Le président tunisien s’attire les foudres politiques

Tebboune relance le débat sur l’exploitation du gaz de schiste

Urgence en la demeure…

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1784- janvier 31/01/2020

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La Libanais Zeina Akkar Adra... Vice-Premier ministre et première femme arabe à assumer le portefeuille de la Défense www.majalla.com

Rapatriement d’enfants de jihadistes tués en Libye

Le président tunisien s’attire les foudres politiques www.majalla.com

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La fièvre du Lassa a fait déjà 29 victimes… 30

19 gendarmes tués…

L’Afrique prépare la riposte

Un Général pour 16 candidat

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Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

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Mostafa El-Dessouki

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Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Le président français Emmanuel Macron demande à la police israélienne de quitter l›église Sainte-Anne du XIIe siècle dans la vieille ville de Jérusalem le 22 janvier 2020. - Getty

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Un Palestinien se tient sur une plage par temps orageux près de sa maison au camp d’al-Shati pour réfugiés palestiniens dans la ville de Gaza, le 20 janvier 2020. - Getty

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ctualités

L’Afrique en bref Soudan

Manifestions contre l’envoi de combattants en Libye

Des dizaines de Soudanais ont manifesté mardi à Khartoum pour réclamer le retour au pays de proches recrutés selon eux par une entreprise privée comme gardes de sécurité mais envoyés par la suite combattre en Libye. Des groupes d’hommes et de femmes se sont rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères, portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire “nos fils ne sont pas à vendre” ou “ramenez nos fils”.

Plusieurs manifestants ont déclaré à

Nigeria

Buhari appelle son peuple à la lutte contre Boko Haram

Le président nigérien Muhammadu Buhari a appellé ses compatriotes à davantage de responsabilité pour neutraliser Boko Haram, la secte islamiste qui continue de semer la terreur au Nigeria. Il a fait cette déclaration mardi lors de la réception au palais présidentiel d’Abuja, du délégation de l‘État du Niger conduite par le gouverneur Abubakar Sani Bello. Si les États du delta du Niger font face à des violences perpétrées en grande

partie par des pirates qui tuent et kidnappent dans le dessein de siphonner des pipelines ou d’obtenir des rançons, au nord, c’est Boko Haram qui endeuille des familles depuis plus de 10 ans. Lors de la campagne pour la présidentielle de 2015, Muhammadu Buhari, général d’armées à la retraite avait promis de venir à bout de Boko Haram une fois élu. Mais jusqu’ici, cette promesse est vœu pieu, en dépit d’importants succès récoltés lors d’opérations comme la Fiya dole qui a détruit d’importants bastions et libéré de nombreux otages de la secte islamiste.

l’AFP que leurs proches avaient obtenu à la suite d’annonces dans les journaux soudanais des visas pour pour le recrutement de gardes de sécurité pour le compte d’une compagnie appelée Black Shield. Selon un rapport publié en décembre par l’ONU, cinq groupes armés soudanais et quatre groupes armés tchadiens ont fourni des milliers d’hommes pour combattre en Libye.

Angola

Isabel dos Santos prépare sa contreattaque aux Luanda Leaks

Isabel dos Santos entend traîner en justice les médias ayant relayé les révélations des « Luanda Leaks », dénonçant l’origine « frauduleuse » de sa fortune.

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La fille de l’ancien président angolais veut en découdre avec ces allégations « non fondées ». Tout est parti des révélations d’une trentaine de médias, membres du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) dont BBC, RFI, Le Monde et New York Times. Ils avaient publié quelque 715 000 documents baptisés « Luanda Leaks » accusant la fille de l’ex-président anglais José Eduardo dos Santos d’avoir « siphonné l‘économie angolaise et accumulé de manière frauduleuse une fortune estimée à 2,1 milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) », ainsi que l’avait rapporté l’AFP. Les Luanda Leaks, sont l‘œuvre de Rui Pinto, un lanceur d’alerte portugais en détention depuis

.l’année dernière Nigeria

Les moto-taxis indésirables à Lagos

Le gouvernement local de l’Etat de Lagos, mégapole économique de 20 millions d’habitants connue pour ses embouteillages monstrueux, a annoncé une interdiction totale des motos-taxis et “keke” (tricycles à moteur), qui devrait entrer en vigueur dès le 1er février. Ces deux moyens de transport sont utilisés par des millions de personnes, parmi les plus pauvres, et emploient des dizaines de milliers de jeunes non éduqués. Cette mesure radicale et sans annonce préalable devrait être appliquée dès le 1er

février dans les principaux districts de la ville, coeur économique de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que sur tous les grands axes et les ponts.

Mali

Mise en liberté d’un exputschiste et chef de junte

La justice malienne a ordonné mardi la mise en liberté provisoire du général Amadou Sanogo, meneur d’un coup d’Etat en 2012 et détenu depuis six ans pour l’assassinat présumé de soldats anti-putschistes, a constaté un correspondant de l’AFP. La Cour d’appel de Bamako a également décidé la mise en liberté provisoire de la douzaine de codétenus d’Amadou Sanogo.

Amadou Sanogo va recouvrer la liberté alors que l’armée malienne est soumise à la pression des attaques jihadistes qui ont fait des centaines de morts dans ses rangs ces derniers mois. La décision de la Cour était attendue comme susceptible de désamorcer de possibles tensions que causerait une éventuelle reprise de son procès.

Burkina –Faso

Attaque jihadiste de grande ampleur dans un village du Nord

Un nouveau massacre a été perpétré samedi au Burkina dans un marché du village de Silgadji (nord) où des hom-

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ctualités

mes ont été “exécutés” après avoir été séparés des femmes, ont indiqué mardi des sources locales, dans une région régulièrement ciblée par des attaques jihadistes. Le bilan de cette attaque est impossible à établir dans l’immédiat mais plusieurs témoignages évoquent “près de cinquante morts”. Une source sécuritaire a évoqué de son côté une “attaque jihadiste” qui a fait “10 à 30 morts” soulignant que le bilan des victimes “est difficile à établir car ce Ce massacre intervient moins d’une semaine après l’attaque des villages de Nagraogo et Alamo un peu plus au sud dans la province de Sanmatenga. Les assaillants avaient tiré dans le marché tuant 36 personnes, tous des civils.

Centrafrique

Bozizé: rien ne m’empêche d’être candidat

L’ancien président centrafricain François Bozizé a déclaré lundi que rien ne l’empêchait d‘être candidat à la présidentielle de 2020, lors de sa première rencontre avec la presse depuis son retour en catimini à Bangui à la midécembre. L’ex-chef de l’Etat est toujours sanctionné par les Nations unies pour son rôle dans la crise centrafricaine de 2013, marquée par de violents affrontements communautaires entre populations chrétiennes et musulmanes, au cours de laquelle il est accusé d’avoir soutenu des milices antibalaka.

Revenu en Centrafrique “dans un esprit d’apaisement”, François Bozizé a de-

RDC

Des étudiants poursuivis pour troubles

Le monde estudiantin de RDC traverse ces derniers temps des moments de turbulences. Des manifestations des étudiants de l’université de Kinshasa (UNIKIN) contre la hausse des frais scolaires ont fait un mort dans les rangs de la police. L‘établissement a même été fermé et devrait se rouvrir en mars prochain d’après les responsables cités par des médias. A cet effet, plus de dix étudiants de l’Institut supérieur de techniques appliquées (ISTA) devraient se présenter à la barre du tribunal. Ils sont accusés .d’avoir organisé des troubles

mandé “solennellement pardon” pour “toutes les erreurs commises de sa part et tous les torts commis aux uns et aux autres et qui auraient pu résulter de son action à la tête du pays”.

Gambie

Le gouvernement durcit le ton

Le gouvernement gambien a lancé dimanche une contre-attaque drastique pour éteindre le mouvement de contestation réclamant le départ du président Adama Barrow, interdisant avec effet immédiat le collectif à l’origine d’une manifestation ayant tourné à l’émeute.

La police a procédé à plus de 100 arrestations et ceux qui soutiennent ce mouvement anti-présidentiel devront

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faire face à des “conséquences graves”, a affirmé le gouvernement dans un communiqué. Le bilan de la manifestation, qui a rassemblé plusieurs centaines de

personnes dans la banlieue de Banjul, est néanmoins sévère: 137 personnes arrêtées par la police, d’autres en fuite ou tentant de quitter le territoire, selon le

gouvernement.

Mali

Recrutement de plus de 15.000 “en”seignants volontaires

Le gouvernement du Mali a lancé lundi une procédure de recrutement de 15.300 “enseignants volontaires”, une semaine après le début d’une grève dans le secteur de l’Education nationale, dont les agents réclament des augmentations de salaires.

La procédure de recrutement est mise en oeuvre par le Centre national de promotion du volontariat au Mali, qui ne précise pas les conditions salariales de ces contrats, et non par le ministère de l’Education nationale. Les candidats, qui ont jusqu’au 7 février pour rendre leur dossier, doivent disposer d’un diplôme adéquat pour exercer le métier d’enseignants. Les enseignants ayant pris leur retraite en 2018 et 2019 peuvent également faire acte de candidature, selon le texte.

