Une réconciliation populaire «arabo-israélienne» sous l’égide du «Corona».

Coronavirus en Algérie: De mal en pis

Guerre totale contre la pandémie

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1793- Mars 03/04/2020

Elisabeth II: Reine de la Première guerre mondiale à la guerre coronienne Un magazine politique hebdomadaire

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Chambardement, bouleversement, et métamorphose

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La désillusion pétrolière…

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Confinement dans la 42 faim

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Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

Le miracle serait-il malien ?

Mostafa El-Dessouki

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Un officier de police poursuit des vendeurs de rue à Kampala, en Ouganda, le 26 mars après que le président a ordonné au public de se mettre à l›abri pendant 32 jours pour freiner la propagation du coronavirus. - Getty 5

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Un médecin prend une pause du service des urgences de l’hôpital Louis Pasteur de Colmar, dans l’est de la France, le 26 mars. - Getty

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Encouverture Après l’annonce de l’imminence d’un vaccin spécial en Israël, contre le virus

Une réconciliation populaire «araboisraélienne» sous l’égide du «Corona» Tel Aviv: Amal Chehada Plus d’un mois après la propagation du Corona dans l’État hébreu, la société israélienne et ses institutions officielles continuent à faire face à une situation de rupture et de conflits, dans laquelle se mélangent une colère concernant la façon de combattre ce virus, d’une part, et l’exploitation du Corona à des fins personnelles, après environ un mois d’élections et l’incapacité de former un gouvernement, d’autre part.

Au plus fort de cette situation qui a plongé les Israéliens dans un état de confusion et d’incertitude, concernant le jour qui va suivre le jour de l’élimination du virus, notamment en ce qui concerne la situation économique, est apparue une lueur d’espoir à l’horizon, qui s’est orientée surtout vers l’étranger, en particulier la scène palestinienne et arabe.

Il y a deux aspects importants auxquels Corona est confrontée, et qui peuvent grandement contribuer à répondre aux attentes de certains, que ce virus puisse améliorer l’avenir des relations israélo-arabes.

Le premier aspect a été annoncé par le Premier ministre, Benja-

min Netanyahu, à savoir l’action du gouvernement à outrepasser les obstacles auxquels est confrontée la capacité de traiter les patients atteints du Corona en Israël. Selon l’annonce, Tel-Aviv s’est adressé aux pays de la région, dans l’espoir d’acquérir des respirateurs artificiels en raison de la grande pénurie de ces appareils. Persiste l’espoir que cette action puisse contribuer à la réconciliation entre les pays de la région et Israël.

D’autre part, une discussion s’est engagée sur les pages du ministère des Affaires étrangères, à laquelle ont participé des citoyens des pays arabe, après l’annonce de l’imminence d’un vaccin spécial en Israël, contre le Corona.

Pendant ce temps, le professeur Houssam Hayek de l’Institut Technion de Haïfa, a révélé l’imminence d’une technologie

Un des commentaires, émanant d’une jeune fille de la Syrie, a été remarquable, elle a écrit : «Dieu garde tous les habitants du monde sauf vous en Israël et en Iran».

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permettant le dépistage du Corona à un état précoce. Dans une déclaration à «Majalla», Hayek a souligné que l’accomplissement est une question de temps, et que des progrès ont été enregistrés, pour aboutir à des résultats, permettant à cette technologie, à travers deux modes, un dépistage précoce du Corona. A savoir des patchs qu’on colle à la peau.

Selon le professeur Houssam, l’instrument se trouve actuellement dans l’un des pays qui ont été exposés à la propagation de la couronne, et une fois qu’il sera de retour, et l’assurance de son efficacité, il sera mis en exploitation dans le but de sauver le plus grand nombre de personnes souffrant du Corona.

L’espoir que nous offre cet instrument et cette nouvelle technologie, serait équivalent à l’espoir que nous procure un vaccin contre le Corona. Le professeur Hayek estime qu’entre 50 et 70% de la population pourrait être contaminés. Aussi, il est fort probable, que ce virus récidive l’année prochaine ou celle d’après.

Corona et la bataille interne

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les ministères, de la Santé et des Finances, sont en train de gérer une crise interne, sur la base de désaccords majeurs concernant la manière d’affronter le Corona, en particulier avec le refus de Netanyahu d’ordonner le confinement total, pour mettre fin à la propagation du virus.

Pour des raisons, que des politiciens, responsables sécuritaires, et des experts ont considéré, en lien direct avec ses intérêts personnels, car il est confronté à l’éventualité de ne pouvoir former un gouvernement. D’autre part, les politiciens et les instituts de recherche, ont trouvé dans ce qu’on appelle «la crise du Corona», une chance pour un début de résolution de la crise politique entre Israël et les Palestiniens, d’une part, et un moyen pour améliorer les relations avec les pays arabes, en particulier avec lesquels Israël dispose d’accord de paix, d’une autre part.

Mais le plus important a été la décision du gouvernement is-

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Le professeur Palestinien Houssam Hayek, de l’Institut «Technion», à «Majalla» : Nous sommes sur le point d’aboutir à une technologie innovatrice, pour une détection précoce du «Corona», A savoir des patchs qu’on colle à la peau. raélien de s’adresser à certains pays de la région pour acheter des respirateurs, pour aider Israël à faire face à l’épidémie du Corona, et éviter ainsi la mort d’un grand nombre de ceux qui auront un problème respiratoire. Cette décision, si elle s’avère vraie, peut générer, en plus d’empêcher la mort de patients israéliens, un pas en avant dans la réconciliation israélo-arabe.

L’impact du Corona sur les relations israélo-arabes Au moment où Israël était sur les plans politiques, sociaux et sanitaires, engagé face au Corona et à l’aggravation de la crise économique, le ministère israélien des Affaires étrangères a exploité ce virus comme un pont pour communiquer avec le public arabe, via les réseaux sociaux. Affectant toute une équipe à cette mission, profitant de ce qu’a été publié en Israël concernant la possibilité de parvenir à un vaccin qui élimine le virus, mais on ne sait pas encore à quel stade les chercheurs sont à ce sujet.

Reste que les gros titres concernant cette découverte, font l’aune des pages du ministère israélien des Affaires étrangères, à travers

Encouverture laquelle il communique avec les citoyens des pays arabes.

A voir de plus près cette page, il apparaît que cette publication ait donné l’espoir en dehors des frontières israéliennes, que le traitement du Corona serait un pont de communication. Comme d’habitude, le personnel du ministère israélien des Affaires étrangères œuvre de manière harmonieuse pour inciter les citoyens arabes à interagir. Dès qu’a été annoncée la propagation du virus en Israël, et avant même qu’elle ne soit annoncée dans certains pays arabes, le ministère israélien des Affaires étrangères a publié, sur sa page de communication avec le monde arabe, un selfie de trois employés du ministère qui, parlant en arabe, souhaitaient aux citoyens des pays arabes la santé, ainsi qu’une issue de la crise du Corona avec le moins de dégâts possible. Cette vidéo ainsi que le message véhiculé, ont été visionnés par plus de cinq millions d’Arabes, au cours des deux premiers jours. Dès que le nombre ait augmenté, le ministère des Affaires étrangères a envoyé un deuxième message : «Israël prie Dieu pour préserver la population des pays arabes et leur éviter la menace du Corona. Le virus Corona se propage rapidement à travers le monde et ne reconnaît ni frontières, ni religions ou de nationalités. Nous sommes tous des êtres humains. Nous sommes tous frères».

Une réaction très large a été enregistrée, émanant de plusieurs pays : Yémen, Maroc, Tunisie, Egypte, Soudan, et la liste est longue. Dans l’un des commentaires, on peut lire : «Nos cœurs sont avec Israël pour éliminer ensemble le virus».

Zakaria du Soudan a écrit: «Que Dieu vous protège et vous bénisse». Amin d’Irak : «Ce qu’a été écrit sur votre page, constitue un beau message de solidarité et de paix»... Un autre citoyen irakien : «Nos cœurs sont avec Israël et le monde entier, avec ses différentes nationalités, religions et croyances. Ensemble, nous éliminons ce virus».

Le nombre de messages analogues est impressionnant. Avec une insistance sur la paix et la réconciliation avec Israël. Dans l’un des commentaires, on peut lire : «Vive la fraternité arabo-israélienne et la réconciliation».

En sus de ces messages, des centaines d’autres ont porté l’espérance que Corona puisse anéantir Israël et tous ses habitants. Dans l’une d’elles, une jeune femme de la Syrie, a rédigé un commentaire à part : «Que Dieu protège tous les habitants du monde sauf vous en Israël et en Iran».Et un autre a écrit: «Dieu vous garde, mais seule-

Professeur Hayek : Entre 50 et %70 de la population peut être infectée par Corona. Aussi, il est fort probable, que ce virus récidive l’année prochaine ou celle d’après.

ment jusqu’à ce que vous produisiez le vaccin pour le traitement du Corona». Un autre, sans mentionner aucun pays, a répondu aux messages du ministère des Affaires étrangères : «Vous n’êtes pas des humains et nous ne sommes pas frères».

La majorité accepte l’usage du vaccin israélien-

Durant cette interaction sur la page du ministère israélien des Affaires étrangères, le personnel a mené une enquête auprès des participants, en posant la question: «Accepterez-vous d’utiliser le vaccin qu’Israël met au point contre le Corona?» La majorité a .répondu par l’affirmative En outre, des millions de personnes du monde arabe ont interagi avec les pages Facebook, Twitter et Instagram du ministère israélien des Affaires étrangères, pour se renseigner au sujet du nouveau vaccin contre le Corona, et quand il serait disponible.

