Archiver vos videos sur disque nuage ou blu ray 2

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Archiver vos vidéos sur disque / nuage ou blu-ray quelle solution ?

Chapitre 1 : Présentation .................................................................................. 2 Chapitre 2 : la règle du 3-2-1 ............................................................................ 5 Chapitre 3 : Archiver sur disque dur ............................................................... 7 Chapitre 4 : Archiver dans le nuage (3 exemples) ....................................... 14 Chapitre 5 : Archiver dans le nuage (tests de vitesse) ................................ 21 Chapitre 6 : Archiver sur Blu-ray ou carte mémoire ? ................................. 26 Chapitre 7 : Réflexion sur les méthodes de tri pour archivage .................. 30

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Chapitre 1 : Présentation À force de traiter des volumes de vidéos importants et personnels, on s'interroge légitimement sur le stockage de ses images quand la place vient à manquer ou quand on souhaite "sécuriser" des souvenirs importants. La réflexion s'accélère depuis que les débits et les résolutions augmentent, avec un point d'orgue atteint par le 4K. Même les photographes sont concernés car l'augmentation des pixels couplé à l'usage des fichiers Raw, ou à l'utilisation fréquente du mode Rafale, rend cruciale la question de l'archivage de ses données.

La production d'images personnelles se banalisant, sous forme d'échange par email ou réseaux sociaux, on prend assez peu soin de conserver ses images jusqu'au jour où 3 types d'accidents peuvent survenir : un crash, un cambriolage ou une erreur de manipulation. A la décharge des oublieux : la procédure d'archivage est assez ingrate et peu créative ! Nombreux sont ceux autour de nous qui ont tout perdu ou presque, souvent des gens insouciants, bordéliques ou avec un tempérament "no future", mais pas toujours. Entendons-nous bien déjà sur la différence entre sauvegarde et archivage. Les termes Sauvegarde et Archivage sont souvent confondus car la sauvegarde passe forcément par une procédure d'enregistrement des données, mais pas nécessairement par de l'Archivage. De quoi parle-t-on ? La sauvegarde consiste à recopier les données pour les retrouver en cas de problème, que ce soit une erreur, une panne, une attaque. La sauvegarde doit être régulière et souvent automatique pour bien remplir son rôle. Plus elle est fréquente, plus elle diminue les dégâts en cas de problème. Tous les systèmes d'exploitation récents ont un système de sauvegarde intégré, comme la Page 2 / 34


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Sauvegarde Windows, efficace depuis Windows 7 ou le célèbre Time Machine qui protège efficacement les Mac depuis des années (s'il est mis en place par l'utilisateur, bien sur). Une sauvegarde doit aussi assurer une restauration des données simple et fiable. La sauvegarde n'a pour but que de remettre les choses en ordre en cas de souci. La plupart du temps, elle intègre une petite partie d'archivage pour pouvoir revenir à une situation antérieure. Mais avec cette fonction, nous ne sommes déjà plus dans la sauvegarde « pure ». En matière de sauvegarde, on pourra trouver un excellent Post doublé d'une astuce sur le Forum de magazinevideo. L'archivage (back-up) a pour but de garder des données sur le long terme, même après qu'elle aient été effacées par choix, par accident ou par erreur. Si la perte d'un support de sauvegarde n'est pas un gros souci (il suffit de le remplacer, pas de donnée perdue), la perte d'un support d'archivage est bien plus grave. On peut dire qu'un support d'archivage doit être sauvegardé... pas un support de sauvegarde ! L'archivage est dans certaines structures une obligation légale. Dans ce cas elle doit être automatique, mais ce n'est pas toujours la cas pour les vidéastes, qui archivent souvent « de temps en temps », plutôt manuellement. C'est à eux que s'adresse cet article.

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Nous allons voir successivement : -la règle du 3-2-1 en matière de sauvegarde ou d'archivage, -les deux grands outils d'archivage : le disque et le nuage, avec toutes les questions concrètes et pratiques qu'on est en droit de se poser sur ces deux "supports". En prime, nous avons effectué des tests de vitesse sur 3 hébergeurs de nuage : Dropbox, Hubic et Google Drive. Et ils sont plutôt instructifs. -nous abordons aussi le support du Blu-ray et même de la carte mémoire ! -nous terminons par l'indispensable réflexion sur les méthodes de tri pour l'archivage, avec les avantages / inconvénients de chaque méthode. En avant...

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Chapitre 2 : la règle du 3-2-1

Pour simplifier la compréhension des règles de sauvegarde, une bonne pratique a été formalisée comme la règle 3-2-1 : - 3 : les fichiers importants doivent être enregistrés trois fois : d'une part le fichier de travail qui réside en général dans l'ordinateur ou le disque « de travail », d'autre part une première sauvegarde , enfin une seconde sauvegarde. - 2 : ces mêmes fichiers doivent être enregistrés sur des supports différents : un disque magnétique et un disque optique ou un disque magnétique et une bande magnétique ou toute combinaison, ou un disque et « en ligne ». - 1 : une de ces sauvegardes doit se trouver « hors site », c'est à dire hors des locaux ou se trouvent les deux autres sauvegardes. C'est typiquement un disque externe emmené à l'extérieur ou bien une sauvegarde en ligne. Attention pour les immeubles : hors site veut dire dans une section incendie différente, pas l'appartement ou le bureau d'à côté ! Certains cas simples respectent ces règles : - une sauvegarde locale sur disque dur externe, une sauvegarde locale sur disque Page 5 / 34