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Encouverture Rapatriement d’enfants de jihadistes tués en Libye

Le président tunisien s’attire les foudres politiques Tunis-La Majalla En recevant six enfants tunisiens, orphelins de djihadistes tués en 2016 à Syrte, ex-bastion du groupe Etat islamique (EI) en Libye, le président tunisien Kaïes Saïed a relancé la polémique sur le retour des jihadistes en tunisie.

L’annonce a fait l’effet d’une bombe en Tunisie.

Et la classe politique a été de nouveau divisée sur l’attitude du président ainsi que sur la teneur du message derrière cette réception d’enfants de jihadistes, qui a appelé à accélérer le rapatriement des enfants encore bloqués dans des foyers de tension comme la Libye ou la Syrie.

Il est à noter que les six enfants, âgés de 3 à 12 ans, étaient pris en charge depuis trois ans, tout comme des enfants de dizaines d›autres nationalités, par le Croissant-Rouge dans un centre d›accueil à Misrata, ville située à 240 km à l›ouest de Syrte.

Selon un communiqué de la présidence. M. Saied a appelé les institutions publiques à assurer «une prise en charge psychologique et médicale» de ces enfants avant qu›ils ne soient confiés à leur famille. Il a indiqué qu›un accord avait été trouvé avec le gouvernement d›union nationale libyen de Fayez Al Sarraj, pour «faciliter les procédures et accélérer le rapatriement». Selon l›Association des Tunisiens bloqués à l›étranger (Rescue Association of Tunisians Trapped

Abroad, Ratta), il y a au moins de 54 autres enfants tunisiens toujours en Libye, dont certains avec leur mère. Les six premiers rapatriés sont des enfants orphelins de père et mère, qui seront confiés à des membres de leur famille résidant en Tunisie -- grands-parents, oncles ou tantes notamment. Les enfants radicalisés doivent être placés dans un organisme spécialisé mais ne seront pas enfermés, souligne un communiqué de la présidence.

Des tests ADN

Ce rapatriement avait été précédé par la visite d’une délégation du gouvernement tunisien représentant le ministère des Affaires étrangères et la police technique et scientifique au bureau du Croissant rouge à Misrata en Libye, le 27 janvier 2019 pour discuter du rapatriement des enfants tunisiens.

La délégation tunisienne avait procédé à des prélèvements sur 6 enfants afin de les identifier formellement les enfants pour pouvoir enclencher des procédures pour leur rapatriement en Tunisie.

Cette mesure concerne également les enfants de terroristes tunisiens emprisonnés en Libye. Les tests ADN pour s›assurer de leur nationalité

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Réunion de la délégation tunisienne au siège du CroissantRouge à Misrata.

avant de rapatrier les enfants est une position qui contraste avec la lenteur observée jusque là dans les procédures de rapatriement, dénoncée par des ONG, dont Human Rights Watch. L’ONG, déplore aussi le fait qu’aucun rapatriement d’enfants n’a eu lieu ni de Syrie ni d’Irak, bien que « la Tunisie affirme attacher une importance particulière au cas des enfants bloqués à l’étranger ».

La classe politique a été de nouveau divisée sur l’attitude du président ainsi que sur la teneur du message derrière cette réception d’enfants de jihadistes en Tunisie.

Un refus

Il est à souligner que le gouvernement avait refusé, du temps du feu président Beji Caïed essebssi, de rapatrier les enfants car cela encouragerait le retour de leurs parents jihadistes, estime l’Association des Tunisiens bloqués à l’étranger. Il est à noter que ce rapatriement a été facilité suite à l’entretien au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kais Saied et le chef du gouvernement d’entente national en Libye Fayez Al Sarraj, en visite officielle en Tunisie à la tête d’une délégation de haut niveau, a abordé les questions humanitaires en suspens.

Les deux parties avaient souligné la nécessité de trouver une solution pour les enfants tunisiens détenus en Libye, et redoubler d’efforts pour découvrir la vérité sur la disparition de l’employé de l’ambassade de Tunisie à Tripoli Walid Ksikssi depuis le 13 octobre 2014.

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Réactions

Réagissant à cette mesure présidentielle, les partisans du Parti destourien libre (PDL) ont participé, ont observé samedi 25 janvier 2020 un rassemblement de protestation devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour dénoncer la violence politique. Des associations et des organisations de la société civile ont pris part à ce rassemblement.

Les protestataires ont brandi les portraits des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et ceux de l’institution sécuritaire, « en signe de protestation contre le terrorisme et la violence politique ». La présidente du PDL, Abir Moussi, a affirmé, à cette occasion, son opposition « aux mouvements politiques connus pour leur

allégeance à des organismes internationaux ». « La participation des représentants d’organisations de la société civile, qui sont contre les orientations du PDL, prouve que malgré nos différences, nous sommes tous d’accord pour bannir la violence », a-t-elle estimé.

La Tunisie restera un « Etat civil, progressiste et bourguibiste », a-t-elle martelé, critiquant le président de la République, Kaïs Saïed « pour avoir reçu, au palais de Carthage, (tués en Libye) au lieu de recevoir les enfants des martyrs de

M. Saied a appelé les institutions publiques à assurer «une prise en charge psychologique et médicale» de ces enfants avant qu›ils ne soient confiés à leur famille.

l’institution sécuritaire et de les prendre en charge ainsi que leurs familles ».

Besma Khalfaoui, présidente de la Fondation Chokri Belaïd Contre la violence, a indiqué qu’elle a accepté l’invitation du PDL pour participer à ce rassemblement contre la violence politique, partant de la conviction que le pays a besoin d’unité pour faire face au « parti frériste » (en allusion au mouvement Ennahdha). « Ce parti a commis tous les types d’agressions et a terrifié le peuple tunisien par les assassinats politiques », a-t-elle accusé.

Riposte du président

Pour sa part, la présidente de l’association « ma voix pour ma patrie », Boutheina Gargoubi, a relevé que participer à ce mouvement de protestation signifie qu’on « est contre la violence… et que la famille destourienne est le pilier de l’Etat national bourguibiste ». « Quelle est la faute de ses enfants si leurs parents étaient des terroristes ? » avait martelé hier jeudi

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Kaies Saied recevant à Carthage, Fayez Al Sarraj.

Les enfants étaient pris en charge par le Croissant-Rouge à Misrata.

30 janvier, sur les ondes de la chaine Tv nationale « Al Watania 1 », le président tunisien. « Ce sont des enfants tunisiens même si, s’est défendu Kaies Saïed. Répondant à ses détracteurs, il a ajouté que « J’ai décoré les enfants des martyrs des forces armés et des forces de sécurité mais il y a des gens qui veulent faire oublier cela ».

Un pays pourvoyeur de jihadistes

La Tunisie fut ces dernières années l›un des principaux pourvoyeurs de djihadistes dans le monde. A Tunis, les autorités ont évoqué le chiffre de 3.000 Tunisiens partis combattre à l›étranger. Alors qu’un avocat, Azzeddine Mhadhebi qui plaide contre la compagnie aérienne Syphax airlines avait annoncé qu’il y aurait au moins 35000 tunisiens qui sont partis à bord des avions de cette compagnie entre 2014 et 2016, à destination de la Turquie pour rejoindre des camps de jihadistes en Syrie.

Des milliers de combattants tunisiens

Dans le même sillage, un groupe de travail de l›ONU a lui évoqué un chiffre supérieur à 5.000 combattants. Plusieurs d›entre eux ont rejoint

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l›EI dans son fief libyen à Syrte, qui a été prise en décembre 2016 par les forces alliées au Gouvernement d›union nationale basé à Tripoli, après des mois de violents combats. En Syrie, ce sont une centaine d›enfants tunisiens et une cinquantaine de femmes qui souhaitent rentrer, sans que Tunis ne donne suite à leur demande.

La Tunisie accueille néanmoins ses ressortissants soupçonnés d›avoir fréquenté des groupes extrémistes en Syrie qui sont expulsés par la Turquie ou se présentent de leur propre chef à l›ambassade de Tunisie en Turquie. Depuis la chute en mars du « califat » de l’organisation Etat islamique (EI), la communauté internationale est confrontée au casse-tête du rapatriement des familles des jihadistes capturés ou tués en Syrie et en Irak. Quelque 12.000 étrangers venant de 30 à 40 pays — 4.000 femmes et 8.000 enfants — sont parqués principalement dans le camp de d’Al-Hol dans le nord-est de la Syrie, administré par les autorités kurdes qui réclament leur rapatriement dans leur pays d’origine. Quelque 5.000 Tunisiens ont rallié l’EI en Syrie et en Libye, selon l’ONU en 2015. C’est l’un des plus gros contingents.

