PFE - OPEN FARM - LUCAS MONNEREAU

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UNE FERME OUVERTE Une nouvelle interface entre la ville et l’agriculture

Lucas Monnereau

Sous la direction de : Bita Azima Lise Le Roy Augustin Cornet Antoine Penin Gabriel Pontoizeau

PFE - Blank Page 2020

ENSA Paris-Belleville


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Préambule

Une nouvelle interface entre la ville et l’agriculture

Des convictions personnelles en matière environnementale fondent le propos de ce projet de fin d’étude. En effet l’envie d’aborder la problématique de la crise écologique et alimentaire auquel nous faisons face aujourd’hui a été le point de départ de ce projet. Aujourd’hui, il est important de requestionner notre façon de produire et de consommer la nourriture. L’objectif, ici est de repenser les liens entre production agricole et production urbaine, entre le cultivé et l’habité. Ce projet vise à décloisonner les espaces, rendre les frontières poreuses, accroitre les échanges entre la ville et ses terres agricoles tant du point de vu spatial que dans les pratiques sociales et économiques. Cela passe par une reconquête agricole, avec au cœur de cette reconquête les fermes, comme lieu central, qui doivent être réinventées pour devenir les points d’entrées et d’échanges entre les mondes paysan et citadin. Les lisières de ville sont les lieux cristallisant le mieux tous ces enjeux. Puisqu’elles sont le lieu où la ville et les terres agricoles se jouxtent mais se tournent le dos alors qu’elles devraient être des espaces hybrides faisant le lien entre ville et agriculture. Les espaces urbains et agricoles doivent s’y articuler, s’imbriquer, s’entremêler pour s’enrichir mutuellement, ce qui est le but de ce projet.

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Photomontage montrant la sĂŠparation ville et agriculture, Source: Atlas of places

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Présentation du territoire de projet Le Triangle de Gonesse et la Friche PSA

Le territoire d’étude choisi est situé en lisière de ville, au Nord de Paris, près des terres agricoles du Triangle de Gonesse où devait se construire le projet Europacity, un projet regroupant un centre commercial, une gare et un centre d’affaire. Or ce projet ne répond ni aux enjeux locaux et ni aux enjeux métropolitains. -

Les emplois qu’il crée ne correspondent pas aux demandes des villes

voisines (Gonesse, Aulnay) accentuant ainsi le chassé-croisé des travailleurs congestionnant les réseaux de mobilité routiers et de transports en commun. -

Il détruit et artificialise des terres agricoles très fertiles aux portes de

Paris -

La gare en pleins champs ne sera pas utile aux locaux puisque trop

éloigné des villes avoisinantes. -

Un projet extrêmement onéreux

Je me propose de formuler un projet plus modeste comme une alternative répondant aux enjeux de ce territoire.

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Carte de situation du Triangle de Gonesse, ĂŽle-de-France

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Les grands enjeux L’agriculture en Île-de-France

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Les grands Enjeux

L’agriculture en Île-de-France

Monoculture et Produits Phytosanitaires Le système agricole actuel en Île-de-France, est basé essentiellement sur la monoculture de grandes parcelles. Par souci de rendement et de rentabilité les agriculteurs doivent utiliser des produits phytosanitaires toxiques pour ce type de culture ce qui contribue à créer une mauvaise image envers les urbains. Cela se traduit ainsi spatialement et socialement. En effet la ville tourne le dos au zones agricoles et le lien social entre les urbains et les agriculteurs est rompu. Cet isolement et ce cloisonnement spatial et social favorise le phénomène d’artificialisation des terres agricoles en Île-de-France. Artificialisation des terres

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Photographie, ĂŠpandage de produits phytosanitaires toxique sur des monocultures

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Les grands Enjeux

L’agriculture en Île-de-France

Artificialisation des terres Les grandes cultures ont du mal à lutter contre la pression foncière. En effet un hectare de grande culture coûte 6000 euros, contre 600 000 à un million d’euros pour un vignoble par exemple. Le contexte général français de l’agriculture, semble menacée. La surface d’un département français est artificialisée tous les 7 ans en moyenne. Ceci alors que les agriculteurs gagnent très peu, moins que le SMIC en moyenne, 16% étant sous le seuil de pauvreté. Sur les extraits de carte qui suivent de l’Institut Géographique National, on peut voir que l’avancée de l’urbanisation en un siècle a été fulgurante. Ce phénomène d’artificialisation des terres agricoles concerne le Val d’Oise, qui a vu 3000 ha disparaitre en 10 ans, mais est commun à toute l’Ile-de-France, qui comporte pourtant déjà plus de 52% de son territoire urbanisé.

