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MICROSTATION D’ÉPURATION OU FOSSE TOUTES EAUX,

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COMMENT CHOISIR ?

Texte : Corine Tellier Carpe Diem Photo : FCI

Si votre habitation n’est pas reliée à un réseau collectif, il vous revient de prévoir le mode de traitement pour vos eaux domestiques. Entre la fosse toutes eaux et la microstation, quel système conviendra le mieux à vos besoins ? On fait le point.

Comment traiter ses eaux usées quand on n'a pas la possibilité de se raccorder au système commun de collecte ? Que ce soient les « eaux vannes » (qui proviennent des toilettes) ou les « eaux grises » (issues des lavabos, de la cuisine, du lave-linge, de la douche…), impossible de les rejeter dans le milieu naturel sans neutraliser les micro-organismes et polluants potentiellement nocifs qu'elles génèrent. Il en va de la bonne santé de votre maison, de vos extérieurs mais aussi du voisinage et de nos nappes phréatiques. On évite ainsi les nuisances environnementales et les risques sanitaires significatifs. Première étape, avant même de déterminer votre type de traitement, prendre rendez-vous avec le Service Public Intercommunal d’Assainissement Non Collectif.

C'est en effet le SPIANC de votre intercommunalité qui contrôle la faisabilité de votre installation dans le cadre d’un dépôt de permis de construire. Il vérifie ensuite que l’installation s’est faite dans les règles de l’art afin de garantir son fonctionnement au long terme. Le processus de l'assainissement non collectif met en

œuvre trois grandes étapes : 1 La collecte des eaux usées dans un récipient étanche, où elles subissent un prétraitement.

2 Une épuration, soit dans une enveloppe étanche, pour une microstation, soit sous forme d’épandage, pour une fosse traditionnelle.

3 Une infiltration des eaux claires. Des actions assumées aussi bien par la fosse toutes eaux que par la microstation d’épuration. Pour mieux cerner les différences entre ces deux équipements, examinons tour à tour leurs caractéristiques. Les deux solutions proposent des capacités de traitement équivalentes en exigeant plus ou moins de place : En assainissement traditionnel, pour traiter un logement de type F5, il faudra une fosse toutes eaux de 3000 litres. Elle est indissociable d'une surface d’épandage qui effectue l’épuration finale. Il est aussi courant de trouver un bac à graisses installé en amont pour préserver l’épandage d’un colmatage prématuré.

Cette installation nécessite ainsi un espace foncier conséquent : on estime par exemple que pour une maison qui comprend 4 chambres il faudra implanter une fosse de 3000 litres (soit une surface comprise entre 3 et 4 m2) et une surface d’épandage de 25 m². Il faut savoir qu'une distance de sécurité est nécessaire autour de l’épandage, de 3 mètres par rapport aux fondations de la maison et des limites de propriété.

La fosse peut être en béton (solide, quoique sensible à la corrosion et nécessitant une logistique importante) ou en polyéthylène, matériau robuste, connu pour sa grande étanchéité et sa résistance à la corrosion. À l'intérieur s'opère une première séparation qui fait décanter les éléments lourds qui forment des boues ; une première partie des polluants est dégradée par des organismes épurateurs anaérobies (agissant dans une zone dépourvue d'oxygène car confiné et étanche). L'eau prétraitée qui sort de la fosse rejoint ensuite la surface d’épandage : un lit de sable qui entame la seconde phase d’épuration directement dans le sol.

Comme leur nom l'indique, les microstations sont des formats compacts de systèmes d'épuration. Des solutions idéales pour les espaces restreints. Elles requièrent moins d'emprise au sol que les fosses : 6 m² environ. Grâce à plusieurs compartiments intégrés, les diverses phases d’épuration sont réalisées au sein même de la cuve, ce qui permet de se passer de surface d’épandage. Le fonctionnement est géré par un raccordement au réseau électrique ou de manière complètement autonome. En écoulement gravitaire, la microstation se passe ainsi d’énergie pour remplir son rôle : traiter les eaux usées et en faire des eaux claires que l’on peut relâcher sans crainte dans le milieu naturel. Certaines microstations proposent par ailleurs la réutilisation des eaux épurées.

Petit conseil : pour le choix d’une microstation, pensez à prendre en compte la fréquence des vidanges qui sont parfois très rapprochées ainsi que les coûts d’entretien, parfois dissuasifs.

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