Pfe 2013 mahdi shadkar

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U N E C O L L I N E D E S A RT S

Sur un axe autoroutier majeur de la

Métropole de Téhéran

Rappor t de présentation du PFE

MAHDI SHADKAR

École Nationale Supérieure d’Architecture d e PA R I S VA L D E S E I N E

2012-2013


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AVANT-PROPOS Mahdi SHADKAR Étudiant en Architecture École Nationale Supérieure d’Architecture de PARIS VAL DE SEINE Master 2 Domaine d’étude 1 : "Grande échelle des établissements humains - Villes et Territoires" Groupe de projet 17 D Y N A M I Q U E S M É T R O P O L I TA I N E S E T NOUVELLES PROBLÉMATIQUES URBAINES

REMERCIEMENT Je remercie tout particulièrement :

Responsable : Christian Nidriche

- Mes tuteur s et architectes, Monsieur Chr istian Nidr iche , Madame Cardoso et Monsieur Alain Elleboode pour leurs enseignements et leurs précieux conseils.

2ème enseignants : E. Cardoso et A.Elleboode PFE 2012-2013

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- Je remercie également, le Dépar tement d’Architecture et d’Urbanisme de la Mairie de Téhéran,, pour les documents analytiques de la ville, et les photos giga pixels de mon site. - Je remercie également Martine Bouchier, professeur encadrant de mon mémoire de master sur l’Art Contemporain Iranien, dont les orientations m’ont beaucoup aidé pour la réflexion architecturale de mon projet, à partir de la notion de culture dans la ville.


Sommaire SUJET

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IRAN

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TÉHÉRAN

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PROPOSITION

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LA BANDE DES COLLINES UN OBJET GÉOGRAPHIQUE URBAINE CARACTERISANT LA VILLE DE TÉHÉRAN LIEU DE TOUS LES AMÉNAGEMENTS MAJEURS RÉCENTS UN SITE À CONCOURS INTERNATIONAUX U N S I T E S ’ I N S C R I VA N T DA N S L E M A I L L AG E D E S AUTOROUTES UN SITE OCCUPANT UNE POSITION STRATÉGIQUE CARACTÉRISTIQUES DU SITE LE CONTEXTE URBAIN DU SITE À DES ÉCHELLES DIFFÉRENTES LE SITE DANS SON MILIEU URBAINE IMMÉDIAT L’ASSISE FONCIÈRE DU PROJET VU DEPUIS LA TOUR MILAD

ART ET CULTURE À TÉHÉRAN CULTURE et VILLE LA TÉHÉRAN CONTEMPORAINE EST-ELLE UNE VILLE CULTURELLE? ANGLE D’APPROCHE & STRATÉGIE D’INTERVENTION

UN PAYS A L’OUEST DE L’ASIE UN PAYS DE MONTAGNES ET DE DÉSERTS L’IRAN ET SON TERRITOIRE, PERSPECTIVE HISTORIQUE L’IRAN ET SES FRONTIÈRES

SITE

TÉHÉRAN, UNE VILLE AU NORD DE L’IRAN TÉHÉRAN, UNE VILLE AU PIED DES MONTAGNES ALBORZ PROVINCE DE TÉHÉRAN LES DIVISION ADMINISTRATIVES DE LA PROVINCE LES LIMITES DE LA VILLE DÉPARTEMENTS ET DISTRICTS TÉHÉRAN ET SES ORIGINES L’ÉMERGENCE DES FONCTIONS URBAINES ET LA TRANSFORMATION EN CAPITALE LIMITE HISTORIQUE DE LA VILLE TÉHÉRAN À L’ÉPOQUE DE PAHLAVI TÉHÉRAN DE 1891 À 2010 TÉHÉRAN, UN TYPE DE MÉTROPOLE CONTEMPORAINE L’ÉMERGENCE MASSIVE DES BANLIEUES LES CHANGEMENT DES ANNÉES 1990 LA PROPOSITION DE GRAND TÉHÉRAN ORGANISATION SPATIALE, LE MAILLAGE DES AUTOROUTES L’URBANISATION

LE PROGRAMME LE PROGRAMME EN IMAGES LES AMBIANCES LES ARTICULATIONS DU PROJET AVEC LA VILLE LA PARTICIPATION AU PAYSAGE URBAIN A SES DIFFÉRENTES ÉCHELLES LA QUESTION DE LA FORME

Présentation de Projet BIBLIOGRAPHIE

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UNE COLLINE DES ARTS À TÉHÉRAN COMME UNE RÉPONSE À LA P R O B L È M A T I Q U E D ’ A M É N AG E M E N T D ’ U N E CAPITALE Le rapport entre art et architecture m’a toujours intéréssé. Après avoir suivi le cours “ar t et architecture” puis le séminaire “diffuser l’architecture; scénographie des expositions”, j’ai développé un sujet de mémoire de master sur le thème : “art contemporain Iranien”.

SUJET

Téhéran est la capitale d’art moderne du moyen orient, et joue jeu égal avec les grands pôles artistique d’Asie. La collection la plus importante d’oeuvre d’art moderne hors d’Europe et d’Amérique du Nord, se trouve au Musée d’Art Contemporain de Téhéran (TMoCA). Ce musée a été construit un an seulement après le Centre Pompidou de Paris, et quelques années avant la plupart des musées d’art moderne et contemporain de certaines capitales européennes. Ce PFE traite de la question des dispositifs bâtis complexes, à l’échelle urbaine, comme réponse à la problèmatique culturelle d’une capitale.

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SUJET Ma passion pour l’art J’ai toujours été passioné par l’art et j’ai choisi un séminaire sur ce sujet à l’école d’architecture comme séminaire de recherche de master, des le cadre duquel j’ai rédigé un mémoire sur ce thème. Mon mémoire “L'ascension et la chute de l’idéologie en art contemporain iranien” porte sur le commencement de l’enseignement de l’art moderne à l’Université de Téhéran, et la diffusion de l’art moderne dans les années 50 et 60. Puis je parle de la Révolution de 1979 et le rôle de l’art avant et après la révolution. Suit un développement sur l’art idéologique et la propagande aux travers des oeuvres, pour terminer sur les oeuvres récentes en art contemporain dans les galeries privés de Téhéran, où, actuellement cette idéologie a disparue.

Art Contemporain Iranien Ce que l’on nomme “Art Moderne” en Iran, nous ramène à l’époque Qajar et les rencontres de l’Ir an avec occident “développé”. A cette époque, le style européen de la peinture et de la sculpture connut un impact certain en Iran, et l’époque de l’art moderne iranien fut commencé.

Couverture de mon mémoire de recherche à l’école d’architecture de Paris Val De Seine

Ma ville : Téhéran

L’art moderne iranien fut développé à l’époque Pahlavi et a intégré les écoles d’art et architecture de l’Université de Téhéran vers 1934. L’enseignement de l’art joua ainsi un rôle important dans évolution de l’art moderne en Iran.

Dans ce mémoire, je parle des équipements culturels majeurs et importants pour la diffusion de l’art dans la société, comme l’Univer sité de Téhéran, Musée d’Ar t Contemporain de Téhéran (TMoCA), Théâtre de la Ville, Roudaki Salle de Musique, Maison des Artistes, qui sont les équipements construits dans les années 60 et 70 et au centre de la ville à l’époque.

Dans les années 70 au seins du festival de Shiraz, et avec l’inauguration du Musée d’Art Contemporain de Téhéran, l’art moderne en Iran trouva son visage plus formel, abstrait et éloigné des motifs traditionnel.

Théâtre de la Ville,Téhéran

SUJET

Faculté des Beaux Arts, Université de Téhéran

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La sculpture par Parviz Tanavoli, devant le Théâtre de la Ville,Téhéran


A R T E T C U LT U R E À T É H É R A N S’inscrire dans le c o n t e m p o r a i n La troisième phase débuta en 1997, avec ceux qu’on appela alors les réformistes 125, qui ouvrirent la voie à une approche nouvelle de l’art iranien. Le réformiste Mohammad Khatami fut élu président au printemps 1997. Très populaire aussi bien auprès du public que de l’élite cultivée, il arriva aux affaires avec une vision plus modérée et plus permissive de l’Islam et de la République islamique, avec des promesses de réformes impor tantes, politiques et culturelles, et une plus grande liber té accordée à la presse. Son administration, particulièrement dans le secteur de la culture, se montra beaucoup plus modérée qu’auparavant pour sa politique intérieure, et beaucoup plus ouver te sur le monde extérieur que ne l’étaient les responsables précédents. La période des réformes n’alla néanmoins pas plus loin que l’année 2005, qui vit l’élection à la présidence du candidat le plus radical, Mahmoud Ahmadinejad, et le retour d’une administration intraitable. Durant cette période (1997-2005), l’Iran post-révolutionnaire fit l’expérience d’une sorte de dégel culturel; l’assouplissement des restr ictions concer nant l’ar t per mit l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes dont la préoccupation majeure était désormais l’idée de contemporanéité.

SUJET

Collection d’art moderne à TMoCA Le Musée d'art contemporain de Téhéran est un musée d'art contemporain situé près du Parc Laleh à Téhéran, en Iran. Conçu par l’architecte Kamran Dibâ, c'est dans ce musée que sont conservées les plus grandes collections d'art contemporain en dehors d'Europe et des États-Unis.

On trouve dans le musée des œuvres de Claude Monet, Camille Pissarro, van Gogh, James Ensor, Edouard Vuillard, André Dunoyer de Segonzac, Jules Pascin, André Derain,Louis Valtat, Georges Rouault, Fernand Léger, Pablo Picasso, Alber to Giacometti, Francis Bacon, Max Ernst, René Magritte, George Grosz, Diego Rivera, Jasper Johns, Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Jim Dine, Peter Phillips, James Rosenquist, Fritz Winter, Joan Miró, William Turnbull, Victor Vasarely, Adolph Gottlieb, Richard Hamilton, Georges Braque, Jean-Paul Riopelle, Edvard Munch, Pierre Soulages, Edgar Degas, Mary Cassatt, Maurice Prendergast, František Kupka, Max Beckmann, James Whistler, Edward Hopper, Giorgio Morandi, Giacomo Balla, et Marcel Duchamp.

Musée d’Art Contemporain de Téhéran (TMoCA)

Un oeuvre de Farhad Moshiri

Parviz Kalantari devant son oeuvre

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Andy Warhol art at the new Pop Art & Op Art e x h i b i t i o n a t Te h r a n ' s M u s e u m o f Contemporary Art. Photograph: Amos Chapple for the Guardian

Musée d’Art Contemporain de Téhéran (TMoCA)

“Téhéran exposition dévoile les trésors cachés de Téhéran: Warhol et Hockney. Peintures recueillies avec l'aide de la dernière reine de l'Iran, Farah Pahlavi, et protégés au sous-sol du musée, sont exposées pour la première fois.” Saeed Kamali Dehghan The Guardian, Mercredi 1 Août 2012


A R T E T C U LT U R E À T É H É R A N L’ a r t i r a n i e n e t l a globalisation de la culture

“L’équipement culturel” en Iran

Jeune génération d’artistes iraniens ont déjà commencé à s’inscrire dans le monde contemporain. Ils y sont arrivés grâce à l’apparition des galeries privées à Téhéran, et des petits espaces d’expositions pour le nombre des visiteurs limités. C’est ainsi que les espaces culturels d’art ne se développent que pour les intellectuels, et que les habitants de Téhéran dans leur globalité, les ignorent.

Sa définition de diverge pas du “standard” mondiale et accepté.

Il existe un axe culturel à Téhéran compor tant un nombre limité d’établissements culturels malgré la taille actuel de la métropole et l'augmentation considérable de la population depuis 40 ans. Ma préoccupation essentiel dans ce PFE a été le manque d'espaces culturels à Téhéran accessible au plus grand nombre grâce à une souplesse d’utilisation, une mixité d’usage, une diversité d’activités et de fonction. De façon générale, on peut faire le même constat pour toutes les villes en Iran, car la notion de culture —sauf pendant des 8 ans à l’époque des réformistes— n’était pas prioritaire pour l’État après la Révolution de 1979.

_ Un équipement culturel est une institution, généralement à but non lucratif, qui met en relation des oeuvres de créateurs et des publics, afin de favoriser la conservation du patrimoine, la création et la formation artistique et, plus généralement, la diffusion des oeuvres de l’art et de l’esprit, et de la musique, dans un bâtiment ou un ensemble de bâtiments spécialement adaptés à ces mission.

Roudaki Grande Salle de Musique, construit dans les années 70

Les constructions récentes

Les équipement culturel Iraniens : Nationaux et polyvalents

Sous l’influence des jeune générations d’artistes grâce à sa volonté de satisfaire culturels, la Mairie de Téhéran a commencé à financer certains projets d’établissements culturels à partir de 2009.

