H.E. Alexander
H.E. Alexander
Rencontres avec le Ressuscité
Au jardin de Golgotha, Marie de Magdala reçoit un nouveau nom; le Ressuscité a fait toutes choses nouvelles pour elle; il veut aussi le faire pour nous.
Sur le chemin d’Emmaüs, une nouvelle flamme s’est allumée dans le cœur de deux serviteurs de Christ qui se lèvent à l’heure même et témoignent pour lui... une nouvelle flamme que le Ressuscité voudrait nous comuniquer à nous aussi. Sur les rives du lac de Tibériade, Simon Pierre découvre l’amour de son Seigneur... un nouvel amour par lequel le Ressuscité le transforme, comme il souhaite le faire pour nous. Enfin, c’est au pied de la croix du Calvaire que les disciples, que les femmes et que des multitudes après eux ont découvert et découvriront encore le dynamisme d’un service nouveau inspiré par le Ressuscité. Avez-vous rencontré le Ressuscité?
ISBN 978-2-8260-3223-6
Rencontres avec le Ressuscité
Dans la chambre haute de Jérusalem, le Ressuscité accorde aux disciples une nouvelle vision... comme il désire ouvrir devant nous un nouvel horizon.
H.E. Alexander
Hugh E. Alexander
Rencontres avec le RessuscitĂŠ
Rencontres avec le Ressuscité © et édition: La Maison de la Bible, 1944, 1984, 2014 5e édition ch. de Praz-Roussy 4bis CH-1032 Romanel-sur-Lausanne www.maisonbible.net Les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève. ISBN édition imprimée 978-2-8260-3223-6 ISBN format epub 978-2-8260-0118-8 ISBN format pdf 978-2-8260-9846-1
Table des matières
1. Un nouveau nom................................................................7 2. Une nouvelle vision........................................................ 21 3. Une nouvelle flamme..................................................... 37 4. Un nouvel amour............................................................. 57 5. Un nouveau service........................................................ 79 Un mot de l’éditeur............................................................. 95 Du même auteur.................................................................. 97
1. Un nouveau nom Rencontre avec le RessuscitĂŠ dans un jardin
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Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau, et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête et l’autre aux pieds. Ils lui dirent: «Femme, pourquoi pleures-tu?» Elle leur répondit: «Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l’ont mis.» En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c’était lui. Jésus lui dit: «Femme, pourquoi pleurestu? Qui cherches-tu?» Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit: «Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre.» Jésus lui dit: «Marie!» Elle se retourna et lui dit en hébreu: «Rabbouni!», c’est-à-dire maître. Jésus lui dit: «Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que /9
je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.» Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et qu’il lui avait dit cela. Jean 20.11-18
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Dans la fraîcheur et la solitude d’un jardin, au matin de la résurrection, Jésus rencontre une femme et l’appelle par son nom. Cette rencontre va bouleverser sa vie; pour Marie de Magdala, désormais une vie nouvelle commence. Qui était cette Marie? Une femme, dit l’évangéliste Luc, d’entre celles qui, ayant été «guéries d’esprits malins et de maladies», accompagnaient Jésus et ses disciples dans leurs voyages messianiques. Il y avait donc «Marie, dite de Magdala, dont étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chuza l’intendant d’Hérode, Susanne, et beaucoup d’autres, qui le servaient en l’assistait de leurs biens» (Luc 8.2-3). Depuis qu’elle avait été délivrée de sept démons par la toute-puissance de Dieu, Marie débordait de reconnaissance envers Jésus et l’entourait de son dévouement. Elle le suivit en Galilée et jusqu’au pied de la croix (Jean 19.25). Elle vécut ce moment unique où le voile du temple se déchira en deux du haut en bas (Marc 15.38). Elle était également présente aux côtés de Marie, mère de Jacques et de Salomé, lorsque Nicodème et Joseph d’Arimathée déposèrent le corps de Jésus dans le sépulcre; puis, avec les autres femmes, elle prépara les aromates et les parfums destinés à l’embaumer (Luc 23.55-56). / 11
A l’aube qui suit le sabbat, Marie de Magdala arrive la première au sépulcre. Il est vide! Saisie d’effroi, elle va en hâte en avertir Pierre et Jean, puis elle revient et se tient dehors, près du sépulcre, en pleurant (Matthieu 28.1-10; Jean 20.1-11). Cependant, ce tombeau est vide parce que l’œuvre de la croix s’est accomplie; une œuvre qui s’est achevée dans le triomphe de la résurrection qui a éclaté tout à coup dans ce jardin.
