Floreal
le diois
Farouche, le Diois est une région de transition où le Vercors s’achève majestueusement tandis que la Provence commence à se manifester par touches discrètes. Ces deux natures caractéristiques s’entrelacent dans des paysages hybrides et préservés. Choisir le Diois pour voyager, c’est opter pour un tourisme vert, simple, reposant. Il séduira d’abord les amoureux de nature, les flâneurs contemplatifs, les randonneurs. On ne vient pas dans le Diois pour acheter du loisir dans un cadre aseptisé mais pour profiter des atouts des grands espaces préservés et des paysages façonnés par le temps et les activités humaines. Région de transition, le Diois est une mosaïque d’éléments écologiquement et géographiquement contrastés. Quelques kilomètres à vol d’oiseau font passer de la végétation méridionale (thym, genêts) à celle des Préalpes (gentianes, soldanelles), de vallons en falaises, de pentes douces en dénivelés vertigineux. L’eau, omniprésente, offre un terrain de jeux ludiques, soit tranquilles, en famille (descente de la Drôme en canoë, rando aquatique, baignade, pêche, détente) ou un peu plus toniques avec le raft ou le canyon. Des routes bucoliques traversent des bourgades au charme incontestable, entre Luc-en-Diois et Châtillon par exemple. Villages médiévaux aux belles tuiles romaines, vieilles demeures, viols (ruelles) parlent avec un accent exotique de l’influence de la Provence et de l’Histoire locale.
pratique > SITE WEB : www.diois-tourisme.com
Pour randonner en famille essayez le sentier thématique des Cabanons (1h de marche), petits édifices liés à l’exploitation des vignes. Simples cabanes à outils ou anciens logements temporaires, ils offrent aux regards une belle qualité de construction, surprenante et charmante. On en compte près de 300 dans le canton de Die
Autre randonnée incontournable dans le cirque d’Archiane (2h), impressionnant cirque de falaises calcaires marquant le Sud du Vercors. Un sentier balisé vous en fait faire le tour en 2h30.
S’attarder sur deux curiosités géologiques : Les Demoiselles non coiffées ou Sucettes de Borne (départ du village de Borne) et le Claps de Luc, chaos de rocher, lieu de baignade et d’escalade.
Louer des vélos électriques et parcourir des routes pittoresques, entre Luc-en-Diois et Châtillon, ou de SaintRomans à Molières-Glandaz en passant par Laval-d’Aix.
Été 20 / SPOT 19
l’albaNais
DESTINATION / VOYAGER… JUSTE à CôTÉ
L’Albanais et le Chéran n’atteignent pas la notoriété des destinations touristiques voisines (Annecy, Bauges, Bourget) et quelque part on s’en félicite. À vous ses forêts paisibles, ses rivières sauvages, ses châteaux, gorges et musées insolites, loin de la foule et des odeurs de crème solaire.
L
© Gilles Lansard - OT Alba,ais
a région est encadrée par le lac d’Annecy et les contreforts des Alpes à l’est, et le lac du Bourget et le prolongement du Jura à l’ouest. C’est aussi une porte du parc naturel régional des Bauges. Territoire « vert et bleu », l’Albanais offre des paysages et des espaces naturels d’une grande valeur patrimoniale, propices aux activités de plein air. De nombreux sites sont protégés ou classés tels que les forêts, le Marais des Mièges, classé Natura 2000, ou les étangs de Crosagny, espace de protection de la nature. Atout indéniable pour l’été : la rivière le Chéran, une des deux qui traversent le territoire. Surnommé la perle des Bauges, en raison de son caractère remarquable et de la beauté des paysages qu'il traverse, ce cours d'eau a été le 1er de tout l’Arc alpin à obtenir le label européen Rivières sauvages. Moins connu que le Fier et ses célèbres gorges, le Chéran et ses alentours ont pas mal de filons à vous révéler.
pratique
Très réputé pour la pêche (des animations familiales sont proposées pendant toute la saison), le Chéran est aussi propice à de nombreuses activités de loisirs, dont une, plutôt insolite : l’orpaillage. Marius Bonhomme organise régulièrement des sorties de découverte et initie les curieux aux techniques d’orpaillage écologiques
> SITE WEB : www.rumilly-tourisme.com
© AAPPMA
À la fonte des neiges, entre mars et mai, le Chéran se prête aux sports d’eau vive. Les niveaux requis varient selon la portion descendue, tout comme l’âge. Dès 10 ans pour la partie basse, la partie haute étant réservée aux adultes et grands adolescents en raison d’un débit plus rapide
20 sPot / Été 20
Le Musée de la fausse monnaie a de quoi surprendre. Il expose les « œuvres » des faussaires de tous temps et vous plonge dans l’univers du banditisme et des faux-monnayeurs de l’antiquité à nos jours, de plus de 100 pays.