Certains équipements culturelles peuvent avoir le statut de Services de l’État. Mais la plupart des équipements culturels nationaux de grande dimension prennent la forme d’établissement public.

Pardis Cité Cinéma , 2010

SUJET

Roudaki Grande Salle de Musique, construit dans les années 70

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Sculpture d’Henry Moore, Jardin des sculptures, Musée d’Art Contemporain de Téhéran (TMoCA)

Musée d’Art Contemporain de Téhéran (TMoCA)


C U LT U R E e t V I L L E La CULTURE

comme dynamique

sociale définitivement lié à l’urbain dans tout ses états.

Culture et Ville - Contenu et forme de la relation La Culture serait ce qui nous distinguerait des animaux. Étymologiquement dérivé du verbe latin colere — «cultiver» ou «prendre soin de» — dans son sens le plus large. Elle est entendue comme la somme des traces que les gens créent continuellement et laissent derrière eux dans leurs relations à la fois entre eux et avec leur environnement physique. La Culture se réfère aux réalisations collectives de la société et se présente tout d'abord comme l'espace éthique et moral dans lequel nous opérons. Elle se révèle, entre autres choses, dans nos systèmes politiques et judiciaires qui définissent la liberté de l'individu et les pouvoirs de la communauté.

La Ville et la perte possible de son espace public La ville est beaucoup de choses: elle est un lieu de communication et d'énergie, de l'économie et du politique, c'est un carrefour, un échangeur, le lieu de croisement des itinéraires sociaux et des histoires de vies , un espace de travail et un lieu de plaisir. La ville est le lieu de la communauté. Dans sa forme

Du forum à l'icône forme urbaine

et son contenu, la ville est la manifestation la plus actuelle des différentes dimensions de la culture, elle incarne et exprime notre mémoire et notre “amnésie” culturelle, tout en étant le lieu d'un renouvellement continu de la culture.

et statut de l’architecture L'idée d'un forum comme centre culturel dérive évidemment du cliché traditionnel de la cité de l'antiquité. C’est un modèle compréhensible pour la reconstruction d'une communauté. Le Kulturforum prévu en 1960 à Berlin, en était l’expression même.

Cette incarnation et cette expression s’est effectués dans toutes les sociétés urbaines à partir d'éléments et de forme de la ville, avec lesquels ils étaient ces différentes dimensions de la culture effectivement synonymes. La “polis” offrait “l'agora”, “le bouleuterion”, le temple , le théâtre, le stade, comme les lieux, où le sentiment d'identité de la communauté se créait et s’incarnait, se manifestait physiquement. Ces lieux, ces “topoi” caractérisent encore aujourd'hui, la relation de la ville et de la culture, un des variations spécifiques caractérisent l’identité locale.

Le Centre Inter-Action conçu par Cedric Price, l'architecte britannique, achevée en 1971 dans le nord de Londres a illustré une tentative très différente pour concevoir un centre culturel d'une communauté active, créative et confiante. Le Centre Inter-Action était une version “allégée” du Fun Palace, un projet qu’a développé Price dans les années cinquante avec Joan Littlewood, le directeur du théâtre.

Ces typologies architecturales peuvent encore être trouvés dans chaque ville, consolident efficacement l'idée préconçue que la politique se pratique au Parlement, la religion à l'église, et la culture dans les théâtres, salles de concert ou un musées. Une telle “coïncidence” de l'activité culturelle avec les institutions a été progressivement remise en question à partir du XIXe siècle, pour être totalement rejeter par la génération de 1968 —qui contestait légitimité de toutes les formes de création, a exigé que la culture se produise dans la rue, et que l’art et la vie urbaine ne faisait plus q’un ...

La Maison de la culture de Stockholm c’est un forum “empilés” à l'intérieur d'un bâtiment; très souple conçu dans une structure en béton sans prétention qui offre une grande variété d'activités et d'espaces (un théâtre, des espaces d'exposition, une bibliothèque et un musée) ouverts à “tout le monde”. Celsing parle peu son projet de l'ambiance de la rue et les possibilités d'ateliers qu’il offre.

Fun Palace

Le Fun Palace était une infrastructure hyperflexible qui utilisait les dernières technologies afin de lui permettre de s'adapter à l'évolution des besoins générés par diverses activités culturelles. La Maison de la culture de Stockholm (1966-1974) par Peter Celsing et le Centre Pompidou à Paris (1971-1977) par l'architecte Renzo Piano et Richard Rogers se réfèrent explicitement au concept du Fun Palace.

Kulturforum , Berlin

Le Centre Inter-Action SUJET

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C U LT U R E e t V I L L E Le Centre Pompidou

L'Opéra de Sydney

90 000 m²

18,000 m²

Le projet définitivement emblématique du concept de super-machine culturelle souple et adaptable.

L'archétype inaugural de l'icône architectural contemporain de la culture urbaine.

Le Centre Pompidou aurait été également conçu comme un bâtiment dont l’infrastructure a été conçu avec un haut degré d'ouverture et de flexibilité qui n'a jamais vraiment été pleinement déployée dans la pratique. Malgré le fait que la structure interne du bâtiment ait été modifiée plusieurs fois depuis son ouverture, en réalité, chaque changement a, au fait réduit l'accessibilité de l'immeuble. Toutefois, le Centre Pompidou a toujours été un centre d'attraction urbaine, et malgré son refus initial de motifs architecturaux communs et identifiables par les habitants, il a principalement été interprétée comme une icône de l’architecture culturelle et de la culture Aujourd'hui, le centre est considéré comme l'un des “monuments de la modernisation de Paris”. Ainsi, le bâtiment s'est avéré être le symbole d’un véritable lieu de “culture démocratique”. La construction du Centre Pompidou est devenu un véhicule pour la rénovation urbaine qui a conduit à la restructuration complète d'un quar tier abandonné de Paris: Beaubourg.

L'Opéra de Sydney, conçu des 1957 et ouvert en 1973, était, dès le début, consciemment planifié comme une icône. Le gagnant du concours d'architecture, l'architecte danois Jorn Utzon et l'ingénieur danois-britannique Ove Arup étaient initialement chargé de l'exécution du projet. Cependant, le grand défi technique posé par la conception a conduit à la hausse des coûts de façon spectaculaire et des retards massifs; par conséquent, Utzon a été attaqué par le public australien à un point tel que, après une longue lutte existentielle, il a quitté le projet avant son achèvement, et par la suite s’est plus ou moins retiré de la pratique professionnelle.

Le Centre dans la texture urbaine

En contraste frappant avec l’histoire des débuts douloureux, le bâtiment est devenu un énorme succès et sa valeur emblématique demeure un atout précieux à la fois pour Sydney et l'Australie.

Le Centre Pompidou sous son angle monumentale

Logo du bâtiment SUJET

Logo du bâtiment

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Opéra Sydney


C U LT U R E e t V I L L E Les nouvelles icônes Le Guggenheim de Bilbao 24 000 m² Suivant l'exemple de Sydney, Le Musée Guggenheim de Bilbao de Frank Gehry visait à attirer l'attention, par sa valeur emblématique, non seulement pour luimême comme expression de la culture contemporaine, mais aussi sur toute la région basque ainsi de retour sur la carte. Le bâtiment a été conçu en 1991 dans le cadre de la transformation structurelle de cette ville espagnole du nord d'une région industrielle lourde à une économie fondée sur les industries de services. Avec ce bâtiment, le nom Bilbao est devenu un synonyme de l'ar t et de l'architecture “d'avant-garde”. Remarquable dans sa relation à l'espace urbain de son contexte à la structure de la ville, il devient un prototype de l'impact possible d’un bâtiment culturel sur l’identité la perception d’une ville. Sa renommée devient rapidement mondiale, faisant de la ville une nouvelle destination touristique internationale et en suscitant l'intérêt des créateurs les plus jeunes, un particulier issue de la région. Depuis la fin des années 90, Bilbao est considéré comme représentant d’une utilisation réussie des équipements culturels

SUJET

dans la tr ansfor mation d'une zone industrielle, et les gens parlent désormais de «l'effet Bilbao».

La Tate Modern (l’extension) 21,000 m² L'extension de la Tate Modern (2000), par Herzog & de Meuron, a dynamisé le quartier de Londres situé au sud de la Tamise, qui a connu un rebond significatif.

L'utilisation d'une architecture spectaculaire comme véhicule pour une renaissance de la structure (souvent basée sur l’augmentation des valeurs foncières et le tourisme) d'un quartier urbain d’une ville ou d’une région entière est un modèle qui a maintenant été largement utilisé ailleurs.

La Tate Modern avait annoncé un nouveau développement avec la conception de sa nouvelle aile. De renommée mondiale les architecte suisse Herzog & de Meuron, ont conçu le nouveau plan pour l'extension, appelée “Tate Modern 2 (TM2)”. L'extension a été initialement conçu comme une structure en forme de pyramide en verre moulé, mais a été repensée pour mieux compléter la structure de la Tate Modern de façon durable. Le projet dispose d'un budget de 429 millions de dollars et a reçu jusqu'ici 100 millions de dollars du gouvernement, 14 millions de dollar s de l'Agence de développement de Londres, et 26 millions de dollars auprès de donateurs privés. Les travaux sur le site s'engageront en 2009, et ils devront être terminé en 2012.

Musée Guggenheim de Bilbao Dans cette perspective, les bâtiments suivants d'être présentés pour leur intérêt particulier :

La Tate Modern

L'Elbphilharmonie de Hambourg

L’ Opéra Guangzhou

L'Espacio Andaluz de Creación Contemporánea

Le Parque Biblioteca España à Medellin

La Cité de la Culture, Santiago de Compostela

La Philharmonie de Paris

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Extension de Tate Moderne


C U LT U R E e t V I L L E L’Elbphilharmonie de Hambourg

La Philharmonie de Paris

60,000 m²

19,800 m²

L'Elbphilharmonie de Hambourg, conçu par Herzog & de Meuron, est destiné à devenir un point de repère pour l'émergence de cette ville portuaire, Elle participe aussi à un des plus grands projets immobiliers de l'histoire de la ville;

La Philharmonie de Paris est une salle de concert de 2 400 places principalement consacrée à la musique symphonique. Le site prévoit également l'accueil d'orchestres de chambre, de jazz ou de musiques du monde dans un équipement acoustique de haute qualité. Le maître d’ouvrage, la « Philharmonie de Paris » a confié le projet aux Ateliers Jean Nouvel en avril 2007 à l’issue du concours de maîtrise d’œuvre.
 Ce projet fait partie de l’aménagement du Grand Paris et devrait constituer un temps fort de la future infrastructure d'équipement de la métropole parisienne.

L’Opéra Guangzhou 70,000 m² L’Opéra Guangzhou par Zaha Hadid Architects (2002-10), vise à apporter une renommée internationale à cette zone industrielle sud de la Chine;

La Ciudad de la Cultura 145,000 m² La Cité de la Culture à Santiago de Compostela, Espagne, par Eisenman Architects commencée en 1999, est toujours en cours de construction.

L’ E s p a c i o A n d a l u z d e C r e a c i ó n Contemporánea 12,207 m² L'Espacio Andaluz de Creación Contemporánea à Cordoue, en Espagne, de Nieto Sobejano (2005-12), devrait aider la ville à une nouveau rapport au fleuve Guadalquivir;

SUJET

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C’est le nouveau centre culturel de la province de Galice dans le nord-ouest d’Espagne. Sa conception s’est développé à partir de la superposition de trois séries d'informations.


C U LT U R E e t V I L L E Tout d'abord, le plan des rues de la cité médiévale de Saint-Jacques est superposé à une carte topographique du site à flanc de colline, qui surplombe la ville. Dans un seconde temps, une gr ille orthogonale “moderne” est posé sur ces routes médiévales. Enfin, grâce à un logiciel de modélisation informatique, la topographie de la colline est “autorisée” à fausser les deux géométries planes, générant ainsi une surface topologique qui repositionne l’ancien et le nouveaux dans une matrice simultanée inédite faisait surgis un paysage à la rationalité secrète et mystérieuse.

Ici l'architecture est utilisée comme un outil de signalisation / expression de la culture qui n'a pas encore été trouvée de produit culturels à venir, et si, un tel projet devient une réussite, cela dépend, entre autres choses, de la viabilité locale et de la mise en œuvre concrète de chaque concept architecturale , mais, par-dessus tout, de la situation économique générale du contexte.

Ces architectures sont des supports de développement économique et urbain, (infrastructure culturelle / moteur culturel / générateur de loisirs à l’échelle de la métropole), alors même que leur lien culturel avec le site est, par définition, initialement faible.

