Les cinq priorités de l’Europe

L’Egypte se tourne vers l’Afrique

Les Peuls M’Bororo du Tchad victimes des changements climatiques

Issue 1725- Décembre 14/12/2018

Un magazine politique hebdomadaire

Le libanais Simon Asmar ...

Faiseur de Stars Un magazine politique hebdomadaire

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Sécurité

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Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1725- Décembre 14/12/2018

Le temps des restitutions ? 18

Cri de détresse de Médecins sans frontières et SOS 32 Méditerranée

La première série «Made in Africa» de Netflix sur les écrans en 2019 Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

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Marrakech : Pacte mondial pour les migrations, 36 46 controversé…

Mostafa El-Dessouki

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Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Les enfants soldats nouvellement libérés attendent leur enregistrement lors de la cérémonie de libération à Yambio, au SudSoudan (Getty Images).

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La reine Elizabeth II reçoit un bouquet d'Evie Hayden (4 ans) et de sa mère Michelle lors de sa visite à l'honorable Society of Lincoln's Inn à Lincoln's Inn le 13 décembre 2018 à Londres, au Royaume-Uni. (Getty Images)

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ctualités

L›exécutif redoute une mobilisation «incontrôlable» des «Gilets jaunes».

Par Maymana Azzam Les augmentations de taxe annulées pour 2019 Edouard Philippe avait d›abord parlé d›un moratoire de six mois sur la hausse de ces taxes à l›issue duquel, si aucune bonne solution n›était trouvée, elles seraient abandonnées.

Emmanuel Macron

Le Premier ministre a notamment annoncé ce mardi un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants, un geste réclamé de toutes parts pour tenter de sortir de la crise des « gilets jaunes ». - Thibault Camus/AP/SIPA

Macron corrige Philippe

l›augmentation initialement prévue.

Les divergences larvées viennent d›éclater au grand jour. Entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe, rien ne va plus. «Il y a une différence de ligne entre eux qui n›est plus tenable», lâche un pilier de la majorité. Et pour cause, moins de 24 heures après l›annonce par le premier ministre d›une pause fiscale de six mois sur les carburants, l›Élysée a annoncé mercredi soir l›abandon pur et simple de

Les annonces d›Edouard Philippe

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Dans une déclaration télévisée, Edouard Philippe a dit «entendre la colère». La hausse de la fiscalité sur le carburant est suspendue pour six mois. Les hausses des tarifs de l›électricité et du gaz sont gelées et le durcissement du contrôle technique automobile suspendu.

Limitation de vitesse à 80 km

détricoter bout par bout».

Le leader de La France Insoumise s’est montré très critique à l’égard du président, du Premier ministre et des « riches ». Edouard Philippe a en outre relevé qu’il n’avait pas salué l’engagement des forces de l’ordre lorsqu’il a appelé à le faire. AFP / Alain Jocard

Débat à l›Assemblée : les propositions Macron exclut de rétablir l›ISF et du gouvernement sont venues «trop recadre sèchement Schiappa tard» Les interventions de députés de la majorité et de l’opposition se sont enchaînées ce mercredi à l’Assemblée alors que le Premier ministre avait ouvert la séance en défendant les mesures annoncées la veille pour tenter d’apaiser la crise des Gilets jaunes. Cette séquence a donné lieu à plusieurs moments de tension et nombre de rappels à l’ordre.

Rarement un recadrage aura été si violent. Alors que la secrétaire d›État à l›Égalité FemmesHommes, Marlène Schiappa, a cru bon d›ouvrir la voie à un rétablissement de l›impôt de solidarité sur la fortune (ISF), Emmanuel Macron lui a immédiatement adressé une fin de non-recevoir.

Le président a profité du huis clos du Conseil des ministres, mercredi matin, pour lancer : «Il ne faut pas perdre la cohérence de ce qu›on a fait depuis dix-huit mois. Cela implique de ne pas tout

Emmanuel Macron a voulu annuler la limitation à 80km/h Le chef de l›Etat souhaitait ajouter cette annulation aux mesures présentées mardi pour tenter d›apaiser la colère des «gilets jaunes». Il y a finalement renoncé pour ne pas mettre en difficulté son Premier ministre Edouard Philippe.

ILLUSTRATION. Afin de garantir des prix bas aux consommateurs, les distributeurs continuent d’exiger beaucoup des agriculteurs.

l›application de la loi Alimentation repoussée Les ordonnances attachées à la loi sur l’alimentation sont «reportées» en raison du mouvement des «gilets jaunes» et seront appliquées «en janvier ou en février», avant la fin des négociations commerciales, a déclaré mercredi 5 décembre le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Didier Guillaume, sur CNews.

Macron et Shiappa

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ctualités

Les gilets jaunes s›emparent et s›inquiètent du pacte de Marrakech

Le pacte de Marrakech entraîne son lot de fake news Quatre mots agitent les gilets jaunes depuis plusieurs jours : le pacte de Marrakech. Un texte onusien sur les migrations qui recense plusieurs grands principes comme la défense des droits de l›Homme et une vingtaine de propositions pour aider les pays à faire face aux nouveaux arrivants. Mais alors que le vote du texte approche - il doit être soumis à approbation les 10 et 11 décembre dans la ville marocaine - de nombreux Français contestataires s›inquiètent des conséquences de son application.

Des syndicats policiers réclament le soutien de l’armée C’est une «situation de très grande fatigue» à

laquelle font face les forces de l’ordre. Auditionné lundi soir au débotté devant la commission des lois de l’Assemblée nationale sur la gestion des émeutes parisiennes du 1er décembre, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est montré inquiet quant à l’état des effectifs des policiers et gendarmes.

4.600 membres des forces de l›ordre étaient déployés samedi dernier. - AFP

mouvement de contestation sociale.

Plusieurs événements annulés samedi

Un syndicat de police dépose un préavis de grève à partir de samedi Le syndicat de police Vigi a déposé un préavis de grève illimitée à partir de samedi 8 décembre, date de l›acte 4 des gilets jaunes. «Il est temps de s’organiser légalement et d’être solidaire avec eux, pour l’avantage de tous», écrivent les responsables de l›organisation syndicale dans un communiqué, expliquant rejoindre le

Samedi 1er décembre, 5000 personnes ont manifesté dans la capitale (ministère de l›Intérieur).

Alors qu›un acte IV de la mobilisation des gilets jaunes se profile samedi à Paris, plusieurs événements sont menacés, tandis que d›autres ont été annulés de façon préventive.

Marseille : décès d›une femme blessée par une grenade lacrymogène

Place de l’Etoile, samedi à Paris, lors d’affrontements entre des gilets jaunes et des gendarmes mobiles.

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Zineb Romdhane, 80 ans, est décédée dimanche à l’hôpital de la Conception à Marseille des suites d’une délicate opération au visage et au crâne. La veille au soir alors que des émeutes liées aux gilets jaunes mais aussi à la crise de l’insalubrité, démarrées sur le Vieux-Port faisaient rage sur la Canebière et dans les rues environnantes, l’octogénaire était allé

Un gilet jaune à Nantes, le 24 novembre 2018. REUTERS/Stephane Mahe Marseille, samedi 1er décembre 2018. De nombreux incidents ont été enregistrés sur le Vieux-Port entre manifestants et forces de l’ordre. AFP/Clement MAHOUDEAU

fermer les volets de son appartement du quatrième étage de la rue des Feuillants pour se protéger du gaz lacrymogène. La victime a alors été atteinte à la tête par un ou plusieurs éclats de grenade tirée par la police.

Les étudiants de la cité universitaire de Tolbiac ont voté, mardi 4 décembre, le blocus de l’établissement. Ils se mobilisent contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants hors UE, mais souhaitent également initier une convergence des luttes avec les Gilets jaunes. Le mouvement a été reconduit jusqu›à vendredi.

Des «gilets jaunes» blessés par des tirs de grenade vont porter plainte Au moins une dizaine de «gilets jaunes» qui affirment avoir été «blessés» ou «mutilés» par des tirs de grenade lors des manifestations du 24 novembre et du 1er décembre à Paris vont déposer des plaintes simultanées, ont annoncé cinq avocats, mercredi 5 décembre. Parmi eux figure Gabriel, un jeune homme de 21 ans qui a perdu deux doigts dans l›explosion d›une grenade, le 24 novembre.

Des «Gilets jaunes» protestent à Sainte-Marie sur l›île de la Réunion le 28 novembre 2018 Photo Richard BOUHET. AFP

Retour au calme à La Réunion après une nuit d›affrontements Le calme semble être revenu mardi matin à La Réunion, au 18e jour du mouvement des «gilets jaunes», après une nouvelle nuit d’affrontements entre jeunes manifestants et forces de l’ordre lundi au port-est désormais débloqué (commune du Port, ouest).

Des lycées se joignent aux blocages des gilets jaunes

Des affrontements sur la place de l›Etoile, lors de la manifestation des «gilets jaunes» à Paris, le 1er décembre 2018. (YANN CASTANIER / HANS LUCAS / AFP)

Tolbiac, première fac à voter le blocus

Ce vendredi, le regard des autorités se porte tout particulièrement sur les lycées, où plusieurs blocages sont en cours. L›Union nationale lycéenne (UNL) a en effet appelé mardi dernier les lycéens à rejoindre le mouvement avec le hashtag #RevancheLycéenne.

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Les agriculteurs commencent à grossir les rangs des protestataires Les agriculteurs commencent à grossir les rangs des protestataires. Ils ne portent pas (pas encore) de gilet jaune mais ils ont décidé de laisser leur colère éclater dans la rue, au son d›une kyrielle de revendications.

Transport routier : une grève dès dimanche Elles ont qualifié de « miettes » les mesures annoncées mardi par le Premier ministre. Les deux syndicats sont par ailleurs mécontents d›une récente décision du Conseil d›État qui a annulé les dispositions d›un décret de 2016 fixant des majorations de 25 % et 50 % aux heures supplémentaires des chauffeurs routiers et réclament « une réunion en urgence » au ministère des Transports, dans un communiqué commun.

Encouverture

Sécurité

Les cinq priorités de l’Europe Bruxelles-Chokri BEN NESSIR Le dernier attentat à Strasbourg, vient le confirmer.

L’Europe est plus que jamais confrontée à des menaces croissantes, allant des catastrophes naturelles au crime et au terrorisme, mettant en péril la sécurité de ses millions de citoyens.

C’est dans ce cadre qu’une conférence sur l’avenir de la recherche en sécurité en Europe, tenue à Bruxelles sous la devise «Rendre l›Europe plus sûre: montrer l›impact des activités de recherche en matière de sécurité», a rendu public les résultats inspirants de la recherche en matière de sécurité et des activités pour l›innovation.