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optique qui sera emmenée à l'extérieur. - une sauvegarde locale sur disque dur externe, une sauvegarde en ligne. - une sauvegarde locale sur disque optique stocké sur place, une sauvegarde en ligne. Cette règle 3-2-1 concernent les sauvegardes, les archives, elles, doivent être stockées « hors ligne », c'est à dire non connectées en permanence. Pour les archives, deux exemplaires, un sur le site et un hors site semblent suffisants. Avertissement pour les naïfs : -il est illusoire de croire qu'en recopiant ses fichiers sur un autre emplacement du disque dur, voire une autre partition, on sécurise ses données. Car quand un disque tombe en carafe, c'est presque toujours l'ensemble du disque qui est atteint. -il est tout aussi bêta de penser qu'en archivant sur un autre disque et en conservant les originaux sur carte mémoire, puis en continuant d'utiliser cette dernière, les vidéos sont doublées. Evidemment, non car le jour où vous formaterez votre carte ou effacerez certains fichiers présents sur la carte, ou perdrez cette carte, vous n'aurez plus qu'une seule copie. -il est moins bêta mais néanmoins tout aussi faux de penser qu'en bénéficiant d'un second disque dur dans l'ordinateur, on prend ses précautions. La foudre, le cambriolage ou une surtension auront raison de votre soi-disante précaution, fusse-t-elle doublée.

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Chapitre 3 : Archiver sur disque dur

Prix des disques durs en général, prix au Go. Le prix d'un disque est assez variable, selon son format (2,5 ou 3,5), sa vitesse, de son interface (SATA ou SAS) et sa gamme d'utilisation (station ou serveur). En 2015, le prix varie de 5 centimes à 2 euros par Go. Les disques les plus chers qui sont des 2,5" SAS à 15000 tr/min destinés aux serveurs sont concurrencés par les SSD. Pour la vidéo, on utilise encore des disques 3,5" pour leur capacité et pas forcément les plus rapides : on se contente des 7200 tr/min, voire 5900 ou 5400 tr/min. Dans ce cadre, le prix varie de 5 à 10 centimes le Go. Pourquoi une variation du simple au double ? Car il existe deux grandes classes de disques pour le grand public : les disques « standards » qui privilégient la capacité et le prix, et les disques « fiables » qui privilégient la capacité et la fiabilité. C'est le prix du support seul, mais le vrai prix du Go du stockage. Car il faut compter les interfaces (câbles, boîtiers) et parfois des logiciels.

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Comment reconnaître le bon disque dur ? Tout dépend de l'usage et de l'importance accordée aux données. Si l'on reste dans la sauvegarde et l'archivage de vidéos, la capacité est primordiale, la vitesse ne l'est pas. Si l'on souhaite diminuer autant que possible la probabilité de panne, il faut privilégier les gammes « fiables ». Si on accepte plus facilement le remplacement des disques avec la restauration des données, on peut se contenter des gammes « standards ». Par défaut, les fabricants et les marchands mettent en avant les gammes standards auprès du grand public. Si vous souhaitez jouer la sécurité- surtout pour l'archivage sur disque - soyez vigilant lors de l'achat et éliminez tous les « premiers prix ». Une garantie de 5 ans est un bon indice sur ce que pense le fabricant de son produit. Une garantie de deux ans montre que le fabricant ne veut pas assumer une fiabilité incertaine...

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Quelle contenance ? Plusieurs petits disques ou 1 ou 2 gros disques ? Pour les sauvegardes et l'archivage, le disque roi en 2015 est le 3,5" de 6 To (*), apparu il y a peu. Avec le débit 60 Mbps de certains caméscopes ou APN (Full HD à 50 ips), on peut garder plus de 200 heures de vidéo sur un disque 6 To. Si on prend le débit moyen du AVCHD (Full HD à 25 ips) de 24 Mbps, on passe à plus de 500 heures sur une disque de 6 To. Mais pour des débits plus « pros » comme le 100 Mbps, classique en UHD, on dépasse à peine les 130 heures de vidéo sur ce même disque de 6 To. Et ça va vite (16 jours à 8 heures/jours) ! Pour les sauvegardes « qui font un peu d'archivage », l'usage est de disposer en sauvegarde du double de la capacité du volume à sauvegarder. Pour l'archivage simple, la capacité de toutes les données à archiver doit être calculée. Si le disque doit ensuite enregistrer des nouvelles archives, il faut prévoir le plus large possible. Or la capacité des disques durs a peu progressé ces dernières années, la technique de l'enregistrement magnétique arrivant à une limite de densité. Alors que l'arrivée du 4K et de l'UHD a multiplié par 4 les besoins de stockage ! Page 9 / 34