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1900

Aujourd’hui Emprise Terres Agricoles, Île-de-France

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Les grands Enjeux

L’agriculture en Île-de-France

Les cultures spéciales Les cultures spéciales, véritable patrimoine hérité de l’agriculture francilienne, sont un modèle d’agriculture hybride permettant une réelle imbrication entre l’agriculture, la nature, et la ville en faisant ainsi un milieu continu. De ces cultures spéciales du XXème siècle en Île-de-France on retient le lien fort entre villes et zones agricoles. Les déchets de la ville servaient d’engrais pour l’agriculture. L’agriculture était alors génératrice de nombreux emplois. En coeur de ville, les halles étaient livrées directement. Des trains ou tramways permettaient de faire le lien entre les zones de production et ces lieux de vente constituant alors un circuit de logistique de livraison efficace.

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Recyclage des dĂŠchets de la ville en engrais

Tramway livraison des denrĂŠes alimentaires entre ville et les zones agricoles

Agriculture et ville sont imbriquĂŠs

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Les grands Enjeux

L’agriculture en Île-de-France

Le mode de distribution des aliments L’autonomie alimentaire de Paris est environ de 3 jours. Dans un flux incessant, camions, trains, bateaux et avions ravitaillent la capitale, avec le bilan écologique catastrophique que nous pouvons imaginer par ces flux de transports consommant des énergies fossiles. Cette situation, dramatique n’est pas si ancienne. Jusqu’à l’époque des « Halles de Paris », avant que ne soit créé, en 1969, le « Marché International de Rungis » , qui a totalement bouleversé les circuits d’approvisionnement et de distribution, les « Halles » étaient en grande partie approvisionnées en produits frais issus de cultures régionales. Le système logistique de livraison des denrées alimentaires vers la ville de Paris est donc à rééquilibrer en privilégiant le transport ferroviaire ou fluvial au transport routier. Il faut de plus s’appuyer sur les plateformes multimodales existantes (gare, entrepôts etc....) pour promouvoir un système logistique plus efficace et moins polluant.

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% des différents types de transports de denrées utilisés

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Les grands Enjeux

L’agriculture en Île-de-France

Le circuit court et les Amaps, lien social entre producteurs et consommateurs De plus en plus on voit un retour de la consommation de produits locaux. Ce phénomène de consommation de fruits et légumes en circuit court est bénéfique à plusieurs niveaux. Premièrement, ce système de consommation réduit les intermédiaires entre le producteur et le consommateur ce qui permet de supprimer la plupart des flux de transport des denrées alimentaires. Ainsi, les émissions de CO2 dues aux transports des denrées alimentaires sont réduites drastiquement et le trafic est décongestionné. Deuxièmement, en réduisant les intermédiaires entre producteur et consommateur, les agriculteurs fixent le juste prix des produits ce qui permet d’augmenter leurs revenus. Enfin, cette façon de consommer tisse à nouveau du lieu social et spatial entre les urbains et les agriculteurs. Puisque, d’une part les cultures maraîchères sont privilégiées, il n’y a donc plus besoin de produits phytosanitaires toxiques , villes et zones agricoles peuvent donc se réimbriquer. D’autre part les agriculteurs et les Urbains se rencontrent dans les espaces de ventes des fermes ouvertes, réduisant le sentiment d’isolement des agriculteurs.

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circuit AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne

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Les Enjeux locaux

Triangle de Gonesse, Aulnay-sous-bois

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Les Enjeux locaux

Triangle de Gonesse, Aulnay-sous-bois

Agriculture maraîchère, génératrice d’emplois locaux Quantitativement, le territoire compte, à 5% près, autant d’actifs (270 000) que d’emplois (256 000). Pourtant l’inadéquation est forte entre des emplois ultraspécialisés ou relativement qualifiés sur quelques filières, et une maind’œuvre locale polyvalente peu ou pas qualifiée à 46%. D’où les chassés-croisés de travailleurs quittant le territoire pour subir des temps de transports importants, tandis que des actifs extérieurs viennent occuper un grand nombre d’emplois du territoire. En effet les emplois proposés ne correspondent pas aux attentes et aux qualifications des bassins d’emploi du territoire. Le chassé-croisé généré a des conséquences en termes de pollution, de saturation des réseaux de transports, de temps perdu et de surcoûts. La filière professionnelle agricole est très faiblement représentée sur l’ensemble du bassin, avec seulement 330 emplois (0,13%), d’où l’intérêt de développer ce champ d’activité, qui permettra de diversifier une structure économique trop spécialisée et de recruter sur place, afin de répondre aux besoins alimentaires de la population très nombreuse de l’aire directe. Les activités de la filière agricole sont « non délocalisables», et aussi génératrices d’emplois sur les terres agricoles (1emploi par hectare) et dans les centres-villes : restauration, industrie agroalimentaire, commerce de détail et logistique de proximité, cantines scolaires et d’entreprises, etc.