La recherche sur la sécurité est la réunion annuelle au cours de laquelle l›industrie, les gouvernements et les institutions de la connaissance se réunissent pour discuter de l›état d›avancement des travaux et des défis actuels de la recherche en matière de sécurité en Europe. Les projets liés à la sécurité financés par l›UE sont exposés dans un grand espace d›exposition.

L›événement de recherche sur la sécurité 2018 (SRE 2018), organisé conjointement par la Commission européenne et le ministère autrichien des Transports, de l›Innovation et de la Technologie, a eu lieu les 5 et 6 décembre à Bruxelles au Square Meeting Centre.

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La recherche sur la sécurité est la réunion annuelle au cours de laquelle l›industrie, les gouvernements et les institutions de la connaissance se réunissent pour discuter de l›état d›avancement des travaux et des défis actuels de la recherche en matière de sécurité en Europe informations peuvent être utiles aux utilisateurs qui sont les décideurs, les scientifiques, l’industrie et les praticiens, tels que les services d’urgence, les pompiers et la police.

Selon Andréa De Candido, Chef de l’unité migration et affaires intérieures, « la Commission européenne a pour objectif de mettre en évidence le rôle de la recherche en matière de sécurité pour favoriser la mise en œuvre des politiques de l›UE et relever des défis de société cruciaux. Par conséquent, SRE 2018 démontre la force et les résultats inspirants des activités de recherche et d›innovation dans le domaine de la sécurité ». La diffusion des projets a été la pierre angulaire des discussions de la conférence, car ces activités comptent parmi les principaux catalyseurs de la pénétration du marché et sont actuellement identifiées comme un défi majeur pour la recherche en matière de sécurité par toutes les parties prenantes concernées.

Patrouille de police à l›aéroport Arlanda près de Stockholm. Les attentats meurtriers qui ont frappé mardi matin le métro et l›aéroport de Bruxelles ont conduit à un renforcement des mesures de sécurité dans les transports en Belgique et dans les pays voisins ainsi qu›à l›annulation de certains trains et vols.

SRE 2018 a rassemblé 800 participants représentant un large éventail de parties prenantes de la sécurité: chercheurs, représentants de l›industrie, fournisseurs de sécurité publique et praticiens (services d›incendie, police, gardes-frontières, agences de renseignement, etc.), ainsi qu›un grand nombre de décideurs à travers l›Europe.

Les travaux de la conférence ont été axés sur comment les sociétés peuvent se préparer et gérer les risques émergents.

Les résultats des recherches menées couvrent de nombreux secteurs et comportent une vaste gamme de procédures opérationnelles de préparation, de prévention, de détection, de surveillance, d›intervention et de récupération. Ces

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Outre la conférence, l›événement a comporté un espace d›exposition et plusieurs discussions thématiques. La conférence a été ouverte par le ministre autrichien des transports, de l›innovation et de la technologie, Norbert Hofer, et par le commissaire Julian King, responsable de l›Union de la sécurité.

Les différents aspects du thème ont été débattus lors de deux panels de haut niveau.

Défis et obstacles Le débat du premier panel s›est articulé autour des défis de la communication, de la diffusion et de l›exploitation des résultats de la recherche en sécurité: comment la recherche peut-elle répondre aux exigences politiques et / ou aux besoins fonctionnels exprimés par les praticiens? Comment permettre l›établissement de synergies appropriées entre différentes initiatives de recherche? Et comment dialoguer avec les investisseurs publics et privés en vue d›une plus grande participation?

Encouverture Du laboratoire à la vie réelle Le deuxième panel a examiné les mécanismes potentiels pour optimiser l›utilisation et la réutilisation des résultats de la recherche sur la sécurité, y compris d›autres programmes de financement de l›UE, les instruments possibles pour suivre les retombées des projets commercialisés, ainsi que comme le rôle des agences de l’UE dans l’appui à la réalisation directe et indirecte des résultats du projet.

Par ailleurs, huit panels thématiques ont été consacrés à des questions spécifiques telles que le traitement des catastrophes dans plusieurs pays, la sensibilisation des citoyens dans le contexte de la recherche en matière de sécurité, la gestion des frontières dématérialisées, la cybercriminalité, la sécurité maritime, la protection des espaces publics, la radicalisation et la réaction aux attaques terroristes.

Des menaces multiples L›Europe est confrontée à une menace persistante pour sa sécurité. Les attaques terroristes ont affligé beaucoup de Villes européennes. Les cybermenaces, avec plus de 000 4

attaques informatiques (ransomware) par jour en 2016, continuent à croître. Certaines régions d’Europe ont connu de graves catastrophes naturelles telles que les incendies de forêt au Portugal. L’impératif est donc de faire de l’Europe un lieu de vie plus sûr.

Les menaces à la sécurité d’aujourd’hui sont en évolution rapide et complexe, et sont souvent de nature transfrontalière. C’est pourquoi ces menaces nécessitent une réponse collective pour être traitées efficacement en Europe. La recherche a un rôle important à jouer pour soutenir le développement transfrontalier par le biais des solutions innovantes pouvant fournir aux décideurs et aux praticiens les technologies et services permettant de faire face à ces menaces et risques pour la sécurité.

Une réponse collective Depuis 2007, les fonds alloués à la recherche par l’UE sont spécifiquement dédiés aux besoins de la recherche en sécurité. Selon, Alberto de Benedictis, président du groupe sécurité à la Commission Européenne, « Au cours de la période 2020-2014, le programme Horizon 2020 a alloué

Vue du panel de haut niveau de la conférence.

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Les sites sensibles sous surveillance.

1,7 milliard d›euros à la recherche sur la sécurité. Cela représente environ %50 de l’ensemble des financements publics destinés à la recherche sur la sécurité civile dans l’UE ».

C’est que les Européens sont confrontés à de nombreux défis pour leur sécurité. Ceux-ci inclus le crime organisé, le terrorisme, les catastrophes naturelles et les cyberattaques massives. Chaque pays, a certes, la responsabilité de première ligne pour assurer la sécurité sur son territoire, ce qui inclut répondre aux principales menaces, mais aussi gérer les frontières.

Cependant, il y a un « consensus croissant que les pays Européens ne peuvent répondre avec succès à leurs menaces physiques et cybernétiques qu’en travaillant ensemble au sein et avec le soutien de l’Union européenne (UE) » explique le ministre autrichien des Transports, de l›Innovation et de la Technologie, M.Norbert Hofer.

C’est ainsi que « les dernières années ont vu émerger une nouvelle priorité attachée à ce travail au niveau de l›UE où des mesures politiques variées ont pris forme pour promouvoir le travail contre la radicalisation à rendre plus opérationnelle la coopération et l’échange d›informations » a ajouté pour sa part, M.Julian King, responsable de la sécurité au sein de l’Union Européenne.

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L›Europe est confrontée à une menace persistante pour sa sécurité. Les attaques terroristes ont affligé beaucoup de Villes européennes.

L’objectif est que l’Union européenne finisse par devenir une sécurité réelle et efficace. Dans un monde plus interconnecté et plus globalisé, car la sécurité d›un État membre est la sécurité de tous les États membres.

Une approche intégrée Nombreuses politiques impliquant des praticiens de la sécurité suivent une approche intégrée de la gestion des menaces à la sécurité. Cela nécessite un soutien solide de la recherche et de l›innovation sous forme d›outils, de technologies et de processus pour aider les États membres à mettre en œuvre prévention et préparation, prévisions et surveillance ainsi que l›intervention et le rétablissement.

Une recherche sur la sécurité financée par l’UE a

Encouverture rassemblé des décideurs politiques et des praticiens ainsi que l›industrie et le monde universitaire. Elle a permis le développement de solutions de sécurité concrètes telles que le recours aux applications pour la détection des victimes, les scanners innovants aux aéroports, les technologies pour arrêter les véhicules non coopératifs et outils de formation virtuels pour les premiers intervenants ou des manuels de référence pour lutter contre la radicalisation violente. Ce type de recherche contribue également au maintien d’une sécurité européenne compétitive dotée d’une industrie à la pointe des développements technologiques.

Il n’empêche, les résultats positifs de la recherche sur la sécurité ne sont trop souvent pas pris en compte dans les produits qui arrivent sur le marché. C’est le défi majeur à relever conjointement par toutes les parties prenantes. Les efforts impressionnants déjà déployés par ceux impliquées dans la recherche sur la sécurité financée par l›UE peuvent mieux se traduire en solutions qui faire de l’Europe un endroit plus sûr.

Les cinq priorités de l’UE Ainsi, le programme Sociétés en sécurité H2020, finance spécifiquement la recherche sur la protection des infrastructures, la résilience aux catastrophes, la lutte contre le crime et le Terrorisme, la sécurité frontalière et extérieure et la Sécurité numérique.

Lutte contre le crime et Terrorisme La recherche dans la lutte de l’Europe contre le crime et le terrorisme est le premier pilier de l’agenda européen sur la sécurité qui cible terrorisme et radicalisation, crime organisé et cybercriminalité. Ses trois lignes d›action

Certaines régions d’Europe ont connu de graves catastrophes naturelles telles que les incendies de forêt au Portugal. L’impératif est donc de faire de l’Europe un lieu de vie plus sûr.

sont: renforcer l›échange d›informations, accroître la coopération et le soutien opérationnels formation, la recherche et l’innovation.

Il est à noter qu’il y a environ 600 3 groupes criminels organisés qui opèrent dans l’UE, principalement dans le secteur de la drogue, le trafic, les marchandises contrefaites, la traite des humains et la criminalité environnementale.

Leurs investissements sont de plus en plus transnationaux conduisant ainsi à une infiltration de leur activité dans l›économie légale.

Alors que les activités opérationnelles et la poursuite des criminels demeurent des responsabilités nationales, l’UE soutient coopération opérationnelle entre États membres dans leur lutte contre les organisations criminelles, avec financement et intelligence, en particulier dans le cadre d’Europol (le droit communautaire répressif) et ses agences européennes

Stratégie antiterroriste La stratégie antiterroriste de l’UE met l’accent sur quatre

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Le ministre autrichien des Transports, de l›Innovation et de la Technologie, M.Norbert Hofer, a présidé la conférence.

Les cybermenaces, avec plus de 000 4 attaques informatiques (ransomware) par jour en 2016, continuent à croître.

Protection de l›infrastructure La protection des infrastructures (EPCIP) vise à assurer un haut degré de protection des Infrastructures européennes indispensables au fonctionnement de la société en augmentant leur résilience face à toutes les menaces et tous les dangers. Il se penche sur les risques liés aux interdépendances des infrastructures et tient compte des échanges transfrontaliers entre secteurs (par exemple, les réseaux électriques hautes- tension européens) Ainsi des simulations de réparation sont développées sur la base de tests de résistance, de sensibilisation, de formation, d’exercices et des échanges de personnels. L’UE favorise également le dialogue entre les opérateurs d’infrastructures sensibles et ceux qui comptent sur eux pour mieux se préparer à événements indésirables. Ainsi, l›infrastructure doit être mise à niveau pour éviter toutes défaillances technique. piliers à savoir: prévenir, protéger, poursuivre et répondre.