Encouverture Coronavirus

L’Afrique prépare la riposte

Tunis-La Majalla Le Coronavirus continue son expansion en Chine où il a fait déjà 106 morts et contaminé plus de 6000 personnes et plus de 9 000 cas signalés suspects. Une soixantaine d’autres malades ont été répertoriés dans le reste du monde, et une douzaine de pays ont été atteints par le virus, de l’Asie et l’Australie à l’Europe et à l’Amérique du Nord. Le virus de la famille du Sras, est apparu en décembre dernier à Wuhan, dans le centre de la Chine.

Psychose sur le continent

Il n’empêche, la question de l’exposition de l’Afrique revient ces derniers jours. Et une certaine peur s’installe.

A travers l’Afrique, plusieurs mesures ont été prises, notamment au niveau des aéroports et des compagnies aériennes, afin de limiter au maximum les cas de contamination.

Après la Côte d’Ivoire, le Kenya, l’Ethiopie..., le Soudan annonce deux cas suspects de coronavirus. Deux citoyens soudanais fraîchement de retour de Chine sont suspectés d’être atteints du coronavirus. Les deux citoyens

Après une alerte en Côte d’Ivoire et à l‘Île Maurice, un nouveau cas suspect vient d‘être détecté à l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, au Kenya. La présumée victime venait de Chine.

sont actuellement sous contrôle médicale et les autorités du pays tentent de garantir les mesures nécessaires pour éviter d’autres contaminations, en cas de confirmation des examens.

Des cas suspects

En Côte d’Ivoire samedi dernier, des symptômes ont été détectés sur une étudiante revenant de Pékin. Les résultats de ses examens devraient incessamment être dévoilés. Au Kenya, un étudiant a été mis en quarantaine mardi à son arrivée à l’aéroport international Jommo Kenyatta de Nairobi, pour avoir présenté des symptômes de la maladie. En Ethiopie, quatre cas suspects ont été signalés par BBC, dont trois concernent des étudiantes résidentes à Wuhan. Ils ont tous été placés en quarantaine.

A Maurice la semaine dernière, trois personnes de la même famille ont été isolées dès leur arrivée à l’aéroport en provenance de Chine sans pour autant présenter des signes de la maladie. Les autorités entendaient jouer la carte de la prudence.

Le Maroc, le roi Mohamed VI a ordonné lundi dernier le rapatriement d’une centaine de Marocains, principalement des étudiants, de la ville de Wuhan.

Des contrôles

Alors que le virus semble s‘étendre au-delà des frontières chinoises, sur le continent africain où les échanges commerciaux sont des plus importants avec la Chine, la riposte s’organise. Des contrôles s’effectuent du reste dans les aéroports comme en Tunisie, au Maroc, au Nigeria, au Kenya, en Afrique du Sud pour détecter d‘éventuels cas. Après une alerte en Côte d’Ivoire et à l‘Île Maurice, un nouveau cas suspect vient d‘être détecté à l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, au Kenya. La

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Le directeur de l’OMS a rencontré le president chinois-Credits Naohiko Hatta - Pool/Getty Images

présumée victime venait de Chine.

Il est à noter que des pays africains envisagent déjà de rapatrier leurs ressortissants alors que d’autres comme le Mozambique ont décidé la suspension de la délivrance des visas d’entrée sur son territoire aux citoyens de Chine, en raison de l‘épidémie de pneumonie virale.

Pour sa part, le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec près de 200 millions d’habitants, a annoncé mercredi mettre en place des mesures strictes pour empêcher toute propagation du nouveau coronavirus, qui continue sa progression en Chine, pays où de nombreux Nigérians voyagent pour les affaires.

Le Nigeria, pays très densément peuplé, avait craint une “épidémie urbaine apocalyptique” (OMS) lorsqu’un porteur du virus Ebola provenant de Sierra Leone était décédé à Lagos, mégapole de 20 millions d’habitants, en 2014, au pic de l‘épidémie qui a fait quelque 11.000 morts.

La propagation est probable

En Afrique, où aucun cas n’a été confirmé, seul le Maroc a fait cas d’une évacuation de ses ressortissants.

Ghebreyesus, qui a rencontré le Président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, à Beijing a déclaré qu’« enrayer la propagation de ce virus en Chine et au niveau mondial est une priorité absolue pour l’OMS. Nous saluons le sérieux avec lequel la Chine traite cette flambée et, en particulier, la détermination des dirigeants, et la transparence dont ils ont fait preuve, notamment en communiquant des données et la séquence génétique du virus. L’OMS collabore étroitement avec le Gouvernement sur la mise au point de mesures tendant à en savoir plus sur ce virus et à en limiter la transmission.

Elle continuera à travailler aux côtés de la Chine et de tous les autres pays pour préserver la santé et la sécurité des populations ».

Pour sa part, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a averti qu’une “nouvelle propagation dans le monde est probable”, et a demandé “d’urgence” des données scientifiques supplémentaires “pour mieux comprendre le virus”.

Dans le même sillage, le Directeur de l’Organisation La Chine optimiste dans sa lutte mondiale de la Santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Contacté par La Majalla à propos des dispositions

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prises par la Chine pour faire face au coronavirus, l’ambassadeur de Chine à Tunis, son excellence M.Wang Wenbin a déclaré que « depuis l’épidémie de pneumonie due à un nouveau coronavirus (2019-nCoV), le gouvernement et peuple chinois ont accordé la priorité absolue à la prévenir et contrôler ». Il a ajouté à Majalla que « la Chine a mis en place un système complet de

prévention et de contrôle, axé sur la ville de Wuhan et la Province du Hubei (ayant pour chef-lieu la ville de Wuhan), et à plusieurs niveaux allant du gouvernement central aux autorités locales ». Et de préciser à Majalla que « la lutte contre coronavirus s’organise de manière transparente, scientifique et ordonnée ».

Selon M. Wang Wenbin, « depuis l’apparition de

Les pays africains sont en alerte

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Des dispositions de sécurité sanitaires ont été prises partout dans le monde.

Des travailleurs du département local de prévention et de contrôle des maladies en tenue de protection désinfectent une zone résidentielle à la suite de l’apparition d’un nouveau coronavirus, à Ruichang, dans la province du Jiangxi.

Reuters

l’épidémie, la Chine a adopté une attitude très responsable à cet égard. Elle a mené activement une coopération internationale, informé sans tarder l’Organisation mondiale de la santé de la situation épidémique, partagé des informations techniques et les données du séquençage du génome entier de certaines souches ».

L’ambassadeur de Chine a indiqué à Majalla que « les missions diplomatiques chinoises sont toutes en étroite communication avec le gouvernement des pays accréditaires pour leur notifier en temps opportun la situation d’épidémie et les mesures prises par la Chine en la matière ». Et de souligner que « les efforts déployés par la Chine contre 2019-nCoV ont été appréciés et soutenus par de nombreux pays et organisations internationales, dont l’’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».

En effet, les actions déterminées par la Chine ont reçu un écho favorable de la part de l’OMS et de la communauté internationale, qui témoignent de leur reconnaissance à la partie chinoise pour les grands efforts qu’elle a déployés. M. Tedros Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a déclaré que suite à l’épidémie de pneumonie provoquée par nCoV à Wuhan, la Chine avait identifié des agents pathogènes en un temps record et partagé les données du séquençage du génome entier du virus avec

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Des contrôles s’effectuent du reste dans les aéroports comme en Tunisie, au Maroc, au Nigeria, au Kenya, en Afrique du Sud pour détecter d‘éventuels cas. l’Organisation mondiale de la santé et d’autres pays, sans oublier des mesures énergiques qu’elle a multipliées pour contenir l’épidémie.

Enfin, l’ambassadeur de Chine à assuré à Majalla que « Nous sommes en pleine confiance et avons des moyens suffisants pour endiguer l’épidémie. Le gouvernement chinois s’acquittera de ses obligations internationales, répondra aux préoccupations légitimes des ressortissants étrangers en Chine et assurera leur sûreté et sécurité de façon responsable. La Chine est également disposée à continuer de renforcer sa coopération avec la communauté internationale, en particulier l’OMS, de manière ouverte et transparente, pour s’engager davantage dans la cause internationale en faveur de la santé ».