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Les Enjeux locaux

Triangle de Gonesse, Aulnay-sous-bois

Le maraîchage, une culture nourricière En maraîchage les terres du cœur du triangle de Gonesse peuvent produire environ 4000 tonnes de fruits et légumes par an sur 170 hectares. Soit l’équivalent de la consommation en fruits et légumes d’un tiers de la population d’Aulnay-sous-Bois sur un an. Le maraîchage peut donc nourrir toutes les cantines scolaires de la ville. De plus, grâce au pôle vente de la ferme ouverte, les habitants d’Aulnay-sous-Bois peuvent se fournir en fruits et légumes produits localement en circuit court. En plus de nourrir la population locale, ce système permet de recréer un lien social entre consommateurs et producteurs souffrant trop souvent d’isolement.

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Les Enjeux locaux

Triangle de Gonesse, Aulnay-sous-bois

Un système de transport de denrées repensé Il convient de raisonner localement. Ainsi les terres agricoles du Triangle de Gonesse doivent pouvoir nourrir les cantines scolaires, les cantines d’entreprises et l’aéroport de Roissy ainsi que les habitants de ce territoire. En développant un réseau alimentaire localisé, les transports nécessaires pour la livraison des denrées alimentaires peuvent être réduits et peuvent parfois prendre d’autre forme (livraison vélos, véhicules électriques, transports en commun). De plus les gens peuvent se rendre au pôle de vente du projet directement à pied, ou en s’arrêtant en voiture depuis l’autoroute lors de leur retour journalier de Paris vers la banlieue. Un réseau ferroviaire industriel connecté au réseau ferroviaire de Paris permettrait avec la création d’une gare agricole de livrer directement les fruits et légume du Triangle de Gonesse dans le centre, notamment dans le futur projet parisien de la chapelle internationale.

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Stratégie de projet La démarche, le programme, l’echelle urbaine

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La démarche

Le principe du «faire avec»

L’analyse élargie du territoire révèle clairement une organisation de plaques programmatiques imperméables qui se jouxtent mais ne s’imbriquent pas (voir carte ci-contre) On voit les terres agricoles entourée de Zone d’activité et de zone industrielle puis en deuxième couronne les villes (Aulnay-sous-bois, Gonesse etc.) Les ZI et ZA sont donc des frontières qu’il faut repenser. Ainsi La friche PSA est la première opportunité sur ce territoire d’enclencher une reconquête agricole visant à ré-imbriquer ville et terres agricoles. On ne fait pas « table rase » du passé mais on « fait avec » un passé (friche industriel) et un futur (plan d’urbanisation).

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Carte analyse urbaine du site de projet

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Le programme réinventé Une ferme ouverte

Le but ici est donc de penser un projet résilient visant à poser la première pierre d’une transition pour le site en friche de PSA Aulnay, créant ainsi, un nouveau lien entre ville et agriculture. Une sorte de projet cheval de trois formalisant un geste fort de rencontre entre lieu de vie et lieu de production. C’est par le biais d’une « ferme ouverte » comme nouvelle interface entre ville, agriculture et industrie que ce processus de ré-imbrication commence. L’objectif est de ré-intéresser et ré-inclure les citoyens dans une relation de proximité entre ville et terre agricole grâce une un programme hybride permettant aux paysans et aux citoyens de se retrouver. Cela nécessite un renforcement architectural de l’équipement agricole. En effet la programmation des fermes doit être variée et hybride dans le but d’éveiller un nouvel intérêt des citadins. Ce projet de ferme multimodale, outre les espaces de stockage, de stabulation, et de transformation agricole, devient un espace de formation de médiation de consommation, un lieu de vie pour les urbains de Aulnay-Sous-Bois.

