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Interview Benoît Baume
from Magazine
Benoît Baume est le fondateur et directeur de la rédaction de Fisheye Magazine, de fisheye360, des galeries Fisheye à Paris et à Arles et du VR Arles festival, et aujourd’hui le Festival Les Ailleurs.
Les Ailleurs est le nouveau VR Arles festival.
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Racontez-nous cette transformation.
En 2016, on a co-créé le VR Arles Festival avec BNP Paribas, les Rencontres d’Arles et Fisheye avec à l’époque une vraie volonté d’explorer le medium vraiment tout nouveau qu’était la réalité virtuelle. On s’est vraiment donnés comme mission de savoir comment est-ce que les artistes, les créateurs, les documentaristes exploraient ce nouveau medium.
Tout ce qu’on avait fait à Arles, a été le socle de réflexion pour lancer une nouvelle initiative, peut-être plus forte, peut-être avec plus de résonance qui se trouve ici à la Gaîté Lyrique.
On a voulu le nommer « Les Ailleurs », parce que c’était les Ailleurs, de sens, les Ailleurs de lieu, les Ailleurs de moments. Être ici et Ailleurs à la fois, être hier et aujourd’hui et demain, et tout ça est possible avec l’immersif.
Racontez-nous les coulisses de l’organisation du festival.
C’est déjà compliqué de monter une festival, de le monter avec les contraintes qu’ont été les nôtres cela a été extrêmement compliqué. Heureusement on a des partenaires qui nous ont soutenus très fortement : La Gaîté Lyrique qui a cru au projet et avec qui on a développé des choses, BNP Paribas qui évidemment nous a toujours soutenu, l’Institut Français, le CNC qui ont cru en ce projet et qui ont fait que cela a été possible.
Au final, on y est arrivés, d’inventer, une scénographie qui à la fois soit
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accueillante, soit sympathique mais qui réponde aux normes du COVID, c’était aussi des vrais enjeux. La manière dont on pouvait accueillir le public avec des casques qui vont passer de personnes en personne. Finalement, on s’est aperçus qu’avec l’expérience qu’on avait, qu’on était déjà dans ces histoires de normes puisque cela fait déjà plus de 4 ans qu’on nettoie les casques après chaque passage, qu’on met des petits masques en tissus qui viennent protéger le visage, les gens se lavent les mains. Après tout ce par quoi on est passé, enfin on va pouvoir ouvrir au public, les gens vont pouvoir venir ici.
Est-ce important d’avoir des acteurs privés comme BNP Paribas à vos côtés sur le festival ?
BNP Paribas a co-créé le festival avec nous, c’est-à-dire qu’à un moment ils se sont engagés sur ce qui n’existait pas, ils ont apporté une vision avec nous, en nous laissant beaucoup de liberté pour faire les choses. En 2020, il y a eu le COVID, évidemment on était dans l’impossibilité de tenir le festival et BNP Paribas a été à nos côtés, a fait en sorte que la structure du festival soit pérenne. C’est quelque chose d’extrêmement important puisqu’on est dans une industrie créative, l’immersif qui n’a pas encore de modèle économique stabilisé.
Forcément on est dans un moment de construction, d’exploration et forcément il nous faut des gens à nos côtés pour soutenir cette exploration, pour inventer le monde de demain et il faut avoir une certaine vision, un certain courage pour le faire parce qu’évidemment les retombées à court terme sont moins évidentes, sont moins visibles sont moins fortes. Je crois que c’est vraiment aujourd’hui ce que BNP Paribas fait à nos côtés, c’est-à-dire nous apporter une vision à long terme et avoir ce courage-là.