La Confédération israélo-palestinienne est en lutte contre les catastrophes naturelles

Le virus Corona est arrivé au plus fort de la crise des relations entre Israël et l’Autorité palestinienne, qui s’était aggravée depuis l’annonce du «Deal du siècle», et l’arrêt la coordination sécuritaires entre les deux parties. Plusieurs responsables israéliens ont estimé que les premières mesures qu’Israël devrait prendre, après avoir annoncé le nombre élevé de ses citoyens atteint par le Corona, consiste à assurer une Autorité palestinienne, forte et capable de gérer la situation dans les territoires palestiniens contrôlés par Israël, étant donné que tout chaos dans le traitement du Corona dans les territoires palestiniens, propagerait largement le virus à Israël. Certains ont mis en garde contre les mesures prises

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par Israël de fermer les points de passage, et empêcher l’entrée de travailleurs palestiniens pendant deux mois en Israël. Selon des chercheurs chevronnés de l’Institut de recherche sur la sécurité nationale, cette décision aggravera la crise économique en Cisjordanie, et donc ferait peser le danger d’un effondrement économique qui aura de graves conséquences sur les moyens de lutter contre le virus. En conséquence, les chercheurs ont estimé que Corona devrait motiver Israël à créer un réseau efficace de coopération avec l’Autorité palestinienne, et les pays avec lesquels il entretient des accords de paix (Jordanie et Égypte), .dans un premier temps D’un autre côté, il est nécessaire de modifier les relations avec la bande de Gaza. Il est vrai qu’Israël a autorisé des camions à pénétrer dans la bande, mais cela ne suffit pas. Les chercheurs considèrent que la réduction des facilités, ou le manque de coopération conjointe pour affronter Corona, mettrait fin à l’accalmie, et aggraverait les possibilités d’escalade et renouvellera des manifestations devant le mur de Gaza.

Yossi Beilin, l’ancien président du parti Meretz, qui est la personne israélienne la plus éminente, qui a initié l’accord d’Oslo, et avait conclu avec Mahmoud Abbas les accords de «Beilin – Abou-Mazen» pour un règlement de paix, considère : «Aujourd’hui, après la propagation du Corona, sur les deux côtés des barrières entre Israël et les territoires palestiniens occupés, et les risques que la politique de non-coordination comporte pour les deux parties, Corona, qui ne peut pas être considéré comme moins dangereux que les catastrophes naturelles, constitue un événement dans lequel il serait correct de reconsidérer la carte, et penser à la solution de la confédération israélo-palestinienne...

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Le ministère israélien des Affaires étrangères a entrepris ce virus comme pont, pour communiquer avec le public arabe via les réseaux sociaux Des événements tels que Corona nécessitent une coopération entre voisins géographiques. Surtout ceux qui cohabitent dans une même région. Cette coopération existe entre nous et les Palestiniens, mais il ne fait aucun doute qu’un meilleur système de relations politiques aurait pu assurer une coopération beaucoup plus importante. » Le chef du Forum des études palestiniennes au Centre Moshe Dayan de l’Université de Tel Aviv, le colonel réserviste Michael Milstein, a déclaré: «Le Coronavirus constitue une occasion pour reconstruire les relations avec les Palestiniens. Israël doit se préparer à accroître son soutien civil à la scène palestinienne, dans le but de maintenir la stabilité et la sécurité.»

Milstein explique sa position en disant : «Corona incarne avant tout le lien étroit entre Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, au niveau économique et civil. Les Palestiniens sont liés à Israël en termes d’emploi, du mouvement et d’assistance, tandis que la main-d’œuvre palestinienne est très vitale pour

Israël. Dans les deux parties, une profonde crainte se dessine quant à une fermeture complète des frontières. Chose qui aurait des implications stratégiques. En Cisjordanie, l’Autorité se vante d’avoir réussi à contrôler la propagation du Corona, mais en parallèle, une hantise est en train de s’installer, chez les Palestiniens, aussi bien au sein de l’Autorité que le peuple, d’une interdiction longue et totale, du déplacement de 120 milles personnes, pour aller travailler en Israël et dans les colonies. Chose qui constitue une grave atteinte au tissu de la vie économique, qui fait office de véritable socle, d’un calme relatif en Cisjordanie».

Milstein estime que le défi du Corona peut également comporter un certain nombre d’opportunités. En premier, la concentration de toutes les parties sur la question, peut aider à réduire les risques de frictions violentes à court terme, en particulier avec Gaza.

Quant à l’assistance qu’Israël fournit aux Palestiniens, pour com-

Des millions de personnes du monde arabe ont interagi avec les pages Facebook, Twitter et Instagram du ministère israélien des Affaires étrangères pour se renseigner sur la nouvelle vaccination de Corona, et quand elle peut être utilisée ou obtenue.

battre le Corona, elle serait capable de contribuer à réduire certaines tensions avec l’Autorité et avec la bande de Gaza, pour constituer un levier capable d’arracher des concessions au Hamas, concernant toutes les questions liées au maintien du calme. Par exemple, Israël doit se préparer à intensifier son soutien civil à la scène palestinienne, afin de maintenir la stabilité et la sécurité, mais cet objectif sera plus difficile que par le passé à la lumière de l’aggravation du défi économique auquel Israël se heurte ces jours-ci.

Ceux qui sont atteints par le Corona, de Gaza et de la Cisjordanie seront-ils traités en Israël

Concernant un autre aspect des relations palestino-israéliennes, on examine si Corona peut constituer une raison pour rétablir les relations qui ont été suspendues entre les deux parties, concernant l’octroi de traitements médicaux aux Palestiniens en Israël.

La sensibilité de cette question, quant à elle, est que les citoyens israéliens sont dans un état d’anxiété et de peur en raison de la .propagation rapide du Corona et l’enregistrement de décès Le journal Haaretz a cité un haut responsable disant : «En Israël, on craint que le premier patient de la bande de Gaza ne cause une infection de masse et ne fasse peser un très lourd fardeau sur le système de santé là-bas».

Concernant la Cisjordanie, jusqu’à présent, en Israël, rien n’a été tranché, par crainte que le système de santé israélien ne dispose pas de suffisamment de lits pour accueillir tous les patients israéliens en cas d’épidémie virale.

Ce responsable a ajouté qu’Israël et l’Autorité palestinienne n’ont pas pris de mesures conjointes pour faire face aux catastrophes naturelles. Mais il n’y a pas de procédure pour une situation similaire à la crise de Corona. «En cas de catastrophe naturelle, vous dépendez de l’aide des pays du monde, ou vous dépendez du fait

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qu’Israël est suffisamment fort pour traiter avec son voisin également», avant d’ajouter : «Mais nous savons que ce n’est pas le cas quand on parle du Corona».

Selon Ha’aretz, afin de traiter ceux qui souffrent de corona, ils devront utiliser à Gaza des produits qu’Israël interdit désormais d’entrer. Jusqu’à présent, Israël n’a pas été invité à assouplir ou à alléger la politique d’entrée de ces produits. Elle a ajouté, citant le même responsable : «Il est peut-être nécessaire d’examiner la possibilité d’autoriser l’entrée de marchandises «à double usage», qu’Israël interdit à la bande, tant l’usage ne se fait pas uniquement à usage humanitaire. A l’instar de l’eau oxygénée qui est utilisée comme désinfectant, et peut également être utilisée pour produire du matière explosive à un certain degré de concentration».

Une opportunité pour un engagement historique avec les Palestiniens du 48

Corona est arrivée en Israël au plus fort de la crise politique interne après les élections législatives et, d’autre part, les résultats des élections ont reflété la position de Palestiniens du 48, qui ont accompli un remarquable résultat, avec 13 à 15 sièges. Chose qui a intensifié la campagne d’incitation contre eux, de la part de la droite dirigée par Netanyahu.

L’expert politique Shimon Scheffer a vu en le Corona l’occasion de changer la situation, et accomplir un lien historique avec ce segment palestinien. De ce côté, il dit : «Le processus de maturation de la société israélienne pour reconnaître les représentants arabes comme partenaires et non comme ennemis est l’une des marches les plus difficiles à accepter, mais nous devons nous rappeler que nous n’avons pas d’autres pays, et dans ce coin de la terre, vivent des tribus dont les droits, ne se mesurent pas, en fonction de la religion».

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Le chef du Forum des études palestiniennes au Centre Moshe Dayan de l’Université de Tel Aviv, : «Le Coronavirus constitue une occasion pour reconstruire les relations avec les Palestiniens. Israël doit se préparer à accroître son soutien civil à la scène palestinienne, dans le but de maintenir la stabilité et la sécurité.»

Scheffer a évoqué son expérience pendant cette période du Corona dans une clinique israélienne. Chose qui reflète l’importance de changer la politique de traitement des Palestiniens du 48. La plupart des infirmiers, infirmières et médecins étaient des Arabes, qui viennent tous les jours pour nous aider tous, des villes et villages du nord et du centre. Ils sont dévoués et hautement louables. Ils ne mélangent pas politique et travail: Le même traitement pour tous. Je suppose que la seule chose qui compte pour eux, c’est que nous comprenions tous qu’ils nous sont égaux en citoyenneté», avant d’ajouter : «Netanyahu, il vous revient la responsabilité de les remercier, car ils sont engagés tout au long de l’année à traiter des personnes vulnérables notamment des personnes âgées.