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Si un seul disque ne suffit pas à contenir toutes les vidéos, il faut recourir aux baies de disques, dites « RAID » (Redundant Array of Inexpensive Disks). Dans son mode le plus simple (RAID 0), les capacités et les débits des disques s'additionnent, ainsi que les risques de pannes. Dans son mode sécurisé (RAID 1), les capacités et les débits sont ceux d'un seul disque, mais le risque de panne matérielle et divisé par deux car toutes les données sont recopiées. Dans ce cas, et pour une usage de sauvegarde, il vaut mieux investir dans une seul disque « fiable ». Pour augmenter la capacité sans augmenter les risques de panne, il faut passer au RAID 5 qui reparti les données sur plusieurs disques (à partir de 3, mais plutôt 4 en pratique). Le système, assez coûteux, supporte la panne d'un ou plusieurs disques, selon la configuration précise (RAID 5 ou 6). (*) petite parenthèse pour les photographes : des disques durs de 6 To ne sont pas indispensables puisque déjà avec un disque de 1 To, on peut recopier entre 23000 et 43000 photos en Raw, ou environ 104.000 JPEG. De quoi voir venir...

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Comment relier son disque à son ordinateur ? Tout dépend si le disque est à l'intérieur ou à l'extérieur. Pour les portables et les Mac, c'est à l'extérieur. Certaines stations PC ont de place à l'intérieur. Mais l'intérieur d'un boitier n'est pas la bonne place pour un disque de sauvegarde qui gagne à rester indépendant de l'ordinateur à sauvegarder. En 2015, il existe une hiérarchie assez simple dans les interfaces « locales » : Thunderbolt 2, USB 3 ou Thunderbolt 1 puis USB 2 en dernier ressort. Les anciens Mac pourront utiliser le FireWire 800 plutôt que l'USB 2. Que ce soit pour la sauvegarde ou l'archivage, il est maintenant d'usage de sauvegarder sur le réseau dans des boîtiers dits NAS (Network Attached Storage), surtout si plusieurs ordinateurs sont reliés au réseau. Si pour les sauvegardes bureautiques, passer en réseau sans fil (WiFi) est convenable, cette interface est trop lente pour déplacer plusieurs dizaines de Go, quantité courante Page 11 / 34


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en vidéo. L'interface Ethernet Gigabit est le minimum pour cet usage. Les interfaces plus rapides existent, mais sont très coûteuses actuellement.

Quelle est la longévité d'un disque dur ? Qu'est-ce qui le fait vieillir plus vite ? Quels signaux d'alerte ? Un disque dur, surtout les petits (2,5 ") et les gammes « standards » sont des supports mécaniques qui sont fragiles. J'ai vu des disques durs ne durer que quelques minutes d'utilisation avant de tomber en panne irrémédiable. D'autres sont encore en fonctionnement après plus de 10 ans d'utilisation continue (disques serveurs). A partir des données de fabrication, les fabricants indiquent une nombre d'heure MTBF (Mean Time Between Failure, temps moyen entre pannes). Plus cette durée est longue, plus la probabilité de durée de vie est grande. Mais cela reste une probabilité, pas une garantie. L'expérience montre que les boîtiers portables 2,5 " peu chers sont fréquemment sujets aux pannes. Entre les efforts sur la connectique, les pannes électroniques dues à une fabrication économique et les chocs de transport, ils ont trop souvent des problèmes. A part ces facteurs externes, il y a peu de motif de vieillissement accéléré d'un disque dur bien né. Page 12 / 34


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Il faut s'alerter dès que le bruit change, même s'il est souvent trop tard lorsque ce bruit douteux se fait entendre. Lorsque c'est possible, il faut surveiller les compteurs SMART (Self-Monitoring, Analysis, and Reporting Technology, technique de surveillance et d'analyse des disques) qui peuvent prévenir des premiers symptômes avant que le disque ne tombe en panne complète.

© Franquin / éditeur Dargaud Que préconiser pour retrouver un document vidéo « noyé » au milieu de beaucoup d'autres ? A moins d'être un professionnel gérant un gros stock d'image, il suffit de classer les archives par événement, en donnant un nom explicite au dossier contenant chaque groupe de rushs. On peut aussi utiliser une date (au format AAAAMMJJ pour simplifier le tri) comme tout ou partie du nom du dossier, mais cela nécessitera de se souvenir de la date de chaque tournage. Les techniques de bases de données de vidéo, avec la gestion éventuelle des metadata, seront réservés aux professionnels qui se tourneront vers les outils de « Digital Asset Management ».

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Chapitre 4 : Archiver dans le nuage (3 exemples)

De mon point de vue, l'archivage en ligne est UNE des solutions futures, non pas (comme c'est parfois mal compris) pour en faire une solution exclusive, mais pour se constituer une archive complémentaire, en sus d'une ou deux archives disque chez soi par exemple. Histoire de contrer un crash de disque dur, un cambriolage ou une inondation. Il existe plusieurs solutions connues telles que Google Drive , DropBox , Hubic , OneDrive (Microsoft), Wuala (de LaCie), ou le récent service d'Amazon Cloud Drive . Nous n'avons pas voulu dresser de bilan détaillé comparatif entre tous ces acteurs car outre le temps considérable que cela aurait nécessité, les sociétés, concurrence oblige, font évoluer constamment leurs offres. Nous avons toutefois comparé les vitesses et fonctionnalités de 3 offres (voir chapitre suivant).

