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Portfolio
Travail &
sentiments
Ces couples partagent plus que des sentiments, puisqu’ils sont aussi associés dans leur propre entreprise. Une configuration qui apporte, d’une manière ou d’une autre, une touche particulière à leur enseigne et à sa gestion. Rencontre avec des patrons pas comme les autres.
Auteurs CATHERINE KURZAWA & IOANNA SCHIMIZZI
Claude Poos et Josée Raach Härebuttek Josée Raach et Dammebuttek Josée Raach
C’est dans la Grand-Rue de Grevenmacher que Josée Raach a ouvert en 1994 sa boutique de confection pour hommes, Härebuttek Josée Raach. Aidée par son partenaire et futur mari Claude Poos, la commerçante poursuit sur sa lancée entrepreneuriale, et, en 2006, le duo ouvre sur la même artère la Dammebuttek Josée Raach. « Nous pouvons pleinement nous identifier avec un proverbe de Confucius : ‘Choisissez un travail que vous aimez, et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie’. » Le couple ne compte pas ses heures, mais, durant ses rares vacances, essaie de ne pas parler travail : « Ce qui nous aide à déconnecter, c’est le fait de savoir compter sur nos employés engagés. » Le duo estime qu’une gestion entrepreneuriale en couple est un gage d’efficacité : « Les processus de décision sont courts, et il existe une culture d’entreprise basée sur la confiance. »
Nicolas et Pauline Szele Le Fin Gourmand
Si Pauline, évoluant dans le secteur hospitalier en France, n’était pas destinée à la restauration, la rencontre avec son mari Nicolas a totalement changé son parcours professionnel. « Nous nous sommes rencontrés en 2010, année où j’ai rejoint le restaurant familial créé en 1988. Au début, Pauline nous donnait un petit coup de main, mais au fur et à mesure, nous avons senti une bonne symbiose dans le fait de pouvoir travailler côte à côte. » Depuis, le couple est à la tête d’une famille de deux petites filles, et de deux restaurants et une épicerie. « Nous avons rapidement décidé de ne plus rapporter nos soucis à la maison afin de préserver notre entente », explique Nicolas Szele. Et s’ils devaient donner un conseil aux couples qui veulent sauter le pas ? « Il faut être complémentaires et respecter le travail de l’autre, surtout bien distinguer le rôle de chacun dans l’entreprise. »
Annick et Fernand Ernster Ernster l’esprit livre
« On s’est rencontré il y a presque 43 ans », évoque Fernand Ernster au sujet d’Annick. Si, au départ, elle se destine au secteur bancaire, son épouse vient prêter main-forte au pic des ventes de la rentrée des classes et intègre finalement l’entreprise familiale au début des années 90. « Le chef de l’entreprise dans sa globalité, c’est toi », assure Annick, qui se concentre surtout sur les ressources humaines et la rentrée. Au travail, le duo incarne la quatrième génération de cette entreprise familiale. Ils passent très peu de temps ensemble, tant chacun vadrouille entre les différentes implantations. Leur conseil aux couples désireux d’entreprendre ensemble ? « Définir dans quel but on le fait, et régulièrement remettre en question les objectifs afin de ne pas les perdre de vue », dixit Fernand. La cinquième génération est d’ores et déjà en place avec Paul, actif depuis plus de deux ans dans l’entreprise.
Martine Feipel et Jean Bechameil Artistes
La Luxembourgeoise Martine Feipel et le Français Jean Bechameil sont en couple depuis 2008. Ils comptent aujourd’hui parmi les duos d’artistes incontournables de la scène luxembourgeoise et internationale. Ils ont notamment porté les couleurs du Grand-Duché en 2011 à la Biennale de Venise. « Nous avons eu un coup de foudre d’amour et artistique, nos projets se rejoignaient lorsque nous nous sommes rencontrés, se souvient Martine Feipel. Le fait de créer à deux est une force, on se lance dans des projets plus fous, et cela rend l’aventure plus joyeuse. » S’ils devaient donner un conseil à des couples qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat, ce serait : « Allez-y ! La vie d’entrepreneur n’est pas toujours facile, mais partager cette aventure avec un allié de travail et de vie est un atout indéniable, on se sent soutenu par l’autre en permanence », affirme Jean Bechameil.
