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ENSA Montpellier - Domaine Architecture et Milieux- 2019-2020 – PLAQUETTE De PFE – Lucie CICOGNOLA – Tuteur :Jordi Pimas


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ROQUESTÉRON : PORTE D’ENTRÉE D’UNE VALLÉE AUX MULTIPLES VISAGES

LA REVITALISATION D’UN CENTRE-BOURG DANS L’ARRIÈRE PAYS GRASSOIS.

Comment redonner un caractère attractif et touristique à ces villages, tout en agissant à l’échelle territoriale et en favorisant le développement des activités locales ?


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SOMMAIRE REMERCIEMENTS …………………………………………..……………………………………..1 PRÉAMBULE………………………………………………………………………..……...………...3 I-CONTEXTE………………………………………………………………………………...……...7 Paysage, climat et histoire Enjeux Morphologies urbaines et architecture vernaculaire

II- UNE STRATÉGIE D’INTERVENTION À ECHELLE TERRITORIALE………………….........24 Connexion dans la vallée Village témoin, amorce d’un mouvement global

III- LE VILLAGE ……………………………………………………………………………............33 Un peu d’histoire Composition et articulation Manifeste d’un village à deux visages Revitaliser, mais comment ?

IV- UN PROJET ARCHITECTURAL À ECHELLE COMMUNALE …………...…………...48 Approche du projet Sites retenus : un projet en 3 phases

CONCLUSION…………………………………………………………………………………...63 REFERENCES…………………………………………………….………………………………..65 BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………………………..……...71 GLOSSAIRE……………………………………………………………………………………......72


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REMERCIEMENTS Je

tiens à remercier sincèrement mon tuteur de PFE Jordi PImas pour m’avoir

guidée et conseillée tout au long de ce travail de recherche, de conception et de concrétisation de fin d’étude. Je le remercie aussi pour son écoute, sa justesse dans ses interventions, sa bienveillance sans faille, sa disponibilité et son intérêt qui ont fortement contribué à l’aboutissement de ce projet. Il a su réunir et apporter toutes les clés pour rendre cette expérience enrichissante, en m’accompagnant dans une méthodologie, en me conseillant avec justesse, en me rassurant dans les moments de doutes, me permettant de conserver une rigueur et une constance dans mon travail. Je tiens aussi à remercier vivement mon professeur de studio de Master 2 dans le domaine Architecture et Milieux, M. Jean Planès, avec lequel nous avons travaillé autour de la revitalisation des centres-bourgs à travers la requalification d’espaces publics. Je le remercie pour son implication, son goût pour la transmission de savoir et sa curiosité intellectuelle qui m’ont grandement inspirées. Je le remercie aussi pour la confiance qu’il porte envers ses étudiants, et pour tous ses conseils, notamment d’expression orale, qui m’ont grandement aidée à combattre une certaine appréhension des présentations orales. Je remercie aussi toutes les personnes qui m’ont aidées et qui ont, de près ou de loin, contribué à ce travail. Je pense aux habitants du village, aux organisations et associations qui ont pris le temps de répondre à mes questions avec bienveillance, de me conseiller dans les intentions de projets et dans le diagnostic que j’ai pu mener et qui m’ont grandement aidée, par conséquent, dans la réalisation de ce travail.

Enfin, je remercie tout particulièrement et chaleureusement ma famille. Merci de m’avoir toujours écoutée et entendue, de m’avoir aidée et soutenue, de m’avoir motivée et redonné force dans des moments de fragilité, à travers vos critiques et remarques, vos relectures, vos mots, votre regard, tout simplement votre présence.

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Croquis de l’ancienne voie romaine, Roquestéron

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PRÉAMBULE En

partant de la problématique de l’évolution des tissus urbains, de la

préservation du patrimoine [cf glossaire], des enjeux écologiques actuels, et du constat de l’accroissement exponentiel des villes et de leurs besoins énergétiques, je me suis tournée vers l’étude de la revitalisations des centres-bourgs ainsi qu’à leur transition écologique [cf glossaire] depuis ma première année de master. De nombreux enjeux et questionnements sont primordiaux et, selon moi, nécessaires au métier d’architecte. Il m’est donc apparu de plus en plus évident que se sentir concerné par la place et l’influence de l’architecte tant dans la transition écologique, que dans la redynamisation des centres-bourgs, était désormais primordial. De nombreuses problématiques se soulèvent alors, comment savoir construire durablement ? Avec quoi ? Dans quelles mesures ? Les centres-bourgs sont sur le devant de la scène et au coeur de nombreuses préoccupations depuis quelques années. Les publications et interventions à leur sujet se sont multipliées, à travers différents champs d’actions témoignant d’une réelle prise de conscience et d’une volonté d’agir. C’est au début de l’été 2014 que Le Gouvernement a lancé un programme expérimental pour la revitalisation des centres-bourgs en retenant 54 lauréats pour une durée de 6 ans. [1] Cette démarche est menée par les ministères de la cohésion des territoires, de la transition écologique et énergétique, des Outre-Mer et de la culture. L’expérimentation « centres-bourgs » cherche à préserver ou concevoir un maillage équilibré du territoire, avec la présence de centres-bourgs vivants et animés, pour répondre à la fois aux enjeux d’égalité des territoires et de transition écologique et énergétique. Les évolutions législatives récentes visent donc à limiter l'étalement urbain pour conserver des terres agricoles et les espaces naturels.

Les centres-bourgs connaissent aujourd’hui une forte dévitalisation [cf glossaire], du fait de la perte de leurs fonctions autrefois vitales et originelles (commerces, services, emplois, etc.). Bien que le terme « dévitalisation » soit de plus en plus utilisé, il n’est pas évident de trouver une définition unique. Au sens physiologique, la dévitalisation s’entend comme la « destruction de la pulpe d'une dent, des vaisseaux et des nerfs qu'elle contient ». [cf glossaire]C’est donc la perte de vie de quelque chose, le passage d’un état de vitalité à un état amoindri et fébrile. La dévitalisation urbaine doit donc être entendue 3


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dans le même sens, celui de l’extinction, de l’affaiblissement d’un espace urbanisé, d’un espace habité. Dans un sens, certains centres-bourgs connaissent un regain d’intérêt du fait du retour au « local » ou au tourisme mais subissent également des phénomènes « d’absorption » dus aux dynamiques et développements métropolitains et à la volonté d’urbanisation croissante. Face à ces constats, les enjeux de requalification des centresbourgs sont divers, ils sont autant urbains, économiques et sociaux, que patrimoniaux, spatiaux, paysagers, écologiques etc. La problématique est donc d'explorer la capacité à redorer le blason de nombreux centres-bourgs de plus en plus oubliés, à réinterroger le vivre ensemble dans l'espace public [cf glossaire], à questionner la volonté du développement d’un espace tout en suivant la trame d’une transition écologique [cf glossaire]. De fait, comment réanimer les centres-bourgs ? Comment recréer une urbanité et une centralité ?

Ce travail de PFE se structure en quatre grands temps. La première partie définira et analysera le contexte territorial et paysager ainsi que les enjeux dans lequel s’inscrit le site d’étude. Le deuxième temps se consacre aux stratégies d’intervention à échelle territoriale et l’influence dynamiques de dévitalisations, appuyé par le diagnostic réalisé sur la vallée dans son ensemble. Elle soulève également la question de la connexion entre ces villages autour de la question du tourisme et de la transmission de la culture locale. La troisième partie quant à elle, traite, dans un caractère général, de la présentation plus spécifique et précise du village de Roquestéron en lui même, de son histoire, de ses influences, de son développement dans la vallée et des possibles pistes de solutions génériques de revitalisation par le projet urbain. Enfin, la quatrième et dernière partie se concentrera sur l’amorce du projet architectural à l’échelle de la commune. Elle exposera les marqueurs principaux du projet et mettra en évidence les dynamiques et champs d’actions choisis pour revitaliser le village et le connecter à ses villages voisins tout en explicitant les attentes et hypothèses de changements dans le temps.

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I- CONTEXTE PAYSAGE CLIMAT ET HISTOIRE

Ce PFE s’inscrit dans un contexte et dans un paysage singulier, celui du parc naturel régional des Préalpes d’Azur. Créé le 30 mars 2012 et situé dans le département des Alpes Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il est précisément localisé dans les Préalpes de Grasse, entre les vallées de la Siagne, du Loup, de la Cagne, de l’Estéron et du Var. Ce vaste parc naturel s'élève entre 300 et 1 800 m d'altitude, s’étend sur 47 communes, notamment Roquestéron, et possède une particularité climatique puisqu’il bénéficie tant de l’influence du climat méditerranéen que montagnard. Se dessinent donc des paysages diversifiés et riches, la végétation y est dense et balance entre rocailles et landes arides, vallées, gorges et clues, espaces forestiers et plaines cultivées ou pâturées.

Croquis des reliefs de la vallée Clue D’AIglun – Google Image

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Datant

de l’ère secondaire sous le Crétacé (-100millions d’années ; -65 millions

d’années avant JC), ces Préalpes sont constituées de calcaire argileux (molasse) et de roche karstique sur les plateaux de haute altitude. La topographie est très marquée et alterne entre ces plateaux mais aussi les nombreux massifs et monts proposant au territoire trois types de reliefs et de végétation associés : les plateaux, la basse-montage et la haute montagne. Leur création découle des formations calcaires et dolomitiques affectées par des plissements et des chevauchements d'orientation est-ouest. Les formations superficielles couvrent des surfaces importantes : éboulis vifs en pied de falaise et formations rocheuses dans les vallons. La vallée possède un grand nombre de rivières qui descendent les reliefs, nourrissent le territoire avec des gorges et des clues et laissent place à une forme particulière de végétation propice au développement de la faune et de la flore : la ripisylve. Roquestéron se trouvant entre deux de ces rivières, l’Esterion et le Riou, il profite pleinement de la richesse de la vallée.