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Comment se présente l'interface Cloud ? Il s'agit généralement d'une interface web simplifiée et dépouillée mais finalement, avec pas mal de possibilités, à commencer bien sûr - mobilité oblige - par celle du « nuage » qui vous permet d'aller chercher vos documents, photos ou vidéos, voire carnet d'adresse, quel que soit le terminal (ordinateur, smartphone, tablette...) que vous utilisez. L'interface permet généralement de copier / déplacer / renommer / publier / supprimer vos fichiers et de les classer par dossiers (photos, vidéos, pdf, documents...). L'ajout de fichiers est parfois possible depuis le navigateur mais le plus souvent, depuis une application locale PC / Mac ou mobile qu'il suffit de télécharger. Dans sa formule la plus simple, celle-ci vous permet de déposer des fichiers/dossiers (sans les synchroniser) mais aussi de visualiser le contenu en ligne. C'est le cas de Swift Explore r. L'application peut être plus évoluée, autorisant une synchronisation qui peut alors être à même de gérer un NAS (serveur de stockage en réseau). Par exemple, chez NAS Synology l'application Synology Disk Station Manager 5.2 effectue cette tâche. On peut généralement limiter si besoin la synchronisation à une portion du dossier. C'est évidemment très pratique. Un Cloud comme Google Drive permet d'avoir un aperçu du fichier en le lisant. Tous n'offrent pas cette fonctionnalité (Hubic notamment). Stocker c'est bien, partager c'est mieux. Fort de ce concept, le partage est l'autre force du Cloud qui envoie le lien vers votre document par email, sur compte FB, Twitter ou Google +. La durée de publication peut varier. Par exemple chez Page 15 / 34


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Hubic, on peut choisir entre 5, 10 et 30 jours. Avec quelles plateformes les hébergeurs de Cloud sont-ils disponibles ? Cloud oblige, les hébergeurs se doivent de proposer une compatibilité depuis toutes les plateformes Windows, Mac OS X, Android, iOS, Windows Phone 8, voire Linux. Dans la réalité, il y a parfois des restrictions ou des difficultés de synchronisation depuis les mobiles. Suis-je limité en taille de fichiers ? La bande passante d'un Cloud peut s'avérer limitée. Chez Hubic par exemple, elle plafonne à 10 Mbit/s en montant et descendant.

Quelles contenances, pour quels prix ? En gratuit, Hubic est celui qui offre le stockage gratuit le plus généreux (25 Go). Google Drive, OneDrive proposent moins (15 Go). Amazon Cloud Drive est limité à 5 Go, et Dropbox à 2 Go ! En payant, Hubic, toutjours lui, caracole en tête avec 10 To pour 50€/an, (soit 4,16€/mois) (avec engagement) ou 5 euros/mois (sans engagement) ou encore 1€ Page 16 / 34


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/ mois pour 100 Go. A titre de comparaison, Dropbox est à 99€ / an pour... pour 1 To. Google Drive fait à peine mieux à 86 euros / an pour 1 To et 99 dollars / mois (pas par an) pour 10 To ! Avec de tels tarifs encore dissuasifs pour les particuliers, seul Hubic séduit mais l'hébergeur lâche forcément du lest quelque part. Les débuts d'Hubic ont d'ailleurs été hasardeux avec des problèmes purement administratifs dès l‘inscription. La suppression de fichiers posait aussi problème dès que ceux-ci dépassaient la limite autorisée. Des témoignages font état de lenteurs de téléchargement de Hubic, ou de difficultés (ou lenteurs) pour supprimer les fichiers. Nous avons vérifié ces points au chapitre suivant. Signalons que d'autres prestataires offrent moins d'espace de stockage : c'est le cas de OneDrive qui propose 200 Go pour 35 euros / an (ça peut permettre de s'initier cela dit). Amazon est plus cher : 100 Go pour 40 euros / an. Hubic annonce une taille maximum d'upload des fichiers à 10 Go. Wuala fait mieux avec 40 Go, et Dropbox propose carrément des fichiers de taille illimitée depuis l'application.

Existe-t-il des systèmes de parrainage ? Page 17 / 34


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Oui Dropbox, Onedrive ou encore Hubic proposent des systèmes de parrainage. Le principe est de parrainez un ami, pour voir la taille de votre espace de stockage augmenter : 500 Mo de plus chez Dropbox pour chaque ami (jusqu'à 16 Go supplémentaires), jusqu'à 5 Go chez OneDrive, de 25 Go à 2,5 To de stockage supplémentaire chez Hubic en parrainant jusqu'à 5 personnes.

