1 minute read
À DISTANCE
Suite au confinement de novembre, nous avons dû interrompre notre séjour à Sauveterre où nous ne pouvions plus proposer de temps d'échange avec les habitants. Nous sommes revenues au début de la nouvelle année.
Pendant ce temps d’absence, nous avons continué notre résidence à distance. À l'intérieur du journal local « Les échos des cités », nous avons glissé une carte postale représentant un endroit de Sauveterre riche d'idées de changement : chaque Sauveterrienne ou Sauveterrien était invité(e) à y noter ses préconisations pour le lieu représenté. Une émission, diffusée sur Radio Entre deux Mers, a présenté les témoignages recueillis et donné la parole à distance aux habitants qui nous avaient amenées à cet endroit.
Advertisement
Nous avons réitéré l'expérience autour de deux lieux différents. Ainsi deux émissions de radio ont vu le jour : l'une prenant pour thème la place de la République, l'autre ouvrant des réflexions autour de l’entrée de la ville près de la porte Lafont et de « la petite gare ».
les cartes reçues pour la place de la République©soplo prérogative sauveterrienne une proposition pour la « petite gar e »©soplo une proposition pour la place de la République©soplo
Travers Es
Traverses De Vie Ferr E
Wagons, voyageurs, fumées, sifflements, billets, banquettes, locomotives ont disparu. Par l’entremise des voies, les uns et les autres avaient l’occasion de se retrouver, cabas vides à la main, en-dehors du célèbre mardi matin, jour de marché.
Aujourd’hui, la cave coopérative implantée sciemment à quelques pas de la gare a avalé les bâtiments ferroviaires : les rails aériens remplis de raisins juteux ont le roulement des trains filant jadis vers Eymet, Monségur ou Bordeaux.
Aujourd’hui, les poids lourds se désarticulent pour entrer dans Sauveterre et sur sa cartographie, les cycles filent en une myriade de petits points.
Les vélos, montés sur la voie laissée libre, ont remis sur les rails cette traversée de paysage.
Cette halte cycliste, aux allures de lampisterie, témoigne d’une vie disparue, mais aussi de l’éclosion de circulations nouvelles.
Pour les accompagner, manque-t-il à cet emplacement un parcours de santé ou un chemin de randonnée donnant place aux piétons ? Des signalétiques, une carte et un espace plus accueillant pour recevoir les pelotons de cyclistes ?
Ou, dans une inspiration futuriste, un train à lévitation magnétique propulsé par un moteur d’avion ?