Le pilier prévention s›attaque aux causes de la radicalisation et du recrutement terroriste, le terrorisme d›acteur isolé, le retour des combattants étrangers et l›utilisation des médias sociaux par des terroristes.

Le pilier de protection englobe la sécurité aux frontières extérieures de l’Europe, l’amélioration de la sécurité des transports, la protection des sites stratégiques et la réduction de la vulnérabilité des infrastructures sensibles.

Le pilier de poursuite vise à entraver la capacité des terroristes à planifier et à organiser, et à traduire les terroristes en justice. Ici l›UE s›efforce de renforcer les capacités nationales, d’améliorer la coopération et l’échange d’information entre police et autorités judiciaire et de s›attaquer au financement du terrorisme et de priver les terroristes de leur soutien et des moyens de communication.

Enfin, le pilier de la réponse couvre la gestion et l’atténuation des conséquences d’une attaque terroriste en améliorant les capacités pour faire face à une attaque après porté secours aux victimes.

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Il s’agit aussi de renforcer la résilience des infrastructures contre les catastrophes naturelles ou d›origine humaine, les effets néfastes du changement climatique ou d›autres menaces de sécurité. Créer un environnement sécuritaire pour les transports est également essentiel, et les politiques de l›UE couvrent un large éventail de politiques de sécurité aérienne, routière, maritime et ferroviaire et autres modes de transport. Ceux-ci établissent technique normes pour détecter et mieux gérer les risques et répondre aux menaces majeures telles que le terrorisme attaques, crimes et accidents. La coopération avec des pays tiers pour échanger des expériences et les meilleures pratiques en matière de sécurité des transports est aussi important.

Il s’agit également de coordonner les actions sur le terrain pour améliorer la prévention, préparation et apporter la réponse à la nature des catastrophes d›origine humaine, des actes terroristes et attaques technologiques, radiologiques ou environnementales ou encore les accidents tels que la pollution marine. Le programme soutient les efforts nationaux visant à protéger les personnes, l›environnement et la propriété, y compris le patrimoine culturel de l’Europe.

Encouverture Patrimoine africain

Le temps des restitutions ?

Par Chokri BEN NESSIR La réouverture du grand musée belge consacré à l'Afrique le week-end dernier après une vaste rénovation, s’est heurtée à la controverse sur la restitution de biens culturels africains pillés ou acquis à vil prix. Le roi Philippe, lui, a préféré ne pas participer à l'inauguration du musée car il "ne s'immisce pas dans les débats en cours", a fait savoir le palais royal.

Pour gommer sa réputation de vestige du passé colonial, le musée situé à Tervuren au sud de Bruxelles, se veut radicalement changé, à la fois agrandi et modernisé, à l'issue de cinq années de travaux pour un coût total de quelque 70 millions d'euros.

Il revendique d'offrir désormais "un regard critique" sur le passé colonial belge, et l'histoire des objets collectés sous Léopold II, qui a régné sur la Belgique de 1865 à 1909 et a longtemps géré le Congo comme sa propriété privée. L'empire colonial belge comprenait également en Afrique le Ruanda-Urundi, territoire qui deviendra le Rwanda et le Burundi après l'indépendance.

"On nous appelait souvent le dernier musée colonial au monde, donc on a voulu changer cela", a souligné le directeur général du musée, Guido Gryseels. Résultat: certaines statues jugées caricaturales ou glorifiant trop les colons belges ont été remisées à l'écart, au sous-sol du musée. Et il est prévu, selon M. Gryseels, d'expliquer pourquoi on ne les met plus à l'honneur.

Des millions de spécimens Le musée a conservé ses millions de spécimens zoologiques, mais élargi ses horizons en ouvrant des salles dédiées aux paysages, aux minéraux ou aux langues et musiques d'Afrique.

Un travail de fond salué par la presse belge (Le Soir a vanté "une vision de l'Afrique débarrassée des démons du suprémacisme blanc"), mais qui laisse un goût d'inachevé à certains.

En effet, un collectif d'associations d'afro-descendants réclame à l'Etat belge une commission d'experts pour déterminer la provenance exacte des objets ethnographiques (125.000 au total). Il accuse le musée et son équipe de chercheurs de ne pas s'engager suffisamment sur la voie de la restitution.

"On ne demande pas de vider les musées, seulement la restitution des biens culturels mal acquis, des restes humains et des archives coloniales", a soutenu cette semaine Mireille-Tsheusi Robert, de l'association Bamko.

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Statue anthropomorphe ’’Bochio’’ Paris, musée du quai Branly - Jacques Chirac. Michel Urtado - Thierry Ollivier - Musée du quai Branly.

Patrimoine RoyaumeUni, Londres, British Museum.

Af1944,04.11. / The Trustees of the British Muse

Origine du musée L’origine de l’Africa Museum remonte à l’exposition universelle de Bruxelles en 1897. Dès ses origines, l’institut était musée et institut scientifique. Léopold II voyait dans le musée un outil de propagande pour son projet colonial destiné à attirer des investisseurs et à convaincre la population belge.

Très vite, le Palais des Colonies s’avéra trop exigu.

Léopold II fit appel à Charles Girault, architecte du Petit Palais de Paris, et entreprit un programme de construction ambitieux. Les plans prévoyaient un site complet avec un nouveau musée du Congo, une école mondiale, un centre de congrès, une gare, des pavillons chinois et un complexe sportif.

C’est en 1898 que l’exposition temporaire devenait

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Le continent se retrouve ainsi vidé de son patrimoine où presque 99 % des œuvres d’art classique africain sont aujourd’hui hors du continent. ainsi le premier musée permanent du Congo. Sous l’impulsion du roi Léopold II, La ‘Section Coloniale’ de l’exposition fut déplacée à Tervuren dans le ‘Palais des Colonies’. Les salles accueillaient des animaux naturalisés, des échantillons géologiques, des denrées, des objets ethnographiques et artistiques

Encouverture congolais et des objets d’art réalisés en Belgique. Un village africain qui logeait des Congolais pendant la journée, avait été aménagé dans le parc et a coûté la vie à sept d'entre eux.

Un projet de construction ambitieux La majorité des gains venant du domaine privé royal du Congo fut utilisée pour les projets de construction en Belgique.

En 1908, l’État indépendant du Congo devint le Congo belge et le musée, le Musée du Congo belge. Léopold II étant décédé avant la fin des travaux, c’est le roi Albert Ier qui inaugura le musée le 30 avril 1910. C’est par Arrêté royal du 10 mars 1952 que le musée devint le Musée royal du Congo belge. À l’indépendance, son nom fut changé en Musée royal de l’Afrique centrale, proposant un champ d’études plus vaste. Aujourd’hui encore, les deux tiers du personnel et du budget de l’AfricaMuseum sont consacrés à la recherche scientifique.

Le continent africain a été vidé Selon le galeriste congolo-belge Didier Claes, le continent africain a été vidé de son art pendant un siècle. « Les explorateurs ont rapporté peu de pièces, car les autochtones étaient alors très protecteurs de leurs objets », explique-t-il. En effet, il y a eu trois grandes vagues de disparition des œuvres d’art en Afrique: la première, quand l’administration coloniale décide de mettre fin aux croyances africaines. Beaucoup de pièces ont été brûlées. La deuxième grande vague, c’est celle menée par les pères blancs, les jésuites, qui collectaient avec

En effet, un collectif d'associations d'afro-descendants réclame à l'Etat belge une commission d'experts pour déterminer la provenance exacte des objets ethnographiques (125.000 au total).

la complicité de l’administration coloniale. Pendant un demi-siècle, entre 1890 et 1930, voire 1940, il y a eu une politique de collecte massive à travers tout le continent. L’administration coloniale rassemblait aussi des pièces pour les musées, comme Tervuren.

Enfin, après les indépendances, les marchands arrivent, notamment lors des conflits comme la guerre du Biafra.

Et ils font sortir les toutes dernières œuvres cachées.

On connaît alors une vague de sortie très importante de pièces acquises sur place.

A quoi s’ajoutent les guerres africaines, pendant lesquelles les œuvres disparaissent, pourrissent, etc. Le continent se retrouve ainsi vidé de son patrimoine où presque 99 % des œuvres d’art classique africain sont aujourd’hui hors du continent.

Les africains veulent leur héritage Pour Sindika Dokolo, homme d’affaire congolais qui possède la plus importante collection africaine d’art contemporain et classique, il est primordial que les africains retrouvent leur héritage culturel tout en continuant d’enrichir ce patrimoine et de le valoriser. Il a entrepris de faire revenir sur le sol africain les pièces volées après les indépendances, durant les guerres civiles.

Son initiative concerne les objets qui appartiennent à des musées nationaux africains et qui ont été volés après les indépendances.

Le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron tranchait sur cette épineuse question lors d’un discours remarqué à l’université de Ouagadougou, au Burkina Faso. « Le patrimoine africain doit être mis en valeur à Paris, mais aussi à Dakar, Lagos, Cotonou (…) D’ici cinq ans, je veux que les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », déclarait le président, laissant entrevoir une remise en question du sacro-saint principe d’« inaliénabilité » brandi depuis des décennies par l’État.

Pour sa part, le Bénin réclame à la France des œuvres pillées lors du sac du palais du roi Béhanzin en 1892.

Paris refuse de les restituer en invoquant l’inaliénabilité de ses collections. A Kinshasa, le président Joseph Kabila compte officiellement demander des restitutions à la Belgique au printemps, à l'occasion de l'ouverture d'un musée dans la capitale congolaise.

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Patrimoine : Depuis que le président Macron a promis l’an dernier de restituer son patrimoine à l’Afrique, la révolte couve chez les marchands d’art.

Les solutions sont simples Selon les experts, il faut prendre au sérieux ces pays africains qui réclament un accès à leur patrimoine.

C’est une question extrêmement importante. Pour Sindika Dokolo « L’art africain ne sera jamais plus fort que lorsque les africains eux-mêmes auront conscience de sa valeur, l’apprécieront et en seront des acteurs présents et actifs » Si la volonté des nations africaines de se réapproprier leur patrimoine et de le transmettre aux jeunes générations est légitime, l’enjeu reste de trouver des lieux propices à l’accueil des œuvres et à leur conservation. De nombreux projets sont en cours, notamment au Bénin où pas moins de quatre musées sortiront de terre dans les prochaines années. « Mais rien n’a encore commencé », tempère Romuald Hazoumé.