Les données sont-elles protégées ? D'abord posez-vous la question de toutes ces informations personnelles que vous uploadez si facilement sur certains réseaux sociaux et sites de partage vidéo ou photo. Et qui ne sont absolument pas protégées d'autant qu'elles sont publiques ! Ensuite il faut distinguer plusieurs choses qui sont souvent amalgamées : -Le risque de perte accidentelle des données : on peut s'en prémunir en vérifiant que le service de Cloud dispose d'une redondance des stockages, c'est à dire que l'hébergeur a enregistré vos données dans différents emplacements. Vous disposez ainsi d'une sauvegarde permettant de récupérer vos données au cas où une partie du système de stockage deviendrait déficiente. -Le transfert : il est théoriquement protégé (SSL) mais pas le stockage qui reste « en clair » sur le serveur. Il y a donc potentiellement risque de « vol » des données ou de "regard" sur celles-ci. C'est un argument qu'avancent souvent les sceptiques ou les craintifs du nuage. -Le piratage : techniquement parlant, rien ne vous empêche de faire appel à un système de cryptage de données qui adopte le Chiffrement AES-256 comme Boxcryptor par exemple. Boxcryptor est gratuit pour utilisation privée ou essai Page 18 / 34


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pour entreprise pendant 30 jours (ensuite 36 euros/an ou 72 euros /an selon Utilisation personnelle ou business). Inconvénient de BoxCryptor : il fonctionne très bien sur PC ou sur Mac, mais ne propose pas de synchro possible avec un mobile (tels que HubiC. Boxcryptor travaillerait sur la question, sans pouvoir donner de date. Autre solution : duplicity (compatible Linux seulement). -L'implantation géographique des serveurs : la plupart des hébergements parce qu'ils sont américains, tombe sous le coup de la loi antiterroriste Patriot Act qui autorise la NSA de fouiller dans les serveurs (et donc dans vos archives) s'ils sont situés sur le territoire des Etats-Unis ou dans des pays membres (sans compter les espionnages de la NSA). Et en plus, ils peuvent le faire sans vous prévenir. Une certaine Condoleezza Rice a même rejoint le conseil d'administration de Dropbox. Il ne manque plus que George Bush... :)

C'est pourquoi les initiatives françaises (serveurs dans l'hexagone), ont la cote, à l'image d'Hubic. Hubic qui est l'émanation d'OVH (Magazinevideo est chez OVH), dispose de treize datacenters à Roubaix notamment, et c'est surtout le leader français et même européen de l'hébergement. Hubic est un prestataire qui existe depuis début 2012. Il propose un Forum d'entraide ( Page 19 / 34


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https://forums.hubic.com) : paradoxalement mi-anglophone, il est à présent garni d'une (grosse) section française : plus de 13000 posts au moment où nous rédigeons cet article. Soyons clairs : la promesse d'un hébergement français, protège OVH de la loi antiterroriste Patriot Act américaine , mais ne prémunit aucunement des pirates ni des lois françaises, d'autant que celles-ci évoluent plutôt vers un durcissement (lire La loi sur le renseignement adoptée par l'Assemblée ). Le risque de disparition de vos vidéos suite à une faillite de la société existe-t-il ? D‘ici qu'une grosse société comme Google, OVH ou Amazon, fasse faillite, il y a plus de probabilité pour que les poules aient des dents... :) Mais elles peuvent stopper un service non-rentable. Cependant même la faillite d'une société n'empêcherait pas théoriquement l'utilisateur de récupérer ses données, avant qu'elle ne mette sa clé sous la porte. Sinon la meilleure solution pour se protéger de toute disparition de vos données est de doubler vos archives sur un autre nuage ou sur un autre support. C'est d'ailleurs le conseil qu'on vous donne tout au long de cet article !

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Chapitre 5 : Archiver dans le nuage (tests de vitesse)

Nous avons testé (*) les formules gratuites de Google Drive , DropBox et Hubic (montrées ci-dessus en image composite), parce que vous pouvez à votre tour essayer ces mêmes formules gratuites sans dépenser d'argent, et comparer vos résultats avec les nôtres. Ces versions gratuites permettent déjà de se forger une bonne opinion puisque toutes proposent plusieurs Go de stockage, Hubic propose même un espace de 25 Go, Google Drive, 15 Go. Seul Dropbox est à la traîne avec ses 2 petits Go... Par ailleurs, le système de parrainage permet rapidement d'augmenter la capacité initiale; jusqu'à 16 Go supplémentaires gratuits chez Google Drive par exemple. (*) tests réalisés par Prelude , développeur des nouvelles fonctionnalités du site magazinevideo.com

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Nos essais ont été effectués en upload, en download, par le Web, ou par l'application proposée. Bien que seules les versions gratuites aient été testées, nous avons pris 3 "gros" fichiers selon les cas : un fichier de 2 Go, un de 5 Go (principalement), et un de 13 Go. Les tests ont été réalisés en Très haut débit, avec une liaison fibre optique à 50 Mbits/s en upload, 100 Mbits/s en download. Nous avons aussi testé le comportement de la Suppression de fichiers , un point parfois sensible.