© Agence Urope
le déVoluy
Minéral et lumineux, tel est le Dévoluy, entité isolée où l’on ne passe pas par nécessité mais bien par choix. Ceux qui le font seront récompensés par des panoramas somptueux, cadres sauvages et variés pour des activités de pleine nature.
P
our s’y rendre de Grenoble, il faut emprunter le défilé de la Souloise. Après avoir franchi ses hautes falaises intimidantes, on découvre un paysage contrasté, à la fois rêche et accueillant. Il faut imaginer une vaste cuvette assez verdoyante et vallonnée, cernée par une puissante barrière de falaises et de dalles pauvrement végétalisées inclinées vers l’intérieur du massif. Dans ce massif isolé dont on dit qu’il est le plus grand éboulis d’Europe, on trouve très peu d’eau apparente et des paysages karstiques très minéraux dominés par l’Obiou, le Grand Ferrand ou encore le Pic de Bure. Cet environnement majestueux justifie un séjour pour y pratiquer des activités de pleine nature sans risquer la surfréquentation.
Les randonnées vers les hauteurs dans ce paysage minéral ne manquent pas d’interloquer, à l’instar des étonnants escaliers dévoluards naturels.
En famille, osez la cani-rando avec les chiens d’Anne Grippari, jeune femme pleine d’entrain qui vous communiquera sa passion lors de cette activité tonique et originale, avec un taux de réussite de 100% auprès les enfants.
Autres sensations avec la Via Ferrata des Étroits et ses traversées de grottes et de gorges larges d’à peine un mètre.
Rencontrez un personnage marquant en la personne de Luc Bernard. Phytologue-herboriste, il est le seul ramasseurcueilleur habilité de tout le massif. Son savoir ancestral et autodidacte est sans fin, son approche du végétal sensible, philosophique, quasi mystique. Inoubliable !
Découvrez la deuxième plus grande exsurgence de France avec les sources des Gillardes et ses eaux limpides, également départ de randonnées très accessibles.
pratique > SITE WEB : www.ledevoluy.com/fr
la forêt de saoû
DESTINATION / VOYAGER… JUSTE à CôTÉ
Entre Piégros-la-Clastre, Bézaudun-sur-Bîne, Féline-sur-Rimandoule et la Répara-Auriples, se trouve le Pays de la forêt de Saoû. Comment ? Ces amusants noms de villages ne vous disent rien ? Normal, ce petit coin de paradis est loin de tout circuit touristique. Et pourtant, il a du potentiel, que ce soit pour grimper, se balader ou flâner sur les rives de la Vèbre, petite rivière qui traverse le charmant village de Saoû.
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© Lévy Anthérion
e site de la forêt de Saoû ressemble est un Vercors en miniature, forteresse surélevée, quasiment fermée, en forme de navire de 12km de long sur 2 km de large. Le nom exact est synclinal perché, pli d'une couche géologique en forme de cuvette. Les coques de ce navire échoué sont constituées de hautes falaises de calcaire propice à l’escalade. Son point culminant se trouve à l’est à 1 589 m : les Trois Becs. À l’ouest, Roche Colombe est à 885 m. Les deux entrées se situent sur la largeur du site : le Pas de Lauzens où jaillit le ruisseau de Lauzens et le défilé du Pertuis d’où débouche la Vèbre. Cette fermeture quasiment complète du site en fait un lieu où nombre d’espèces animales ou végétales ravissent botanistes et entomologistes, ainsi que les marcheurs qui seront certainement comblés de parcourir un espace aussi préservé et étonnant, réserve naturelle d’oiseaux où ont été recensées plus de cent espèces.
© Lévy Anthérion © L. Pascale - La Drôme tourisme En-haut : le village de saoû, qui célèbre le fromage de chèvre Picodon chaque année. Ci-dessus : le synclinal perché de saoû, réserve de biodiversité. En-bas à gauche : Une des entrées de la forêt de saoû.
