L' ENSAPBx aux Bassins à Flots - Rapport de PFE - Juillet 2014 - Lucas REMY

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une école d’architecture aux bassins à flots

- REMY Lucas - Rapport de PFE - Juillet 2014 - B. DESMOULIN, R. BUTLER - Sites, situations, sitations intenses - ENSAPVS -


avant-propos Les Bassins à Flots sont un lieu hors du commun dans Bordeaux. Ancien de port de commerce majeur de la ville, ils ont perdu leur importance au vingtième siècle et sont aujourd’hui assez peu connus des bordelais. Ils présentent pourtant une friche exceptionnelle, gravitant autour des deux bassins. On s’y sent hors de la ville, sans vraiment en sortir, au contact d’un passé révolu dont les traces sont toujours visibles. En découvrant ce lieu à l’abandon, il m’a paru évident qu’une intervention était nécessaire pour remettre les Bassins au cœur de la vie de Bordeaux. Le choix du site s’est donc fait avant le choix de tout programme. C’est sa démesure, son patrimoine et son identité qui ont guidé le projet. Ce rapport tente de rendre compte de la qualité du lieu, présente l’intervention urbaine et explique les différents programmes; enfin, il explique les intentions majeures qui ont déterminé l’implantation et l’organisation de l’école d’architecture. Plusieurs questionnements sous-tendent le projet à ses différentes échelles. Tout d’abord, comment intervenir dans ce site démesuré tout en préservant son identité ? Comment faire de ce patrimoine industriel et portuaire, un patrimoine vivant ? Mais aussi, que peut être une école d’architecture aujourd’hui et comment peut-elle dialoguer avec ce lieu unique ?

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Sommaire

les bassins à flots - page 6 localisation - au cours de la garonne - repères - identité iNterventions urbaines - page 16 limites d’intervention - mail urbain - friche patrimoniale - base sous-marine - pôle de construction navale - école d’architecture RElocaliser l’ensapbx - page 30 existant - composition - critiques - paysage - relocaliser - principes intentions - page 46 avancée - étendue - direction - répétition - troubler - hauteurs conclusion - page 60 annexes - page 62 historique des bassins à flots - repères des bassins - historique de l’ENSAPBx- statistiques

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les bassins Ă flots

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localisation

Les Bassins à Flots sont situés au nord du centre-ville de Bordeaux, leur limite sud étant dans l’alignement du nouveau Pont Jacques Chaban-Delmas. Ils articulent le quartier des Chartrons et Bacalan, l’un étant un prolongement du centre-ville, l’autre étant un quartier populaire au tissu plus lâche qui s’est développé grâce à l’activité du port. Vestiges du passé industriel et portuaire de la ville (premier bassin inauguré en 1879), les Basins accueillirent autrefois les plus grands navires de commerce et étaient un pôle important de la ville. (voir historique détaillé, annexe 1)

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au cours de la garonne

La ville s’est naturellement développée le long du fleuve et les quais, aujourd’hui réaménagés, sont devenus le symbole du renouveau de Bordeaux. Ils permettent une promenade, du vieux Pont de Pierre jusqu’aux Bassins, qui relie les repères majeurs de la ville, majoritairement implantés à proximité du fleuve. Les Bassins sont en quelque sorte l’aboutissement naturel de cette promenade ainsi que l’unique avancée perpendiculaire de la Garonne dans la ville. Leur position et leur échelle fait d’eux une importante respiration dans le tissu urbain et une transition avec une périphérie en développement.

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1: Gare Saint-Jean, 2: Pl. Pey Berland, 3: Pont de Pierre, 4: Miroir d’eau, 5: Pl. des Quinconces, 6: CAPC, 7: Jardin Botanique, 8 : Skatepark, 9: Les Hangars, 10: Pont J. Chaban-Delmas, 11:FRAC, 12: Cité CTV, 13: Base sous-marine, 14: Parc de l’Ermitage, 15: Bordeaux-Lac, 16: Nveau stade de Bdx, 17: Pont de l’Aquitaine.