SUJET

de plus peu adopté aux enjeux locaux, ne p o u r r o n t q u ’ av o i r u n i m p a c t t r è s problématique.

Naturellement, plus le projet est ambitieux, plus le risque est imposant. La Cidade da Cultura de la Galice à Saint-Jacques-deCompostelle, par Peter Eisenman Architects est un exemple type des problèmes

Le concept de Foster pour ce projet est différent : “Nous avons créé le cadre pour un quartier urbain de West Kowloon avec tous ses ingrédients - un parc magnifique, une ruelle relation à la baie sont argaisis dans une continuité idéale et régulière continu, des lieux culturels emblématiques, des avenues à colonnades, un réseau de rues bordées d'arbres et des ruelles intimes, des espaces verts offrant la tranquillité et des espaces urbains qui sont inspiré par la “mixité énergétique” et riche des paysages de rues de Kowloon.”

graves qui peuvent être associés à ces interventions décidées “de haut en bas”. Ce projet pharaonique est né de la volonté des instances de la ville, dotées d’une confiance néolibérale excessive, en collaboration avec un architecte qui n'est guère connu pour sa modestie et qui était,

La notion d’infrastructure culturelle Tous ces projets sont marqués par un symbolisme clair et une certaine unicité, même dans la mesure où chacun possède une séparation complète des espaces fonctionnels internes de l'enveloppe extérieure du bâtiment.

de l’insertion d’une micro-ville culturelle dans la ville entière, lorsque la panne survient, se transforme en arrogance désinvolte et estime de soi exagérée de la initiateurs du projet, alors même que les critiques mineures initiales deviennent des prévisionss de longue date.

La Cité de la Culture par Eisenman

Le bâtiment dans la ville / la ville comme un bâtiment? L'opération n’est pas sans risque ce qui dans un premier temps pourrait être salué comme une hyper-action et une prise de risque audacieuse n’ayant que les avantages

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Le City Park de Foster, un quartier de culturel et de loisir pour West Kowloon; une autre approche :


L A T É H É R A N C O N T E M P O R A I N E E S T- E L L E U N E V I L L E C U LT U R E L L E ? L’infrastructure culturelle actuelle de Téhéran

mairie de Téhéran, sous la direction de l’Organisation d’Art et de Culture de la Mairie de Téhéran.

Depuis 1985, Téhéran s’est beaucoup développée. En dehors des infrastructures routières, qui permettent l’articulation des nouveaux quartiers, plusieurs établissements publics à grande échelle ont été construit, comme des hôpitaux, des parcs, des campus universitaires, des centres commerciaux, des établissements éducatifs et les centres sportifs, afin de développer une véritable infrastructure d’équipements capable de porter la vie urbaine d’une métropole accueillant chaque jour de nouveaux habitants.

34 centres culturels de quartiers ont été construit à l’époque de Karbaschi, le maire de Téhéran, dans les années 90. Certains étaient la transformation et réhabilitation des sites industrielles, ou des prisons, ou des terminaux et des aéroports abandonnés. Mais les centres culturels les plus grands se situent dans les grands parcs et les jardins de Téhéran, comme les Centre Culturel Niyavaran, dans le parc Niyavaran, ou le Centre Culturel Melal dans le parc Qeytariyeh.

LeCentre Culturel Niyavaran Ce centre culturel du Nord de Téhéran, situé dans le parc Niyavaran es près du palais Niyavaran. Il a été conçu dans les années 70, par Kamran Dibâ, l’architecte du Musée d’Art Contemporain de Téhéran. On peut noter que parmi les centres culturels à l’échelle des quartiers à Téhéran, les plus importants ont été construit dans les années 70 avant la Révolution.

Centre Culturel Niyavaran

Malgré leur ambition, le Musée d’Ar t Contempor ain et le centre culturel Niyavaran ne répondent pas aux besoins actuel de la population de métropole de Téhéran —et encore moins à ville de Téhéran .

Ces infrastructures devraient répondre aux besoins des 8 millions d’habitants de la ville de Téhéran au sens administratif, et aux 13 millions d’habitants à l’échelle de la métropole.

Emblème de l’Organisation d’Art et de Culture de la Mairie de Téhéran.

Centre Culturel Arasbaran

Les nouveaux programmes se sont installés dans les parties agglomérés de la ville, comme l'ouest et le nord-ouest.

Centre Culturel Melal

Les établissements culturels à Téhéran Les établissements culturels sont essentiellement des centres culturels des quartiers qui sont conçus et construits partiellement à l’échelle des quartiers par la

Centre Culturel Iransarâ SUJET

Exposition de Maryam Salour , “Experiencing The Earth” , 2000, Center Culturel Niyavaran

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L A T É H É R A N C O N T E M P O R A I N E E S T- E L L E U N E V I L L E C U LT U R E L L E ? La problématique d’aménagement culturel d’une capitale Héritière d’une très riche culture, la ville de Téhéran est évidemment une ville culturelle, mais l’est-elle au sens contemporain? Téhéran comme capitale de l’Iran s’est constituée en ville fortement agglomérée depuis 1991 jusqu'à aujourd’hui. Ce développement de la ville dans la vallée de Téhéran, entourée par les montagnes d’Alborz au nord, s’est effectué dans toutes les directions notamment vers le nord. Le mode d’urbanisation a généré une structure urbaine dispropor tionnée par rapport programme d’équipements prévus, et surtout en matière d’espaces verts, mais depuis ces 10 dernières années, La mairie de Téhéran a engagée une réflexion plus profonde sur ce sujet. Cependant la mise en place d’une véritable politique d’aménagement culturel se heurte au fait que les programmes culturels restent toujours le dernier programme à assurer dans la hiérarchie des priorités. Téhéran s’est cependant doté d’un axe urbaine culturel important et constant depuis à peu près 40 ans. Cet axe reste toujours le lieu culturel le plus important de la ville, malgré l’augmentation de population de Téhéran, et l’énorme agglomération actuelle de la ville.

SUJET

En plus des 34 centres culturels ponctuels répartis dans la ville, le point de gravité culturel de la ville est ainsi un axe culturel majeur situé au centre de la ville depuis 40 ans.

L’axe culturel principal de la ville : C’est un axe horizontal qui commence à la place d’Enghélâb (Révolution) et s’étend jusqu’à la place Ferdowsi. Cet axe culturel comprends : Le Musée d’Art Contemporain de Téhéran (TMoCA) (fondé en 1977)

L’axe culturel principal de Téhéran est indiquée en rouge tout au long de l’avenue Enghelab (Avenue de la Révolution, depuis 1970) situé dans la partie développé à l’époque de Réza Chah

L’Université de Téhéran (fondée en 1934) et la Faculté des Beaux Arts (en 1944) Le Théâtre de la Ville ( Fondé en 1965 ) avec 4 salles de théâtre Le Roudaki (Vahdat) Grand Salle de Musique (Fondé en 1968 ) Les cinémas tout au long de l’axe Les librairies et les sièges des éditeurs tout au long de cet axe La Maison des Artistes , au nord de la place Ferdowsi, dans le parc des artistes. Le bazar des livres et des revues Les salles de théâtre autour de la place Ferdowsi

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Partie récemment agglomérée

Centre ville où la circulation est limitée

Axe culturel s’étant constitué à partir de 1970


L A T É H É R A N C O N T E M P O R A I N E E S T- E L L E U N E V I L L E C U LT U R E L L E ?

Musée d’Art Contemporain de Téhéran La Maison des Artistes Parc Laleh

Parc des Artistes

Faculté des Beaux Arts Université de Téhéran

Place Enghelab

Place Ferdowsi

Théatre de la Ville

Roudaki Salle de Concerte

Bazar des Livres Parc Daneshjoo

Centres Culturels Majeurs Cinémas et Théatres

SUJET

Bazar des livres / libraries / Éditeurs Parcs

L’axe culturel principal de Téhéran indiqué en rouge, s’étend tout au long de l’avenue Enghelab (Avenue de la Révolution depuis 1970) située dans la partie développé à l’époque de Réza Chah (1925-1945)

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A N G L E

D ’ A P P R O C H E

&

S T R AT É G I E

D ’ I N T E RV E N T I O N

Un “axe culturel” lisible et identifiable mais générateur d’obstacles au développement de l’art contemporain en Iran

Les problèmes posés par l’axe culturel actuel de Téhéran sont les suivants:

Cet axe est situé dans le coeur du centre ville, avec des accès limités en zone de limitation de trafic de Téhéran. La quantité des espaces culturels reste à peu près la même depuis 40 ans, malgré l’essor de la population de 3 millions à 12 millions d’habitants pour la métropole de Téhéran. Sur la même période, on constate que dans les par ties agglomérées de Téhéran-métropole, il y a peu d’espaces culturels, donc cet axe important reste toujours le territoire culturel majeur de la métropole. La qualité des espaces culturel de cet axe se dégrade par rapport aux besoins actuels d'accessibilité et de lieux de création. C’est, aussi, la forme de privatisation de l’art et la création contemporain que cette forme de spatialisation génère un obstacle pour tout les jeunes artistes et les étudiants en art.

SUJET

L’exclusivité de l’art contemporain : L’art contemporain aujourd’hui de l’Iran reste confié dans les galeries privées et “cachés” aux yeux de la grande majorité des habitants. Ces galeries, notamment à Téhér an, deviennes plus en plus nombreuses mais très localisées. La création d’art contemporain aujourd’hui à Téhéran passe certes dans ces galeries et les jeunes artistes comme les artistes connus, les fréquentes et les utilisent plus en plus. Le problème des galeries privées c’est bien la relation avec les habitants de Téhéran, dans leur globalité.

L e p ro j e t : Je voudrais que Téhéran possède une Cité des Arts, qui soit à la fois un musée et un centre de création où les arts plastiques visionneraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audio-visuelle, etc.

L'amphithéâtre serait essentiellement consacré aux colloques, symposiums, et autres cycles de conférences dans touts les domaines de l’art.

Le musée ne peut être que “d’art moderne et contemporain”. Puisque les autres espaces d’exposition serait consacré fortement chez elle à l’art classique, traditionnels etc. La création, évidemment, serait fortement chez elle exprimerait sans cesse son évolution. La bibliothèque attirerait des milliers de lecteurs qui du même coup seraient mis en contacte avec les arts.

OBJECTIFS : La priorité doit donc être donné à l’accessibilité la plus large et la création de lieux de travail et d’échange pour les jeunes artistes.

La grande salle de la musique (Concert Hall) serait la salle dédiée à des événements musicaux, théâtraux majeurs, des festivals, etc.

Populariser l’art contemporain Densifier l’espace culturel par rapport à la population de la métropole de Téhéran

Les événements musicaux volontairement diversifiés, offriraient cependant une face majeure à la musique instr umentale, l’Orchestre National Iranien, etc.

Changer le centre de gravité culturel de la ville Placer une cité multi-fonctionnelle consacré à l’art, en l’articulant avec les réseaux routier s or thogonales de Téhéran à fin de fournir une accessibilité facile et rapide à l’échelle territoriale de métropole.

Les festivals se déroulons dans la grande salle, serait par exemple, le Festival international du Film de Téhéran, le Festival de la musique, ... etc.

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En conclusion, s’il s’agit d’inscrire une “Cité des Arts” perceptible par le réseau routier de la ville, elle se dois d'être un dispositif architectural Unique dans son identité et sa présence, Emblématique de la ville L’option choisi est un “îlot - bâtiment” de présence forte et unique dans le réseau spatial de la ville, monumental, sculptural et fonctionnel.


L’IRAN

Persépolis, Shiraz, Iran Cité Royale des Acheminées, 500 BC

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L’IRAN

UN PAYS A L’OUEST DE L’ASIE De forme oblongue, la République islamique d'Iran, est un pays d'Asie de l'Ouest. Sa capitale est Téhéran et sa population était estimée à 77 891 220 habitants en 2011. La langue officielle est le persan et sa monnaie le rial. Le calendrier officiel est le calendrier persan.

Mer Caspienne

Golfe Persique

IRAN

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Le nom Iran, qui signifie « royaume des Aryens », d'usage natif depuis l'ère Sassanide, vers le 5ème siècle, a été officiellement adopté en 1935 pour l'usage international. Auparavant, le pays était connu en Occident sous le nom de Perse. Les noms Perse et Iran sont utilisés indifféremment dans des contextes culturels différentes, mais Iran est le nom utilisé officiellement dans les contextes politiques.

