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Un plan vélo petit bras
LA MULETA DE L'IMMIGRATION
Le gouvernement vient (enfin) de dévoiler le contenu de son plan vélo. Et malheureusement le contenu est bien loin du contenu nécessaire. Il est beaucoup trop « petit bras ».
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La pratique du vélo augmente très fortement, et c’est une excellente chose, tant pour le climat que pour la santé publique. Mais la France est très en retard en matière d’aménagements cyclables.
Pour répondre aux demandes de financements des collectivités, il faudrait un milliard d’euros par an de budget de l’État, quatre fois plus que les 250 millions par an annoncés par le gouvernement. On est loin du compte.
Le gouvernement annonce mettre la priorité sur les villes moyennes et les territoires ruraux. Mais ces villes et territoires sont justement ceux qui ont beaucoup de mal à engager des politiques cyclables car le gouvernement leur impose de financer 30% du coût des aménagements, soit la part imposée par l’État aux maîtres d’ouvrages. Or beaucoup d’entre elles n’ont pas les moyens de financer cette part. Pour vraiment donner la priorité à ces territoires, il faudrait réformer le Code Général des Collectivités Locales et permettre pour les investissements vélo de réduire cette part à 10%, voire mieux : à 0%. Nous l’avons proposé au gouvernement, nous attendons sa réponse. S’il continue à faire la sourde oreille, le développement des pistes cyclables restera très inégalitaire et les villes moyennes et territoires ruraux seront toujours plus à la traine. Enfin, comment imaginer une politique publique ambitieuse avec aussi peu de personnes pour l’impulser. Il faut créer une Agence Nationale du Vélo avec plusieurs dizaines d’agents.■
FêtedesPins2023
Les bons de soutien disponibles
Les voilà arrivés et disponibles dans les sections. N’hésitez pas à les demander pour les placer le plus massivement possible. Un bon moyen également d’inviter le plus largement possible à participer à la fête départementale du PCF, la Fête des Pins, les 8 et 9 juillet 2023 au Parc de la Nature à TARNOS.■
On la trouvait plutôt jolie, Lily/ Elle arrivait des Somalies, Lily/ Dans un bateau plein d'émigrés/ Qui venaient tous de leur plein gré/ Vider les poubelles à Paris...Elle croyait qu'on était égaux, Lily/ Au pays d'Voltaire et d'Hugo, Lily/ Mais, pour Debussy, en revanche/ Il faut deux noires pour une blanche/ Ça fait un sacré distinguo...Elle aimait tant la liberté, Lily/ Elle rêvait de fraternité, Lily/ Un hôtelier, rue Secrétan/ Lui a précisé, en arrivant/ Qu'on ne recevait que des Blancs...... Mais, dans ton combat quotidien, Lily/ Tu connaîtras un type bien, Lily/ Et l'enfant qui naîtra, un jour/ Aura la couleur de l'amour/ Contre laquelle on ne peut rien. Extrait de «Lily» interprétée en 1977 par Pierre Perret (auteur compositeur interprète, né le 06/07/1934 à Castelsarrasin). Par opposition au «droit du sang» qui porte un privilège inégalitaire, le “double droit du sol” garantit les même droits à tout enfant né en France ou à l'étranger dont au moins un des parents est Français, comme à tout enfant né en France de deux parents apatrides. L'agité provocateur ministre de l'intérieur, cible Mayotte (archipel de l'océan Indien situé entre Madagascar et la côte du Mozambique, département et région française, même si sa culture est plus proche de celle des îles Comores voisines), dans la mise en scène de sa lutte contre l’immigrationparce que le terrain s’y prête et que la question de l’immigration y sature le débat public depuis quinze à vingt ans. Il s’agit par ailleurs d’enjeux électoraux, de marquer des points face au RN qui est arrivé en tête au second tour de la présidentielle. Gérald Darmanin (né le 11/10/1982 à Valenciennes) est dans son élément avec sa double casquette de ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. Lorsqu’il annonce une nouvelle révision du droit du sol à Mayotte, il sait que cela va être accepté par la population. Le gouvernement y avait déjà mené une réforme du droit du sol en 2018 qui posait la condition suivante: pour qu’un enfant né à Mayotte puisse obtenir la nationalité française à l’âge adulte, il faut au minimum qu’un de ses parents soit en situation régulière en France depuis au moins trois mois avant sa naissance. Le projet de révision veut porter ce délai à un an ce qui rendrait plus incertaine la naturalisation de nombreux jeunes nés à Mayotte de parents étrangers. Ces mesures relèvent du durcissement politique, mais n’ont aucun effet sur les réalités, sauf à «détricoter» un des fondements de la République et de la Révolution française. L'égalité ne passe pas par le privilège de la naissance comme ce fut le cas pendant les siècles de la monarchie, mais par la fraternité républicaine, la solidarité et la justice sociale pour toutes et tous sans discrimination d'origine, de sexe, de croyance ou de choix politique et philosophique. Selon l'INSEE (institut national de la statistique et des études économiques), on compte près de 7 millions d'immigrés en France dont 4,5 millions d'étrangers et 2,5 millions ayant acquis la nationalité française après leur migration ; soit 10,3% de la population. Si l'on majore cette réalité constatée du nombre d'étrangers en situation irrégulière, c'est-à-dire injustement privés de droits, on peut estimer que les immigrés représentent 11 à 12% de la population vivant en France. On est loin du «grand remplacement» ou du «tsunami migratoire» annoncé par l'extrême droite. Ils agitent la muleta de l'immigration, du racisme et de la xénophobie contre la démocratie pour détourner l'attention des effets du capitalisme exploiteur des travailleurs, fauteur de guerres et destructeur de la planète pour le profit d'une poignée de dominants ultrariches au détriment de tous. N'es dechem pas abusar (Ne nous laissons pas abuser). ■
RogerLaMougne