Pas moins de 12 sites d’escalade autour de la forêt de Saoû sont indiqués sur la carte IGN. Le club alpin local dénombre plus de 700 voies, de tous niveaux et de toutes orientations (les sensibles à la chaleur apprécieront). Bingo pour les amateurs d’escalade, familiale ou experte !
Le rythme lent de la marche est idéal pour découvrir les richesses et la générosité de la forêt de Saoû : landes et pelouses, pentes rocailleuses, milieux humides de forêt alluviale, falaises et vires… L’Office de Tourisme local propose des fiches pour les marcheurs de tous niveaux.
pratique > SITE WEB : www.saou.net
Été 20 / SPOT 23
DESTINATION / VOYAGER… JUSTE à CôTÉ TEXTE : JÉRÉMY TRONC
l’appel de la moNtaGNe STRATÉGIES ET MARKETING POST-COVID Et si la crise sanitaire que nous venons de traverser devenait pour la montagne une opportunité unique d’attirer les touristes ? L’imaginaire qu’elle véhicule est associé à l’air pur et aux grands espaces sauvages, et les Français ont une immense envie de nature. Conscientes de cette chance et jouant de leurs charmes, les destinations Montagne mènent des opérations séduction adaptées au contexte.
L
a Chartreuse prise d’assaut. Des routes et des parkings saturés de voitures et certains Maires du massif contraints de fermer l’accès à des départs de randonnées. Le week-end de l’ascension (du 21 au 24 mai) a été le révélateur des envies de nature et de grands espaces des citadins privés de sortie pendant 55 jours. Tous les massifs à proximité des grandes agglomérations ont vu défiler des milliers de voitures. Une affluence rarement mesurée même en haute-saison touristique. La contrainte des 100 km a fait s’agglomérer les promeneurs dans les mêmes secteurs mais n’explique pas tout. Depuis trois ans, la montagne est devenue la deuxième destination préférée des Français, derrière le littoral qui reste loin devant. Mais l’engouement s’est confirmé lors de l’annonce du déconfinement avec + 40% d’activité mesurée sur les sites internet par rapport à la même période l’année dernière. Et il pourrait s’accentuer selon Jean-Marc Silva, directeur de France Montagnes, l'organisme chargé de faire la promotion des massifs français. « On risque d’avoir de nouveaux venus. Il faut les séduire. À nous de les
24 sPot / Été 20
convaincre que la montagne peut répondre à leur besoin de grands espaces » souligne-t-il dans une interview accordée à l’AFP. Et c’est le moment ou jamais, avec 40% de Français toujours indécis sur leur destination, selon une étude de Savoie Mont-Blanc Tourisme sur les intentions de départ post-confinement.
uNe campaGNe NatioNale de publicité
Des envies de nature, des Français indécis : la montagne, pour séduire et capter les potentiels vacanciers, n’a plus qu’à mettre en avant ses atouts authentiques, ceux justement recherchés par les citadins après le confinement : reconnexion avec la nature et le terroir, resserrement des liens familiaux, proximité, simplicité, grands espaces. Pour cela une grande campagne de communication à la télévision s’est préparée pour la mi-juin avec ce slogan : « La montagne tout naturellement ». D'un budget de 300 000 euros, elle a été financée de manière inédite par les six massifs français. De leur côté, les stations mettent aussi au point leur propre stratégie pour mettre en
avant leurs offres respectives. Cette année, les activités sportives et les loisirs sont moins valorisés au profit d’ambiances, de valeurs, d’expériences authentiques et salvatrices. Elles vantent leurs richesses naturelles, s’appuient sur l’imaginaire positif qui accompagne la montagne, véhiculé notamment par les voyageurs romantiques, Jean-Jacques Rousseau le premier. La station de Serre-Chevalier par exemple, pourtant moins sensible aux aléas du changement climatique, a élaboré une solide campagne de séduction estivale avec l'ensemble des acteurs économiques de la vallée. L'axe de communication #NosRetrouvailles a été choisi et différents visuels propres à quatre thématiques prédominantes du territoire ont été élaborés, valorisant la nature, l'aventure, l'eau et la culture. Sur chacun des visuels, l'accent est mis sur le « consommer local », pour mettre en lumière les petits commerçants et les producteurs. Courchevel propose de son côté de « rêver grandeur nature » et valorise ses (rares) espaces « préservés et vierges de tout
© OT Serre Chevalier Vallée – Briançon
Finis les apéros-skype galères, les Français ont des envies de nature et de grands espaces.