Capitale

Téhéran

Langue officielle

Persan

Langues parlées

Persan, Azéri, Kurde, Baloutche, Gilaki, Lori, Mazandarani, Arménien,Turkmènes, Arabe, Araméen

Gentilé

Iranien, enne

Monnaie

Rial (IRR)

Forme de l’État

République islamique

Superficie

1 873 959 km2

Population Totale (2011)

77 891 2201 hab.


IRAN, UN PAYS DE MONTAGNES ET DE DÉSERTS

SITUÉ ENTRE DEUX MERS, UN TERRITOIRE DES COLLINES ET DE STEPPES ARBORÉES

L'Iran est un pays montagneux et partiellement désertique. L'Iran se compose du plateau iranien, à l'exception des côtes de la mer Caspienne et de la province du Khuzestan. Le paysage iranien est dominé par plusieurs chaînes de montagnes qui séparent divers bassins et plateaux les uns des autres. Il est l'un des pays les plus montagneux du monde, ses paysages, dominés par des montagnes accidentées, varient et séparent divers bassins ou plateaux les uns des autres. La partie occidentale, la plus peuplée, est la plus montagneuse, avec des chaînes telles celles du Zagros et de l’Alborz (Elbourz), c’est dans cette dernière que se trouve le sommet le plus haut de l’Iran, le Damavand qui culmine à 5671 m. qui est aussi la plus haute montagne sur le territoire de l'Eurasie à l'ouest de l'Hindu Kush.

Il n’y a pas de système fluvial d’importance dans le pays, et historiquement, le transport se faisait au moyen de caravanes qui suivaient les routes traversant les cols des chaînes montagneuses. Celles-ci empêchaient aussi l’accès au golfe Persique et à la mer Caspienne. Toutefois, on peut citer comme cours d'eau le Rud-e Kârun, le plus long d'Iran, qui se jette dans le Chatt-el Arab, et le Safid qui se termine dans la mer Caspienne. Celui-ci porte son nom depuis le confluent du Qezil Owzen (ou Kizil Ouzen) (Rudkhaneh-ye Qezil Owzen) et du Shahrud (Rudkhaneh-ye Shahrud).

Biotopes d’Iran :

Plateau d’Iran du nord au sud :

Le plateau iranien est la zone située entre les chaînes de montagnes localisées à l’est et à l’ouest du pays. La moitié orientale consiste essentiellement en une série de bassins désertiques inhabités (comme le Dasht-e Kavir) parsemés de rares lacs salés.

IRAN

Mer Caspienne, Monts Alborz (Elbourz), Désert Kavir, Monts Zagros, Désert Lut, Golfe Persique Téhéran, le capital de l’Iran

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L’IRAN ET SON TERRITOIRE PERSPECTIVE HISTORIQUE

L’histoire de l’IRAN

Pendant la dynastie des Achéménides (550-330 av. J.-C.), les Iraniens appelaient leurs territoires Parsa du nom de l'empire de Cyrus le Grand, qui appartenait à la tribu perse, et qu’on retrouve encore aujourd’hui sous la forme de Fars ou Pars, correspondant au nom de cette province d’Iran. Cependant, la totalité de l’État était alors appelée Aryanam. Ce mot est apparenté au terme Aryen, qui signifie noble. À l’époque parthe (248 av. J.-C. - 224 apr. J.-C.), Aryanam a été modifié en Aryan pour évoluer vers Iranshar et Iran à l’époque sassanide.

La grande Perse à l’époque de l’empire achéménide lors de son extension maximale, vers 500 av. J.C.

Les Grecs les appelaient les Mèdes (les confondant avec un peuple que les Perses avaient soumis auparavant). Ils utilisaient les termes Aryana et Persis pour désigner la région qui est aujourd’hui connue comme le plateau iranien. L’Iran (Iranshahr) a l’époque de l’empire sassanide vers 500 après J.C.

IRAN

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Le terme est passé au latin pour devenir Persia, puis en français Perse, terme qui est encore utilisé dans les pays occidentaux et qui peut provoquer une confusion avec la province du Fars. Au xxe siècle, une dispute entre intellectuels éclate pour savoir quel devrait être le nom correct du pays. Le 21 mars 1935, jour de Norouz, Reza Shah Pahlavi publie un décret demandant à toutes les relations étrangères du pays de le désigner sous le nom d'Iran dans leur correspondance officielle, en accord avec le fait que Perse est un terme utilisé pour un pays appelé Iran en persan. En 1979, la révolution iranienne a abouti à la création de la République islamique d’Iran, mais les termes Perse et Iran sont toujours utilisés.


L’IRAN ET SES FRONTIÈRES

L’Iran sous la dynastie Qajar dans le 19ème siècle.

L’Iran (La grande Perse) à l’époque de l’empire Safavide vers 1500

Les frontière de l’Iran

Mer Caspienne

Au nord, il a des frontières communes avec l’Arménie (35 km), l’Azerbaïdjan (611 km) et le Turkménistan (992 km), et a 740 km de côtes sur la mer Caspienne. Les frontières occidentales sont partagées avec la Turquie (499 km) au nord-ouest et l’Irak (1458 km) au sud-ouest, finissant au Chatt-el-Arab (en persan : Arvand Rud).

2330 km

Golfe Persique

L’Iran actuel et ses frontière avec ses voisins Frontières de l’Iran au total : 7880 km

IRAN

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Le Golfe Persique et le golfe d’Oman forment l’intégralité de sa limite méridionale de 1770 km. L’Iran a un contentieux avec les Émirats arabes unis depuis les années 1970 portant sur les îles Tunbs et Abu Moussa, occupées militairement par l’Iran. À l’est se trouvent l’Afghanistan (936 km) au nord et le Pakistan (909 km) au sud.


Place Azadi (Liberté) ; Le symbole de Téhéran

Vue vers le sud, depuis les montagne Alborz

TÉHÉRAN

Vue vers le nord, et les montagne Alborz

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TÉHÉRAN, UNE VILLE AU NORD DE L’IRAN Téhéran, présentation générale

L’ o r i g i n e d e n o m d u Téhéran

Téhéran (en persan Tehrān), prononcé tʰeh ˈɾɒn (API), est la capitale de l'Iran. Située au nord du pays, au pied des monts Alborz, la ville donne son nom à la province dont elle est également la capitale.

L'origine du nom de Téhéran est encore discutée, et plusieurs interprétations sont disponibles. Une des étymologies populaires est que le nom de la ville viendrait de Tah + rān, qui signifie “celui qui chasse ou qui pousse (les gens)” ou “qui creuse”. Pour certains, il s'agit d'une dérivation du terme Tir-ān, basé sur l'élément Tir.

Téhéran a vu sa population multipliée par quarante depuis qu'elle est devenue la capitale suite au changement de dynastie de 1786, soit 8,429,807 habitants en 2010, tandis que l'agglomération regroupe 13,413,348 habitants en 2010. La ville possède un métro (4 lignes en 2008) et un dense réseau autoroutier présent dans la ville même, qu’il irrigue selon une trame régulière.

Situation de la ville

La fondation de la ville s'est initialement circonscrite à la limite de deux zones qui ont les caractéristiques des plaines : la zone haute est composée de graviers grossiers et perméables, et la zone basse est composée de dépôts alluviaux plus fins et plus imperméables. La zone où est construite Téhéran fait la transition entre le désert stérile (kavir) et la chaine montagneuse de l'Alborz.

La ville ne dispose pas de très importantes ressources en eau. Elle est située à égale distance de deux impor tants bassins hydrographiques qui collectent les eaux qui viennent des montagnes situées en amont. Ces deux bassins sont celui de Karaj à l'ouest et celui du Jajerud, à une trentaine de kilomètres à l'est, qui alimente Varamin et les villages environnants. Entre les zones urbaines de Karaj et Varamin, il n'y avait dans le passé qu'une seule ville importante, Ray. Téhéran est située dans une plaine qui descend en pente vers le Sud au pied des monts Alborz. La ville a une altitude de 1100 m au Sud et 1200 m au centre à 1700 au Nord. La ville et ses banlieues couvrent une superficie de 86500 ha.

L’Iran et la situation de Téhéran

Téhéran située au nord du pays

TÉHÉRAN

Topographie de province de Téhéran, et la ville de Téhéran

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TÉHÉRAN, UNE VILLE AU PIED DES MONTAGNES ALBORZ Les quartiers Nord de la ville, situés en hauteur sur les contreforts de l'Alborz, sont moins pollués et un peu plus frais en été. Ce sont les quar tier s résidentiels de la population aisée de la capitale. La majorité des ambassades étrangères s'y trouvent ainsi que le palais et le parc de l'ex-Chah. Vers le Sud, en contrebas, et vers le désert, sont les quartiers plus populaires et industriels. C'est à l'extrême Sud de l'actuelle agglomération que se trouve le site de Ray (Rhagès). Ray a longtemps été la capitale régionale et est le

lieu de naissance du calife abbasside Hârûn ar-Rachîd en 766. La ville étant au pied des montagnes, une télécabine relie la sor tie Nord de l'agglomération au mont Tochal à 3966 m. Plus à l'Est et à 50 km du centre de Téhéran se trouve le mont Damâvand dont le cône garde quelques traces de neige jusqu'en juillet et culmine à 5671 m.

Carte topographique de Téhéran et de sa région

Téhéran au pied des monts Alborz et le sommet Damâvand

TÉHÉRAN

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PROVINCE DE TÉHÉRAN La Province de Téhéran

La Province de Téhéran est une des 30 provinces d'Iran. Elle couvre une surface de 18909 km² et est située au nord du Plateau central de l'Iran. La province a des frontières communes avec le Mazandaran au nord, la Province de Qom au sud, la Province de Semnan à l'est et la province d'Alborz à l'ouest. La métropole de Téhéran n'est pas seulement la capitale de la province mais aussi la capitale de l'Iran. Depuis juin 2010, la province compte 11 dépar tements, 37 municipalités et 1358 villages. La province a gagné de l'importance quand Téhéran a été proclamée capitale de la dynastie Qajar en 1778. Aujourd'hui Téhéran est une des 20 plus grandes municipalités du monde en taille et en population. La province de Téhéran a plus de 16 000 000 habitants et c'est la région la plus densément peuplée d'Iran. Approximativement 84,15% de la population est urbaine et 15,85% occupe les parties rurale de la province. Les plus grosses rivières de la province sont la rivière Karaj et le Jajrud.

TÉHÉRAN

Les chaines de montagne sont nombreuses dans la province, comme l'Alborz qui couvrent le nord, Savad Kooh et Firooz Kooh, situées au nord-est; Lavasanat, Qarah Daq, Shemiranat, Hassan Abad et les monts Namak, dans les régions sud; Bibi Shahr Banoo et Alqadr, situées au sud-est et les hauteurs de Qasr-e-Firoozeh, situées à l'est de la province.

La Province de Téhéran et ses départements

Province de Téhéran dans la carte du pays

Climat Du point de vue climatique, le climat est chaud et sec dans la partie sud de la province, mais le voisinage de la montagne est froid et semi-humide, et les sommets des hauteurs sont froids avec de longs hivers. Les mois les plus chauds de l'année sont entre mi-juillet et mi-septembre avec des températures entre 28 et 30 °C en moyenne, et les mois les plus frais sont décembre et janvier avec des températures moyennes de 1 °C. La ville de Téhéran a des hivers modérés et des étés chauds. Les précipitations annuelles sont d'approximativement 200 mm, le maximum étant en hiver.

Municipalités: Absard, Andishe, Baghershahr, Baghestan, Boumehen, Chahardangeh, Damavand, E s h t e h a r d , E s l a m s h a h r, F e r d ow s i e h , Firouzkouh, Garmdarreh, Gharchak, Ghods, Golestan, Shahriar, Javadabad, Hassan Abad, Kahrizak, Kilan, Lavasan, Malard, Nasimshahr, Owshan Fasham Meygoun, Pakdasht, Pardis, Pishva, Robat Karim, Roudehen, Sabasharh, Safadasht, Shahedshahr, Shahriar, Sharifabad, Téhéran, Vahidieh, Varamin.