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REPèREs

L’ancien port a laissé des traces remarquables qui donnent aux Bassins une identité forte. Les grues, les formes de radoubs, les hangars ou encore la Base sous-marine, sont tant d’éléments traduisant les anciens usages du lieu. L’installation d’un petit port de plaisance en 1982, a permis de conserver un usage portuaire, à une autre échelle. Plusieurs activités spécialisées (réparation, commerce) y sont encore liées, sans permettre un réel dynamisme aux Bassins, peu pratiqués par les bordelais. En parallèle, un usage culturel s’est développé grâce à l’implantation du FRAC à l’entrée du site et à la Base sous-marine, propriété de la ville, qui accueille un espace culturel. (voir détails, annexe 2)

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1: école du cirque, 2: Base sous-marine, 3: grue Wellmann, 4: formes de radoubs, 5: grue Wallace, 6: silos à grain, 7: écluses, 8: FRAC, 9: hangars.

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identité

Majoritairement délaissés, les bassins et leurs alentours sont entre ville et friche. Les pavés et les rails qui recouvrent le site, lui confèrent une matérialité à préserver, dans un lieu au passé toujours visible. Aujourd’hui peu occupé, il s’étend pourtant sur plusieurs hectares sans avoir de limites strictement définies, gravitant autour des bassins. L’étendue de ces derniers et l’absence de relief renforcent son horizontalité. En le parcourant, on est directement confrontés à sa démesure.

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interventions urbaines



Limites d’intervention

Une limite d’intervention est établie autour des bassins, au-delà de laquelle il est supposé une évolution spontanée des îlots déjà délimités, dont la formalisation est laissée en suspens. L’axe partant du pont Chaban-Delmas marque la limite sud et la transition avec le centre-ville, dont les Chartrons sont une prolongation. La délimitation nord, plus tortueuse, suit les contours de la friche existante et fait la transition avec le quartier Bacalan.

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Bacalan

Chartrons

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Mail urbain

Entre la limite sud et le quai, nous installons un mail urbain poreux. Son dessin est théorique et permet l’implantation d’un contexte. Les îlots sont constitués de plusieurs volumes capables d’une épaisseur provisoire de 15m et de hauteurs variés (<25m, hauteur FRAC). Les bâtiments qui longent le quai sud sont les plus bas; ils accueillent des commerces qui permettent une redynamisation du quai. Enfin, le port de plaisance est déplacé dans le premier bassin, le second devenant un bassin paysager.

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friche patrimoniale

La friche, dont l’identité marquante est à préserver, reste une zone non-bâtie. Elle devient le lieu de rencontre des programmes alentours. Le projet la préserve en l’état et permet sa redynamisation pour finalement devenir un espace public hors norme, à l’échelle des bassins et révélateur du passé de la ville.

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base sous-marine

La Base sous-marine est l’élément dominant du site. Un pôle de production, matérielle et culturelle, y est implanté. En partenariat avec le FRAC et la ville, il ajoute à l’espace culturel existant, des espaces d’expression dans ses alvéoles, ainsi que de nouveaux espaces de production (ateliers d’artiste, artisanat, matière première…) dans l’épaisseur du toit et dans sa partie arrière. (voir annexe 2)

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Pôle de construction navale

L’implantation d’un nouveau pôle de construction navale propose un nouveau lieu d’activité et de formation professionnelle, dédié à la construction et réparation . Il s’inscrit dans la continuité des usages du lieu et répond au nouveau port de plaisance, tout en conservant une activité professionnelle importante. Adjacent à la Base, il se retrouve entre le premier bassin et la friche, bénéficiant d’un accès direct à l’eau. Il constitue la fin de l’avancée centrale.

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ecole d’ARCHITECTURE

En se déplaçant de Talence aux Bassins à Flots, l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et du Paysage de Bordeaux, devient l’articulation majeure de l’intervention. Installée le long du premier bassin, entre ville et friche, elle relie le mail urbain au pôle naval et à la Base sous-marine. Elle devient ainsi un lieu à visibilité importante, permettant la mise en relation de la ville et de la friche, ainsi que des divers programmes implantés.