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olitique

Coronavirus en Algérie

De mal en pis Par Yahia Maouchi Nouveaux bilans, nouvelles mesures, faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 en Algérie, qui a déjà fait plus de 60 morts et prés de 1000 cas confirmés. Face à cette situation, l’Algérie est entrée en phase trois de la propagation de l’épidémie du coronavirus. Par ailleurs, les cas confirmés en Algérie sont répartis sur 39 wilayas alors que les 60 décès ont été enregistrés au niveau de 19 wilayas, a indiqué à Alger, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, le professeur Djamel Fourar. Concernant le nombre de personnes guéries, le Pr Fourar a précisé qu’il a atteint 61. D’autre part, les mesures prises pour la protection de la population depuis le début de la crise sanitaire causée par le Coronavirus « Covid-19 » ont été prorogées pour une « période supplémentaire », jusqu’au 19 avril, tandis que le confinement partiel a été étendu à 4 wilayas depuis jeudi 02 avril, en application des décisions du Président de la République, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. « En exécution des directives de Monsieur le Président de la République, le gouvernement a eu à prendre une série de mesures destinées à la protection de la population et ce, depuis le début de la crise sanitaire causée par le Coronavirus COVID-19 », a précisé le communiqué, signalant qu’à l’effet de poursuivre les efforts entrepris depuis une quinzaine de jours pour tenter de contenir la pandémie du Coronavirus, et en rappelant que celui-ci ne circule que grâce aux déplacements des personnes qui favorisent ainsi sa propagation, les mesures de prévention et de lutte décidées par les pouvoirs publics sont prorogées pour une période supplémentaire. Outre la mesure du Président de la République relative au prolongement, pour deux semaines,

de la fermeture des crèches, des établissements scolaires, universitaires et de formation, sont reconduites, jusqu’au dimanche 19 avril 2020, les restrictions de déplacement prévues par la mesure de confinement total appliquée à la wilaya de Blida (épicentre de pandémie), les restrictions de déplacement prévues par la mesure de confinement partiel appliquée aux wilayas d’Alger, de Batna, de Tizi Ouzou, de Sétif, de Constantine, de Médéa, d’Oran, de Boumerdes, d’El Oued et de Tipaza, la fermeture des lieux recevant du public et des commerces ainsi que l’arrêt des transports de voyageurs, et enfin l’arrêt des compétitions et activités sportives.

Des capacités de dépistage très limitées

En pleine expansion de l’épidémie de coronavirus, l’Algérie n’arrive à effectuer qu’une moyenne de 200 tests par jour. Ne sont soumises au test que les personnes présentant déjà des symptômes ou celles ayant un lien avec des personnes ayant déjà été contaminées. C’est jusque-là la stratégie mise en place par les autorités sanitaires qui ne privilégient pas encore le dépistage massif. Et pour cause, les capacités de dépistage sont très limitées. L’Institut Pasteur, à qui la mission a été dévolue, reçoit entre 100 et 200 échantillons par jour. 10% d’entre eux sont suspectés d’être porteurs du coronavirus. Même en renforçant ses capacités, l’Institut Pasteur n’est en mesure de faire que 400 tests quotidiennement. Avec l’ouverture d’annexes à Constantine, Oran et Ouargla et le stock de 17 000 réactifs qui sont disponibles à son niveau, l’Institut Pasteur espère augmenter sa capacité. Pour ce faire, il vient également de lancer un avis aux laboratoires d’analyses privés, dans lequel il porte à leur connaissance que tout laboratoire disposant des produits nécessaires et d’équipements de sécurité est « en mesure d’effectuer le diagnostic du

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coronavirus ». Dans le même ordre d’idée, l’ancien directeur de l’Institut Pasteur en Corée du Sud a émis de sévères critiques sur les mesures prises par l’Algérie pour lutter contre la pandémie du coronavirus. Le Dr Hakim Djaballah a affirmé, mercredi 31 mars, que les chiffres annoncés par le gouvernement algérien sont au deçà des réalités à cause des capacités limitées de l’Institut Pasteur d’Algérie en charge du dépistage. Le virologue explique que « la pandémie est arrivée en Algérie deux semaines après son apparition dans les pays du nord de la Méditerranée. En Algérie, le nombre de cas est sous-évalué à cause des capacités limitées dans le dépistage. L’Institut Pasteur n’effectue que 90 opérations de détection par jour, et ce nombre est très peu ». Hakim Djaballah indique que ces capacités de dépistage ne peuvent pas faire face à « la menace à laquelle nous sommes confrontés ». Le docteur alerte sur le risque élevé de contamination et affirme qu’ « à la lumière de ce qui se passe, je m’attends à ce que le nombre d’infections atteigne environ 20 000 à 30 000 cas au 15 avril. La situation pourrait être pire que l’Italie, car cette dernière a un système de santé avancé, et elle a un grand potentiel, et pourtant elle n’a pas pu contrôler la situation ». Le médecin interpelle par ailleurs l’Institut Pasteur

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afin qu’il permette au secteur privé d’effectuer le dépistage afin de prévenir des cas contaminés. Il conclut par appeler les autorités à mettre en place le confinement total et strict pour éviter l’hécatombe.

Des Chinois qui sont au chevet des Algériens

Face à cette situation peu reluisante, un petit hôpital de protection sera construit en Algérie pour fournir des services médicaux de prévention de l’épidémie et de lutte à environ 4.000 travailleurs chinois et 5.000 travailleurs locaux, rapporte le lundi 30 mars 2020 l’agence chinoise Xinhua qui donne les détails des aides médicales et sur l’équipe médicale envoyée par la Chine en Algérie. Selon l’agence chinoise, une équipe médicale de sept membres et une équipe de travail de cinq membres sont arrivées le 27 mars à Alger avec des fournitures médicales d’une valeur de 3,23 millions de yuans (environ 455.000 dollars), dans le cadre des efforts chinois pour aider l’Algérie à lutter contre le COVID-19. Les membres de l’équipe ont été sélectionnés par l’hôpital Changsha Renhe du Cinquième Bureau de la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), et le matériel de prévention a été offert par la CSCEC au nom du gouvernement chinois.

L’ambassadeur de Chine en Algérie, Li Lianhe, le directeur de CSCEC Algérie, Zhou Sheng, et Lotfi Benbahmed, ministre délégué à l’industrie pharmaceutique de l’Algérie, ont assisté à la cérémonie de remise des dons, organisée à l’aéroport. Ce lot contient 500.000 masques chirurgicaux, 50.000 masques N95 et 2.000 combinaisons de protection médicale, ainsi que dix respirateurs pour les soins intensifs.

L’équipe médicale comprend du personnel professionnel et technique spécialisé notamment dans la médecine respiratoire, les soins intensifs, la médecine cardiovasculaire, les soins intégrés de médecine traditionnelle chinoise et de médecine occidentale, la santé publique et la prévention des épidémies. Ils possèdent une riche expérience dans la prévention des épidémies.

« La situation est sous contrôle, car nous disposons des moyens permettant de faire face à la pandémie, même en phase 5 » a encore une fois répété le chef de l’Etat ajoutant « c’est d’autant le cas que les capacités de l’Armée nationale populaire (ANP) n’ont pas encore été utilisées ». Outre le matériel médical, le président a tenu à rassurer les citoyens sur la capacité du pays à faire face financièrement à la crise du Covid-19. « Le problème n’est pas d’ordre financier (...) je pourrai prendre ici la décision de mobiliser un (1) mds USD pour la lutte contre le Covid-19 » a -t-il fait savoir avant de rappeler l’affectation de 370 mds de centimes à l’acquisition de moyens de prévention puis récemment de 100 millions USD pour faire face à la pandémie, faisant état d’une proposition d’aide de l’ordre de 130 millions

! La situation est sous contrôle

Cependant, devant l’ampleur de l’épidémie de Covid-19 à l’échelle mondiale, le président Tebboune a choisi d’être rassurant, lors d’une rencontre avec les médias, diffusée à la Télévision nationale. « Nous sommes prêts à faire face à la pandémie » a-t-il affirmé annonçant que l’Algérie dispose suffisamment de moyens qu’elle n’a pas encore utilisés tant sur le plan matériel et financier qu’organisationnel. Le chef de l’Etat a énuméré les moyens dont dispose l’Algérie en matière de masques chirurgicaux, des tenues protectrices et autre matériel comme les gants, les masques couvre-visage ou encore les blouses. Il a aussi annoncé les grandes quantités de commandes passées à la Chine et a fait état de la capacité nationale de production renforcée par une large vague de solidarité. Abdelmajid Tebboune n’a pas oublié de signaler la disponibilité des médicaments ( hydroxychloroquine et Azithromycine ) destinés au traitement de cette pandémie qui sont produits localement, précisant que le stock actuel permet le traitement de 200 000 Algériens.

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USD de la part de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI). Le problème n’est donc pas financier. Il n’est pas aussi lié au risque d’une rupture des stocks alimentaires. «L’abondance de ces produits écartent toute pénurie » a formellement annoncé le président. « Nous avons des réserves de change de 60 Mds USD, alors que la facture d’importation des produits alimentaires ne dépasse pas les 9 Mds USD annuellement », a-t-il assuré.

Où se situe le problème dans la lutte contre la pandémie ? Pour Abdelmadjid Tebboune, c’est la discipline. Evoquant la situation critique dans laquelle se retrouvent des puissances mondiales, enfoncées dans le chaos par le coronavirus, le président a voulu alerter du danger de la pandémie. Pour le chef de l’Etat, il ne s’agit pas uniquement

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de se préparer sur le plan matériel ou financier. Face au coronavirus, aucun système de santé ne pourra résister si la conscience citoyenne ne suit pas. « Ce qui nous manque ce ne sont ni les moyens ni les fonds, mais plutôt la discipline », a-t-il déploré appelant le peuple à faire preuve de discipline dans l’application des conseils des médecins et le respect du confinement sanitaire, exhortant, dans ce sens, les citoyens à « éviter les rassemblements et à craindre pour leurs familles et pour eux-mêmes ». Dans le même registre, le ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Djamel Benbahmed, a fait savoir que le premier arrivage qui concerne 10 millions de bavettes et 30 000 kits de dépistage, aura lieu le 5 avril prochain, et qu’en outre 11 millions de bavettes seront réceptionnés le 12 avril 2020.

La réception du reste des quantités se poursuivra tout au long des semaines à venir, a-t-il poursuivi, soulignant que la capacité de production locale s’élève à 100 000 unités/ jour et que le stock de l’Algérie en matière de ce même produit s’élève à plus de 7 millions d’unités. Concernant le désinfectant hydro-alcoolique, Benbahmed a affirmé que « toutes les entraves ont été levées devant les producteurs de ce produit », précisant que l’Algérie comptait plus de 20 producteurs activant dans ce domaine, qui ont pu, « assurer la couverture des besoins du marché national ».