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Divisions Administratives de la province de Téhéran: Départements: 1.Damavand 2.Eslamshahr 3.Firouzkouh 4.Baharestan 5.Pakdasht 6.Ray 7.Robat Karim 8.Shahriar 9.Shemiranat 10.Téhéran 11.Varamin Divisions Administratives de la ville de Téhéran: 1. Téhéran , 2. Shemiranat , 3. Ray , 4. Eslamshahr


LES DIVISION ADMINISTRATIVES DE LA PROVINCE Divisions Administratives de la ville de Téhéran: 1.Téhéran 2.Shemiranat 3.Ray 4.Eslamshahr

Province Téhéran

Province Alborz

Province Mazandaran

Province Téhéran

Province Alborz

Province Markazi TÉHÉRAN

Province Téhéran

Province Téhéran 27

Province Sémnan


LES LIMITES DE LA VILLE

TÉHÉRAN

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DÉPARTEMENTS ET DISTRICTS UNE ADMINISTRATION DES TERRITOIRES COMPLEXES

La gouvernance locale s’effectue au travers d’un outil de gestion territoriale complexe, où les trames administratives se superposent sans coïncider. Administration de Téhéran La division des 22 arrondissements en rouge La division des départements (communes) en bleu

TÉHÉRAN

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TÉHÉRAN ET SES ORIGINES LES LIMITES HISTORIQUE, SOURCE D’IDENTITÉ L'histoire de Téhéran est mieux connue à par tir du moment où son nom est mentionné dans des écrits historiques, comme ceux de Yāqut, qui mentionne la ville en 12205. Les écrits de Zakariyā Mohammad Qazvini, datant de 1275, permettent de mieux connaître la ville à cette époque. Tous deux la décrivent comme étant une ville commerciale (qurā) voire une « ville commerciale impor tante » (qariyaton kabiraton), divisée en douze quar tiers (mahaleh). Qazvini ajoute que chaque quartier est dirigé par un ancien. Selon lui, les anciens se faisaient la guerre et les habitants hésitaient à aller dans un autre quartier que le leur. À cette époque, la ville possède une physionomie particulière qui frappe ces deux auteurs. En effet, l'habitat troglodyte ou semitroglodyte est courant dans Téhéran, offrant ainsi aux habitants un refuge contre l'insécurité régnant dans la ville. Ce type d'habitat se retrouve aussi dans le Nord de l'Iran afin de combattre les rigueurs de l'hiver. L'économie de la ville à cette époque est basée sur le commerce de fruits et légumes qui poussent dans les jardins de la ville, alimentés par les cours d'eau en provenance de l'Alborz et des systèmes d'irrigation traditionnels (comme le qanat et le kariz).

La carte de Téhéran, en 1857 Téhéran était jadis un village situé à sept ou huit kilomètres de la grande ville historique de Ray. C’était l'un des premiers villages du Nord de cette ville dont les habitants se réfugiaient à Shemiran, Qasran et dans les piémonts de l’Aborz afin de fuir la chaleur du Sud désertique.

TÉHÉRAN

Des traces de peuplement datant du néolithique et même de périodes antérieures ont été découvertes sur le site de Téhéran et à Ray (comme le site de Cheshm-e Ali, situé dans le centre de Ray).

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L’ É m e r g e n c e d e s fonctions urbaines Téhér an commence à prendre plus d'importance après la destruction de Rhagès (Ray) par les Mongols en 1228. Téhéran souffre aussi de l'invasion mongole, mais le déclin de Ray pousse ses habitants à venir s'installer à Téhéran qui offrait plus de commodités avec ses jardins et ses canaux d'irrigation. En 1340, Hamd-Allah Mostawfi décrit Téhéran comme une petite ville impor tante, mais pas aussi peuplée qu'auparavant. Au xive siècle, c'est Varamin qui est la ville la plus importante de la province mongole, composée de quatre départements, dont celui de Téhéran. Ray faisant à cette époque partie du district de Téhéran, et la prééminence de Téhéran sur Ray semble dater de cette époque. D o n R u y G o n z á l e s d e C l av i j o, u n ambassadeur castillan, est probablement le premier Européen à visiter Téhéran, s'y arrêtant en juillet 1404, lors d'un voyage vers Samarcande (aujourd'hui en Ouzbékistan et qui était alors la capitale mongole). Il décrit Téhéran comme une grande ville (gran ciudad), équipée d'une résidence royale (posada). Ray est décrite comme une ville abandonnée (agor a deshabitada). La résidence royale est une résidence Timouride, et il apparaît que le palais a été construit au Nord de Téhéran. Le site exact


L’ÉMERGENCE DES FONCTIONS URBAINES ET LA TRANSFORMATION EN CAPITALE de la ville Timouride peut être reconstitué d'après l'emplacement de cer tains Imamzadehs : la limite Sud de la ville était à cette époque à l'Imamzadeh Sayyed Esma'il (constr uit avant 1481 et actuellement le plus vieux monument de la ville, situé dans le quartier de Chaleh Meydān), et la limite Nord-Ouest était le palais Timouride, situé à l'emplacement actuel du Palais du Golestan. À l'époque des Safavides, Téhéran est un centre administratif régional, qui accueille un beğlerbeği et un gouverneur de province. Cependant, la ville ne compte ni grande mosquée, ni fabrique, ni autre trace d'urbanisation de la par t des Safavides. Chah Abbas II réside aussi à quelques reprises à Téhéran et s'y fait construire une résidence appelée Chāhār bāgh. Chah Suleyman y fait construire un secrétariat impérial (Divān Khāneh) dans le centre de la ville (Chenārestān). C’est en ce lieu que l’ambassadeur du Sultan ottoman Ahmet III rencontre en 1721 Chah Sultan Hossein, dernier roi de la dynastie safavide avant l'invasion afghane. À la fin du xviiie siècle, Téhéran n'est donc plus une petite ville p r ov i n c i a l e m a i s a d é j à p r i s d e l'importance pour les souverains iraniens.

En 1797, Téhéran a toujours l'apparence d'une ville neuve et compte peu d'habitants. Un voyageur européen, G.E. Olivier, parle d'une ville de 15 000 habitants dont 3 000 soldats, s'étendant sur 7,5 km2 dont seule la moitié est construite, l'autre étant encore occupée par des jardins et vergers.

Nasseredin Shah (1848 - 1896) fait passer réellement Téhéran du statut de ville provinciale à celui de capitale. En 1868, la ville abrite 155,736 per sonnes, concentrées dans les vieux quartiers.

Fath Ali Shah (1797 - 1834) est le premier bâtisseur de Téhéran. Il embellit l'Arg (quartier royal) et fait construire l'Emarat Bādgir et le Takht-e Marmar (palais de Marbre) au sein de celui-ci. Il construit également de nombreux bâtiments importants comme la Mosquée du Shah (Masjed-e Shah) à l'intérieur du Bazar et le Palais de Negarestan et de Lalezar. La ville attire de plus en plus d'habitants et la population double en 20 ans. Cependant, en 1834, à la fin de son règne, les constructions ne sont toujours pas achevées. Sous Mohammad Shah (1835 1848) ont lieu les premières constructions en dehors des murailles. Des résidences princières et royales sont construites dans le Nord de Téhéran. De plus, des mosquées et des imamzadeh sont construits dans l'enceinte de la ville. Les témoignages des voyageurs étrangers qui sont passés à Téhéran à l'époque décrivent encore une ville « sans attraits ».

La carte de Téhéran, en 1890, tant que la capitale de l’Iran à l’époque Qajar

TÉHÉRAN

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LIMITE HISTORIQUE DE LA VILLE En 1870 - 1871, il détruit les anciennes fortifications pour en faire construire de nouvelles. La nouvelle muraille prend alors une forme d'octogone irrégulier de 19,2 km de circonférence, et percée de 12 portes monumentales ornées de céramiques. Nasseredin Shah fait rénover de nombreux bâtiments et les qanats pour approvisionner la capitale en eau. Il mène de plus de grands travaux de type hausmanniens en perçant dans le centre de grandes avenues rectilignes et carrossables. De grandes places sont aussi construites, comme la place Tupkhāneh (place des canons, 275 m × 137 m). À la fin du règne de Nasseredin Shah, Téhéran a connu un remodelage important, et la ville s'étend alors sur 18,25 km2.

TÉHÉRAN

Téhéran, à l'époque des Qajars, se concentre autour du Bazar qui constitue le cœur de la ville. À quelques pas se trouve la cité royale (Arg-e-sāltanati) avec la résidence du Chah et la cour. Au début du xxe siècle, Téhéran compte pratiquement 250 000 habitants, dont la majorité réside en dehors des murailles.

limites historiques de la ville

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TÉHÉRAN À L’ÉPOQUE DE PAHLAVI

Après les travaux d'agrandissement et de modernisation de la ville, sa superficie passe à 46 km2 ce qui représente onze fois celle qu'elle avait pendant la période de Fath Ali Shah. Les nouvelles artères de la ville per mettent la circulation automobile et transforment le tissu urbain. La ville se développe fortement après la seconde guerre mondiale, et plus particulièrement à partir des années 1960. En 1966, la famille royale délaisse le quartier royal du centre de Téhéran pour aller s'installer à Niavaran ; la ville qui grandit devient plus étouffante et les souverains vont s'installer définitivement dans les quartiers Nord (les résidences du Nord étaient auparavant des résidences temporaires pour l'été). Rey et Shemiran, devenues des banlieues de Téhéran, sont regroupées administrativement la même année. Le premier plan d'urbanisme de Téhéran est défini en 1969. Il privilégie un développement de la ville sur un axe EstOuest, qui contraste avec la tendance Nord-Sud observée depuis plusieurs

TÉHÉRAN

siècles. Le plan d'urbanisme prévoit la création de nouveaux quar tier s d'habitation (Shahrak), de nouveaux quartiers industriels à l'Ouest de la ville vers Karaj, le déplacement du centre commercial et administratif en dehors des limites de la vieille ville, ainsi que la création d'un réseau d'autoroutes intraurbaines plutôt dense, sur le modèle de Los Angeles.

Cette ville, destinée à devenir le centre et le symbole du pouvoir des Pahlavis, ne verra pas le jour : le projet s'arrête au stade de l'achat et de la viabilisation des terrains à cause de problèmes budgétaires et de la révolution iranienne. En 1977, le gouver nement doit abandonner le plan d'urbanisme de 1969 : les limites de la ville définies par la planification sont atteintes et la pression immobilière est de plus en plus forte. En 1978, la révolution iranienne débute à Téhéran, suite à une manifestation réprimée par l'armée en septembre. C'est au cours cette révolution qu'a lieu la crise iranienne des otages, qui débute le 4 novembre 1979 et dure 444 jours. Plus d'une cinquantaine d'otages restent enfermés dans l'ambassade américaine jusqu'au 20 janvier 1982. Les bâtiments de l'ambassade sont depuis occupés par les iraniens, qui l'ont surnommé le « nid d'espions ». Les « étudiants de la ligne de l'Imam » (le groupe ayant organisé la prise d'otage) a depuis publié un ouvrage contenant les documents de la CIA et du dépar tement d'État récupérés dans l'ambassade sous le titre de Documents from the U.S. Espionage Den (Asnad-i lanih-'i Jasusi). Certains de ses documents sont toujours classifiés « secrets » ou « confidentiels ».

Dans les années 1970, l'économie de l'Iran est dopée par le « boom » pétrolier et les constructions nouvelles se font à un rythme rapide : construction de nouveaux quartiers comme celui d'Ekbatan, du métro, des autoroutes, etc. Mohammad Reza Shah veut alors faire de Téhéran une ville à vocation internationale et prévoit des constructions à la hauteur de ses ambitions. À partir de 1975, les Pahlavi entament la construction d'une ville ultra-moderne de 554 ha au sein de Téhéran, nommée Shahestan Pahlavi (« cité royale Pahlavi »).

Place Toopkhaneh (place des canons), vers les années 1950

Carrefour Istanboul, centre ville, vers les années 1965

Place Azadi (Liberté), Manifestation prorévolution, 1979

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TÉHÉRAN DE 1891 À 2010 UNE CROISSANCE URBAINE RATIO CONCENTRIQUE

TÉHÉRAN

CLÉ Fortification de la ville Ville construite Ville construite Ville construite

TÉHÉRAN

TÉHÉRAN

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TÉHÉRAN, UN TYPE DE MÉTROPOLE CONTEMPORAINE La métropole de Téhéran, dont la superficie a beaucoup augmenté au cours de la seconde moitié du xxe siècle s'étend maintenant sur plusieurs départements de la Province de Téhéran : le département de Téhéran contient la majorité de la ville, qui s'étend aussi sur les départements d'Eslamshahr, de Ray et du Shemiranat. Le terme « métropole » ou « agglomération » utilisé ici n’a pas de valeur administrative. Il est utilisé dans un sens géographique, pour désigner la ville de Téhéran et sa région urbaine, ce qui correspond à la municipalité de Téhéran et à la province de Téhéran. Le dépar tement (ou shahrestan) de Téhéran est bordé par le département du Shemiranat au Nord, de Damavand à l'Est, d'Eslamshahr, Pakdasht et Ray au Sud et des départements de Karaj et Shahriar à l'Ouest. La municipalité de Téhéran (shahrdāri) est divisée en 22 arrondissements (mantagheh) municipaux, disposant chacun de leur centre administr atif. Les arrondissements sont numérotés pour être identifiés, comme sur le plan cicontre. Téhéran est divisée en 112 quartiers (nāhiyeh) dont les principaux sont rappelés ci-après :

TÉHÉRAN

La zone industrielle Téhéran-Karaj se développe très rapidement le long de la première autoroute construite en Iran, et les ouvriers en provenance du NordOuest de l'Iran préfèrent s'installer autour de Karaj, qui devient en quelques années une banlieue populaire servant de satellite à la capitale. Dans les années 1970, Téhéran est une ville compacte, sans banlieue urbaine : on passe sans transition du désert ou des vallées de montagne à la pollution de la capitale.