Carte hydrographique de la vallée

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ENJEUX TERRITORIAUX ET DYNAMIQUES DE DEVITALISATION

Il forme, avec d’autres de ces villages, une guirlande de bourgs de basse montagne qui se sont construits le long de l’Estéron et qui viennent se lier et s’imprégner directement de la topographie et de l’hydrographie de la vallée. En plus du marqueur paysager, celui de la transmission culturelle et des activités touristiques les relie indirectement. Ils proposent tous individuellement et sans réelle connexion territoriale, des activités liées à la découverte et à la pratique du grand paysage, que ce soit des parcours de randonnée, de pêche, ou du canyoning, de la spéléologie ou encore des randonnées équestres, la quasi totalité de ses villages essaie de se développer au travers d’une activité touristique estivale. Certains de ces villages profitent d’une légère agriculture locale, comme Sigale, pour proposer à leurs habitants des produits frais, et tentent de relancer l’économie locale. Cependant, ces villages subissent en majorité l’influence des grandes villes et les habitants annuels sont peu nombreux. La population est en déclin pour certains par manque d’offre d’activité professionnelle et d’autres voient la moitié de leurs commerces de proximité fermés au profit des hypermarchés des grandes villes. Seule la période estivale vient redorer le blason de ces bourgs de l’arrière pays, qui continuent d’attirer des visiteurs journaliers grâce au paysage qui les entoure. Carte des villages le long de l’Esteron

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Carte topographique de Roquestéron et ses villages voisins

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Chaque village fonctionne indépendamment des autres, malgré leur proximité, et seule l’école de Roquestéron accueille quelques éleves des villages voisins. Il en est de même pour la connexion entre Roquestéron et les grandes villes alentours, un seul bus relie Nice et Sigale, mais sa fréquence très faible ( 3 à 4 bus par jour en période estivale ) et le temps du trajet ( 2h environ) ne permet pas un transport fluide des habitants ou encore des visiteurs. Bien entendu, le manque de transport en commun et de connexion intravillages ne sont pas les seuls raisons de la dévitalisation de ces centres-bourgs. La revitalisation des centres-bourgs et la connexion de ceux-ci à echelle territoriale est donc complexe par son caractère transversal et multi-scalaire. Les problématiques de dévitalisation des centres-bourgs doivent être replacées dans leur contexte territorial et leurs dynamiques pour pouvoir mieux les appréhender. Quels sont donc les liens avec les autres systèmes territoriaux ?

Le phénomène de la vacance commerciale est un des symptômes de dévitalisation [cf glossaire] dans le territoire et dans les centres-bourgs. Les commerces et leurs vitrines désertes créent des ruptures dans le tissu urbain, et donnent une impression d'abandon et de paupérisation du centre-bourg. La fermeture des commerces touche de nombreux centres-bourgs, et est présente dans les deux exemples étudiés. «L’administration publique et les professionnels de l’immobilier appréhendent la vacance commerciale en général comme une conséquence d’un désajustement temporaire entre l’offre et la demande en locaux commerciaux. En France, par exemple, l’Insee et les services fiscaux définissent la vacance comme l’état d’un bien immobilier inoccupé, disponible à la location. Pourtant, la vacance peut aussi se rapporter à des locaux inoccupés en cours de bail. Surtout, la vacance est ramenée, selon cette acception, à un accident de marché ; il s’agit d’un phénomène de nature conjoncturelle et réversible. Or, elle peut se rapporter à des locaux inoccupés définitivement sortis du marché et revêtir en conséquence un caractère durable voire irréversible. » [2] La vacance commerciale permet de mesurer la dévitalisation d’un centre-bourg mais aucune donnée n’a été trouvée pour Roquestéron. Aussi et souvent, les locaux commerciaux en activité sont eux aussi vétustes, vieillissants, affichant des vitrines peu avenantes, réduisant l’attractivité [cf glossaire]commerciale des rues et nuisant à l’image du centre-bourg, peu à peu déserté par les habitants, les clients et les touristes.

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Les routes principales jouent aussi un rôle structurant et peuvent desservir une partie des îlots du centre historique et la plupart des voies secondaires sont étroites réduisant les vitesses de circulation et donnant une place au piéton, même si cela pose parfois des questions de sécurité et de confort puisqu’il n’y a pas toujours de trottoir. Des problèmes de continuité piétonne et d’accessibilité (pente, marches) se posent également du au développement historique et dense du centre avec la présence d’anciennes voies romaines. Les centres-bourgs comme Roquestéron bénéficient d’une offre de stationnement très importante dans le cœur du village, et d’autres sont réparties aléatoirement, favorisant le stationnement sauvage, positionnant le piéton dans une situation d’insécurité. Malgré leur quantité, les places de stationnement ne suffisent pas au dynamisme commercial. Parfois, les parkings sont utilisés à des temporalités spécifiques et peuvent aussi avoir des usages variés comme pour des marchés ou des manifestations par exemple comme le grand parking situé sur le boulevard Georges Salvago à Roquestéron. D1 : route principale reliant La Roque en Provence et Roquestéron

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On

oppose depuis longtemps le rural de l’urbain, la campagne de la ville et on

considère ces termes comme étant antagonistes, il est cependant primordial d’envisager et de comprendre dans quel contexte ces villages se trouvent pour pouvoir agir de façon efficace sur l’ensemble du territoire. L'adjectif « rural » vient du bas latin ruralis, et du latin classique ruris, signifiant « campagne », son sens premier est « qui concerne la vie dans les campagnes, qui concerne les paysans. » (Dictionnaire Le Robert, 2002, p. 2 336). Selon l'INSEE (2016) « l'espace à dominante rurale, ou espace rural, regroupe l'ensemble des petites unités urbaines et communes rurales n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine (pôles urbains, couronnes périurbaines et communes multi-polarisées). Cet espace est très vaste, il représente 70% de la superficie totale et les deux tiers des communes de la France métropolitaine. » Le rural est donc tout ce qui n'est pas un espace urbain. En effet, l'INSEE hiérarchise les espaces selon le découpage établit. Selon la même source, une « commune rurale » n'appartient « pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines. » Selon le dictionnaire de la géographie de Pierre George et Fernand Verger « la campagne s’oppose à la ville » [3] Etant donné que l’on choisi de définir en premier la ville, la campagne se défini donc aussi indirectement par défaut. « En France par exemple, appartiennent à la campagne les communes de moins de 2 000 habitants agglomérés, sauf si elles sont rattachées à une unité urbaine. » [Ibid.] On peut tirer de cet extrait une certaine difficulté à définir le rural, notamment parce qu’il est déduit de l’espace urbain. L’intérêt est d’abord porté à la ville et qu’elle est donc définie facilement, le rural est donc ce qu’il reste de cet espace, c’est à dire ce qui n’est pas de la ville. Le seuil des 2 000 habitants a été établi par l'INSEE, cependant des communes ayant une population supérieure peuvent aussi être considérées comme rurales, de par leur situation géographique ou encore leurs caractéristiques et le critère de la population ne suffit pas pour définir une commune comme étant rurale. Roquestéron et son village voisin La Roque en Provence comptent aujourd’hui à eux deux 660 habitants, ce qui les places en deuxième position derrière Aiglun ( 1385 hab) des villages les plus habités de la «guirlande » présentée précédemment.. Sigale compte aujourd’hui 203 habitants, Cuebris 151 habitants et Conségudes 106. Selon la definition de l’INSEE nous pouvons dire que ces communes sont donc considerées comme rurales.

Croquis de Roquestéron et son contexte paysager.

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La

notion de critères est donc primordiale dans la définition d’un espace rural.

Robert Chapuis en formalise trois : la densité, les paysage et la place des activités agricoles. Il entends pour le premier critère une « faible densité relative non seulement d’habitants, mais également de constructions, d’emplois, d’équipements, de commerces, de services, de voies de communications et, plus généralement d’interconnections. ». Ensuite pour les paysages il explique qu’« est rural un espace qui se caractérise par la prédominance de formations végétales dites « naturelles » (en réalité souvent fortement transformées par les sociétés humaines) : forêts, prairies, pacages, cultures, friches, steppe, désert, etc. » Enfin pour la place des activités agricoles, Chapuis énonce qu’« est rural un espace où les activités agricoles tiennent une place relativement importante, sinon en terme d’emploi, du moins par les surfaces qu’elles occupent. » Ces espaces ruraux ont subi depuis de nombreuses années une perte d'intérêt, un abandon de la population mais aussi des commerces, ils sont cependant en train de retrouver leur place dans la vie collective et territoriale par la montée des préoccupations écologiques et leur richesse d’offres en termes patrimoines historiques, architecturaux mais aussi naturels. Ces espaces sont néanmoins en proie à l'étalement urbain [cf glossaire] qui les fragilisent, et induit une « dilution de la population, des équipements et des activités. » [4] Roquestéron connaît un développement similaire, bien qu’assez contrôlé, avec l’apparition d’un quartier pavillonnaire dans les années 70 dans le but d’accueillir une population de harkis venus travailler pour l’ONF. Cette zone pavillonnaire s’est déplacée vers le centre et aujourd’hui nous la retrouvons collée au centre de vie du village. Comme on peut le voir sur les croquis ci après, l’emprunte du village dans le paysage est assez dessinée et vient s’implanter dans la partie basse de la montagne pour se développer en arrière avec le quartier pavillonnaire. Les critères énoncés précédemment notamment le paysage ( croquis 1), et la densité (croquis 2) peuvent donc être mit en exergue en fonction du croquis et de la zone que nous décidons de cibler.

