LA GENÈSE DE L'UNIVERS ET DE LA FOI (MB3268)

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John H. Alexander

LA GENĂˆSE de l'univers et de la foi


Table des matières

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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1. 2.

Au commencement Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . Genèse 1:1 Genèse 1, sur plan scientifique . . . . . . . . . . . .

23

3.

Genèse 1, sur le plan de la vie chrétienne . . . .

39

4.

Genèse 1, sur le plan prophétique . . . . . . . . .

49

5.

Le deuxième récit de la création . . . . . . . . . . . 61 Genèse 2 A l’écoute du serpent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Genèse 3 A l’écoute de Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Genèse 3 Drame de la jalousie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Genèse 4-5 L’époque de Noé et la nôtre . . . . . . . . . . . . . . 113 Genèse 6

6. 7. 8. 9.

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10. Noé, précurseur de la foi . . . . . . . . . . . . . . . . Genèse 6 11. L’arche de Noé, préfiguration de l’Eglise de Jésus-Christ . . . . . . . . . . . . . . . Genèse 6 12. La plus grande tempête de l’histoire . . . . . . . . Genèse 7-8 13. La sortie de l’arche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Genèse 8-9 14. Sur les rives de l’Euphrate : De la Genèse à l’Apocalypse . . . . . . . . . . . . . Genèse 9-11

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147 169 183

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1 Au commencement Dieu Genèse 1:1

1. «Au commencement» la Trinité divine Avant que le temps jaillisse de l’éternité, que le créé surgisse de l’incréé et que l’infini ne libère la moindre fraction du fini, Dieu est. Dieu, en hébreu Elohim, un nom qui, dans la langue originelle de l’Ancien Testament comporte une particularité inacceptable pour nos esprits cartésiens – mais incontournable pour le traducteur – puisqu’il apparaît toujours au pluriel tout en exigeant consécutivement un verbe conjugué au singulier. D’où l’apparition inattendue dans le texte sacré d’une alternance de singulier et de pluriel qui n’a pu que subsister jusque dans nos versions modernes, et dont l’ordre divin «Faisons l’homme à notre image» est l’une des expressions caractéristiques1. Mais, comme le répètent les linguistes dont nous ne sommes pas, l’hébreu ne se traduit pas, il s’explique ! Or cette explication confond notre esprit de croyant et le pousse à l’adoration, puisque ce pluriel Elohim réunit sous cet unique vocable Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit, les

1 Genèse 1:26-27 ; voir aussi Genèse 3:22 ; 11:7 ; Esaïe 6:8


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trois personnes de la trinité divine agissant déjà de concert lors de l’engendrement des mondes. Dieu ne se fera connaître que sous son nom Elohim dans le premier chapitre de la Genèse. Celui de Yahvé (l’Eternel)2 n’apparaît qu’en Genèse 2, et comme cette désignation implique alliance et fidélité, elle revêtira tout son sens dès l’apparition de l’homme sur la Planète bleue. En effet, que serait l’homme, que saurait-il, que pourrait-il, sans la constance et la fidélité indéfectibles de son Créateur ? D’ailleurs, ne sont-elles pas, elles aussi, l’expression de l’amour de Dieu le Père, incarné en Dieu le Fils, et manifesté par l’action de Dieu le Saint-Esprit ?

2. «Avant» le commencement, Dieu «Au commencement Dieu» implique à l’évidence que, dominant la genèse de l’univers, il y a Dieu. Ainsi, alors que cieux et terre n’avaient pas encore surgi du vide, JésusChrist, la Parole éternelle incarnée et deuxième Personne de la Trinité divine, agissait avec le Père dans la puissance de l’Esprit, sans lesquels il n’y aurait eu ni temps, ni cosmos... ni vie sur notre terre ! Or, n’est-ce pas à cette éternité passée que se réfère le prologue de l’Evangile selon Jean, en évoquant Dieu le Fils ? «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle»3. Déjà dans l’Ancien Testament, Salomon affirmait la pré2 Genèse 2:5, plus 6498 fois dans l’Ancien Testament 3 Jean 1:1-3