Abbas Abad, Afsariyeh, Amir Abad, Bagh Feiz, Baharestan, Darakeh, Darband, Dardasht, Dar Abad, Darrous, Dibaji, Djannat Abad, Elahiyeh, Evin, Farmanieh, Gheytarieh, Gholhak, Gisha, Gomrok, Hasan Abad, Jamaran, Javadiyeh, Jomhuri, Jordan,Lavizan, Nazi Abad, Niavaran, Park-e Shahr, Pasdaran, Punak, Ray, Sadeghiyeh, Shahrara, Shahr-e ziba, Shahrak-e Gharb,Shemiran, Tajrish, Tehranpars, Vanak, Velenjak, Yaft Abad, Zafaraniyeh, etc. Ces quar tiers correspondent à des divisions administratives dépendant d'un arrondissement.

L’expansion économique qui suit le «boom» pétrolier de 1974 provoque notamment une accélération du développement urbain de Téhéran. Le prix très élevé des logements ne permettent pas de loger les ouvr ier s venant p r i n c i p a l e m e n t d e s p r ov i n c e s d e l'Azerbaïdjan et du Kurdistan. Les classes moyennes ne trouvent pas non plus à se loger dans l'espace central. Tous ces habitants à la recherche d'un logement commencent donc à s’installer dans les villages de la périphérie, en dehors des limites administratives de Téhéran, là où des règles différentes s'appliquent en termes de permis de construire. La ville de Téhéran essaye alors de limiter l'expansion anarchique en détruisant les maisons construites illégalement. La révolution iranienne a trouvé là son origine immédiate, à la suite d'incidents graves dans le Sud de Téhéran.

Bien que séparées administrativement, Ray, S h e m i ra n e t K a ra j s o n t s o u ve n t considérées comme faisant partie de la métropole de Téhéran. Jusqu'aux années 1975-1980, Téhéran n'avait pas de banlieue urbaine, mais seulement une ville satellite, Karaj et une banlieue rurale composée de gros bourgs. La population migrante de la première période de développement urbain (1955-1970) s'est entassée dans des constructions misérables en périphérie du centre, surtout dans le Sud de la ville. Suivant la tendance commencée au xixe siècle, le Sud accueille les classes pauvres, le Nord les riches, et les classes moyennes s'installent à l'Est et surtout à l'Ouest de la ville.

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Durant la période révolutionnaire, la urbanisation de la région de Téhéran s'accentue, et l'habitat révolutionnaire se développe à la périphérie des villes. Les nouveaux téhéranais construisent des logements sans permis, sur des terrains squattés ou achetés sans formalité. Les bâtiments sont modestes, mais de qualité honorable, organisés selon un plan d'ensemble souvent cohérent. Bernard Hourcade note que cette émergence des banlieues ne donne pas lieu à la construction de bidonvilles, sauf quelques petits îlots. Téhéran s'entoure d'une banlieue de villages habités par des citadins depuis la révolution iranienne, et cer tains des villages deviennent de véritables agglomérations de 200,000 habitants en quinze ans.


L’ÉMERGENCE MASSIVE DES BANLIEUES ET TRANSFORMATION RAPIDE DE LA VILLE EN MÉTROPOLE

Le Grand Téhéran est créé en 1986, mais sa gestion reste assez incohérente. Il n’existe aucune structure administrative ou financière à cette échelle, ce qui crée des difficultés de gouvernance entre la mairie de Téhéran et les banlieues qui n’ont pas de réalité administrative. Dorénavant, le développement du Grand Téhéran est mieux planifié. Des villes nouvelles ou lotissements (shahrak), destinés à accueillir des dizaines de milliers de personnes et financés par les

administrations ou les coopératives de logement voient le jour à trente ou quarante kilomètres du centre de Téhéran. Pour limiter l'afflux des migrants, les autorités de Téhéran y interdisent la construction d'usines, ce qui pousse les entrepreneurs à s'établir aux limites de la ville, influençant ainsi la répartition de la population. L'émergence de la banlieue de Téhéran est plus une conséquence de la redistribution de la population dans la région urbaine qu'une conséquence de l'augmentation de la population. En effet, la nouvelle banlieue proche de Téhéran est peuplée non par des migrants récents, mais par des habitants des quartiers misérables du Sud, qui voient dans ce déplacement en banlieue, la possibilité d’un habitat de meilleure qualité, d’une promotion sociale.

également d'autres villes d'Iran avec de l'artillerie à longue portée). D'autres attaques auront lieu en 1988 au cours de ce qui a été appelé la Guerre des villes : 190 missiles sont lancés par les irakiens sur Téhéran pendant une période de six semaines. Cette attaque a eu lieu en réponse au bombardement de Bagdad par les iraniens ; les dégâts humains et matériels ont été peu importants, mais les attaques ont fait fuir temporairement près de 30 % de la population de la ville, en particulier vers le Nord de l'Iran.

En mai 1985, Téhéran est touché pour la première fois depuis le début de la Guerre Iran-Irak en 1980. Les irakiens lancent des bombes aériennes et des missiles sol-sol sur la ville, dans le cadre d'attaques sur les centres urbains importants de l'Iran (ils attaquent

Bernard Hourcade note que la migration des populations vers les banlieues constitue une prise de distance avec le système politique dominant, comme le montrent les mouvements sociaux et les émeutes qui ont éclaté dans les banlieues d'Eslāmshahr en 1995.

Panorama de Téhéran, vue vers Sud Ouest

Métropole de Téhéran

TÉHÉRAN

Néanmoins, ces banlieues restent marginales dans la mesure où les infrastr uctures et les équipements c o l l e c t i f s r e s t e n t i n s u f fi s a m m e n t développés. La guerre Iran-Irak et les conflits internes qui l'ont suivie ont bloqué la planification urbaine. De plus, la république islamique a renforcé le pouvoir des bāzār et du cler gé en ville . insuffisamment développés.

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LES CHANGEMENT DES ANNÉES 1990 À la fin de la guerre Iran-Irak, le gouvernement iranien, avec la publication de son premier plan quinquennal (1989 1994), admet implicitement une crise de la gouvernance dans le pays : le plan souligne l'affaiblissement et la disparition de la citoyenneté en plus de nombreux problèmes économiques. La municipalité de Téhéran subit des transformations importantes sous le mandat du maire Qolamhossein Karbaschi, visant à résoudre cette crise de la gouvernance dans le cadre et les limites imposés par le plan quinquennal. Qolamhossein Karbaschi devient maire de Téhéran en 1990 et adopte rapidement une stratégie visant à renouveler le tissu urbain tout en intégrant une population désillusionnée face à ses hommes politiques. Quand Karbaschi devient maire, la population de Téhéran croît de 100 000 personnes par an. Malgré son budget, subventionné par l'État, la municipalité est au bord de la faillite. Les ser vices municipaux sont sclérosés par la bureaucratie (seul 29 % du budget est consacré aux investissements, le reste passe dans les coûts administratifs).

Karbaschi met donc en place un plan de transformation de la municipalité. Il transforme les services de la ville : division par 6 du nombre d'employés, mesures de motivation du personnel et recours à la sous-traitance. Le maire planifie également de récolter des taxes pour apporter des revenus à la ville : en échange de taxes, la ville accorde des autorisations pour construire des zones commerciales, des logements d'habitation, et des implantations industrielles, ce qui lui permet de maitriser le développement de la ville. Dans le même temps, la population est davantage associée aux décisions de la ville. Ce sont cependant surtout les détenteurs du capital investi dans le développement de la ville qui peuvent prendre par t à la «par ticipation populaire».

Karbaschi fait ouvrir le centre culturel Bahman sur le site des anciens abattoirs du Sud de Téhér an en 1992. La municipalité ouvre 138 lieux culturels, 1300 centres sportifs, principalement dans le sud de Téhéran entre 1990 et 1995. Le nombre de parcs est également multiplié par 3,5, atteignant 628 en 1998. Ces parcs permettent à la jeunesse urbaine et moderne des deux sexes de se rencontrer à l'écart de leurs familles. Ces éléments concourent à l'émergence de normes laïques et individualistes d'une classe moyenne urbaine.

Logo de la mairie de Téhéran

La ville met aussi en place son propre circuit de distribution de produits de consommation (considérés comme une opposition au bazar traditionnel), publie son journal, Hamshahri, améliore la santé publique (amélioration du ramassage des déchets, etc.), le système de transports publics. De plus, la municipalité transforme l'espace public : la création d'espaces publics qui ne sont pas contrôlés par les intérêts privés, ni par l'État est un des éléments ayant facilité l'émergence d'une société urbaine, moderne et démocratique en Iran. Shahrak-e-Qods, un nouveau quartier à Nord-Ouest de Téhéran

TÉHÉRAN

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LA PROPOSITION DE GRAND TÉHÉRAN

Habitat Habitats spéciaux Rural

Limite de la ville du soleil

Industriel

Portes de la ville Autoroutes extérieurs Autoroutes intérieurs Voies principales Voies férrées

TÉHÉRAN

La proposition pour le “Grand Téhéran” repose sur la notion de “corridors” de développement. Deux corr idor s essentiels sont ainsi proposés. Leur mise en place entérine le constat d’une tendance au développement résidentiel vers les districts nord et à la hausse des zones à forte densité de population dans une proche avenir. Une politique urbaine reposent sur la modulation des droits à construire et la définition ... socio-économiques locaux à respecter et mise en place avec l’objectif de pouvoir gérer la structure de la mosaique territoriale, et en particulier, mettre en place les “corridors” envisagées.

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ORGANISATION SPATIALE LE MAILLAGE DES AUTOROUTES

Porte priorité 1 Porte priorité 2 Porte historique Périphérique Autoroute extérieur Autoroute intérieur Autoroute spéciale Voie priorité 1 Voie priorité 2 Tunnel Voie ferrée Périphérique extérieur Périphérique intérieur

TÉHÉRAN

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ORGANISATION SPATIALE RÉPARTITIONS STRUCTURES,TRAMES & RÉSEAUX

Les activités spatiaux

Réseau du métro

Organisation des espaces urbains

TÉHÉRAN

Organisation des espaces verts de la ville

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L’URBANISATION DE TÉHÉRAN DEPUIS 1970 Il est à noter que durant l'année 2006, les nouveaux territoires de la ville comptent encore parmi les plus faible densité de population. Parmi ceux-ci, le district 3 de la région 22 avec 1,3 personnes résidant dans chaque hectare, a la plus faible densité de population dans l'ensemble de Téhéran.

Répartition spatiale de la densité de population

Densité de la population de Téhéran en 1996

Densité de la population de Téhéran en 2006

Un indicateur clé de l'identité culturelle, économique et sociale est la densité de population, qui est le rapport entre le nombre de personnes et le territoire sur lequel ils vivent. Un examen de la densité de population des diverses parties de Téhéran montre que, au cours de différentes périodes, il y eut une contraste croissant entre les districts du nord et du sud de la ville. Selon le recensement de 1996, la densité de population varie de 412 personnes par hectare et la densité moyenne de 300 dans la moitié sud de la ville à 40 à 90 personnes par hectare dans la partie nord. Dans l'ouest et sud-ouest de la ville, où la municipalité propose des logements récents de petite taille et des services urbains, la densité de population est très faible comme une personne à l'hectare (district 7 de la région 21).

La densité moyenne de population dans ces régions est de 13, ce qui signifie que ces régions ont un potentiel d'expansion important. Bien que les parties nord et sud de la ville aient continué à être très différentes en 2006, cet écar t est maintenant réduit. Les changements dans de critères dans la détermination de la densité de population dans la partie sud des quartiers nord et est de la ville sont un des facteurs les plus évidents de cette diminution d’écart. Selon les calculs effectués sur la base du recensement de 2006, le district 2 de la région 10, avec 434 personnes résidant dans chaque hectare, et du district 5 de la région 15 avec 402 personnes résidant dans chaque hectare, ont la densité de population la plus élevée de ces districts. Les districts 1,7 et 8 avec une densité de population moyenne de 350 personnes résidant dans chaque hectare sont également parmi les zones à forte densité.