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Croquis 1 : Le paysage alentours

Croquis 2 : La densité de bati

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MORPHOLOGIES URBAINES ET ARCHITECTURE VERNACULAIRE

On

retrouve dans la formation de ces villages des marqueurs architecturaux

communs, qui se répètent et se mimétisent selon le paysage dans lequel se développe le village. La typologie de l’habitat met en valeur des îlots homogènes d’habitat ancien, compacts et denses comme pour Roquestéron, avec un développement de faubourgs de parts et d’autres des rivières. Ces îlots sont reliés par des rues étroites, le bâti est continu et quasi uniforme le long de la voirie, créant des bandes simples ou doubles, ouvertes ou fermées, constituant un front bâti de chaque côté des rues. Les parcelles derrière les bâtis sont étroites et en longueur perpendiculairement à la voirie, révélant une division foncière ancienne. Cette morphologie urbaine donne une identité au centre par sa structuration, son caractère historique et sa mixité. C’est le cas du village de Coursegoules, (croquis cidessous) voisin de Roquestéron, où nous pouvons observer des bâtisses étroites s’élevant sur trois voir quatre niveaux, les espaces de vie se trouvant généralement en rez-de chaussée. Le village s’est développé autour d’un axe structurant et vient s’étendre dans la montagne en se parsemant selon la topographie. On peut retrouver cette forme de développement pour Roquestéron qui, lui aussi, vient s’agrandir sur le flanc de montagne et remonte vers les reliefs plus accessibles.

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On peut aussi trouver une deuxième typologie de morphologie urbaine dans la vallée. Celle de la construction d’un village à flanc de montagne, ou d’une crête qui vient s’imbriquer dans la topographie de la vallée comme Pierrefeu (croquis ci-après) ou la Roque en Provence. Les reliefs viennent limiter très fortement l’étalement urbain et les bâtis s’élèvent donc plus qu’ils ne s’étendent et forment une ligne continue dans la paysage. Les habitations sont sur 3 voir 4 niveaux et les deux premiers niveaux sont étroits et sont généralement utilisés comme circulation verticale pour accéder aux étages supérieurs, où se trouvent les pièces de vie. La voire est elle aussi très peu présente et les villages sont difficiles d’accès.

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Aussi,

l’habitat collectif et l’habitat pavillonnaire se sont développés plus

récemment, venant compléter les ensembles bâtis existants en périphérie principalement ou dans certaines anciennes dents creuses [cf glossaire]. Le centre historique est ainsi bordé d’une mixité d’habitat, qui comprend également des maisons bourgeoises, et de l’individuel groupé. Les formes urbaines créées dessinent en creux les espaces publics et les rues. De fait, l’habitat prend une grande place dans le tissu urbain des centres-bourgs. Cependant, un grand nombre de logements habités sont vétustes en plus de ne répondre aux normes d’accessibilité (bien que pour les logements privés la règlementation n’oblige pas la mise aux normes), ni au confort et aux besoins de la population. Il y a également des problèmes liés à l’isolation thermique et à la salubrité de certains logements du à l’histoire et l’ancienneté du découpage parcellaire et du bâti. Cela rend l’identification des propriétaires et la rénovation des logements difficiles. Une part importante des propriétaires n’investit pas dans l’entretien et la valorisation de leur logement, provoquant une forte dégradation et une paupérisation des biens immobiliers. Certains centresbourges peuvent bénéficier de nombreuses aides de l’Etat et peuvent rentrer dans de nombreux programmes de financements gérés par l’Opah et Action Logements, et de nombreux bâtiments sont classés RHI ou THIRORI aux vues de leur insalubrité, mais ce n’est pas le cas pour Roquestéron. En outre, « les vieux centres, souvent issus des reconstructions post-révolutionnaires, possèdent des logements difficilement adaptables aux normes du confort moderne. Les transactions nécessaires entre divers propriétaires, les travaux, les difficultés d'accès, découragent les candidats à l'achat, comme les municipalités. » [5]

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Du

fait de leur développement historique, les centres-bourgs concentrent

notamment du patrimoine bâti [cf glossaire]. Reconnu et préservé, il est parfois classé aux Monuments Historiques ou valorisé par une AVAP (Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine) comme l’église Sainte Pétronille à La Roque en Provence ou l’église de Roquestéron Ces centres-bourgs sont aussi dotés d’un patrimoine vernaculaire [cf glossaire] (fontaines, statues, pressoirs, etc.), qui n’est pas forcément valorisé comme le lavoir de la Roque en Provence ou le pont de France entre la Roque en Provence ou Roquestéron.

Eglise ST Erige, Roquestéron 21


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L’architecture,

les matériaux locaux et bio-sourcés [cf glossaire] de construction

donnent une identité et des caractéristiques propres à chaque centre-bourg. Pour les villages de la vallée on peut compter parmi les matériaux choisis la pierre de taille des carrières alentours pour des fins constructives et la pierre des champs pour entassements compactes en façades. Le bois est aussi biensûr un des matériaux principaux des constructions vernaculaires, issus des forets de l’Estéron, différentes essences sont utilisées pour la charpente, les menuiseries mais aussi le mobilier. D’autres matériaux secondaires comme la chaux et les enduits faits avec le sable de la rivière la plus proches viennent compléter la construction des bâtiments.

La pierre dans la construction vernaculaire.

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Le bois dans la construction vernaculaire.

Les centres-bourgs peuvent aussi être au cœur d’un patrimoine [cf glossaire] naturel très vaste et riche offrant des vues singulières sur le grand paysage alentour, en l’occurrence les Préalpes de Grasses. En prenant un peu de hauteur dans le centre-bourg ou aux alentours on peut apercevoir tout le dessin et le maillage de la ville et ses éléments remarquables dans son ensemble verdoyant, qui ont aussi la chance d’être traversés et/ou entourés de cours d’eau ou de rivières. Enfin, les élus de nombreuses communes font part de certaines difficultés dues au manque d’ingénierie, de moyens techniques, humains et financiers, alors même que les communes expriment de forts besoins d’accompagnement. Aussi, dans le documentaire de Yann Sinic « Un monde pour soi » dans les interviews des élus des différentes communes les mêmes problématiques et constats sont soulevés. [6]

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II- UNE STRATÉGIE D’INTERVENTION À ECHELLE TERRITORIALE

CONNEXION DANS LA VALLÉE

Ce

PFE s’inscrit donc dans un contexte et dans un paysage singulier, celui du parc

naturel régional des Préalpes d’Azur et plus particulièrement dans un des villages les plus peuplés et plus stratégiquement positionné :Roquestéron. Situé à l’entrée de la vallée qui longe l’Estéron, et à l’embranchement entre cette rivière et le Riou il est, à l’échelle territoriale, le point de départ vers une guirlande d’autres villages et hameaux qui le suivent et qui se sont construits le long de la rivière, comme AIglun, ou qui se dessinent dans les reliefs plus reculés comme Cuebris, Pierrefeu, Conségudes ou Sallagriffon. Bien que ces villages soient proches les uns des autres ( 11 km au plus) rien ne les relie réellement. Aucune activité collective n’est proposée, aucun centre touristique commun n’est mit en place pour proposer aux visiteurs une offre et un panel complet des activités de découverte sur le territoire de la vallée. Aujourd’hui et comme énoncé précédemment, ces villages proposent individuellement et sans réelle connexion territoriale, des activités liées à la découverte et à la pratique du grand paysage, que ce soit des parcours de randonnée, de pêche, ou du canyoning, de la spéléologie ou encore des randonnées équestres, la quasi totalité de ses villages essaie de se développer au travers d’une activité touristique estivale. Ce manque de connexion juxtaposé avec les autres dynamiques de dévitalisation, ne favorise pas l’attraction des villages qui ne profitent pas pleinement du cadre naturel dans lequel ils se trouvent et n’utilisent pas tous les outils et moyens pour se développer en accord et en cohésion avec leur territoire mais aussi leurs villages voisins. Bien que le projet architectural ne se fasse que sur une commune, il me semble cependant primordial d’interroger l’échelle globale pour que l’action locale devienne source de mouvement collectif de la part des communes alentours. La volonté de ce projet est d’interroger la question de connexion territoriale par un point central. Pour un développement et une revitalisation globale il me semble judicieux d’agir dans un premier temps sur ce point centrale, ce lieu qui rassemble les usages et qui vient, par ses interventions architecturales, relier les villages et créer un maillage autour de la découverte culturelle locale et de la pratique grand paysage.

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De part sa position dans la vallée Roquestéron semble être le terrain parfait pour proposer une intervention dans cette dynamique, et ce jeu de va et vient et de connexion entre échelle globale et échelle locale. Il peut-être vu comme le point culminant des villages et des cours d’eau, et peut se voir associé une fonction de point névralgique et de connexion entre ces villages. Il est tant au centre de la vallée qu’à l’entrée d’une vallée plus proche de l’eau et à l’entrée d’une succession de villages et hameaux s’étant rapprochés de l’Estéron. Roquestéron se place au centre d’un point de vue géographique avec les reliefs et les cours d’eau, mais aussi d’un point de vue morphologique. En effet, il rassemble les caractéristiques des villages de basse montagne, mais aussi de villages de bords de rivière et de villages de crêtes comme énoncé précédemment.

