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" J’ai 10 ans et j’habite sur le Plateau…

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GRANDEUR NATURE

GRANDEUR NATURE

... allée du Basilic. Nous sommes en 1960. Aujourd ’hui, je n ’ai pas école car c ’est jeudi. Maman me demande si je peux aller à la Pharmacie de Clopée. Pas de problème ! Je passe par l ’escalier des roches (166 ou 167 marches plus faciles à descendre qu ’à monter...). Je longe les jardins des maraîchers. Ils sont très nombreux à travailler la terre mais ils subissent beaucoup d ’inondations. Comme à chaque fois, je m ’arrete devant la belle maison de Monsieur Thomas, directeur de l ’école d ’apprentissage de la SMN. Elle me fait rêver. Sur la gauche, la teinturerie Tienot : ça sent les produits de nettoyage. Je continue mon chemin et sur la droite, une maison avec un drôle de toit. C ’est l ’épicerie de Madame et Monsieur Campése. Il y en a des choses... Mais, Maman ne m’a pas dit de m ’acheter des bonbons! Je traverse et vais chercher à la pharmacie Navucet la commande de Maman. En sortant, ça sent bon devant la charcuterie de Monsieur

Leconte. Dans la cour, Monsieur Georges Monrocq démonte le moteur d ’un vélomoteur BB Peugeot. Monsieur Finoux, le boucher, est en train d ’aiguiser ses couteaux en attendant le client. Il n ’y a pas grand monde chez Monsieur Fauny, le coiffeur, pourtant c’est jeudi. Je passe devant la quincaillerie de Monsieur Galet. Il charge des bouteilles de gaz dans sa camionnette. En continuant, je vois Claude Monrocq qui est en train de mettre du mélange 2 temps dans le réservoir d ’une mobylette. À coté, il y a le bar restaurant le Celtic tenu par Madame et Monsieur Sorel. Madame Lacour, la coiffeuse, doit être en plein travail. Je redescends un peu plus bas et passe devant la pâtisserie de Madame Senechal et le magasin la Société Normande d ’Alimentation, tenu par Monsieur Guerard. Je traverse la route et me voilà à un endroit que j ’aime bien : le Biez avec son petit pont. Je regarde un peu si je vois des poissons mais rien... À côté, Monsieur Bannier, béret sur la tête, est en train de monter un super vélo et j ’aperçois Madame Bannier dans l ’arrière du magasin. En continuant un peu plus loin et en descendant quelques marches, c’est le bar de Madame Grasso mais bien sûr je passe mon chemin ! Marc, le coiffeur en blouse blanche ras du cou réalise une belle coupe de cheveux au rasoir. Mon grand tour étant terminé, je vais devoir rentrer en passant par l ’escalier des ingénieurs..."

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Jean Josse

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