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BELGIE(N) - BELGIQUE
bulletin d’information trimestriel de Viva Salud asbl septembre – octobre – novembre 2020
TOUS HÉROS DE LA SANTÉ POUR PROTÉGER LES DROITS DE CHACUN, NOUS AVONS BESOIN DE MOUVEMENTS SOCIAUX FORTS QUI FASSENT ENTENDRE LEUR VOIX. ENSEMBLE, NOUS SOMMES TOUS ET TOUTES DES HÉRO.ÏNE.S DE LA SANTÉ. DECOUVREZ LA CAMPAGNE ET PARTICIPEZ
CAMPAGNE
TOUS HÉROS DE LA SANTÉ PERSONNE N’ÉCHAPPE À LA CRISE DU CORONA. TOUTEFOIS, SON IMPACT N’EST PAS LE MÊME POUR TOUS. POUR PROTÉGER LES DROITS DE CHACUN, NOUS AVONS BESOIN DE MOUVEMENTS SOCIAUX FORTS QUI FASSENT ENTENDRE LEUR VOIX. ENSEMBLE, NOUS SOMMES TOUS ET TOUTES DES HÉRO.ÏNE.S DE LA SANTÉ.
Depuis plusieurs mois, les gouvernements prennent des mesures contraignantes pour alléger la pression sur les hôpitaux et contenir la pandémie. Nombre de ces mesures sont nécessaires mais dans certains pays, elles dépassent les limites et touchent aux droits humains, mettant ainsi en danger les défenseur.e.s des droits humains et les mouvements sociaux. Et pourtant, plus que jamais, nous avons besoin de mouvements sociaux combatifs.
C’est eux qui veillent à ce que la stratégie face à la crise se fasse de façon équitable. Avec la campagne « Only Fighters Win », nous soutenons ces mouvements sociaux et leur lutte pour le droit à la santé et la justice sociale. Un combat que mènent aussi au quotidien nos partenaires au Congo, aux Philippines, en Palestine et ailleurs dans le monde.
CAMPAGNE
LE DROIT À LA SANTÉ EN DANGER
DES SYSTÈMES DE SOINS DE SANTÉ DÉFAILLANTS
La plupart des pays n’étaient pas prêts pour une pandémie. Partout dans le monde, le personnel de santé est débordé et le matériel nécessaire manque. Ce n’est pas surprenant. Au cours des dernières décennies, de nombreux gouvernements ont démantelé le système de soins public. Coupes budgétaires et privatisations ont contribué à diminuer la capacité à mettre sur pied des campagnes de prévention à grande échelle et à renforcer les services de soins pour affronter des situations de crise.
UN IMPACT INÉGAL
En raison d’inégalités dans différents domaines, des groupes au sein de la société sont beaucoup plus vulnérables face au virus : accès à des soins de qualité, logement, conditions de travail, enseignement, appartenance ethnique, genre, accès à l’eau et à l’alimentation…
40 %
de la population mondiale n’a pas accès à l’eau courante et au savon à domicile.
© World Bank (CC BY-NC-ND 2.0)
LA CRISE DU CORONAVIRUS A MONTRÉ QUE NOS SYSTÈMES DE SOINS NE SONT PAS À MÊME DE GARANTIR LE DROIT À LA SANTÉ. Et c’est également vrai quant à l’impact des mesures contre la propagation du virus. Comment peut-on respecter les règles de distanciation quand on vit à sept dans une seule chambre ? Et comment faire pour se nourrir quand on a perdu son emploi ? Bien plus qu’une crise sanitaire, c’est une crise sociale.
PALESTINE double confinement à Gaza
Trois invasions militaires et l’étranglement du blocus israélien ont détruit le système de soins de santé dans la bande de Gaza. Avec la pandémie, la population doit lutter contre un double confinement.
CUBA Les choses peuvent aussi se faire autrement
Malgré le blocus économique imposé par les USA, Cuba dispose d’un des meilleurs systèmes de soins de santé au monde. Prévention, accessibilité et confiance y sont au centre du système. Les soins y sont gratuits et les généralistes surveillent de près la situation sanitaire à travers tout le pays.
UN COMBAT CONTRE UN VIRUS OU CONTRE LES DROITS HUMAINS ? POUR LUTTER CONTRE LA PANDÉMIE, DE NOMBREUX GOUVERNEMENTS PRENNENT DES MESURES SÉVÈRES. MAIS PARFOIS CELLES-CI METTENT EN DANGER LES DROITS HUMAINS ET LA DÉMOCRATIE. Partout, les autorités ont « déclaré la guerre » au coronavirus. Plusieurs pays ont déclaré l’état d’urgence et un tiers de la population mondiale a été mis, d’une façon ou d’une autre, en quarantaine. Parce qu’elles ne sont pas prêtes à affronter une telle crise, de nombreuses autorités ont imposé des mesures d’exception et de ce fait, ont mis sous pression l’espace démocratique et nombre de droits de base fondamentaux.