Myriam Muzzolini et Claudio Boi BMW Muzzolini
« Pouvoir compter l’un sur l’autre sans réserve. » C’est le conseil que donneraient Myriam Muzzolini et Claudio Boi, couple à la maison comme au travail au sein de la concession BMW Muzzolini. « Quand mon papa nous a quittés, j’ai dû revoir mes projets de carrière dans le travail et prendre en main l’entreprise, Claudio était déjà là en qualité de responsable de la carrosserie », raconte Myriam. « Toute la difficulté est de ne pas parler travail à la maison, et donc de décrocher. On se dit tout le temps qu’on devrait penser à autre chose qu’au travail lorsqu’on est chez nous, et parfois on y arrive », s’amusent-ils. Et qui est le chef entre eux ? « C’est évident : Myriam ! » répondent-ils. « Mais nous nous concertons continuellement pour les décisions importantes concernant le quotidien dans le travail et pour le cap à suivre pour la ‘Maison Muzzolini’. »
Ils se sont rencontrés il y a 20 ans, à l’époque où ils étaient étudiants. Depuis, François Hardy et Leslie Otto ne se quittent plus. « Il est apparu comme une évidence que nous étions faits pour travailler ensemble », confie François. Le couple a d’abord travaillé dans l’événementiel avant de bifurquer vers le retail voici 15 ans, avec l’enseigne de prêt-à-porter Ville Neuve. Le duo se dit passionné mais, parfois, chacun peut, à sa guise, se couper du travail pour des sorties en pleine nature, que ce soit à pied ou à VTT. Le couple pilote 10 points de vente en Belgique et au Luxembourg, mais aucun des deux ne se considère comme le chef. À chacun ses spécialités, et, « pour une décision importante, nous nous consultons toujours », déclare François Hardy. L’entraide prime également en cas de coup dur, « on se sent plus fort à deux que seul », conclut-il.
Njomza et Louis Linster Restaurant Léa Linster
À l’inverse des couples qui ont d’abord été ensemble dans la vie avant de l’être au travail, Njomza et Louis Linster se sont rencontrés au travail, au sein du restaurant familial Léa Linster à Frisange. « J’ai commencé à travailler dans le restaurant en 2010, et Louis de manière permanente en 2012, et nous sommes ensemble depuis 2015 », explique Njomza, qui officie en salle, quand son époux tient les fourneaux du restaurant gastronomique créé par sa maman Léa en 1982. « Nous n’avons jamais connu de difficultés à travailler ensemble. Au final, chacun a son lieu de compétences, et nous ne sommes pas forcément ensemble toute la journée, ajoute Louis. Notre conseil est donc de fixer les tâches respectives de chacun pour ne pas interférer sur le poste de l’autre. Nous sommes très complémentaires, et je crois qu’on ne ferait pas autant confiance à un associé. »
Émilie et Philippe Vaux Le Cœur de Meule
Ils se sont rencontrés au travail, en tant que saisonniers à Megève. Elle officiait à la réception, et lui dans la salle d’un hôtel-restaurant. Aujourd’hui, les quadragénaires pilotent Le Cœur de Meule, une fromagerie-crémerie ouverte à Mamer en 2017, et son épicerie depuis novembre à Bertrange. « J’apprends de nouvelles choses sur lui en travaillant avec lui », confie Émilie Vaux, sur son mari Philippe. « C’est une formidable aventure, on change de statut et on se découvre », ajoute-t-elle. Le couple a deux jeunes enfants, une autre responsabilité, mais « ce sont des difficultés aussi pour les couples qui ne travaillent pas ensemble », relativise Philippe Vaux. Le duo est unanime : il n’y a pas un patron plutôt que l’autre, chaque décision est prise col légialement. « On aime travailler ensemble, on adore se taquiner et embrigader le client avec », déclare Émilie.
Marie-Thérèse et Fred Kraemer Menuiserie Kraemer
Mariés depuis 1968, et à la tête de la menuiserie familiale depuis 1972, Marie-Thérèse et Fred Kraemer ont su mener de front depuis presque 50 ans leur vie personnelle et le développement de leur entreprise fondée en 1928. « Nous sommes passés de 2 à 30 salariés, raconte MarieThérèse. Nous avons toujours bien distingué nos domaines de compétences : à Fred la technique et la gestion des équipes, et à moi la comptabilité et la partie administrative. » Parents de deux grandes filles, le couple confie n’avoir jamais « laissé le travail à la porte de la maison, mais nos week-ends étaient toutefois dédiés à la famille ». Leurs deux filles ne souhaitant pas reprendre la menuiserie familiale située à Bettendorf, les Kraemer se sont entourés d’un jeune associé-gérant et pensent déjà à la transmission de l’entreprise dans les prochaines années.
Guy et Nicole Kirsch Groupe Kirsch, restaurants Bestial & Aal Schoul
La complémentarité est résolument l’ingrédientclé du couple Kirsch, actif dans la boucherie et la restauration : « Je suis avant tout boucher, et Nicole avait déjà un très bon sens de l’accueil et du service, car elle a pratiqué ce métier dans différents établissements depuis son arrivée de Roumanie au Grand-Duché, résume le Luxembourgeois. Nicole règle les choses avec plus de calme, de douceur et de féminité. Elle sait aussi m’apaiser, ce qui est souvent nécessaire. » Le couple estime que la gestion en duo apporte un plus, même si le métier n’est jamais de tout repos. « Être sur la même longueur d’onde est absolument nécessaire », glisse le boucher. Il ne voit pas de problème à être partout ensemble. « Quand nous rentrons à la maison, c’est vraiment pour s’occuper de nous et profiter de notre couple », précise Nicole.