P

olitique

Suscitant l’étonnement de l’opinion publique

Tebboune relance le débat sur l’exploitation du gaz de schiste Par Yahia Maouchi

mondiale. Il s’agit en l’occurrence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sciL’exploitation du gaz de schiste ne cesse de sus- entifique, Chems-Eddine Chitour et du ministre de citer des débats polémiques en Algérie, et cela l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali. « Là où les depuis que, le président de la République Abdelm- Américains payent maintenant 2,5 millions de doladjid Tebboune a jugé « nécessaire » l’exploitation lars pour un puits moyen, les Algériens en payeront de cette énergie. Lors d’une entrevue avec des re- 7 millions de dollars », a expliqué M. Ait Ali, le 25 sponsables de certains médias publics et privés or- décembre 2018, lors de son passage à la radio. « ganisée au siège de la présidence, le président Teb- Depuis quand des gens qui font des routes à quatre boune a indiqué que la décision de l’exploitation fois leur valeur internationale, trouveront le moyen du gaz de schiste était venue par surprise et les de faire des puits horizontaux », avait-t-il ironisé, citoyens n’étaient pas préparés à l’exploitation du ajoutant, sur le même ton sarcastique « c’est une gaz de schiste, ce qui a donné lieu à des interpréta- blague de mauvais goût ! ». L’actuel ministre avait tions. Les réactions ne se sont pas fait attendre. La indiqué que « le gaz de schiste n’offre pas de rente déclaration a été largement commentée, cette éven- », expliquant que « c’est tout un système qui est tualité étant refusée par la population qui évoque basé sur l’improvisation, la prédation et la maules dangers de l’exploitation du schiste. Toute- vaise planification ». M. Ait Ali a rappelé que la fois, le Président Tebboune rassure et promet que durée maximum d’un puits de gaz de schiste est l’exploration de cette énergie non conventionnelle de quatre ans et 80% de baisse sont enregistrée à se fera dans « le calme » et en concertation avec partir de la deuxième année d’exploitation. « Il faut les spécialistes en la matière. Mais l’ironie du sort creuser deux mille puits pour extraire 20 milliards veut que deux actuels ministres du Gouvernement de mètres cubes », avait-t-il souligné. Évoquant Djerad avaient exprimé leur scepticisme, voir leur l’intérêt des Américains pour le gaz de schiste alopposition à l’exploitation du gaz de schiste en gérien, l’actuel ministre de l’Industrie expliquait Algérie, considérée comme la troisième réserve que les Américains insistaient pour nous vendre

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leur surplus de tubulures. « Ils avaient envoyé leur ministre trois fois en Algérie, et quand il s’agissait de soumissionner, ils étaient aux abonnés absents ». M. Ait Ali expliquait que si le gaz de schiste marchait aussi bien aux Etats-Unis, c’est en raison du dumping et une fiscalité nulle. « La stratégie des Américains était de s’autonomiser vis-à-vis du marché mondial, voir même noyer le marché », estimait M. Ait Ali, ajoutant que les Américains n’avaient pas comme stratégie de « gagner des marges énorme ». Pour l’actuel ministre, la plupart des entreprises dans le gaz et le pétrole de schiste sont surendettées. De son côté, M. Chitour avait rappelé, lors de son passage à la Radio chaîne 3 qu’ « on a interdit à Total de faire du gaz de schiste dans le sud de la France, mais il risque de forer en Algérie », en affirmant que « le gaz de schiste est une calamité. On va hypothéquer l’avenir du Sud ».

Pour le professeur Chitour, le gaz de schiste est une richesse, mais le moment venu, quand la technologie sera mature en 2030. « Ce n’est pas le moment », avait-t-il soutenu. Pour rappel, Laurent Fabius, l’ancien ministre français des Affaires étrangères sous la Présidence de François Hollande, avait indiqué, que la France et l’Algérie allaient prochaine-

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« Le sahara n’est pas à vendre », « sahra madania, machi firançia (le sahara est civil et non pas français) » ment signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste, mais depuis rien n’a été fait.

Ce qu’en pensent les experts

Pour le professeur Abderrahmane Mebtoul, ce dossier stratégique doit engager la sécurité nationale.

Selon lui, il faut privilégier le dialogue productif loin des idéologies. Pour M. Mebtoul, le problème stratégique de l’Algérie est d’éviter des débats stériles étant une opportunité face à l’épuisement des réserves, l’énergie étant au cœur de la sécurité nationale mais évaluer également les risques passant renvoyant globalement à la gouvernance, qui doit

être rénovée, l’objectif stratégique étant une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. Plusieurs précisions sur le gaz de schiste s’imposent, selon lui. D’abord, il cite la fracturation qui est obtenue par l’injection d’eau à haute pression (environ 300 bars à 2 500/3000 mètres) contenant des additifs afin de rendre plus efficace la fracturation dont du sable de granulométrie adaptée, des biocides, des lubrifiants et des détergents afin d’augmenter la désorption du gaz.

Il faut savoir d’abord que le gaz de schiste est concurrencé, selon lui, par d’autres énergies substituables et que les normes internationales donnent un coefficient de récupération en moyenne de

la France et l’Algérie allaient prochainement signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste, mais depuis rien n’a été fait.

15/20% et exceptionnellement 30%, pouvant découvrir des milliers de gisements mais non rentables financièrement, les réserves se calculant selon le couple prix international des énergies et coût.

L’exploitation de ce gaz implique, précise le professeur, de prendre en compte que cela nécessite une forte consommation d’eau douce, et en cas d’eau saumâtre, il faut des unités de dessalement extrêmement coûteux, autant que les techniques de recyclage de l’eau. « Surtout cela peut avoir des effets nocifs sur l’environnement, (émission de gaz à effet de serre), la fracturation des roches pouvant conduire à un déséquilibre spatial et de l’équilibre écologique. Et en cas de non maîtrise technologique, elle peut infecter les nappes phréatiques au Sud, l’eau devenant impropre à la consommation avec des risques de maladies comme le cancer », explique-t-il et d’ajouter « Seuls les USA maîtrisent, encore imparfaitement, cette technologie de fracturation hydraulique. Un co-partenariat incluant des clauses restrictives avec d’importantes pénalités en cas de non-respect de l’environnement et la formation des Algériens pour tout opérateur étranger, USA et autres, est indispensable ». De son côté, l’expert en énergie, Mohamed Saïd Beghoul, a estimé que le schiste n’est pas rentable en raison, entre autres, des coûts d’exploitation. « Ce n’est rentable ni aujourd’hui ni demain. Après-demain,

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peut-être. Il suffit de voir quel est aujourd’hui le prix du gaz sur le marché et quel est le coût de sa production auquel il faut rajouter les coûts annexes (transport, traitement, liquéfaction et regazéification éventuelles). Quelle est la marge de profit à la lumière de cela ? Quel retour sur investissement espérer ? », se demande l’expert. Par ailleurs, aux États-Unis, un pays considéré comme étant une référence en la matière, et où ils ont réduit les coûts de 40%, depuis 2008, le coût marginal de production est aujourd’hui d’environ 4 dollars le million

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BTU et il est cédé à un prix spot de 2 à 3 dollars le million BTU. Il l’est à perte ? « Mais bien au contraire, le gaz de schiste américain est très riche en fractions lourdes (condensat et GPL) au point que, après traitement du gaz brut, le gaz sec (méthane) peut être cédé au dollar symbolique et les producteurs sont gagnants, car la rentabilité est garantie par la valorisation du gaz du fait que les prix de vente du condensat et GPL extraits sont élevés. Ce n’est pas le cas en ce qui concerne l’Algérie pour diverses raisons. Chez nous, sans entrer dans les détails, nous allons bientôt vendre notre gaz totalement ou partiellement au prix spot européen (4 ou 5 dollars le million BTU), alors que le coût technique du million BTU (forage, production, traitement, transport, etc.) peut dépasser les 7 dollars le million BTU. Où est donc la rentabilité, si pour produire un TCF (environ 28 milliards de mètres cubes), nous serons obligés de forer 400 à 450 puits ? » S’interroge l’expert. Pour sa part, la présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, a estimé qu’« au lieu d’assurer l’autosuffisance alimentaire des Algériens et d’aller vers l’agriculture, le président Tebboune a choisi la facilité qui est dans l’intérêt des firmes internationales mais certainement pas dans l’intérêt du peuple algérien et de l’Algérie », a déclaré Me Zoubida Assoul. « Les Algériens sont très attachés à leur terre, à leur sous-sol mais surtout à l’eau, parce

que l’Algérie est un pays aride et semi-aride. On ne comprend pas comment le Président décide d’aller vers l’exploitation du gaz de schiste, alors que les Algériens sont contre », a-t-elle ajouté. « C’est une décision unilatérale », appelant à un débat. Elle a ajouté, dans ce sens, qu’il « faut faire parler tous les experts algériens qui se sont exprimés sur cette question », a estimé l’avocate. « Le pouvoir a toujours la même démarche d’aller vers la facilité, au lieu d’aller vers les nouvelles énergies, les énergies propres et les énergies renouvelables », a-t-elle constaté.

