Le moment d’agir

Ouverture du procès Ouyahia, Sellal et d’autres hommes d’affaires

Ça freine, ça traîne, pour reprendre certainement

Un magazine politique hebdomadaire

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Issue 1776- Décembre 06/12/2019

Issue 1776- Décembre 06/12/2019

L›Argentin Lionel Messi : le joueur de Barcelone le plus célèbre, qui a reçu le Ballon d’or six fois www.majalla.com

Démarrage des travaux de la COP 25 à Madrid

Le moment d’agir www.majalla.com

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1776- Décembre 06/12/2019

Gabon : Opération mains propres

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RDC: Offensive contre des rebelles hutus rwandais 30

Misère en Tunisie : Des paillettes à la paille…

Côte d›Ivoire : Possible 34 candidature d’Ouattara 32

Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

www.majalla.com/eng

Mostafa El-Dessouki

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06/12/19

Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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napshot

Au Zimbabwe, un policier anti-émeute s›attaque à une femme alors qu›elle dispersait une foule rassemblée pour entendre le discours du chef de l›alliance du MDC (Mouvement pour le changement démocratique), Nelson Chamisa, à la Morgan Tsvangirai House, le siège du parti, à Harare. , le 20 novembre 2019. Getty

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Les écoliers boivent de l›eau lors du lancement du programme «Water Bell» lancé par le gouvernement de Telangana, afin de garantir que les enfants boivent suffisamment d›eau dans la journée, dans une école publique à Secunderabad, la ville jumelée d›Hyderabad, le 21 novembre 2019. - Getty

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ctualités

L’Afrique en bref braconniers condamnés faisaient partie d’un groupe de 12 hommes arrêtés en juin au cours d’une opération antibraconnage dans le Parc national Gorongosa, situé dans la province de Sofala (centre).

Les animaux sauvages ont commencé à revenir dans les parcs, mais les braconniers constituent un des problèmes majeurs pour ces efforts de repeuplement animal.

Tanzanie

Le régime sévèrement critiqué

Le Casque bleu faisait partie de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).

RDC

Le corps d›un Casque bleu retrouvé

L’armée congolaise a affirmé mercredi avoir retrouvé le corps d’un Casque bleu de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) près de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo. “Dans un camp des ADF conquis par l’armée, nous avons retrouvé les restes d’un Casque bleu tombé au champ d’honneur”, a déclaré le général LéonRichard Kasonga, porte-parole de l’armée congolaise, lors d’une conférence

de presse. L’ONU elle-même se chargera de la donner”. Côté ONU, on indique que “le pays d’origine et la famille doivent être officiellement informés et l’identification va prendre du temps”.

Mozambique

Des peines de prison pour des braconniers

Dix braconniers ont été condamnés à 16 ans de prison chacun pour avoir braconné sur les terres d’un parc national au Mozambique, ont annoncé les juges. Les

Le régime du président John Magufuli a érodé les libertés.

Des militants des droits de l’homme ont dénoncé mercredi la décision de la Tanzanie d’empêcher les particuliers et les ONG de porter directement plainte contre le gouvernement devant la Cour africaine des droits de l’homme.

Les braconniers constituent un des problèmes majeurs pour ces efforts de repeuplement animal au Mozambique.

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Au début du mois, le gouvernement tanzanien avait annoncé qu’il se retirait d’un protocole autorisant ces plaintes, soulignant qu’il avait été mis en œuvre “contrairement aux réserves” émises par la Tanzanie. Selon des organisations de défense des droits de l’homme, le régime du président John Magufuli a érodé les libertés et réprime les défenseurs des droits, la presse et l’opposition.

Les élèves fugueurs d’une école coranique étaient enchaînés.

Sénégal

Un maître d’une école coranique condamné avec sursis

Un tribunal sénégalais a condamné mercredi à deux ans de prison avec sursis le maître d’une école coranique où les élèves fugueurs étaient enchaînés, une affaire divisant le pays entre traditions et droits de l’enfant, emprise religieuse et autorité de l’Etat. Les faits

ont déchaîné les passions dans un pays très majoritairement musulman qui compte des milliers d‘écoles coraniques, ou daaras, mais qui est aussi touché par l‘évolution des mœurs. Anticipant un possible accès de violence de la part des partisans du maître, des policiers au béret rouge avaient bloqué tous les accès au tribunal de Louga (nord-ouest).

Centrafrique

L›armée prise pour cible à Bambari

Après des mois de calme relatif, la ville de Bambari située dans le centre de la Centrafrique a de nouveau rejoint la liste des communes en proie à des violences et des attaques brutales, menées par des groupes armés. Ces attaques attribuées aux éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique – UPC, un groupe armé issu de l’ex-rébellion musulmane Séléka visaient particulièrement les forces armées centrafricaines semant ainsi la psychose au sein de la population. Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés dénonce toute forme de violence contre les populations civiles. Le pouvoir de Bangui s’avère inefficace face aux nombreux groupes armés qui tentent d’imposer leur contrôle au sein des communes du pays. Malgré l’opération de la Minusca, les groupes armés restent influents dans la région.

Ouganda

Museveni à la tête d›une marche controversée contre la corruption

Le président ougandais, Yoweri Museveni, a mené mercredi à Kampala une marche rassemblant des milliers de fonctionnaires, policiers et partisans du pouvoir pour dénoncer la corruption,

Le ministère de la Défense qui déplore ces attaques contre les soldats.

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A

ctualités

d’arrêt de N’Djaména d’après son avocat qui confirme qu’il a été écroué mardi.

Accusé de tentative de détournement de fonds publics, il dénonce une procédure “politique”. M. Pahimi Deubet a été arrêté dimanche par la police sur une plainte de l’inspection générale d’Etat, d’après le porte-parole de la police, le colonel Paul Manga interrogé par l’AFP. Nigeria

L›avocat du leader sécessionniste recherché

Le président ougandais, Yoweri Museveni, a mené mercredi à Kampala une marche rassemblant des milliers de fonctionnaires.

qui lui a valu des critiques acerbes de ses détracteurs. La capitale ougandaise avait été placée sous haute surveillance, des soldats encadrant de près les dignitaires qui défilaient, dont les présidents du Parlement et de la Cour suprême. Les commerces étaient clos et la fermeture des routes a provoqué d’importants embouteillages. Cette marche a suscité de nombreuses moqueries, les critiques rappelant que plusieurs scandales de

corruption ont marqué la présidence Museveni.

Tchad

Le secrétaire général de la présidence en prison

L’ancien Premier ministre du Tchad, Kalzeubé Pahimi Deubet, actuel secrétaire général de la présidence, a passé sa première nuit à la maison

Kalzeubé Pahimi Deubet, actuel secrétaire général de la présidence est accusé de tentative de détournement de fonds publics,

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Au Nigeria, la police a déclaré mardi être à la recherche d’Ifeanyi Ejiofor, avocat de Nnamdi Kanu, dirigeant du mouvement des peuples autochtones du Biafra (IPOB). D’après des médias locaux, cette recherche a été lancée quelques heures après les affrontements entre la police et des proches de l’avocat à son domicile.

Tout a commencé lors d’une perquisition des policiers qui venaient d‘être informés de la séquestration d’une personne dans la maison d’Ifeanyi Ejiofor. Mais les deux parties ont vite cédé à la tentation de l’affrontement. Le bilan fait état de deux policiers tués. Des Nigérians estiment que la perquisition effectuée au domicile de M. Ejiofor est illégale.

Soudan

morts dans l’explosion d›un 23 camion-citerne

Au moins 23 personnes sont mortes et plus de 130 ont été blessées mardi dans l’incendie d’une usine du nord de Khartoum, provoqué par l’explosion d’un camion-citerne contenant du gaz, a indiqué le gouvernement soudanais.

Une épaisse fumée noire s’est élevée dans le ciel durant l’incendie, tandis que le secteur a été bouclé par la police, selon des témoins et un correspondant de l’AFP. L’ambassade indienne à Khartoum a indiqué sur son site que 50 ressortissants indiens étaient employés par l’usine et que certains d’entre eux figurent parmi les victimes, sans fournir de détails. Selon les premières informations recueillies sur place, il manquait du matériel de sécurité dans l’usine, a rapporté le gouvern ement.

Selon les premières informations recueillies sur place, il manquait du matériel de sécurité dans l’usine.

Côte d›Ivoire

La lutte contre la fraude tourne à l’affrontement

Des affrontements entre habitants de Koumassi, quartier populaire d’Abidjan, qui protestaient contre le démantèlement de branchements électriques frauduleux

: Ifeanyi Ejiofor, avocat du dissident Nnamdi Kanu, dirigeant du mouvement des peuples autochtones du Biafra (IPOB), est recherché.

et gendarmes ont eu lieu mardi, faisant plusieurs blessés légers, a appris l’AFP de sources concordantes. “Il y a eu trois voitures de la CIE (Compagnie ivoirienne d‘électricité) incendiées, plusieurs interpellations et quelques blessés”, a affirmé un porte-parole de la gendarmerie à l’AFP. Selon une source

sécuritaire, la CIE voulait supprimer les branchements frauduleux dans le quartier. Des milliers d’habitants d’Abidjan se branchent de manière illégale au réseau électrique pour éviter d’avoir à payer des factures et la CIE procède régulièrement à des “activités de déconnexion”.

Des milliers d’habitants d’Abidjan se branchent de manière illégale au réseau électrique.

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Encouverture Démarrage des travaux de la COP 25 à Madrid

Le moment d’agir Madrid-La Majalla Alors que la COP25 a dû être déplacée du Chili vers l’Espagne, à cause des tensions sociales mais qui conserve la présidence de l’événement, les 196 pays membres de l’Accord de Paris ne peuvent pas fermer les yeux devant l’évidence de la lutte contre les inégalités sociales et lutte contre le dérèglement climatique, qui sont profondément liées.

La rencontre qui se déroule à Madrid, devra apporter des réponses politiques communes.

L’enjeu étant de poser les bases d’une augmentation drastique des objectifs de réductions d’émissions de gaz à effet de serre en 2020, de fournir une réponse sérieuse aux populations affectées de manière irréversible par le dérèglement climatique, de préserver la robustesse de l’Accord de Paris et de s’assurer de l’équité entre les pays dans ce combat.