Par ailleurs, le ministre a rappelé qu’il a été décidé, en coordination avec les services du commerce, des douanes et sécuritaires, d’interdire l’exportation des fournitures de protection et d’adopter une stratégie de lutte contre la spéculation sous toutes ses formes. Il a fait état, en outre, de l’émission d’une instruction ministérielle à tous les gestionnaires d’établissements de santé pour les astreindre à respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé concernant l’utilisation des bavettes et autres moyens de prévention.

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Coronavirus en Tunisie

Guerre totale contre la pandémie Tunis-La Majalla En dépit de quelques infractions et lacunes enregistrées au niveau de l’application des dispositions du confinement total décrété il y a plus de dix jours par le Président tunisien et prolongé jusqu’au 19 avril, les autorités sanitaires poursuivent, en effet, leur guerre contre ce virus qui a touché pratiquement tous les pays du monde.

Abdellatif Mekki, ministre de la Santé a assuré à Majalla que le programme de lutte contre le coronavirus et les mesures et procédures prises en Tunsie « commencent à porter leurs fruits dans la mesure où la Tunisie est en train d’agir sur la courbe de la pandémie pour maîtriser la situation pandémique et freiner la propagation ». “Nous ne pouvons plus faire marche arrière, si on recule on perdra tout, c’est la loi du tout ou rien, soit on continue de lutter efficacement contre cette pandémie en respectant les mesures de confinement, soit la rechute”, a-t-il averti, soulignant le fait que le ministère de la Santé et les différentes autorités concernées visent à alléger les procédures de confinement total d’ici le 19 avril.

Sur le même plan, il a rassuré les citoyens sur l’approvisionnement en produits alimentaire ainsi que sur les aides sociales, soulignant que l’Etat fournit tous les efforts nécessaires pour venir en aide aux citoyens. Il les a également exhortés à faire preuve de patience et de responsabilité.

Un bilan positif mais

Selon les dernières informations issues de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, la situation épi-

démiologique reste stable en Tunisie, dans la mesure où le volume et la vitesse des cas enregistrés quotidiennement sont toujours sous contrôle. Ainsi, le nombre de personnes soumises à l’autoconfinement est de 18634 dont 15374 ont terminé leur période de suivi sanitaire et 3161 sont encore en observation médicale.

L’évolution de la situation épidémiologique montre la propagation rapide de la maladie dans plusieurs régions du pays d’où l’importance de se conformer aux mesures du confinement.

En effet, en Tunisie, trente nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés, jeudi 1er avril, portant à 423 le nombre total de personnes contaminées en Tunisie, a annoncé à Majalla Nisaf Ben Alaya directrice de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (OMNE), relevant du ministère de la Santé.

Le nombre de décès est quant à lui passé à 12 cas, 3 à Sfax, 2 à l’Ariana et un seul décès dans chacune des régions de Sousse, Kef, Mahdia, Tataouine, Médenine, Tunis et Bizerte.

Les nouveaux cas testés positifs ont été enregistrés suite aux analyses de plus de 550 prélèvements, effectuées dans plusieurs laboratoires, notamment de l’hôpital Charles-Nicolle et de l’Institut Pasteur.

Géographiquement, les 423 cas confirmés se répartissent sur 22 gouvernorats comme suit : Tunis (104), Ariana (57), Ben Arous (43), Médenine (46), Sousse (35), Monastir (26), Bizerte (15), Kébili (16), Sfax (20), Manouba (09), Nabeul (10), Tataouine (07), Kef (06), Tozeur (01), Gabès (05), Mahdia (08), Sidi Bouzid (03), Kairouan (02), Zaghouan (02), Gafsa (05), Béja (01) et Kasserine (02).

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L’armée tunisienne a été déployée sur le terrain pour faire respecter le confinement

Cette situation sanitaire montre une propagation rapide de la pandémie dans certaines zones du pays, a fait remarquer Nissaf Ben Alaya, directrice de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (Onmne), qui insiste sur le confinement total comme mesure essentielle pour la protection et la prévention afin de limiter l’évolution rapide de ce virus. Elle a appelé dans ce sens les citoyens à respecter la loi et les procédures adoptées par les autorités afin de protéger la santé de la population, affirmant que toutes les personnes décédées en Tunisie souffraient de maladies chroniques ou étaient de santé précaire.

Non assistance ?

Evoquant ces cas de décès, le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki a confié à Majalla, que les informations selon lesquelles ces personnes décédées n’ont pu bénéficier d’une assistance médicale suffisante sont dénuées de tout fondement. Il a affirmé que sur les douze morts, huit personnes sont décédées dans les hôpitaux. “Certains malades sont décédés à leur domicile car leurs familles ont été surprises par une détérioration brusque de leur état de santé”, a-t-il expliqué, réaffirmant l’engagement de son département à protéger la santé de tous les Tunisiens.

Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures sociales annoncées par le chef du gouvernement, Elyes Fakhkhakh, samedi 21 mars 2020, en vue de réduire les répercussions de la crise générée par l’épidémie du Coronavirus en accompagnant et à aidant les divers segments de la société à faire face à cette situation d’urgence, en particulier les couches vulnérables et à faible rev-

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Les aides sociales qui profiteront à 900 mille familles ont nécessité la mobilisation d’une enveloppe de l’ordre de 150 millions de dinars. enu ayant des besoins spéciaux, et dans un souci du maintien des postes d’’emploi que pour veiller à la pérennité des entreprises, il a été décidé une batterie de mesures urgentes et exceptionnelles afin qu’aucun Tunisien ne reste en rade ou laissé sans protection.

Mesures sociales Sur un autre plan, il est à signaler que le Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh a décidé un nombre de mesures pour atténuer les effets de la crise sur les couches vulnérables. Ces mesures consistent à allouer une aide conjoncturelle directe en espèces au profit des familles vulnérables, démunies et à faible revenu de 150 millions de dinars dans le cadre d’une ligne de financement supplémentaire non incluse dans le budget de l’État pour 2020.

A cet effet, le chef du gouvernement a recommandé de raccourcir les délais de distribution de l’aide financière à ses bénéficiaires

et de respecter toutes les procédures liées au confinement général dans l’organisation de l’opération de distribution de ces aides afin d’éviter l’encombrement, les rassemblements et l’attente afin de préserver la sécurité des citoyens, selon un communiqué publié par la présidence du gouvernement.

Le communiqué rappelle que ces aides sociales qui profiteront à 900 mille familles ont nécessité la mobilisation d’une enveloppe de l’ordre de 150 millions de dinars. Il s’agit, en outre, de l’ouverture d’une ligne de financement de 300 millions de dinars pour accompagner les institutions et les travailleurs contraints au chômage technique en raison des répercussions de la crise sanitaire.

L’Etat fournira également, par le biais de l’Union tunisienne de

Selon les dernières informations issues de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, la situation épidémiologique reste stable en Tunisie, dans la mesure où le volume et la vitesse des cas enregistrés quotidiennement sont toujours sous contrôle.

solidarité sociale, 60 mille colis de denrées alimentaires dont la livraison à domicile s’effectuera à partir de vendredi 3 avril et jusqu’à la fin du mois sacré de Ramadan, lit-on de même source.

D’autre part, et en coordination avec les ministères de l’Education, des Affaires sociales, de la Défense et de l’Intérieur, il a été décidé d’ouvrir un collège dans chaque délégation pour recevoir les dons des citoyens et assurer leur livraison aux familles en coopération avec la société civile, ajoute le communiqué.

Phobie

Mais cette pandémie ne cesse de faire peur aux tunisiens au point que certains d’entre eux craignent l’enterrement des décédés par ce virus. Les suspects sont accusés d’avoir tenté, mardi dernier, d’empêcher l’enterrement, dans le cimetière de la Cité El-Jala, d’une femme atteinte du Covid-19, décédée la veille. Après trois heures de pourparlers en vain, les forces de l’ordre avaient fait usage de gaz lacrymogène, mardi soir, pour disperser une foule amassée autour du cimetière de la Cité El-Jala, pour empêcher violemment l’enterrement d’une femme de 76 ans morte, depuis deux jours, du Covid-19, à l’hôpital universitaire Habib Bougatfa à Bizerte. Ainsi, treize personnes sont accusées dans l’affaire de l’enterrement d’une femme atteinte du Covid-19, a fait savoir à Majalla le porte-parole du tribunal de première instance, à Bizerte, Walid Achbellah. Parmi les accusés, une femme qui a appelé à s’opposer à cet enterrement, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Dix d’entre elles ont été placées en garde à vue, deux maintenues en liberté et la treizième est en fuite.

Délégation de pouvoir

Mais pour avoir les coudées franches, le Chef du gouvernement

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Des citoyens se sont rassemblés devant le siège de la délégation à El Mnihla, quartier populaire en Tunisie, pour revendiquer les aides sociales.

Les équipes municipales mènent des opérations de désinfection dans les endroits publics.

a déposé à l’assemblée des Représentants du Peuple un projet de loi sur la délégation de pouvoir législatif qui comporte trois articles. Le premier comporte des arguments sur l’utilité de cette démarche qui habilite le chef du gouvernement à promulguer, pour une durée de deux mois, à compter de l’entrée en vigueur de la loi en question, à publier des décrets-lois.

Il s’agit principalement de la lutte contre la propagation du coronavirus, parallèlement à la garantie du bon fonctionnement du service public.

Il est à noter que le bureau du Parlement a envoyé le projet de loi 30/2020 qui délègue au chef du gouvernement la publication de décrets-lois, à la commission du règlement intérieur, conformément à l’article 70 de la Constitution (deuxième paragraphe).

En vertu de ce projet, les décrets-lois concernent, notamment, les engagements civils et commerciaux, les procédures devant les tribunaux, les crimes et les délits et les peines qui y correspondent applicables ainsi que les peines privatives de liberté.