TÉHÉRAN

La car tographie de cet indice sur l’ensemble de Téhéran montre les deux principaux corridors de densité de population. Le premier couloir commence à partir du côté sud-est de la ville pour les quartiers centraux et remonte du côté est. Le deuxième couloir, au nord avec son orientation ouest et sa densité inférieure à celle du premier corridor montre une tendance à la immigration de la polulation résidents vers les districts du nord et à une croissance des zones à forte densité de population dans un proche avenir. La politique active engagée pour contrôler la dynamique globale de densification, en jouant notamment sur la définition des droits à construire et sur les normes d’équivalents et de services locaux est, sans aucun doute, efficace dans la création de ces corridors.

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L’ U r b a n i s a t i o n d e Téhéran depuis 1970 Cette croissance très importante de Téhéran est principalement due à l'amélioration des conditions de vie ainsi qu'à l'attraction exercée sur les habitants des provinces. Elle a connu une forte accélération à partir de 1974, suite à la forte hausse du prix du pétrole lors du premier choc pétrolier. Les banlieues de la ville ont alors cru très rapidement ; finalement la pression immobilière a eu raison de la politique de développement urbain fixée en 1969. Téhéran accueille près de la moitié de l'activité industrielle du pays : industrie automobile, équipements électriques et électroniques, armement, textiles, sucre, ciment et produits chimiques. La ville et son bazar sont le pôle de commercialisation des tapis et meubles produits dans l'ensemble du pays.


L’URBANISATION

Urbanisation de Téhéran en 2009

Urbanisation de Téhéran en 1985

TÉHÉRAN

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L’URBANISATION

Une trame autoroutière jouant un rôle majeur dans la structuration du territoire urbaine

Une métropole caractérisée par un rapport “intime” à une véritable chaine montagneuse TÉHÉRAN

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LE SITE Le site choisi pour le projet appartient à un élément structural spécifique de Téhéran, la “bande des collines”, lieu actuel de tous les enjeux d’aménagements et d’équipements majeurs.

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LA BANDE DES COLLINES UN OBJET GÉOGRAPHIQUE URBAINE CARACTERISANT LA VILLE DE TÉHÉRAN La structure urbaine de Téhéran offre une particularité morphologique et paysagère orientée est/ouest jouant un rôle de repère et d'ordonnancement, c’est ce qui est appelé la “bande des collines”. La bande des collines à Téhéran était autrefois la frontière naturelle entre le centre ville et les villages du nord de Téhéran. Après le développement de la ville et la croissance urbaine des années 90, cette bande des colline est devenue un interstice entre les nouveaux quartiers. Cette bande “oubliée” par la ville s’est retrouvée également enfermée par le nouveau maillage des autoroutes.

Les Collines d’Abbas Abad

Le développement des collines d’Abbas Abad a commencé en premier, avec l’établissement de services gouvernementaux ainsi que des établissements publics majeurs. Mosallā Complex Actuellement, la plus grande mosquée de cérémonie de l'Iran (en partie terminée, mais encore en construction) se trouve à Abbas Abad (Mosallā-e Tehran). Elle constitue un vaste complexe dont certains parties ont, à plusieurs reprises, été utilisées pour des festivals ou des foires culturelles. Par exemple, au cours des dernières années, la Foire internationale annuelle du livre de Téhéran, qui se tient habituellement en mai s’y est déroulée, a eu lieu là-bas. Cette mosquée reste le plus souvent fermée, sauf pour quelques événements annuels.

Colline Verte

Colline Hemmat

Colline Abbas Abad

Bande des collines

SITE

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Site du projet


LA BANDE DES COLLINES LIEU DE TOUS LES AMÉNAGEMENTS MAJEURS RÉCENTS Établissements publics situés sur les collines d’Abad Abad :

Les Collines de Hemmat

Mosalla Complex de Téhéran

La tour Milad est la plus grande tour

Bibliothèque Nationale d’Iran

d'Iran. Construite dans le district de Shahrake Gharb / Gisha à Téhéran, elle mesure 435 mètres de haut (1427 pieds) de sa base jusqu'au sommet de son antenne, ce qui en fait la 6e plus haute tour du monde actuellement.

Académie Nationale d’Art Académie Nationale de Langue Musée de la Défense

Colline Abbas Abad

Organisation de la Culture et de la Communication Islamique Parc d’Eau et de Feu

La partie supérieure est un complexe de conventions et de services de 12 étages situé à 315 m.

Parc Taleghani Parc “Le Paradis des Mères”

Les aménagements sur les collines d’Abbas Abad sont toujours en cours.

Bibliothèque Nationale d’Iran

SITE

Parc d’Eau et de Feu

La tour Milad fait partie du centre des congrès et du commerce international de Téhéran (Tehran International Trade and Convention Center). Terminé fin 2007, ce projet, en plus de servir de tour de télécommunications, offre également des restaurants panoramiques, un hôtel cinq étoiles, un centre de conventions, un centre commercial et une pépinière d'entreprises IT. Le complexe a été conçu pour répondre aux besoins commerciaux au sein d'une économie globalisée en offr ant des structures commerciales, d'information, de communications, de convention et de logement toutes situées au même endroit.

Proposition d’un nouveau Parc aux collines d’Abbas Abad

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Le complexe dispose également d'un parking de 27 000 m2, d'une unité importante en charge des télécommunications et des systèmes d'information, une unité scientifique et culturelle, un centre conçu pour les transactions commerciales, un showroom, une bibliothèque spécialisée, un hall d'exposition et une unité administrative. La tour Milad est la seule tour de cette taille à base octogonale, conçue pour rappeler l'architecture iranienne traditionnelle

Établissements publics situés sur les collines de Hemmat : La Tour Milad La Grande Salle de Milad L’Hôpital Milad La Tour Internationale de Téhéran (Habitation) ASP Tours d’Habitations Centre de Séismologie de l’Iran Organisation de l’Énergie Atomique Baghiyatallah Faculté de Médecine Université de Téhéran - Hemmat Campus Parc Pardissan


LA BANDE DES COLLINES UN SITE À CONCOURS INTERNATIONAUX Le “Milad Complexe”

Le grand projet en cours pour les collines Hemmat :

L’International Convention Center

Projet Milad complexe Phase 2 : Il s’est agit de concevoir un immense complexe de 300.000 mètres carrés à Téhéran. Après la réalisation de la tour de télécommunication Milad étant la plus haute tour en Iran, ce concours portait sur la deuxième phase du complexe Milad. Le programme du projet prévoit un centre commercial, des bureaux et des complexes hôtellerie près de la tour.

Les éléments principaux du centre sont les 7 salons de conférence et un espace d'exposition d'une superficie de 700 m2 (7.500 sq ft). Ses autres caractéristiques sont un centre de formation, un studio de radio et de télévision et des services d'accueil. L’Hôtel international

La Tour Milad

Un hôtel cinq étoiles d'une superficie de 52.000 m2 (560.000 sq ft) a été créé afin de fournir aux touristes locaux et étrangers et aux utilisateurs du centre de conventions, l’hébergement, l'accueil et les ser vices nécessaire.

Milad Complexe Phase 2 Concours : Site : Tehran, Iran Superficie : 300,000 m²

Le World Trade Center Ce centre, d'une superficie de 40.000 m2 (430.000 sq ft), a été conçu avec des sections différentes pour les transactions commerciales nationales et mondiales des entreprises, permettant des expositions de produits et ser vices, des conventions techniques et scientifiques.

Logo de la tour Milad

SITE

Compétition Internationale

La Grande Salle de l’Opéra de Milad

Date de Compétition: 2011

Proposition de Zaha Hadid Architects, 1ère prix

Maquette de Complexe

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Proposition de ContemporARchitectURban Designers , 4ème prix


UN SITE S’INSCRIVANT DANS LE MAILLAGE DES AUTOROUTES

Colline Hemmat

Colline Abbas Abad

Porte priorité 1 Porte priorité 2 Porte historique Périphérique Autoroute extérieur Autoroute intérieur Autoroute spéciale Voie priorité 1 Voie priorité 2 Tunnel Voie ferrée Périphérique extérieur Périphérique intérieur

“Bande des collines” Site du projet Axe culturel actuel de la ville Centre ville avec la limitation de circulation

Agrandissement de la “bande des collines” et localisation du site du projet

SITE

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UN SITE OCCUPANT UNE POSITION STRATÉGIQUE DANS LA STRUCTURE URBAINE DE LA VILLE

Dans l’organisation spatiale de la ville, le site choisi occupe un emplacement particulier. Il participe d’une structure paysagère Est/ Ouest, un vraie “charnière” entre les quartiers sud et les quartiers résidentiels en pied des montagnes, qui constitue le lieu actuel de constitution d’une armature d'équipements majeurs. Par ailleurs il participe également de l’axe Nord / Sud de la ville, reliant les montagnes aux plateaux du Sud. En cela, il est à l’intersection future “repère d’ouvrage de la métropole”.

Bande des collines Site de projet Partie récemment aggloméré Centre ville avec la limitation de circulation Axe culturel existant depuis 1970

SITE

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L’axe culturel principal actuel de Téhéran, en rouge, s’étend tout au long de l’avenue Enghelab (Avenue de la Révolution), depuis 1970, il est situé dans la partie développé à l’époque du Réza Chah (1925-1945)


CARACTÉRISTIQUES DU SITE

LE SITE

C’est un terrain de 27000 m² au coeur du maillage des autoroutes La colline concernée est située entre les districts 2,3 et 6 de Téhéran. Le site s’inscrit entre deux autoroutes Ouest-Est : Hakim et Hemmat, et deux autoroutes Nord-Sud : Chamran et Modarres

SITE

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LE CONTEXTE URBAIN DU SITE À DES ÉCHELLES DIFFÉRENTES

1

2

3 SITE

Bande des collines

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Site du projet

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CARACTÉRISTIQUES DU SITE

Son accessibilité Sa situation sur l’axe Est/Ouest des collines “multifonctionnelles” de la métropole La possibilité de constructions à grande échelle, libres de toute contraintes de densité

La possibilité de changer le centre de gravité culturel de la métropole La possibilité de traiter de vastes espaces publics. La possibilité fonctionnelle d'accueillir des festivals internationaux

0m

SITE

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155 m


LE SITE DANS SON MILIEU URBAINE IMMÉDIAT L'environnement urbain du site se caractérise par l’association / cohabitations d’échelles très différentes mettant en connexion l’échelle de quartier d’habitat en îlots avec échelle métropolitaine du réseau d’autoroutes urbaines et avec l’échelle local d’administrations, de campus, de parcs, d’industrie, de territoire.

Les terrains libres appar tiennent généralement à des organisations gouvernementales comme l’Organisation de l’Énergie Atomique, mais il y a les terrains qui appartiennent à la ville de Téhéran.

Habitation

La majorité du tissu de texture urbain de ce site constitue des habitations des employées de l’État, les quartiers construits par les ministères et le gouvernements pour loger les fonctionnaires constituant l'essentiel de l’habitat.

Etat et Gouvernement Terrain libre de la ville de Téhéran

Sheikh Bahaie

Shahrak Baghiyatallah Faculté de Médecine

Univérsité de Téhéran Hemmat Campus

Tour Milad

Tours de logements ASP

Hôpital Milad

Tour d’Habitation Internationale de Téhéran

Parc de Pardissan

Gisha

SITE

Organisation d’Énergie Atomique

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Amir Abad

Youssef Abad


L’INSCRIPTION DE L’ASSISE FONCIÈRE DU PROJET L’emprise foncière disponible choisie pour le projet permet d’associer la topographie de la bande des collines Hemmat à une connexion pr ivilégiée au maillage métropolitaine des autoroutes.

En cela, le terrain choisi est caractéristique de la recherche d’une relation directe au fonctionnement actuel de la métropole de Téhéran. Une accessibilité directe par le maillage autoroutier est essentielle pour un équipement métropolitaine dans une

urbanité aux ar ticulations d’échelles complexes où l’automobile est reine, malgré l'existence des réseaux de transports en commun. Ceux-ci sont par ailleurs connectables par le site, ce qui permettrait d’avoir la pluralité d’accès.

La morphologie du site très visible de l’autoroute et mis en scène par le relief des collines.

