Hop ! Un bon coup de pinceau

UN BON COUP DE PINCEAU !

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

Un rouleau, des pinceaux, un pot de peinture, de la créativité et un brin de fantaisie… C’est ce qu’il vous faut pour redonner à votre intérieur de l’éclat et du cachet, sans vous ruiner. Petite revue des troupes avant les travaux pratiques.

Hop !

Et si vous mettiez un peu de couleur chez vous, histoire de voir la vie en moins terne ? Bonne nouvelle pour votre porte-monnaie, le matériel de base, y compris la combinaison ne vous ruinera pas. De plus, c’est une activité ludique, qui rassemblera le couple ou la famille autour d’un projet commun utile, chacun pouvant apporter sa petite touche ! Avant de se lancer à l’attaque des murs, comme pour tout projet, un conseil de guerre s’impose. Il ne s’agit pas de simplement « rafraîchir » une ou plusieurs pièces. C’est bien l’identité, le caractère de la maison dans son ensemble que l’on va définir à coups de pinceau. Tout dépend de l’impression que vous souhaitez faire ressortir. Vous n’êtes d’ailleurs pas obligés de mettre de la couleur partout. Un salon tout blanc, c’est tout à fait possible et même dans l’air du temps. Associé à des matières aux tonalités douces comme le bois, le lin ou le velours (pour les éléments de décoration), le blanc apaise et réconforte. Dans un salon ou une pièce à vivre qui comporte de grandes ouvertures, il dégage la vue et les perspectives. Le blanc aura également tout à fait sa place dans la chambre à coucher. N’hésitez pas à jouer le contraste avec des touches de gris anthracite par exemple pour les huisseries et l’encadrement des fenêtres, des têtes de lit et tables de

chevet de ton pastel (vert d’eau, bleu tendre…) et tout simplement, des coussins colorés posés sur le lit ! Pour les amateurs de couleurs, l’envie est grande de décliner toute la palette. Gare toutefois à l’effet caméléon : les spécialistes de la décoration ne le répéteront jamais assez ; comme pour toutes les bonnes choses, pas d’excès, il est hautement recommandé de se limiter à trois couleurs au maximum par pièce, ce qui est largement suffisant pour varier les plaisirs.

L’association de différentes tonalités ne doit pas se faire non plus au hasard : un cercle chromatique sera votre fidèle allié pour marier aux mieux les couleurs. Certaines couleurs se répondent en complémentarité et donnent des contrastes saisissants à l’image du jaune complété par le violet, appliqué en touches ou en bandes plus généreuses. L’harmonie peut se manifester par ailleurs sous la forme de nuances de camaïeux. Dans une même pièce, on peut jouer sur la déclinaison d’un thème coloré comme les tonalités de la terre : brun, terracotta, sable, ocre, brique… Maintenant que vous êtes au clair sur votre projet, il n’y a plus qu’à mettre la main à la pâte, ou plus précisément au pinceau. Là aussi, quelques principes de base vous éviteront bien des déconvenues. On n’y pense pas toujours, mais le support qui va accueillir les couches de peinture se prépare. Avant de le colorer, il faudra s’assurer qu’il soit sain (pas de moisissure par exemple), lisse et sec. Quel type de peinture utiliser et pour quelle pièce ? Un critère à considérer en priorité : la capacité de la peinture à résister à l’eau, qui va de la classe 1 (très lessivable) jusqu’à classe 5 (pas ou peu lavable). Pour vous y retrouver plus facilement, sachez que la peinture lavable (de classe 3 et 4) affiche une résistance moyenne à suffisante à l’eau : elle est utilisable sur les plafonds et dans les pièces sèches (salon, chambres). La peinture lessivable (classe 1 et 2) a une résistance élevée à la projection d’eau et au nettoyage humide : elle sera donc idéale pour les pièces humides (cuisine, salle de bains) mais aura aussi sa place dans les pièces sèches. Un dernier pense-bête pour finaliser votre projet: ne faites pas l’impasse du plafond : un coup de pinceau pour le rafraîchir et lui donner un nouveau rôle, celui de révélateur d’ambiance, délicieusement coloré !

L’association de différentes tonalités ne doit pas se faire non plus au hasard