« à NOUS DE LES CONVAINCRE qUE LA MONTAGNE PEUT RÉPONDRE à LEUR BESOIN DE GRANDS ESPACES. » équipement ». La Chartreuse joue aussi la carte du retour aux sources et propose de « vivre des expériences simples, en pleine nature (…). Le massif de la Chartreuse est le lieu rêvé pour se reconnecter, non plus à Internet, mais à l’essentiel. » L’Isère compte aussi transformer cette crise en opportunité. L’économie touristique, une des plus importantes du territoire, a été particulièrement impactée par la crise. Pour donner un nouvel élan au tourisme, l’agence Isère attractivité compte sur les atouts naturels du territoire - massifs montagneux, parcs naturels, lacs, cascades et rivières – mais voit aussi dans cette crise une « opportunité unique » selon Chantal Carlioz, la présidente de l’agence : « il va falloir modifier notre rapport avec la nature et repenser nos modes de vie. Nous devons réinventer un tourisme local, donner la priorité à un tourisme de solidarité, de proximité, de sécurité sanitaire, de parenthèse thérapeutique, qui fasse rêver. » Puisse cette sagesse perdurer dans le temps et inspirer nombre de territoires et d’acteurs économiques et touristiques.
En-haut : affiche de promotion de l’office de tourisme de serre chevalier Vallée - Briançon. nature, eau, culture et aventure sont mis en avant dans 4 déclinaisons d’affiche.
CARNET D’ADRESSES TEXTE :JEAN-BAPTISTE AUDUC
Une petite envie de Bo bun ? Va falloir patienter un peu. ©JBA
ô bo buN
LE BO BUN SOLIDAIRE / Ne réalisant jusque-là que de la livraison ou des repas à emporter pendant le confinement, Ô Bo Bun a rouvert ses portes en s’adaptant grâce à l’urbanisme tactique : stickers et marquages au sol et distanciation sociale de rigueur au sein du restaurant où une seule personne peut rentrer. Surtout, le restaurant a aidé le personnel soignant dans l’épreuve, en leur livrant des Bo bun solidaires (1 400 en tout), ce qui a même attiré l’œil d’une chaîne de télévision vietnamienne (VTV), qui en a réalisé un reportage. Tony, le patron, est en effet très actif sur les réseaux sociaux, et, conscient du risque de faillite dans le milieu de la restauration, a fait appel à ses clients. Au premier jour, la file d’attente devant l’établissement s’étendait dans toute la rue. Un succès pour cette reprise estivale. > 17, rue saint-Jacques à Grenoble / 04 76 01 94 81
l’aiGuillaGe
« POUR LE MOMENT, LES MENUS PRENNENT LA FORME DE BOîTES-REPAS, TRèS VARIÉES. »
26 sPot / Été 20
« LE RESTAURANT A AIDÉ LE PERSONNEL SOIGNANT DANS L’ÉPREUVE, EN LEUR LIVRANT DES BO BUN SOLIDAIRES. »
REPAS D’²T² / Cuisiner, lors du confinement, a pu être une activité réjouissante et rassurante, tout autant que goûter de nouveau aux mets fins des restaurateurs locaux lorsque les portes se sont ouvertes de nouveau. Inauguré l’an dernier, l’Aiguillage propose une cuisine fraîche, pour le midi. Pour le moment, les menus prennent la forme de boîtes-repas, très variées, avec des plats (comme le sauté de poulet ou betteraves confites au piment), des boîtes pour l’apéro (mêlant fromage et charcuterie ou rillettes et antipasti) ou encore de véritables petits desserts comme le tifle, une douceur anglaise composée de crème pâtissière, de fruits et de génoise. La commande doit être passée avant 11h, et un retrait de la boîte est possible au restaurant, mais aussi à la Biocoop Malherbe, ou bien au Satoriz Béal. Un vrai régal à la maison. Une livraison est même possible avec Sicklo, une plateforme de livraison à vélo solidaire. > 14, rue abbé Grégoire, 38000 Grenoble, du lundi au vendredi / 04 38 12 87 05
cartel bar
steve, patron du cartel. ©JBA
LIVRAISON DISTINGU²E / La barbe noire de Steve est coincée sous son masque. En vélo, l’un des patrons du Cartel Bar accomplit les livraisons quotidiennes de cocktails qu’il confectionne au sein du Cartel Bar. En effet, pendant le confinement, il a fallu trouver des solutions : « Cela nous permet de garder le lien avec nos habitués », assure, un brin nostalgique, le barman orphelin de l’ouverture de son établissement. Alors, avec le mois de juin, il compte rattraper le temps perdu, et surtout ouvrir sa terrasse pour accueillir enfin quelques clients. Du reste, sur le réseau social Instagram, il a pu diffuser des recettes de cocktails faciles à réaliser à la maison, afin que chacun révise ses gammes, avant de revenir consulter le grand maître du cocktail : le Cartel. > 55, avenue alsace-Lorraine / www.instagram.com/lecartelbar