C’est pourquoi « L›Humanité, qui subit les conséquences du dérèglement climatique, doit choisir entre l›espoir d›un monde meilleur en agissant ou la capitulation», a déclaré lundi dernier Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies à l›ouverture de la COP25 à Madrid. «Voulons-nous vraiment rester dans l›Histoire comme la génération qui a fait l›autruche, qui flânait pendant que le monde

brûlait ?», a lancé, accusateur, le secrétaire général de l›ONU devant les représentants des quelque 200 pays signataires de l›accord de Paris, dont une quarantaine de chefs d›État et de gouvernement et plus de 25.000 délégués.

Pour mesurer l’ampleur des changements climatiques, l’année 2019 a été marquée par son lot de catastrophes naturelles, comme les cyclones Kenneth et Idai en Afrique Australe, qui a fait plus de 1000 victimes. Les pays en développement, qui font face aux évènements climatiques extrêmes ou sont victimes de dérèglements plus lents comme les déplacements, attendent que la spécificité de leur situation soit enfin reconnue.

En particulier, des soutiens financiers bien plus importants sont nécessaires pour faire face aux pertes et dommages, ces conséquences qui n’ont pas pu être évitées et auxquelles les populations ne peuvent pas s’adapter.

En effet, les scientifiques qui ont continué à alerter sur la crise climatique et la crise de la biodiversité, exhortent les politiques à un sursaut indispensable des grands pays émetteurs qui n’est toujours pas visible puisque la planète se dirige vers un réchauffement de °3+ C à la fin du siècle, dans le meilleur des cas.

Monsieur Gaetano Leone, Coordonnateur du PNUE/PAM, a déclaré à Majalla que « la COP25 contribuera aux processus intergouvernementaux

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Madrid s’est préparée dans l’urgence pour accueillir la COP 25.

en cours sur les océans, le changement climatique et la biodiversité, en mettant l›accent sur la région méditerranéenne. Ses résultats alimenteront la stratégie marine et côtière du PNUE pour la décennie 2030-2020 et marqueront une étape importante dans le processus de gouvernance environnementale en Méditerranée que le PNUE/PAM continue de coordonner avec succès nonobstant les disparités de contextes socioéconomiques et de capacités entre les pays Parties contractantes à la Convention de Barcelone ».

«Le rapport du PNUE/PAM sur l›état de l›environnement et du développement, qui sera examiné par la COP25, met en évidence une pression en augmentation exercée sur notre bassin par la croissance démographique, le changement climatique, l›agriculture et la pêche, le tourisme, les industries extractives et les transports», a-t-il souligné à Majalla.

Le Coordonnateur du PNUE/PAM a ajouté à Majalla que « la Conférence des Nations Unies sur les Océans qui se tiendra à Lisbonne en juin 2020 et le Cadre Mondial pour la Diversité Biologique après 2020, qui doit être adopté lors d›une conférence historique de la Convention

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L’année 2019 a été marquée par son lot de catastrophes naturelles, comme les cyclones Kenneth et Idai en Afrique Australe, qui a fait plus de 1000 victimes. des Nations Unies sur la diversité biologique en octobre 2020, seront très présents dans nos délibérations et nos discussions avec les Parties contractantes à Madrid durant la COP25 ».

C’est la raison pour la quelle à la COP25, les pays doivent reconnaître leur responsabilité dans l’inaction climatique, et préparer l’année 2020, au cours de laquelle ils devront adopter des objectifs de réductions d’émissions de gaz à effet de serre bien plus ambitieux d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement à °1,5C. Pour cela, quatre grands chantiers attendent des réponses.

Quatre chantiers Il s’agit d’abord de poser les bases d’une augmentation drastique des objectifs de

Encouverture réductions d’émissions de gaz à effet de serre en 2020.

C’est que les émissions globales de gaz à effet de serre ont atteint 55,3 milliards de tonnes de CO2 (équivalent) en 2018. Pour se remettre sur une trajectoire compatible avec l’objectif de °1,5C, ces émissions devraient être 55 % plus basses en 2030. Cela représente une réduction d’émission global de 7,6 % par an (Source: Emissions report gap 2019, PNUE) Soixante-huit pays se sont d’ores et déjà engagés à revoir à la hausse leur contribution national (NDC) pour 2030, avant la fin de l’année 2020. Mais cet élan commun cache une réalité bien moins ambitieuse : ces 68 pays sont en très grande majorité des pays insulaires ou en développement, représentant une part minime des émissions globales de gaz à effet de serre.

Alors que les États-Unis ont confirmé leur intention de se retirer de l’Accord de Paris, il est urgent et impératif que les grands pays émetteurs comme ceux de l’Union européenne, la Chine ou l’Inde s’engagent clairement à rejoindre cette dynamique, dès la COP25. La priorité doit être

Les scientifiques qui ont continué à alerter sur la crise climatique et la crise de la biodiversité, exhortent les politiques à un sursaut indispensable des grands pays émetteurs qui n’est toujours pas visible puisque la planète se dirige vers un réchauffement de °3+ C à la fin du siècle, dans le meilleur des cas.

l’action sur le court-terme, car il reste moins de 10 ans pour limiter le réchauffement à °1,5C. Pour cela, il est indispensable de concilier des politiques climatiques ambitieuses et des mesures socialement justes et équitables, afin d’accélérer la transition tout en accompagnant les populations les plus vulnérables. Et c’est urgent car l’inaction actuelle conduirait le monde à produire 120 % d’énergie fossiles (charbon, gaz, pétrole) de plus que ce qu’il faudrait pour limiter le réchauffement à °1,5C. Ce besoin de cohérence nationale vaut aussi pour la France, qui a dépassé son budget carbone de 4,5 % en 2018.

Un test pour l’UE

Cette COP 25 est aussi un test pour l’union européenne. En effet, l’incapacité de l’Union à acter la rehausse de son objectif climatique pour 2030 souligne une fracture profonde entre les gouvernements européens sur le climat. La nouvelle tête de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, qui vient d’entrer en fonctions à la veille de la COP25 de Madrid, aura la lourde tâche de recréer un consensus européen sur le climat.

Pour cela le Green Deal européen devra acter un nouvel objectif climatique européen pour 2030 de 65- % d’émissions de gaz à effet de serre, au lieu

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Antonio Guterres, Se� crétaire Général des Na� tions Unies à l›ouverture de la COP25 à Madrid

Trump et Macron ont brillé par leur absence à la COP 25

de l’objectif actuel de 40 %, tout en instaurant une solidarité financière européenne sur le climat afin d’accompagner tous les territoires dans la transition écologique, en particulier les régions dépendantes des industries fossiles.

Dans ce contexte, les négociations du Budget européen – une enveloppe de 1300 milliards d’euros entre 2027-2021 – est l’occasion de réorienter les investissements vers une transition écologique socialement juste.

Aider les populations affectées

Ensuite, il s’agit de fournir une réponse sérieuse aux populations affectées de manière irréversible par le dérèglement climatique. C’est qu’à eux seuls, les États-Unis et les pays de l’Union européenne sont responsables de %54 des coûts des réparations nécessaires suite aux désastres climatiques dans les pays du Sud. D’ici à 2022, les financements pour faire face aux pertes et dommages devraient ainsi atteindre au moins 50 milliards de dollars, en plus des financements déjà alloués pour l’adaptation et pour réduire les émissions.

«Une économie à zéro émission nette à l’aide de mesures de transition juste est notre seule chance de survie. Sans le dialogue social, qui

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est indispensable pour avancer vers cet objectif, l’impact sur l’économie ne peut que s’aggraver.

La cupidité des entreprises et le profit à n’importe quel prix ne peuvent pas aller de pair avec la transition vers un avenir à zéro émission nette, et aucune entreprise ne peut échapper à notre attention», a déclaré à Majalla, Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI).

Il estime que « Les syndicats veulent des emplois décents sur une planète vivante grâce à des mesures de transition juste pour tous les travailleurs. La COP25 doit témoigner de l’engagement des gouvernements à revoir leur ambition à la hausse en ce qui concerne leurs CPDN et à soutenir l’initiative Action climatique pour l’emploi». « Un financement suffisant pour le climat est la pierre angulaire d’une politique climatique efficace, et les gouvernements doivent tenir leur promesse de mobiliser 100 milliards USD par an d’ici à 2020 », a-t-il assuré.

La volonté politique manque De ce fait, la COP25 est l’occasion de progresser sur ce plan, car les activités du mécanisme dédié aux pertes et dommages (le mécanisme

de Varsovie) doivent être réactualisées.

Concrètement, il existe déjà des options pour mobiliser les ressources financières nécessaires sans peser sur les budgets nationaux. Par exemple, en créant des financements dits “innovants” : une taxe sur les émissions des transports aérien et maritime, une taxe sur les transactions financières ou sur l’extraction des énergies fossiles. Les pays pourraient aussi envisager de geler le paiement de la dette des pays du Sud dès lors qu’ils sont touchés par une catastrophe climatique. Cela permettrait aux gouvernements de ces pays de libérer rapidement des fonds pour soutenir les efforts de réponse humanitaire et de reconstruction.

Malheureusement, la volonté politique manque aujourd’hui. Les pays développés, y-compris de l’Union européenne, est pourtant la plus responsable des coûts subis par les pays du Sud. Elle doit donc reconnaître leurs besoins croissants et accepter de créer un dialogue constructif et continu pour soutenir au mieux les populations affectées, dès la COP25.

Préserver la robustesse de l’accord de Paris Il n’empêche, il est indispensable de préserver la robustesse de l’accord de Paris en achevant la définition de ses règles de fonctionnement pour les marchés carbone.

En 2018, à la COP24, les pays ont adopté le manuel d’application de l’Accord de Paris (le

“rulebook”). Cependant, un élément majeur n’avait pas abouti à un accord : les règles concernant les marchés carbone. Des marchés carbone existaient déjà dans le cadre du Protocole de Kyoto (par exemple le mécanisme de développement propre). Problème : ils ont plus brillé par leurs défaillances que par leur efficacité. À la COP25, la définition de nouvelles règles pour les marchés carbone est un enjeu majeur : mal définies, elles créeraient une brèche irréparable dans l’Accord de Paris et mettrait en péril l’atteinte de ses objectifs.