Au Togo, l’ancien palais du gouverneur de Lomé

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Selon le galeriste congolobelge Didier Claes, le continent africain a été vidé de son art pendant un siècle. transformé en centre d’art ouvrira au premier semestre 2019. Au Sénégal, le musée des Civilisations noires de Dakar doit être inauguré en décembre. Le Quai Branly prêtera à cette occasion des masques issus de ses collections. « Notre politique a toujours été centrée sur la coopération. Nous sommes dans une logique d’échange et de circulation des œuvres », rappelle Thomas Aillagon, directeur de la communication du musée.

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Forum Africa 2018

L’Egypte se tourne vers l’Afrique Par Sarra Belguith Alors que L’Égypte se prépare à prendre la présidence de l’Union africaine en 2019, le Président Abdelaffattah Al-Sissi a saisi l’occasion de la tenue du Forum Africa 2018 qui s’est tenu à Sharm El Sheikh du 8 au 9 décembre 2018, pour révéler sa vision pour parvenir à une meilleure intégration et une coopération renforcée en Afrique.

demande souvent pourquoi je suis si pressé », a-t-il indiqué. « C’est parce que les besoins sont pressants », assure-t-il.

Plusieurs annonces Ainsi, plusieurs annonces ont été faites lors du Forum pour accroître les investissements des sociétés égyptiennes dans le

La participation du président égyptien au sommet reflète l’intérêt accordé par l’Egypte au contient noir. Selon l’Organisme général de l’information, le président Sissi a effectué, depuis son arrivée au pouvoir en 21 ,2014 visites dans des pays africains, sur un total de 69 déplacements à l’étranger, soit 30 % des visites présidentielles à l’étranger. Il a aussi tenu 112 réunions avec des dirigeants et des responsables africains qui ont visité l’Egypte au cours des trois dernières années. Une agence égyptienne de partenariat pour le développement en Afrique a été créée en 2014 dans le but de soutenir les projets de développement sur le continent.

A la clôture des travaux, le Président égyptien a insisté sur le fait que l’Afrique était au cœur de la stratégie de politique étrangère et économique de son pays. « Cet événement reflète l’importance que l’Égypte accorde au continent africain », a affirmé al-Sissi. « Il permet de renforcer le cadre multilatéral des pays africains. L’amélioration des infrastructures africaines et le développement seront au cœur de nos priorités lorsque nous présiderons l’Union africaine », a-t-il précisé. En appelant les entrepreneurs et les investisseurs à se montrer ambitieux, le Président al-Sissi a pointé la nécessité d’agir vite. « On me

secteur privé de la région, et des initiatives ont été prises afin de surmonter les obstacles aux investissements, en particulier dans le domaine des infrastructures. Un fonds de garantie, ainsi que des fonds dédiés aux infrastructures et à la numérisation

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Africa Forum

Le Président al-Sissi à l(ouverture des travaux du Forum Africa.

des économies africaines, ont été créés.

Accroissement des échanges intra-africains Pendant les travaux, le Forum était fortement axé sur l'accroissement des échanges intra-africains, la croissance inclusive et la coopération renforcée entre la Chine et l'Afrique, notamment en termes de transfert de technologie.

L'événement de trois jours, organisé par le ministère égyptien de l'Investissement et de la Coopération internationale et l'Agence régionale d'investissement du COMESA, a rassemblé plus de 000 2 délégués de 75 pays venus du forum. Le ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, Sahar Nasr, a déclaré que les sessions du forum offraient l'occasion d'échanger des compétences et de présenter les opportunités d'investissement en Égypte et en Afrique.

La dernière journée du forum a été consacrée à la révolution industrielle pour l’Afrique et aux relations économiques sinoafricaines. Il a été convenu que les relations sino-africaines

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Un fonds de garantie, ainsi que des fonds dédiés aux infrastructures et à la numérisation des économies africaines, ont été créés. étaient bénéfiques pour tous. L’ambassadrice Helen Hai, PDG de l’initiative Made in Africa de la Chine, a déclaré que la Chine avait une stratégie claire pour l’Afrique, mais que le continent devait jouer un rôle moteur dans les discussions sur les relations sino-africaines. Elle a déclaré que les relations passaient des ressources aux partenariats avec les pays africains, mais que ceux-ci devaient préciser ce qu'ils attendaient de la Chine. Elle a ajouté que 85 millions d'emplois seraient probablement exportés de Chine dans les prochaines

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années, alors que les coûts de main-d'œuvre augmenteraient dans ce pays et que l'Afrique était bien placée pour les attirer.

"Si l'Afrique peut obtenir ces emplois, elle pourra profiter de la même transformation économique que la Chine."

Cependant, Carlos Lopes, ancien secrétaire exécutif de la CEA, et professeur à l'Ecole supérieure de politique et de pratique du développement de l'Université du Cap en GuinéeBissau, a déclaré qu'il n'était pas inévitable que les emplois migrent en Afrique.

Il a averti que de nombreux emplois susceptibles de quitter la Chine pourraient être remplacés par des robots et des automatismes, et non par des Africains, et que d'autres régions seraient également en concurrence pour le type d'emplois recherché par l'Afrique, ceux situés au bas de la chaîne de valeur. "Quelques pays africains vont réussir, mais pas tous", a-t-il déclaré.

«Cette initiative colossale visant à obtenir des emplois peut être insaisissable si nous ne créons pas suffisamment d'opportunités. La fenêtre se ferme très vite. Nous devons agir rapidement et le faire d'une manière qui corresponde aux intérêts de la stratégie de la Chine. "

Cinq recommandations La conférence a formulé cinq recommandations à savoir ; allouer de nouveaux investissements en Afrique pour stimuler la croissance économique et le développement, mise en place de projets communs, en particulier d'infrastructures, pour soutenir les investissements et le commerce entre les états africains, renforcer le rôle du secteur privé africain pour

Selon l’Organisme général de l’information, le président Sissi a effectué, depuis son arrivée au pouvoir en 21 ,2014 visites dans des pays africains, sur un total de 69 déplacements à l’étranger, soit 30 % des visites présidentielles à l’étranger.

augmenter les taux d'investissement sur le continent, exécution de programmes encourageant l'esprit d'entreprise et l'adoption de programmes permettant d'accroître la participation des jeunes à l'économie africaine et enfin l’autonomisation des femmes dans tous les domaines d'activité économique, en les considérant comme des membres actifs du processus de développement de l'Afrique et de réalisation de la stabilité économique.

Ont participé au forum cinq chefs d’État, les présidents de plusieurs institutions de financement du développement ainsi que de nombreuses personnalités et des PDG. Deux cent cinquante start-ups ont été invitées à prendre part à la Journée des jeunes entrepreneurs. D’autre part, trente grands créateurs africains, dans le secteur de la mode, du design et des articles de luxe, ont exposé leur travail.

L’édition 2018 s’est appuyée sur le succès des éditions précédentes, auxquelles ont participé 11 chefs d’État et plus de 3000 délégués provenant de plus de 80 pays. Cette année, le forum a également proposé une Journée consacrée au rôle

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Africa Forum N3° : L’édition 2018 s’est appuyée sur le succès des éditions précédentes, auxquelles ont participé 11 chefs d’État et plus de 3000 délégués provenant de plus de 80 pays.

des femmes dans la réussite de l’Afrique, en plus des Tables rondes présidentielles réunissant des dirigeants et PDG d’Afrique, et de la Journée des jeunes entrepreneurs.

Une longue absence L’Egypte était absente de la politique africaine depuis la tentative d’assassinat manquée contre l’ancien président Hosni Moubarak à Addis-Abeba en 1995. Le fait que l’Egypte avait tourné le dos à l’Afrique était une erreur fatale qui a laissé le champ libre à d’autres pays. En renouant avec le continent noir, l’Egypte cherche en premier lieu à multiplier ses cercles d’influence en Afrique . Tareq Fahmi, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, estime que « Le retour progressif de l’Egypte sur la scène africaine est motivé par la volonté de créer une coalition continentale politique et économique pour relever les défis auxquels est confronté le continent », en soulignant que les intérêts de l’Egypte en Afrique vont au-delà de la seule sécurité hydraulique.

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L’Egypte était absente de la politique africaine depuis la tentative d’assassinat manquée contre l’ancien président Hosni Moubarak à Addis-Abeba en 1995.

Le forum a également réservé une place importante aux femmes et aux jeunes. Les intervenants ont mis l’accent sur le fait que l’entreprenariat et le secteur privé devaient être les moteurs de la transformation du continent. Mais il est nécessaire de prendre des mesures pour favoriser ce processus car cette évolution ne se fera pas d’elle-même, selon Paul Kagame qui a pris part, aux côtés du Président al-Sissi, à un dialogue intergénérationnel à l’occasion de la Journée des jeunes entrepreneurs.

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Burkina: le président Kaboré appelle à lutter contre le terrorisme…

Par La Majalla Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a appelé lundi ses concitoyens à «faire preuve de solidarité» dans la lutte contre le terrorisme auquel est confronté le Burkina Faso depuis mars 2015.

«Face à cette guerre que nous imposent les forces rétrogrades et obscurantistes, il nous faut faire preuve de solidarité et plus que jamais nous rassembler autour de l›essentiel», a déclaré M. Kaboré dans un discours radiotélévisé à la veille de la célébration du 58ème anniversaire de l›indépendance du Burkina Faso.

«Rien et absolument rien ne doit remettre en cause notre vouloir vivre-ensemble dans le respect de nos différences et de notre diversité», a-t-il poursuivi, estimant que «ce que nous célébrons aujourd›hui n›est autre que notre unité, notre identité collective, notre fierté d›appartenir à la même patrie».

L›opposition politique et de nombreux acteurs de la société civile ont réclamé l›éviction des ministres en charge de la défense et de la sécurité, pointant leur incapacité à enrayer les attaques terroristes.

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Dans un sondage réalisé début décembre par le Centre de gouvernance démocratique, %79 des sondés ont indiqué ne pas être satisfaits de la manière dont la menace sécuritaire est gérée.

«Personne n›a le droit de s›attaquer à l›avenir de notre Nation, et je veillerai à ce que l›accès de tous les enfants à l›école soit assuré sur l›ensemble du territoire national», a assuré le président Kaboré.

Le président Kaboré a également rendu hommage à «nos braves soldats tombés sur le champ de bataille pour défendre l›honneur et la fierté de notre peuple».

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d›attaques djihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015, notamment dans le nord et l›est du pays.

«Cette année 2018 aura été une année éprouvante pour notre pays au plan sécuritaire et si nous sommes restés debout, c›est bien parce que certains d›entre nous sont allés jusqu›au sacrifice suprême, pour défendre la patrie, dans cette lutte contre le terrorisme», a-t-il souligné.