En upload : Hubic reste le plus lent, voire très lent. Le téléchargement par l'appli d'un fichier de 5 Go prend 35 minutes (rappel : en fibre optique). Il ne prend que 12 minutes avec Google Drive, soit 3 fois moins de temps. Dropbox étant limité à 2 Go, on ne peut pas exactement comparer mais il semble le plus rapide avec 2 minutes seulement par l'appli. En revanche, par le Web, c'est la catastrophe avec 38 minutes ! On a essayé de pousser à 13 Go, limite acceptée avec les versions gratuites de Page 22 / 34


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Hubic et Google Drive. Hubic accepte seulement par l'appli et met plus de 2H10. Google Drive fait bien mieux avec 27 minutes seulement par le Web et seulement 10 minutes par l'appli ! Compte tenu de sa limite à 2 Go, on n'a pas pu tester du 13 Go sur Dropbox. Précisons à ce stade que certains navigateurs sont rétifs à l'upload depuis le Web - c'est le cas de IE sur Hubic - ou limitent l'upload. Avec Firefox, on est par exemple limité à 2 Go sur Hubic. Et quel que soit le navigateur, Hubic limite à 5 Go par le Web (il faut donc passer par l'appli pour envoyer 13 Go par exemple). Particularisme à Hubic : en théorie, pas de limite de fichier. Mais si on envoie un très lourd fichier qui met plus de 24H à s'uploader, et que la connexion s'interrompt (ou qu'on l'interrompt volontairement), Hubic considère que le quota d'espace est réduit d'autant ! En extrapolant, vous risquez d'utiliser tout le quota et aucun fichier ne sera en ligne. Il n'y aura plus qu'à contacter la hot line de Hubic... En download : Uploader un fichier c'est bien mais pouvoir le récupérer, ou l'adresser à une autre personne, c'est vital, non ? Nos 5 Go via Hubic ont pris 35 minutes. Toujours assez lent puisque par Google Drive (Web) nos 13 Go ont mis quasiment le même temps (36 minutes). Bizarrement par l'appli Google Drive, le temps a explosé à 50 minutes. Quant à Dropbox, son fichier de 2 Go a pris 14 minutes par le Web et seulement 1'45'' par l'appli ! Même si on avait pu prendre le fichier initial de 5 Go, Dropbox serait probablement resté le plus rapide par l'appli. Quant à la suppression de fichiers, elle est très différente d'un prestataire à l'autre. Elle est instantanée chez Google Drive et Dropbox. Chez Google Drive, le fichier part même dans une Corbeille, donc il est facile de le récupérer. Chez Dropbox, en théorie, également. Hubic est de nouveau le plus mauvais élève avec 50 secondes nécessaires pour effacer un fichier de 5 Go ! Et aucune corbeille, ni récupération possible. Le Forum Hubic comporte même plusieurs témoignages d'utilisateurs ayant volontairement supprimé un ou plusieurs fichiers mais le quota reste le même, avec ou sans fichiers supprimés ! Si cela vous arrive, il faut déposer une récalmation sur le Forum Hubic et attendre que la hot line rétablisse votre quota. Et leur réponse est loin - très loin - d'être immédiate (plusieurs jours d'attente en période de congés). (Upload) Hubic (5 Go) Page 23 / 34


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(Web : 1,7 Mbits/s avec 13 Go mais erreur d'upload car impossible) appli 2,3 Mbit/s Google Drive (13 Go) Web : 8,2 Mbit/s appli 22,1 Mbit/s DropBox (2 Go) Web : 0,9 Mbit/s appli : 17 Mbit/s (Download) Hubic (5 Go) Web : 2,4 Mbit/s Google Drive (13 Go) Web : 6,1 Mbit/s appli : 4,4 Mbit/s DropBox (2 Go) Web 2,4 Mbits/s appli : 19,5 Mbits/s Voici enfin nos données de débit obtenues qui vous permettront de calculer le temps d'upload et de download en fonction de votre propre débit. Si vous ne connaissez pas votre débit ascendant et descendant, vous pouvez le vérifier sur speedtest.net . Equipement Internet en France : fibre optique : 3,560 millions d'abonnés (1er trimestre 2015) haut débit : 22,610 millions d'abonnés (1er trimestre 2015) bas débit : 136.000 (3e trimestre 2014)

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Conclusion : Dropbox : Le meilleur pour l'archive de vidéos, d'autant que la taille des fichiers n'est pas limitée, mais le plus cher et pas vraiment d'offre commerciale intéressante au-delà de 100 Go. Version gratuite limitée à 2 Go. Hubic : Incertain et lent mais vraiment pas cher et a pas mal progressé depuis ses débuts. Par ailleurs, Hubic propose la plus grosse offre gratuite du trio (25 Go). Intéressant pour les photographes, moins pour archiver ses vidéos. Google Drive : Solution intermédiaire qui reste la plus intéressante pour la vidéo, car assez rapide (en fibre optique, 13 Go en 10 minutes seulement par l'application) à préconiser si le Dieu Google et la NSA ne vous font pas peur ! :)

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Chapitre 6 : Archiver sur Blu-ray ou carte mémoire ?