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Carte schématique de la distance entre Roquestéron et les villages et hameaux alentours

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VILLAGE TÉMOIN, AMORCE D’UN MOUVEMENT GLOBAL

Outre sa position géographique, Roquestéron est aussi un des villages les pus peuplés et les plus visités en période estivale. Autrefois il accueillait même des classes vertes et colonies pendant plusieurs jours voir semaines. Il attire autant grâce à ses nombreux aspects et visages, pour son coté historique, témoin de nombreuses convoitises il reste dans le village des marques de ces périodes qui l’ont construit, mais aussi pour son cadre idyllique en belle saison, sa rivière qui permet autant d’activités. Il est de plus le village qui propose le plus d’activités sportives et de découverte avec son parcours de pêche ou ses sentiers de randonnée.. Il propose à ses habitants mais aussi aux visiteurs de s’imprégner de la culture locale en participant à des soirées dansantes, ses nombreux festins et concours de pétanque, qui rassemblent près de 200 à 400 personnes par évènement. Le village, de part ses infrastructures permet l’accueil d’un certain nombre de personne, il dispose d’un accès facile par une voie unique et traversante, contrairement à certains villages alentours qui disposent de voiries étroites et sinueuses. Enfin, la ville de Roquestéron a déjà amorcé l’amélioration de son centre et de son village depuis plusieurs années en requalifiant des espaces publics, en rénovant une placette et le parvis de l’Eglise. Pour donner suite à cette dynamique déjà présente, mon projet de PFE vient soutenir ces démarches et les accentuer en proposant dans Roquestéron des interventions qui pourraient se voir être reproduites et modifiées selon les caractéristiques des villages alentours. Roquestéron serait donc le village témoin, cœur d’expérimentation architecturales et de projets urbains dans le but de revitaliser non seulement son centrebourg mais aussi ceux de la vallée. Il est évident que le développement du village et de ses voisins ne se fait pas dans le but d’une surexploitation et ne tends pas à aller vers un tourisme de masse qui détruirait la faune et la flore environnante, comme on peut le voir dans de nombreux villages touristiques, qui accueillent le triple de leur population en période estivale et qui, au long terme nuit à la prolifération des espèces naturelles et marque brutalement le paysage comme on peut le voir dans les Gorges du Verdon.

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Le projet et les programmes choisis tendent à rééquilibrer l’attention portée à ces villages, à les rendre attractifs d’un point de vue touristique mais aussi culturel, dans le but de sensibiliser les visiteurs au patrimoine naturel et historique et à sa préservation. Sensibiliser les visiteurs, les inciter à s’installer dans ces villages permettrait une redynamisation de ceux-ci, une réouverture des commerces, une économie locale relancée et un mouvement collectif axé sur la préservation de l’environnement et la transmission de savoirs qui se perdent. Le programme choisi pour intervenir sur Roquestéron met donc en avant cette valeur de collectif, d’ensemble, de maillage et de relations entre les villages en agissant sur la question du tourisme en appuyant les activités déjà présentes autour du paysage, mais en proposant aussi une intervention qui amènerait de la population sur le long terme et non seulement en période estivale.

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III- LE VILLAGE UN PEU D’HISTOIRE

Roquestéron et la Roque en Provence, de respectivement 581 et 79 habitants situé en amont de la rivière Estéron (affluant du Var) et du Riou., sont construits dans les Préalpes de Grasse, au pied de la roche de Tracastel et s’inscrivent dans le parcours des gorges de l’Estéron. Il fait partie de la communauté de commune Alpes d’ Azur. Le village actuel de Roquestéron, anciennement Roccasterone puis Roquesteron-Puget, sur la rive gauche de l'Estéron, n'existence administrativement que depuis le Traité de Turin de 1760. Les deux villages ne faisaient autrefois qu’un et l’histoire de Roquestéron est celle d’un faubourg sur la rive droite de l’Estéron crée à partir du XVe siècle : La Rocca. Longtemps convoitée par la tribu ligure des « Velauni » puis plus tard par les romains, la Rocca connaît son premier seigneur en 1025 : Raymond Rostaing, qui érige le castrum de la Rocha au XIIe siècle, sans doute un ancien poste de guet et une église fortifiée, l'actuelle majestueuse église Sainte Pétronille. Jusqu’en 1388, La Roccca resta provençale. C’est en 1388 et jusqu’en 1760 que La Rocca est rattachée au duché de Savoie, puis de royaume de Piémont-Sardaigne. Cependant, le village quasi frontalier et fortifié de Cuébris reste, lui, provençal. Ainsi, durant presque un demi-millénaire, la Rocca est une terre frontalière.. Le village se developpe vers la rivière et descends du flanc de montagne sur lequel il est construit pour traverser l’Estéron, et peu à peu couvrir la rive gauche de nombreuses bâtisses. À la fin du XVIIe siècle, grâce à un climat politique calme et essor démographique, de nombreuses familles bourgeoises viennent y construire leur maisons et encore aujourd’hui de nombreux linteaux datés sont visibles dans le village, témoignant de son histoire et de ses anciens habitants.

Vue sur le clocher de l’Eglise de Roquestéron.

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1760 est une date essentielle dans histoire de Roquestéron: le Traité de Turin fixe l’Estéron comme frontière entre les Etats Sardes et la France, coupa le village en deux, donnant la rive droite à la France. Le pont enjambant la rivière devint pont international avec une borne frontière de bois en son milieu : il est baptisé plus tard le « pont de France ». Ayant subi de nombreuses destructions notamment par les crues, il est solidement reconstruit autour de 1860, bien qu’il fut partiellement dynamité 1944 par un groupe de militants. La rive gauche, restée quant à elle sarde toutes ses années avec le nom de Roccasterone devient française en 1793, après la victoire des troupes de la Révolution mais redevient sarde en 1814 suite à la chute de l’Empire et par le traité de Paris. C’est en 1860 que Roccasterone se rattache définitivement à la France et prend le nom de Roquestéron Puget. Cependant les deux communes encore séparées par l’Estéron restent aujourd’hui séparées administrativement Roquesteron-Puget, désormais Roquestéron, suit de 1860 à 1945 l'évolution commune des nombreux villages de l'arrière-pays niçois : modernisations, pauvreté et exode rural, désenclavement et apparition du tourisme. En 1962, le village accueille une population de harkis venus travailler pour l’ONF et se voit agrandi par un « quartier » pavillonnaire, d’abord excentré, puis reconstruit plus proche du centre par la suite.

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Carte de La Roque en 1841 Source : archives du département des Alpes-Maritimes

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COMPOSITION ET ARTICULATION

Village

autrefois extrêmement touristique compte tenu de son contexte naturel et

historique exceptionnel, Roquestéron profitait de nombreux commerces de proximité autour de sa place principale et du boulevard Georges Salvago, et proposait plusieurs activités aux plus jeunes dans le cadre des vacances scolaires . Il s’inscrivait dans un panel d’offre touristiques et culturelles avec les villages alentours mais subi aujourd’hui l’influence des grandes villes alentours. De nombreux commerces se sont vus dans l’obligation de fermer suite au développement des villes alentours comme Grasse ( 25km) , Cagnes sur mer ( 26 km) ou Mouans-Sartoux ( 28km), et les habitants se sont vus déménager pour s’en rapprocher.

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Le village a vu construire deux hameaux et zones residentielles plus bas dans la vallée le long de l’Estéron : Chabauda et le Ranc, comprenant une vingtaine d’habitations individuelles chacun., à proximité du seul camping dans les environs. La départementale est le seul lien entre les hameaux et le village et aucun transport en commun n’est mit en place pour permettre un accès et une connexion dynamique entre le bourg, ses commerces et activités et les habitations.

Carte de Roquestéron et de ses hameaux

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La population de Roquestéron et de ses hameaux est de 587 habitants et est assez disparate dans sa répartition. La population active ( tranche 30-59 ans) représente la majorité avec 213 habitants soit 36.5% de la population totale, les personnes agées ( 60 ans et plus) ainsi que les jeunes (moins de 15 ans) représentent respectivement 169 habitants ( 29%) et 117 personnes ( 20%). Cette démographie contrastée se ressent dans les activités proposées aux habitants toute l’année qui restent mixtes et ouvertes à tous. Roquestéron compte une association, La Roque Club. L’association formée d’un groupe de six habitantes retraitées organise et anime différentes activités hebdomadaires notamment des ateliers loisirs récréatifs pour enfant, de tricot, couture, et des ateliers séniors. Elle propose aussi annuellement des journées et des sorties aux marchés de Vintimille ou de Bordighera, les Ocres de Roussillon , la foire aux santons à Aubagne, mais aussi la fête des châtaignes à Valdeblore ou Isola , la fête des citrons à Menton, ou encore des sorties cinéma …. En plus de l’association, Roquestéron voit sa vétuste salle commune du Foyer Rural , ancienne école utilisée en général comme salle d’allocutions, transformée en dojo deux à trois fois par semaine pour y accueillir des cours de d’arts martiaux ouverts à tous ou des cours de yoga. Les animations à l’année y sont donc denses mais très limitées en terme de place puisque les infrastructures ne permettent pas un accueille de plus de 20 personnes.

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LA ROQUE EN PROVENCE

ROQUESTERON

HABITANTS

77hab (2016)

587 hab (2020)

DEMOGRAPHIE

Moins de 15 ans : 5 (6.5%) 15-29 ans : 12 (15.6%) 30-59 ans : 27 (35,1%) 60ans et plus : 33 (43%)

Moins de 15 ans : 117 (20%) 15-29 ans : 84 (14.5%) 30-59 ans : 213 (36,5%) 60ans et plus : 169 (29%)

SUPERFICIE

28.98 km2

6.47 km2

DENSITE

3.3 hab/km2

90 hab/km2

ALTITUDE

COMMERCES

min: 289m max:1565m

1 restaurant

min: 270m max: 1040m 1 épicerie 1 boucherie 1 boulangerie 1 poste 1 gendarmerie 1 école maternelle, élémentaire de 69 places 1 complexe médical 1 tabac 1 primeur à coté l ‘église 1 salle foyer rural = médiathèque 1 terrain de pétanque 1 terrain de tennis, foot, basket 1 coiffeur