La menace terroriste a entrainé la fermeture de 600 écoles avec plus de 400.000 élèves privés de cours, essentiellement dans le nord et l›est, selon des ONG.

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Selon un décompte de l›AFP, les attaques attribuées aux groupes jihadistes Ansarou al Islam et au Groupe de soutien à l›islam et aux musulmans (GSIM) et à d›autres groupuscules, ont fait plus de 255 morts depuis 2015.

Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts.

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Moscou - Paris : Entente en Centrafrique?

Par La Majalla La ministre française des Armées Florence Parly a évoqué mardi à Bangui «la contribution positive» de la Russie en Centrafrique qui doit cependant s›inscrire dans l›initiative africaine pour la paix dans ce pays en conflit depuis 2012.

«Ce qui est important, c›est que l›aide apportée notamment par la Russie puisse respecter les règles qui sont posées au niveau de la communauté internationale et par les Nations unies», a déclaré Mme Parly lors d›un point de presse.

Selon elle, «il est important également que cette contribution

positive qu›un certain nombre de pays, parmi lesquels la Russie, apportent, puisse s›inscrire dans l›initiative africaine de paix qui est soutenue par l›UA», a-t-elle ajouté.

«La France est très attachée (..) à ce que cette aide puisse être coordonnée avec l›aide apportée par la communauté internationale», selon Mme Parly.

En quelques mois, la Russie a investi tous azimuts dans cette ancienne colonie française, formant 2.000 soldats et les aidants à se déployer dans certaines localités reculées du nord, du centre ou du sud-est.

Elle y a envoyé 170 instructeurs civils, qui ne sont autres

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que des mercenaires, étroitement liés à des sociétés minières russes, et avoisinent aujourd›hui les 300 à 400 hommes, selon des sources occidentales.

Elle a également fourni des armes, après avoir obtenu une exemption à l›embargo décrété par l›ONU sur la livraison d›armes à la Centrafrique.

«Il n›y a aucun obstacle de principe du côté de la France pour que cet embargo soit levé» définitivement, selon Mme Parly, qui devait elle-même remettre des fusils d›assaut à l›armée centrafricaine au cours de sa visite.

«Ce qui est important c›est que ces armes, dès lors qu›elles seront livrées aux forces armées centrafricaines, puissent être identifiées, stockées et tracées», a-t-elle souligné, en ajoutant: «dès lors que ces conditions sont réunies il n›y a aucune raison à ce que l›embargo ne puisse être levé».

La ministre française, arrivée lundi soir à Bangui a par ailleurs tenu à «couper court à une mauvaise rumeur sur la présence de la France, ex-puissance coloniale, en Centrafrique. «La France n›est pas partie, la France est toujours présente sur différents terrains, militaire, diplomatique et sur le plan du développement (...) La France est là et elle le restera», a-t-elle assuré.

«La France se tient aux côtés de ses alliés centrafricains. Notre amitié et notre confiance sont un souffle nécessaire pour la paix». Dans son texte publié sur sa page Facebook, Florence Parly se donne les moyens de convaincre. Sur le papier, c›est une visite des plus classiques pour la ministre des Armées.

Deux rencontres avec son homologue, Marie-Noëlle Koyara,

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un entretien avec l›envoyé spécial des Nations unies et un face-à-face avec le président Faustin-Archange Touadéra.

Selon l›entourage de Florence Parly, cette visite n›a rien d›une contre-attaque face à l›offensive russe. Livraisons d›armes, formation militaire, signature d›un accord de défense : depuis un an, Moscou est devenu un acteur incontournable sur le plan militaire et même diplomatique.

La Russie a en effet lancé, l›été dernier, son propre dialogue pour la paix, invitant à Khartoum au Soudan gouvernement et groupes armés à s›assoir autour de la table. Une initiative qui vient saper le laborieux processus de paix lancé par l›Union africaine (UA) dont «la France sera l›avocate infatigable» écrit Florence Parly, rappelant l›importance de « l›action coordonnée de la communauté internationale ».

Dans l›entourage de Florence Parly donc, on l›assure, ce n›est pas pour agacer Moscou que la ministre remettra 1.400 fusils d›assaut et d›autres équipements militaires. Même si pour cela, la France a dû obtenir une exemption de l›ONU à l›embargo sur les armes, comme la Russie. Ce n›est pas non plus pour contrarier Moscou que la ministre a rappelé dans un texte publié sur son compte Facebook, son attachement au processus de paix initié par l›Union africaine.

«Quand on parle de paix et de vies à protéger, il n›y a pas de rivalités ou d›intérêts particuliers qui tiennent», a conclu la ministre. Dans son texte, la ministre rappelle au passage que la France est aussi le premier partenaire de la Centrafrique pour l›aide au développement, avec 130 millions d’Euros de financements par an.

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Au Togo : L’opposition fait de la surenchère Par La Majalla Deux morts encore, lundi dernier, à Sokodé, au Togo, après les violents affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre et de défense. La tension est visible partout avec l’important déploiement des militaires qui patrouillent.

La coalition de l’opposition n’entend pas lever le mot d’ordre des dix jours de manifestation lancé pour empêcher les élections. Dans un communiqué rendu public, ce lundi, la coalition des 14 partis de l’opposition demande une nouvelle fois d’arrêter la «mascarade électorale».

Plusieurs appels et initiatives sont pris à divers niveaux pour éviter le pire. Dernier appel en date, l’ancien archevêque de Lomé et ancien président de la Conférence nationale, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a estimé qu’il n’était pas conseillé, dans la situation actuelle d’organiser des élections dans la précipitation.

Dans la société civile, «Espérance pour le Togo» demande pour sa part aux Togolais de ne pas accepter l’organisation de cette élection sans les réformes. Pour son premier porteparole, le révérend père Pierre Chanel Affognon, «il n’est pas question d’organiser les élections sans les réformes».

«Togo Debout», une autre organisation de la société civile, a interpelé le secrétaire général des Nations unies lors d’un sit-in hier lundi. «Au regard de la situation de tension palpable dans le pays, a indiqué l’organisation, une action des Nations unies est la fois nécessaire et salvatrice».

Dans le même temps, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Yark Damehane a appelé à la télévision nationale les acteurs politiques de la coalition à la responsabilité et demandé aux candidats aux législatives de continuer leur campagne dans la sérénité.

La campagne pour les élections législatives au Togo a démarré mardi 4 décembre. Le scrutin est prévu le 20 décembre, mais l›opposition a déjà annoncé qu›elle refusait d›y participer et a appelé à une journée Togo dans tout le pays. L›opposition a également boycotté l›Assemblée nationale, alors que les parlementaires étaient appelés à s›exprimer sur le projet de réforme de la Constitution.

L›opposition parle déjà d›élections législatives frauduleuses, les autorités, elles, répètent que le scrutin aura bien lieu le 20 décembre, comme convenu.

Premier point de contestation : les conditions dans lesquelles s›est déroulé le recensement. La coalition de l›opposition souhaite tout reprendre, quitte à ce que cela prenne des mois.

Pour les opposants, la date du 20 décembre, qui figure dans la feuille de route de l›organisation régionale Cédéao, n›est qu›une date indicative et peut être modifiée.

La coalition critique également la composition de la Céni; une commission électorale «bancale, illégale et illégitime », selon Jean-Jacques Folly Teko du parti ANC. Accusations balayées par un conseiller du président togolais, qui résume : «l›opposition est tout simplement dans une logique de blocage».

En plus des crispations liées aux législatives, majorité et opposition sont toujours dans l›impasse concernant la réforme de la Constitution. Elle devrait limiter à deux le nombre de mandats présidentiels, mais les deux camps se divisent sur la question de la rétroactivité.

En l›absence des députés de l›opposition à l›Assemblée, le texte proposé par le gouvernement n›a pas été adopté. Et les députés de la majorité n›étaient pas suffisamment nombreux pour décider de soumettre la réforme à un référendum. Pour l›instant, les débats sont au point mort.

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Fin de parcours pour l'Aquarius

Cri de détresse de Médecins sans frontières et SOS Méditerranée Par La Majalla Privé de pavillon depuis deux mois, Médecins sans frontières et SOS Méditerranée ont annoncé «mettre un terme» aux opérations de sauvetage de migrants de leur navire humanitaire Aquarius.

Bloqué à Marseille, pour une affaire de traitement illégal de déchets dangereux, sur une requête de la justice italienne, le bateau humanitaire est placé sous séquestre.

D'après plusieurs médias italiens, dont La Republica, les autorités italiennes soupçonnent le navire humanitaire Aquarius – affrété depuis 2016 par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF)pour secourir les migrants au large de la Libye – d'avoir déversé un total de 24 tonnes de déchets potentiellement toxiques dans les ports italiens, en les faisant passer pour des déchets classiques.

Après Gibraltar, qui avait déjà révoqué le pavillon de l'Aquarius un mois plus tôt, c’est le

Panama qui a retiré son pavillon à l'Aquarius, le dernier navire humanitaire à assurer le sauvetage de migrants en Méditerranée. En effet, le 23 septembre, les autorités maritimes du Panama ont déclaré que l'Aquarius devait «malheureusement être exclu de leur registre car la persistance de ce pavillon «impliquerait de sérieuses difficultés politiques pour le gouvernement panaméen et pour la flotte panaméenne qui travaille dans les ports européens». Les autorités du pays ont admis redouter des conséquences politiques si elles maintenaient le pavillon, tandis que Matteo Salvini, le ministre de l’intérieur italien, a réfuté toute pression de son gouvernement sur le Panama.

La veille, elles avaient évoqué «la réception de rapports internationaux indiquant que le navire ne [respectait] pas les procédures juridiques internationales concernant les migrants et les réfugiés pris en charge sur les côtes de la mer Méditerranée». Après la défection du Panama, le bateau risque donc

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Migrants à bord de l'Aquarius dans un port de Malte en août 2018.

de devenir un «pirate humanitaire».

Réagissant aux arguments présentés par le Panama, Médecins sans Frontières a blâmé des «pressions politiques et économiques évidentes» de la part du gouvernement italien. «L'équipe de l'Aquarius a été choquée d'apprendre qu'une communication officielle émanant des autorités panaméennes indiquait que le gouvernement italien les avait exhortées à prendre des "mesures immédiates" contre l'Aquarius», dénonce l'ONG dans un communiqué. Toutefois Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur italien, s’est défendu dans un tweet du 23 septembre au soir de toute ingérence.

A la recherche d’un nouveau bateau «Renoncer à l'Aquarius a été une décision extrêmement difficile à prendre», a déclaré

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L'Aquarius, qui mène des opérations de sauvetage au large de la Libye depuis 2016, est amarré à Marseille depuis début octobre dans l'attente d'un pavillon lui permettant de naviguer après le retrait de ceux de Gibraltar puis du Panama.

Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS Méditerranée, qui «explore déjà activement les options pour un nouveau navire et un nouveau pavillon». Pour expliquer cette décision, MSF a déploré «les attaques menées ces 18 derniers mois par certains Etats européens» et les accusations

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«grotesques de trafic de déchets et d'activité criminelle» visant les deux ONG. Mais SOS Méditerranée «explore déjà activement les options pour un nouveau navire et un nouveau pavillon» et «étudie sérieusement toutes les propositions d'armateurs qui lui permettraient de poursuivre sa mission de sauvetage». «Nous refusons de rester les bras croisés sur le rivage alors que des gens continuent de mourir en mer», a assuré Frédéric Penard.

Combien coûte l’Aquarius?

Ancien patrouilleur de pêche, l’Aquarius n’appartient pas à SOS Méditerranée mais à l’entreprise allemande Jasmund Shipping.

L’ONG affrète le navire et évoque un prix de 11000 euros par jour d’intervention.

Dans son rapport d’activités 2017, l’ONG affirme disposer d’un budget annuel de 000 621 3 euros.

Des revenus en forte hausse puisque le chiffre avancé en 2016 était de 764 225 2.

L’origine des fonds ? 75 % proviennent de dons de particuliers, 18 % de structures privées et les 7 % restants sont des financements publics. Plusieurs personnalités

Les autorités italiennes soupçonnent le navire humanitaire Aquarius d'avoir déversé un total de 24 tonnes de déchets potentiellement toxiques dans les ports italiens, en les faisant passer pour des déchets classiques.

de droite et d’extrême-droite en Europe ont accusé SOS Méditerranée d’être financé par le milliardaire américain George Soros et sa structure philanthropique, l’Open Society Foundations. Une information démentie par les différentes parties concernées. Cependant, la liste des mécènes qui financent l’Aquarius comporte 207 entreprises, 115 associations et 7 fondations, « pour la plupart basées en France » souligne SOS Méditerranée, sont recensées. On y retrouve notamment plusieurs antennes d’Emmaüs, la fondation Abbé Pierre et des entreprises du secteur du tourisme ou du transport maritime

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Une journée en mer de l’Aquarius coûte en moyenne 000 11 euros à l’ONG. REUTERS/ Guglielmo Mangiapane

Sur son site, SOS Méditerranée appelle d’ailleurs les particuliers à l’aider à atteindre cette barre de 000 11 euros. L’ONG donne des exemples de ce que permet de financer l’argent récolté : « 30 euros, une heure de sortie en mer pour un canot de sauvetage », « 50 euros, cinq gilets pour sécuriser une famille » ou « 100 euros » pour « une journée de prise en charge ».

Depuis le début de ses opérations, l'Aquarius affirme avoir porté assistance à près de 000 30 personnes.

L'Aquarius, qui mène des opérations de sauvetage au large de la Libye depuis 2016, est amarré à Marseille depuis début octobre dans l'attente d'un pavillon lui permettant de naviguer

après le retrait de ceux de Gibraltar puis du Panama. Depuis le début de ses opérations, l'Aquarius affirme avoir porté assistance à près de 000 30 personnes.

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Marrakech : Pacte mondial pour les migrations, controversé…

Nasreddine Ben Hadid Entre partisans d’une migration ouverte, réglementée et surtout possible d’un point à l’autre de la terre, et critiques des nationalistes et partisans de la fermeture des frontières, s’est jouée l’adoption par quelque 150 pays lundi à Marrakech (Maroc) du Pacte mondial sur les migrations des Nations unies.

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU a prononcé un discours, à travers duquel il a dit : «Nous ne devons pas succomber à la peur», et ce, avant l'adoption formelle de ce texte destiné à renforcer la coopération internationale pour une «migration sûre, ordonnée et régulière».

Le secrétaire général de l'ONU, à l’instar d'autres dirigeants présents à Marrakech, M. Guterres a aussi dénoncé les «nombreux

mensonges» concernant le Pacte. Car il faut le rappeler, l’adoption a eu un effet réellement dévastateur, et a généré des tensions politiques dans certains pays. La Belgique, par exemple, où la coalition gouvernementale a volé en éclats, avec la démission des ministres issus du parti nationaliste flamand.

Le document ne serait définitif que suite au vote de ratification, le 19 décembre à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

Après avoir approuvé le texte le 13 juillet à New York, une quinzaine de pays (Autriche, Australie, Belgique, Bulgarie, Estonie, Hongrie, Italie, République tchèque, République dominicaine, Lettonie, Pologne, Slovaquie, Slovénie et Suisse) ont annoncé leur retrait ou le gel de leur décision.

Tout en sachant que cette conférence prévue sur deux jours, à Marrakech devait être une

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étape purement formelle du processus onusien.

Personne (ou presque) ne s’attendait à ce que les passions déchaînent à ce point.

Les États-Unis ont exprimé vendredi dernier une position farouchement hostile au Pacte et contre toute forme de «gouvernance mondiale». Sachant que ce pays s'était retiré de l'élaboration du texte en décembre 2017 en le jugeant contraire à la politique d'immigration du président Donald Trump.

Le document ne serait définitif que suite au vote de ratification, le 19 décembre à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

comme plusieurs premiers ministres européens: l'Espagnol Pedro Sanchez, le Grec Alexis Tsipras, «La réponse a été donnée [aux pays hostiles] par le Danois Lars Løkke Rasmussen --qui vient de plus de 150 pays qui sont venus ici [à Marrakech]» resserrer la politique migratoire de son pays-- et selon M. Guterres s'est dit confiant sur la suite du le Belge Charles Michel, qui a donc maintenu processus, lors d'un bref point de presse. son déplacement au prix de l'unité de sa coalition.

Tout en tenant en compte qu’en Europe les partis Plusieurs personnalités et responsables de haut d'extrême droite et les populistes brandissent le rang, ont pris la peine de se déplacer et soutenir ce Pacte comme un épouvantail à l'approche des projet. La chancelière allemande Angela Merkel élections européennes de mai 2019,

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Dans un discours très applaudi, Mme Merkel a plaidé avec passion pour le multilatéralisme en rappelant l'histoire de son pays, marqué par le nazisme.

Selon elle «La réponse au nationalisme pur a été la fondation des Nations unies et l'engagement de trouver ensemble des réponses à nos problèmes communs».

Quant au Belge Charles Michel, il considère que «Ce modèle de coopération est complexe, il comprend parfois des pas en avant et parfois des peaux de banane (...), mais c'est le seul moyen pour ceux qui veulent un monde meilleur. Sans regret face au prix politique à payer, il s'est présenté à la conférence «debout, droit le Belge Charles Michel et fier des convictions portées par la Belgique».

Il faut rappeler que le Pacte est non contraignant, mais recense des principes --défense des droits de l'Homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale-- et liste des propositions pour aider les pays à faire face aux migrations --échanges d'information et d'expertises, intégration des migrants etc... Il prône l'interdiction des détentions arbitraires, n'autorisant les arrestations qu'en dernier recours.

Les défenseurs des droits de l'Homme et les ONG, présents à la conférence, l'ont défendu avec ardeur même certains le trouvent insuffisant, notamment sur les droits des migrants. Ses détracteurs, eux,

Marrakech devait être une étape purement formelle du processus onusien. Personne ne s’attendait à ce que les passions déchaînent à ce point.

le voient comme un encouragement à un flux migratoire incontrôlé.

Le Souverain marocain Mohamed VI estime quant à lui : «Entre le laxisme inacceptable et le tout sécuritaire insupportable, il y a une voie que nous ouvrons aujourd'hui», dans un message aux participants, avant les prises de parole des différents pays présents.

Pour Pedro Sanchez, le texte permettra de «nourrir les effets positifs de la migration et combattre ses impacts négatifs». Il porte aussi «des solutions efficaces face aux défis», notamment pour mieux

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lutter contre les réseaux mafieux criminels, a ajouté Alexis Tsipras.

Le secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, a pour sa part relevé «qu’Il peut y avoir des inquiétudes, mais la réponse doit être rationnelle», sachant que le sujet du Pacte suscite l'opposition de la droite, de l'extrême droite mais aussi de certains «gilets jaunes».

Rappelons qu’il y a environ 258 millions de personnes en mobilité et migrants dans le monde, soit %3,4 de la population mondiale. Plus de

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Les États-Unis ont exprimé vendredi dernier une position farouchement hostile au Pacte et contre toute forme de «gouvernance mondiale». %80 des déplacements entre les pays se fait de façon légale. Pour la migration clandestine, plus de 60.000 sont morts pendant leur périple depuis 2000, selon les chiffres de l'ONU.

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nvironnement

Comment allons-nous survivre?

Les Peuls M’Bororo du Tchad victimes des changements climatiques Par La Majalla

plus en plus hostile. A l’heure où se joue l’avenir de la planète à la COP24 en Pologne, rencontre Sur toute la bande sahélienne et au-delà, avec les Peuls M’Bororo du Tchad, l’un des pays vit un des plus grand peuple autochtone de d’Afrique les plus touchés par les changements pasteurs nomades du continent. On les appelle climatiques. les Foulani, les Peuls. Leurs grands parcours de transhumances, qui peuvent s’étendre sur Les Peuls sont un grand peuple d’éleveurs plusieurs milliers de kilomètres à travers nomades que l’on trouve sur toute la bande l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, sont sahélienne sur plus de 23 pays d’Afrique entièrement tributaires de leur environnement. de l’Ouest et d’Afrique centrale. L’une de Mais depuis quelques dizaines d’années, la ses composantes, que l’on nomme les Peuls violence des changements climatiques et ses M’Bororo, sont présents au Tchad, au Cameroun, multiples conséquences ont bouleversé ces au Nigeria et en République centrafricaine. Ce écosystèmes fragiles, condamnant les animaux et sont des éleveurs d’une variété de bœufs rouges les hommes à survivre dans un environnement de à grande cornes que l’on appelle M’Bororoji, d’où leur nom. C’est un peuple qui a toujours réalisé de grands parcours de transhumance à travers plusieurs pays avec le bétail, mais depuis la grande sécheresse de 1985, beaucoup ont perdu des bêtes et certains sont devenus des semi-nomades et ont des parcours plus modestes d’une centaine de kilomètres en fonction des saisons, à la différence de ceux qui continuent encore les grandes transhumances dans un environnement de plus en plus hostile. Les Peuls sont en recherche permanente du bien-être de leur animal avec lequel ils ont une relation très forte,

pour survivre, les hommes sont parfois contraints de vendre un animal pour manger, et ça, c’est très difficile à vivre pour nous. C’est tout notre monde qui disparaît

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ce qui les amène à se déplacer constamment à la recherche des meilleurs pâturages pour leurs animaux. Totalement tributaires de l’environnement et des ressources naturelles, les Peuls sont en Afrique l’un des peuples les plus menacés par les changements climatiques.