Ainsi, des principes clés devront être définis.

D’abord, les nouveaux marchés carbone devront exclure des échanges les réductions d’émissions effectuées avant 2020 et encore échangeables dans les marchés du Protocole de Kyoto. Elles représentent 4 milliards de tonnes de CO2, soit presque autant que les émissions totales de l’Union européenne en 2016.

Les pays participants à la COP 25 auront également la lourde tâche de s’assurer de l’équité entre les pays développés et les pays en développement en matière de lutte contre les changements climatiques.

De ce fait, la COP25 doit continuer à apporter des réponses, sur tous les fronts, aux pays qui sont le moins responsables du dérèglement climatique.

C’est indispensable pour préserver la confiance entre pays développés et pays en développement,

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Les pays sous-dével� oppés ont été les plus impactés par les dérèglements climatiques à l’instar des cyclones

L’année 2019 a été marquée par son lot de catastrophes naturelles, comme les cyclones Kenneth et Idai

La société civile s’est mobilisée pour le climat à travers des marches de manifestations

et s’assurer que chaque pays a une capacité d’agir et des objectifs équitables, que ce soit en matière de financements climat ou d’agriculture. Cela passe

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par la promotion d’approches agroécologiques, à l’inverse des logiques d’agriculture industrielle très dépendantes aux engrais de synthèse azotés.

P

olitique

Formation du gouvernement tunisien

Ça freine, ça traîne, pour reprendre certainement Par Nasreddine Ben Hadid A voir et surtout à entendre toutes les déclarations émanant d’hommes politiques concernés par la constitution du prochain gouvernement en Tunisie, le commun des mortels, serait plus que certain que cette mission relève de l’impossible ou même de l’impensable, tellement les enchères vont très loin. Mais à lire les détails et même les moindres détails, de l’équation globale, la certitude s’installe qu’au-delà des jacasseries, personne, absolument personne, n’ait d’intérêt à passer au round suivant, à savoir des élections législatives anticipées.

Déjà, avec un gouvernement encore incertain et en formation, les dommages collatéraux, se font sentir et surtout tout le monde s’attende à d’autres.

a été un des plus importants, pour ne pas dire le plus important ministre représentant son parti au sein du gouvernement.

En plus de l’importance du poste qu’il tenait, ce démissionnaire a tenu à «laver le linge sale» en public, essentiellement sur sa page Facebook, où il énumère les causes, mais surtout en plus flagrant, lors d’un passage sur le plateau d’une chaine de télévision locale.

Laadhari a expliqué que sa démission vient à cause d’un sentiment de malaise quant à la voie empruntée par le pays depuis quelque temps, «en particulier les décisions majeures prises par

…Dommages collatéraux

Zied Laadhari, ministre démissionnaire, a annoncé sa démission du Secrétariat général et du bureau exécutif du parti Ennahdha (islamiste) ainsi que sa renonciation à toutes les responsabilités au sein du parti. Cette annonce est plus qu’importante.

En premier, le poste qu’occupe cette personne, à savoir, un des pivots de ce mouvement islamiste, du moins sur le plan hiérarchique. Mais surtout,

Ridha Chalghoum, ministre des Finances

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Zied Laadhari, Secrétaire général démissionnaire d’Ennahdha

le parti [Ennahdha]». Tout en précisant pour lever tout équivoque qu’il avait informé le chef du mouvement qu’il n’était intéressé par aucun plan futur de la direction du parti ou du bloc, ni par aucune responsabilité au sein du prochain gouvernement.

Avant d’ajouter : «Malheureusement, comme je n’ai pas réussi à convaincre les institutions du parti concernant des questions que je considère fatales et à un moment précis pour éviter des options que je ne considère pas bonnes pour le pays, je n’ai pas non plus été convaincu par les choix pris par les institutions du parti (comme la formation du prochain gouvernement) qui ne répondent pas aux attentes des Tunisiens, ni au message qu’ils ont exprimé lors des dernières élections».

Et de conclure: «J’ai même senti que nous répétions les mêmes erreurs du passé. Je crois toujours que le prochain gouvernement pourrait être la dernière chance pour le pays. J’ai clairement exprimé ma position au président du Mouvement et lors des récentes réunions du bureau exécutif et du conseil de la Choura : j’ai estimé que pour qu’Ennahdha assume la présidence du Parlement, il fallait que le gouvernement soit représenté par une personne indépendante et ouverte dotée du plus haut degré d’efficacité, d’impartialité

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Laadhari a expliqué que sa démission vient à cause d’un sentiment de malaise quant à la voie empruntée par le pays depuis quelque temps et d’audace et rassurant le spectre le plus large possible des Tunisiens».

Cette bombe à la fois médiatique et surtout politique, n’a pas manqué de souffler sur Ennahdha et provoquer des remous. Les réactions ne se sont pas fait attendre. En réponse aux affirmations de Zied Laadhari, encore plus qu’une simple déclaration, Abdelkrim Harouni, président du conseil de la Choura d’Ennahdha, a tenu à préciser que l’instance qu’il préside, a décidé de renouveler sa confiance à Habib Jomli en tant que chef du gouvernement désigné par le mouvement «pour la formation d’un gouvernement de réforme et de réalisation, politiquement solide».

Avant de conclure que «les différentes forces politiques concernées par la formation du gouvernement doivent faire des concessions et accélérer les négociations afin de former ce

gouvernement».

…Guerres parallèles

Des interférences viennent aggraver cette situation déjà tendue. Un grave accident de la route a eu lieu à Amdoun (Nord-est de la Tunisie), où un bus est tombé dans un ravin, avec environ 30 morts, essentiellement des jeunes en randonnée. En plus de la dimension tragique qui a soulevé une très large émotion à travers le pays, les répercussions sur la scène politique, ne se sont pas fait attendre : le président de la République, et

celui du Gouvernement, se sont rendu sur place.

L’onde de choc a eu des répercussions sur toute la clase politique.

Le bureau de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a décidé mardi 3 décembre d’appeler le gouvernement à tenir une séance plénière pour discuter l’accident.

Abdelkrim Harouni, président du conseil de la Choura d’Ennahdha

Tensions chroniques

Un foyer de tension se fait oublier, ou plutôt les médias ne lui accordent pas la couverture accordée à d’autres sujets : le suicide d’un jeune handicapé à Jelma (Centre-ouest du pays) a entrainé des

«Pas de salaires de décembre sans loi de finances complémentaire».

Une telle phrase lâchée par le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, ne peut qu’entraîner un supplément de tension, dans un pays déjà tendu 20

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Lieu de l’accident à Amdoun - Béja

Scène de rue de Jelma

émeutes. La victime s’était immolée par le feu pour protester contre ses conditions sociales difficiles. La forces de l’ordre, ont répondu par la force. Chose qui a rendu la situation plus tendue.

Un certain nombre de manifestants avait bloqué la route nationale numéro 3 qui relie Gafsa à Tunis.

«Pas de salaires de décembre sans loi de finances complémentaire». Une telle phrase lâchée par le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, ne peut qu’entraîner un supplément de tension, dans un pays déjà tendu. Rien qu’à imaginer les fonctionnaires sans salaires, même pour quelques jours, le risque serait grand, et même très grand.

Un détail parmi d’autres

Si on devait opérer un ordre des foyers de tensions que connaisse le pays, la mission ne serait pas aisée, tellement ces sources s’enchevêtrent et surtout s’emboîtent l’une dans l’autre. Au point de déclasser la formation du gouvernement à un ordre moindre, tant d’autres questions se font plus urgentes.

Reste la situation à Jelma, même si elle est (encore) circonscrite dans une dimension purement locale, est très dangereuse, car elle sert de test grandeur nature, aussi bien pour les contestataires qui cherchent à exprimer un mécontentement face à

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Une séance parlementaire a connu une violence verbale, que la majorité populaire a taxé d’insoutenable un gouvernement en gestation, que ce (prochain) gouvernement, qui a compris déjà que le crédit confiance n’est pas infini, et surtout qu’il a été en partie usé avant même que le prochain gouvernement ne prenne place à la Kasbah.

La dimension psychologique est déterminante en pareils cas. La tension est surtout contagieuse, et un peuple tenu devant une violence (même verbale) de la part des politiques, dispose déjà d’une vulnérabilité à succomber lui aussi à ce «jeu».

Pour preuve : Une séance parlementaire a connu une violence verbale, que la majorité populaire a taxé d’insoutenable. Chose qui a poussé la présidence de l’Assemblé des Représentants du Peuple à déplorer les altercations survenues, et a appelé tous les députés à respecter les exigences du règlement intérieur du Parlement.

P

olitique

Les mis en cause risquent jusqu’a 20 ans d’inclusion

Ouverture du procès Ouyahia, Sellal et d’autres hommes d’affaires Par Yahia Maouchi Annoncé en grande pompe, le procès de corruption dit « historique », impliquant d›ex-dirigeants politiques et hommes d›affaires du régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika, incarcérés pour corruption en Algérie a été enfin ouvert, ce mercredi 04 décembre, après avoir été reporté de deux jours, par le juge du tribunal de Sidi M›hamed, à Alger, à la demande des avocats de la défense. Mais, fautil préciser, ces derniers ont demandé son report à après les élections présidentielles du 12 décembre prochain.

