d’Alain Nisus Pour une foi réfléchie
Théologie pour tous
Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 www.universdelabible.net
Pour une foi réfléchie :
– textes d’Alain Nisus, Claude-Henri Gobat, Daniel Mattioli, Gilles Geiser, Luc Olekhnovitch, Pascale Bittner, Thomas Koning, sous la direction d’Alain Nisus
– illustrations de Guido Delameillieure et Alain Auderset, utilisées avec autorisation
© et édition: La Maison de la Bible, 2011, 2023
8e édition du texte, 2e édition format moyen relié 2023
Chemin de Praz-Roussy 4bis
1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse
Tous droits réservés info@bible.ch
www.maisonbible.net
Volume complet
ISBN édition imprimée format moyen relié 978-2-8260-3618-0
ISBN format epub 978-2-8260-0000-6
ISBN format pdf 978-2-8260-9996-3
Imprimé en République tchèque par Finidr
Quelques mots pour commencer
A propos de la doctrine et de
l’enseignement
Il n’est pas rare d’entendre des jeunes – ou moins jeunes – chrétiens venus étudier la Bible et la théologie+ en institut biblique ou en faculté de théologie, déclarer: «J’avais du zèle, mais pas de connaissances.» En effet, si l’amour ardent pour Dieu, sa Parole et les hommes est fondamental dans le service chrétien, il ne faut pas pour autant faire l’impasse sur une formation solide ni sur l’acquisition de connaissances sérieuses. Paul rappelle que le zèle sans intelligence a des conséquences néfastes pour le croyant (Romains 10.2)
Mais pourquoi écrire des livres de doctrine? Ne pourrait-on pas se contenter de lire attentivement l’Ecriture+, de recevoir ses enseignements avec foi et de vivre des expériences spirituelles fortes avec Dieu?
Il est vrai que la Bible est l’instance normative+ et critique de la foi et de la vie de l’Eglise et du chrétien. C’est elle qui forme les croyances, juge les enseignements de l’Eglise, évalue toute expérience spirituelle. D’où l’importance de la lire et de la comprendre. Mais est-on toujours sûr de la comprendre seul? Certes, le message fondamental de l’Evangile est suffisamment clair et simple pour être saisi par tous; cependant, à la question de Philippe: «Comprends-tu
ce que tu lis?» un Ethiopien reconnaissait avec humilité la nécessité d’un guide capable de lui ouvrir la compréhension du texte (Actes 8.30-31).
On relèvera qu’une grande place est accordée à l’enseignement et au ministère d’enseignement dans toute la Bible. Déjà dans l’Ancien Testament, les prêtres et Lévites avaient pour fonction d’enseigner la Torah (la loi de Moïse) au peuple, de lui en indiquer le sens (Néhémie 8.7-8). Dans le Nouveau Testament, l’enseignement revêt une importance encore plus déterminante:
* Jésus est présenté comme le maître qui enseigne avec autorité (Marc 1.22);
* un des axes fondamentaux de la vie de l’Eglise primitive était la persévérance «dans l’enseignement des apôtres» (Actes 2.42);
* les ministères de la parole, ceux de prophètes et d’enseignants (ou docteurs, selon les versions), sont fortement valorisés (1 Corinthiens 12.28; Ephésiens 4.11);
* Timothée est invité à veiller sur lui-même et sur son enseignement (1 Timothée 4.16), car le danger que représentent, pour les chrétiens et l’Eglise, les faux docteurs et les enseignements erronés est bien réel.
Aucun doute: la «saine doctrine» (1 Timothée 1.10) est un élément important pour la foi chrétienne. Certes, la foi, c’est d’abord la confiance, l’acte d’abandon à Dieu pour son salut et sa vie entière; c’est la réponse de l’homme à l’initiative de Dieu; c’est la relation personnelle avec Dieu. Mais la foi comporte aussi une dimension objective: elle a un contenu, elle consiste aussi en un certain nombre d’affirmations. C’est la «foi transmise aux saints+ une fois pour toutes» (Jude 3), qu’il convient de recevoir, de s’approprier, d’enseigner, d’expliquer, d’expliciter en montrant son harmonie, sa cohérence, sa logique et sa pertinence à chaque génération.
On constate en outre que les êtres humains ne peuvent s’empêcher de faire des synthèses, d’agencer leurs idées, de les mettre en ordre. C’est une nécessité intellectuelle et existentielle. Toute lecture de l’Ecriture débouchera nécessairement sur une synthèse de ses enseignements. Cette synthèse peut être réalisée de manière intuitive ou par «bricolage», mais elle peut aussi être faite de manière plus élaborée, méthodique, systématique, avec l’aide de tous les chrétiens, non seulement de ceux qui sont nos contemporains, mais aussi de ceux qui nous ont précédés dans le temps.
La théologie systématique (ou dogmatique) est l’exposé de l’ensemble de la foi chrétienne, dans son ordre et son harmonie. Quelques textes de la Bible revêtent la forme d’un exposé systématique – l’épître de Paul aux Romains ou encore l’épître aux Hébreux, par exemple – mais, en général, les vérités qui s’y trouvent ne sont pas rangées dans un ordre systématique. Dieu ne nous a pas parlé comme un professeur, mais il l’a fait au gré des circonstances et des
besoins de son peuple. Cela nous oblige à faire un travail de mise en ordre, de coordination des enseignements épars dans l’Ecriture pour nous faire une idée d’ensemble sur ce que le Seigneur nous a révélé sur différents sujets. L’histoire de l’Eglise témoigne du fait qu’une lecture parcellaire ou fragmentaire de la Bible aboutit à des hérésies+ ou des aberrations.
Pour une foi réfléchie se présente donc comme un exposé systématique de la doctrine chrétienne. Ce livre a comme objectif de donner au lecteur des éléments et des outils qui lui permettent de penser sa foi et, ainsi, de mieux se l’approprier. Anselme de Cantorbéry, un théologien chrétien du Moyen Age, disait que la théologie, c’est la foi en quête d’intelligence. C’est la foi qui cherche à mieux se comprendre, et cela pour mieux croire: mieux on croit, mieux on comprend, mais mieux on comprend, mieux on croit . La foi n’est pas un saut dans le vide ou dans l’absurde, c’est l’acte de confiance en Dieu et en sa Parole de vérité.
Pour une foi réfléchie ne veut pas, cependant, se limiter au domaine purement théorique de l’exposé de la foi chrétienne. Il se propose aussi de montrer l’enracinement concret, pratique, existentiel de la foi et ses implications pour la vie de tous les jours: «Au fond, qu’est-ce que ça change de croire telle ou telle doctrine?» Cette question revient régulièrement, et des sections entières sont consacrées aux incidences pratiques de la doctrine pour la vie.
A propos de la notion de vérité
Dans un corps, tous les organes ont leur place et sont utiles à l’ensemble, mais certains organes sont vitaux. Il est possible de vivre sans un doigt, mais pas sans cœur! De même, la foi chrétienne repose sur un certain nombre d’affirmations ou de vérités non négociables qu’il a paru important de mettre en lumière. Sans accord sur les vérités fondamentales de la foi chrétienne, la communion spirituelle n’est guère possible. En matière religieuse, toutes les opinions ne se valent pas. C’est pourquoi, ce livre refuse la perspective relativiste qui stipule que la vérité n’existe pas mais qu’il n’existe que des vérités et que, par conséquent, la «vérité» de chaque individu ou chaque communauté est parfaitement légitime. Il est écrit avec la conviction que Dieu s’est révélé et nous a communiqué des vérités importantes sur lui-même et sur nous, auxquelles nous sommes invités à adhérer de tout notre cœur.
S’il existe des vérités fondamentales non négociables, il est vrai que certains aspects de la doctrine chrétienne font l’objet de discussions parmi les chrétiens. Pour une foi réfléchie prend le parti de signaler les nuances, les débats voire les désaccords entre les chrétiens en général, les évangéliques en particulier. Même si c’est un ouvrage de dogmatique (de doctrine), il n’adopte pas une attitude dogmatique (affirmative, tranchant sans discussion). C’est un chemin d’intelligence de la foi qu’il propose. On trouvera donc des positions divergentes exposées de manière objective, même si les auteurs ne cachent pas leurs convictions personnelles. Le lecteur ne sera pas forcément d’accord avec tout ce qui se trouve dans cet ouvrage,
mais il sera en mesure de comprendre les arguments des uns et des autres et de faire acte de discernement en se forgeant une opinion éclairée (1 Thessaloniciens 5.21). C’est du moins l’objectif.
Pour une foi réfléchie a été écrit à plusieurs mains. Le lecteur relèvera des différences de style, de forme, de vocabulaire, et peut-être même quelques nuances entre les auteurs. Ce fait participe à une diversité légitime. Cependant, il ne s’agit pas d’un kaléidoscope. Une unité fondamentale se dégage, fondée sur une confession de foi commune dans le Dieu trinitaire, dans le message de l’Evangile du salut en Jésus-Christ et sur une lecture confiante de la Bible, reconnue comme parole sûre que Dieu nous adresse.
Pour une foi réfléchie s’adresse à tous. Le vocabulaire technique a été évité ou expliqué. Certains le liront comme un roman, de la première à la dernière page; d’autres l’utiliseront comme un manuel ou un dictionnaire, allant chercher l’information quand ils en auront besoin. La lecture de cet ouvrage convaincra les lecteurs, nous l’espérons, que la théologie, loin d’être aride, stérile, desséchante, élitiste, est au contraire passionnante, accessible et enrichissante.
Alain NisusComment utiliser cet ouvrage
Pour une foi réfléchie est un ouvrage collectif francophone. Des pasteurs et enseignant(e)s issus de diverses dénominations1, en Suisse et en France, y ont participé avec enthousiasme, et nous remercions vivement chacun d’eux. Ils avaient un mot d’ordre: exposer la foi chrétienne, même dans ses plus grandes subtilités, de telle façon que les plus jeunes puissent la comprendre. La contrainte était de taille, mais elle a donné lieu à des échanges enrichissants, et nous espérons que le résultat sera utile aux jeunes jusqu’à 100 ans, ainsi qu’à leurs enseignants. Un merci particulier à Alain Nisus qui a bien voulu relever le défi que représentait la direction théologique d’un tel projet. Il est parfois plus facile d’écrire vous-même un texte que de superviser et assumer une rédaction collective!
L’exposé doctrinal a été réparti en 10 sections (plus une section consacrée plus spécifiquement à des sections éthiques), elles-mêmes composées d’un nombre variable de chapitres. Il est possible aux lecteurs de choisir une section qui les intéresse en consultant la table des matières. Il leur est aussi possible de «pénétrer» dans le texte par le biais du dictionnaire et index des thèmes placé en fin de volume, voire par l’index des références. D’autres préféreront parcourir les listes de questions ou encore les plans présents au début de chaque section et se laisser guider par les interpellations. L’essentiel est que cet ouvrage – certains préféreront le terme de manuel – soit lu, mâché et digéré et devienne un véritable outil entre les mains de tous ceux qui désirent ne pas se contenter de croire ce qu’on leur dit de croire mais savoir pourquoi ils le croient et pouvoir exprimer à leur tour ce qu’ils croient!
Divers éléments ont été intégrés à l’exposé théologique proprement dit:
Gros plan
Sous le titre «Gros plan» figure généralement la présentation des différentes options prises au sein de la chrétienté et de leurs implications. La manière de voir de divers courants de pensée ou religions du monde y est aussi évoquée, quand cela est jugé pertinent.
Stop info
Certains termes techniques ne pouvaient pas ne pas être employés; leur définition se trouve sous la mention «Stop info», de même que les précisions qui ont été jugées utiles pour une meilleure compréhension de l’exposé.
Perspective historique
Les développements figurant sous le titre «Perspective historique» proposent un aperçu de l’histoire de la doctrine, mentionnent les disputes survenues à ce sujet dans l’histoire de l’Eglise ou évoquent des textes fondamentaux. Pourquoi? Parce que nous ne sommes pas les premiers à croire ni à tenter d’exprimer ce que nous croyons. Parce que, aussi, un regard sur l’histoire peut nous aider à nous rendre compte de nos préjugés et nous apprendre à nous en méfier.
Au fond, qu’est-ce que ça change?
Comme mentionné par Alain Nisus, Pour une foi réfléchie se propose de montrer l’enracinement concret, pratique, existentiel de la foi et ses implications pour la vie de tous les jours. Qu’est-ce que ça change, concrètement, que je croie ceci ou cela? Est-ce que cela a (ou devrait avoir) un impact sur ma vie quotidienne ou sur ma vie de foi? C’est à ce genre de questions que les développements placés sous le titre «Au fond, qu’est-ce que ça change?» cherchent à répondre.
Active-neurones
Parfois, un théologien ou un écrivain a émis une affirmation qui mérite qu’on y réfléchisse, soit pour conclure qu’elle est discutable, soit pour la méditer plus longuement et apprécier sa valeur effective. Les encarts «Active-neurones» sont là pour stimuler encore plus la réflexion, si besoin était!
[FAQ Foire aux questions
Un certain nombre de questions figurent au début de chaque section et trouvent réponse soit dans l’exposé lui-même, soit sous le titre «FAQ». Elles ont, pour la plupart, été récoltées auprès de jeunes chrétiens. Nous leur avons demandé d’exprimer les points qu’ils jugeaient problématiques ou les interrogations particulières qui étaient les leurs, en rapport avec la foi chrétienne. C’est donc une véritable «foire aux questions» qui est intégrée à ce manuel.
Le sigle + après un mot signifie que celui-ci (ou un terme dont il dérive) figure dans le dictionnaire-index placé en fin d’ouvrage et qu’il peut être utile de consulter les informations qui y figurent.
Finalement, un certain nombre d’illustrations font réfléchir sur l’impact de telle ou telle conviction ou relèvent les petits travers qui sont parfois les nôtres, en tant que croyants. Nous sommes heureux d’avoir pu bénéficier des contributions de Guido Delameillieure, lauréat d’un concours lancé tout exprès, et d’Alain Auderset, déjà bien connu dans le monde de la B. D.
Celles et ceux qui n’ont pas encore visité le site universdelabible.net pourront y découvrir des éléments complémentaires. C’est un bon moyen d’affiner notre compréhension et notre vécu de la foi chrétienne.
Une dernière précision: Pour une foi réfléchie ne veut pas se présenter comme un ouvrage académique, même si les étudiants en tireront sans aucun doute profit. Ainsi, certaines «libertés» ont été prises par rapport aux règles établies, comme le remplacement des chiffres romains, dans la désignation des siècles notamment, par des chiffres arabes. Cette démarche, ainsi que d’autres, visent à faciliter la lecture et la compréhension.
Alors, bonne découverte, bonne réflexion et bons échanges!
Pour plus d’éléments, aller sur universdelabible.net/a100
Les rédacteurs du texte
Les différents rédacteurs de Pour une foi réfléchie sont brièvement présentés ci-après, par ordre alphabétique des prénoms. A la diversité des dénominations s’ajoute une certaine variété dans les provenances géographiques et les parcours «avant la théologie».
* signifie: au moment de la publication de Pour une foi réfléchie
Alain Nisus
Né en 1967 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).
Etudes et activités professionnelles passées: études de mathématiques, de philosophie (licence) et de théologie (doctorat); pasteur une dizaine d’années.
Activité professionnelle actuelle*: professeur de théologie systématique à la Faculté Libre de Théologie Evangélique à Vaux-sur-Seine (FLTE).
Contribution à Pour une foi réfléchie : direction théologique et supervision générale, outre la rédaction de plusieurs parties; on retrouve donc sa «patte» un peu partout, mais plus particulièrement dans les sections ou chapitres sur le Dieu créateur, le monde invisible, le péché originel, le péché des ancêtres, la double nature de Jésus, l’élection et la prédestination, la sanctification, le sort de ceux qui n’ont jamais entendu l’Evangile, l’Esprit et l’Eglise, le purgatoire et la réincarnation.
Pourquoi cet intérêt pour la théologie? «A cause de la conviction que la théologie est passionnante, stimulante, enrichissante, que le ministère de docteur/ enseignant est très important pour l’Eglise et que mieux comprendre sa foi permet de mieux la vivre.»
Claude-Henri Gobat
Né en 1968 à Moutier (Suisse).
Etudes et activités professionnelles passées: sport (maîtrise universitaire en sciences du mouvement et du sport, pratique du volley-ball au niveau de l’élite), histoire et théologie; enseignement durant 8 ans; études de théologie à l’institut biblique d’Emmaüs, la Faculté réformée de Lausanne et la FLTE.
Activité professionnelle actuelle*: pasteur à Nîmes.
Contribution à Pour une foi réfléchie : le chapitre sur la définition du péché dans la section sur le mal, ainsi que les chapitres sur la notion d’avenir dans la Bible et sur la fin des temps.
Pourquoi cet intérêt pour la théologie? «A cause du désir de développer une pensée fidèle à l’Ecriture et respectueuse de la vie.»
Daniel Mattioli
Né en 1964 à Lausanne (Suisse).
Etudes et activités professionnelles passées: CFC2 en carrosserie et en chauffage central; instituts bibliques de Genève et Nogent, puis, en cours d’emploi, FLTE (licence) et faculté Jean Calvin (doctorant).
Activité professionnelle actuelle*: pasteur à Montpellier.
Contribution à Pour une foi réfléchie : les chapitres sur Jésus le Messie dans la section sur Jésus, sur l’expiation définie et l’universalisme dans la section sur le salut, et sur la mort ainsi que le sort des individus et de la création dans la section sur la fin.
Pourquoi cet intérêt pour la théologie? «La théologie judéo-chrétienne me passionne en tant qu’elle me permet de progresser dans ma connaissance de Dieu, mais aussi parce que, comme source de questionnement, elle me pousse à toujours mieux fonder et compléter mes convictions doctrinales. La théologie reste à mes yeux, après la Bible, le plus fascinant champ d’exploration à la fois de l’homme et de Dieu.»
Gilles Geiser
Né en 1976 à Genève (Suisse).
Etudes et activités professionnelles passées: master en sciences de l’éducation, puis travail en tant qu’éducateur spécialisé avec des adultes handicapés mentaux; en même temps, spécialisation dans le traitement de l’autisme et certificat de piano; enfin, master en théologie à la FLTE.
Activité professionnelle actuelle*: pasteur à Aigle.
Contribution à Pour une foi réfléchie : la section sur Dieu.
Pourquoi cet intérêt pour la théologie? «Parce que c’est le sujet d’intérêt qui m’apporte la plus grande joie! En tant qu’éducateur, je me suis rendu compte que l’éducation ne suffisait pas pour changer une personne.
Avant de changer le comportement, il faut changer le cœur! Et rien de tel que la théologie pour voir comment Dieu s’y est pris, à travers l’histoire, pour nous permettre de vivre ce changement, dans nos
histoires. Quelle joie de pouvoir mieux comprendre ce plan, et de le remercier pour ce cœur transformé!»
Luc Olekhnovitch
Né en 1961 à Paris (France).
Etudes et activités professionnelles passées: maîtrise et DEA en théologie à la FLTE; séminaires au Département d’études biomédicales du Centre Sèvres (Paris).
Contribution à Pour une foi réfléchie : la section sur les enjeux et réflexions éthiques, le chapitre sur le corps et la sexualité dans la section sur l’être humain et la question des rapports avec la société dans la section sur l’Eglise.
Activités professionnelles actuelles*: pasteur de l’Union des Eglises Evangéliques libres à Meulan-en-Yvelines; président de la commission d’éthique protestante évangélique commune aux Eglises de la Fédération Baptiste, Eglises Evangéliques Libres et Réformées Evangéliques de France.
Pourquoi cet intérêt pour la théologie? «Ayant eu la conviction d’être appelé à être pasteur, il m’a paru évident que je devais suivre une formation théologique. C’est aussi une question de responsabilité: dire la vérité sur Dieu demande un travail théologique. Par la suite, m’intéressant aux questions de bioéthique, je me suis rendu compte à la fois combien la Bible et la théologie fournissent un cadre toujours actuel pour penser ces problèmes, mais aussi combien il faut bien s’informer et faire preuve d’amour avant d’énoncer des opinions, voire de prononcer des jugements sur ces questions difficiles. Là encore, une question de responsabilité dans les paroles qu’on prononce devant Dieu et devant les hommes.»
Pascale Bittner
Née en 1961 à Mons (Belgique).
Etudes et activités professionnelles passées: maîtrise à la FLTE et DESS de théologie protestante à Strasbourg; réalisation de matériels d’enseignement biblique et catéchétique pour les Eglises Evangéliques.
Activité professionnelle actuelle*: rédactrice et formatrice en catéchèse.
Contribution à Pour une foi réfléchie : la majeure partie de la section sur l’être humain, la question de l’origine du mal et de son sens, la personne historique de Jésus et une grande partie de la section sur le salut.
Pourquoi cet intérêt pour la théologie? «Au cours de mes études de théologie, j’ai découvert la cohérence des données bibliques de l’histoire du salut, l’exploration enrichissante des profondeurs théologiques et
l’ancrage de la foi évangélique dans de solides fondements bibliques. Tout particulièrement attachée à l’éducation chrétienne des enfants et des jeunes, je suis persuadée que la théologie biblique est digne d’être présentée de manière accessible sans être simpliste, de manière concise sans être fermée et de manière attrayante mais néanmoins sérieuse. En étudiant la beauté du projet initial de Dieu, le problème du mal, le mystère de l’amour de Dieu en Jésus et l’œuvre régénératrice du SaintEsprit, je ressentais tour à tour de l’exaltation et de l’humilité. J’ai donc choisi de traiter ces thèmes centraux dans ce manuel.»
Thomas Koning
Né en 1977 à Guebwiller (France).
Etudes et activités professionnelles passées: études de lettres (classes préparatoires littéraires, puis une année de licence en géographie); maîtrise en théologie à la FLTE.
Activité professionnelle actuelle*: pasteur de l’Eglise Evangélique Libre (UEELF) de Toulouse depuis 2003.
Contribution à Pour une foi réfléchie : la section sur la Bible, ainsi que les chapitres sur la notion d’avenir dans la Bible et sur la fin des temps.
Pourquoi cet intérêt pour la théologie? «J’ai grandi dans une famille et un milieu chrétiens où l’on aimait Dieu et sa Parole. Par la grâce de Dieu, j’ai ainsi toujours aimé lire et étudier la Bible. C’est là que Dieu se révèle et nous permet de penser ses pensées après lui.»
Comment pouvons-nous être sûrs de l’existence de Dieu?
p. 23
Qu’est-ce que le blasphème?
p. 46
Le monothéisme est-il une évolution du polythéisme?
p. 32
Pourquoi Dieu est-il invisible?
p. 50
Dieu a-t-il un sexe?
p. 59
A quoi sert la prière?
Est-ce que Dieu change d’avis?
p. 54
Si Yahvé est le nom de Dieu pour toujours, pourquoi ne l’appelle-t-on plus ainsi?
p. 47
Pourquoi parler de Trinité alors que le terme n’apparaît pas dans la Bible?
p. 62
Pourquoi Dieu nous demande-t-il de l’aimer?
Qu’est-ce qu’il y gagne?
p. 73
Dieu est-il seulement le Dieu d’Israël?
p. 35
Peut-on vraiment comprendre Dieu?
pp. 38, 44
La théorie de l’évolution et la foi chrétienne sont-elles compatibles?
p. 96
Qu’est-ce que cela signifie, être Dieu?
pp. 37, 49
Qu’est-ce que la providence?
p. 57
La théologie est l’étude des questions doctrinales liées à Dieu, du grec theos, «dieu», et logos, «parole», «étude»
1. Pourquoi le Dieu de la Bible plutôt qu’un autre? p. 23
2. La découverte de Dieu p. 37
3. Les noms de Dieu p. 45
4. Les attributs de Dieu p. 57
5. Un seul Dieu, trois personnes divines p. 61
6. Le Dieu créateur p. 77
Pour plus d’éléments, aller sur universdelabible.net/b100
Psaume 90.2
Avant que les montagnes soient nées, avant que tu aies créé la terre et le monde, d’éternité en éternité tu es Dieu.
1. Pourquoi le Dieu de la Bible plutôt qu’un autre?
Dieu… C’est bien beau de parler de Dieu, mais comment pouvons-nous être sûrs de son existence? Nous ne le voyons pas! Et de quel Dieu parle-t-on? Il y en a tellement!
La question de l’existence de Dieu
Nous pouvons commencer par reconnaître que nous ne voyons pas tout ce dont l’existence nous paraît évidente.
Il était une fois un astronaute russe et un spécialiste russe du cerveau qui discutaient à propos de la religion. Ce dernier était chrétien, mais pas l’astronaute. «Je suis allé plusieurs fois dans l’espace, se vanta l’astronaute, mais je n’ai jamais rencontré Dieu ou les anges.» «Quant à moi, répondit le spécialiste du cerveau, j’ai souvent opéré des cerveaux intelligents, mais je n’ai jamais vu une seule pensée.»
Jostein Gaarder,Le monde de Sophie, Editions du Seuil, 1995, p. 286
Dans le contexte de la foi chrétienne, toute affirmation à propos de Dieu s’appuie sur une source bien précise: la Bible. Il y a une idée fondamentale làderrière: pour que l’être humain, avec toutes ses limitations, puisse connaître Dieu, lui qui est totalement autre, il faut que ce Dieu se révèle.
Un présupposé biblique
Tout d’abord, il faut reconnaître que la Bible n’essaie pas de prouver Dieu. Elle affirme son existence comme un élément indéniable. Dieu est, vit, agit, un point c’est tout. Il n’a pas besoin de nos preuves pour exister, il est. Ce serait d’ailleurs une preuve de grande faiblesse si le Dieu tout-puissant, existant éternellement, avait besoin de nos preuves pour être sûr d’exister. Et peut-être que la vraie question à nous poser, c’est celle de la manière dont nous pouvons être sûrs de notre existence. Si Dieu n’existait pas, nous n’existerions pas non plus!
Le contexte dans lequel la Bible a été écrite est un contexte où l’existence du divin n’était pas remise en question. La question qui pouvait se poser était celle de l’identité du vrai Dieu par rapport aux faux dieux, pas celle de son existence:
Le fou dit dans son cœur: «Il n’y a pas de Dieu!»
Psaume 14.1
Ensuite, il faut rappeler qu’on ne peut pas prouver Dieu comme on prouve autre chose. On ne peut pas l’observer comme on observe une molécule ni l’expliquer par un raisonnement intellectuel. Et, en soi, c’est plutôt une bonne nouvelle. Pourquoi? Parce que, si Dieu pouvait se prouver comme n’importe quel élément de notre monde créé (temps, espace, molécule…), cela signifierait qu’il n’est pas si distinct que ça du monde qu’il a créé. Et cette distinction entre le Créateur et le monde créé nous explique pourquoi nous ne pouvons pas prouver Dieu comme n’importe quel autre élément de notre monde. Ainsi, le fait que Dieu ne se prouve pas comme on prouve tout autre élément de notre système est plutôt un élément rassurant pour notre foi.
Toutefois, même si Dieu ne se prouve pas scientifiquement, nous pouvons être sûrs de son existence grâce aux «empreintes» laissées par lui dans notre monde et dans notre vie. Ce n’est pas parce que Dieu est invisible que nous ne voyons pas les manifestations de ses actions qui, elles, sont visibles. Ces empreintes, ce sont les indices que Dieu s’est révélé et continue à le faire. Dieu se révèle essentiellement par les Ecritures (la Bible), par son Fils et par l’Esprit qu’il place en ceux qui croient en lui. Sans hésitation, l’empreinte la plus évidente est la réalisation des prophéties relatives à la venue de son Fils, Jésus le Christ, et l’attestation par le Nouveau Testament de son existence et de son œuvre. Il y a suffisamment d’indices pour que nous soyons amenés à croire dans le Dieu de la Bible, mais suffisamment peu pour que cela nécessite, de notre part, la foi
Des arguments rationnels
Au fil de l’histoire, les théologiens et autres penseurs ont proposé diverses preuves de l’existence de Dieu. Aujourd’hui, on remplacerait le terme de preuve par celui d’argument. Ils ne sont pas nécessairement convaincants pour nous, mais il est utile de les connaître.
L’argument ontologique
Dans son Proslogion, Anselme+ de Cantorbéry (1033-1109) propose une argumentation que l’on a appelée par la suite «preuve ontologique» (ontos est une forme du participe du verbe être en grec) de l’existence de Dieu:
Nous croyons que tu es quelque chose de tel que rien de plus grand ne puisse être pensé. Est-ce qu’une telle nature n’existe pas, parce que l’insensé a dit en son cœur: Dieu n’existe pas? Mais du moins cet insensé, en entendant ce que je dis: quelque chose de tel que rien de plus grand ne puisse être pensé, comprend ce qu’il entend; et ce qu’il comprend est dans son intelligence, même s’il ne comprend pas que cette chose existe. Autre chose est d’être dans l’intelligence, autre chose d’exister. […]
Et certes l’Etre qui est tel que rien de plus grand ne puisse être pensé ne peut être dans la seule intelligence; même, en effet, s’il est dans la seule intelligence, on peut imaginer un être comme lui qui existe aussi dans la réalité et qui est donc plus grand que lui. Si donc il était dans la seule intelligence, l’être qui est tel que rien de plus grand ne puisse être pensé serait tel que quelque chose de plus grand pût être pensé.
On peut résumer le raisonnement ainsi:
1° Même l’insensé (qui nie l’existence de Dieu) accepterait de définir Dieu comme celui dont on ne peut pas penser (ou concevoir) de plus grand.
2° L’être tel que rien ne peut être pensé de plus grand existe dans la réalité et pas seulement dans l’intelligence, sinon il serait moins que l’être tel que rien ne peut être pensé de plus grand.
3° Donc Dieu, l’être tel que rien ne peut être pensé de plus grand, existe dans la réalité.
Cet argument est repris avec une variante par le philosophe Descartes+ (dans ses Méditations métaphysiques, méditation troisième):
1° Il s’agit de trouver une forme claire et distincte que je n’aurais pas pu construire moi-même. Cette forme, c’est l’infinie perfection, c’est Dieu. Je n’ai jamais vu Dieu et je n’ai pas pu créer en moi l’idée d’infinie perfection.
2° L’idée d’infini est claire et distincte, et pourtant me dépasse.
3° Seul un être effectivement infini (cause) peut produire cette idée en moi qui suis un être fini. Il faut donc qu’elle ait une réalité objective.
Descartes soulignait aussi (dans sa méditation cinquième) que Dieu a toutes les perfections. Or, l’une de ces perfections est l’existence. Il s’ensuit de cela que Dieu existe nécessairement.
Les arguments thomistes
Thomas+ d’Aquin (1224-1274) était moins convaincu qu’Anselme+ de Cantorbéry de la possibilité, pour l’homme, de penser de façon appropriée à l’essence de Dieu (c’est-à-dire à ce que Dieu est). A ses yeux, la connaissance humaine reposait principalement sur l’expérience. Il a développé 5 arguments qui sont, encore aujourd’hui, recommandés par l’Eglise catholique.
L’argument du mouvement
1° Tout dans notre monde est en mouvement (au sens large de mouvement dans l’espace ou de transformation).
2° On ne peut pas remonter à l’infini, il doit exister un être immobile capable de communiquer le mouvement aux autres, un moteur immobile initial.
3° Donc Dieu doit exister en tant que moteur immobile initial.
L’argument de la causalité
1° Tout est soumis à la causalité: tout ce qui arrive a une cause efficiente, il existe un enchaînement de causes à effet dans la nature.
2° On ne peut pas remonter à l’infini, il doit exister une cause première.
3° Donc Dieu doit exister en tant que cause première.
L’argument de la contingence
1° Les êtres de notre univers sont contingents, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune nécessité à leur existence. Ils existent pourtant: c’est qu’un autre être, lui même contingent, les a amenés à l’existence. L’ensemble des êtres contingents est lui-même contingent.
2° On ne peut pas remonter à l’infini: il doit exister dans l’univers un être dont l’existence est nécessaire, sinon, rien n’existerait.
3° Donc Dieu doit exister en tant que seul être dont l’existence est nécessaire et qui existe par lui-même.
L’argument de la perfection
L’argument de la perfection est repris de Platon+.
1° Il y a des perfections dans les êtres et les choses, mais à des degrés différents.
2° Il faut nécessairement qu’il y ait un être qui possède ces perfections à un degré maximum, puisque dans la nature toutes les perfections sont limitées.
3° Donc Dieu doit exister en tant qu’être absolument parfait, le plus haut degré de perfection; il ne serait pas parfait, s’il n’existait pas.
L’argument téléologique
L’argument téléologique repose sur le constat d’une finalité (un des sens du mot grec telos) dans le monde.
1° On observe que les choses privées de connaissance comme les corps naturels agissent en vue d’une fin: toujours, ou le plus souvent, ils agissent de la même manière de façon à réaliser le meilleur.
2° Ce n’est pas par hasard, mais en vertu d’une tendance déterminée, qu’ils parviennent à leur fin: ce qui est privé de connaissance ne peut tendre à une fin que dirigé par un être connaissant et intelligent, comme la flèche par celui qui la lance.
3° Il y a donc un être intelligent, par lequel toutes les choses naturelles sont orientées vers leur fin. Cet être, c’est Dieu.
Les variantes des arguments thomistes
L’argument cosmologique
On peut considérer que l’argument cosmologique est une simple variante des arguments thomistes (remarque: le mot grec kosmos signifie à la fois «ordre» et «univers»).
1° On observe que le monde est caractérisé par un ordre précis.
2° L’expérience commune montre que le hasard est un mauvais maître d’œuvre; seule l’intelligence est capable d’organiser, d’ordonner.
3° Il y a donc un être intelligent, par lequel tout est ordonné, un ordonnateur. Cet être, c’est Dieu.