Le Peul est toujours lié à son animal qui est la vache. Comme l’explique Hindou Oumarou Ibrahim, la coordinatrice de l’Association des femmes Peuls Autochtones du Tchad (AFPAT), «l'animal n’est pas utilisé à des fins économiques ou pour le prestige, c’est une identité pour nous.

On dit toujours : «un Peul doit avoir son bœuf, le lait, sa brousse», c’est cette identité qu’on défend». Les Peuls marchent toujours derrière leurs bêtes, ce sont les animaux qui sentent les saisons, la présence de l’eau, ou le moment de partir et qui guident les hommes dans leurs déplacements sur de grands parcours qu’ils

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l'animal n’est pas utilisé à des fins économiques ou pour le prestige, c’est une identité pour nous. connaissent et pratiquent depuis toujours. Leur seul revenu provient du lait ou du beurre qu’ils obtiennent avec leurs troupeaux et qu’ils vendent dans les villages qu’ils rencontrent pour s’acheter de la nourriture, du savon ou tous les produits dont ils ont besoin.

La vie des hommes consiste à trouver en permanence les conditions de vie optimale pour leurs animaux. Quand une bête est blessée ou malade elle reste avec les hommes qui la soignent

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et l’aident. Chaque animal a un nom et répond à l’appel de son maître comme en témoigne Ada, une femme Peul M’Bororo en transhumance.

«Nos vaches, on les caresse, on cherche des bonnes herbes pour leur donner avec la main, tellement on les aime. Si j’en appelle une par son nom, même si elle est au milieu du troupeau, elle se lève pour venir me voir. Elle s’approche, me lèche et je la caresse, car il y a une grande tendresse entre nous. Notre attachement à nos bêtes, c’est plus fort qu’avec les enfants, on les aime plus que tout».

Les Peuls M’Bororo sont eux-mêmes composés de plusieurs communautés. Chacune d’elles constitue un clan qui regroupe plusieurs familles sous la direction d’un chef. Chaque famille à son troupeau et la vie est rythmée par le déplacement

Notre attachement à nos bêtes, c’est plus fort qu’avec les enfants, on les aime plus que tout

du clan sur le parcours de transhumance. Les familles transportent très peu de choses avec elles, hormis les nattes pour dormir, quelques effets et le produit de la vente du lait, car la nature fournit le reste. C’est une nature prodigue où chaque espèce d’herbe, d’arbre, a plusieurs noms dans la langue Peul pour qualifier chaque plante dans tous ses états. Un savoir millénaire qui témoigne d’une très grande connaissance de l’environnement dans lequel, ils vivent en parfaite harmonie pour leur plus grand plaisir.

Une qualité de vie dans le Sahel que résume Ada par ces mots : «Nous sommes très heureuses et fières de vivre notre vie, surtout pendant la saison des pluies. Car quand il pleut, il y a une très belle odeur de la terre humide qui se lève, et cela, ça fait notre bonheur. Quand on va sous un arbre enlever des feuilles pour un repas, les arbres sont pleins de feuilles, dans la brousse, il y a plein d’herbes partout où les vaches peuvent pâturer.

Et quand les vaches ont le ventre plein, il y a du lait, et ce lait-là a un goût particulier qui fait notre bonheur… C’est une vie unique, nulle part ailleurs il y a cette qualité de vie et on adore ça».

Mais bien que le Tchad soit un très faible

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Les femmes peuls s'assoient ensemble dans le village peul de Luggere, dans la région de Barkin Ladi, dans l'État du Plateau, le 29 juin 2018. (getty)

contributeur d’émissions de gaz à effet de serre, il subit violement les effets du réchauffement climatique. Les températures, déjà très élevées, sont en augmentation. Les cumuls pluviométriques sont en diminution, les cycles saisonniers se modifient et les vents sont devenus très violents.

Dans le Sahel, comme en témoigne la disparition progressive du lac Tchad, les changements climatiques ont des conséquences catastrophiques qui se répercutent en cascade sur l’environnement, avec des impacts sur la flore, la faune, la vie des hommes et en particulier celle des nomades.

EL Hadj Moussa Hammani, chef de clan d’une communauté de Peuls M’Bororo, réagit depuis son campement en plein Sahel : «Regardez l’endroit où nous sommes. Il n’y a plus d’arbres, tout est ouvert… Il y a une quarantaine d’années, ici vous n’auriez pas pu rouler en voiture, vous n’auriez même pas pu pénétrer, car tout était couvert par la forêt. Ici, il y avait des quantités de lions, de hyènes, de gazelles qui n’étaient pas farouches à notre approche, il y avait de très beaux pâturages avec des bonnes herbes qui n’existent plus …Maintenant regardez, tout a disparu, il n’y a plus d’eau, il n’y a plus rien… ». Et Ada

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Les Peuls M’Bororo sont eux-mêmes composés de plusieurs communautés.

Chacune d’elles constitue un clan qui regroupe plusieurs familles sous la direction d’un chef de rajouter : «Maintenant, c’est une période très difficile pour nous, il n’y a plus d’herbe, il n’y a plus d’ombre. Les vaches ne peuvent plus se rassasier et donc il n’y a presque plus de lait. Et quand il n’y a plus de lait, on ne peut plus nourrir nos enfants, et on n’a plus aucun revenu pour nos besoins et c’est très dur pour nous. En plus, pour survivre, les hommes sont parfois contraints de vendre un animal pour manger, et ça, c’est très difficile à vivre pour nous. C’est tout notre monde qui disparaît ».

Autre conséquence de ces changements dus à la dégradation de l’environnement, l’aggravation des problèmes de sécurité, notamment pour les

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nomades. Comme le résume Hindou Oumarou à propos des rives du lac Tchad: «Avec les impacts du changement climatique, il n’y a pas assez de ressources sur l’agriculture, sur la pêche, il y a des gens qui quittent d’autres régions pour venir vers le lac (où il y a de l’eau, des terres encore fertiles) et dès qu’ils voient un animal qui pâture, ils le volent ». Le deuxième conflit, c’est le phénomène Boko Haram. Hindou Oumarou: «Dans toute la région, la pauvreté s'aggrave, les gens sont plus vulnérables, il y a tous ceux qui ne se sont pas épanouis, qui sont atteints dans leur dignité et qui viennent grossir les rangs des groupes terroristes». Or, ces groupes terroristes sont très présents dans les petites îles du lac Tchad, où se trouvent les pâturages où transitaient chaque année les troupeaux en transhumance. Ces zones sont devenues inaccessibles car trop dangereuses et ont amené certains clans à changer leurs parcours, en cessant d'aller jusqu’au Nigeria depuis le Tchad.

Mais pour beaucoup, le plus préoccupant, c’est l’accaparement des terres pour l’agriculture un peu partout, notamment par des militaires, qui ce faisant, bloquent les routes traditionnelles de transhumance des éleveurs Peuls M’Bororo et parfois les taxent impunément. Auparavant, le passage des troupeaux était de bon augure car ils fertilisaient les terres des agriculteurs avec leurs déjections. Aujourd’hui, ils sont devenus pour ces nouveaux arrivants une source de conflit qui se termine souvent en bagarres qui font parfois des morts.

«Avec les impacts des changements climatiques on est en train de tout perdre » conclut Hindou Oumarou. On n'a plus le temps d’organiser des fêtes, ni pour danser, ni pour chanter. Les femmes

Avec les impacts des changements climatiques .. On n'a plus le temps d’organiser des fêtes, ni pour danser, ni pour chanter

doivent doubler leur temps de travail pour chercher de l’eau, préparer à manger, chercher des plantes médicinales. Les hommes doivent doubler leur temps de travail pour trouver des pâturages, et les chemins pour y amener le bétail. Donc, les esprits sont occupés sur la manière dont on va survivre, plutôt que la manière dont on va s’épanouir, et vivre. Nous, on n’a pas besoin de survivre, on est fatigués de survivre. On doit vivre. Pour nous, ça signifie vivre en harmonie avec notre environnement, c’est pouvoir développer cette culture de connaissances, de chants, de danses, et d’être heureux. D’avoir accès à ce lait dont on a besoin, d’avoir accès à ces vaches, de s’asseoir et d’écouter les sons de la nature. Mais on ne peut pas faire tout ça maintenant».

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Un magazine politique hebdomadaire

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Exposition événement du peintre Ouattara Watts Peindre «le cosmos», peindre «pour comprendre la vie»: à 61 ans, le célèbre peintre ivoiro-américain Ouattara Watts expose pour la première fois dans son pays natal, la Côte d'Ivoire, un retour événement.

Celui qui noua une amitié brève, intense et décisive pour sa carrière avec JeanMichel Basquiat, quelques mois avant la mort de celui-ci en 1988, ne cache pas son «émotion» d'exposer enfin à Abidjan.

Un retour au pays longtemps différé, à cause de la longue crise politico-militaire qu'a traversée la Côte d'Ivoire pendant la décennie 2000. cérémonie ressuscitée par la Russie dans ce pays en conflit depuis 2012. Après avoir investi les champs politique et militaire de la République Centrafricaine, un des pays Sur un podium éphémère monté dans le les plus pauvres du monde qui n'arrive pas «Stade 20.000 places» de Bangui, douze à se sortir de la violence armée, la Russie jeunes Centrafricaines se disputent la déploie son «soft power» par la culture et couronne de Miss Centrafrique 2018,

Concours Miss Centrafrique ressuscité…

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les médias.

Dinastar Shango pleure son épouse Marthe Shango L’artiste-musicien Dinastar Shango est éploré. Il vient de perdre son épouse.

Marie-Marthe Shango a rendu l’âme la mardi 4 décembre loin de ses ancêtres en RDC à Mulhouse en France où elle s’est établie depuis plusieurs années avec son mari. «Ma chère épouse, bien aimée.

Oui elle souffrait du mal d'estomac.

Hospitalisée depuis le 7 novembre 2018 au centre médical de Mulhouse, elle allait de mieux en mieux. Le vendredi 30 novembre un examen au laser, sous anesthésie générale fut programmé. C’est cet examen qui a précipité le départ de mon épouse le mercredi 4 décembre», a expliqué ce musicien dans un message adressé à la rédaction de Digitalcongo. net.

M. Charles Tumba Kekwo, chef de travaux à l’Académie des beaux-arts (ABA), a invité mardi les artistes peintres et plasticiens africains en général, et ceux de la RDC en particulier, à œuvrer pour l’éveil des consciences des populations africaines face aux multiples obstacles qui empêchent son progrès. Il a lancé cet appel lors de son exposé à l’atelier organisé à l’occasion du 75ème anniversaire de cet établissement d’enseignement universitaire, sous le thème : «L’histoire de l’ABA à travers les œuvres de ses brillants élèves».