LES DROITS HUMAINS EN CONFINEMENT De nombreux pays ont une stratégie dure face à la pandémie. Ils imposent des mesures qui s’accompagnent de
« Des millions et des millions de pesos sont transférés aux services de renseignement et à la soi-disant guerre contre la drogue alors qu’on fait des économies dans les soins de santé et les services sociaux de base. » Roneo Clamor de notre partenaire philippin Karapatan.
répressions, d’atteintes à la vie privée, de sanctions particulièrement sévères et d’une militarisation accrue, tout cela au lieu d’informer la population et de lui apporter de l’aide alimentaire ou financière. Dans certains pays, la police et l’armée exercent une violence démesurée pour faire respecter les mesures. Des organisations de droits humains ont rapporté des cas d’arrestations arbitraires, d’intimidations et de sanctions dégradantes. Les Nations Unies mettent en garde contre une « culture de confinement toxique ». Aux Philippines, nos partenaires Karapatan, Gabriela et Council for Health and Development ont tiré la sonnette d’alarme à la mi-mars quant à l’approche catastrophique du gouvernement.
DES MOUVEMENTS SOCIAUX DANS LA LIGNE DE MIRE ALORS QUE LES DROITS HUMAINS SONT SOUS PRESSION, LE TRAVAIL DES MOUVEMENTS SOCIAUX ET DES DÉFENSEUR.E.S DES DROITS HUMAINS EST MENACÉ.
VIOLENCE
Dans plusieurs pays, dont les Philippines, des activistes sont victimes d’intimidations, de harcèlement, d’arrestations illégales, d’enlèvement et même d’assassinat. Les défenseur.e.s des droits humains et les mouvements sociaux sont en danger.
PRISE DE DÉCISION
Alors que la pandémie exige d’agir fermement, les gouvernements ne sont pas suffisamment à l’écoute de mouvements sociaux et de leur expertise sur le terrain. Des représentant.e.s de mouvements de femmes, de syndicats, d’organisations environnementales et de minorités ne sont pas suffisamment, voire pas du tout, consulté.e.s.
LIBERTÉ D’EXPRESSION ET ACCÈS À L’INFORMATION
Dans plusieurs pays, des citoyen.ne.s et des activistes sont arrêtés parce qu’ils ont partagé des avis critiques sur les médias sociaux, mettant en danger « l’union nationale ». Dans certains pays, des informations importantes ne sont pas divulguées, telles que le nombre de contaminations.
LIBERTÉ DE MOUVEMENT
La restriction de la liberté de mouvement a affaibli le contact direct entre les mouvements sociaux et leur base. Il devient difficile de mettre ensemble une stratégie en place et de mobiliser
Protestations aux Philippines contre la nouvelle loi antiterroriste. A cause de cette loi, toute critique de la politique peut être qualifiée de terrorisme.
et renforcer la base. Certains pays entravent même l’aide humanitaire sous prétexte du respect des règles de distanciation sociale lors de la distribution de colis alimentaires. Le droit à une contestation pacifique est lui aussi rendu difficile dans certains endroits. Et bien qu’elles soient compréhensibles pour contenir un virus contagieux, des mesures strictes de sécurité ne sont pas partout d’application pour ce qui est des conditions de travail.
42
pays limitent la liberté d’expression
COVID-19 Civic Freedom Tracker
121
pays prennent des mesures contre les rassemblements
LUTTER ENSEMBLE POUR UNE SOCIÉTÉ SAINE LA PANDÉMIE CORONA N’EST PAS SEULEMENT UNE CRISE, C’EST AUSSI UNE CHANCE POUR CONSTRUIRE UNE SOCIÉTÉ PLUS SAINE.
DIFFÉRENTS PROBLÈMES, UN SEUL COMBAT
La pandémie met à nu les problèmes structurels de notre société, mais elle ouvre aussi la voie à une collaboration plus étroite entre différents mouvements de lutte. Aux côtés des syndicats, des mouvements pour le climat, de femmes et antiracistes, les activistes de la santé peuvent mettre un changement structurel à l’ordre du jour et exiger une justice sociale. Et cette collaboration est également nécessaire au niveau international. Les virus ne tiennent pas compte des frontières étatiques. La réponse à des problèmes globaux doit dès lors être globale. Bien que des institutions comme l’Organisation Mondiale de la Santé ne soient pas parfaites, elles n’en sont pas moins nécessaires pour une approche efficace d’une prochaine pandémie. Il en est de même pour les mouvements sociaux. Eux aussi sont plus forts en travaillant ensemble au sein de réseaux internationaux, comme le People’s Health Movement, dont Viva Salud est un membre actif.