Le Hirak dit non au Gaz de schiste

Pour leur part, les étudiants ont réitéré, lors de leur marche hebdomadaire, leur refus à l’exploitation du gaz de schiste. « Le sahara n’est pas à vendre », « sahra madania, machi firançia (le sahara est civil et non pas français) », « oui pour l’énergie solaire, oui pour l’agriculture au désert, oui pour l’investissement dans les nappes phréatiques, oui le changement du système d’une manière pacifique, non au gaz de schiste », « Dites à Total de le faire à Paris (France) », lancent les manifestants dans plusieurs villes en référence à l’éventuelle exploration par la compagnie française du gaz de schiste. Rappelons également que cette semaine, le Hirak s’est attaqué au projet d’exploitation du gaz de schiste, affirmant qu’il s’agit d’un danger pour les Algériens. Scandant

des slogans hostiles au pouvoir, les membres du Hirak algérien ont crié « Il n’y a ni pétrole ni gaz de schiste. Dites à la France de le faire à Paris » à Alger et dans d’autres villes du pays, sont autant de messages brandis et scandés par les manifestants. Mais les revendications des premiers jours sont restées intactes. La rue à de nouveau appelé au départ du système et à l’instauration d’un Etat civil et non militaire. Rappelons également qu’après les déclarations du chef de l’Etat concernant sa vision à propos de l’extraction du gaz du schiste au sud algériens, des manifestants à In Salah (une ville Oasis de la wilaya de Tamanrasset dans le sud), ont réitéré leur rejet de ce projet. Des dizaines de citoyens de In Salah sont sortis, ce 49e vendredi, pour manifester contre l’exploitation du gaz de schiste. Cette sortie du président de la République a suscité l’étonnement de l’opinion publique surtout que cette question a, par le passé, suscité l’indignation de la population du sud du pays. Fin 2014 et début 2015, l’annonce de forage par fracturation hydraulique dans la région d’In Salah avait provoqué la révolte de la population locale, qui refusait cette éventualité, surtout que c’est un groupe pétrolier français qui mènerait ces forages, alors que l’exploitation du gaz de schiste est formellement interdite en France, comme d’ailleurs cas dans plusieurs pays de l’Union européenne. Rappelons enfin que, le président Tebboune a indiqué, lors

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d’une entrevue avec des responsables de certains médias publics et privés, que toutes les franges de la société doivent savoir que le gaz de schiste est une « richesse enfouie». « Si nous voulons élever le niveau de vie, cette richesse doit être exploitée », a-t-il soutenu. «L’exploitation du gaz de schiste nécessite un débat national. Une richesse que Dieu vous a donné, pourquoi vous

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en priver ? », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, nous consommons 43% de notre production de gaz et avec le nombre de logements réalisés et les projets d’approvisionnement de la population en gaz dans les zones montagneuses et rurales, notre consommation interne de gaz atteindra plus de 60% à court et moyen terme », a expliqué le président Tebboune. « Nous sommes un pays producteur de gaz plus que de pétrole et cette réalité s’impose.

Nous avons la deuxième ou la troisième réserve mondiale de gaz de schiste et nous n’exportons ni matières agricoles ni industrielles. La porte est ouverte à l’exploitation du gaz de schiste et nous ouvrirons le débat avec les milieux influents», at-il dit. Selon Tebboune, la région de Chnachen, située entre Tindouf et Adrar (au Sud du pays), est une étendue de sable, inhabitée et son sous-sol contient une grande quantité de gaz de schiste. « Nous avons les capacités d’exploiter ce gaz et nous parlerons de la question une fois que la situation actuelle sera dépassée et lorsque nous entrerons dans la construction et le financement de l’économie», a-t-il affirmé, en s’interrogeant : «Personnellement, je ne comprends pas comment certains refusent l’exploitation du gaz de schiste et préfèrent recourir à l’endettement extérieur ? ».

Pour Tebboune, il s’agit là d’un débat long que « nous laissons d’abord aux spécialistes et lorsque il sera question de la décision politique, elle sera prise », conclut-il.

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olitique

Secteur de la santé en Tunisie

Urgence en la demeure…

Par Nasreddine Ben Hadid L’invitation est parvenue à un grand nombre de journalistes, le 23 janvier, comme ils en reçoivent tant tous les jours. Une invitation d’un genre plus que classique : Couvrir une conférence de presse. Le sujet est plus que singulier : «La fermeture de l’un des plus importants hôpitaux de la capitale, et même du pays».

Celui de la «Rabta» qui n’a jamais fermé, depuis son ouverture en 1924.

Le texte de l’invitation est le suivant : «Invitation à couvrir une conférence de presse, qui se tiendra à l’hôpital «Rabta», le mardi 28 janvier 2020, à 11 h, à la salle de conférence de l’hôpital. Et ce, concernant la situation financière désastreuse de l’établissement, et

l’annonce de fermeture».

Une invitation du genre plus que banale (en apparence), qui (d’habitude) ne peut intéresser la masse journalistique, sauf qu’il s’agit de l’un des plus grands, et certainement les plus importants hôpitaux du pays.

Report sans rapport Sauf que, l’effet est semblable à celui d’une bombe atomique, et même plus : Des dizaines de milliers de citoyens, dans la grande majorité démunis, fréquentent l’établissement, qui leur offre un service, qui non seulement laisse à désirer, mais surtout renvoie les rendez-vous à des échéances qui frôlent (réellement) l’inacceptable.

La ministre de la Santé, Sonia Ben Cheikh, a du non

ministérielle consacrée au Coronavirus.

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Sonia Ben Cheikh, ministre de la Santé.

seulement démentir, mais surtout évoquer qu’il s’agit d’un canular. Ou plutôt de dettes que l’hôpital n’a pas encaissées de la Caisse Nationale d›Assurance Maladie (CNAM).

En conclusion : Une banale affaire de dette, comme y est le cas de tous les hôpitaux du secteur public ?

Non, pas du tout, ou tout à fait le contraire. La ministre (médecin de formation) est intervenue pour calmer le jeu, et gagner du temps. Surtout qu’elle promet de tenir une conférence de presse, dans le but d’éclairer ces coins obscurs, et y proposer des solutions….

On attend toujours L’attente ne peut concerner les propositions d’une ministre, médecin qui prescrit un simple calmant pour un atteint de cancer en phase métastase, ne peut que promettre. Le pays tout entier, avec un taux de pauvreté galopant, selon les chiffres officiels, attend depuis trois décennies une amélioration des services des hôpitaux du secteur public.

Ce cancer range réellement le secteur public tunisien depuis le début des années quatre-vingt au moins. Les hôpitaux ont commencé à céder la priorité aux cliniques privées. Certes, des établissements privés, qui semblent pour certains, plus des hôtels quatre étoiles, sauf que la note y est plus que salée.

Une part non-négligeable de la clientèle, se compose d’Algériens, de Libyens, et même de sub-sahariens.

La part de la santé dans les dépenses d’une famille tunisienne, commence à s’élever d’une manière surprenante. Même les hôpitaux du secteur public ont

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«La fermeture de l’un des plus importants hôpitaux de la capitale, et même du pays». Celui de la «Rabta» qui n’a jamais fermé, depuis son ouverture en 1924. commencé à élever leurs tarifs. En moyenne, le malade y paye %40 du coût des services. Un pourcentage de loin plus élevé que la norme de %20 admise par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour que ces services puissent être considérés comme «services publics».

Le mal dépasse la «reprise» d’une ministre, qui cherche à minimiser les dégâts. Surtout que la Tunisie souffre de ce mal depuis le délaissement progressif et graduel du rôle de l’Etat «protecteur», vers un rôle de «garant».

Les secteurs de la santé, de l’éducation, de la culture, et de la caisse de compensation des matières de première nécessité, sont en train de migrer graduellement vers «la loi du marché».

De ce fait, la dizaine de millions de dollars que la CNAM doit à l’hôpital «Rabta», certes, peuvent relancer, telle une bouffée d’oxygène, l’activité dans cet établissement, à l’image d’une bonne vingtaine d’hôpitaux similaires, mais ne peuvent rendre à un secteur, sa jeunesse d’antan.

Coronavirus, ou le taureau par les cornes Aucune certitude que le Coronavirus ait touché la Tunisie, mais des virus non moins dangereux sont déjà présents : la cacophonie, le désordre, et surtout le manque de coordination. La seule certitude est un sms émanant du ministère de Santé avec le texte suivant : «Pour prévenir les catarrhes, le ministère de la Santé recommande de se laver fréquemment les mains avec de l›eau et du savon, d›éviter toute personne présentant des symptômes de fièvre et de toux, et d›utiliser un mouchoir pour tousser».

Certes, le sms ne fait aucune allusion au Coronavirus, mais dans l’esprit de ceux et celles, qui ont reçu le texte, y pensent sérieusement. Surtout, dans un pays où le tourisme est un secteur stratégique, car personne ne peut, et essentiellement ne veut mettre le pays en quarantaine.

Coté officiel : Un communiqué émanant du Premier ministère, publié mercredi 29 janvier, précise que «le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a confirmé aujourd›hui, mercredi, que les autorités tunisiennes avaient pris toutes les précautions nécessaires pour faire face à la possibilité de propagation du

Dans un pays, où la confiance en l’Etat n’est pas grande, comme le prouve la lettre de cet élu, le virus du doute risque de faire plus mal que le Coronavirus.

Coronavirus», avant d’ajouter que «l›État a fourni toutes les ressources et les compétences, nécessaires dans les aéroports et les ports, pour se préparer à toute situation d›urgence qui pourrait survenir, soulignant l›importance de préparer des cadres médicaux et paramédicaux, en particulier dans les régions de l›intérieur pour éviter La possibilité de propagation de ce virus», avant de conclure quant à «l›importance du plan national élaboré pour prévenir le Coronavirus, compte tenu du risque de propagation du virus dans plusieurs pays du monde en s›appuyant sur des données actualisées relatives à la propagation de la maladie. Il a souligné l›importance de la sensibilisation et de l›éducation dans la surveillance et la prévention du virus, appelant à la nécessité de soutenir la campagne de communication sur ce plan proactif dans les départements, les institutions publiques et les médias».