L'archivage sur blu-ray est davantage sujet à débats. La sauvegarde sur disque optique, a été abandonnée face à l'efficacité, la rapidité et le faible coût des disques magnétiques. Pourtant, côté plus, les BD-R présentent l'avantage de pouvoir scinder l'archivage en autant de disques que nécessaires. Ils peuvent stocker jusqu'à 50 Go par disque (un peu moins en réalité). Les BD-R doivent simplement être conservés à l'abri de la lumière dans des boîtiers non-transparents de préférence. Les BD-R ont vu leur prix beaucoup baisser. On trouve à l'unité des BD-R Sony de 50 Go (BD-Dl) pour environ 10 euros. On trouve des BD-R vierge partout, et les logiciels de montage (hormis la problématique Mac) ont tous une capacité à exporter du blu-Ray. La particulier peut envisager sereinement de faire cet archivage en manuel, c'est d'autant plus facile si les rushs ne dépassent pas la capacité des différentes variantes du Blu-ray (25 Go et 50 Go). Avec des disques de 50 Go, le prix au Go est d'environ 10 centimes par Go, ce qui est proche du disque magnétique. En acceptant de découper en plus de disques (Blu-ray de 25 Go), le prix au Go est divisé par deux, ce qui peut revenir moins cher qu'un disque magnétique. L'archivage sur disque optique reste aussi d'actualité dans le monde Page 26 / 34


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professionnel, plus enclin à payer pour de la conservation à moyen terme sur différents supports. S'il faut accélérer en vitesse et capacité, il existe des solutions professionnelles, bien plus chères, rapides et fiable, comme le système Sony Optical Disc Archive. Le lecteur de cartouche USB 3 coûte 5000 € HT, et les cartouches de 1500 Go environ 160 € HT, ce qui donne un prix de 11 centimes le Go. La conservation à long terme (50 ans) est promise par Sony.

Mais les inconvénients des BD-R ne sont pas à négliger : -Graver un disque est une solution lente. Quand on a des centaines de Go à recopier, c'est problématique. L'archivage sur blu-ray ne peut donc se concevoir à notre avis que pour des archives en relatives petites quantités. -Une contenance de 50 Go, c'est beaucoup mais même 50 Go peuvent s'avérer insuffisants pour conserver toute une bibliothèque 4K par exemple. -D'un point de vue pratique, on exploite rarement toute la contenance du disque en raison de la difficulté de tomber juste. On perd donc plusieurs centaines de Mo, voire quelques Go sur chaque disque, ce qui fait légèrement grimper le prix du disque BD-R au Go par rapport à un disque dur de grande contenance par exemple. -Les disques blu-ray posent la question du lecteur pour les relire. Des lecteurs blu-ray seront-ils toujours commercialisés dans 10 ou 20 ans ? Personne ne peut l'affirmer, d'autant que certaines grandes firmes, et non des moindres (Apple), ont snobé le support physique du blu-ray depuis des années.

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-Enfin, quid de la conservation des données dans le temps ? Pour y répondre, il existe un document très intéressant et libre d'accès - sans équivalent à notre connaissance - des Archives de France. L'étude date de 2011 mais elle est probablement toujours valable aujourd'hui. Lire notamment "Recommandations et conclusion " (page 20). L'étude est d'autant plus intéressante qu'elle se "mouille" en conseillant même les BD-R HTL (couche sensible de type inorganique) de marque Panasonic et Sony qui aurait "une tenue en température et humidité au moins aussi bonne que celle des meilleurs DVD±R ". Les autres fabricants ont dû avaler leur cravate en découvrant ça... Les BD-R HTL (Hi to Low) seraient reconnaissables sur les BD-R LTH (Low to High) à leur surface à graver plus claire. On peut citer chez Panasonic la référence 4R2SL9769C30R inscrite sur l'anneau central. Bonne chance pour la retrouver ! Chez Sony, ce serait plus simple, puisque la marque semble ne commercialiser que des HTL.

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Archiver sur carte n'est pas une hérésie si la capacité suffit, mais la démarche n'a pas trop de sens actuellement. En outre, le coût au Go est inadapté et les données pourraient s'effacer avec le temps lorsque la carte n'est pas alimentée pendant longtemps. Une carte mémoire n'est pas une bande magnétique ni un disque optique. Le risque d'égarement est en plus réel pour des objets si petits, surtout avec les micro-SDXC en vigueur sur toutes les caméras de type GoPro ou Sony Actioncam. Nous parlons bien de sauvegarde de données qui sont enregistrées par ailleurs, pas de garder sur une carte le dernier tournage sans avoir recopier les données. Même si certains insouciants (et nous en connaissons !) le font.

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Chapitre 7 : Réflexion sur les méthodes de tri pour archivage

Pour archiver, il existe au moins 3 méthodes. Il nous a semblé utile de rappeler les différents procédés possibles, avec leurs avantages et leurs inconvénients à chaque fois. 1) LA MÉTHODE BRUTE La méthode brute vaut pour des rushes, et consiste à recopier l'intégralité de ses cartes mémoires, par exemple en créant une image disque de chaque carte sur deux disques différents (impérativement). L'un des collaborateurs de magazinevideo procède d'ailleurs ainsi ! Avantages : -D'abord la certitude de ne pas se poser la sempiternelle question : je garde quoi / j'efface quoi. Elle rejoint la logique des anciennes cassettes mini-DV ou 8mm / Hi-8 qu'on conservait sans se poser de question. -Ensuite la certitude de conserver les rushes dans leur qualité originelle, sans compression, autre que celle liée au codec de compression utilisé à la prise de vues. -Notez le gain de temps certain puisqu'on effectue une simple copie qu'on peut effectuer en tâche de fond pendant qu'on vaque à une autre opération. -Enfin une simplicité de manipulation, avec une opération au modus operandi toujours identique. Inconvénients : -La méthode vaut pour des utilisateurs qui filment peu. Car le cumul des Go recopiés finit par faire très lourd. Je suis rentré d'un voyage avec 4X64 Go. Si j'avais dû recopier 64X4X2, soit 512 Go de données, c'est une occupation d'espace certaine ! Page 30 / 34


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-Aucun tri n'est effectué, obligeant à prendre son casque de spéléo pour aller retrouver un plan. Vous avez intérêt à nommer vos fichiers de la façon la plus claire possible ! -La méthode est inapplicable pour des montages puisqu'on ne recopie que les plans sources.