Source : INSEE

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MANIFESTE D’UN VILLAGE À DEUX VISAGES “ Nous arrivons par la route de Nice, accès principal de Roquestéron, après une heure de route depuis Grasse. C’est une belle et chaude journée du mois d’août, mais nous décidons malgré tout de nous garer en bas du bourg pour pouvoir apprécier à pied le village qui se dresse devant nous, à fleur de montagne. Nous entamons notre découverte en traversant le Pont de France qui relie Roquestéron et la Roque en Provence. Nous avons la joie de découvrir en contre-bas quelques enfants en train de se rafraichir dans l’Estéron. Petit à petit nous entrons dans le village et une immense sensation de fraicheur nous envahit, surement due aux très hautes habitations qui s’élèvent sur trois voir quatre niveaux, et confèrent une atmosphère intime, presque cachée à ces ruelles. Cela me rappelle Coursegoule, un village voisin, qui possède la même typologie de bâti, que nous avons visité l’été dernier. En se baladant dans les ruelles étroites du bourg médiéval ornées pour l’été de petits drapeaux colorées qui relient les façades, on ne peut s’empêcher de remarquer la topographie très prononcée qui rythme notre avancée en son coeur, à travers des escaliers interminables, et la chaleur estivale recommence à nous envahir. Nous croisons sur notre chemin plusieurs familles, chaussées pour la randonnée, mais en maillot de bain et avec quelques serviettes, j’imagine qu’elles aussi vont profiter de l’Estéron ou du Riou, et je me dis que j’irais bien en profiter moi aussi. Nous finissons par arriver en haut du village, sur le boulevard Georges Salvago, qui nous amène jusqu’à Sigale,et tous les autres villages de la vallée et découvrons tous les commerces ouverts, la terrasse du tabac pleine, le terrain de pétanque occupé par les boulistes, des touristes qui entrent et sortent de la boulangerie et de la boucherie. C’est étrange de croiser autant de monde, la dernière fois que je suis venue pour les vacances de Noël je ne me souviens pas avoir vu autant de vie dans les rues enneigées et sur la place glacée, cela fait plaisir à voir ! La seule chose qui habitait la place était un pauvre sapin de Noël, à peine décoré, mais qui ne profitait pas à grand monde... Le peu des habitants annuels étaient terrés chez eux, surement en train de se réchauffer auprès d’un feu de cheminée, seuls quelques téméraires osaient braver le froid pour aller jusqu’à la superette ou la boulangerie... Une chose est cependant sûre, aujourd’hui il ne fait pas froid, et la boulangerie ne manque pas de clients.. Nous en profitons d’ailleurs pour nous arrêter et acheter quelques spécialités pour un gouter bien mérité ! La boulangère nous tend aussi un prospectus avec le programme des activités de la semaine du 10 Aout et il y a de quoi faire ! Bal dansant, soirées bagna cauda, concours de pétanque, retraite aux flambeaux, aubades et activités pour les enfants! Si j’avais pu voir ces activités sur le site du village nous aurions prévu plus de jours sur place... Le seul camping à proximité doit surement être déjà complet et l’hôtel ayant fermé, j’imagine que nous devrons rentrer ce soir... Ce n’est que partie remise, pour l’instant place au gouter ! En arrivant sur la place, j’ai repéré un banc en hauteur, à l’ombre des platanes, près de la gendarmerie, nous nous y rendons donc pour savourer notre tourte aux blette et notre pissaladière. En admirant le grand paysage de la vallée de l’Estéron et des Préalpes de Grasse qui s’offre à nous. De ce point de vue là, on peut réellement apprécier la diversité de la flore, des reliefs et l’emprunte du village dans son environnement. Seulement il est temps de rentrer, nous décidons donc de nous perdre dans les ruelles et de compter sur notre sens de l’orientation pour retrouver la voiture. Nous nous retrouvons sur un petit sentier, marqué par les pas nombreux randonneurs, à l’abris du soleil qui rendait ses derniers rayons, sur les berges, à l’ombre des arbres crée par la ripisylve de L’Estéron et du Riou et jouissons de nos derniers instants avant de reprendre la voiture pour rentrer, que nous déjà apercevons au loin.” Lucie Cicognola

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Coupe état des lieux

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REVITALISER, MAIS COMMENT ?

Une

étude menée par la Cerema [7] a identifié sept grands axes à envisager pour

revitaliser un centre-bourg dans son ensemble et durablement. Les actions à mener pour une revitalisation pérenne sont un habitat adapté aux besoins des habitants, salubre et en respect avec son environnement, envisager la question des déplacements de la population pour favoriser les échanges sur le territoire, mettre en valeur le patrimoine naturel et historique pour favoriser le tourisme et la transmission de savoir, traiter les espaces publics pour inciter les rassemblements et échanges entre les habitants. De plus, la prise en compte de la préservation de l’environnement et la prise en compte des risques naturels sont des sujets importants à traiter, en l’associant à l’optimisation des ressources foncières et le développement des services et commerces. Ces sept champs d’action sont interdépendants et il est difficile de ne choisir que deux ou trois champs d’action sans se préoccuper des autres, ne serait-ce que dans la réflexion du projet architectural et urbain. Il va de soit que le projet en lui même abordera plus en détails et agira directement sur certains axes, mais il en découlera le traitement des autres par défaut. Il est difficile d’envisager un projet architectural de revitalisation uniquement basé sur l’habitat par exemple. Proposer un projet de logement sans envisager les autres leviers dans la conception du projet risquerait de le mener à un échec et à un manque de personnes voulant y habiter, non pas pour le projet en lui-même mais pour toutes les infrastructures gravitant autour de la question de l’habitat qui n’auront pas été envisagées. Un habitant pour choisir de s’installer dans un village a besoin de pouvoir s’y rendre facilement, de pouvoir se déplacer librement jusqu'à son travail, ou jusqu’au écoles, il a besoin de certains commerces de proximité pour son quotidien, le village nécessite une certaine attractivité par la mise en valeur d’un patrimoine bâti ou naturel, de ses espaces publics etc… C’est pourquoi la revitalisation d’un centre-bourg est un sujet aussi délicat et complexe, non seulement de part sa nature multi disciplinaire mais aussi de part l’analyse du centre-bourg qui doit être précise pour envisager au mieux les besoins du village et de ses habitants.

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7 GRANDS AXES POUR LA REVITALISATION D’UN CENTRE BOURG!

DÉVELOPPEMENT DES SERVICES ET DES COMMERCES

OPTIMISATION DES RESSOURCES FONCIÈRES

UN HABITAT ADAPTÉ

REVITALISATION D’UN CENTRE-BOURG

PRÉSERVATION DE L’ENVIRONEMENT ET PRISE EN COMPTE DES RISQUES NATURELS

DÉPLACEMENTS DE LA POPULATION

MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE LES ESPACES PUBLICS

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IV- UN PROJET ARCHITECTURAL À ECHELLE COMMUNALE

APPROCHE DU PROJET

Roquestéron

s’articule donc autour d’un bourg ancien, construit le long de

l’Estéron, qui remonte le long de l’adret du Mont Long. De part son tissus urbain ancien, peu d’espaces publics sont présents dans le village, ils se concentrent principalement le long de l’axe routier qui traverse le village : le boulevard Georges Salvago.. . Cet axe routier est le seul qui relie tous les villages de la vallée le long de l’Estéron depuis Nice et Grasse. Une autre voirie traverse le village de la Roque en Provence pour rejoindre Roquestéron et rejoindre le Boulevard Georges Salvago. Des routes secondaires mènent aussi jusqu’à l’école, située au nord du village, et aux habitations type résidentielles situées au nord du boulevard. Peu d’espaces sont aménagés le long des berges de l’Estéron malgré la ripisylve très présente, et l’accès aux berges se fait donc par des petits sentiers piétons. Le village, de part ses infrastructures telle que la Halle St Jean permet l’accueil d’un certain nombre de personne en période estivale, il dispose d’un accès facile par une voie unique et traversante qui dessert directement le centre du village et de deux parkings visiteurs: un représentant la place du village, un en bas de village près de la Halle St Jean.

Lors

de la réflexion sur l’approche du projet, il m’a semblé évident de traiter au maximum les différents leviers de revitalisation énoncés précédemment. Mes premières intuitions étaient donc d’exploiter les attributs attractifs déjà présents dans le village et de les connecter aux villages alentours, par un lieu mais aussi par un réseau de transport commun, afin de créer une réelle connexion entre eux et entre leurs centres d’activités principaux : le tourisme autour du patrimoine naturel et historique. En plus de vouloir mettre en exergue cette dimension, de mise en valeur du patrimoine, de préservation de l’environnement, de déplacement de la population, il me semblait important de proposer aux habitants un bâti où toutes leurs activités annuelles manuelles et sportives peuvent être réunies en un centre commun, positionné stratégiquement dans le village, permettant un accès facile à tous et un lieu de vie commune et collective, de part le bâti mais aussi grâce aux espaces publics attenants. Enfin, et au delà de l’utilisation « des programmes actuels » déjà présents dans le village il m’est paru évident d’agir sur le long terme puisque les programmes actuellement présents ne suffisent pas au développement du village. Il s’agit donc d’apporter un nouveau programme au village, permettant à des nouveaux visiteurs d’avoir l’opportunité de venir s’installer et vivre à Roquestéron. Globalement, l’approche du projet de PFE s’articule autour de la volonté de proposer un projet agissant tant sur les habitants du village que sur les habitants des communes voisines avec des activités annuelles ( yoga, jodo etc…), mais qui propose aussi, de façon périodique des 48


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aménagements et activités pour le touristes en période estivale grâce aux activités proposées par le lot de communes alentours (sport, randonnées, parcours patrimoine).