Arguant du fait qu›il est impossible de «tenir le procès dans de telles conditions de désorganisation totale et dans cette conjoncture politique assez tendue». Par ailleurs, ayant fait l’objet d’une grande publicité, le procès qui concerne des figures du système Bouteflika dans des affaires de corruption supposée, dont deux anciens emblématiques Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, des ministres et des hommes d’affaires, est articulé autour de deux accusations distinctes. La première concerne l’attribution d’indus avantages à des hommes d’affaires dans des concessions liées notamment à la construction automobile. Cette affaire implique, outre les deux anciens Premiers ministres, d’anciens ministres, que sont Mahdjoub Bedda, Youcef Yousfi, Abdeslam Bouchouareb (en fuite)

et l’ancienne wali Nouria Zerhouni. La seconde a trait au blanchiment d’argent et à l’utilisation de biens issus de revenus illicites à des fins criminelles. Dans ce chapitre, la justice devra examiner trois dossiers impliquant une soixantaine de prévenus. Sont accusés dans ces affaires entre autres les hommes d’affaires Ali Haddad, patron de l’ETRHB, Ahmed Mazouz, patron du groupe éponyme, Mohamed Baïri et son frère, patrons du groupe Ival, et Hacène Arbaoui, patron de Global Group, qui assemble notamment des voitures de marque KIA et Hyundai utilitaires. Les deux anciens Premiers ministres et ministres

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ne sont cités dans ces affaires que comme témoins. En revanche, le fils d’Abdelmalek Sellal, Farès Sellal, est accusé dans une affaire liée aux Mazouz. Mais en l’absence de l’acte d’accusation, il est difficile d’avoir des détails sur ces affaires qui semblent, à tout point de vue, extrêmement compliquées et imbriquées. C’est d’ailleurs à cause de la complexité de ces affaires que le collectif de défense a dénoncé le jumelage de ces affaires. « Il est anormal et illégal de jumeler toutes ces affaires à quelques heures du début du procès », dénonce Abdelmadjid Sellini, membre de la défense. Selon le bâtonnier d’Alger, cette décision du juge, prise lundi « sans consultation de la défense », est la preuve que « le procès est politique » et que « les accusés sont condamnés à l’avance ». Selon cet avocat, le tribunal aurait dû juger chaque affaire seule. Selon des avocats rencontrés sur place, le parquet s’est précipité dans la programmation de ce procès pour des considérations politiques. En fait, les avocats estiment qu’un procès d’une telle importance ne peut être programmé avant la tenue de l’élection présidentielle car cela reviendrait à faire un procès politique aux accusés loin du droit et de la loi. Il est à savoir par ailleurs, que le premier dossier ouvert par le Tribunal de Sidi M’hamed, est relatif aux unités de montage automobile en Algérie. Le premier volet du dossier concerne les unités de montage du Groupe Maazouz, la famille Larbaoui (Kia) et Mohamed Bairi (Iveco). Le dossier concerne l’octroi d’indus-avantages qui ont coûté au Trésor public la bagatelle de 110 milliards de dinars, soit 11 mille milliards de centimes, selon les propos du juge. Le Trésor public s’est constitué partie civile, de même que le groupe Emin

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les avocats estiment qu’un procès d’une telle importance ne peut être programmé avant la tenue de l’élection présidentielle car cela reviendrait à faire un procès politique aux accusés loin du droit et de la loi Auto qui s’estime lésé par les dispositions prises par les responsables de l’époque ayant favorisé certains hommes d’affaires proches du clan présidentiel au détriment d’autres opérateurs exclus de l’activité de montage automobile même s’ils répondaient aux exigences du cahier des charges, comme le groupe Achaibou, dépossédé de la marque Kia, le groupe Cevital dépossédé, lui, de la marque Hyundai et le groupe Emin Auto.

Ce que les accusés ont répondu au juge

Alors que des centaines de manifestants s’étaient rassemblés devant le tribunal de la capitale, le juge a entamé les audiences par l›interrogatoire de l›ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, notamment quant aux motivations qui l’ont poussé à limiter la liste des opérateurs activant dans

le montage automobile à 5 pour les véhicules de tourisme et à 5 autres pour le véhicule utilitaire, au moment où près de 90 demandes avaient été déposées au niveau des services du ministère de l’Industrie. Ouyahia a justifié cela par le souci de « préserver les réserves de change » et de rejeter par la même occasion les accusations de népotisme.

Il explique que les opérateurs en question étaient en activité lorsqu’il a repris les rênes du gouvernement en 2017 et qu’il est impossible de faire du népotisme dans la mesure où les décisions d’octroi d’avantages ont été prises sur la base des dossiers de l’Andi (Agence nationale de développement de l’investissement) et dans le cadre du Conseil national de l’investissement où siègent pas moins de onze ministres. L’Ex-Premier ministre a également été interrogé sur l’octroi de dérogations exceptionnelles à Peugeot et à Ford alors que d’autres opérateurs ont été exclus. Il explique que Peugeot a obtenu son autorisation dans le cadre d’accords gouvernementaux algéro-français

Une grande bousculade s›est déclenchée devant l›entrée de la salle d›audience où les policiers ont bloqué l›accès aux journalistes, sous prétexte que la salle est déjà pleine

tout comme Renault, tandis que Ford a bénéficié de l’intervention des autorités américaines. Des propos qui dénotent de l’impact du lobbying de certaines puissances étrangères du temps du règne de Bouteflika. Ouyahia n’a pas réussi pour autant à avancer des arguments légaux pour justifier certaines mesures, sans fondement légal, comme l’instruction limitant le nombre d’opérateurs dans l’activité de montage, ou la prorogation du délai de 12 mois pour que les opérateurs se conforment au cahier des charges. Il affirmera que son seul souci était la création de richesses pour l’économie du pays. L’ex-Premier ministre a aussi été interrogé sur l’un des ses comptes bancaires crédité de 300 milliards de centimes ! Il dira que ces fonds n’ont rien à voir avec ses fonctions officielles. « Je ne suis pas stupide pour blanchir de l’argent dans une banque publique », lance-t-il. Le juge l’interroge alors sur les mouvements de 14 milliards de centimes au profit de son fils et de son épouse. Ouyahia répond alors que ce sont des aides pour que son épouse éponge les dettes fiscales d’un local commercial ( ! ) qu’elle possède et à son fils qui a créé une entreprise dans le cadre du dispositif…de l›Agence nationale de soutien à l›emploi des jeunes (Ansej). Le juge du tribunal de Sidi M’hamed a par la suite procédé à l’interrogatoire d’Abdelmalek Sellal à propos de l’octroi d’avantages à des opérateurs économiques, notamment le groupe Mazouz, groupe dans lequel son fils Fares Sellal détenait 23 % du capital. L’ex-Premier ministre a nié en bloc les accusations et a indiqué que le dossier du groupe Maazouz a été traité en 2018, soit après son départ du gouvernement. Il s’évertue aussi à enfoncer l’exministre de l’Industrie Abdesselam Bouchouareb en fuite

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à l’étranger. Il explique que son rôle en tant que Premier ministre se limitait à la coordination entre les représentants du Gouvernement sur lesquels il n›avait aucune autorité, et c›est le cas, a-t-il dit pour la gestion du ministère de l›Industrie à l›époque d’Abdeslam Bouchouareb. Il a précisé qu’il a demandé à Abdesselam Bouchouareb de revoir le cahier des charges qu’il a préparé seul, de même qu’il lui a demandé d’arrêter les abus dans la gestion du foncier industriel. Au titre des avantages fiscaux octroyés aux hommes d›affaires, l›ex-premier ministre Abdelmalek Sellal a accordé au total 2400 milliards de centimes. Le groupe Tahkout a bénéficié d›une exonération d’impôt de l›ordre de 4800 milliards de centimes et Maazouz de 11350 milliards de centimes. Et c’est la même ligne de conduite que les deux ex-ministres de l’Industrie Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda ont décidé de suivre. Youcef Yousfi a expliqué que le cahier des charges a été préparé du temps d’Abdesselam Bouchouareb. Il a également affirmé ne pas avoir eu connaissance des dossiers Achaibou et Emin Auto. Interrogé sur les critères de choix des 10 opérateurs agréés pour le montage, Yousfi répond que le choix a été effectué par l’Agence Nationale de Développement de l›Investissement (Andi). L’ancien ministre qui a eu à présider au destinées du département de l’Énergie et de la Sonatrach, adopte alors une ligne de défense assez étrange affirmant ne pas être « un homme de loi pour juger de la conformité de certains dossiers avec les dispositions légales », de même qu’il a dit ignorer le fait qu’il devait y avoir «une commission de recours» pour permettre aux opérateurs exclus d’introduire leurs recours ! Pour sa part Mahdjoub Bedda qui a également affirmé que le cahier des charges date de l’époque d’Abdesselam

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Bouchouareb, a affirmé pour sa défense avoir été le premier à avoir dénoncé les disfonctionnements dans le secteur automobile. Néanmoins, le juge l’interroge sur les motivations l’ayant conduit à signer 6 décisions au bénéfice du groupe Larbaoui et qui ont coûté 8 milliards de dinars au Trésor public. Mahdjoub Bedda affirmera qu’il a signé des documents préparés par les cadres du ministère de l’Industrie auxquels «il faisait confiance».

Mahdjoub Bedda a également affirmé avoir été limogé pour ses positions et que le ministère fonctionnait selon «des injonctions venant d’en haut».

De son côté, Abdelghani Zaalane, resté neuf jours directeur de la campagne électorale du président candidat Abdelaziz Bouteflika en 2019, a révélé que cinq hommes d›affaires avaient apporté des contributions d›un montant global de 750 millions de dinars (5,6 millions d›euros). Parmi ces hommes d›affaires figurent le patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, qui a contribué avec un apport de 19 milliards de centimes, le propriétaire du groupe KIA avec 20 milliards de centimes et de SDA Metidja avec 10 milliards de centimes. La même audience a révélé que la facture d›importation de véhicules en 2014 a atteint 6 milliards de dollars. Par ailleurs, d’autres hauts responsables sont passés à l’instar de l’ancien P-DG de la BNA, et de Mme Zerhouni, l’ex-wali de Boumerdès. C’est ainsi que l’ancien P-DG de la BNA auquel le juge a reproché d’avoir octroyé des prêts astronomiques, il a rétorqué que ces prêts ont été accordés contre des garanties. Nouria Zerhouni a été interrogée sur le déclassement et l’attribution de terrains agricoles dans la wilaya de Boumerdes à l’homme d’affaire Mohamed Bairi. Celle-ci a indiqué que l’attribution était légale dans la mesure où elle a reçu l’aval des services

agricoles. Notons dans ce sens que le déclassement des terres agricoles fait partie des prérogatives du Conseil des ministres.