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relocaliser l’ensapbx

... aux Bassins à flots


de Talence ...


existant

Les premiers cours d’architecture de Bordeaux remontent au 19ème siècle, au sein de l’école des Beaux-arts. C’est en 1972 que l’école actuelle est implantée à Talence, banlieue sud de la ville, en périphérie du campus universitaire. Le bâtiment signé Claude Ferret, enseignant phare de l’école, est significatif d’une période et d’un style particulier des années 70. L’avant-projet présenté à la ville souffrira de nombreuses critiques, en particulier au sujet de sa rigidité, mais sera quand même construit. A l’époque, l’école accueille 350 étudiants. (voir historique, annexe 3)

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CoMposition

Un premier bâtiment courbe prend place en bord de parcelle, accueillant l’administration et les salles de cours, dans la prolongation duquel se trouve la bibliothèque. 5 bâtiments de studios (pour les 5 ateliers de l’époque) sont disposés en vis-à-vis ; l’amphithéâtre est implanté indépendamment, en queue du bâtiment administratif. Enfin, un foyer prend place dans une grande pyramide creuse, symbole au cœur de l’école (le triangle et l’œil sont deux motifs récurrents). Une galerie extérieure permet la circulation entre les entités.

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administration

bibliothèque

studios

amphithĂŠatre

foyer

galerie

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critiques

« Le parti adopté paraît conduire à une structure rigide, occupant la quasi totalité du terrain disponible, limitant étroitement les extensions qui pourraient s’avérer nécessaires soit en fonction d’un accroissement du nombre des élèves de l’établissement, soit pour tenir compte de modifications de l’enseignement de l’architecture. » Note du 6 Juin 1969, M. Pradel Lebar et Khon pour le service de l’architecture de Bordeaux.

« Il me semblerait en effet extrêmement regrettable que la première école d’architecture réalisée en province et en matériaux définitifs ne corresponde pas à la réforme qui est train d’être mise en place…/… Il ne me semble pas possible, en l’état actuel de nos réflexions, de réaliser un bâtiment qui sera par la suite une entrave à toute amélioration.» Note du 27 Mai 1969, M. Sellier, Direction des enseignements de l’architecture et des arts plastiques.

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paysage

En 1991, l’école d’architecture devient école d’architecture et du paysage. Cette branche ne bénéficie pourtant pas de locaux adaptés dans l’école. Il n’existe que 3 écoles de paysage intégrées à des écoles d’architecture (à Versailles, Lille et Bordeaux). C’est une spécificité déterminante qui encourage sa relocalisation en bord de friche.

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relocaliser

En déplaçant l’ENSAPBx, nous la rapprochons du centre-ville et favorisons ses échanges, avec la ville et avec les programmes implantés. En sortie de ville et en entrée de friche, l’école s’installe sur un site hors du commun, au cœur de l’intervention.

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principes

La conception a été guidée par un thème : rendre visible (les pratiques, les savoirs, les productions, etc.). Axée autour de deux pôles, un pôle théorie – diffusion en bordure de ville et un pôle pratique – construction en bordure de friche, l’école conjugue différentes approches de l’enseignement, destinées aux étudiants ainsi qu’à un public extérieur.

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entités

Le pôle théorique est constitué des classes, de la bibliothèque, des amphithéâtres et d’une grande halle, surplombés par les bureaux de recherche et administratifs. Le pôle pratique regroupe les studios, indépendants, une serre pour l’école de paysage et les Grands Ateliers de l’école. Ils sont ouverts aux étudiants de l’école mais se destinent également à l’accueil de groupes extérieurs tout au long de l’année. Installés le long de la friche, ces grands espaces de construction permettent aux étudiants de se confronter à des problématiques concrètes et permettent à l’école de dialoguer avec la friche.

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Workshop aux Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau.

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intentions



avancée

L’école se dispose comme une avancée de la ville vers la friche, se développant le long du premier bassin. En franchissant le canal, elle se retrouve alors en rapport direct avec la friche, qui devient une partie tenante du projet. Entre l’école et la Base, elle permet à l’école de sortir de ses murs et de s’approprier l’espace alentour.