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Perspective arrivé côté ville

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Intervention à l’echelle urbaine Le scénario de l’entre-temps

Le projet s’insère dans le plan urbain dessiné par Richez et Associés. Néanmoins ce projet urbain n’est prévus que pour 2025. Le projet de ferme ouverte peut donc être construit en amont. L’intervention se place alors dans un scénario de l’entre-temps n’attendant pas les projets urbains mais profitant de la complexité et de la longueur de leur mise en place pour activer la régénération et la transition d’un site en friche dans le but de générer de nouvelles pratiques entre les urbains et l’agriculteurs. Dans ce temps de l’entre deux, il faut d’abord dépolluer une partie du site ce qui génère un paysage, grâce à la phytoremédiation sur l’emprise de l’ancienne halle principale. Ce parc dépolluant sera conservé lorsque le projet Val Francia (Richez & Associés) se construira. Il agira comme une aire paysagère permettant de créer un lien transversal jusqu’au nord de la friche. Une promenade menant à une tour d’observation permettra de redonner à voir les grands paysages agricoles du Triangle de Gonesse

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Temps du Projet

?

2025 ou plus

2014

PSA

Nouveau Projet

devient une friche

plan urbain PSA

2014 Terres Agricoles

PSA

Triangle de Gonesse

Parc

devient une friche

VILLE

Robert Ballanger

Aulnay-sous-bois

Les plantes dépolluantes Créées un couloire écologique

2019 Terres Agricoles

PSA

Triangle de Gonesse

Parc

début phase de dépollution (1 an)

enrées allimentai des d res Flux

VILLE

Robert Ballanger

Aulnay-sous-bois

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2021 Terres Agricoles

PSA

Triangle de Gonesse

Parc

Le projet de ferme ouverte s’installe enrées allimentai des d res Flux

VILLE

Robert Ballanger

Aulnay-sous-bois

es en villes, les citoyens viennent se form ont livré er, et a aires s chete ment i l l r les a sont envoyés vers la recyclerie et l’espa es ce de e la villes den comp enré chets d rées e d d s s osta n i Le g certa e du

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2025 Terres Agricole Triangle de Gonesse

PSA

Le projet de ferme ouverte s’installe

PSA

Parc

La frange urbaine se Robert Ballanger construit (Plan de Richez & Associés)

VILLE

Aulnay-sous-bois

Diagramme de phasage

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Le Projet Architectural Une ferme ouverte

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Projet Architectural Le programme détaillé

Pole Ferme : - Halle stabulation caprins + zone de traîte - Laiterie Fromagerie - Haloire - Vestiaire - Halle stockage matériel aricole

1000 m2 50 m2 25 m2 25 m2 650 m 2

Pôle Légumerie : - Pole lavage et conditionnement - Vestiaire - Salle de repos - Bureau - Zone de stockage à froids arrivé - Zone de stockage à froids départ - Aire de déchargement - Aire de chargement

300m2 50m2 75 m2 25 m 2 75 m2 75 m2 75 m2 75 m2

Pôle vente : - Aire de vente légumes et fruits issue du Triangle de Gonesse - Restaurant / Cantine - Cuisine

675 m2 370 m2 50 m2

Pôle Culturel : - Espace d’exposition, médiation, pédagogie sur l’Agriculture - Halle Polyvalente Couverte

590m2 360m2

Pôle Bureaux et Entreprise : - Espace Co-working Entreprise Agricole - Salle de Réunion Polyvalente - Plateau Atelier Formation x 2

200m2 150 m 2 300m2

Pôle Recherche et Lab : - Atelier Agri-Lab Construction de nouveau materiel agricole + Stockage Materiel - Atelier Recyclage et Recheche Compost - Farm Lab ( recherche innovations agricoles)

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100 m2 100,m 2 200 m2


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Projet Architectural

Un bâtiment interface linéaire

Le projet s’installe au cœur de la friche industrielle de PSA Aulnay. Il fait l’interface entre l’arrivée des denrées alimentaire du Triangle de Gonesse d’un côté et la frange de logements et bureaux à venir du projet Val Francia de Richez et associés de l’autre. Cette interface se caractérise dans le fonctionnement du batiment en lui-même puisqu’une face du bâtiment est réservée à la manutention des marchandises avec un espace technique de quai de déchargement. L’autre face du bâtiment agit plutôt comme une rue publique couverte. La résolution du plan permet d’avoir des porosités entre les deux faces et de séquencer la linéarité du projet en créant des perspectives sur les espaces de travail et le parc dépolluant. Une halle centrale polyvalente agit comme une articulation entre la partie coopérative agricole et la partie ferme ovin et caprin. Cette halle est aussi un espace de transition menant au parc dépolluant et à la tour d’observation.