TECHNOLOGIE & INNOVATION
Demy Schandeler: une transition vers l’électromobilité grâce à BIL Lease
Entreprise indépendante au caractère familial, Demy Schandeler a su maintenir une croissance constante grâce à l’aide de la Banque Internationale à Luxembourg, société anonyme (BIL) et sa filiale Société Luxembourgeoise de Leasing BIL Lease, société anonyme (BIL Lease). Un soutien qui permet à l’entreprise d’entamer sereinement sa transition vers l’électromobilité.
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En 1949, Dominique (Demy) Schandeler, fort d’une expérience de 30 ans dans le secteur des bus, reprend l’entreprise de son employeur et crée la société Demy Cars. Celleci, grâce à ses deux autobus, dessert les villages de Keispelt, Meispelt, Nospelt, Capellen et Mamer avant de faire son entrée dans la capitale en se voyant confier plusieurs lignes. Si les premières liaisons permettent d’assurer le transport des ouvriers vers leur lieu de travail et les élèves vers l’école, l’envie de voyager se fait sentir. Dans les années 1950, l’entreprise acquiert alors de nouveaux véhicules et construit un nouveau garage.
Les années 1960 voient l’émergence des premiers voyages organisés à l’étranger. Au même moment, l’entreprise change de nom et de génération pour devenir Demy Schandeler et fils. Depuis, la société ne cesse de grandir, avec l’ouverture de six agences de voyages, d’une succursale à Eischen et la construction d’un nouveau bâtiment administratif. Depuis 2008, la 3e génération composée des cousins Laurent, Joël et Gast a pris la relève. «Demy Schandeler possède aujourd’hui une flotte d’environ 250 bus et minibus réalisant chaque jour un total de 14.700 km et compte plus de 400 salariés», précise ce dernier.
Un virage vers plus de durabilité
Avec cette 3e génération, Demy Schandeler investit davantage en faveur de la durabilité
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Avec l’acquisition, en 2021, de cinq bus hybrides grâce à BIL Lease, Demy Schandeler entame sa démarche vers l’électromobilité. et a de ce fait été labellisée RSE. L’entreprise veille non seulement à la qualité des emplois et à l’inclusion sociale, mais souhaite aussi soutenir l’économie locale et opter pour des véhicules le moins polluants possible. « Notre bâtiment administratif est écoresponsable et nous collaborons avec la SuperDrecksKëscht pour nos déchets. Nous veillons en outre à réduire nos courses à vide pour diminuer nos émissions carbone. »
D’ici 2025, le transport public luxembourgeois sera électrique à hauteur de 80%. Cette transition vers l’électromobilité représente donc un défi important pour l’entreprise et s’accompagne de divers investissements : véhicules, bornes de recharge, nouveaux dépôts. « BIL Lease est l’un de nos plus importants partenaires pour cette transition grâce à l’aide fournie pour le leasing des bus et la construction d’un dépôt à proximité de Steinfort accueillant une douzaine de véhicules. » BIL Lease permet depuis 30 ans aux entreprises d’utiliser un véhicule, une machine ou un équipement moyennant un loyer et d’en devenir propriétaires au bout de plusieurs années.
Une relation de confiance depuis 25 ans
Si Demy Schandeler a fait appel à cette offre de leasing financier auprès de BIL Lease, c’est parce qu’une relation spéciale unit ces acteurs depuis de nombreuses années. «Nous avons pris l’habitude de communiquer et de nous transmettre des données, ce qui permet de trouver rapidement des solutions à un problème. Nous soutenons régulièrement les investissements de Demy Schandeler en participant à l’acquisition de matériel, notamment », explique le Responsable de relation commerciale. Une aide qui a rendu possible l’acquisition de cinq bus hybrides par Demy Schandeler, lui permettant ainsi de réaliser un
BIL Lease
Depuis 30 ans, la Société Luxembourgeoise de Leasing BIL Lease, société anonyme, filiale de la BIL, est active dans le financement d’un large éventail d’équipements professionnels moyennant la technique du leasing financier. Les avantages sont multiples pour les entreprises et les professionnels : préfinancement à 100% par BIL Lease (TVA comprise), aucun engagement de fonds propres, neutralité en ce qui concerne le bilan, mais aussi déductibilité fiscale des loyers en tant que charges d’exploitation. Afin de soutenir Demy Schandeler et lui permettre de répondre aux exigences écologiques gouvernementales, nous avons proposé un leasing financier de véhicules répondant aux critères de mobilité verte.
Raoul Schmit
Responsable de relation à la BIL
premier pas dans sa transition. «Nous avons devant nous d’importants projets communs pour l’achat de nouveaux véhicules. En raison des investissements prévus pour les deux années à venir, nous souhaitons poursuivre cette collaboration fructueuse avec la BIL et pouvoir continuer à compter sur l’offre BIL Lease. » À l’occasion du 30e anniversaire de cette dernière, Demy Schandeler et BIL Lease entendent toutes deux continuer cette relation de confiance sur le long terme et recourir à ce soutien financier pour les projets futurs.