Pterodactylographe #2

ÉDITION #2

Ptérodactylographe Édition spéciale Les voyages de Charlie Drame & Maïlys Wine

PRÉSENTATION

Sommaire

Tout d’abord je voulais vous dire merci.

Le livre du mois...........p. 3

Merci d’avoir été si nombreuses et nombreux à accueillir la première édition. C’est grâce à vous que je continue aujourd’hui.

La Norvège vue par Charlie Drame....................p. 4-5 La Suède vue par Maïlys Wine.....................p. 6-7

Ce Zine va évoluer avec le temps, les collaborations et mes inspirations, peut être même une version papier...

A vous de me dire si vous aimeriez l’avoir entre les mains, dans votre sac où bien posé sur la table...

Pour cette seconde édition j’ai décidé de partager la rédaction de ce numéro avec...Charlie Drame! Il est vrai que nous avons une passion commune pour la photographie, mais nous avons toutes les deux voyagé dans les pays nordiques, alors on s’est dit que c’était plutôt une bonne idée de partager avec vous nos voyages.

mois

Cinéma: huis clos et horreur!..................p.8-9 What’s next...............p. 10 Édit et participants.......p.11

L’extrait du mois

Ha en trevlig resa !

(Comme on dit chez les suédois)

« Ah!J’en ai trop pris : — Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! Et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l’écrivain l’absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné ».

Arthur Rimbaud, Une saison en enfer, éditions Gallimard, 1999.

LIVRE DU MOIS

Désoeuvrés, trois récits de l’angoisse moderne

Un des objets essentiels lorsque l’on voyage est selon moi, le livre. Il permet de s’évader pendant le trajet, qu’il soit long ou court, ensoleillé ou pluvieux. Il est vrai que j’aime par dessus tout regarder le paysage par la fenêtre, le paysage qui défile, change et m’absorbe, mais j’aime aussi me perdre dans la lecture, et revenir aux paysages par moment, l’esprit vide, laissant les personnages sortir par la fenêtre et s’étendre devant mes yeux...

C’est un recueil de trois nouvelles sur le monde du travail.

L e s i d é e s o n t t o u t d ’ a b o rd émergées il y a une dizaine d’années, lorsque fraîchement diplômé Jeremy a débuté sa quête d’emploi, comme une poursuite logique post-universitaire. Mais voilà, ce chemin tortueux, complexe et parfois absurde, a donné envie à l’auteur d’écrire, de raconter à travers le prisme de trois personnages, le monde du travail.

Désoeuvrés, qu’est-ce-que c’est ?

Un livre qui parle du travail, me dites-vous ? Oui, oui, oui. Cette réalité a aussi sa part de fiction et c’est de cette manière que l’on est transporté dans l’histoire de Jules, S. et J. Des prénoms somme toute classiques mais qui retiennent notre attention, quelque chose de particulier les possède un à un au fil de leurs histoires.

Le recueil commence avec « L’homme vide », qui est pour ma part ma nouvelle favorite. Peut être parce que c’est la première écrite, qui s’inspire d’un quotidien que l’on a vécu, de lieux que l’on a traversés. Il y a aussi le style d’écriture, on est emporté dans les angoisses et l’on espère tout comme Jules que la situation s’arrangera, jusqu’au dernier mot de cette histoire.

On poursuit notre lecture avec « Diplômes », noyé sous le vocabulaire du commerce, de l’emploi on suit les entretiens d’embauche du personnage, ses espoirs, la valorisation des diplômes, ses désillusions... Je me suis laissée surprendre par le protagoniste.

L’ouvrage s’achève avec l’histoire de J. Elle a enfin trouvé un emploi, mais est-ce bien cela qu’elle envisageait ?

Retrouvez les éditions ici : https://linktr.ee/jeremyvassinov h t t p s : / / j ey w i n e. w i x s i t e. c o m / vassinov IG @jeremyvassinov

Je n’en dis pas plus, j’ai déjà l’impression d’en avoir trop dit! Je vous laisse découvrir l’ouvrage.

L’auteur nous réserve d’autres parutions et ça c’est une bonne nouvelle !

LA NORVÈGE DE CHARLIE DRAME Je suis partie quatre jours en Norvège à la fin du mois de janvier 2017 avec ma mère. Nous allions voir une amie qui faisait son Erasmus à Bergen, la deuxième plus grande ville du pays. À mon arrivée à l'aéroport, j'ai pris une photo avec mon téléphone.