Sheikh Bahaie Shahrak Baghiyatallah Faculté de Médecine

Univérsité de Téhéran Hemmat Campus

HEMMAT autoroute

Habitations Centre de Séismologie de l’Iran

Hôpital Milad Parc de Pardissan

Tour Milad

Habitations Habitations

Tour Habitation Internationale de Téhéran

HAKIM autoroute Organisation d’Énergie Atomique

Gisha

Amir Abad SHEIKH autoroute

SITE

CHAMRAN autoroute

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Tours Habitations ASP

Youssef Abad MODARRES autoroute


L’ASSISE FONCIÈRE DU PROJET Impact foncier du projet sur le territoire urbain local

Le site du projet est inscrit dans un environnement de grande programmes, notamment la tour Milad, et l’hôpital Milad.

Les dimensions du terrain du projet sont illustrées si contre. Il s’agit d’une quasi trapèze rectangle orthogonale de 240 m pour la grande longeur, de 160 m pour la petite longeur, et de de 127 m de largeur. Le côté Sud accompagne la courbe de l’autoroute.

Complexe des Entreprises

Tours d’Habitations ASP

Tour d’Habitation Internationale de Téhéran

Hôpital Milad

Tour Milad Le Terrain de Projet

SITE

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VU DEPUIS LA TOUR MILAD UN SITE PARTICULIÈREMENT VISIBLE & ANCRÉ DANS LE MOUVEMENT DU PAYSAGE

SITE

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DES COLLINES DU NORD

Parmi les bâtiments existants au voisinage immédiat du site du projet, le centre de communication avec antenne de l'émetteur.

Vue du site du projet, vers le nord avec les montagnes d’Alborz, très présentes

Le site offre un rapport visuel à la ville, permettant de bien percevoir la présence des maillages, celles des réseaux à grande échelle de la métropole, tels le maillage autoroutier et la cohabitation avec des programmes et équipements majeurs, dans leur éclectisme, leurs contrastes et leurs différences.

SITE

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LA PROPOSITION LE PROGRAMME LES AMBIANCES LES ARTICULATIONS LA QUESTION DE LA FORME LA PARTICIPATION AU PAYSAGE URBAIN A SES DIFFÉRENTES ÉCHELLES

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LE PROGRAMME Référence du Programme La référence initiale du programme du projet était le programme du Centre Pompidou de Paris. Il s’agit d’articuler de façon simple et ouverte de grands espaces dédiés à la musique, à l’art, au cinéma, ainsi que au livre et la pratique de l’audiovisuel.

Les éléments essentiels du Programme : Des salles de concerts, des auditorium Des lieux d’exposition permanentes et temporaires

Les éléments secondaire du programme :

Le Centre Pompidou a été utilisé comme référence spatiale quantitative et a été reporté sur le terrain comme utile d’échelle spatiale.

La librairie d’art généraliste La librairie spécialisée musique Les cafés et restaurants

Programme principal :

Les parking

Musique

La salle d'amphithéâtre

Art

La salle consacrée au théâtre

Cinémathèque Bibliothèque Espace public

Une cinémathèque Une bibliothèque , vidéothèque , médiathèque Des espaces publics diversifié, extérieur et intérieur Des lieux consacrés au travail artistique, à la production, à la création, à la recherche, à l’exploration et à leur partager avec les publics.

Programme volumetrique schématique

Le programme quantitatif

PROPOSITION

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LE PROGRAMME La structure du programme spatial : Espaces publics Espace Musique Grande salle de concert Petite salle de concert Salles des partitions Musée des instruments Espace Sabâ (Histoire de la musique traditionnelle iranienne) Libr air ie audio-visuelle de la musique Bureaux d’Administration Salle d’Enregistrement de Musiques Conservatoire de Musique Salle des Cours Musicaux Café et Restaurant Espace d’Art Contemporain Galeries d’expositions temporaire Musée d’Ar t Contemporain Mondial Musée d’Ar t Contemporain National

Espace d’Architecture Contemporain Salle d’Amphithéâtre Bureaux d’Administration Espace Création Ateliers de création Ateliers de sculpture et peinture Atelier Photo / vidéo Espace enfants Espace Cinémathèque Salles de Cinéma Musée du Cinéma Iranien Espace Ebrahim Golestan Espace du Cinéma Documentaire Libraire du Cinéma Café du Cinéma Espace Bibliothèque Bibliothèque des Arts Espace Religieux Chapelle / Mosquée

Salle des Jeunes Artistes Librairie d’Art et d’Architecture

PROPOSITION

Première esquisse du programme du projet

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LE PROGRAMME EN IMAGES RÉFÉRENCE D’ILLUSTRATION Musée des instruments musicales

Espace Sabâ

Grande Salle de Concert

Grande Salle de Musique

Référence : Cité de la Musique , Paris

PROPOSITION

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Grande Salle de Musique

Référence : Cinémathèque Française


LE PROGRAMME EN IMAGES RÉFÉRENCE D’ILLUSTRATION Musée d’ar t contemporain

Musée d’art contemporain

PROPOSITION

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LES AMBIANCE DU PROJET La possibilité d'accueillir des festivals internationaux

En premier lieu, des espaces publics généreux, complétant l’armature existante de l’espace public de la ville.

Le projet doit pouvoir accueillir des festivals internationaux. Cela implique de vastes espaces publics, en articulations souples, offr ant des ambiances nuancées et complémentaires en milieux ouverts et fermés en continuité spatiale fluide.

La ville de Téhéran, on l’a dit, souffre d’un manque de véritables espaces publics, compte tenu de l’échelle de la métropole. Le projet propose l'apport d’un espace public innovent dans sa texture, et sa valeur d’usage, par rapport à l’existant de la ville. Il s’agit de venir dans un véritable lieu “en suspension”, à la fois “en ville” et “hors la ville”, un “entre-deux” propice au rêve, à la disponibilité, à l’ouverture.

L’espace public généré par le projet doit proposer des lieux, réceptifs aux pratiques publiques, propices à la rencontre, à l’échange, à l’ephemere, au

Un exemple de lieux existants qui atteste de la “soif ” d’espaces publics des habitants et de la modestie de l’offre : le théâtre de la ville de Téhéran situé dans l’axe culturel actuel au centre ville.

Une sculpture devant le théâtre de la ville

Théâtre découverte devant le théâtre de la ville

PROPOSITION

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LES ARTICULATIONS DU PROJET AVEC LA VILLE Une articulation privilégiée au réseau autoroutier de la ville

L’articulation aux échelles plus locales et au réseaux de transports est également assurée par la trame viaire existants, légèrement améliorée / transformée.

Dans son rapport à la vie urbaine de Téhéran à ses différentes échelles, le projet fait le choix radical d’un accès privilégiée par le maillage autoroutier. Le nouveau lieu proposé, consacré à l’art, serait perçu et vécu de façon privilégiée à partir de ce maillage qui lui offrirait un accès direct et original, avec la voiture et les moyens de transports routiers.

Les échangeurs pour articuler le projet à réseau routière

PROPOSITION

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DES NAVETTES POUR LES COLLINES DES ARTS Trajet : Station de métro de Gisha , autoroute Hakim direction Ouest - Est, Sortie Les Collines des Arts

Ainsi que le montre le plan de métro de Téhéran, les collines de Hemmat ne sont pas assez accessible avec le réseau de métro. On peut cependant constater que les collines d’Abbas Abad sont accessibles par 2 stations de métro de la ligne rouge.

Sortie Sheikh Bahaie Avenue autoroute Hemmat , Avenue Sheikh Bahaie , Les Collines des Arts

Le parcours de la Navette Hemmat Colline des Arts : Départ : Station Shahrak , métro ligne 7 Trajet : Station de métro de Shahrak , Place San’at , autoroute Hemmat direction Ouest - Est ,

Le projet propose des NAVETTES pour les Collines des Arts les rendant accessible depuis les stations du métro Le parcours de la Navette Hakim Colline des Arts : Départ : Station Gisha, métro ligne 7

Ligne 7 de métro

Place San’at

La situation des collines Hemmat dans réseaux de métro Sheikh Bahaie

Shahrak

Station Shahrak

Gisha

Youssef Abad

Station Gisha

Amir Abad

Les trajets des navettes pour les Collines des Arts SITE

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LA QUESTION DE LA FORME La question de la présence du projet dans le paysage urbain s’est posée dès la définition même de la stratégie d’aménagement. Le projet est à la fois un prolongement de l’espace autoroutier de la métropole, qui le “génère”, “l’accessible”, et le “met en spectacle”; et un signe, une écriture formelle d’un élément du paysage urbaine destinée, par son expression d’une “géologique”, au “cristallin” à manifester l’unicité de sa présence, son absence de référence aux objets urbains qui l'entourent, l’ancrage dans la ville d’un lieu unique par sa vocation, son mode d'existence, sa valeur d’usage.

“L’esprit oblique” convoqué dès les premiers esquisses et croquis correspond à la volonté d’introduire dans la ville un autre monde formel, une alternative “joyence” et intrigante, à l’orthogonalité / verticalité dominant dans la ville et dans le site. Cette “oblicité” / paysage, cette émergence en chaos aimable d’un projet/socle en vape et vague, fait signe en spectateurs de l’autoroute, exprimant l’idée d’un lieu loué dans le méandre de l’autoroute, qui se connecte aux deux côtés, en osmose, a ses périphéries, avec son contexte urbain minéral / végétal.

Premier principe d’emprise de sol

Premier croquis du projet

PROPOSITION

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LA PARTICIPATION AU PAYSAGE URBAIN À SES DIFFÉRENTES ÉCHELLES Le processus de conception a cherché à articuler les différentes échelles du paysage urbain.

L’esprit Oblique mis en oeuvre a visé à dynamiser la morphologie globale du projet et à le rendre perceptible, et son unicité, sous tous les angles, dans une logique “view from the road”.

Les éléments formels et imaginaires ayant servis de référence pour la de conception de la forme sont : Les Montagnes au Nord de la ville L’Effet Séisme Les Vagues de la mer Caspienne La Monumentalité cherchant à échapper à la gravité La quête d’une pulsation harmonique pour compenser les dysharmonies de l’apparition de la verticalité et de l’horizontalité des textures existantes. Un Esprit Oblique qui cherche sa fonction spatiale

PROPOSITION

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LA QUESTION DE LA FORME Les formes initiales L’esprit oblique introduit pour exprimer la spécificité et le dynamisme du projet a été exploré en un premier temps aux différentes échelles de perception impliqués par le site.

Premières études volumétriques schématique

Insertion schématique du programme

PROPOSITION

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LA QUESTION DE LA FORME Processus de conception :

Études morphologiques A partir d’une logique initiale de couches et des vagues, s’est progressivement “imposée” le principe des cubes obliques dans un chaos en quête d’harmonie.

Élément d’art vers l’autoroute

Autoroute

PROPOSITION

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LA QUESTION DE LA FORME

Processus de conception : Études morphologiques

PROPOSITION

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PrĂŠsentation de Projet

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude)

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude) PLAN PROGRAMMATIQUE DU PROJET h t t p : / / s h a d k a r. c o m / s h a d k a r / PFE_DOCS.html

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude)

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude)

PFE 2013 http://shadkar.com/shadkar/PFE_2013.html

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude)

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude)

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude)

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude)

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_ PFE (Projet de Fin d’Etude)

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BIBLIOGRAPHIE Bleeker M., Ghârdâshpour M., Ashkân S. (2005), “Téhéran, capitale du mouvement de l’art moderne”, La Revue de Téhéran, n 01, Décembre 2005, Téhéran, http://www.teheran.ir/spip.php?article675

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Daniel Libeskind, Paul Goldberger, Counterpoint: Daniel Libeskind in Conversation with Paul Goldberger, ed The Monacelli Press, New York, 2009 Annabelle Sreberny , Massoumeh Torfeh, Cultural Revolution in Iran: Contemporary Popular Culture in the Islamic Republic, ed I.B.Tauris, International Library of Iranian Studies, London, 2013

INTERNET

Hamid Keshmirshekan, Contemporary Iranian Art, ed Saqi Books, London, 2013

Le site de la mairie de Téhéran : http://tehran.ir/

ARTICLES Momayez, Morteza (1999), “FACULTIES OF THE UNIVERSITY OF TEHRAN ii. Faculty of Fine Arts”, Encyclopædia Iranica, Originally Published: December 15, 1999, Last Updated: January 20, 2012, This article is available in print, Vol. IX, Fasc. 2, pp. 142-143 http:// www.iranicaonline.org/articles/faculties-ii Pakbaz, Ruyin (2010), “Un autre regard sur l’art iranien”, Art Press2, n 17, Mai 2010, Paris, pp.15-21 Keshmirshekan, Hamid (2010), “New Wave of Iranian Art”, Art Press2, n 17, Mai 2010, Paris, pp.22-36

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U N E C O L L I N E D E S A RT S Sur un axe autoroutier majeur de la Métropole de Téhéran


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