Le procès en audience publique

Bien que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, ait annoncé que le procès devrait se dérouler en audience publique, mais l›exiguïté des lieux que ce soit de la salle d›audience ou du tribunal lui-même n›a permis à personne parmi les journalistes d›y accéder.

Seuls les juges et difficilement les avocats ont pu pénétrer à la salle d›audience. Une grande bousculade s›est déclenchée devant l›entrée de la salle d›audience où les policiers ont bloqué l›accès aux journalistes, sous prétexte que la salle est déjà pleine. Repoussés et malmenés, les journalistes venant couvrir en force le premier procès de corruption ont demandé de voir le procureur général, mais leur demande est restée sans suite. En outre, les policiers ont trouvé des difficultés à maîtriser la grande foule qui a refusé de suivre le procès via l’écran géant installé dans le grand hall. « Le ministre de la Justice a assuré que c’est une audience publique. Nous sommes invités pour y assister », ont clamé des citoyens. Devant la porte d’entrée à la salle d’audience, l’accès est interdit aux journalistes et aux avocats. Il faut dire cependant

que la placette située en face de l’entrée du tribunal, s’est transformée en quelques heures, en tribune où les avis et les opinions des manifestants s’entrechoquaient, témoignant d’une prise de conscience évidente de la situation, mais aussi, d’une colère difficilement contenue, « il faut reformer la justice, qui a commencé à se libérer et nous lui faisons confiance, surtout que l’élection et la venue d’un président élu par le peuple, va lui donner plus de force et de transparence. Nous devons poursuivre cette voie de sortie de crise pour pouvoir passer à une légitimité qui nous permettra de construire le pays sur de bonnes bases », nous livre un manifestant. Alors que la terrasse du café situé sur la même placette, s’est transformée en plusieurs petites tables rondes où les prévisions et les analyses sur la situation n’ont pas tari d’arguments « ce ne sont pas les seuls responsables, il y a des dizaines de fonctionnaires qui sont responsables de cette situation, il faut tous les juger. Nous avons besoin de voir la justice prendre son cours pour rétablir la confiance entre les citoyens et l’administration judiciaire ». Cependant, devant l‘autre accès du tribunal, les journalistes, regroupés à quelques pas de l’entrée, ont dû prendre leur mal en patience et attendre devant le cordon des policiers, des heures entières, pour finalement entrevoir l’arrivée et le départ des accusés, sans aucune possibilité de pouvoir

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les approcher ou même de voir leurs visages. D’autre part, en dépit du jalonnement des éléments de la police de part et d’autre des artères du tribunal, les dizaines de citoyens venus voir Ouyahia et Sellal dans le box des accusés, se sont contentés d’exprimer leur rage « ils doivent payer pour leurs crimes, c’est à cause d’eux que

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notre pays est aujourd’hui dans le chaos. Ils ont dilapidé toutes les richesses du pays pendant 20 ans et plus.

Nous voulons que justice soit rendue, car c’est l’argent du peuple et l’avenir de nos enfants qui ont été volés », nous confie un citoyen devant l’entrée du tribunal. Un peu plus loin, c’est une vieille dame, entourée de jeunes manifestants brandissant des pots de yaourt, qui crie sa colère « on a donné notre jeunesse pour ce pays, on a combattu pour que nos enfants vivent libres dans leur pays, et non pas pour laisser ces voleurs prendre en otage l’avenir de nos jeunes et vendre le pays au plus offrant » déplore-t-elle. Enfin, la grande question que tous les observateurs se posent est de savoir l’impact qu’aura le procès sur le taux de participation à la prochaine élection présidentielle. Il est indéniable que les deux événements sont intimement liés, pour la simple raison que l’un est la conséquence de l’autre. L’avenir immédiat nous dira si le feuilleton judiciaire influence d’une manière ou d’une autre l’opinion publique nationale. Toutefois, une chose est sûre, le procès des deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, restera indubitablement longtemps dans les annales tant par le contenu de ses auditions que pour l’intérêt qu’il a suscité parmi la population. A l’heure où nous mettions sous presse d’autres responsables défilaient devant le juge.

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Gabon : Opération mains propres Par La Majalla Une énième opération anti-corruption dans un énième pays africain, qui viserait à détourner les regards, ou une vraie opération «mains propres», qui découle d’une réelle intention de combattre ce fléau ?

La question se pose et même s’impose à constater la vaste opération anticorruption lancée au Gabon se poursuivre jusqu›au sommet de l›Etat, avec la mise en détention provisoire de l›ancien porte-parole de la présidence Ike Ngouoni, suspecté notamment de complicité de détournement de fonds publics.

Illusions

Selon Carole Moussavou avocate, son client M. Ngouoni, gardé à vue depuis le jeudi 21 novembre, a été déféré vendredi et placé sous mandat de dépôt, et ajoute «qu’il est actuellement à la prison centrale de Libreville», car selon le juge d›instruction «son client aurait bénéficié de rétrocommissions». Il faut rappeler que cette incarcération vient s›ajouter à celles de plus d›une dizaine de cadres de l›administration publique gabonaise mis en détention provisoire depuis jeudi.

La majorité d›entre eux sont des proches de l›ancien homme fort de la présidence gabonaise, Brice Laccruche Alihanga. Ils ont été interpellés après le limogeage de M. Laccruche à la direction du cabinet du président Ali Bongo Ondimba, le 7 novembre. Un poste qu›il occupait depuis deux ans, et où il n›avait cessé de gagner en influence, notamment après un accident vasculaire cérébral (AVC) de M. Bongo survenu en octobre 2018.

Ce pouvoir grandissant avait suscité de très nombreuses critiques, au moment où M. Laccruche plaçait plusieurs de ses proches à des postes clés. Il a depuis été nommé à la tête d›un ministère à l›intitulé singulier: celui du suivi de la «Stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable».

Selon son avocate, l›ancien porte-parole de la présidence Ike Ngouoni, également bras droit de M. Laccruche, est suspecté de «complicité de détournements de fonds publics et de blanchiment de capitaux», qui s’interroge : «On parle de complicité de détournement de fonds, mais qui est l›auteur principal ? », avant d’ajouter : «Selon eux, ce serait Brice Laccruche, nous ne sommes aujourd›hui qu›au début de l›instruction».

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De l’argent volatilisé

Selon cette avocate, l›incarcération de son client ne serait pas en lien avec la Gabon Oil Company (GOC), une entreprise publique dont la gestion se trouve être au cœur de l›opération anticorruption. En deux ans, l’équivalent de 129 millions d›euros se seraient «volatilisées», selon un article publié mercredi par le quotidien pro-gouvernemental l›Union. Sachant que l›administrateurdirecteur général de cette entreprise, Patrichi Tanasa, proche de M. Laccruche, a été incarcéré jeudi, au côté de dix autres cadres.

L›enquête de l›Union cible notamment la Dupont Consulting Company, une société privée ayant passée plusieurs contrat avec la GOC, dont l›administrateur est Gregory Laccruche, le frère de Brice Laccruche. Il a été également interpellé mercredi.

Plusieurs avocats des personnes interpellées ont dénoncé une «vendetta politique» et la presse d›opposition parle, elle, «d’une chasse aux sorcières».

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Depuis le limogeage de M. Laccruche, le chef de l›Etat Ali Bongo Ondimba a procédé à de nombreux changements. Il a tenu fin novembre un conseil extraordinaire de la magistrature, une première en dix ans au pouvoir, où dans la foulée, le procureur de la République Olivier N›Zahou, a été écarté.

Plusieurs responsables des renseignements et de l›appareil sécuritaire, proches de M. Laccruche, ont également été remplacés.

Face à ce bouleversement de la vie politique gabonaise, une partie de l›opposition continue d›affirmer que le président Bongo n›est plus en capacité de diriger le pays.

Le collectif d›opposants appelle à agir, il demande une expertise sur la santé du président depuis mars et estime que «les impostures se succèdent à la tête du pays».

Il dénonce «une monarchisation» du Gabon, affirmant que les récents bouleversements témoignent du «pouvoir grandissant de l›épouse et du fils d›Ali Bongo».

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RDC: Offensive contre des rebelles hutus rwandais Par La Majalla Un énième round de la guerre qui sévit à l’Est de la République Démocratique du Congo, ou une victoire décisive et surtout définitive contre une parmi d’autres des fractions rebelles, qui sévit dans cette région, à la frontière avec le Rwanda, qui n’a pas connu la paix, depuis deux décennies au moins ???

Quelques semaines après avoir tué le chef des rebelles, à la grande satisfaction de Kigali, l’armée congolaise a affirmé dimanche avoir chassé des rebelles hutus rwandais de leur «QG» et des «localités» qu›ils contrôlaient dans l›est de la RDC. Selon Dieudonné Kasereka, porte-parole militaire, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé depuis mardi «des offensives» contre une branche dissidente des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans la province du Sud-Kivu, qui ajoute que «depuis hier samedi, nous avons délogé ces

rebelles de leur quartier général et reconquis toutes les localités qui jadis étaient sous leur contrôle », et précise que les rebelles du CNRD «ont pris la direction du Parc national de Kahuzi Biega», et que «l›armée va déclencher de grandes opérations pour les chasser de ce parc afin qu›ils soient totalement anéantis». Il faut rappeler que ce parc national de 600 km2, qui se situe à 30 km de Bukavu, constitue le dernier refuge au monde d›une espèce de gorilles menacée, les gorilles des plaines de l›Est. Mi-septembre, l›armée congolaise avait annoncé avoir tué le chef suprême du FDLR, Sylvestre Mudacumura, visé depuis juillet 2012 par un mandat d›arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Le 10 novembre, l›armée congolaise avait affirmé avoir tué un autre chef de guerre FDLR, Musabimana Juvenal, alias le général Jean-Michel Africa. Kigali avait salué alors «l›engagement du président (congolais) Félix Tshisekedi à combattre» les rebelles, après avoir

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longtemps accusé la RDC de ne pas en faire assez pour neutraliser les FDLR. Créés en 2000, les FDLR rassemblent d›anciens militaires ou miliciens rwandais responsables du génocide des Tutsis rwandais en 1994, qui selon les Nations unies «sont un des plus importants groupes armés étrangers opérant sur le territoire de la République démocratique du Congo». Ils ont fui dans l›est de l›actuelle RDC après le génocide.