Il s’agit, également, de l’amnistie générale, les impôts et les modes de leur paiement, les prêts et les engagements internationaux de la Tunisie, les lois de finance, les régimes de propriété, l’enseignement, la recherche scientifique, la culture, la santé, l’environnement, l’aménagement du territoire, l’énergie, le droit de travail et la sécurité sociale, la justice et les droits de l’homme.

Selon l’article 2 du projet, les décrets-lois seront soumis au Parlement à la date d’expiration du délai de deux mois fixés dans l’article premier.

L’article 3 précise que la loi entre en vigueur à la date de sa publication au JORT. L’article 70 de la Constitution dans son paragraphe 2 stipule que l’Assemblée des représentants du peuple peut, à la majorité des trois cinquièmes de ses membres, en

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Les nouveaux cas testés positifs ont été enregistrés suite aux analyses de plus de 550 prélèvements, effectuées dans plusieurs laboratoires, notamment de l’hôpital CharlesNicolle et de l’Institut Pasteur. vertu d’une loi et pour un motif déterminé, délègue au chef du gouvernement, pour une durée déterminée qui ne dépasse pas les deux mois, le pouvoir de prendre des décrets-lois dans le domaine de la loi, lesquels seront soumis à l’approbation de l’Assemblée à la fin de la période en question. Seul le système électoral échappe aux décrets-lois.

Une fois le projet-loi, dont l’adoption exige une majorité qualifiée, soit 131 votes, est adopté par l’ARP, le gouvernement publie les décrets-lois selon la loi d’habilitation, et après l’expiration du délai des deux mois, ces décrets-lois seront soumis au Parlement, conformément aux dispositions de l’article 70.

A noter que le Courant démocrate et Tahya Tounes (deux partis représentés au gouvernement) se sont prononcés pour l’activation de l’article 70 de la Constitution, soulignant que la situation sanitaire dans le pays exige des mesures exceptionnelles et des décisions immédiates.

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Coronavirus :

Le miracle serait-il malien ?

Par La Majalla

blanche à l’intérieur, brigue la députation avec son petit parti, «Mouvance Républicaine», qu’il Tellement il est partagé entre sa participation en a créé avec d’autres en 2014 et qui entend «proqualité de chercheur dans la lutte contre le coro- poser autre chose aux jeunes de ce pays». navirus, d’une part, et sa campagne pour un siège Tous les soirs, il enlève sa blouse et remet sa de député, Amadou Koné dort peu, dans son pays, veste pour aller dans les quartiers de la cinle Mali, un pays confronté à d’innombrables quième circonscription de Bamako. «On fait des rencontres, mais avec moins de cinquante permaux. sonnes comme le gouvernement l’a demandé» à cause du coronavirus, explique-t-il, fines lunettes Combat sur tous les fronts A 38 ans, il est chercheur dans le seul laboratoire sur le nez. de niveau P-3 au Mali, là où des échantillons à En son âme de chercheur, fallait-il reporter ces risques peuvent être manipulés. C’est là que tous élections comme l’ont demandé plusieurs oples tests ont été effectués pour le virus Ebola en posants ? «Il aurait peut-être fallu, mais je peux comprendre que le gouvernement veuille les 2014, et désormais ceux pour le coronavirus.

Il fait partie des treize scientifiques qui ne garder. Et si elles sont maintenues, on ne peut comptent plus les heures depuis plusieurs se- pas ne pas y être !». maines, et moins encore depuis que le Mali a officiellement déclaré ses premiers cas de con- Ce scrutin, déjà reporté à plusieurs reprises en tamination. Tous les jeudis, il enseigne à la fac- raison principalement de la situation sécuritaire, ulté de médecine. «Je dors trois heures par nuit vise à renouveler les 147 sièges de l’Assemblée. en ce moment. Entre les tests qui s’enchaînent et Le mandat des élus, qui prenait officiellement fin en 2018, a été prolongé jusqu’à début mai. la campagne»...

La campagne suscite un faible engouement. Une Car M. Koné, qui alterne entre le costume mauve large partie du territoire reste en proie à des viosans cravate en dehors du laboratoire et la blouse lences terroristes et intercommunautaires, quasi-

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ment quotidiennes. Plus de 350.000 personnes ont fui leurs domiciles selon les autorités.

Ce jour-là, Amadou Koné a filé du laboratoire à 16H00 pour un meeting à 17H00. «Mes équipes continuent à travailler au labo. S’il y a une urgence, je reviens».

C’était dans la rue, devant la maison d’un sympathisant. Des bancs ont été installés. Une trentaine de personnes, des femmes surtout, sont venues.

La présence du coronavirus n’avait pas encore été décelée sur le territoire. Il a peu été question de la maladie, mais elle n’était sans doute pas étrangère à l’affluence.

«D’habitude, il y a plus de monde dans les meetings, mais il faut respecter les mesures», note Mamadou Bolly, un habitant du quartier venu écouter».

«Il faut motiver les gens pour aller voter, c’est important pour le pays. Chaque fois qu’elles ont été programmées, ces élections ont été annulées.

Cette fois, il faut qu’elles se tiennent ! Même avec le coronavirus, quand on ira au bureau, on respectera les distances».

Le candidat Koné revêt tour à tour la casquette de politicien et de chercheur durant la rencontre.

D’une explication sur la façon de voter, il passe

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sans transition à l’importance de se laver les mains.

Elire et combattre

«C’est plus fort que moi! Il faut sensibiliser les gens, c’est essentiel. Et si ca peut aussi se faire durant un meeting, pourquoi pas!».

La sensibilisation aux gestes barrières est le cheval de bataille du gouvernement, dans un pays où le secteur informel fait vivre une grande partie de la population dans les marchés, les foires...

Après l’annonce des premiers cas, il a fallu relever la riposte et le président Ibrahim Boubacar Keïta a décrété l’état d’urgence sanitaire, qui se juxtapose à l’état d’urgence sécuritaire déjà en vigueur, et l’instauration d’un couvre-feu nocturne.

Après son meeting et les deux autres qui ont suivi ce soir-là, Amadou Koné est rentré chez lui. La journée n’était pas finie. «J’ai repris contact avec mon équipe qui continuait les tests au laboratoire».

«Les échantillons sont prioritaires sur la campagne», sourit-il, «mais on va gagner. Se reposer un peu, puis revenir pour continuer la lutte contre le coronavirus».

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apport

Ouganda :

La désillusion pétrolière…

Par La Majalla

du lac Albert, son village de Buliisa a été profondément transformé depuis 2006.

Quand des gisements de brut exploitables furent Il est désormais raccordé au reste du pays par découverts en 2006 dans la région du lac Albert, l’une des «routes du pétrole» tout juste sorties de l’Ouganda se mit à s’imaginer en nouvel eldo- terre qui lacèrent la côte est du lac. La route reste rado pétrolier. Mais 14 ans plus tard, le mirage à bitumer, mais l’électricité est arrivée, les coms’est estompé, et il attend toujours d’extraire ses merces se sont multipliés et une station Total a fait son apparition. premières gouttes d’or noir.

«Depuis que le business du pétrole a commencé à Buliisa, il a créé beaucoup de développement», Du miracle au mirage Cette trouvaille avait suscité un fol espoir dans affirme Eve Kyasimire. «Les investisseurs sont un pays où 21% de la population vit dans une arrivés (...) Les infrastructures, le logement, le pauvreté extrême. L’Etat ougandais voyait là la système d’alimentation en eau, le niveau de vie perspective de gagner au moins 1,5 milliard de se sont améliorés». dollars par an et de faire passer son PIB par hab- Mais hormis ces routes destinées à désenclaver une région longtemps isolée, rien ou presque itant de 630 à plus de 1000 dollars.

Mais pour sa première expérience pétrolière, n’atteste de la présence du pétrole dans cette l’Ouganda a accumulé les déconvenues. plaine côtière posée au pied d’un escarpement L’inflexibilité du président Yoweri Museveni, au rocailleux. pouvoir depuis 1986, l’a englué dans des discus- Les puits creusés durant la phase d’exploration sions commerciales et fiscales sans fin avec les restent invisibles, les activités d’ingénierie sont au point mort depuis des mois et aucune des incompagnies pétrolières.

Et avec les polémiques sur les risques environne- frastructures liées à l’extraction, au raffinage et mentaux et le sort des populations expropriées, au transport du pétrole n’a commencé à être conl’optimisme initial s’est doublé pour beaucoup struite.

Sous les eaux et sur les rives du lac Albert, d’Ougandais d’une certaine perplexité.

Eve Kyasimire, une institutrice de 40 ans, con- barrière naturelle de 160 km de long séparant tinue pourtant à croire au miracle pétrolier. Au- l’Ouganda de la République démocratique du trefois hameau reclus situé à quelques encablures Congo (RDC) et où coule le Nil blanc, reposent

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construction d’un oléoduc de 1.443 km de long (dont 296 km en Ouganda) pour exporter le brut jusqu’au port de Tanga en Tanzanie.

Les compagnies pétrolières masquent difficilement leur frustration, après avoir investi plus de 3 Trop de bruit L’Ouganda dispose de la 4 e réserve d’Afrique milliards de dollars sur la décennie écoulée. subsaharienne. Elles devraient durer entre 25 «Effectivement, quand on découvre des réserves, et 30 ans avec un pic de production estimé à on espère mettre en production 7 à 10 ans après 230.000 barils par jour. (...) Donc on a quand même accumulé un cerBuliisa, au nord-est du lac, est situé au cœur du tain nombre de retards», constate Pierre Jessua, projet «Tilenga», mené par Total et censé produire directeur général d’E&P Total Uganda, filiale de 190.000 barils par jour. Le groupe français en- Total. visage de forer là plus de 400 puits reliés par un L’Ouganda a mis du temps à acquérir une exréseau de pipelines, dont une partie dans le parc pertise technique, à se doter de réglementations national des Murchison Falls. adaptées et à choisir l’itinéraire de l’oléoduc. Le Les compagnies chinoise CNOOC et britannique Kenya avait d’abord été pressenti avant que la Tullow sont impliquées à part égale avec Total Tanzanie ne soit choisie en 2016. dans «Tilenga», et dans le projet «Kingfisher» Depuis, les divers partenaires peinent à négocier (40.000 barils par jour), géré par CNOOC, au les accords commerciaux préalables à la Décision sud-est du lac. finale d’investissement (FID). Dernier exemple Un troisième projet, l’EACOP (East African en date, l’échec en août 2019 de la cession d’une Crude Oil Pipeline) auquel sont associés les gou- partie des parts de Tullow, qui a besoin d’éponger vernements ougandais et tanzanien, prévoit la sa dette, à Total et CNOOC. l’équivalent de 6,5 milliards de barils de brut, dont environ 1,4 milliard récupérables dans l’état actuel des découvertes.