Lors

du diagnostic du village j’ai pu identifier différents sites stratégiques dans la

dynamique interne du village pouvant correspondre aux volontés architecturales et urbaines que j’avais : la place attenante au boulevard Georges Salvago, la salle du foyer rural (l’ancienne école) et la halle St Jean. Au vu du tissu urbain sans dilatation, quasiment totalement occupé par des habitations, et avec des bâtiments étroits et vétustes il m’a semblé judicieux de proposer des bâtiments neufs le centre du village, venant épouser la topographie et la forme des bâtis alentours. Aussi, et de part leur nouveauté, ils viendront attiser la curiosité des visiteurs, habitants locaux ou voisins et apporter un dynamisme dans ce centre de vie aujourd’hui quasiment dépourvu d’activité et d’attractivité. Cependant, la question de la réhabilitation est un pilier essentiel dans la redynamisation d’un centre-bourg, c’est pourquoi je conserve des bâtiments anciens dans bourg à proximité de l’ancienne école et en périphérie pour la halle St Jean, pour leur redonner un programme défini et leur en ajouter d’autres. Une des approches essentielles au projet est la redistribution des programmes et la redéfinition des espaces dans le centre-bourg, aujourd’hui assez flous, mélangés et non homogènes sur l’ensemble de la commune et du maillage urbain. Les trois programmes énoncés précédemment ne font pas tous l’objet de mon Pfe, mais constituent une approche temporelle avec différentes phases de progression et d’avancement pour le village, venant constituer au fur et à mesure des années, une intervention complète et globale sur l’ensemble de la commune. Les programmes sont donc hiérarchisés selon leur importance, leur urgence dans le devenir du village et des villages voisins, et leur nécessité pour les habitants.

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UN PROJET EN 3 PHASES SITES RETENUS FACE AU DIAGNOSTIQUE :

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-PHASE 1 : REDONNER SA PLACE AU CENTRE DE VIE

C’est donc sur la place du boulevard Georges Salvago que se dessine la première phase du projet, objet principal de mon travail de Pfe. Se situant au cœur du village, le long de l’axe principal, au point névralgique entre commerce, habitation, transport et loisir ( pétanque) et activtés hebdomadaires ( marchés ...), cette place, aujourd’hui parking peu utlisé me semblait être une évidence comme site d’étude pour mon programme de centre de vie. En plus de se situer à un endroit stratégique du village en terme d’usages et de services, elle se trouve aussi en hauteur et offre un point de vue imprenable sur le grand paysage, et les toitures en jouant avec la topographie prononcée, caractéristique majeure de Roquestéron. Aujourd’hui presque déserté sauf en période estivale, ce centre de vie ne peut être qualifié ainsi, outre de part sa notion géographie, puisqu’aucune « vie » citoyenne et collective ne s’y passe. Cette place ne propose aucune activité permettant le rassemblement des habitants, aucune infrastructure, à part le terrain de pétanque, pouvant accueillir des évènements. Celles-ci se déroulent en bas du village dans la salle du Foyer rural, qui éloigne du centre les activités manuelles et sportives ayant lieu toute l’année. Ainsi, sur cette place au grand potentiel, je choisis d’y implanter deux bâtiments neufs, venant jouer avec les restanques en pierre existantes, pour proposer trois programmes et poles d’action distincts mais interdépendants agissant tant à l’echelle du local que du territoire de la vallée.

ACTION SUR 3 POLES :

Office du tourisme comme lieu de découverte: Dans un premier temps un programme agissant à l’échelle du territoire avec un office du tourisme, bâtiment regroupant concrètement toutes les activités touristiques de découverte de la vallée et permettant une visibilité aux villages voisins. Il s’agit de rassembler en un lieu les activités ou évènements touristiques, culturels, sportifs, estivales ou non dans les communes alentours et connecter ces villages entre-deux en appuyant la notion de patrimoine naturel et historique et de sensibilisation à la préservation de l’environnement. (spéléologie, randonnées, parcours, patrimoine, canyoning, escalade, randonnées équestres etc…). Cet office du tourisme s’implanterait sur le premier niveau de la place avec un accès direct aux commerces et un espace public comme parvis pouvant accueillir les marchés hebdomadaires.

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Salle des fêtes comme lieu de rassemblement : Actuellement, la salle du Foyer rural fait office de salle de fête mais aussi de salle d’activités manuelles et sportives, et sa taille ne permet pas un large accueil de participant. Les usages sont donc séparés et redistribués dans deux bâtiments, dans le but de hiérarchiser usages et offrir aux usagers des espaces réellement dédiés à leur pratique des lieux. C’est pourquoi dans un second temps, ce programme de salle des fêtes permet d’agir localement avec l’accueil annuel d’allocutions, de fêtes patronales, mariages, projections mais aussi d’agir à une échelle plus globale en accueillant ponctuellement des évènements culturels. La salle des fêtes se transformerait en un lieu qui favorise aussi la mise en avant des producteurs, artisans, artistes locaux en leur offrant la possibilité d’exposer, de vendre, de partager et de se retrouver dans un lieu collectif lors d’évènements particuliers, promouvant leur travail et favorisant l’économie locale et la transmission de savoir. Cette salle des fêtes, en R+1 de l’office du tourisme, profiterait de vues cadrées sur le grand paysage et d’espaces publics extérieurs polyvalent pouvant accueillir en saison estivale des évènements en tout genre, notamment des activités culturelles (fêtes patronales, expositions, concerts etc …), politiques (élections, réunions publiques etc…), activités estivales ( projections plein air, soirée blanche, etc ). Cet espace public serait le trait d’union entre ce premier bâtiment et le second, profitant lui d’un autre programme.

Centre de loisirs comme lieu de partage: En effet, le deuxième bâtiment en lien avec le premier par leur espace public commun, propose aux habitants de Roquestéron, mais aussi aux habitants voisins, différentes salles dédiées à toutes les activités manuelles et sportives annuelles, proposées pour toute tranche d’âge Ce centre de loisirs s’élève sur deux étages, offrant aux usagers différents espaces comme des salles d’activités manuelles et créatives, un dojo, une salle danse et de yoga, une cafeteria, et des vestiaires. Prenant de la hauteur dans le paysage urbain, ce bâtiment offrira depuis les différentes salles des vues cadrées sur le grand paysage de la vallée de l’Estéron.

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Coupe avec projet sur le Boulevard Georges Salvago

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- PHASE 2 : PROPOSER D’AUTRES PROGRAMMES POUR AGIR SUR LE LONG TERME

Prenant place sur le site de l’ancienne école, aujourd’hui salle du Foyer Rural. Cette phase du projet propose un programme pour ramener de l’activité à Roquestéron. Seulement amorcée de façon théorique pour le Pfe, cette deuxième phase du projet vient compléter la première en offrant un programme sur le long terme. L’ancienne école est donc remplacée par un bâtiment neuf divisé lui aussi en 4 pôles d’action, mais reliée à un bâtiment existant réhabilité, utilisé comme pôle d’accueil. Pour une augmentation des habitants il me semblait judicieux d’envisager leur installation en lien avec une offre de travail équivalente, pouvant proposer différents types de formations, d’ateliers, mais aussi de bureaux, et d’accueillir différents séminaires d’entreprises. Si le nombre d’habitant augmente en raison des opportunités professionnelles, la demande en commerce augmentera aussi et on peut donc espérer une augmentation et une réouverture des commerces de proximité.

Un pôle de reconversion professionnelle: Ce premier pole offrirait la possibilité d’une reconversion professionnelle vers des métiers d’artisanat anciennement présents à Roquestéron et dans la vallée comme la taille de la pierre, la menuiserie et l’agriculture. Ce pôle serait doté de grands ateliers manuels permettant la pratique du métier, et d’un large terrain permettant l’agriculture. En effet, situé aux abords de l’Estéron, cette parcelle vide de construction permet une culture du sol riche et prospère. La section agriculture serait mise en parallèle avec l’école du village qui viendrait aussi, par le biais d’un atelier animé par les personnes en reconversion professionnelle, cultiver la terre et utiliser une partie de la parcelle comme potager participatif, à travers la notion de partage et de transmission de savoir.

Un pôle dédié à la pépinière d’entreprise : Une partie du bâtiment serait dédié à l’accueil à long terme de jeunes entreprises en recherche de locaux et bureaux et à l’accueil de différents séminaires dans des salles plus vastes autour des questions environnementales, des métiers de l’artisanat, mais aussi des ingénieries liées aux énergies renouvelables par exemple. Une cafeteria serait aussi présente dans cette partie centrale du bâtiment, mettant au cœur du bâti un usage commun et collectif où les usagers pourront se retrouver ponctuellement.

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Un pole de dortoirs et chambres : Pour accueillir des séminaires pouvant durer plus d’une journée, des dortoirs et chambres individuelles seront aussi mit à disposition dans le dernier pole. Roquestéron étant aussi en manque d’infrastructure pour loger des touristes, les dortoirs et chambres seront aussi louée comme auberge ponctuelle pour des randonneurs, ou encore comme pour des classes vertes, autrefois fréquentes dans la vallée. Les enfants et leur classe pourront aussi utiliser les salles de séminaires pour leurs heures d’étude, êtres ensuite sensibilisés aux métiers d’artisanat et d’agriculture par les ateliers de reconversion professionnelle et utiliser le centre de loisir pour participer à différentes activités, tout en utilisant l’office du tourisme pour visiter le centre-bourg mais aussi les villages alentours.