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étendue

L’implantation de l’école évite une égalité vide – bâti, qui ne valoriserait ni l’un ni l’autre. En laissant le vide dominer, le projet respecte l’identité du lieu tout en lui offrant une meilleure lisibilité. Comme l’ombre et la lumière qui perdent leur valeur l’une sans l’autre, le vide et le bâti se répondent et trouvent un nouvel équilibre.

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direction

Le projet se développe orthogonalement au bassin, par une série de bâtis perpendiculaires à celui-ci. Il prend alors place entre l’étendue d’eau et le vide dominant de la friche, proposant une nouvelle transition entre les deux.

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répétition

La répétition permet de donner la mesure du lieu. Le projet prend alors l’échelle du site. Cette série de volumes répétés est aussi une réponse à la rigueur de la Base sous-marine. Ce sont des bornes, disposées le long de l’avancée, entre lesquelles peut s’installer une certaine variété.

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troubler

L’horizontalité du site ressort comme sa caractéristique la plus marquante. La grue Wellmann est une des rares verticales qui émergent ; elle participe pleinement à l’identité du lieu. En modérant volontairement les hauteurs, l’étalement du projet trouble la lecture de l’horizontale, sans faire concurrence à l’unique verticale existante de l’avancée.

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Hauteurs

La modération des hauteurs vise à réinsérer l’échelle humaine dans un site démesuré. Ainsi, le projet se développe horizontalement à l’échelle du site mais verticalement à échelle humaine. De plus, il se calque sur la hauteur de la Base, formant une nappe encadrant la friche.

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conclusion

L’intervention urbaine a été pensée comme une évolution de potentiels déjà présents sur le site, que ce soit le mail urbain, le pôle de construction navale, le pôle de production de la Base, l’avancée de l’école et de ses grands ateliers… Ainsi le projet tente de rendre visible les qualités du lieu, de faire du vide démesuré une valeur positive et de faire du patrimoine des Bassins à Flots un patrimoine vivant. L’école d’architecture est l’aboutissement de cette logique; en se développant comme une avancée entre la ville et la friche, elle prend l’échelle du site et permet une transition entre les deux. Au cœur du projet, elle sort alors de ses murs et permet des pratiques hors normes dans un espace public singulier.

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annexe 1: historique des bassins à flots

Vestiges du passé industriel et portuaire de la ville de Bordeaux (le premier bassin fut inauguré le 18 Octobre 1879), les Basins à Flots accueillirent autrefois les plus grands navires de commerce. Les premières grues furent officiellement installées en 1852 mais c’est seulement en 1869 que sont lancés les travaux d’aménagement des bassins, qui dureront dix ans. En 1879, les Bassins à Flots peuvent accueillir 70 navires sur 1700m de quai, l’entrée se faisant par deux écluses de 13 et 22m de large. La première forme de radoub, destinée à assurer sur place la réparation et la maintenance des navires marchands de plus en plus nombreux, est construite à la même époque. La seconde sera ajoutée en 1892. Le second bassin sera quant à lui construit en 1911, pour répondre au développement du port.

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annexe 1: historique des bassins à flots

Le quartier Bacalan se développe alors grâce au port, avec la construction de plusieurs chais et d’habitations. Cela déterminera le tissu que l’on connait encore aujourd’hui, fait essentiellement de vieilles bâtisses populaires, assez basses et denses. C’est en 1941 que la Base sous-marine est construite. Destinée à l’accueil des sous-marins italiens et allemands. Elle ne sera pas ou peu utilisée mais perdurera comme un symbole historique important. Petit à petit, le port s’essouffle. En 1981, les Bassins seront déclassés, l’ensemble des installations étant transférées à Bassens, plus au nord sur la rive droite. Le second bassin devient alors un port de plaisance et le port se transforme rapidement en friche. On ne trouve aujourd’hui que des commerces de matériel nautiques, des activités de réparation navale et quelques lieux de production, notamment une scierie. La ville y a également implanté le FRAC et un espace culturel dans une petite partie de la Base sous-marine, sans rendre aux bassins le dynamisme qu’ils ont connu. Malgré cela, le passé de ce lieu hors norme est toujours visible. Ses quais, sa friche, sa base, ses grues, etc. sont d’importants patrimoines urbains à conserver.

