5 minute read

People Patrimoine Musée des Tissus

Next Article
La vie culturelle

La vie culturelle

MUSÉE DES TISSUS

SON NOUVEL HABIT

Suivez le guide Laurent Wauquiez pour une visite virtuelle du « plus grand projet culturel de France ». A l’heure où culture rime avec fermeture, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes érige la renaissance du Musée des Tissus en « acte de résistance culturelle. » Rendez-vous en 2024-2025 pour parcourir le musée new-look de Rudy Ricciotti et s’attabler au rooftop, haut lieu de la bistronomie lyonnaise. Texte : Jocelyne Vidal - Visuels © Cabinet d’architecture Rudy Ricciotti

Lyon est faite pour l’audace ». Un « adage cher à Laurent Wauquiez. Le nouveau visage du Musée des Tissus en illustre déjà toutes les facettes. Pour s’en persuader, il suffit d’emboîter le pas du président de la Région AuvergneRhône-Alpes, pour une visite virtuelle du « plus grand projet culturel de France ». À l’heure où culture rime avec fermeture des lieux de spectacles et d’expositions, « nous affirmons notre confiance en la place de la culture dans la vie, à travers un acte de résistance culturelle. Car ce projet, « c’est bien plus qu’un sauvetage, une renaissance magnifique du Musée des Tissus. Il sort de sa chrysalide pour redéployer ses ailes autour d’un grand lieu culturel, au même titre que les Musées des Beaux-Arts et le M.A.C. de Lyon ». Ville Lumière oblige... Suivons Laurent Wauquiez, à la nuit tombée. « Arrivés rue de la Charité, nous découvrons les jeux d’éclairages qui magnifient les bâtiments enveloppés d’un manteau étincelant. » Après avoir posé des mantilles de béton au cœur du MUCEM de Marseille, le « formidable architecte » Rudy Ricciotti, lauréat du Grand Prix National d’Architecture, et concepteur du Pavillon 52 à la Confluence a entouré les bâtiments du Musée des Tissus d’une écharpe de dentelle flottant au vent. « Un geste architectural fort pour un musée conjuguant à la modernité des jeunes créateurs du monde entier, les traditions séculaires de la soierie lyonnaise, en un même écrin magique ».

LA CULTURE POUR TOUS, PORTES ET FENÊTRES GRANDES OUVERTES

Sitôt poussé le portail, les bruits et fureurs de la ville s’effacent sous les frondaisons d’arbres séculaires. La terrasse d’un café incite à prolonger à loisir, les soirées d’été dans « un espace de vie, de rencontre et de convivialité ». Nous traversons le jardin pour rejoindre notre guide en haut de l’escalier monumental de l’Hôtel de Villeroy, où trône en majesté « la robe de cour de Joséphine de Beauharnais. Un miracle de retenue, de sobriété et d’élégance », s’exclame Laurent Wauquiez. Le textile n’est-il pas « l’un des axes de rayonnement de l’art de vivre français, sublimé par un musée vivant ? » La visite se poursuit tambour battant, à l’étage des expositions permanentes et temporaires. « De l’histoire des pionniers de la soierie, on passe à la découverte des ancêtres du carré Hermès, avant de rythmer 300 ans de peinture française revisitée par les tissus, de Rubens à Soulages. Jouer l’interface entre l’histoire textile et l’art contemporain, développer les résidences d’artistes, voilà l’originalité d’un musée où nous rêvons d’inviter Fabienne Verdier. Une exposition croisée entre Matisse et l’univers des tissus, une autre centrée sur les BD créées par des dessinateurs à partir de pièces du Musée… Rien de tel pour qu’un enfant de sept ans puisse rêver devant de belles créations et qu’un spécialiste d’art contemporain s’offre un moment de stimulation intellectuelle ». La culture pour tous, « portes et fenêtres grandes ouvertes, sur le modèle de Malraux »... Tel est le fil rouge du Musée des Tissus newlook, coiffé d’un rooftop où officient les nouveaux talents de la bistronomie lyonnaise, conclut notre guide. Issu d’une famille de textiliens, bercé entre le Musée des Beaux-Arts et le Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne où travaillait Eliane, sa mère, Laurent Wauquier revendique avec éclat la soie qui lui coule dans les veines.

HALL

Le béton épouse la fluidité de la soie pour entourer des bâtiments jusqu’ici séparés. Une unité retrouvée pour l’Hôtel de LacroixLaval et l’Hôtel de Villeroy sublimés par Rudy Ricciotti. Le budget global est estimé entre 50 et 60 millions d’euros.

Un musée largement ouvert sur la rue de la Charité, avec une Tour des Tissus aux façades animées de jeux de lumière à la nuit tombée. Sitôt franchi le portail de l’hôtel particulier, vous voici dans un havre de paix au cœur de la ville. Un vaste hall exalte l’architecture épurée des lieux, la modernité des scénographies revisitant l’art de vivre à la Française. Un art porté au faîte de sa splendeur par les soyeux et dessinateurs lyonnais du siècle des Lumières.

2 000 m2 d’expositions dont 1 000 m2 d’expositions temporaires permettront de maintenir des expositions prestigieuses à l’image de celle consacrée à Yves SaintLaurent, guest-star d’un musée riche de 2,5 millions d’œuvres, couvrant 4 500 ans d’histoire.

SCÉNOGRAPHIE

AUDITORIUM

BIBLIOTHÈQUE

Un auditorium de 150 places accueillera des conférences, des concerts en faisant la part belle au clavecin Donzelague de 1716 et à d’autres machines à remonter le temps. Des séances de cinéma, des colloques et des programmes d’enseignement seront également à l’affiche. L’auditorium pourra par ailleurs être privatisé et accueillir dans un cadre à la fois fonctionnel et prestigieux, des événements du monde de l’entreprise.

BOUTIQUE

Une boutique agrandie et inspirée donne rendez-vous aux fashion addicts. Occasion de dénicher des accessoires originaux, élaborés à partir des collections du musée par des créateurs ou des entreprises partenaires.

RESTAURANT

Dérouler le fil de l’histoire textile à la bibliothèque, riche de 30 000 ouvrages, flâner à la terrasse du café côté jardin avant de savourer un plat bistronomique en rooftop… Le rêve deviendra réalité à l’horizon 2024-2025 !

This article is from: