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INTRODUCTION
Tout comme la révélation de l’Ancien Testament se fonde sur le Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible – Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome – écrits par Moïse), la révélation du Nouveau Testament se fonde sur les quatre Evangiles, lesquels portent le nom de leur auteur respectif : Matthieu, Marc, Luc et Jean.
Les trois premiers (Matthieu, Marc et Luc) témoignent surtout de l’humanité réelle et parfaite du Fils de Dieu. Le quatrième (Jean) témoigne, quant à lui, de la divinité sans réserve du Fils de l’homme – Jésus de Nazareth – tel que lui-même aimait ainsi s’identifier auprès des uns et des autres.
C’est ce qui explique pourquoi les trois premiers se ressemblent beaucoup au point d’avoir été appelés : les Evangiles synoptiques. Tandis que le quatrième, Jean, s’en distingue tout particulièrement par son originalité dès son introduction. En effet, cette introduction ne manque pas de forcer la réflexion de quiconque entreprend cette lecture (Jean 1.1-5) :
Au commencement était la parole 1 et la parole était avec Dieu, et la parole était Dieu Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçue.
Avant d’y revenir, il faut se rappeler que l’Evangile selon Matthieu a été premièrement écrit pour les Juifs. C’est pourquoi, la généalogie de Jésus commence par Abraham, fondateur du peuple de Dieu, sans s’occuper de ceux qui l’avaient précédé. Luc, au contraire, en tant que membre de l’équipe missionnaire de l’apôtre Paul, va faire remonter cette généalogie jusqu’à Adam, pour bien marquer que le Messie n’est pas seulement le Messie du peuple juif, mais de tous les hommes sans aucune exception. Quant à Marc, pas de généalogie dans son Evangile où Jésus apparaît d’emblée comme simple serviteur, ce que luimême revendiquera en termes on ne peut plus catégoriques au chapitre 10, verset 45 :
Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.
Enfin, pas de généalogie non plus dans l’Evangile selon Jean, étant donné que, le Fils de Dieu (Dieu le Fils), qui va s’incarner en Jésus de Nazareth, est de toute éternité sans généalogie, sans commencement ni fin de jours, comme l’écrit l’auteur inconnu de la lettre aux Hébreux au sujet de Melchisédek, mystérieux sacrificateur du Dieu très-haut dans l’Ancien Testament, lequel sera rendu alors semblable au Fils de Dieu (chapitre 7.1-3).
1 La parole : littéralement « le verbe ».
L’Evangile selon Jean est donc différent des trois autres, tant par son thème – la divinité du Christ – que par son style, très chaleureux et empreint de bienveillance tout au long de ce récit saisissant, et ce, quelles que soient les personnes en présence ou les différents sujets qui seront traités au cours de ces diverses rencontres. Ce n’est donc pas sans raison que Jean a été appelé l’apôtre de l’amour.