Un texte parfait sur le plan «esthétique», mais sans aucune confirmation ou négation. La réponse est venue de la bouche Chokri Nafti, responsable de la communication au ministère de la Santé, qui a nié le 29 janvier, dans une déclaration à un site électronique local, d’une manière catégorique, toute atteinte par le Coronavirus.

L’Etat se prépare ? Selon un texte circulant sur les réseaux sociaux, le maire de la commune de HammamChatt (banlieue au sud de la capitale), a exprimé son refus catégorique de la conversion d’un hôtel sis dans sa commune, en lieu de quarantaine de toute personne touchée par le Coronavirus.

Une question se pose et s’impose : la réquisition de cet hôtel, vient en prévision de toute éventualité possible, ou la confirmation de l’existence d’un cas ou moins, déjà ?

Dans un pays, où la confiance en l’Etat n’est pas grande, comme le prouve la lettre de cet élu, le virus du doute risque de faire plus mal que le Coronavirus.

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Hôpital de la Rabta.

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Nigeria

La fièvre du Lassa a fait déjà 29 victimes…

Par La Majalla

généralement une augmentation du nombre de cas en janvier pendant la saison sèche que connaît Les autorités sanitaires nigérianes ont pris le pays. des mesures d›urgence pour faire face à une Près de 90 % des cas récemment confirmés ont augmentation des cas de fièvre de Lassa qui a été relevés dans trois États du Sud (Edo, Ondo et tué 29 personnes en janvier, a annoncé le Centre Ebonyi), mais il y a également eu des décès dans le nord du pays. nigérian de contrôle des maladies (NCDC).

«Au 24 janvier 195 ,2020 cas confirmés et 29 Le Nigeria, pays le plus peuplé d›Afrique avec décès ont été signalés dans 11 Etats», a déclaré quelque 200 millions d›habitants, dispose de cinq laboratoires capables de diagnostiquer la fièvre le NCDC dans un communiqué daté de samedi.

L›agence a activé un centre national d›opérations de Lassa. d›urgence pour coordonner la réponse «au nombre croissant de cas de fièvre de Lassa» dans tout le Symptômes de la fièvre de Lassa pays. La fièvre de Lassa, qui est endémique au La durée d’incubation varie de 2 à 21 jours.

Nigeria, appartient à la même famille que les Quand la maladie est symptomatique, le début des virus Ebola et Marburg, mais elle est beaucoup manifestations cliniques est en général progressif, avec de la fièvre, une faiblesse généralisée et un moins mortelle.

La transmission se fait par les excrétions de mauvais état général. Après quelques jours, les rongeurs ou par contact direct avec du sang, des malades peuvent présenter des céphalées, une urines, des selles ou d›autres liquides biologiques irritation de la gorge, des myalgies, des douleurs d›une personne malade. Une fois déclarée, la thoraciques, des nausées, des vomissements, des diarrhées, une toux et des douleurs abdominales. fièvre est suivie d›hémorragies.

Le Nigeria a déclaré une épidémie de fièvre de Dans les cas graves, un œdème de la face, une Lassa il y a un an et environ 170 personnes sont pleurésie, une hémorragie buccale, nasale, vaginale ou digestive et une hypotension peuvent mortes du virus en 2019.

Selon les responsables sanitaires, il y a apparaître. Une protéinurie est possible. À un

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stade tardif, on peut trouver un état de choc, des convulsions, des tremblements, une désorientation pouvant aller jusqu›au coma. La surdité survient chez %25 des malades qui survivent à la maladie.

La moitié d›entre eux recouvrent en partie l›ouïe au bout d›un à trois mois. On peut observer des chutes de cheveux passagères et des troubles de la marche au cours de la convalescence.

Dans les cas mortels, le décès survient généralement dans les 14 jours qui suivent l’apparition des symptômes. La pathologie est particulièrement grave lorsqu’elle se déclare en fin de grossesse, le décès de la mère et/ou du fœtus survenant dans plus de %80 des cas observés durant le troisième trimestre.

Transmission

L’homme est généralement contaminé par exposition à l’urine ou aux excréments de rats Mastomys infectés. Le virus peut aussi se transmettre d’homme à homme par contact

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direct avec le sang, l’urine, les excréments ou autres sécrétions organiques d’une personne contaminée. Aucune donnée épidémiologique n’atteste la transmission aérienne d’homme à homme. La transmission interhumaine s’observe au sein de la communauté et en milieu médical, où le virus peut être transmis par du matériel médical contaminé, par exemple des aiguilles réutilisées. La transmission par voie sexuelle a été signalée.

La fièvre de Lassa touche toutes les tranches d’âge et les deux sexes. Les personnes les plus exposées sont les habitants de zones rurales où vivent des rats Mastomys, surtout dans les communautés surpeuplées manquant de moyens d’assainissement. Les agents de santé sont exposés s’ils soignent des patients atteints par la fièvre de Lassa porteurs du virus sans appliquer les techniques de soins protégés de bonnes techniques de soins ni les bonnes mesures de lutte contre l›infection.

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apport

Mali

19 gendarmes tués…

Par La Majalla

à des «terroristes», qui sévissent au Mali depuis huit ans, malgré des interventions militaires françaises, de l›ONU Le bilan est encore provisoire, mais lourd et même très et africaines. lourd. Selon l’armée malienne, dix-neuf militaires maliens Selon un habitant de Sokolo, Baba Gakou : «Les assaillants ont été tués et cinq blessés tôt dimanche matin lors d›une étaient plus d›une centaine. Ils ont ramassé tous leurs attaque de grande ampleur de présumés djihadistes contre corps. Ils n›ont touché à personne dans le village, c›est pourquoi avant l›arrivée du renfort nous avons secouru un camp de gendarmes dans le centre du pays. les blessés et regroupé les victimes», avant d’ajouter que «les terroristes sont arrivés à 05H00 du matin (GMT et Provisoire mais lourd Sur un compte Twitter de la FAMa (Forces armées locales). Ils ont coupé la retraite des gendarmes. Les maliennes, NDLR) : «Le ratissage en cours. L›avion coups de feu ont cessé à 07H00 du matin». Puis sont militaire malien sur zone. Le bilan provisoire est de 19 partis avec tous les véhicules des militaires et les armes». morts 5 blessés, du matériel endommagé et ou emporté». Un élu local a affirmé que «les militaires tués sont tous Peu avant, une source militaire malienne avait affirmé des gendarmes», a aussi affirmé «deux autres corps en que le «nouveau bilan provisoire» de l›attaque contre le dehors du camp», avant d’ajouter que «les terroristes sont camp de Sokolo, proche de la frontière mauritanienne, arrivés à motos. Ils étaient très armés».

Une source humanitaire locale ayant pu pénétrer dans le était «d›au moins 18 gendarmes tués».

Sokolo, la dernière localité avant la frontière avec la camp après le départ des présumés djihadistes a témoigné Mauritanie, est située dans le cercle de Niono, dans la que «c›est vraiment un chaos», avant d’ajouter que «dans région de Ségou (centre), où sévissent des groupes le camp, nous avons compté au moins 15 corps de djihadistes liés à Al-Qaïda. Un premier bilan avait militaires. Tout le matériel militaire a été emporté. On a le sentiment que les assaillants savaient où ils mettaient auparavant fait état d›«au moins 15 gendarmes tués».

Des responsables maliens ont attribué ce coup de force les pieds».

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Une source militaire malienne a indiqué que «des renforts ont été dépêchés sur place de Diabaly, à une dizaine de kilomètres».

Le centre du Mali, ainsi que le Burkina et le Niger voisins, ont connu ces derniers mois une succession d›attaques djihadistes meurtrières contre les soldats et les civils, sans que les forces nationales et étrangères présentes dans la région parviennent à les enrayer.

Le nombre de victimes des violences a été multiplié par cinq depuis 2016 au Mali, Burkina et Niger pour atteindre environ 4.000 morts en 2019 selon l›ONU. Le conflit au Sahel a fait des centaines de milliers de déplacés.

Quelle serait la riposte

L›état-major français avait indiqué jeudi que la force antidjihadiste au Sahel, Barkhane, avait mis «hors de combat» plus d›une trentaine de djihadistes dans le centre

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du Mali ces deux dernières semaines. Cinq autres ont été tués le 19 janvier dans une frappe de drone non loin de la frontière nigérienne, avait-il ajouté.

Depuis décembre, Barkhane a annoncé la «neutralisation» de dizaines de djihadistes.

Devant la propagation djihadistes, le président français Emmanuel Macron et ses homologues du Sahel réunis en sommet le 13 janvier ont affirmé leur volonté de faire porter l›effort militaire sur la région dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger), y désignant le groupe Etat islamique au grand Sahara comme l›ennemi prioritaire.