Ce coucher de soleil m'a marquée.

Il a été comme annonciateur des couleurs du ciel que j'allais voir à Bergen pendant mon court séjour.

C'était une lumière particulière, pâle, chaude malgré le vent et la climat frais et humide. Je n'avais jamais vu ça.

La ville de Bergen se concentre autour du port, avec de vieux bâtiments peints très typiques. Les ruelles sont étroites, boisées, tortueuses, et cachent des petites boutiques, des cafés ou des restaurants.

L'architecture oscille entre des maisons très neuves et contemporaines, et des lieux délabrés, où la peinture s'écaille.

C'était très différent de toutes les villes que j'ai pu voir jusqu'alors.

Le premier jour, nous avons fait un tour en bateau dans les fjords pendant trois heures.

Nous y avons vu des petits villages colorés perdus au bord de l'eau, entourés d'une herbe blanchie par le givre. Le temps était nuageux et gris à notre départ, puis le soleil a percé plusieurs fois, rendant le voyage irréel.

C'était encore mieux que dans mes rêves !

Le même jour, nous avons emprunté le funiculaire Fløibanen qui nous a conduit au sommet du mont Fløyen et qui nous a offert encore une fois un coucher de soleil magistral et une vue incroyable sur Bergen et sur les fjords et les montagnes, comme d'innombrables petites strates.

Le dernier jour, nous sommes sorties de la ville en voiture pour visiter une église médiévale en bois typiquement norvégienne, qui sont appelées « stavkirke ».

Perdue dans la forêt, couplée d'une croix en pierre, l'atmosphère qui l'entourait nous faisait penser aux vikings. Un endroit hors du temps.

LA SUÈDE DE MAÏLYS WINE Je suis partie 9 jours en Suède en juillet 2016 avec Jérémy et mon frère qui nous a invité dans ce voyage.

Nous avons toujours eu un attrait pour les pays nordiques avec mon frère, c’était le moment de commencer cette aventure.

A peine sortis de l’avion nous voici dans le train en direction du centre de Stockholm. Le paysage défile, les forêts sont là, imposantes et vertes, dominant l’horizon. Tout est exactement comme on peut se l’imaginer.

Nous traversons le premier pont de cette ville coupée par la mer Baltique. Le temps est parfait, la lumière du ciel s'associe avec le bleu de la mer Baltique. J'ai rarement vu des villes traversées par la mer. Ce bleu c'est impressionnant, encore plus lorsque le crépuscule se montre.

Nous avons quasiment tout parcouru à pieds.

Un de mes moments favori c’était le soir, lorsque nous regagnions notre logement, nous marchions le long des quais et mon regard se perdait sur les bateaux encore là parmi les remous de la mer, ces vagues légères qui venaient à nous.

Riddarholmskajen

Premier repas. J’accorde une importance assez grande à la cuisine lorsque je voyage. Cela devient un voyage intérieur. Jamais de mauvaises surprises pendant ce séjour, nous nous sommes régalés !

Lieu : Kornhamnstorg 53

Il était incontournable de visiter le Moderna Museet & le Fotografiska avec la merveilleuse exposition de Bryan Adams(& où il fait bon d’y manger aussi la nourriture est excellente).

Nous avons pu pendant notre séjour, profiter tranquillement de la ville, découvrir des lieux historiques mais aussi se laisser porter d’île en île, à la découverte des paysages et nous sommes égaiement sortis de la capitale, pour aller du côté de Gamla Uppsala Högar, sur les pas des dieux ancestraux.

On a aussi découvert Gröna Lund, une île où il y a principalement un parc d’attraction mais aussi le musée Abba (on avait peur du côté kitsch mais ça passe).

On a donc bien profité du ferry pour se déplacer sur les multiples îles. Notre destination favorite : l’île de Djurgarden avec Skansen, un parc ouvert, l’histoire suédoise et des animaux. Une petite pause temporelle.

Charlie Drame et moi même serions ravies si vous êtes allé.e.s en Norvège ou en Suède (ou tout autre pays nordique), de partager cette expérience avec vous.

CINÉMA

Quel est le point commun entre une prairie suédoise et une banlieue périurbaine ?

