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Retraites : Le peuple est debout, la victoire est à notre portée !
Encore une fois, les français se sont mobilisés en masse contre la réforme des retraites à 64 ans. Des millions de nos concitoyen·nes ont participé à plus de 300 manifestations partout en France. C'est tout le peuple français qui se lève pour des retraites dignes et pour la démocratie.
Loin de s'essouffler, la mobilisation s’étend, s’enracine, pacifique, exemplaire. La « foule », comme l’appelle le Président de la République, est belle et légitime.
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A l’inverse, le Président de la République fait le pari du chaos et de la violence. Il fait tout pour provoquer celles et ceux qui manifestent depuis des mois avec dignité. Il fait tout, y compris en durcissant sa politique de maintien de l’ordre, pour provoquer des incidents et la violence. En voulant monter l’opinion contre les syndicats, il agit comme un casseur de la République.
En l’espace de quelques jours, dans l’actualité, le gouvernement est passé de messieurs Dussopt et Attal à messieurs Darmanin et Dupont Moretti. En quelques jours, nous sommes passés des retraites à la matraque, des grèves légitimes aux réquisitions, des manifestations pacifistes aux gueules cassées.
On continue !
Le Parti Communiste Français appelle le gouvernement à tenir compte de cette nouvelle journée de mobilisation, des grèves et à retirer son texte.
Nous appelons le gouvernement à tenir compte des recours au conseil constitutionnel et notamment du Référendum d’initiative partagé voulu autant par les français que par les organisations syndicales. Redonner la parole au peuple est la seule issue politique et démocratique permettant d’apaiser la situation.
Tant que le gouvernement continue de s’enfermer dans le déni, nous appelons à soutenir la grève reconductible et la mise à l’arrêt du pays, de l'économie par tous moyens non violents. J'appelle les militants communistes dans les entreprises à prendre toute leur part avec leurs collègues à la mise à l'arrêt de l'outil de travail, à participer partout au rassemblement, au blocage des entreprises et des accès routiers et ferroviaires.
Nous, responsables politiques du PCF, élus, parlementaires, nous ne pouvons pas continuer de travailler, de légiférer, comme si de rien n'était. J’appelle à isoler le gouvernement et sa majorité, à rendre leur position intenable tant qu’ils maintiennent ce texte.
Nous appelons les forces de l'ordre à rejoindre le mouvement et à garantir la paix civile. pas de violence à notre encontre, pas de violence à votre encontre. Nous agirons toujours dans l’intérêt de tous les travailleurs et travailleuses et du respect de la démocratie sociale.
Le peuple français est debout, la victoire est à notre portée.■
4.000 personnes ont manifesté des arènes à la gare de Dax pour demander le retrait de la réforme des retraites. Cette 10eme journée de mobilisation prouve la détermination des opposants au gouvernement Macron/Borne et à leur réforme injuste pour des millions de salariés.
La petite histoire du siège du PCF – 8
Revue de presse
La construction du siège suscite alors d’abondants commentaires. La Maison de la radio, « la maison ronde » de l’architecte Henry Bernard (construite entre 1952 et 1963) et le siège du PCF, œuvre d’Oscar Niemeyer, par leur conception, qui rompt avec la ligne droite et la pierre, viennent bouleverser respectivement les constructions bourgeoises du 16e et les blocs de HLM du 19e arrondissement et ouvrent à Paris de nouvelles conceptions architecturales. Elles ont un autre point en commun, chacune épouse la forme du logotype du maître d’ouvrage, « la poêle » pour Radio France et, comme l’écrit la revue AMC (Le Moniteur Architecture Mouvement Continuité) pour le siège du PCF, « ...la valeur symbolique du bâtiment est mise en avant avec la présence de symboles communistes comme la faucille et le marteau. »
L’immeuble du PCF, dans cet arrondissement populaire en pleine reconstruction, n’est pas forcément du goût de tous. Le Courrier du XIXe, mensuel de l’UDR (1968), sous le titre « La maison de la honte » écrit : « La population du XIXe apprécieracomme il convient... ce défiaux besoins des mal-logés… sans aucune utilité publique ou sociale. »
Pour le New-York Herald Tribune (1966), « Le dôme surplombant une salle souterraine a l’air de la porte d’une trappe... Le bâtiment a également son propre rideau de fer. Cela n’est pas aussi étrange que ça... car c’est une ville où même les boulangeries ont souvent leur rideau defer... ». Étranges propos aussi de Charlie-Hebdo (1971) : « C’est un architecte de Brasilia qui a conçu le bâtiment, les architectes français étant trop cons pour fairequelquechosedemoche. »
Dans Combat (1973), l’architecte Ionel Schein tient un discours abscons : « Pauvre France, ton architecture et tes architectes foutent le camp. (...) Il est stupéfiant de voir cette architecture d’occupants colonialistes se mettre en place dans des pays qui ont acquis au prix du sang leur indépendance. (…) Le prolétariat n’a pas besoin de murs deverre. »
Mais plus généralement la presse apprécie. Dans le journal Combat (1968), on lit : « Le PCF voudrait montrer, à travers la construction d’un monument, la force grandissante de son parti qui possède actuellement un quart de l’électorat français... Il voudrait aussi montrer qu’il travaille à visage découvert... »
Le Monde (1971) souligne que « la «ligne» du P.C.F. en matière d’art, définie par le comité central d’Argenteuil en 1966, admet une plus grande ouverture et une plus grande liberté en matière de création artistique. Aussi le nouveau siège du P.C.F. n’a-t-il aucun caractère symbolique : il est l’expression d’un artiste et non pas d’une institution... » ; le même journal parle (1980) de «sublimeforteresse ».
Pour Vanessa Grossman, dans un article du Moniteur (2013) : « La création du nouveau siège du PCF demeure une entreprise exceptionnelle dans l’histoire de la culture politique française du XXe siècle, et même plus généralement dans l’histoire des partis politiques opérant sous un régime démocratique. »
Si Le Figaro évoque « un bunker de luxe », il ajoute cependant : « L’idée est d’affirmer la puissance du parti, mais aussi d’en incarner sa ‘modernité.»
On garde pour la fin cette sortie de Georges Pompidou, président de la République, lors d’un déjeuner avec le jury du concours pour la réalisation du centre culturel qui portera son nom ; il dit à un des convives qui évoquait le siège du PCF : « C’est la seule bonne chose que les communistes aient faite. » ■
Gérard Pellois
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