Avant la rencontre Brusquement, tout avait basculé: les bénédictions, les privilèges, les actes de fidélité… Son Seigneur n’était plus, et avec lui le passé était mort. Elle se tenait là, seule et faible, elle que Jésus avait arrachée à la terrible puissance de l’enfer et qui avait tout quitté pour le suivre! Elle ne pouvait même pas embaumer son corps… mais que pouvait donner un corps mort? Apparemment, la vie de Marie de Magdala avait perdu toute signification. Submergée par la détresse, elle se tient en dehors du sépulcre et elle pleure; aux deux anges qui lui en demandent la raison, 12 \
elle répond: «Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l’ont mis» (Jean 20.13). Ame loyale, elle souffre de la souffrance infligée à Jésus et s’identifie à lui jusque dans la mort. En êtes-vous là? Connaissez-vous la communion des souffrances de Christ (Philippiens 3.10)? N’oublions pas que, sur le plan de l’expérience chrétienne, le jardin de la résurrection n’existe pas sans le jardin de Golgotha et celui de Gethsémané.
La rencontre Jésus lui dit: «Femme, pourquoi pleurestu? Qui cherches-tu?» Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit: «Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre.» Jésus lui dit: «Marie!» Elle se retourna et lui dit en hébreu: «Rabbouni!», c’est-à-dire maître. Dans le jardin illuminé par la douceur de l’aube, Marie voit son Seigneur «vivant». Alors qu’elle l’avait / 13
connu aux jours de son humiliation et de ses limitations volontaires, lui, Dieu devenu homme, il se tient maintenant devant elle victorieux, ressuscité, et dans le recueillement du jardin, il prononce son nom. Dans l’Eglise de Pergame régnaient le péché, l’erreur et la confusion. Mais le Seigneur s’adresse au fidèle pour lui promettre: «Au vainqueur je donnerai… un caillou blanc. Sur ce caillou est écrit un nom nouveau que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit» (Apocalypse 2.17). Le vainqueur de Pergame avait donc un nom nouveau, comme Marie qui entendit le sien dans le jardin de la résurrection. Un nom nouveau en ce que le Seigneur ne rappelle plus ses antécédents: «Marie de Magdala, dont j’ai chassé sept démons…» Un nom nouveau qui retentit dans le silence de cette aube parfumée; il semble que l’Esprit de Dieu marque ici une pause, semblable à celle qui souvent interrompt le chant du psalmiste. L’enfant porte le nom de ses parents; le chrétien, celui de son Père céleste. Prononcer un nom, c’est évoquer la personnalité physique et morale d’un être aimé ou simplement connu. Un nom, c’est aussi une responsabilité. Le chrétien, comme l’enfant, doit peu à peu refléter l’image de celui qui l’a engendré. Il en manifeste la puissance et le fait partout 14 \
connaître, tel un parfum qui se répand. Chrétiens, souvenez-vous du nom que vous portez! Ecoutez votre nom prononcé par le Ressuscité. Etes-vous assez calmes et recueillis devant lui pour entendre ce nom nouveau qu’il vous donne? Or, que signifiait ce nom «Marie» prononcé dans ces circonstances? Le Seigneur s’était révélé à Marie couronné de gloire et d’honneur, puissant pour secourir le faible et donner la victoire dans l’adversité et du fruit à celui qui le sert. Tel est Celui que Marie contemple dans le silencieux jardin où s’est levée l’aurore de la résurrection. Le voyez-vous ainsi? Mais quelques instants auparavant, le Seigneur avait révélé à Marie sa propre nature, comme le fait un miroir. Et Marie a accepté cette révélation de ses limites et de sa faiblesse, de ses fardeaux et de ses défaites au cours même de son service. Marie, dit l’Ecriture, se tenait «dehors»; elle reconnaissait ainsi être en dehors de la bénédiction, ignorante de la vie de la résurrection, et elle le confessait. Ces deux révélations sont inséparables et toutes deux nécessaires pour l’enfant de Dieu. Comme Marie de Magdala, celui qui – tout en possédant peut-être à fond la doctrine – n’a ni puissance ni vie divine mais désire glorifier son Seigneur doit d’abord reconnaître sa position, en souffrir et la / 15