L’enfermement ! Et cela nous parle d’autant plus après les deux mois passés chez soi. J’ai vu Midsommar avant le confinement et Vivarium pendant, et je dois vous dire que l’on se sent d’avantage oppressé par l’enfermement — lorsque nous mêmes nous ne pouvons plus sortir à notre guise. Ce sentiment est d’autant plus accru avec Vivarium lorsque dans la vraie vie on colle aux personnages...

Jusqu’ici les films d’horreur et d’angoisse qui se déroulent en terre nordique je crois en avoir vu très peu. Je n’ai pas été marquée plus que ça ou transcendée par l’histoire, de ce fait je m’en rappelle peu voir pas du tout. Pour moi ce coin du globe reste quelque chose d’assez idéalisé, au final je crois avoir regardé plus d’épisodes de Vikings que de films scandinaves... En écrivant il y a un film qui me revient, on ne parle pas d’Odin ou de Loki mais plutôt de Vampires, il s’agit de Morse, sorti en 2008 et réalisé par Tomas Alfredson. On suit deux jeunes enfants dans la banlieue de Stockholm. Là on a une toute autre vision de la Suède. Si vous ne l’avez pas encore vu je vous le conseille.

Le deuxième film d’Ari Aster, Midsommar commence par un scénario somme toute dramatique comme pour son prédécesseur Hérédité (qui m’a marquée aussi pendant plusieurs semaines après l’avoir visionné).

Dani, une jeune femme apprend le suicide de sa soeur et de ses parents. Son petit ami hésitant à la quitter, décide de l’intégrer à son voyage de recherche dans le pays de Pelle — vous l’aurez compris la Suède, afin d’assister aux traditions ancestrales de la famille de ce dernier. Dès que le voyage commence, on sait à l’avance — avec les plans qu’Ari Aster nous propose, que les destins des personnages sont scellés mais on espère quand même qu’il y aura des survivants.

réalisateur nous offre des décors à couper le souffle, des plans d’une symétrie sans failles, et le travail de la lumière est tout simplement réussi. Cette atmosphère anxiogène est aussi révélatrice de l’état psychologique de Dani, n’ayant plus aucun repères suite au décès de sa famille, et des problèmes assez troubles de sa soeur, ce voyage va être pour elle une sorte de quête intérieure. Son regard sur le monde qu’elle a perdu et son petit ami qui ne semble pas être là pour elle, lui donnent l’avantage d’exister par elle-même et pour elle-même. Guidée plus ou moins subtilement par Pelle, ses choix ne cesseront de devenir cruciaux dans les rites scandinaves.

Ce qui est intéressant dans Midsommar c’est que nous sommes dans un huis-clos extérieur, où même la beauté des paysages et les couleurs deviennent étouffantes. Le

On est complètement dérangé par le film, par les situations mais aussi par ce qu’Ari Aster nous montre, c’est horrifique, sanglant mais cela reste réaliste.

Dans Vivarium le scénario commence directement, il s’agit d’un jeune couple, Gemma et Tom, qui décide d’acheter une maison. Un jour après le travail, ils tombent par hasard sur une agence immobilière et décident, plus ou moins poussés par l’agent immobilier de visiter une maison.

Maison qu’il ne quitteront plus jamais, dès lors qu’ils se trouveront devant cette la porte numéro 9.

Si j’avais regardé ce film en « conditions normales », je pense que le ressenti aurait été moins impactant. Le fait d’être confiné chez soi, d’ouvrir les volets le matin et de voir tous ces petits toits similaires partout ça me donne encore quelques frissons...

D’un côté nous sommes coincés à l’extérieur dans Midsommar et de l’autre à l’intérieur avec Vivarium (oui, oui je que j’ai passé le confinement à regarder pas mal de films d’horreurs on voulait clôturer ces séances avec une comédie romantique histoire de changer, on s’est finalement tournés vers Lords of Chaos, biopic du groupe de métal nordique Mayhem. Bon ça c’est une autre histoire...)

Dans l’histoire les personnages se retrouvent contraints à suivre le « schéma classique de la vie », schéma que la société nous inculque par différents biais depuis plusieurs générations. Schéma que l’on souhaite éviter au possible de nos jours.