SOUTENIR LES MOUVEMENTS SOCIAUX
Les effets de la pandémie corona seront encore présents pendant des années. Les mouvements sociaux peuvent jouer un rôle pour en alléger l’impact et faire en sorte que la facture ne soit pas envoyée aux citoyens.
Ce n’est que si les mouvements sociaux ont un espace suffisant pour remplir leur rôle important que nous pourrons construire à partir de cette crise une société saine et socialement juste. Pour cela, il nous faut le soutien de tous. Ce soutien ne se limite pas à notre pays. Investir dans la solidarité internationale est et reste crucial afin que les mouvements sociaux de par le monde puissent poursuivre leur combat pour le droit à la santé, pour des soins de santé publics forts et pour la justice sociale.
Une vague de solidarité
Le coronavirus n’a pas apporté que du mauvais. Partout, nous sommes témoins d’initiatives de solidarité. Aux Philippines, en Palestine et au Congo, des bénévoles des mouvements sociaux sont descendu.e.s dans la rue pour informer les habitant.e.s de leur quartier, les aider ou apporter de la nourriture et du matériel de protection. Il y a eu également des initiatives de solidarité internationale, comme l’envoi par Cuba, fin mars, de 52 médecins en Italie du nord pour aider les hôpitaux.
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Aidez-nous Ă diffuser le plus largement possible le message de notre campagne en portant notre masque de campagne chez vous, dans la rue et sur les rĂŠseaux sociaux. Le message sur le masque dĂŠpend de vous. Votez jusqu'au 16 octobre pour votre message prĂŠfĂŠrĂŠ via notre site web, Facebook ou Instagram et tentez votre chance de gagner un exemplaire gratuit.
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Informez-vous
DÊcouvrez notre campagne  Only Fighters Win  Lisez notre dossier de campagne sur notre site internet Inscrivez-vous à nos webinaires et profitez des Êchanges et tÊmoignages d’activistes et de mouvements sociaux de nos pays partenaires ainsi qu’en Belgique. Vous trouverez tout sur notre site internet et notre page Facebook!
DESCENDEZ DANS LA RUE
Venez le 10 dÊcembre à l’action  Defend the Defenders  à Bruxelles et à Sint-Niklaas. En collaboration avec d'autres mouvements sociaux, nous mettons en avant tou.te.s les hÊro.ïne.s qui se soucient des droits de chacun. Ils mÊritent notre soutien et notre solidaritÊ. Vous trouverez bientôt plus d'informations sur l'action sur notre site internet et notre page Facebook.
SUIVEZ LES HISTOIRES DE NOS TRAVAILLEURS DE LA SANTE
Restez au courant du travail de nos partenaires aux Philippines, en Palestine, en RD Congo et à Cuba via WhatsApp. Ajoutez le numÊro 0470 82 72 22 à vos contacts ou scannez le code QR ci-contre. Envoyez un message WhatsApp  je m’inscris + votre nom 
MERCI !
Aux 23 NOUVEL.LE.S ALLIÉ.E.S pour leur don mensuel A nos bénévoles ALEXANDRA, REIN ET MALIKA pour leur aide au secrétariat A nos bénévoles CLAIRE, LYNN, THOMAS, MARJORIE, BERT ET ISABELLE qui nous aident avec les traductions A FRANÇOISE, ERIK ET MARGOT qui ont organisé une action de récolte de fonds afin de soutenir le travail de nos partenaires
AGENDA 18/09 – 10/12 CAMPAGNE ‘ONLY FIGHTERS WIN’ 10/12 Bruxelles & Sint-Niklaas : ACTION DEFEND THE DEFENDERS
A toutes les personnes qui ont soutenu la campagne « SOUTENEZ LA LUTTE CONTRE LE CORONA MONDIALEMENT »
Viva Salud lutte pour le droit à la santé à travers le monde. Pour ce faire, nous nous basons sur nos valeurs clés : justice sociale, solidarité, militantisme et souveraineté.
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Viva Salud asbl Chaussée de Haecht 53 1210 Bruxelles 02 209 23 65 info@vivasalud.be compte nº BE15001045178030
Editeur responsable : Wim De Ceukelaire - Chaussée de Haecht 53 - 1210 Bruxelles
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