Vente des denrées

lavage et conditionnement

Croquis conceptuel du projet

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Arrivée des denrées


Triangle de Gonesse

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GARE RER Villepinte

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Aulnay SousBois

GARE Grand Paris Express (ligne16)

Plan de Masse

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Projet Architectural Confort thermique

Dans ce projet cohabitent des programmes de production, de vente, de médiation, de formation, de bureaux etc. Ces programmes n’ont pas les mêmes contraintes en terme de confort thermique. Ainsi par un jeu de boîte dans la boîte, les espaces où le climat doit être régulé (bureaux, chambre froide, espace d’exposition et de médiation) sont isolés thermiquement. Les autres espaces sont seulement intérieurs et couverts. La forme de la coupe et l’orientation NO/SE choisie au regard des vents dominant de la région permettent de ventiler naturellement le bâtiment grâce à des fenêtres de toit. La halle non chauffée sert donc de sas thermique.

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Coupe transversale, espaces de travails / espace de vente

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Projet Architectural

Le détail technique au service de l’intention du projet

Le détail technique de la structure des espaces isolés est pensé de façon à économiser de la matière et de l’espace. Ainsi, des poutres se moisent sur le portique principal il n’y a donc pas besoin de doubler la charpente. Le complexe de toit isolé est fixé, d’un côté du faîtage, au portique principal et de l’autre aux poutres moisées. Le détail répond donc aux objectifs d’économie de ce projet en terme de matière et d’énergie. Il répond également à des logiques spatiales induites par le plan et la coupe du projet, lui-même induit par la stratégie urbaine et le programme. Ici, chaque échelle influence l’autre dans le but d’arriver à une proposition finale cohérente et pertinente tant à l’échelle urbaine qu’à l’échelle du détail structurel.

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Axonométrie, détail Technique (la boîte dans la boîte)

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BIBLIOGRAPHIE

Capital Agricole,Chantier pour une ville cultivée, Rosentiehl Augustin & SOA, Pavillon de l’Arsenal, 2018 Hungry City, How Food Shapes Our Lives (Anglais), Carolyn Steel, Broché ,2013 Nouvelles architectures agricoles (Français), Hervé Cividino, Broché,12 septembre 2018 projet Carma, Coopération pour une ambition Agricole, Rurale et Métropolitaine d’Avenir Gonesse,Un projet-phare de transition écologique, Web [http://carmapaysdefrance. com/] État des lieux de l’alimentation à Paris, Carnet des enjeux, Mairie de Paris, Direction des Espaces Verts et de l’Environnement, Agence d’Ecologie Urbaine – Conception : Gressard Consultants Infographies : Gressard Consultants & Atelier Beau/Voir, 2017 Nature urbaine, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, Arthur Besnard, Mael Canal, Blanche Cayla, Emma Dumitru, Anthony Gillet, Marion Gouges, Ragnhild Havåg, Gauenne Kim, Arthur Nourissier, JeeWon Park, Hugo Romand-Ferroni, étudiants, Emilien Robin enseignant, 2015 Architecture and Agriculture, A Rural Design Guide, Dewey Thorbeck, Kindle Edition, 2016 Architectures agricoles, La modernisation des fermes 1945-1999, Herve Cividino (Auteur) Daniel Le Couëdic (Préface),broché, 2012 Vers une agritecture, Architecture des constructions agricoles (1789-1950), Jean-philippe Garric, Mardaga, 2014



Remerciements

Je voudrais dans un premier temps remercier mon directeur de PFE Augustin Cornet professeur de l’ENSA Paris-Belleville, pour sa disponibilité et surtout ses conseils, qui ont alimenter ma réflexion. Je remercie également toute l’équipe pédagogique du studio «Blank Page» de ce semestre : Bita Azima, Lise Le Roy, Antoine Penin, Gabriel Pontoizeau. Je voudrais également saluer mes collègues qui ont contribué à la bonne humeur générale du studio ainsi que pour le soutien mutuel lors de la charrette finale. Enfin, je voudrais remercier mes parents, mon frère et ma famille pour leur soutiens au cours de ces années d’études en architecture.






Lucas Monnereau ENSA Paris-Belleville


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