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existence du Fils par rapport à la création, lorsqu’il l’assimilait à la sagesse personnifiée : «Avant que les montagnes soient affermies, Avant que les collines existent, je fus enfantée ; Il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, Ni le premier atome de la poussière du monde. Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là ; Lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme, Lorsqu’il fixa les nuages en haut... Et que les sources de l’abîme jaillirent avec force, Lorsqu’il donna une limite à la mer, Pour que les eaux n’en franchissent pas les bords, Lorsqu’il posa les fondements de la terre, J’étais à l’oeuvre auprès de lui, Et je faisais tous les jours ses délices, Jouant sans cesse en sa présence, Jouant sur le globe de sa terre»4. Avant que n’existe aucun atome de la poussière du monde, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, la Sagesse personnifiée, «joua» donc sur le globe de notre planète, précédant ainsi nuées, sources ou amas d’eaux, car il est de toute éternité. Par ailleurs, aucun savant ne saura jamais dater cette période inconnue d’éternité. Aucun calendrier humain ne pourra jamais la contenir. Très sobrement, le texte déclare: «Au commencement Dieu créa les cieux et la terre»5, autrement dit les cieux d’abord et la terre ensuite. Or, une telle conception était tout à fait inadmissible aux générations qui eurent en main les premiers manuscrits bibliques, car à leur connaissance la terre, solidement établie bien avant les 4 Proverbes 8:25-31 ; cf. Colossiens 1:17 5 Genèse 1:1


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galaxies, ne pouvait être que le centre du monde. Des siècles d’observations astronomiques devaient pourtant donner raison à Moïse, l’auteur de la Genèse, et avec lui, à tous les écrivains sacrés. Or ces cieux, cette terre, n’ont pas été formés et façonnés à partir de matière, quelle qu’elle fût. Ils ont été créés par la puissance, la sagesse et l’intelligence de Dieu. Dans leurs acceptions contemporaines, le verbe «créer» ou le substantif «créateur» s’écartent résolument de leur étymologie biblique originelle. Alors que notre société se targue de créations artistiques ou médiatiques, et que l’on s’incline bien bas devant le génie créateur de sculpteurs, peintres ou chansonniers, il importe de retrouver le sens originel de ce verbe «créer» qui, selon le texte sacré, implique une action dont seul Dieu est capable : «faire avec rien, tirer du néant». Lorsque l’homme prétend créer, de fait il réalise travaux et produits à partir de matériaux existants mis au service de l’habileté et du savoir reçus de Dieu. L’Eternel seul est Créateur dans toute l’acception du terme, car seul il peut ordonner que les mondes soient, et faire ainsi apparaître tout un univers qui n’existait pas la seconde précédente ! Selon Genèse 1, l’univers s’est constitué à la seule parole du Tout-Puissant. Tant et si bien que la notion de créer fait barrage à celle d’évoluer : Il peut y avoir évolution suite à un acte créateur de Dieu, lorsqu’il y a adaptation à l’époque ou au milieu; mais il ne peut y avoir évolution en lieu et place de cet acte créateur6 . Or, comme le premier chapitre de la Genèse stipule trois actes créateurs souverains – à l’origine de la matière, de la vie animale et de la 6 C’est la raison pour laquelle certaines des manipulations génétiques sur les plantes, les animaux et a fortiori sur l’être humain, sont des tentatives par lesquelles l’homme cherche à se substituer au Créateur.


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vie humaine7 –, il ne saurait y avoir évolution entre la matière et la plante, entre les organismes primaires dotés d’un système respiratoire et ceux qui se meuvent, pas davantage qu’entre le singe le mieux organisé et l’homme. Et pour mettre en garde les savants de l’ère finissante, le texte sacré use à trois reprises du verbe «créer» lorsqu’il s’agit de l’homme, le prince de la création !

3. Au commencement : en lieu et place de Dieu, la Raison et la Science ? L’Homo Sapiens – c’est-à-dire l’homme doté de conscience et d’intelligence – n’a jamais admis l’acte souverain du Dieu créateur à l’origine de l’univers. Pour expliquer la genèse des mondes, Sumériens, Babyloniens, Egyptiens, Etrusques ou Grecs se sont référés à certaines traditions millénaires qu’ils transformèrent en récits mythologiques invraisemblables ; puis les grands penseurs grecs ou latins ont adopté un concept panthéiste où la nature divinisée fut rendue capable de s’enfanter elle-même et de s’adapter au milieu ambiant, au gré des bouleversements climatiques. Un concept qui ressurgira avec force plus tard au siècle des Lumières : Quand Napoléon s’étonna de l’absence d’une mention du «Grand Architecte» dans le traité de Mécanique céleste rédigé par Simon de Laplace, le savant lui répondit : «La déesse Raison a déjà remplacé Dieu». A sa suite, innombrables furent ceux qui s’affranchirent de la tutelle divine et expliquèrent l’univers par de séduisantes hypothèses anti-bibliques, qui étaient toutefois dénuées d’un fondement réellement scientifique. Dans son ouvrage L’Origine des Espèces (1859) – cette 7 Genèse 1:1,21,27