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annexe 2: les repères des bassins LA BASE SOUS-Marine

En Juillet 1940, les états-majors italiens et allemands décident l’installation d’une base sous-marine dans les bassins de Bordeaux, qui fera partie des 5 bases de la façade atlantique. Elle sera construite entre 1941 et 1942. Ce bloc de béton armé de 245m par 162m, d’une hauteur de 20m, présente 11 alvéoles. Son toit anti-bombardement est d’une épaisseur totale de 9,20m, composé d’une dalle pleine de 3,5m d’épaisseur posée sur les alvéoles, complétée par une seconde dalle de 2,1m d’épaisseur et d’une structure «fangrost», soit un ensemble de poutres paralèlles de 2,1m de haut, formant des chambres anti-déflagrations. Les murs qui soutiennent ce toit sont en moyenne de 3m d’épaisseur. La surface totale couverte est de 43 000m² pour 600 000m3 de béton. On compte 4 alvéoles à flots pour 7 alvéoles à radoubs, leur longueur variant de 100 à 115m pour des largeurs entre 12,5 et 20m, accueillant potentiellement un sous-marin chacune, voire deux pour les plus grandes.

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annexe 2: les repères des bassins LA BASE SOUS-Marine

Après-guerre, elle accueille un musée de la plaisance pendant quelques années pour devenir par la suite un espace culturel de la ville de Bordeaux. En y installant un pôle de production, culturelle et matérielle, le projet s’inscrit dans la continuité de la politque initiée par la ville et répond à la dynamique générale de l’intervention. Y seront installés des espaces d’exposition et d’expression (dans les alvéoles), des ateliers d’artistes et d’artisanat ainsi que des lieux de production matérielle. Ces derniers seront installés à l’arrière de la base, donnant sur la partie nord de la friche et acuueilleront notamment une scierie, démolie dans le cadre de l’intervention. Conserver de tels lieux de production permet de développer les programmes alentours, (le pôle de construction navale, l’école d’architecture et la Base elle-même) et préserve un usage professionnel et productif de la friche et des bassins.

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annexe 2: les repères des bassins LE FRAC

Actuellement logé dans le hangar G2, le FRAC Aquitaine offre une qualité culturelle aux bassins. Le hangar G2 marque l’entrée du site et est un des bâtiments les plus imposants après la Base sous-marine. Il fonctionnera donc en partenariat avec cette dernière. «Les activités du Frac s’articulent autour de différents axes : conservation, exposition, documentation, diffusion, médiation, édition, communication. Ainsi, le Frac constitue une structure d’accompagnement des projets artistiques expérimentaux et novateurs dans leur processus de production et assure une mission éducative. Ces objectifs entendent porter les engagements des artistes envers la société dans laquelle ils s’inscrivent. Traversé par des questions sociales, politiques, esthétiques et sensibles, l’art d’aujourd’hui relève d’une expérience (dans son élaboration d’abord, sa perception ensuite) et devient dès lors le lien et le lieu d’un débat.» Extrait du site web du FRAC, www.frac-aquitaine.net.

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annexe 2: les repères des bassins les autres repères

L’Ecole du Cirque est présente juste à côté de la Base sous-marine. Ce cirque prend place sur une pelouse à l’ouest et la base. Elle est un pôle culturel important des arts du spectacle et du cirque accueillant divers publics, des professionnels et des étudiants en formation. Les deux formes de Radoubs sont un lieu essentiel à la friche. Ils sont rares à avoir été abandonnés et inoccupés en France et donnent un aperçu de la profondeur des bassins. Actuellement vidés (ou presque), ils permettent une plongée dans le sol de la friche et témoignent des grands navires qui parcouraient les bassins autrefois. Les grues Wellman et Wallace, toutes deux classées monuments historiques, sont les traces les plus visibles de l’ancien port. Datant du 19ème siècle, elles ont été laissées sur place suite à la désaffectation du port. Avec les silos, elles sont les seules verticales du site, se faisant face diagonalement d’une part et d’autre du premier bassin.