« EN VÉLO, L’UN DES PATRONS DU CARTEL BAR ACCOMPLIT LES LIVRAISONS qUOTIDIENNES DE COCKTAILS. »
les deux gérantes de l’aiguillage. © JBA
Été 20 / SPOT 27
CARNET D’ADRESSES TEXTE : JEAN-BAPTISTE AUDUC
le spécialiste des bières locales. ©JBA
paye ta bière
LA DIVERSIT² R²GIONALE / Le bar Paye ta bière a toujours chercher à référencer des bières de la région, et a réussi à maintenir un arrivage régulier. Ainsi, on pourra trouver une carte alléchante, recouvrant une partie des références très connues des amateurs comme la brasserie Pleine lune, BHB ou Manivelle. Des bières parfois plus compliquées pour les palais débutants, mais qui feront respirer les grands fans de bières. Il est possible de créer son carton et de choisir les bouteilles, heureuses élues, pour des packs de 12 bières de 33 cl (ou 6 de 75 cl) pour 38 €. Pour le moment, les horaires d’ouverture restent contraints, mais permettent tout de même un approvisionnement constant. > 15 bis, chemin Joseph brun à Grenoble / 09 81 00 58 55 / www.facebook.com/paye.ta.biere
« ON POURRA TROUVER UNE CARTE ALLÉCHANTE, RECOUVRANT UNE PARTIE DES RÉFÉRENCES TRèS CONNUES DES AMATEURS . »
© My Favorite ing
my faVorite thiNG
MASQUES COLOR²S / Les créateurs grenoblois ont répondu présent face à la crise en imaginant chacun des masques de protection originaux. Alors que le reste de l’année, les créations varient du grand sac cabas à la trousse de maquillage aux couleurs franches, du coussin à la poche de rangement. Les produits sont disponibles sur internet, via le site, et la collection se découvre agréablement illustrée sur le profil Instagram. Surtout, on pourra retrouver My favorite thing au sein du Pop up store République, un magasin éphémère ayant rouvert ses portes au début du mois. > my favorite thing / au Pop up store république, 10, rue de la république à Grenoble / www.myfavoritething.fr/masque /www.instagram.com/myfavoritething_creation/
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« ON POURRA RETROUVER MY FAVORITE THING AU SEIN DU POP UP STORE RÉPUBLIqUE. »
Bar et brasseur de bières artisanales. © Jérémy Tronc
LE DÉPARTEMENT DE L’ISÈRE PRÉSENTE
« LES POÉTIqUES OISEAU VERTIGE (BLANCHE), ULTRA FAKIR (ROUSSE) OU ENCORE LA BLONDE TROPICALE (RIxE CLASTIqUE) ÉGAYERONT LES APÉROS PASSÉS TROP LONGTEMPS ARROSÉS DE PILS PLATE. »
LA BRASSERIE DU COIN / Chaque brasseur, au sein de l’agglomération, a trouvé sa solution pour écouler un stock de bière qui peut vite devenir embarrassant. C’est le cas de plusieurs d’entre elles, dont le P’tit Labo, qui a fermé son bar, situé rue d’Alembert, mais pas sa brasserie, et a décidé d’ouvrir deux fois par semaine son entrée de garage. Ainsi, on pourra récupérer des colis sortis des cuves de Saint-Bruno. Les poétiques Oiseau vertige (blanche), Ultra Fakir (rousse) ou encore la blonde tropicale (Rixe Clastique) égayeront les apéros passés trop longtemps arrosés de pils plate. Il est possible de les acheter à l’unité (6 €) ou par carton (32 €). > 46, rue d'alembert à Grenoble / mardi et vendredi, de 16h à 19h / 07 49 15 81 60
Graphisme : L’Atelier BIS/Céline Arlaud • Photo : Refuge du Promontoire, Éric Dessert © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP-2017
le p’tit labo
30 RUE MAURICE-GIGNOUX 38 000 GRENOBLE
ENTRÉE GRATUITE
TÉL. : 04 57 58 89 01 WWW.MUSEE-DAUPHINOIS.FR
DANS LES 11 MUSÉES DU DÉPARTEMENT DE L’ISÈRE musees.isere.fr
Été 20 / SPOT 29
CARNET D’ADRESSE TEXTE : JEAN-BAPTISTE AUDUC
bricotte
MASQUES / À la fin du mois d’avril, le nouveau site internet de Bricotte était en ébullition, et les masques proposés par la couturière s’arrachaient comme des petits pains, nécessitant un réassort du stock en conséquence. Ces masques, évidemment de fabrication française en coton biologique, sont créés à partir de tissus achetés dans des merceries et des fabriques locales. Commençant par des élastiques à cheveux colorés et des headbands en soie, Bricotte s’est tourné vers tout un tas d’imprimés différents pour les masques (de type Afnor) qui risquent de devenir (ou sont déjà devenus) l’objet à la mode de l’été 2020. Une livraison est aussi possible, avec frais de livraison offerts à partir de 30 € d’achat. > À commander sur / www.bricotte.com/shop / 7 € pour les enfants, 9 € pour les adultes.