75 ans de l’ABA : les artistes invités à œuvrer pour l’éveil des consciences africaines

Depuis Paris où il se trouve, l'artiste Bluff Wabalonzo Mfumu Ngengi est au studio pour la réalisation d'un disque d'une dizaine de titres. Toutefois, le patron de l'orchestre «Nouvelles Stratégies» s'annonce serein pour le peaufinage de ce long play baptisé «Dans le bon» qui devra, à sa sortie, contenir des précieuses mélopées. Lors de sa descente sur Kinshasa très prochainement, il s'articulerait d'apporter de nombreuses surprises dans sa valise. Œuvre d'une qualité artistique incomparable, «Dans le bon» est en train de se réaliser petitement et sans étirement, accordant ainsi un temps nécessaire aux amateurs de dédicaces (mabanga) qui voudraient entendre leurs noms cités dans ces plages.

JB Mpiana: « Une main noire manipule la presse pour m’enfoncer »

Bluff Wabalonzo Mfumu Ngengi finalise «Dans le bon»

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Sans album sur le marché du disque, gestion de Wenge BCBG, relations avec ses collègues artistes musiciens ainsi que la situation de la musique congolaise sur la scène internationale… Ce sont là les différents sujets auxquels le Maréchal Mukulu JB Mpiana a fait face devant les téléspectateurs et fanatiques lors de son passage à l’émission «A-Pluriel», sur les antennes de la télévision AA, émettant depuis Kinshasa. C’était une aubaine pour la star, qui est rare dans les médias congolais, de recadrer certaines choses et aussi de briser son silence par rapport aux folles rumeurs de tout genre qui circulent à Kinshasa, surtout dans les réseaux sociaux, concernant sa carrière musicale et sa vie privée.

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rt jeunes écritures» ouvert aux jeunes étudiants de 18 à 29 ans issus des établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire(ESU) membres de l’AUF. Ce prix met en valeur l’art d’écrire des histoires courtes ou une fiction. Il s’agit, selon la source, de rédiger un texte de 000 15 caractères maximum (espaces compris) commençant par la phrase «Toute histoire commence un jour, quelque part», première phrase du roman «Les exilés meurent aussi d’amour» de Abnousse Shalmani, édité chez Grasset.

1ère édition du Forum des jeunes à Kinshasa «Autour des élections» Le responsable de la Maison Inter kinois. cd, Deo Vuadi, a annoncé mercredi, que le Centre culturel Boboto en collaboration avec sa structure organise le 8 décembre prochain, à Kinshasa la première édition du Forum des jeunes, sous le thème «Autour des élections, qui voter ?». Au cours de cet événement, a fait remarquer M. Vuadi, la parole sera accordée aux jeunes candidats de la ville de Kinshasa, mais aussi le contact sera établi entre la jeunesse et les candidats. Il vise, a-t-il dit, de donner une occasion aux futurs députés

Pauline Ngenyibungi pour une vision focalisée sur l’Assurancede présenter leurs visions sur la manière de qualité à l’ISAM gouverner la société, comme responsable de la population congolaise. Signalons que ce forum connaitra la participation de plusieurs orateurs candidats.

Un concours international dénommé le «prix des jeunes écritures» L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et la Radio France Internationale (RFI) ont lancé, du 03 décembre 2018 au 13 janvier 2019, un appel à candidature au concours international dénommé «Le Prix des Le nouveau directeur général de l’Institut supérieur des arts et métiers de Kinshasa (ISAM/KIN), le Pr Dr Pauline Ngenyibungi Mulamba a déclaré mercredi, que sa vision est focalisée sur l’Assurance-qualité et l’excellence en vue de booster cet établissement public de l’Enseignement supérieur et universitaire(ESU) vers les standards internationaux. Le Pr Pauline Ngenyibungi qui a pris ses fonctions lundi, à l’ISAM/KIN, a promis de privilégier dans cette optique les ressources humaines dans le contexte d’une gestion humaniste basée sur les valeurs.

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Francophonie : Volontariat des jeunes.

L’OIF, en partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (CONFEJES), l’Agence française du service civique (ASC), la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bureau international jeunesse (BIJ) ainsi que l’Office francoquébécois pour la jeunesse (OFQJ-section France), a lancé le 05 décembre 2018 un appel à candidatures pour la labellisation des

dispositifs de volontariat international de l’espace Francophone. Le label VIJEF vise à offrir un espace d’information, d’échange de bonnes pratiques et de renforcement des capacités contribuant à la démarche qualité des dispositifs de volontariat favorisant la mobilité internationale des jeunes dans l’espace francophone.

Gabon : Journée internationale du volontariat…

En collaboration avec le ministère gabonais de la Jeunesse, plusieurs corps

de volontaires présents dans ce pays ont célébré, le 5 décembre 2018, la Journée internationale des volontaires (JIV) autour du thème «Les volontaires pour bâtir des communautés résilientes». À l’occasion de cette célébration, le public jeune venu nombreux a assisté à la mise en place du Programme national de volontariat jeunesse du Gabon, à travers la présentation et l’installation des points focaux du Comité de pilotage dudit programme. Il a, par ailleurs, été édifié sur les opportunités offertes par le programme de volontariat international de la Francophonie (VIF), le programme de volontariat des Nations unies (VNU), le programme de volontariat de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et le programme de volontariat de la Croix Rouge gabonaise.

La première série "Made in Africa" de Netflix sur les écrans en 2019 Netflix va diffuser l’an prochain sa première série africaine baptisée «Queen Sono», avec en vedette l’actrice sud-africaine Pearl Thusi dans le rôle d’une espionne.

L’histoire palpitante d’une femme espionne qui déchire. «Je me réjouis que vous puissiez voir ce que nous avons préparé», a dévoilé lundi Pearl Thusi sur Twitter.

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Réalisateur du «Studio de l’Art» ... Convertir la télévision en rampe de lancement de stars dans le ciel de la chanson

Le libanais Simon Asmar ... Faiseur de Stars Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui - 1 – Simon Asmar est né le 2 janvier 1943 dans la ville de Knista, située dans la région du Haut-Metn.

- 2 – En 1955, il étudie les arts, l'électronique, et l'ingénierie du son. Et acquiert de l'expérience dans la direction d'artistes et leur préparation à la célébrité.

- 3 - En 1968, il entreprend des études concernant la préparation et la production d’émissions de télévision.

- 4 - Se marie en 1977 avec Nada Karidi. Avec qui il a eu trois enfants: Wassim, Karim et Bachir.

- 5 – Simon s’est résolu de tout faire pour que le Liban de Ferouz, Sabah et Wadie Safi, soit présent et déterminant, dans l'avenir de la chanson arabe.

- 6 - Simon a décidé que: - Le Liban doit rester porteur du flambeau de la chanson arabe. Pour ceci, il n'est plus possible de compter pour encore sur la génération précédente.

Il serait inévitable alors de préparer les futures Stars de la chanson arabe - La télévision doit se convertir en pépinière pour la préparation des talents artistiques. De la chanson en particulier...

- Ou une rampe de lancement des étoiles de la terre dans les cieux des festivals arabes, tels que Carthage en Tunisie, Jerash en Jordanie, et d'autres festivals dans les pays arabes.

- 7 - Simon s’est distingué par une innovation encore inconnue. A partir du Liban, une terre riche de ses voix dans le monde de la chanson...

- Il est rarement apparu à la télévision, il a sa propre

philosophie de se distinguer sans comparution...

- Même avant l’ère satellitaire, la télévision doit devenir une rampe de lancement des «fusées» de la chanson et de la mélodie...

- 8 - En 1972, il lance «Studio de l’Art», réunissant des amateurs de chant, de poésie, de musique et autres, venus de tous les villages du Liban.

- 9 - Simon a compris tôt, et a fait comprendre à son auditoire ce qui suit: - Le talent en soi n’est nullement suffisant… Plutôt mettre les compétences de la génération montante à l’épreuve devant la caméra, la bonne apparence, et les téléspectateurs… Afin que le personnage artistique prenne son ancrage sous les lumières… Et les médias.

- 10 - Ce plan doit disposer d’instruments de miseen-œuvre. Et de moyens de création de Stars.

- Pas d’autres moyens que disposer d’une entreprise de production artistique au Liban.

- A savoir une émission de télévision au nom de «Studio de l'Art». Que les Libanais regardent les dimanches.

- Sans autre objectif que la découverte de talents de la chanson.

- Simon était ferme au sujet des moindres détails. A savoir qu’il assumait personnellement, aussi bien la préparation que la réalisation - N'avait-il confiance en personne, ou considère-t-il l’émission comme faisant partie de lui-même!

- 11 - Dans cette émission des dizaines de voix passaient et chantaient. Chacune à sa guise.

- Fallait aussi un prestigieux jury, disposant d’une connaissance profonde de la musique et de la chanson.

- Il était naturel que ce travail acharné, porte ses fruits. A savoir une sélection de voix, par le biais

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des caméras, des yeux, et du goût de Simon Asmar.

- 12 - Les années soixante-dix sont pas passées.

- Après un effort acharné à sélectionner les voix, et tester leurs performances à travers cette émission.

- Avec des jurys spécialisés en sélections de voix et de compétences, il se fait certain de la découverte de voix résonnantes en valeurs certaines. Et capables de faire leurs preuves sur la scène artistique libanaise, pour s’élancer ensuite dans vers reste des pays arabes.

- 13 - Il a fallu des années derrière la caméra... Et de nombreuses autres émissions, pour faire accepter Simon par son public.

- Ainsi, le public a aimé ce que Simon avait suggéré de voix libanaises telles que Majda Roumi, Ragheb Alama, Wael Kfoury, entre autres.

- 14 - Simon dispose de plus d’un titre : «Faiseur de Stars», «expert en voix sublimes», «Joaillier», et «Maitre».

- 15 - Simon n'est pas un simple concepteur et réalisateur de télévision, libanais.

- On peut dire qu'il est l'un des rares producteurs du Monde Arabe... Dans le domaine de la télévision, qui a su convertir la télévision en laboratoire, fournissaient les plus belles voix, qui ont pu meubler les décennies précédentes. Des voix qui avaient besoin de Simon Asmar pour exister.

- 16 - En conclusion, Simon Asmar a-t-il préparé son fils Bachir à suivre ses traces, dans la production d’émissions de découverte de voix?

- Les gens vont-ils considérer Bachir, fils de Simon Asmar, selon le proverbe arabe : «Nul n’est fautif, en suivant les traces de son père» ?

- Seul l’avenir est dépositaire de la réponse.