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BOULEVARD GEORGES SALVAGO

SALLE DU FOYER RUAL

Plan de situation état des lieux

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Plan de situation avec insertion du projet

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PHASE 3 : LA HALLE ST JEAN COMME LIEU DE LOISIRS PLEIN AIR

Idéalement située sur la route de Nice menant directement à Roquestéron et aux villages de la vallée, la Halle Saint Jean est située en bas de village sur un vaste terrain qui accueille des aménagements autour (parc pour enfants, terrain de jeu, buvette, terrains de pétanque, cuisines). Un petit parking est à proximité mais l’accès à la halle n’est pas si direct quand les habitants souhaitent s’y rendre à pieds ou à vélo puisque la traversée du Riou est nécessaire et ne se fait que par un pont longeant la départementale et faisant faire un détour aux piétons. C’est dans cette halle que prennent lieu actuellement tous les évènements estivaux (fêtes patronales, retraite au flambeaux, grand concours de boule, soirée dansante etc ) regroupant un grand nombre de personne. La Halle ne peut se fermer entièrement et son accès constant à l’extérieur ne permet pas aux habitants d’organiser des activités et fêtes tout au long de l’année. Les habitants et la municipalité ont le souhait de fermer la halle de façon modulable afin de pouvoir en profiter été comme hiver. La cuisine et la buvette sont vétustes et faites du mobilier des habitants. Elles ne sont pas organisées de façon à cuisiner efficacement pour 200 personnes, ni dans des normes d’hygiène et sanitaires adéquates. Cependant, pour chaque fête les producteurs locaux, notamment le maraicher et le boucher fournissent les fruits, légumes et viande. La Halle a dans le cœur des habitants et de la municipalité une place importante, c’est pourquoi la troisième et dernière phase de ce projet consiste en sa réhabilitation, en permettant une modularité des ouvertures et une remise aux normes des cuisines, tout en rénovant l’intérieur de la halle pour permettre un accueil plus fluide du public et des installations nécessaires en période de fête et de réception. Enfin, et pour permettre un accès plus directe, la mise en place d’un mode de déplacement doux jusqu’à la halle permettra aux habitants de s’y rendre en toute sécurité tout en profitant de la ripisylve et des berges du Riou. Photo de la halle, Google Earth

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Plan de la Halle St Jean

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CONCLUSION

Travailler sur le village de Roquestéron m’a permis de mettre en œuvre les différentes connaissances que j’ai pu acquérir tout au long de ces 5 ans à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier et plus particulièrement lors de ces deux derniers années de master avec mes studios mais aussi mon mémoire. Le parti prit de ce PFE est donc de trouver le juste équilibre entre l’influence d’une action locale sur le territoire globale environnant, tout en touchant aux nombreux axes et leviers nécessaires à la revitalisation d’un centre-bourg. Roquestéron est un village idéalement positionné dans la vallée et possède un grand nombre de qualité pour en faire le terrain d’expérimentations architecturales et urbaines à échelle locale comme globale. Le projet en 3 phases joue sur la temporalité et la hiérarchisation des espaces et des usages pour agir de façon pérenne et complète sur tous les acteurs nécessaires au développement du village. Quelle intervention peut servir aux habitants comme aux visiteurs ? Quel programme peut jouer sur la découverte du village mais de la vallée ? Quel site peut se prêter à un accueil restreint annuel mais aussi plus conséquent lors d’évènements estivaux ? Comment équilibrer les usages et les espaces avec les usagers tout en tenant compte des deux visages du village ? Mon projet se situe donc dans cette logique là, réfléchir l’intervention et son influence à différentes échelles, sur différents thèmes comme le tourisme, la mise en valeur du patrimoine naturel et historique, la mise en place d’espaces publics, tout en préservant l’environnement. Créer une réelle connexion et une harmonie dans le développement des villages de la vallée selon tous ces acteurs mais en agissant localement sur un seul village, qui sera peut-être le témoin et l’initiateur d’un mouvement collectif à plus grande échelle.

Croquis de la voie reliant Roquestéron à La Roque en Provence

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REFERENCES Salle des Fêtes à Lucinges , AER Architectes, Mars 2019. « Le site de la salle des fêtes bénéficie d’atouts considérables dont la vue, l’ensoleillent, la richesse rurale mais aussi l’inscription contemporaine des derniers bâtiments construits. Dans ce projet les objectifs sont multiples. Le centre du village par les équipements publics qu’il regroupe et par les nouveaux logements qui vont naître va voir, dans un avenir très proche son attractivité grandir. Face à cette situation il est important de proposer un lieu de vie, de rencontres, d’échanges, d’expositions, de manifestations et de fêtes pour maintenir un lien social habituellement si fort en milieu rural. L’implantation du bâtiment est très importante : proposer une place en connexion avec le centre du village, s’éloigner du parking afin d’échapper visuellement aux véhicules et profiter ainsi de la vue, conserver «l’esprit village» en proposant un bâtiment contemporain inscrit dans son époque, valoriser la vue depuis l’espace intérieur et depuis le nouvel espace public, conserver l’aspect paysager, renouer avec l’histoire d’un ancien verger tout en conservant les places de stationnements afin de répondre aux besoins des habitants et respecter le voisinage. »

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Salle des fêtes de la ville de Groslay, MFR Architectes et Mutabilis Paysagistes, Concours 2012. « Une place pour tous et avec tous. Cette nouvelle place est connectée aux quartiers voisins. Le projet requalifie les connexions entre la place et le parking de l’école Alphonse Daudet, le nivellement est ici aplanie et l’accessibilité devient possible pour tous. Les aménagements immobiliers attenants sont p ar ailleurs une formidable opportunité pour relier la place à la rue de Montmorency puis à la salle polyvalente voisine que le projet exploite doublement. La salle des Fêtes réveillée accompagne les cheminements par toutes ses façades, il n’y a plus d’arrière ou d’impasse à la Place, les cheminements se font facilement de la place vers l’extérieur et la salle des Fêtes participe à cette fluidité. »

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Station de pleine nature, Atelier du Rouget Mandailles-Saint-Julien, 2019 « Très fréquentée en période estivale, Mandailles-Saint-Julien est labellisée Station de Pleine Nature depuis l’été 2019. Située à l’entrée du Grand Site de France du Puy Mary, au sein du parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, la commune voit passer de nombreux randonneurs et trailers. Le projet comprend la réhabilitation d’une ancienne école en espace d’accueil des sportifs, la construction d’une halle destinée à abriter des marchés de pays ou des évènements festifs et l’aménagement des espaces publics adjacents. La halle se dresse au bord de la Jordanne en lieu et place d’un terrain de tennis désaffecté. Elle se réfère à la typologie de la grange-étable de la vallée : un bâtiment adapté à la pente, disposé à la perpendiculaire du cours d’eau pour s’encastrer dans le sol. Le choix des matériaux raconte le rude climat cantalien : tout ce qui est soumis aux intempéries est en acier Corten, tout ce qui est protégé est en bois. Réminiscence des murs maçonnés en basalte, les pignons épais sont élevés en béton, et teinté dans la masse. À l’intérieur, le dallage quartzé du sol fait aussi référence à la pierre volcanique. La charpente en Douglas de la région est une réinterprétation de la charpente à couples des fermes cantaliennes, sans panne ni chevron, comme une coque de bateau inversée. La couverture en acier Corten à petite onde est une évocation des tôles ondulées rouillées qui ont remplacé le chaume des granges-étables depuis bien longtemps. Mais cette teinte est aussi celle des fougères et des hêtres qui font vibrer les coteaux à l’automne. Dans l’ancienne école, se répartissent au rez-de-chaussée l’accueil de la Station, une salle de réunion, des blocs sanitaires et des douches pour les sportifs, et trois logements locatifs à l’étage. À l’arrière, se trouve l’abri du paddock en aggloméré de ciment peint en noir avec une charpente en fermettes et un toit et des portes en acier. L’abri est rappelle les cabanes en bois passées à l’huile de vidange et couvertes de tôles, construites par les paysans dans la vallée. » http://www.atelierarchitecture.fr/station-de-pleine-naturemandailles/

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BIBLIOGRAPHIE - [1] Rapport : Programme national de revitalisation des centres-bourgs http://www.centresbourgs.logement.gouv.fr/programme-national-r7.html - [2] Rapport : La revitalisation commerciale des centres villes -Mathieu DUHAMEL, Julien MUNCH, Camille FREPPEL, Pierre NARRING et Jean-Paul le DIVENAH – Juillet 2016 https://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/Rapport_RevitalisationcentresvillesVdef_octobre2 016.pdf - [3] Pierre George, Fernand Verger – Dictionnaire de la Géographie – 2013- Edition PUF - [4] Antoine Fleury et Sandrine Berroir – Hypergéo – encyclopédie éléctronique consacrée à l’épistémologie de la géographie – 2016 http://www.hypergeo.eu/spip.php?article656 - [5] Valérie Jousseaume - L’ombre d'une Métropole - Les bourgs-centres de LoireAtlantique – 1998 – Edition PUR - [6] Documentaire vidéo : Yann Sinic 2010 - Un monde pour soi - [7] Cerema - Revitalisation des centres-bourgs ruraux, 2017

Gregoire Bignier - Architecture et Ecologie – 2016 Cerema - Espaces Publics des centres-bourgs, 2016 Frédérique Bonnet - Aménager les territoires ruraux et périurbains - 2016 - Disponible sur : http://www.cohesion-territoires.gouv.fr/IMG/pdf/2016.01.07_rapport_bonnet-1.pdf Parc Naturel Régional Livradois-Forez - Habiter autrement les centres-bourgs – Les cahiers du parc, urbanisme 2013 -Disponible sur : http://www.parc-livradoisforez.org/inventer/urbanisme/centres-bourg/programme-habiter-autrement-les-centresbourgs/

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GLOSSAIRE

Appartenance : L’appartenance (du verbe « appartenir », et du latin pertinentĭa) est la relation d’une chose sur laquelle on a le droit. Le terme est employé pour désigner la chose qui est la propriété d’une personne déterminée (c’est-à-dire, qui a un propriétaire). C’est, en quelque sorte, le synonyme de bien(s). En matière de logique, c’est le rapport de l’individu à la classe dont il fait partie[…]. https://lesdefinitions.fr/appartenance

Architecture bio-climatique: architecture assurant le meilleur confort, au coût énergétique le plus réduit possible, dans le respect de l'environnement. Une démarche bioclimatique se conduit en prenant en compte les quatre piliers d'une construction soutenable : l'insertion dans le territoire, les matériaux et le chantier, les économies d'énergie et la sobriété d’usage, le confort et la santé.