Leur force combattante était estimée début 2019 à 500 ou 600 miliciens.

Tout au long de son histoire, le FDLR «a commis des actes de violence graves dirigés contre des femmes et des enfants dans des contextes de conflit armé en RDC y compris des meurtres et mutilations, violences sexuelles, enlèvements et déplacements forcés».

L’administrateur du territoire de Kalehe, Pascal Cimana a salué «cette opération car c›est depuis longtemps que les populations des hauts plateaux

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de Kalehe sont sous le joug de ces groupes rebelles».

Pour rappel, mi-septembre, l›armée congolaise avait annoncé avoir tué le chef suprême du FDLR, Sylvestre Mudacumura. Sa mort avait été qualifiée de «bonne nouvelle pour la paix et la sécurité dans la région» par Kigali, qui avait salué «l›engagement du président (congolais) Félix Tshisekedi» contre les groupes armés dans l›est de la RDC. La rébellion rwandaise des FDLR a été créée par des Hutu rwandais réfugiés dans l›est de la RDC, alors le Zaïre, après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 qui a fait plus de 800.000 morts selon l›ONU. Ils sont opposés au pouvoir de Kigali.

Ses fondateurs, ainsi qu›un certain nombre de ses plus anciens combattants, sont recherchés par la justice internationale qui les accuse d›avoir pris une part active au génocide des Tutsi et au massacre d’Hutu modérés.

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Côte d›Ivoire : Possible candidature d’Ouattara Par La Majalla

ça que je n›ai pas encore avancé ma décision», avant d’ajouter : «Je ne veux pas que la Côte Au Côte d’Ivoire, la question se pose et s’impose d›Ivoire retourne entre les mains de ceux qui ont concernant la candidature de l’actuel président détruit notre pays, que ceux qui ont gaspillé les Alassane Ouattara, qui entretient depuis plusieurs biens publics». mois le mystère sur une éventuelle candidature à un troisième mandat lors de la présidentielle Le président est revenu sur la question de sa d›octobre 2020. Le mystère est levé, Ouattara candidature lors d›une conférence de presse. serait candidat si ses rivaux historiques, les «Si les gens de ma génération considèrent aller ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan de l›avant, la Constitution m›autorise à faire Bédié, se présentent au scrutin. Il a déclaré lors deux autres mandats. Je pourrai faire deux d›un meeting dans la cadre d›une tournée de autres mandats sans aucune difficulté. Je suis cinq jours dans le nord de la Côte d›Ivoire, «Mon en parfaite santé». Mais, «Je suis vraiment pour intention, c›est bien de transférer le pouvoir à une le transfert du pouvoir à la nouvelle génération. nouvelle génération, mais attention, je ne le ferai Je fais une suggestion. Mais ceux qui ne veulent que si tous ceux de ma génération comprennent pas entendre cela, ils ont le droit de se présenter. que notre temps est passé (...). Si eux, ils décident C›est leur droit», a-t-il dit. d›être candidat, alors je serai candidat».

Par ailleurs, le président a balayé les demandes de l›opposition qui revendique une réforme de la Au conditionnel L’actuel président ivoirien précise : «C›est trop Commission électorale indépendante (CEI). «J›ai facile d›avoir fait ce que certains ont fait et de dit : «Pas de retour en arrière», a-t-il asséné. penser qu›ils peuvent revenir pour faire la même Agé de 77 ans, M. Ouattara a affirmé à plusieurs chose. La Côte d›Ivoire appartient aux prochaines reprises qu›il annoncerait sa décision sur sa générations. Mais comme je vois des hésitations candidature en 2020. S›il aura en 2020 déjà au niveau de certains de ma génération, c›est pour accompli deux mandats, il estime avoir le droit

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de se représenter en raison d›un changement de Constitution en 2016, ce que conteste l›opposition.

Agé de 85 ans, l›ancien président Henri Konan Bédié (1999-1993) entretient lui aussi le doute sur sa candidature.

De son côté, l›ex-président Laurent Gbagbo, 74 ans, en liberté conditionnelle en Belgique attend l›examen de l›appel du Parquet après son acquittement en première instance de crimes contre l›Humanité par la Cour pénale internationale (CPI), mais son avocat, Emmanuel Altit, a demandé une libération sans conditions émettant «l›hypothèse» qu›il puisse «déposer sa propre candidature».

Un passé tumultueux

Il faut rappeler que ce pays a connu plusieurs secousses politiques. Comme en 2017, où la

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Côte d›Ivoire été a secoué pendant deux jours par un grand frisson. C›est d›abord la ville de Bouaké, la deuxième du pays, qui s›est réveillée inquiète. Vendredi 6 janvier, des soldats y sont sortis de leur caserne et ont commencé à tirer des coups de feu en l›air et à bloquer les grands axes de circulation. Puis, le mouvement s›est étendu à l›échelle nationale, avec des mutineries du même genre dans de nombreuses localités du centre, du nord et de l›ouest du pays, principalement dans les anciens fiefs des ex-forces rebelles de Forces nouvelles, qui avaient soutenu le président Alassane Ouattara lors de la grave crise de 2011.

Samedi 7 janvier, c›est la population d›Abidjan, la capitale économique, qui a entendu des coups de feu. Les troupes de la caserne d›Akouédo ont en effet suivi le mouvement en bloquant les axes routiers et en tirant des balles dans le ciel.

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Misère en Tunisie : Des paillettes à la paille…

Par Nasreddine Ben Hadid

presque, qui a eu son indépendance avec un taux de chômage colossal, et surtout un sous-emploi Pour les sociologues et tous les spécialistes, plus que frappant. qui s’occupent du phénomène de la pauvreté, Ce rêve enchanteur a commencé à perdre de sa hormis les images des cartes postales, la Tunisie magie au début des années quatre-vingt, lorsque se divise bien entre un littoral riche et prospère, la fonction publique et surtout le secteur privé, n’ont pu absorber, comme a été le cas, la masse face à une dorsale pauvre et aride.

Ce point de vue irrigué en vérité plus qu’évidente, grandissante de diplômés, que les universités et bat de l’aile. La dorsale jadis riche et prospère, les grandes écoles, mettaient sur le marché du tel un gruyère commence à connaître des îlots de travail. pauvreté, à travers des quartiers où la désolation Chose grave : l’éduction et l’instruction, ont cessé, ou plutôt ne jouent plus comme avant le fait office de dénominateur commun.

La dorsale jadis pauvre et aride, l’est toujours, rôle d’ascenseur social, surtout pour les classes mais avec des îlots où les trafiquants et les plus que démunis, auxquelles l’école a permis contrebandiers, étalent leurs richesses, à la manière de gitans pauvres et démunis, qui viennent de commettre un vol fabuleux.

Un mal ancestral Retour sur l’histoire : A l’indépendance e, 1955, l’Etat tunisien a fourni des efforts plus que louables, pour étendre les réseaux, presque inexistants, d’écoles, collèges et dispensaires.

Même avec des cantines qui dispensaient des repas à une majorité plus qu’écrasante d’écoliers, qui ne peuvent accéder à une alimentation équilibrée.

Cet effort a eu pour effet l’émergence d’une classe moyenne consistante, qui a pu garantir à l’administration et à au pays, des fonctionnaires et même au secteur privé, les cadres et les ouvriers nécessaires à un développement plus que nécessaire, à un pays, sans ressources ou

Photo 001 : Mohamed Sadok Jebnoun, conseiller en stratégie d’investissement,

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de gravir les marche de la société, et rejoindre en conséquence une classe moyenne, qui faisait la fierté du régime en place.

Aussi, les hôpitaux du secteur public, ont peu à peu cédé la place à des cliniques, financés par le secteur privé, qui certes font honneur à la Tunisie, tant une grand nombre d’Algériens et de Libyens viennent se faire soigner dans ce pays, mais restent inaccessibles à une majorité écrasante de Tunisiens, obligés de se tourner ou plutôt de limiter leur choix au hôpitaux du secteur public, dont l’infrastructure et les équipements, ne se renouvellent pas au rythme voulu. Sans oublier que les compétences de ce secteur le quittent pour le privé, ou même, pour plusieurs, préfèrent tout simplement claquer la porte, et aller exercer dans d’autres pays .

Le remède qui fait défaut Néji Jalloul, ex ministre de l’Eduction, en son temps, a non seulement, constaté l’état de délabrement des écoles du secteur étatique, pas uniquement, dans des zones reculées, mais plutôt dans des zones urbaines, tant l’entretien d’un grand nombre de ces lieux, ne bénéficient pas de l’entretien nécessaire. Situation qui a poussé ce ministre à solliciter la générosité du secteur privé et des citoyens pour remettre ces lieux en un état obéissant aux normes internationales.

Aussi, ces régions pauvres, n’ont pas bénéficié de l’attention de l’Etat, qui a rarement investi dans ces

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zones. Idem pour le secteur privé. Chose qui a rendu la contrebande avec la Libye et l’Algérie, la première activité et surtout le secteur économique ouvert devant chaque prétendant à la fortune, tant de gros caïds contrôlent cette activité plus que lucrative. Mais chose plus qu’étrange : Cette manne financière plus que considérable, comparée à la misère de ces régions, ou même à l’économie du pays, ne profitent guère à ces régions, tant ces «nouvelles fortunes» préfèrent investir ailleurs.

Chose plus que frappante, l’économie informelle, est l’ordre de %50 de l’économie toute entière. Certains économistes la considèrent même à %70. Mieux encore, dans les régions pauvres limitrophes de l’Algérie ou de la Libye, la contrebande constitue l’unique recruteur de la région.

Une rupture mentale et organique, avec l’Etat central, s’est opérée. Un Etat qui se caractérise pour eux, à travers ses moyens de contrôle, qui essayent bon gré mal gré, de juguler un «fléau» dans des limites, qui ne peuvent en rien menacer la stabilité sociale du pays.