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charte du transformisme – Charles Darwin employa plus de 800 fois l’allégation on peut bien supposer que... Nous nous étonnons qu’une théorie si mal cimentée – c’est le moins qu’on puisse dire – soit devenue pour des décennies le cheval de bataille de la déesse Science. Même l’infirmation par les faits observés et démontrés aujourd’hui n’a pas encore réussi à désarçonner cette théorie aux bases scientifiques chancelantes. Cependant, la prétendue Science de l’évolution a été indubitablement remise en question par l’évolution de la Science, si bien que même dans ses développements audacieux les plus récents, le transformisme de Darwin est un dogme auquel beaucoup de ses prêtres ne croient plus. En connaîtra-t-on jamais les flétrissures sur les esprits des étudiants ou professeurs, obligés, dans nos Etats laïcs, de suivre et de penser un enseignement obligatoire dans lequel subsiste le darwinisme, même s’il est dépassé ? Au sein d’un marasme croissant, plusieurs grands penseurs ont cherché à se ressaisir. Mais le doute a paralysé leurs démarches. Ainsi le biologiste Jean Rostand (1894-1977) qui confessa : «Moins on croit en Dieu, plus on comprend que d’autres y croient»8. De son côté, Pierre Paul Grassé en arrive au constat suivant : «L’ultra-darwinisme actuel, qui prétend à la certitude, en impose aux biologistes incomplétement informés, les fourvoie et leur inspire des interprétations erronées»9. Néanmoins, privés des lumières de l’Ecriture sainte par une théologie vidée de sa substance parce que neutralisée par la critique biblique, les chercheurs les plus sincères reconnaissent leur désarroi devant la vague de fond de l’incrédulité 8 Jean Rostand : Inquiétudes d’un biologiste, Stock 1967, p.13 9 Pierre Paul Grassé : L’évolution du vivant, Albin Michel 1973, p.20-21


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qui submerge le monde depuis un siècle. Par la théorie de l’évolution – entre autres – Satan, l’adversaire de Dieu, a évacué des esprits de plusieurs générations d’hommes et de femmes la foi au Dieu créateur, suscitant par ce biais une société déchristianisée. Un terreau favorable à l’éclosion de l’agnosticisme, de l’athéisme, du marxisme, du matérialisme et de toutes les hérésies – religions orientales, scientologie, Nouvel-Age ou autres séductions – mais favorables également à l’essor de toutes les révoltes... et de tous les désespoirs. Et malgré son désespoir, ou justement à cause de lui, le biochimiste Jacques Monod, dans son ouvrage retentissant Le hasard et la nécessité qui fit le tour de la planète dans les années 70, reconnaissait : «Il y a chez l’homme l’exigence d’une explication, une angoisse qui nous contraint à chercher le sens de l’existence»10. Et qui aujourd’hui se réfère à Jacques Monod ? Le théologien Francis Schaeffer en arriva, de son côté, à ce constat : «La méconnaissance ou la négation du caractère «créé» des choses est à l’origine du profond désarroi de l’homme moderne. Si nous cessons d’envisager la création comme une réalité historique, nous aboutissons à ce que Simone Weil11 appelle «l’incréé». Ce terme ne désigne pas un non-être, mais une réalité surgie de nulle part, absolument autonome, insondable, étrangère autant qu’étrange. Si nous rejetons le concept de création, le sens et les catégories ne peuvent résulter que d’un «saut» dans l’irrationnel, avec ou sans drogues. Ainsi le désespoir de l’homme moderne provient-il essentiellement de ce qu’il a perdu la 10 Jacques Monod : Le hasard et la nécessité, Le Seuil 1970, p.183 11 Simone Weil : Philosophe française 1909-1943


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notion du créé, qui permet de définir tout ce qui est, à l’exception du Dieu personnel et éternel»12.

4. Au commencement : Par la Raison et par la Science, Dieu ! Comme le disait déjà Louis Pasteur «Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène». Une constatation, faite à la fin des années 1980, le démontre bien : «Avec hargne, les hommes de science ont déclaré successivement qu’il n’y avait point de Dieu, qu’un hasard aveugle régissait la nature, et que l’humanité était vide de sens. Enfin vinrent les théories suicidaires de Monod, le dernier des Anciens... Mais la Science a progressé, en dépit des savants parfois. Les cosmologistes nous ont révélé l’existence d’un commencement, ce que toutes les religions ont toujours dit. Les biogénéticiens ont démontré que la vie n’aurait pas pu ne pas paraître et qu’elle ne devait rien au hasard»13. L’une des sommités de la recherche astronomique en notre fin de siècle, le professeur Trinh Xuan Thuan, écrivait : «A première vue, la physique contemporaine semble avoir aboli la nécessité de Dieu... Cependant, la science n’est d’aucune utilité quand il est question de foi... Pour ma part je suis prêt à parier sur l’existence d’un être suprême. Parier sur le hasard implique le non-sens, le désespoir. Les cris de détresse d’un Monod ou d’un Weinberg en sont bien