confesser. C’est le sens de l’appel divin dans l’intimité du jardin et l’une des conditions qui préludent à une vie transformée. Il y en a une autre. «Femme, pourquoi pleurestu? Qui cherches-tu?» Face au tombeau vide, Marie, dont le Seigneur éprouve ici la fidélité, prend ses responsabilités: «Si c’est toi qui l’as emporté, dismoi où tu l’as mis et j’irai le prendre.» Il nous faut cette absolue loyauté envers Christ, cette loyauté qui ne craint pas le déshonneur. Lorsque le monde manifeste son hostilité à la volonté de Jésus-Christ pour chaque être humain, lorsque le nom de Jésus est renié et sa Parole critiquée en pleine Eglise, lorsque certaines situations, certaines paroles, certains actes enfin, accusent la déchéance de cette même Eglise… la souffrance infligée à Christ est-elle votre souffrance? L’identification à sa personne et à ceux qui portent son déshonneur est aussi une condition essentielle pour celui qui veut connaître la puissance de sa résurrection. Il est là, prêt à se révéler. Considérez votre vie et votre service à la lumière de sa vérité et demeurez dans sa présence. Alors il vous appellera de ce nom nouveau que vous êtes seul à connaître. 16 \
«Les brebis écoutent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent» (Jean 10.3). Marie, comme tout chrétien né de Dieu, est la brebis du Seigneur. Son nom, prononcé comme dans un souffle, est porteur de la vie nouvelle et divine que le Ressuscité vient de lui transmettre. Il prend ainsi possession de tout son être, aussi bien physique que psychique et spirituel. Mais cette vie qui la pénètre, comme la rosée trempe le jardin, n’a rien d’irréel; Marie se l’est appropriée par la foi qui naît «de ce qu’on entend (Romains 10.17), et ses pensées, ses actes, comme enfin tous ses faits et gestes, en seront transformés. Les fruits en seront le désir et la force d’aimer, puis le service pour le Seigneur. En Genèse 17, l’Eternel traite avec son serviteur Abram une alliance qui embrasse tout l’avenir d’Israël et du monde. Alors qu’Abram est sur sa face devant lui, l’Eternel lui dit: «On ne t’appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham» (Genèse 17.5). Une simple lettre, h, lettre centrale du nom «Yahvé»; un souffle, et voici le serviteur de Dieu doté d’un nom nouveau et d’une existence immensément représentative. Dans le silence du jardin, écoutons notre nom. Plus de cœur partagé, plus de service intéressé; un cœur donné, sans retour. Car la vie intarissable qui / 17
nous est offerte jaillit des blessures du Sauveur. Et souvenons-nous que nous ne pouvons pas expérimenter la puissance de sa résurrection sans connaître la communion de ses souffrances et le déshonneur qui s’attache à son nom.
Après la rencontre Jésus lui dit: «Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.» Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et qu’il lui avait dit cela. Et Marie alla… Marie de Magdala fut ainsi la première messagère de la résurrection. Une femme sans importance, qui dans la paix du jardin avait rencontré le Ressuscité. Transformée, énergisée par cette intimité avec Celui qui est la vie, elle se hâta d’accomplir cette extraordinaire mission, inspirée de lui seul. 18 \
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Rencontres avec le Ressuscité
Au jardin de Golgotha, Marie de Magdala reçoit un nouveau nom; le Ressuscité a fait toutes choses nouvelles pour elle; il veut aussi le faire pour nous.
Sur le chemin d’Emmaüs, une nouvelle flamme s’est allumée dans le cœur de deux serviteurs de Christ qui se lèvent à l’heure même et témoignent pour lui... une nouvelle flamme que le Ressuscité voudrait nous comuniquer à nous aussi. Sur les rives du lac de Tibériade, Simon Pierre découvre l’amour de son Seigneur... un nouvel amour par lequel le Ressuscité le transforme, comme il souhaite le faire pour nous. Enfin, c’est au pied de la croix du Calvaire que les disciples, que les femmes et que des multitudes après eux ont découvert et découvriront encore le dynamisme d’un service nouveau inspiré par le Ressuscité. Avez-vous rencontré le Ressuscité?
ISBN 978-2-8260-3223-6
Rencontres avec le Ressuscité
Dans la chambre haute de Jérusalem, le Ressuscité accorde aux disciples une nouvelle vision... comme il désire ouvrir devant nous un nouvel horizon.
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