La France a envoyé début janvier 220 soldats pour renforcer les 4.500 de Barkhane déjà déployés au Sahel.

Son chef d›état-major vient d›annoncer l›envoi de «moyens supplémentaires» qui devraient être détaillés d›ici à la fin du mois.

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apport

Burundi

Un Général pour candidat Par La Majalla Le général Evariste Ndayishimiye, a été désigné dimanche, par le parti au pouvoir au Burundi (CNDD-FDD) pour porter ses couleurs à la présidentielle du 20 mai et tenter de succéder au président sortant Pierre Nkurunziza dont il est proche. «Gen. Evariste Ndayishimiye choisi pour représenter le CNDD-FDD lors de la Présidentielle de 2020», a ajouté le parti sur son compte Twitter.

Le général a été choisi lors d›un congrès extraordinaire du CNDD-FDD organisé dimanche à Gitega, la nouvelle capitale administrative du pays, en présence de Pierre Nkurunziza, 55 ans.

Nkurunziza s’en va, vient Ndayishimiye

M. Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, avait surpris lorsqu›il avait annoncé en juin 2018 qu›il ne se présenterait pas à sa succession en 2020, alors que la nouvelle Constitution qu›il venait de faire modifier par référendum le lui permettait.

L›annonce en avril 2015 de sa candidature à un troisième mandat controversé avait plongé son pays très pauvre dans une grave crise politique émaillée de violences et de violations massives

des droits de l›homme qui ont fait 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, selon les estimations de la Cour pénale internationale qui a ouvert une enquête.

Ces derniers jours, le nom du général Ndayishimiye faisait partie des favoris à la succession de M. Nkurunziza. A 52 ans, M. Ndayishimiye est l›un des hommes clés du système qui dirige aujourd›hui le pays.

Ancien ministre de l›Intérieur et de la sécurité publique, chef de cabinet militaire et civil du président, le général Ndayishimiye comptait parmi les principaux chefs militaires du CNDDFDD à la signature de l›accord de cessez-le-feu en 2003 qui mit un terme à la guerre civile au Burundi (au moins 300.000 morts entre 1996 et 2003).

Ainsi soit-il

Le parti au pouvoir au Burundi, réuni dimanche en congrès extraordinaire à Gitega (centre), a désigné M. Nkurunziza à la présidentielle du 20 mai en remplacement du sortant Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005 et qui a

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indiqué de ne pas vouloir se représenter.

«Ce congrès est un événement exceptionnel qui va marquer le début d›une nouvelle page dans l›histoire du Burundi et du parti CNDDFDD», a déclaré samedi Pierre Nkurunziza, en réitérant sa volonté de ne pas se représenter «malgré ceux qui me le demandent», au cours d›une cérémonie de clôture de «Trois jours de prières», organisée par son parti.

«Tout ce qui va se passer dimanche, c›est le plan de Dieu. L›Eternel a déjà opéré son choix», a ajouté M. Nkurunziza, fervent chrétien évangélique de 55 ans.

M. Nkurunziza avait surpris les observateurs lorsqu›il avait annoncé en juin 2018 qu›il ne se présenterait pas à sa propre succession le 20 mai 2020, alors que la nouvelle Constitution de 2018 le lui permet.

Ces dernières semaines encore, d›aucuns dans le pays, notamment dans les rangs de

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l›opposition, ont émis des doutes quant à ses véritables intentions.

Mais le président Nkurunziza a récemment multiplié les adieux lors de cérémonies officielles et un projet de loi adopté par l›Assemblée nationale et lui octroyant un parachute doré semblent attester du fait qu›il s›apprête à passer la main.

L›ancien chef rebelle avait pourtant fait modifier la Constitution par référendum en mai 2018, ce qui lui ouvrait la possibilité de rester en poste jusqu›en 2034, à l›instar de son voisin, le président rwandais Paul Kagame.

Plusieurs noms de responsables ont déjà circulé ces derniers jours dans les médias comme favoris à la succession, dont deux sont revenus le plus souvent.

Il s›agit du président de l›Assemblée nationale Pascal Nyabenda et du secrétaire général du parti, le général Evariste Ndayishimiye.

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1784- janvier 31/01/2020

La Libanais Zeina Akkar Adra... Vice-Premier ministre et première femme arabe à assumer le portefeuille de la Défense www.majalla.com

A

rt avait l’ambition de créer un espace de maquettage et d’expérimentation autour du numérique et de la nouvelle muséographie dans le secteur du patrimoine et des musées en Tunisie.

De mars à décembre 2019, les équipes du projet «Museum Lab connexion» (MLC) sélectionnées ont investi cinq lieux patrimoniaux en Tunisie : le musée de la monnaie de Tunis, le site archéologique de Kerkouane, le musée de Sousse, le site archéologique de Dougga et la médina du Kef pour développer et revisiter la médiation culturelle dans ces lieux. Le projet

Grande rétrospective des artistes russes.

Le Palais Khereddine (Tunis) accueille du 6 au 29 février une vaste rétrospective de plusieurs artistes russes et tunisiens.

Placée sous le patronage de la Ville de Tunis, cette exposition rassemble notamment les œuvres tunisiennes de Stanislav Malakhov, décédé il y a un an en février 2019. Des œuvres récentes de l’artiste Olga Malakhova seront également exposées alors qu’un ensemble de travaux d’artistes de Biélorussie, Géorgie, Ukraine et d’autres pays complètent cette exposition. Le vernissage aura lieu le 6 proposé par l’association à caractère février à partir de 16h 30. scientifique «Museum Lab» avait l’ambition de créer un espace de Museum Lab connexion… maquettage et d’expérimentation Le projet proposé par l’association à autour du numérique et de la nouvelle caractère scientifique «Museum Lab»

muséographie dans le secteur du patrimoine et des musées en Tunisie.

Ces équipes étaient formées de bénévoles, de membres de l’association Museum Lab, de collaborateurs, conservateurs et autres chercheurs et étudiants.

Sofiane Saïdi et Mazalda cassent la baraque !

Sofiane Saïdi et son groupe Mazalda, qui se sont produits au théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula (Algérie) dimanche dernier, ont eu droit à un succès très fort. Ce concert, détonnant, a drainé un public oranais nombreux,

qui, en plus d’accaparer l’orchestre, a investi tous les balcons du théâtre, jusqu’au poulailler. En plus de Sofiane, le groupe Mazalda était au complet : on y comptait Julien Lesuisse, Stéphane Cézard, Adrien Spirli, Lucas Spirli, Yann Lemeunier et Moncef Hakim.

Sefar, une ville énigmatique.

Sous forme de documentaire, l’artiste Omar Dib expose une série de photographies sur la cité rupestre de Sefar située dans le Tassili N’Ajjer (Sud de l’Algérie). Intitulée «Sur la route de Sefar, la ville énigme de l’histoire». Les photos de l’artiste Omar Dib sont faites dans un contexte très particulier. En effet, après une

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attente de cinq ans, un séjour de neuf jours et de neuf nuits en bivouac et une marche à pied de 180 km, l’artiste photographe a parcouru l’Algérie pour rejoindre le désert algérien dans un but ultime, celui de nous faire découvrir la richesse et la beauté d’un endroit que peu de gens connaissent.

Festival «Beat Hotel», acte II… La 2ème édition du Festival «Beat Hotel» aura lieu du 19 au 22 mars prochain à Marrakech, avec des performances inédites autour des sonorités du monde et des rythmes nord-africains durant quatre jours, le festival proposera des moments d’évasion culturelle, avec une série de live shows/concerts, des sets de DJ et des collaborations culinaires uniques,

ainsi que des projections, des ateliers et des conférences. Le programme musical comprend des sessions «slowgroove» en journée, des live shows/ concerts au coucher du soleil, et des «label showcases» en soirée, animées par les meilleurs talents de la scène montante marocaine ainsi que des célébrités internationales.

De la Aissaoua au Brésil…

Un groupe de musique Aissaoua, mené par Said Guissi, représente en cette fin de semaine le Maroc au Festival des cultures du monde organisé à Imbassaí, dans l’Etat de Bahia (nord-est du Brésil). L’événement, qui se tient en célébration de ses vingt ans d’existence, prévoit une programmation riche en concerts et en activités culturelles

parallèles, axées notamment sur l’héritage autochtones de différentes régions du Brésil. Cette manifestation, qui célèbre la diversité culturelle sous toutes ses formes, notamment la musique, la danse et l’expression corporelle, se déroulera à l’espace culturel Tangará Mirim à Imbassaí. Le groupe musical marocain, qui prend part à cet événement pour la deuxième fois, présentera au public brésilien

toute la particularité d’un chant soufi ancestral au son des tambours, tarija, bendir et d’autres instruments qui en font un art singulier.

Kinshasa Beta Mbonda.

Le Festival international du documentaire à Biarritz (Fipadoc) offre une immersion rare dans un quartier de la capitale congolaise. Dans «Kinshasa Beta Mbonda», des anciens voyous se transforment en percussionnistes convaincus et convaincants. Sous le regard de la cinéaste belge MarieFrançoise Plissart, la vie des «Kulunas» repentis se mue en musique. Kinshasa Beta Mbonda est une plongée très particulière dans le quartier populaire de Barumbu.