Afin d’élucider certaines questions et jeter la lumière sur les coins obscurs de la question, «Majalla» a interviewé le conseiller en stratégie d’investissement, Mohamed Sadok Jebnoun, qui tout en reconnaissant la gravité du phénomène, préfère l’aborder sur un niveau national : Quel(s) constat(s) de la pauvreté actuellement en 06/12/19

Tunisie ?

La pauvreté dans ce pays est en liaison directe, avec la situation économique ainsi que la structure de cette économique. A commencer par la régression durant les 5 dernières années du Produit Intérieur Brut, qui se focalise essentiellement sur les services, l’importation en particulier.

Le pays connaît un déficit dépassant les 21 milliards de dinars (environ 7 milliards de dollars), mais aussi une régression de la monnaie locale de %60 face à l’Euro et %40 face au Dollar. D’où une régression du pouvoir d’achat.

Chose qui a eu des répercussions atroces sur le niveau de la pauvreté.

Le nombre des pauvres, qui était au voisinage d’un million, augmente à 2,4 millions. Nombre qui va connaître une augmentation certaine.

Comment à la fois adopter une vision libérale de l’économie en adéquation avec les orientations de la BM et du FMI, et à la fois garder une dimension sociale, essentiellement au niveau de l’éducation, de la santé et aussi de la caisse de compensation ?

Ceci nécessite l’adoption d’une stratégie claire,

et concrétiser une croissance d’au moins %5.

Tout en sachant qu’il faut une croissance au moins %8 pour effacer la dette et amorcer une phase de développement réelle.

Qui est peut entreprendre cet effort ?

La décision est politique en premier lieu.

Décision qui a fait défaut, tout au long des huit dernières années. Il faut en vouloir à l’absence d’une décision politique avant de s’en prendre aux instances internationales, qui n’ont pas trouvé d’interlocuteurs responsables et viables permettant de financer des programmes.

Et la solution ?

Adopter un changement de paradigme sur le plan économique, c›est-à-dire aller vers un nouveau modèle économique, basé d›une part sur la libéralisation des capacités économiques et d›autre part sur le renforcement des droits sociaux.

Nous pouvons citer, à titre d’exemple un modèle proche de l’expérience allemande, à savoir la Suisse et l’Autriche, qui disposent chacune d’une économie forte et d’une excellente politique sociale.

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Modèle de développement : Pour un débat fécond En réponse au discours Royal d’octobre 2018, appelant à un nouveau modèle de développement, l’association Damir a publié une contribution fort intéressante.

Les propositions sont cohérentes et concernent une économie solidaire, avec un renforcement des services publics, mais aussi des positions sur des questions sociétales allant dans le sens de l’égalité, de la promotion de la femme et de l’ouverture.

L’ADN de cette association est bien connu, c’est celui d’une gauche humaniste, attachée aux valeurs universelles et à une idée forte de l’égalité. C’est une sensibilité qui existe dans la société, à qui on doit plusieurs avancées et « Damir » exprime, d’excellente manière, les attentes de cette sensibilité.

Par: Ahmed Charaï

Cependant, la société plurielle, décrite par l’opus de Damir, est composée d’autres sensibilités, l’une conservatrice et l’autre libérale. Ni l’une ni l’autre n’ont pour le moment dévoilé leur vision. L’on sait que d’autres associations, Anfass, notamment, ont planché sur le sujet et que la CGEM prépare un mémorandum, mais c’est tout. Ni le courant islamiste, ni les libéraux ne se sont exprimés jusqu’à maintenant, à l’exception du parti de l’Istiqlal qui a délivré succinctement sa Vision.

C’est fortement dommageable, parce qu’un nouveau modèle de développement doit être approprié par l’ensemble des citoyens. C’est un nouveau contrat social qui doit émerger.

Cela ne peut se faire qu’à l’issue d’un débat fécond, serein, permettant de dégager des consensus larges sur des questions très diverses, allant du niveau de la protection sociale, à l’acceptabilité de l’impôt, en passant par les libertés individuelles. Sur toutes ces questions des divergences existent et doivent être exprimées, en vue de confronter les idées et d’arriver à des compromis avancés en sauvegardant la cohérence de l’ensemble.

La commission présidée par Chakib Benmoussa ne doit pas être perçue comme un think tank qui rédigera un projet sociétal pour la nation. Pour être performante, elle doit être irriguée par une multitude d’expressions de sensibilités sociales, assurer une forme de synthèse, de manière cohérente. Cela constituerait une difficulté supplémentaire que de la priver de ces expressions.

Un nouveau modèle de développement, ce n’est pas non plus un catalogue de mesures préconisées pour les politiques publiques. Il doit être l’objet d’un large consensus social pour en accélérer la réalisation. La condition première est que le débat s’enclenche, qu’il ne soit pas clivant et manichéen. Un tel projet ne peut se concevoir que s’il prend en compte les attentes de la jeunesse actuelle et future. Les jeunes marocains sont ouverts sur le reste du monde, connectés. Ils sont nécessairement impatients et expriment leurs revendications, parfois violemment. Le nouveau modèle de développement doit s’adresser en premier lieu à cette catégorie, pour répondre de manière évolutive à l’ensemble de ses aspirations.

Que la société civile, des ONG s’y engagent est un bon signe de vitalité sociale. Maintenant c’est à la classe politique de se pencher sur ces questions et le plus tôt sera le mieux.

A l’arrivée, nous devons avoir un corpus de choix forts, qui engagera le pays pour des décennies. Ce n’est pas une mince affaire et nous devons tous être attachés à la réussite de ce chantier national.

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Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1776- Décembre 06/12/2019

L›Argentin Lionel Messi : le joueur de Barcelone le plus célèbre, qui a reçu le Ballon d’or six fois www.majalla.com

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rt tion avec la Bibliothèque Nationale de Tunisie ont organisé la soirée de lecture : «Prix Nobel littéraire – Olga Tokarczuk et Peter Handke – Un voyage littéraire dans le temps et l’espace». Cette rencontre a eu lieu, mardi 26 novembre à 16h, à la Bibliothèque Nationale de Tunisie. Olga Tokarczuk et Peter Handke ont été désignés lauréats du prix Nobel de littérature pour 2018 et 2019. Olga Tokarczuk est récompensée pour «une imagination narrative qui, avec une passion encyclopédique, symbolise le dépassement des frontières comme forme de vie». Peter Handke est récompensé pour une œuvre qui «forte d’ingénuité

Festival du film arabe en Corée, à Tunis

la présence permanente du cinéma tunisien dans le cadre du festival qu’il dirige et dont Les liens cinématographiques entre la Tu- la neuvième session aura lieu en juin 2020. nisie et la Corée continuent de se resserrer. Plusieurs films tunisiens ont retenu ainsi Alors que la Cinémathèque tunisienne ac- l’attention du public coréen à l’instar de cueille le premier festival du film coréen en «Hédi», «Dès que j’ouvre les yeux», «Challat Tunisie, une délégation coréenne se trouve de Tunis» ou «La Belle et la Meute», prosur les lieux. Parmi les membres de cette grammé lors de la dernière édition de ce délégation, Choi Nagyong, directeur du fes- .festival tival du film arabe en Corée, a permis aux festivaliers de découvrir cette manifestation Des Nobel à Tunis culturelle et aussi d’en savoir plus sur le ci- L’Ambassade d’Autriche et l’Ambassade néma coréen. Choi Nagyong a ainsi souligné de la République de Pologne en coopéralinguistique, a exploré la périphérie et la .»singularité de l’expérience humaine

Les essais nucléaires en photographies

Une exposition de photographies, rassemblant une vingtaine de clichés revenant sur les lieux des essais nucléaires de la France coloniale dans le Grand Sud algérien au début des années 1960 a été inaugurée mercredi à Alger par le photographe et musicien français Gregory Dargent. Intitulée «H», cette exposition d’œuvres en argentique, explorant les conséquences du choc entre les Touareg et la fission atomique, est organisée par l’Agence algérienne pour le développement culturel (Aarc) à la villa Dar Abdeltif.

Réalisées en argentique, une technique accentuant le contraste entre l’ombre et la lu-

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mière avec un effet de radiation argenté, les photographies de Gregory Dargent montrent le quotidien des habitants des régions de Reggane (Adrar) et de In Ekker (Tamanrasset) où la vie a repris ses droits près de soixante ans après les explosions.

Mohamed Dib, un écrivain pas comme les autres

Mohammed Dib, l’a si bien dit dans son roman L’Arbre à dire : «Je suis un visuel, un grand œil ouvert» ; le grand écrivain André Malraux, qui lui a prédit un avenir radieux dans la galaxie romanesque, dit à cet effet : «De tous les écrivains africains, Mohammed Dib, il est celui qui risque de nous toucher le plus». Louis Aragon, de son côté, a rappelé que «Mohammed Dib est l’un de ces écrivains qui ont su à partir de leur identité nationale s’élever vers une certaine idée de l’universalité». Louis Aragon, qui à lui seul est une institution, a ajouté en préfaçant le recueil de poésie Ombres gardiennes qu’il

s’est réjoui de la naissance de la poésie algérienne, un genre littéraire porté par Mohammed Dib : «J’imagine Mohammed Dib d’après moi, comment autrement m’y prendre ?

année, le public s’est massé à l’entrée du prestigieux Palais des congrès, pour voir défiler ces grandes pointures du cinéma qui rehaussent, par leur présence, cette manifestation cinématographique qui a acquis ses lettres de noblesse et figure désormais parmi Ouverture du 18ème Festival inter- les rendez-vous incontournables du cinéma universel. Les invités de marque se sont national du film de Marrakech La 18ème édition du Festival international ainsi succédé sur le tapis rouge pour la tradu film de Marrakech s’est ouverte, vendredi ditionnelle montée des marches pour le plus au Palais des congrès de la cité ocre, en grand bonheur de leurs fans, venus nomprésence d’une panoplie de stars du 7ème art breux les acclamer et, si possible, leur serrer et de grandes figures des mondes de la cul- la main, parmi lesquels la Française Marion ture, des médias et des arts. Comme chaque Cotillard, l’Australienne Naomi Watts, et l’Egyptienne Ilham Chahine.