2) LA MÉTHODE DE NE CONSERVER QUE LES EXPORTS DES MONTAGES Dans cette méthode, on se débarrasse des rushes par souci de gain d'espace, au bout d'un certain temps. Si le montage est bien fait et suffisamment complet, les rushes deviennent en effet inutiles. Je vous conseille franchement de vous en débarrasser. Eviter le sentimentalisme de ce plan qui ne figure pas dans le montage et auquel vous tenez beaucoup ou de ce plan monté que vous avez raccourci et qui était si amusant dans toute son interminable longueur ! Si le remords vous taraude, extrayez le plan qui vous fait trop hésiter et archivez-le à part. Pour les autres plans, il reste votre mémoire personnelle et c'est déjà bien. Notre centre de la mémoire est empli d'images que nous n'avons pas tournées, cela s'appelle des souvenirs. Et eux (en principe !) ne s'effacent pas. Avantage : -le gain de place : quelques centaines de Mo à quelques Go au lieu de plusieurs dizaines (voire centaines) de Go. -la certitude de conserver les meilleurs plans, tout en les retrouvant rapidement. Inconvénient : Page 31 / 34


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La qualité de l'export est sujette à caution. On est tenté d'exporter dans le format de diffusion, c'est à dire celui dans lequel on diffuse ses images à sa communauté. Cette méthode est mauvaise, du moins en théorie, car le format de diffusion est souvent très compressé, pour faciliter l'upload et la diffusion. Une méthode préférable en FullHD est d'exporter votre film dans la meilleure qualité possible, le H.264 est encore un bon choix en 2015. On parle beaucoup du H.265 mais rien n'est encore tout à fait prêt à ce niveau. La conservation de vos montages dans la meilleure qualité possible vaut le coup jusqu'à obtenir un fichier de quelques Go. Mieux : envisagez de l'exporter dans son format-source, c'est à dire le format dans lequel il a été enregistré sur votre piste de montage. Une problématique nouvelle se pose toutefois avec le 4K. Le poids du fichier obtenu à l'export devient lourd si on souhaite le conserver dans sa résolution d'origine (en 4K). Deux profils d'utilisateurs 4K se dégagent : -Les sans-soucis : un export en Full HD suffira. Réfléchissez à l'attitude que vous avez eue face à vos anciens films (si vous en possédez) en les revoyant. Ils étaient probablement en SD. Les revoir aujourd'hui en SD sur une TV Full HD, voire UltraHD, vous gêne-t-il ? Si la réponse est « non », vous pouvez exporter aujourd'hui en Full HD. -Les esthètes et les passionnés : ils voudront exporter en 4K, histoire de ne pas regretter d'avoir acquis une caméra 4K. Pas d'autre choix que d'accepter le poids d'un fichier 4K exporté dans ce cas. Pour l'exemple, à partir d'un tournage effectué en GH4 / 4K, j'ai conservé un montage 4K de 23 minutes - une durée raisonnable - qui totalise 44 Go à l'export. Quand on aime, on ne compte pas... :) Ramené en Full HD en H.264, dans une qualité très acceptable, le poids tombe à 4,5 Go.

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3) LA MÉTHODE DE CONSERVER LES MONTAGES ET LES RUSHES UTILES Signalons une dernière méthode, celle de conserver le projet de son montage tout en stockant les seuls rushes utiles qui ont servi au montage. Cela permet de repartir de cette base de montage pour créer un montage différent ou plus long, faire des ajouts avec des images postérieures au premier montage. C'est une méthode qui doit être envisagée avec un objectif précis et (un peu) réfléchi. Se dire qu'on reprendra peut-être un montage ultérieurement aboutit 99 fois sur 100 à un voeu pieux jamais exaucé. La vie va trop vite... Avantage : -Pouvoir retravailler un montage antérieur Inconvénient : Un risque d'incompatibilité du projet de montage si on change de logiciel de montage ou si le logiciel de montage évolue trop radicalement des années plus tard. Cette méthode reste donc valable si on reprend son montage dans un laps de temps raisonnable (quelques mois ou années maxi). Et au bout de 5 ans, 10 ans, que dois-je faire ? C'est la question épineuse qu'on me pose souvent. C'est à la fois une vraie question et un faux problème. Je réponds toujours la même chose : après 5 ou 10 ans, recopiez vos archives sur le nouveau support du moment. Il a de grandes chances d'être plus performant et plus capacitaire. Par exemple l'archivage dans le nuage n'existait pas il y a 10 ans pour le grand-public sous la forme qu'on lui connaît aujourd'hui.

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