Codification des danses africaines ?

Le Centre de recherche ouest-africain (Warc) a cueilli mardi dernier, une rencontre sur la codification des danses africaines. C’était aussi l’occasion pour les organisateurs de présenter le

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rt essence, ne faudrait-il pas les écrire afin qu’elles puissent intéresser le public ?

Le Festival Dakar music expo...

Initiée par l’entrepreneur culturel Doudou Sarr, la première édition du Dakar music expo (Dmx) se déroule à Dakar du 28 janvier au 2 février.

La rencontre qui célèbre la création musicale africaine donne une large place aux jeunes talents avec des panels, master class et rencontres professionnelles. Rabat au Maroc a son Visa for music, Praia au Cap Vert son Atlantic music expo et Johannesburg abrite chaque année

rapport final du projet. La culture est au début et à la fin de toute chose, disait le Président-poète Léopold Sédar Senghor. Aussi disait-il que «nos pieds reprennent vigueur en tapant dur le sol».

Le sol du Warc, le centre de recherche ouest-africain, qui accueillait cette rencontre sur les danses africaines, a offert, entres autres chorégraphies

allant du sabar sénégalais au coupé décalé ivoirien, une véritable scène de ballet. En effet, ces danses africaines constituent «une des valeurs culturelles fondamentales d’Afrique et une source intarissable», se sont accordés les différents panélistes. Mais, pour que celles-ci soient préservées dans leur le Moshito, de grands rendez-vous autour de la musique. Désormais, la capitale sénégalaise aussi aura son Dakar music expo. Le Dmx est une initiative personnelle de Doudou Sarr, entrepreneur culturel et agent d’artistes.

Du 28 janvier au 2 février, il compte rassembler à Dakar tout l’écosystème musical du pays pour des rencontres professionnelles, une série de concerts, des panels et master class.

Nouvel album d’Idrissa Diop…

C’est un Idrissa Diop plus que jamais engagé qui vient de mettre sur le marché un nouvel album de 16 titres.

«Time for Africa» est un appel à un retour vers les valeurs africaines. Après plusieurs années, Idrissa Diop vient de mettre sur le marché un album. Time

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Congo grâce notamment à sa chanson fétiche «Te Rembi». Elle prépare actuellement la sortie de son premier album «Préface», un concert à Paris et une tournée organisée par l’Institut français.

for Africa est composé de 16 titres que le musicien dédie entièrement au continent et à des figures marquantes.

Mais l’album qui a été présenté à la presse il y a quelques jours est un appel. «Il faut que l’on s’approprie notre propre histoire. On n’a plus envie que notre histoire soit dictée par l’Occident. Time for Africa, c’est ça», explique le musicien qui proclame son panafricanisme.

L’artiste est aujourd’hui considérée comme l’une des plus belles voix du

Imane Ayissi, à l’honneur…

Avec ses tissages artisanaux et tapisseries ethniques, l’Afrique «a mieux à montrer» que le wax «colonial», assure Imane Ayissi, créateur d’origine camerounaise et premier ressortissant sub-saharien à présenter sa collection de haute couture à Paris. Lors de son défilé jeudi, le styliste fera découvrir des savoir-faire africains peu connus: des tie and dye teints au Cameroun; des

A la rencontre de l’artiste Céline Banza Céline banza est une jeune artiste de 22 ans vivant à Kinshasa en République démocratique du Congo.

Lauréate du prix découverte RFI 2019 qui met en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain. kente, tissages traditionnels de l’ethnie Akan, que l’on trouve au Ghana et en Côte d’Ivoire et portés à l’origine par la noblesse ; de l’obom, une peau végétale produite à partir d‘écorce d’arbre qui va décorer des tenues du soir. «J’ouvre la voie pour l’Afrique (dans le luxe), c’est une page de la mode qui est en train de s‘écrire autrement», déclare Imane Ayissi, 51 ans, ancien mannequin et danseur sélectionné pour rejoindre le cercle très fermé des grandes maisons du calendrier officiel de la haute couture parisienne.

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La Libanais Zeina Akkar Adra... Vice-Premier ministre et première femme arabe à assumer le portefeuille de la Défense Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui 1. De la famille à la nation.

Zeina Akkar est titulaire d’un BA de l’Université Américaine, à Beyrouth, en Sciences Sociales, appliquées au Marketing.

Zeina est aussi fondatrice et directrice du programme de l’Association pour le développement social et culturel.

En plus d’être directrice exécutive de la Société «Information International» pour les sondages à Beyrouth, propriété de son mari, l’homme d’affaires: Jawad Adra (était un candidat potentiel au poste de Premier ministre).

Zeina dispose d’une expérience (plus de vingt ans) dans la gestion des investigations, ainsi que la collecte et l’analyse de données dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.

Elle a mené les recherches susmentionnées, à travers une multitude de projets à travers le Monde Arabe et au Proche-Orient, dans plus d’un domaine.

2. Les femmes ont une part du gouvernement du Liban.

Zeina Akkar n’était pas sous les projecteurs avant l’annonce de sa candidature au sein de l’équipe du nouveau gouvernement Hassan Diab, par le bloc parlementaire «Liban fort», dirigé par le président du Mouvement patriotique libre, Gibran Bassil, et l’aval du président de la République, Michel Aoun.

Sur le plan religieux, Zeina fait partie de la communauté chrétienne orthodoxe du Liban.

3. Le temps des femmes technocrates.

Un mois après sa nomination, Hassan Diab a pu former un gouvernement libanais «technocrate», soutenu par les forces du 8 mars (Hezbollah, Amal et Courant national), comportant six femmes. Zina

n’en fait pas partie, car ses compétences se situent loin de l’armée, de la défense et des armes.

Le nouveau gouvernement, dirigé par Hassan Diab, a été formé le mardi 21 janvier 2020, avec une proportion notoire de femmes (approchant le tiers). Sur 19 portefeuilles ministériels, on compte 6 femmes, chacune disposant d’un portefeuille ministériel propre.

4. La première femme arabe, à assumer le portefeuille de la Défense.

Zeina Akkar Adra est la première femme à assumer le portefeuille de la défense, à la fois au Liban et dans les pays arabes.

Bien que par son origine et son éducation, elle n’a jamais mis les pieds dans une caserne, ou un camp militaire, ou encore glané des galons (par mérites) sur un uniforme, sur un champ de bataille.

5. Tests trans-familiaux.

Mme Zeina, en femme et épouse, dispose d’un sens féminin, mais aussi du sens de la politicienne, pour constater ce qui suit : Que la femme au foyer peut à la fois, contrôler la situation familiale, gérer les affaires intérieures, élever des enfants, et apprivoiser continuellement le mari...

Mais la rue libanaise est en protestation, et envoie au gouvernement, ses requêtes sociales, économiques et politiques.

La mission de Zeina la ministre, ne se limite pas au ministère de la Défense !

Elle est également vice-première ministre, et elle doit se préoccuper aussi, des requêtes et des demandes de la rue.

6. Raya a ouvert la porte ?

L’ancienne ministre libanaise, Mme Raya Haffar ElHassan, a été la première à amortir le choc chez les Libanais, suite à sa nomination à la tête du ministère

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des Finances. Ainsi, fut dégagé l’obstacle de nomination des femmes au gouvernement... du Liban.

Tout est allé pour le meilleur au monde, dans une société libanaise tolérante.

Cette sécurité de circulation féminine, a peut-être encouragé le Chef du gouvernement à continuer sur le même sentier, sans tenir compte de ce facteur, car il croyait que…

La responsabilité d’un ministère peut être aussi bien par «Monsieur l’Homme», que «Madame la femme».

Peut-être que la ministre Zina se dit à voix basse, d’un ton reconnaissant : «Raya, tu as ouvert la porte».

7. Réponse et droit au dialogue.

Zeina Akkar Adra, la ministre de la Défense, est convaincue que le Liban, sa patrie, doit être constamment défendu.

Mais aussi que la responsabilité politique au sein d’un ministère de souveraineté est lourde.

En plus de son poste de vice-première ministre du Liban.

Ce Liban, dont le peuple a connu le sens de la guerre, la vie, la paix, à travers la poésie de Gibran et les chansons de Ferouz.

La rue libanaise est aujourd’hui dans la rue et sur les routes...

Et les armes assurant la défense la sécurité intérieure sont dans les casernes.

8. Défense et justice comme finalité.

La ministre et vice-première ministre, dispose des armes, maîtrise les armes, et n’en fera usage que d’une seule arme : Celle du dialogue…

Comme si elle annonçait au peuple libanais, qu’elle détient à la fois les portefeuilles de la Défense et la Justice pour protéger leurs droits, et pas seulement à travers le ministère de la Défense.

Elle est la ministre qui s’est adressée au peuple libanais : «Je suis ministre de la Défense de vos droits».