Shakespeare en musique à Rabat

Des chanteurs d’opéra, des musiciens marocains et étrangers ainsi que l’Orchestre philharmonique du Maroc, ont transporté, le temps d’un concert impressionnant de la symphonie «les amoureux maudits» du grand musicien français Hector Berlioz, donné jeudi soir au Théâtre Mohammed V à Rabat, les mélomanes au monde de la tragédie de Shakespeare «Roméo et Juliette». Le concert, donné par plus de 100 artistes dirigés par le musicien Hervey Nikki, s’est caractérisé par une performance unique mêlant musique et image, invitant ouvertement les jeunes à découvrir la littérature raffinée et l’art de la musique classique à une époque dominée par l’image dans tous les domaines.

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rt essaie de faire nous en bas juste ce qu’on peut. Je suis juste le Gohou d’Afrique».

Togo : inauguration du centre des arts et de culture

Abandonné pendant plus de 20 ans, l’ancien Palais des gouverneurs, l’un des monuments emblématiques de Lomé et joyau du patrimoine togolais, rouvre ses portes pour devenir le premier centre d’art et de culture du Togo. L’Etat togolais a décidé de réhabiliter son patrimoine historique en finançant les travaux à hauteur de 2,4 milliards de francs CFA (3,7 millions d’euros). Le bâtiment est implanté dans un parc de 11 hectares. Depuis 2014, dix entreprises togolaises sont à pied

La biennale de la photographie africaine s’ouvre à Bamako

Les Rencontres de Bamako, biennale africaine de la photographie qui fête en 2019 ses 25 ans, se sont ouvertes samedi à Bamako en présence du président malien qui a présenté la photographie comme une «lumière» contre des «temps obscurs». «La photo, c’est la lumière, et nous devons avec beaucoup de détermination nous ancrer dans ce temps» alors que «certains pourraient nous faire croire que c’est le contraire, que c’est le temps de l’obscur que nous vivons. Non, non et non!», a déclaré le président malien lors de la cérémonie d’ouverture.

Michel Gohou en «Gendarme d’Abobo

Le titre fait penser au « Gendarme de SaintTropez » avec l’acteur comique Louis de Funès. «Le gendarme d’Abobo» met en scène Michel Gohou, monstre sacré de l’humour africain, dans le rôle d’un gendarme muté dans un lieu où ses vices, mais aussi ses qualités vont s‘épanouir dans un bouquet comique unique. Malgré les points de ressemblance, le film revendique ne pas être une copie du classique du cinéma français.

«Louis de Funès, c’est une légende, Louis de Funès, il est incomparable, explique Michel Gohou en guise d’hommage. Voilà, mais on

d’œuvre sur le chantier et les travaux ont été menés sur la base des images d’archives. Le Palais de Lomé ouvre ses portes au public ce 28 novembre 2019 avec cinq expositions, dont «le Togo des rois», une exposition présentant des objets et artefacts traditionnels prêtés par des descendants de différents royaumes, ou encore «Three Borders», une présentation d’artistes contemporains du Togo, du Ghana, du Bénin et du Nigeria.

Retour du coq royal au Nigeria

Le Nigeria pourrait recevoir dans quelque temps un coq royal en bronze pillé par les forces britanniques en 1897. L’initiative est du Jesus College Cambrigde – un des 31 collèges de l’Université de Cambridge – où l‘œuvre, originaire de Benin City, est gardée. L’Okukor, décrit par le collège comme un «héritage ancestral royal», sera l’un des premiers bronzes béninois à être restitué au Nigeria par une grande institution britan-

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comportements à adopter pour le climat, pour qu’on ait un environnement meilleur donc sur la coupe de bois, les déchets à ne pas jeter n’importe où, les vieux véhicules dans lesquels on circule, l’utilisation du vélo, les sacs plastique…».

Le Partcours se déploie à Dakar pour sa huitième édition

nique depuis l’expédition punitive de 1897, au cours de laquelle des milliers de bronzes ont été volés par les forces britanniques à Benin City. Il s’agit surtout d’une action sans précédent qui annonce un nouvel élan dans le cadre du dossier de rapatriement des trésors africains par les anciennes colonies.

climat. «Ça implique une lourde charge, en plus de ma responsabilité d’humoriste où je dois faire rire les gens», a-t-il poursuivi assurant vouloir «sensibiliser sur les

Du 29 novembre au 15 janvier, la manifestation Partcours propose aux Dakarois un parcours itinérant pour faire circuler les amateurs d’art à travers la capitale sénégalaise et même au-delà. Né en 2012 sous l’impulsion de l’artiste italien Mauro Petroni et de la Camerounaise Koyo Kouoh, conservatrice

L’humoriste Mamane, nommé ambassadeur climat pour le Sahel

L’humoriste nigérien Mamane, créateur de la célèbre «République très très démocratique du Gondwana», a été désigné mardi ambassadeur climat pour le Sahel avec comme mission «sérieuse» de sensibiliser sur la protection de l’environnement et le réchauffement climatique. «C’est une signification particulière parce que je suis Nigérien (…) J’ai cette particularité d’avoir grandi en Côte d’Ivoire, au Cameroun, donc de me sentir vraiment Africain», a dit Mamane mardi à Abidjan lors d’une conférence sur le

de musée, l’événement propose, pour la huitième année consécutive, une vingtaine d’expositions et de vernissages organisés en circuit. Les sculptures humanoïdes en métal peint se font face autour de la piscine à quelques mètres des collages et des peintures. Habitué de l’événement, l’artiste sénégalais Barkinado Bocoum, qui a fait ses classes aux Beaux-Arts de Dakar, fête ses dix ans de carrière à l’occasion du Partcours.

«J’ai toujours ce grand plaisir à participer à Partcours, déclare-t-il. On sait qu’au moins au Sénégal, il y a une manifestation artistique continue. À Dakar, il manquait ce genre d’événement».

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L›Argentin Lionel Messi : le joueur de Barcelone le plus célèbre, qui a reçu le Ballon d’or six fois Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui 1. Messi, Messi, encore… Et toujours Messi…

- Le ballon a chanté sur un ton d’or, son choix, en attribuant le Ballon à Lionel Messi, pour l’année 2019 : - Messi… Messi… Mon choix… Mon soupirant…

- Le Ballon d’or à déjà tranché en faveur de Messi, en faisant de lui son choix.

- Une première fois, en faisant le meilleur et titulaire du Ballon d’or, en 2009.

- Pour une deuxième fois, le Ballon d’or choisit en 2010, le même verdict.

- Ensuite, une troisième, le nom de Messi est prononcé, pour l’année 2011.

- Puis une quatrième, le Ballon d’or, rien que pour Messi, en 2012.

- Après une rupture de deux ans, en 2013 et 2014, la relation a repris de plus belle, avec Messi et rien que Messi.

- Mais le Ballon d’or, a refusé de rompre le lien avec Messi, suite à une rupture de deux ans, pour le choisir une cinquième fois en 2015. En plus du prix de la FIFA comme meilleur joueur pour la même année.

- Une rupture de 3 années consécutives, à savoir 2016, 2017, et 2018, et l’amour a retrouvé toute sa vigueur.

- Comme si le Ballon d’or, a repris ses chansons concernant Messi, dans un ton de nostalgie et envie de reprendre la relation.

- Aucune rupture ne peut se concevoir entre Messi et le Ballon d’or, tant la relation se renouvelle pour la sixième fois.

- De cette manière… Le Ballon d’or est revenu à Messi en 2019, pour consolider l’éternel amour…

2. Le chanson du Ballon d’or de Messi.

- Le Ballon d’or n’a cessé de chanter avec amour, et surtout nostalgie, son éternelle relation avec Messi.

3. Messi et le reccord.

- Sur les colonnes de la revue «France Football», parue le lundi 2 décembre 219, on peut lire ceci : «Lionel Messi, butteur extraordinaire de la Barcelone, est choisi meilleur joueur au Monde».

- De la sorte, Messi s’est distingué d’un ex aequo avec son éternel adversaire, qui joue actuellement à la Juventus, le Portugais Cristiano Ranaldo…

4. Le magicien qui a initié au ballon, la manière de trouver les filets.

- Tout ballon dans les pieds de Messi, devient enchantée, tant il drible les adversaires, pour les faire tomber.

- Les attaques qu’il mène sur le terrain, transforment les joueurs en dominos, qui tombent l’un après l’autre, grâce à une magie qui n’a qu’un nom : La magie Messi.

- Les questions à la Messi, nécessitent une réponse de la part de Messi, grâce à son don et ses prouesses. Tant chaque pied conduit le ballon aux filets.

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5. Les impôts marquent un but contre Messi : - Messi est tellement généreux, qu’il dépense avec largesse, au bénéfice des œuvres caritatives, au point de devenir l’Ambassadeur de l’Unicef pour les bonnes œuvres.

- La fortune de Messi n’est plus un secret, surtout suite aux distinctions qu’il ait reçues, pour en faire non seulement un joueur parmi les plus riches, mais aussi…

- Sur la liste des fraudeurs fiscaux, obligés à payer des millions d›euros pour échapper aux sanctions.

6. Le joueur de la forêt footballistique…

- Messi est-t-il l’homme aux pieds de diamant, ou le Roi lion qui domine toujours ?

- Etait-il un épris du ballon ou une légende du football… Qui ne se fatigue guère sur le terrain ?

- Il est certain que Messi est un surdoué unique du genre… Un don vacillant à la manière d’un ballon, entre ses pieds et ses yeux…

7. Les Question à la Messi : - Que fait Messi ? Comment il se déplace ?

Comme il se libère de ses adversaires ? Comment marque-t-il des buts ?

- Comment charme-t-il le ballon, pour qu’il se mette à ses ordres et lui obéisse sans discuter ?

- On peut même imaginer le ballon, crier au micro : Messi et personne d’autre.

- Mais comment le ballon remercie-t-il Messi, au moment de partir pour se loger dans les filets de l’adversaire ? Simplement en l’appelant par son prénom et lui dire merci.

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