Certains soulignent la complexité de l’univers, trop précis et trop bien organisé pour être le fruit du hasard. Or, les chances qu’à partir de rien on obtienne tout sont infimes. Donc seul un être supérieur peut être à l’origine du tout. C’était notamment l’argumentation d’un livre de Ralph Shallis+ au titre évocateur: Il faut beaucoup de foi pour être athée1 .
Connu pour son combat contre le fanatisme religieux et en faveur de la tolérance, l’écrivain et philosophe Voltaire (1694-1778) allait dans le même sens:
L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. Satires, les Cabales
L’argument anthropologique
Comme son nom l’indique, l’argument anthropologique est centré sur l’être humain (en grec anthrôpos).
1° On observe que l’être humain a des caractéristiques telles que l’amour, la rationalité, la motivation par un but qui le mettent à part des éléments purement matériels.
2° Si l’univers était entièrement impersonnel, il ne pourrait pas nous avoir créés, car il ne nous correspondrait pas. Ce serait comme si la nature accouchait d’un poisson alors qu’elle ne contient pas d’eau.
3° Il y a donc un être personnel à l’origine des autres êtres personnels. Cet être, c’est Dieu.
Le théologien Lewis Chafer écrit:
Une force aveugle […] n’aurait jamais pu produire un homme avec une intelligence, une sensibilité, une volonté, une conscience et une croyance inhérente dans un Créateur.
Systematic Theology, vol. 1, Dallas Seminary, 1947, p. 157
L’argument moral
L’argument moral peut être vu comme une variante ou un développement de l’argument anthropologique.
1° On observe que l’être humain a un sens moral, une conscience du bien et du mal.
2° La reconnaissance de normes et de concepts moraux ne peut pas être attribuée à un processus évolutif quelconque.
3° Il y a donc un être à l’origine du sens moral. Cet être, c’est Dieu.
Des arguments liés au vécu
Dans ses Pensées (n° 289), Blaise Pascal+ souligne différents aspects de la foi chrétienne qui, de son point de vue, ont valeur de preuve en sa faveur. Il mêle arguments rationnels et arguments liés au vécu des chrétiens:
1° La religion chrétienne, par son établissement, par elle-même établie si fortement, si doucement, étant si contraire à la nature.
2° La sainteté, la hauteur et l’humilité d’une âme chrétienne. 3° Les merveilles de l’Ecriture sainte. 4° Jésus-Christ en particulier. 5° Les apôtres en particulier. 6° Moïse et les prophètes en particulier. 7° Le peuple juif. 8° Les prophéties. 9° La perpétuité: nulle religion n’a de perpétuité. 10° La doctrine, qui rend raison de tout. 11° La sainteté de cette loi. 12° Par la conduite du monde.
Il est indubitable qu’après cela on ne doit pas refuser, en considérant ce que c’est que la vie, et que cette religion, de suivre l’inclination de la suivre, si elle nous vient dans le cœur; et il est certain qu’il n’y a nul lieu de se moquer de ceux qui la suivent.
Aujourd’hui, beaucoup laissent entièrement de côté les arguments qui font appel au raisonnement, à la rationalité, et préfèrent parler de leur expérience personnelle, parfois de celle d’autres croyants:
* les changements entraînés dans leur caractère et leur manière de vivre par leur rencontre personnelle avec Dieu;
* une expérience particulière, sous forme de vision ou d’apparition;
* un miracle dont ils ont été témoins: guérison ou renversement de situation, par exemple;
* le sentiment de paix et de bien-être que leur procure leur relation avec Dieu.
Le risque d’un tel accent, c’est que la foi chrétienne peut être recherchée seulement «parce que ça marche», dans une perspective purement pragmatique, voire égocentrique.
Pour une foi réfléchie
Sous la direction d’Alain Nisus
Savez-vous ce que vous croyez ? Et savez-vous pourquoi vous le croyez ? Savez-vous, aussi, pourquoi d’autres croient différemment de vous ? Exposer la foi chrétienne d’une façon qui soit compréhensible et attractive pour jeunes et moins jeunes, tel est l’objectif de Pour une foi réfléchie.
• rédaction collective, par des francophones de différentes dénominations
• exposé des diverses positions existantes et de leurs arguments
• définition des termes techniques de la théologie
• aperçus de l’histoire des doctrines, avec la présentation des grands débats
• implications et application des différentes croyances
• questions de jeunes… avec des réponses
• citations de théologiens et autres penseurs
• illustrations
• dictionnaire et index
Vous voulez relever le défi d’une réflexion sur votre foi ou utiliser cet ouvrage comme simple manuel de référence ? Vous constaterez que, loin d’être aride et élitiste, la théologie est passionnante, accessible à chacun et enrichissante.
Textes : Alain Nisus, Claude-Henri Gobat, Daniel Mattioli, Gilles Geiser, Luc Olekhnovitch, Pascale Bittner et Thomas Koning
Illustrations : Guido Delameillieure et Alain Auderset
CHF 39.90 / 38.50 €
ISBN 978-2-8260-3618-0