Architecture vernaculaire : L’architecture vernaculaire est un type d'architecture communément répandu dans un pays, un territoire ou une aire donnés à une époque donnée. https://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_vernaculaire

Attractivité : Capacité à attirer dans une direction, vers un lieu ou vers une aire, l'attractivité est centripète et cumulative. Elle est à la source des concentrations, des polarisations et de divers phénomènes intéressant le géographe : la métropolisation, les migrations par exemple. La répulsion, à l'opposé de l'attraction, est centrifuge. Attraction et répulsion sont sources de mobilités et peuvent obéir à des logiques gravitaires. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/attraction-attractivite

Bâtiments publics : Un bâtiment public est une construction immobilière appartenant à l'État ou à un organisme affilié à la puissance publique en affectation à l'accueil du public. C'est un immeuble servant à accueillir un service public. https://www.rachatducredit.com/definition-batiment-public-9899.html

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Collectivité : Une collectivité est un ensemble d'individus qui forment un groupe, qui habitent dans un même pays, une même région, une même agglomération ou qui ont des intérêts communs. Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative dotée d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose d'une certaine autonomie de gestion, même partielle. (Exemples : Etat dans un Etat fédéral, région, département, commune). http://www.toupie.org/Dictionnaire/Collectivite.htm

Dents creuses : parcelle ou groupe de parcelles non bâties insérées dans un tissu construit. Espace vide entouré de constructions : en ville, un terrain vague est une dent creuse. Elle peut être créée par la démolition d’un édifice. https://www.fncaue.com/glossaire/dent-creuse/

Dévitalisation : Destruction de la pulpe d'une dent, des vaisseaux et des nerfs qu'elle contient. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/d%c3%a9vitalisation/25027?q=d%c3%a9vitalisa tion#24909

Ecologie : L'écologie ou écologie scientifique, parfois assimilée à la bioécologie ou à la bionomie1, est une science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu en tenant compte de leurs interactions. Cet ensemble, qui contient les êtres vivants, leur milieu de vie et les relations qu'ils entretiennent, forme un écosystème. L'écologie fait partie intégrante de la discipline plus vaste qu'est la science de l'environnement (ou science environnementale).[…] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cologie

Eco matériau / Matériaux bio-sourcés : Matériau issu de la biomasse d’origine animale ou végétale. Ces matériaux permettent la création d’emplois locaux et non-délocalisables, qualité de vie dans l’habitat et pour les ouvriers lors de la construction ( non toxiques ), ont de faibles répercussions environnementales, diminution de l'empreinte écologique de la construction, et réduction du bilan du point de vue des émissions de gaz à effet de serre. Ils peuvent cependant être un peu plus coûteux à l'achat ou nécessiter un temps de mise en œuvre légèrement plus long. ex : le bois, la paille, la chènevotte (chanvre), la ouate de cellulose, le liège, le lin et la laine de mouton. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89comat%C3%A9riau

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Economie locale : La résurgence du local est une dynamique intéressante qui questionne notre modèle de production et de consommation, sur le modèle des circuits courts : Offrir un lieu d’échange et d’action commun car le réseau permet aux entrepreneurs qui partagent les valeurs d’une économie locale de se retrouver et d’agir ensemble. Renforcer les liens entre habitants et entrepreneurs locaux car le réseau encourage l’installation de commerces locaux –lieux de convivialité– et par conséquent les échanges. Mettre en place de nouvelles initiatives à l’échelle du territoire et dynamiser l’économie locale car le réseau permet à des entrepreneurs de s’implanter localement et donc de favoriser les échanges locaux, d’éviter la délocalisation et de créer de nouveaux emplois. Réduire l’impact écologique car les entrepreneurs locaux favorisent les circuits courts. Ainsi, vous réduisez les transports des produits et minimisez les changements climatiques. https://www.lelabo-ess.org/+-economie-locale-+.html

Eco-conception: « Intégration systématique des aspects environnementaux dès la conception et le développement de produits (biens et services, systèmes) avec pour objectif la réduction des impacts environnementaux négatifs tout au long de leur cycle de vie à service rendu équivalent ou supérieur. Cette approche dès l’amont d’un processus de conception vise à trouver le meilleur équilibre entre les exigences, environnementales, sociales, techniques et économiques dans la conception et le développement de produits ». Norme NF X 30-264 Management environnemental – Aide à la mise en place d’une démarche d’éco-conception, 2013

Economie circulaire : Modèle axé sur une absence de gaspillage et une augmentation de l’intensité de l’utilisation des ressources tout en diminuant les impacts environnementaux. On parle couramment des trois « R » qui résument les principes de l’économie circulaire : Réduire la consommation des ressources, Réutiliser et Recycler les matières et les produits. https://www.batirpourlaplanete.fr/definition/materiau-biosource/

Education populaire : L'éducation populaire est un courant de pensée qui cherche principalement à promouvoir, en dehors des structures traditionnelles d'enseignement et des systèmes éducatifs institutionnels, une éducation visant l'amélioration du système social. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_populaire

Emprunte énergétique: L'empreinte énergétique est l'impact laissé sur l'ensemble des ressources énergétiques par une personne ou un groupement quelconque de personnes ou par un type de construction ou une forme d’urbanisme, c’est l'une des dimensions de l'empreinte écologique. 74


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https://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_%C3%A9nerg%C3%A9tique

Energie grise : L’énergie grise ou énergie intrinsèque est la quantité d'énergie nécessaire lors du cycle de vie d'un matériau ou d'un produit : la production, l'extraction, la transformation, la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l'entretien et enfin le recyclage, à l'exception notable de l'utilisation. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_grise

Energies propres : Une énergie propre, ou énergie verte, est une source d'énergie primaire qui produit une quantité relativement faible de polluants lorsqu'elle est transformée en énergie finale puis utilisée comme telle. Le concept d'énergie propre est distinct de celui d'énergie renouvelable : une énergie est dite renouvelable si elle se reconstitue, indépendamment de la pollution ou des déchets qu'elle génère ; inversement, le fait qu'une énergie soit propre n'implique pas qu'elle soit indéfiniment disponible. Toutes les sources d'énergie produisent des déchets au cours de leur cycle de vie, ne serait-ce que lors des phases de fabrication et de construction. Certaines ont, de plus, des effets indirects sur l’environnement, comme les barrages, dont la biomasse se décompose en produisant du méthane, un puissant gaz à effet de serre. La notion d'énergie « propre » est donc relative. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_propre

Espaces publics : L'espace public représente dans les sociétés humaines, en particulier urbaines, l'ensemble des espaces de passage et de rassemblement qui sont à l'usage de tous. Ils appartiennent soit à l'État (domaine public), soit à une entité juridique et morale de droit ou, exceptionnellement, au domaine privé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_public

Etalement urbain : L’étalement urbain est une expression désignant le phénomène de développement des surfaces urbanisées en périphérie des grandes villes. Cet étalement, qui est lié au développement démographique des agglomérations, se fait avec une densité du bâti d'autant plus faible que l'on s'éloigne du cœur des villes. La faible densité est due au caractère pavillonnaire de cette urbanisation, la surface occupée par un foyer (maison + jardin privatif) étant plus importante que celle d'un appartement en immeuble, ainsi qu'à l'importance des espaces naturels conservés dans les communes concernées. https://www.techno-science.net/definition/7061.html 75


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Participation citoyenne : La participation citoyenne peut se définir comme un processus d'engagement obligatoire ou volontaire de personnes ordinaires, agissant seules ou au sein d'une organisation, en vue d'influer sur une décision portant sur des choix significatifs qui toucheront leur communauté. http://www.dictionnaire.enap.ca/dictionnaire/docs/definitions/defintions_francais/participati on_citoyenne.pdf

Patrimoine : Le patrimoine est l'héritage commun d'un groupe ou d'une collectivité qui est transmis aux générations suivantes. Il peut être de nature très diverse : culture, histoire, langue, système de valeurs, monuments, oeuvres artistiques... http://www.toupie.org/Dictionnaire/Patrimoine.htm

Réhabilitation : Dans le domaine de l'urbanisme et de l'architecture, la réhabilitation désigne au sens large le fait de réaménager un local, un bâtiment ou un lieu (quartier, friche, espace vert...). Elle consiste à garder l'aspect extérieur du bâtiment et à améliorer le confort intérieur et économiser l'énergie (réhabilitation énergétique). […] https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9habilitation_urbaine

Ressource : Le terme « ressource» désigne la mise en valeur d’un capital, dit naturel (ressources minérales, énergétiques mais aussi avantages de localisation) ou encore matériel (machines, etc.), exploité par une société donnée à un moment donné dans le but de créer des richesses. Le terme « ressource » a ensuite été étendu à des biens immatériels, les capitaux par exemple (ressources financières), ou les « ressources humaines » (capacités de travail, d'innovation, etc.). La question du mode de mise en valeur et d’utilisation des ressources est indissociable de la nature des ressources elles-mêmes. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/ressource-s

Villages dortoirs : Une ville-dortoir, ou cité-dortoir, est une ville avec un marché du travail réduit et dont le principal but est de regrouper des logements. Au lieu d'avoir une activité dans cette ville, les habitants sont souvent employés dans une importante cité voisine. Une telle situation entraîne des déplacements pendulaires entre la ville-dortoir et le bassin d’emploi. Dans les bassins d'emploi plus modestes, on parle plus couramment de villagedortoir dont la particularité est souvent d'exploiter une structure traditionnelle de village rural. Ainsi, on peut voir se côtoyer des fermes rénovées et des pavillons individuels alors qu'un très petit nombre d'exploitations agricoles exploite encore les champs et les prés 76


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environnants. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ville-dortoir

Transition écologique : La transition écologique est une évolution vers un nouveau modèle économique et social, un modèle de développement durable qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, ceux du changement climatique, de la rareté des ressources, de la perte accélérée de la biodiversité et de la multiplication des risques sanitaires environnementaux. http://www.manche.gouv.fr/Politiques-publiques/Amenagement-territoireenergie/Developpement-Durable/La-transition-ecologique

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