12 Dr Francis A. Schaeffer : La Genèse, berceau de l’histoire, La Maison de la Bible 1972, p.27 13 Rémy Chauvin : Dieu des étoiles, Dieu des fourmis, Le Pré aux Clercs 1988, p.245


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la preuve. Alors pourquoi ne pas parier plutôt sur le sens et l’espérance»14 ? Notre fin de siècle est une époque de marasme et de désarroi. Mais un trait de lumière en perce les sombres nuages, car toujours plus nombreux sont les Prix Nobel, les savants de toute discipline, les philosophes même, qui parient sur le Créateur. L’écrivain catholique Maurice Clavel a eu ce mot : «Dieu, le grand refoulé de notre culture, revient». Une opinion que partagent nombre de scientifiques, souvent à l’étonnement des journalistes, contraints ces dernières années de suivre le mouvement. Et s’il y avait un grand ingénieur ? titrait un hebdommadaire renommé, suivi dans la même période par deux autres périodiques à fort tirages, titrant respectivement Dieu et le Big Bang et Dieu revient très fort, ou encore cette autre revue qui leur faisait écho : Dieu et la science se retrouvent. De toute évidence, nous vivons une époque passionnante où les adorateurs de la déesse Raison ne reconnaissent pas seulement leurs échecs dans leurs multiples tentatives d’écarter Dieu, mais voudraient comme faire amende honorable en réintroduisant le concept de la foi dans l’analyse scientifique de la destinée humaine ! Souscriraient-ils enfin au point de vue de Blaise Pascal, vieux de trois siècles: «C’est le coeur qui sent Dieu et non la raison... Voilà ce qu’est la foi : Dieu sensible au coeur, non à la raison. La foi ne pourra jamais faire sa preuve, et n’aura pas à la faire, car il ne peut y avoir de preuve contre la foi»15. Que de savants, plus humbles que leurs prédécesseurs sur

14 Trinh Xuan Thuan : La mélodie secrète, Fayard 1988, p.310 15 Blaise Pascal : Pensées, Editions Rencontres No 278


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les voies du savoir, se font très modestes devant les mystères qui leur échappent et invitent leurs lecteurs à reconnaître la signature de Dieu dans la création. L’un d’eux, Hubert Reeves, pourrait être leur porte-parole : «C’est quand on s’interroge sur le sens de la réalité que l’idée de Dieu revient»16. Dans l’introduction à son livre Le savant et la foi, l’historien français Jean Delumeau constate : «Plus elle progresse, plus la science s’invite elle-même à la modestie». Puis il rassemble divers témoignages d’hommes de science, citant notamment Jean Dorst, de l’Académie des Sciences : «Rien, dans l’état actuel de la biologie, ne permettra d’infirmer l’existence d’une volonté suprême qui nous dépasse entièrement... Je suis convaincu au plus profond de moimême qu’aucune certitude scientifique ne viendra jamais à l’encontre de la foi». L’auteur laisse également la parole à cette équipe de bio-physiciens, placée sous la direction de Dominique Gresillon : «Nous avons envie de nous faire entendre, de montrer que, non seulement la foi et la science ne sont pas incompatibles, mais que, bien plus, c’est notre foi qui a pu nous pousser vers l’activité scientifique»17. Un constat que Jean Guitton, ce philosophe catholique nonagénaire, exprime à sa manière : «Je ne mets en jeu que la raison. J’ose affirmer à mon tour : J’ai rencontré Dieu... je l’ai vu... il était là, devant moi, merveille d’harmonie, d’ordre suprême, embrasant le tourbillon des atomes comme celui des galaxies, illuminant la nuit de la matière comme celle du cosmos. Le vieux conflit entre le croyant et 16 Hubert Reeves : Le monde selon Reeves, in l’Express du 1 XI 1990 17 Jean Delumeau : Le savant et la foi, Flammarion 1989, p.10,16,58


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le savant est désormais dépassé. Le temps est venu pour une rencontre entre les savants et les théologiens, la connaissance et la foi»18. Durant plus d’un siècle, la Science a joué toutes ses cartes pour éliminer Dieu de la genèse des mondes ; aujourd’hui un mouvement de balancier s’observe et ne peut que réjouir le chrétien. Car Dieu est devenu indispensable pour tenter une explication raisonnable, tant des origines de l’Univers que de celle de l’homme. Examinons donc en toute objectivité comment la Science vient à la rencontre de la foi historique inspirée par la Sola Scriptura dans l’interprétation du premier chapitre de la Genèse. Car «c’est par la foi que nous reconnaissons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles»19 .

18 Jean Guitton : Dieu qui est-il ? in Paris-Match du 29 VIII 91 19 Hébreux 11:3


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