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Nigeria :

Confinement dans la faim ?

Par La Majalla

Dans ce pays, où plus de la moitié de la population vit sous le seuil de l’extrême pauvreté, on ne peut Les marchés d’habitude surpeuplés sont presque pas se permettre de ne pas travailler. vides, et les rues impraticables à cause des bou- «Je n’ai pas assez d’argent pour arrêter de travailler chons, sont incroyablement libres : Lagos, mégalo- plus d’une semaine», explique M. Oyedepo. pole tentaculaire de 20 millions d’habitants, se met «D’ici deux à trois quelques jours, tout le monde va ressortir de chez lui et faire ce qu’il a à faire pour à l’heure du confinement.

A travers le monde, les règles de distance sociale survivre», prédit-il. sont difficiles à adopter, mais à Lagos, capitale Les autorités ont fermé les aéroports internationaux économique du Nigeria, et ville la plus peuplée et les frontières pour tenter de stopper la propagation du coronavirus. d’Afrique, cela relève d’un défi titanesque.

La grande majorité des vols locaux ont été annulés, les trains sont à l’arrêt, et de nombreux Etats se sont Confinement volontaire…

Les autorités, qui laissaient planer le doute sur un isolés. Mais convaincre près de 200 millions de perconfinement total obligatoire, ne l’ont finalement sonnes de rester à la maison et de limiter ses déplacements n’est pas toujours facile. pas imposé.

Mais, pour l’instant, de simples conseils de rester chez soi, et la fermeture d’écoles, de lieux publics, Mission titanesque… des bars et des marchés non-alimentaires ont vidé Dauda Ali, 24 ans, avait besoin de sortir de chez lui et de prendre les transports en commun pour reles rues, dans la mesure du possible.

Rotimi Oyedepo, vendeur de produits chimiques trouver un ami qui a accepté de lui donner un peu dans un marché de Lagos Island, a dû fermer son d’argent.

«Je vends du matériel de construction, mais comme échoppe sur ordre de la police.

«Ca ne va pas être facile, mais qu’est-ce qu’on peut y le gouvernement a imposé la fermeture des marchés, faire?», lance ce père de quatre enfants, assis devant ce n’est pas facile de nourrir ma famille», explique-til. «Le gouvernement doit nous aider, on ne peut rien son petit magasin.

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faire pendant la mise en place de ces restrictions», plaide-t-il.

Le gouverneur de Lagos a promis une aide aux plus de 200.000 foyers les plus vulnérables, et une aide alimentaire aux démunis.

«S’il vous plaît, restez à la maison avec ceux que vous aimez. Nous faisons ce qu’il y a de mieux pour vous», écrivait le gouverneur sur Twitter.

Mais bientôt les revenus de l’Etat ne suffiront plus.

Le premier producteur de pétrole du continent, qui tire 90% de son budget des revenus de l’or noir, est frappé de plein fouet par la chute du prix du baril et a du diminuer ses prévisions budgétaires de moitié.

D’autre part, l’inflation augmente. Les fournisseurs ne parviennent pas à suivre la cadence. «Ils ne viennent plus et les clients eux, achètent beaucoup pour faire des stocks», explique Ismail Yahaya, un vendeur de fruits.

«Je supplie Dieu qu’il arrête ce virus. Ce n’est vraiment pas bon pour le business».

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Dans la capitale fédérale du pays, à Abuja, la politique s’est arrêtée. Le Parlement a été fermé et les fonctionnaires ont reçu l’ordre de rester chez eux.

«Le service est très squelettique», expliquait l’un d’eux.

«C’est vraiment bizarre ce qui se passe, et un grand souci pour tout le monde. Cette situation instille de la peur chez les Nigérians sur leur lieu de travail», confie-t-il.

Maintenir un service d’Etat avec des employés qui doivent travailler de la maison n’est tout simplement pas faisable pour beaucoup.

Au Nigeria, les coupures d’électricité sont fréquentes et durent parfois plusieurs jours.

«Nous vivons des temps difficiles», reconnaît Tony Ogunleye, porte-parole du ministère des Transports d’Abuja.

«Mais les temps difficiles requièrent des décisions difficiles, et tout le monde devra faire avec, pour un temps, qui je pense ne devrait pas durer trop longtemps».

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1793- Mars 03/04/2020

Elisabeth II: Reine de la Première guerre mondiale à la guerre coronienne

www.majalla.com

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Artistes Tunisiens et le Coronavirus :

Chambardement, bouleversement, et métamorphose Tunis-La Majalla A la lecture e l’histoire humaine, les grands bouleversements, qu’ils soient de naturels ou l’œuvre d’humains, ont toujours induit des bouleversements dans les consciences et surtout la culture.

En plus de la mort et la désolation, qu’apporte actuellement le Coronavirus, elle influe sur l’humeur des gens, induit une peur certaine, et par conséquence commence à faire changer la vision que nous portions tous des choses qui nous entourent.

Dans le but de projeter la lumière sur la relation qui puisse exister entre l’artiste et le virus, «Majalla » a sondé trois artistes Tunisiens, qui à travers les réponses, non seulement, dévoilent une partie d’eux-mêmes, pour ne pas dire «un coin intime». Pour nous apprendre l’effet et le reflet de ce virus sur l’art en général et les artistes en particulier.

Nous avons interviewé Faouzia Aloui, écrivaine et poétesse, Adel Maïzi, poète et dramaturge, et Lotfi Abdelghaffar, scénariste, réalisateur et acteur, qui ont porté les réponses suivantes : * Comment avez-vous régi face à la décision du confinement ?

Faouzia Aloui : J’ai accepté la décision normalement.

Puis j’en ai senti la nécessité, car je ne m›attendais pas à voir ce terrible virus toucher la ville où j’habite. Qui me dit qu’il n’a pas touché mon quartier, ou même chez moi ?

Adel Maïzi : Si je devais décrire cette décision, je dirais qu’elle est d’un genre, à la fois douloureux et magique.

Au début, elle m’a paru, comme elle l’a été pour la majorité du peuple : Aucune différence entre rester à la maison, ou être dehors, tant la chose ne concerne pas des plaisirs exceptionnels, que seuls les riches peuvent en disposer… Il ne s’agit que de cafés populaires ou de bars lugubres, qui viennent de nous fermer leurs portes.

Ces espaces publics, dans lesquels on se rencontre, un groupe d’individus, où on flagelle quotidiennement l’autorité, les Représentants du peuple au Parlement.

Vraiment, nous nous sommes rabattus vers la maison.

A l’annonce du confinement total, je me suis rappelé une citation profonde de Gaston Bachelard, tirée de son livre «L’esthétique du lieu» : «La maison est notre coin de ce monde». Sommes-nous de retour à notre espace privé ? Je me rappelle une interview, que je vous accordée, dans les années quatre-vingt-dix, une des plus profondes que j’ai eu, que je compte public dans un recueil d’interviews que j’ai accordées, où j’annonçais les causes de la situation que nous vivions, à cause des infractions que commettent les humains, à l’encontre des éléments de la nature. Aussi, leurs agressions par tous les moyens, sans prévoir les réactions, qui ne sont qu’à leurs débuts, malgré les violents tremblements de terre, les inondations dévastatrices, ainsi que les épidémies mystérieuses. J’ai souligné toutes ces dimensions, à travers le communiqué de la Journée internationale de la poésie que j›ai rédigé, le 21 mars 2001 sans que l›UNESCO ne me le demande !

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environnement. Des stéréotypes déterminés par les uses et les coutumes, fixées par les croyances, et dans lesquelles sombre la société.

La créativité constitue pour le créateur, le seul moyen de se débarrasser de la prison de ces règles, et exprimer le refus de ce système. Quant au confinement, il vient en juste trêve, imposée au créateur ainsi qu’à son environnement, pour le faire bénéficier d’une liberté imaginaire, qu’il peut exploiter pour se réconcilier avec soi-même, et promouvoir sa propre manière d’échapper à cette prison de stéréotypes.

Cette déclaration, si je peux la résumer : L’être humain ne peut prétendre à son humanisme, que lorsqu’il aurait arrangé sa conscience en acceptant les autres créatures, qu’elles soient visibles ou invisibles, et se rendre compte qu’elles disposent de logiques propres, qui nous sont inconnues… Si je peux décrire ce virus, il ne sera que des excréments humains, dans une chambre sans portes ni fenêtres !

Dépassées les premières sensations du confinement, nos tempéraments ont commencé à changer. En fin de compte, je suis poète, écrivain, et activiste des Droits de l’Homme, et par conséquence je ne peux que me différencier des communs des gens. Surtout, lorsque j’ai senti que ce retour à la maison, ne résulte pas uniquement de la peur de la contamination, mais aussi par soumission à une décision, qui me force malgré ma volonté, à me confiner, et par conséquence restreindre ma liberté, à cause d’une faute que je n’ai pas commise.

Paradoxe des choses, j’en ai mis en garde même.

Lotfi Abdelghaffar : Le créateur se retrouve toujours entouré de stéréotypes, pour communiquer avec son

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* Quels sont les effets de ce confinement sur votre création artistique. En sentez-vous une inspiration?