le masque, nouvel accessoire à la mode ? © Bricotte
« CES MASqUES, ÉVIDEMMENT DE FABRICATION FRANçAISE EN COTON BIOLOGIqUE, SONT CRÉÉS à PARTIR DE TISSUS ACHETÉS DANS DES FABRIqUES LOCALES. »
irVoy
« LA PETITE BRASSERIE A DONC DÉCIDÉ DE MISER SUR LA LIVRAISON à LA MAISON. »
Lac de Paladru ---© Images-Reves
prochaiNe éditioN
©Irvoy
LA BI¹RE 2 DOMICILE / Les bars ont fermé pendant le confinement, et si certains ont pu écouler en douce leurs fûts, d’autres comme Irvoy étaient bloqués. La petite brasserie a donc décidé de miser sur la livraison à la maison. Idéal pour les grandes familles et les colocations peuplées, les cartons de 24 bouteilles de 33 cl coûtent 70 €, et il est possible de réunir les différentes moutures de la brasserie (APA, Ardennes, Arem Aourek, Hefeweizen, Stout, etc.), le tout avec une livraison gratuite. La brasserie participe aussi à l’initiative de Dauphi Bières, qui a fait appel à plusieurs brasseries iséroises, et propose une boîte de 12 bières en provenance des quatre coins du département. Un moyen, aussi, de soutenir le commerce local. > www.facebook.com/brasserieirvoy / 06 51 54 42 61
GUIDE ESTIVAL AUVERGNE RHÔNE-ALPES juiN 2020 - sortie le 24 juin
Des dizaines d’idées pour un tourisme durable et de proximité dans la région. Visites, activités, baignades, loisirs...
SPOT est un magazine du groupe UNAGI. 12, rue Ampère - 38000 Grenoble. S.A.R.L. au capital de 97 561,88 euros. RCS Grenoble : 413 508 581. Tél. : 04 76 84 44 60. Fax : 04 76 21 25 11. Mail : contact@spot-web.fr Directeur de la publication : Sébastien Rousset (srousset@groupe-unagi.fr - 04 76 84 44 61) Responsable de rédaction : Jérémy Tronc (jtronc@spot-web.fr - 04 76 84 79 38) Assistante commerciale : Aurore Meyrieux (ameyrieux@groupe-unagi.fr - 04 76 84 79 30) Service commercial - Publicité : Sébastien Roy (sroy@groupe-unagi.fr - 04 76 84 79 36) / Renaud Goubet (rgoubet@groupe-unagi.fr – 04 76 84 44 64) Ont collaboré au numéro : Jean-Baptiste Auduc. Sandy Plas. Assistante de direction : Magali Pochot Design : www.michelbarthelemy.com Maquettiste : Charlène Jerez Relectrice : Nadine Masoch Responsable diffusion : Jean-Maxime Morel Tirage : 30 000 exemplaires en libre service, diffusés par DiffusionActive Impression Rotimpres (Espagne) La rédaction n’est ni responsable des textes publiés qui engagent la seule responsabilité de leur auteur, ni des erreurs ou omissions. Toute reproduction de SPOT est strictement interdite. www.spot-web.fr
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