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annexe 3: historique de l’ENSAPBx

Les premiers cours d’architecture à Bordeaux remontent à 1882, à l’Ecole municipale des Beaux-Arts. La décision d’implanter une des Ecoles d’architecture à Bordeaux remonte à juin 1965. L’Ecole se retrouve à la rue en 1968 suite à l’éclatement de l’Ecole des Beaux-Arts. Elle est installée sur un terrain parallèle au quai Sainte-Croix, l’emplacement actuel du Conservatoire de Musique de Bordeaux, dans des baraquements de mauvaise qualité. La création d’une Ecole Nationale d’architecture à Bordeaux date d’un décret publié le 6 décembre 1968. Elle sera construite à Talence en périphérie du campus actuel. Le projet sera confié à Claude Ferret, après un concours interne à l’école. Elle sera livrée en 1972, sans modification importante de l’avant-projet, malgré les critiques émises à son sujet. A l’époque, elle accueille 350 étudiants. En 1991 et 1995, l’école s’est enrichie de nouveaux bâtiments qui accusent la rigidité du plan éclaté de C. Ferret. Ils sont simplement implantés le long de l’école, accueillant salles de cours, bureaux de recherche et salles informatiques, sans réusir à s’articuler à l’école existante.

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annexe 4: statistiques

L’école existante propose une superficie totale de 12 200m², et accueille actuellement 930 étudiants, 50 administratifs et 150 enseignants. Elle a été initialement pensée pour 350 étudiants avec un bâtiment initial de 9000m² (25,7 m² par étudiant contre 13,1m² aujourd’hui). En moyenne, une ENSA française propose en moyenne 11,45m² par étudiant. Cette moyenne est à relativiser les écarts entre écoles étant très importants, allant de 0,8m²/ét. à 27,3m²/ét. Ces ratios étant calculés en divisant la surface totale par le nombre d’étudiants, ils ne permettent pas de rendre réellement compte des surfaces de travail offertes aux étudiants. En terme de surfaces de travail réellement disponibles, on passe à l’ENSAPBx des 13,1m²/ét. à 2,5m²/ét. effectifs. A titre de comparaison, l’ENSAPVS offre 9m²/ ét. de surface globale mais moins de 2,5m²/ét. en surfaces d’ateliers.

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Bordeaux - 930 étudiants, 13,2m²/ét. Bretagne - 680 étudiants, 6,1m²/ét. Clermont - 555 étudiants, 19,8m²/ét. Grenoble - 1089 étudiants, 27,3m²/ét. Lille - 814 étudiants, 12m²/ét. Lyon- 918 étudiants, 5,7m²/ét. Marne-la-vallée- 613 étudiants, 10,7m²/ét. Marseille- 1114 étudiants, 6,7m²/ét. Montpellier- 849 étudiants, 9,3m²/ét. Nancy- 708 étudiants, 12,6m²/ét. Nantes- 938 étudiants, 19,2m²/ét. Normandie- 527 étudiants, 11,0m²/ét. Paris-Belleville - 1229 étudiants, 11,6m²/ét. Paris-La Vilette - 2600 étudiants, 3,0m²/ét. Paris-Malaquais - 1084 étudiants, 0,8m²/ét. Paris-Val-de-Seine - 2000 étudiants, 9m²/ét. Saint-Etienne - 429 étudiants, 21,2m²/ét. Strasbourg - 705 étudiants, 3,9m²/ét. Toulouse - 890 étudiants, 6m²/ét. Versailles - 1009 étudiants, 19,3m²/ét.

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Je tiens Ă remercier Bernard Desmoulin et RĂŠmy Butler pour leurs critiques et leurs conseils.

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