Faouzia Aloui : Je ne cache pas que j›étais tendue au début, considérant l’existence de priorités dans ma vie, à savoir la primauté de mon rôle de mère sur celui d’artiste. Car je devais nettoyer la maison à une fréquence de plus en plus grande, avec un souci encore plus grand. A savoir, tout stériliser, ainsi que contrôler mes enfants, à chaque entrée et sortie, en les appelant à se stériliser les mains, et laisser habits et souliers sur le pas de la porte. Sans oublier de contrôler toute chose qu’ils rapportent. Aussi, suivre le terrible flux d’informations à travers les médias. En dépit de ces bouleversements, j’essaye de temps en temps, à travers mon ordinateur, de compléter un texte ou un poème, ou exprimer mes sensations concernant l›hystérie générale dans laquelle nous vivons.

Adel Maïzi : Le retour à la maison en ces circonstances, ressemble en fait à un changement de scène, tout en gardant les mêmes rôles que nous jouons sur la scène du monde. Avec une différence notoire : Mon rôle sur la scène du monde, je le joue en compagnie d’autres acteurs. Par contre à la maison, je me donne à un One man show. Pour revenir à soi-même, et s’investir dans son intérieur, et plonger dans ses entrailles. Pour se mouvoir de «l’animal social», comme le préconise la «sociologie», en un être «unitaire». L’humanité toute entière vit pour la première fois de son existence un confinement planétaire, à cause d’un virus mondialisé.

Dans ce contexte, j›aime bien porter des éclaircissements : J’ai publié sur les colonnes de l’hebdomadaire «ElChaab», [parait à Tunis], un article, que j’ai rapporté sur ma page Facebook, intitulé : «Est-ce le début de la fin de la mondialisation»,, où j’ai écrit : «Le virus qui va changer le monde, le virus qui va changer notre vision du monde», où j’indique qu’il dispose de toutes les caractéristiques de l’universalité, et ce, pour la première fois de l’histoire. A l’instar des humains, des marchandises et de l’information, il se propage à très grande vitesse, sans tenir compte d’aucun obstacle, pour

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se répandre sur une géographie sans limites. Phénomène qui a poussé l’humanité entière à se cacher à la maison, pour se prévenir de ce danger imminent. Confinement qui a permis à l’être humain, de stopper cette course effrénée vers la mort. Et de la sorte marquer un temps, et observer même pour un laps de temps très court, les dégâts provoqués par l’homme.

Quant à moi, je suis depuis longtemps «casanier», si ce mot signifie production artistique, inspiration et écriture.

Sinon, on serait sur le point de détruire me monde, et chasser des millions de créatures de leurs milieux naturels. Et aussi, souiller nos fronts dans la boue, et extraire les rochers des montagnes, pour bâtir avec, des temples profanes, mais aussi des palais pour ceux qui ne font qu’amasser des fortunes d’or rouge, noir, jaune, bleu, vert et blanc, en arrachant les yeux de notre mère, notre mère la terre… Sans nul doute, nous assistons à la génération qui va étouffer avec les cendres des catastrophes d›origine humaine.

J’ai pris l’habitude de profiter mon séjour à la maison, pour écrire et développer ma pensée, qui appelle à l’arrêt de toute action dans l’attente d’un nouveau monde, constituerait la meilleure manière, de combattre l’envie de détruire le monde… Dans les deux cas, vous êtes témoin de la véracité de ma vision, que j’ai exprimé dans notre interview, qui remonte à un quart de siècle, et que je reconfirme dans cette interview.

Lotfi Abdelghaffar : La question comporte sa propre réponse, à savoir «confinement». L’inspiration constitue pour le créateur une arène, dans laquelle il combat pour rester ce prophète sur le trône de la créativité. Ces combats n’obéissent guère aux règles des arènes réelles, à savoir victoire et défaite. De ce fait, l’inspiration, ne serait qu’une gestation, qui donnera naissance à une penséecréative, prête à engendrer une œuvre artistique. * Vous sentez-vous à l’aise à la maison ?

Faouzia Aloui : Ces dernières années, je suis devenue plus casanière, pour de nombreuses raisons. En premier, je suis en retraite. Aussi, je me sens prise par une frustration qui s’aggraver avec le temps… Frustration à constater la situation, aussi bien de ma ville que de mon pays, se détériorer. Aucune joie, devant la situation à la fois, politique, économique ou sociale. Rien ne m’encourage à quitter mon domicile ou voyager.

L’insécurité, mais aussi à constater la détérioration du niveau des manifestations culturelles. Par conséquent, heureux celui qui peut bâtir en son intérieur un monde intime, même en roseau. Je peux affirmer que j’ai réussi à inventer ce monde, et trouver la quiétude à domicile.

Je reconnais que le jardinage m’a été d’un grand apport à ce niveau, pour me combler de sérénité et de tranquillité. Tout ceci, a fait que je me sens bien à l’aise à domicile.

Adel Maïzi : Lorsque j›ai acquis mon appartement, grâce à un prêt bancaire en 2008, j›ai publié un article intitulé «Ma nouvelle maison», dans lequel j›ai considéré que l’obtention d’un appartement, suspendu entre ciel et terre, sans posséder le terrain, ou même les mûrs, ne fait qu’anéantir le sens du domicile, pour le remplacer par le drame d’une architecture non-intime. Qui ne peut exprimer que l’éclatement de la bâtisse ainsi que la perte du sens… Car nulle sensation d’intimité dans ce genre d’habitation. Plutôt, tu peux tout entendre de l’intimité des autres. Eux aussi, peuvent savoir, quand tu as mangé, bu, dormi, passé aux toilettes, sorti de la maison, ou encore rentré… Malgré cela, ils n’échangent avec vous que des saluts froids, comme si on est à l’étranger dans l’attente de retourner à la mère patrie.

Cependant, mon bureau et ma bibliothèque peuvent être considérés mon un paradis dans cet enfer, dans lequel je rêve, pense, écris, imagine, planifie, et même pour y dormir, avec mes livres et mes écrits, en guise d’oreiller.

Lotfi Abdelghaffar : La maison est un lieu de quiétude en tout cas. Je conseille à tout le monde de répandre cette parole. Même, je conseille aux hommes de ne point exprimer d’avis contraire, sinon, la quiétude se

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l’inspirer pour engendrer une œuvre.

transformera en cauchemars. J’espère que les lectrices, surtout les épouses, ne prendraient pas mal, mon point de vue… * Disposez-vous des conditions adéquates pour créer ?

Je dispose de toutes les conditions matérielles pour m’adonner à la création. A savoir un temps assez large.

Aussi ma famille n’est nullement nombreuse. Chose qui me laisse décider du moment de l’écriture. Reste que la création n’est autre qu’une jument indomptable, qui ne peut s’accorder avec les laps de temps que nous consacrons à la créativité. A l’inverse, elle qui décide du moment de le faire, et de ce fait, nous subissons ses diktats. On peut lui courir après en vain. Mais aussi, nous la venons venir d’elle-même, au moment, où on se l’attend le moins. Parfois, lorsqu’on est pris dans un engagement autre.

Adel Maïzi : Les conditions de créativité sont disponibles jusqu›à ce que la femme vous ordonne de sortir les ordures, ou avertisse qu’il manque un produit de première nécessité, qu’il faut acquérir… Par contre, en cette période d’exception, les conditions de la vie se rétrécissent à cause de ce blocus que nous vivions.

Lotfi Abdelghaffar : La maison peut constituer un refuge, où le créateur porte des millions ou milliards d’images, pour effacer celles qui ne portent pas d’inspiration, et garder celles qui réussissent à exciter sa vanité, et

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* Quel est l›effet du climat qui a accompagné le virus, en particulier la confusion et la peur, sur la créativité en général ?

Faouzia Aloui : La peur n›est pas toujours appropriée à la créativité, bien qu›elle contribue parfois à accumuler des sentiments contradictoires qui peuvent contribuer à créer des opportunités de créativité. La question concerne plutôt l’accommodation ainsi que l’engagement dans l’accomplissement du destin collectif. Pour ceci, je pense, en tant que femme artiste, être dans l’obligation de me distinguer à travers une création.

Adel Maïzi : Je pense que ce qui va se passer, aura un certain effet sur la créativité non seulement en Tunisie, mais aussi dans le monde. L›état de peur et l›état de défaillances mondiales, jusqu›à présent face à cette catastrophe humanitaire, rendront les fins des œuvres créatives, plus influentes et plus incitatives à se rebeller ! Pourquoi j’évoque les fins des œuvres créatives ? Estce un tableau dispose d’une fin ? Peut-être. Ou peut-être ce que nous vivions va déboucher dans des concepts nouveaux, avec des jeunes, qui vont entreprendre l’art, non pas comme une expression artistique uniquement, mais plutôt comme une forme de résistance, pour sauver la vie sur la planète terre.

Lotfi Abdelghaffar : Personnellement, je considère la peur comme une condition de l›existence, et même un signe de bonne santé, que nous exploitons à notre avantage à condition d’être conscient de la nécessité de vaincre la raison de cette peur, qu’importe sa force, inconnue ou connue. Car je crois en l›homme et en sa grandeur qui émane d›un esprit insufflé en lui, portant les quatre-vingt-dix-neuf attributs de son créateur.

Concernant les effets de la peur sur la créativité en général, j’invite à lire ce que les gens écrivent sur Facebook, et bien d’autres forums. On constate aisément un resserrement des liens familiaux, depuis l’instauration du confinement, et surtout la présence de tous les membres d’une même famille sur un même toit.

Tout ceci et encore plus, constitue une très riche source d’inspiration, et me pousse personnellement à convertir cette matière en œuvres d’art. Je suis en train d’écrire un poème. La poésie m’offre un espace de repos, entre deux écritures de scénarii ou de romans, et bien d’autres genres.

Comment vivez-vous en l›absence de contact direct avec le public ?

Faouzia Aloui : Le contact humain direct est suspendu.