Prisonniers de cette vie qu’ils n’ont pas choisis, ils se retrouvent à devoir élever un enfant, accompagné d’un message « élevez-le et vous serez

libérés ». Bien évidemment qu’ils ont tenté de s’enfuir, de faire chemin arrière, de se débarrasser de cette vie qu’ils n’ont pas choisis, mais il est déjà trop tard, tout comme chez Ari Aster, les personnages sont condamnés dès les premières minutes.

Il y a aussi une part de science fiction dans ce film, pas besoin d’effets spéciaux pour nous exposer le contexte, le strict minimum est fait et je trouve cela subtil et adéquat.

Quant au décor,il nous rappelle aussi les surréalistes, les tons pastels et les nuages parfaitement similaires dans le ciel sans vent ni pluie...

Dans Vivarium, on est directement plongé dans l’histoire et ce huis clos nous provoque des tensions qui ne se relâchent pas au fil du film. Je vous le conseille fortement. Le duo Jesse Eisenberg et Imogen Poots fonctionne à merveille, on les retrouve d’ailleurs ensemble dans le film The Art of Self Defense, sorti en 2019. C’est un film assez surprenant, on pensait s’attendre à une comédie, mais on vous le conseille aussi !

WHAT’S NEXT ?

La prochaine édition est double, encore plus de contenu pour vous occuper jusqu’à l’hiver. Et aussi pour me permettre de prendre quelques jours de congés pour vous rapporter de belles aventures et découvertes !

Et bonne nouvelle je vais m’essayer à la version papier pour le début de l’année 2021 !

Édition #3 AutumnVibes

À écouter en septembre : Tropical Island, Adam Green Racing with the sun, Chinese Man Little Dark Age, MGMT (en boucle à la maison) Cigarette Duet, Princess Chelsea (+ nouvel album aussi) L’Aventura, Sébastien Tellier (tout l’album difficile de choisir) Who, Modeselektor ft. Tommy Cash (pour danser toute la nuit)

En parallèle de Ptérodactylographe, j’ai commencé à rédiger un carnet de voyage en Irlande. Pour celles et ceux qui ne le savent pas, en 2011 je suis devenue jeune fille au pair et j’ai pu retourner travailler dans la même famille entre mes années de licence (et grâce à nos 4 mois off post partiels). Être là bas et découvrir un pays pour la première fois a suscité en moi l’envie d’écrire et de partager mes périples. J’ai donc eu l’idée pour la prochaine édition de publier des fragments de ce récit. Comme l’annonce le dessin ci-dessous je m’attarde aussi sur la nourriture et il y a de quoi, j’ai passé peut être un tiers de mon temps à découvrir de nouvelles saveurs et à déguster du chocolat...

ÉDIT’ ET PARTICIPANTS

« Ptérodactylographe » est un webzine créé pour vous faire plaisir et pour piquer votre curiosité.

Il est conçu avec des passionné(e)s, Lors de journées ensoleillées.

Et tout ça c’est gratuit, alors profitezen !

Un grand merci à

Crédits illustrations 1. Madame Felle, Salle de concerts, Bergen, Norvège / Image libre de droits.

2.

Image libre de droits / Julia Sorokina 3.

Jeremy Vassinov, « Désoeuvrés » / Com’zuki 4.

Photographie personnelle /Charlie Drame 5.

Photographie personnelle /Charlie Drame 6.

Photographie personnelle /Charlie Drame 7.

Photographie personnelle /Charlie Drame 8.

Photographie personnelle /Charlie Drame 9.

Photographie personnelle /Charlie Drame 10.

Photographie personnelle /Charlie Drame 11.

Photographie personnelle / Charlie Drame 12.

Photographie personnelle /Maïlys Wine 13.

Photographie personnelle /Maïlys Wine 14.

Photographie personnelle /Maïlys Wine 15.

Photographie personnelle /Maïlys Wine 16.

Photographie personnelle /Mailys WIne 17.

Photographie personnelle / Maïlys Wine 18.

Midsommar / extrait du film , 2019 19.

Vivarium / affiche du film, 2020 20. à 24 Photographies et dessins personnels / Maïlys Wine

Charlie Drame Jeremy Vassinov Pour cette seconde édition !

C’est quand le prochain numéro ? en octobre et ça sera un numéro double !

D’ici là patience, suivez moi sur IG pour découvrir mes projets

@ptero_dactylographe

En attendant... premier essai