Plus de soirées littéraires, de rencontres, ou de conférences. Il nous reste grâce à Dieu, internet, Facebook, et d’autres sites, qui permettent à nos textes de voyager sans limites, en un temps record. Chacun de nous, se sentirait certainement flatté de constater, l’effet

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positif de ses textes. Reste à préciser que ces effets, ne peuvent constituer une lecture profonde ou représenter une véritable critique.

Adel Maïzi : Je suis plus que triste, à titre personnel, mais aussi pour mon éditeur. Mon nouveau recueil poétique vient de voir le jour : «Ce qu’exprime le corps». je devais assurer des séances de dédicaces, dans plusieurs régions de la Tunisie. Aussi, d’être présent à la Foire du livre à Paris, pour assurer des séances de lectures de mes poèmes. Sauf que cette situation a tout annulé. Malgré le fait que mon livre, porte des réponses aux questions se rapportant la période actuelle. Surtout qu’il comporte un premier texte intitulé «Apocalypse», et un autre «The end», qui intéresseraient certainement les médecins, et les biologistes.

Lotfi Abdelghaffar : De quel contact parlez-vous ? Nous sommes dans un pays qui ne produit pas d›art qu’à l›occasion. Par exemple, en tant qu›acteur, je travaille une fois par an pour remplir la grille du Ramadan. * Comment voyez-vous la contribution de votre art à l›effort antivirus?

Inévitablement, nous cherchons, à travers tout texte, à porter un impact positif sur ce que nous accomplissons, même s›il s›agit d›une secousse ou d›un choc. Nous essayons d’embarrasser, choquer, secouer les bas-fonds, et ébranler les convictions. De sorte à pousser chacun à évoquer des questions. Aussi, nous nous forçons à rappeler les valeurs de l’amour, de la beauté, de la terre, de l’homme, et de la vie. Aussi, ce virus a anéanti un grand nombre d’édifices éphémères, tels que le capital et la supériorité culturelle.

Adel Maïzi : La meilleure réponse que je peux apporter, serait un extrait de la déclaration susmentionnée de la Journée mondiale de la poésie : «Il est temps que la poésie retrouve son message et le poète reprendre son rôle !

Un regard plus pertinent, nous permettrait de constater que la poésie a déjà alerté concernant la situation que nous vivions, et ce depuis longtemps, grâce à l’intuition du poète et ses prouesses, qui fait office de boussole, du fait de ce cette personne détient de capacités exceptionnelles, à se projeter dans le futur, et anticiper par la finesse de son âme. Ceci émane des spécificités qui caractérisent ce poète, et qui caractérisent aussi l’espace primordial, dans lequel il manœuvre. Il est la Huppe fasciée de l›humanité et la preuve du présent sur l›avenir. Il n›est donc pas surprenant que nous trouvions au tournant de la mélancolie, des énergies

exceptionnelles dont dispose ce poète… A l’instar des autres créatures, à savoir la faune, la flore et les objets.

Ce que nous constatons actuellement, de guerres et d’agressions contre les droits naturels, dans plusieurs régions du monde… Ce que nous constatons de viol de l’essence de l’homme et de l’enfant, dans leur éternelle innocence, et contre les papillons dans l’air, les poissons dans l’air, et l’arbre dans la forêt… Ce que se propagent comme famines, endémie, et surconsommation aussi…

Et ce que nous constatons de pauvreté atroce, et richesse sans démesures… Ce que nous constations de poursuite de cauchemars gris, et sensations d’horreurs, et intension de migrer vers Mars, ou vers la mort... Et ce qui nous traverse comme sensation de désespoir généralisé et de frustration au niveau mondial, pour cause de ce que nous constatons… Tout ceci, et bien d’autres choses, qui auront lieu, ne dispensent, ni le poète ni la poésie d’en être partiellement responsable, au moins.

Lotfi Abdelghaffar : Comment puis-je contribuer à cet effort, tant on entend des voix qui appellent à virer le budget du ministère de la Culture, déjà dérisoire, pour combattre le Coronavirus. Ils oublient que la maladie et

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la pauvreté n’attaquent que les ignorants. * Comment serait l’après Corona, au niveau artistique ?

Faouzia Aloui : Avec toute la certitude, au cas où l’humanité entière ne serait pas anéantie par ce virus, le monde va connaitre de grands chambardements au niveau des relations entre les nations. Chose qui va inciter les humains à reconsidérer une grande partie de ce qu›on considère comme acquis et inébranlable. Ce virus sera derrière la naissance de textes grandioses.

Une partie est déjà rédigée, et une autre est en cours.

Des textes qui vont engendrer des romans, des œuvres cinématographiques, des symphonies, tous horribles, qui nous rappellent les tragédies de l’Italie et l’Espagne, et le pogrom de 2020.

Adel Maïzi : Je suis certain que l›art sera «globalisé», dans le sens où il portera les enjeux actuels et surtout environnementaux, que des poètes Tunisiens, des années quatre-vingt-dix, ont prédis, depuis le siècle dernier. Mais, n’ont pas disposé d’un levier de la part de la critique, pour les soutenir. Par contre, dans le futur, après le Coronavirus, ce thème se manifestera

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en phénomène apparent… La réalité de l›univers se résumera désormais, en un seul jasmin, disposant d’une vision très perspicace, que nous pourrions avoir, si nous arrivons à découvrir la pureté cosmique, que les misérables «d’avant-Coronas», prenaient pour une forme de romantisme naïf, et que tout investissement dans ce choix, ne peut drainer un bénéfice conséquent.

Lotfi Abdelghaffar : L›art est un état d›amour émanant de cœurs purs.

L›art est un état de beauté, se basant sur des esprits forts.

L›art est un état de vie, refusant de mourir dans un pays ignorant.

L›art n›est pas concerné par le lieu et n›est pas soumis aux lois du temps. Il ne se laisse pas influencé par les événements, plutôt il les change. Si vous permettez, je vais reformuler la question, pour dire : «Comment serait le monde après l’art ?». Je réponds : «Le Coronavirus, n’est nullement concernée par le lieu, et n’obéit pas aux lois du temps.

Le Coronavirus n’est pas concerné pas le lieu, et n›est pas soumis aux lois du temps».

L’art serait un virus, ou ne sera pas.

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Elisabeth II : Reine de la Première guerre mondiale à la guerre coronienne Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui Noms et chiffres :

• Elle est la reine Elisabeth, fille du Prince Albert et sa femme Elisabeth.

• Son père : Second fils du roi Georges V, qui sera roi sous le nom de Georges VI. • Sa mère : La reine Mary, la plus jeune des filles de l’aristocrate écossais Claude BowesLyon • À l’âge de dix ans (1936), sa fille aînée, Elizabeth, devient l’héritière supposée, avec le titre de «Son Altesse la princesse».

• Quant à son rang, (la seconde), elle fut précédée par Elizabeth I, qui a régné de 1558 à 1603.

Une période qui s’est distinguée par de grandes réalisations, au point où on évoque «l’ère élisabéthaine».

Naissance à la minute près :

• Elizabeth est née, suite à une césarienne, chez sa grand-mère, au 17 Broughton Street, Mayfair, à Londres. Sa naissance a été enregistrée le mercredi 21 Avril 1926, à 2 h 40 mn du matin.

Etudes et formations :

• Elle n’a jamais fréquenté une école publique.

Recevant plutôt les enseignants à domicile, pour étudier les mathématiques, le français, l’histoire, le chant, la danse, et les arts.

• Elle rejoint l’armée en 1945, lors de la Seconde Guerre mondiale, a reçu une formation, s’est

mêlée aux citoyens et a acquis de l’expérience en mécanique et en conduite de camions.

«Commonwealth of Nations», une organisation de 53 pays.

• Elizabeth II a rencontré le duc d’Édimbourg Philip, qui est né en Grèce, en 1921, après la Seconde Guerre mondiale. Il l’a connue la première fois, lorsqu’elle avait 13 ans.

• De ce mariage, sont nés trois fils et une fille, respectivement : Charles, Ann, Andrew et Edward.

Le règne d’Elisabeth II : 15 Premier ministres :

Mariage royal :

Arrivée au trône : • Elle monte sur le trône, en 1952, à la mort de son père, George VI. Le couronnement a été célébré avec éclats, a suscité une grande curiosité populaire et mondiale, et a été transmis par la télévision britannique.

La popularité de la reine :

• La reine Elizabeth est très populaire, et la presse officielle et populaire lui accorde une grande importance. Elle jouit d’un grand respect populaire. Drd photos ornent les boutiques et des salons, que l’ensemble les bâtiments officiels. Aussi, on la trouve sur les timbres postaux, pièces de monnaie et billets de banque.

Profession :

• Le rôle de la reine consiste à régner et non gouverner. Elle est la reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, en plus de quinze autres États souverains, appelés royaumes, territoires et dépendances du Commonwealth. Elle est également présidente du

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• De 1952 à 2020, elle vu passer 15 Premiers ministres, à savoir : Winston Churchill, Anthony Aden, Howell Macmillan, Alexander Douglas, Harold Wilson, Edward Heath, James Callaghan, Margaret Thatcher, John Major, Tony Blair, Gooden Brown, David Cameron, Teresa May, et le dernier Boris Johnson.

Elisabeth II et Corona 19

• Le Premier ministre Boris Johnson, est parmi les personnes reçues par la reine le 11 mars 2020.

• Johnson a été infecté par le Coronavirus, ce qui la obligé à rester chez lui. Mais gère les affaires du gouvernement britannique avec ses ministres, à distance, du lieu de son confinement.

• On sait que le virus Corona 19 aime rendre visite fréquemment aux personnes âgées, et que c’est une maladie qui non seulement se déplace d’un pays à l’autre, mais se transmet également par une poignée de main. Aussi, touche les personnes âgées, plus que les autres.

• Alors, des doutes sont apparus concernant une éventuelle atteinte de la reine Margaret II par le Corona 19.

• Mais, il semble que la reine Elisabeth II ait beaucoup d’années à vivre encore.