L'ancien ministre français de la Défense à La Majalla: Téhéran a perturbé le Moyen-Orient ... et les

Renforcer la stabilité, la prospérité et le bien-être des deux régions

Le fait que ce soit une femme, peut aider à adopter une approche nouvelle des dossiers sécuritaires, induisant une souplesse dans le traitement

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1736- Mars 01/03/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Rami Malik: La naissance d›un acteur égyptoaméricain, qui a pu remporter un Oscar à Hollywood

Issue 1736- Mars 01/03/2019

There's No Better Argument Against the Iranian Revolutionary Model Than Saudi Success www.majalla.com

L›ancien ministre français de la Défense à La Majalla: Téhéran a perturbé le Moyen-Orient ... et les pays arabes sont devenus des foyers pour leurs milices www.majalla.com

Un magazine politique hebdomadaire

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Le régime parlementaire est le mieux adapté à l’exercice du pouvoir en Tunisie 22

Sénégal : Macky Sall, du premier coup ou à la prolongation?

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Sherine Reda : J’ai présenté mon rôle dans le film «L’invité», grâce aux traits de mon visage 46 Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

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Le Maroc s’engage à sauver un temple de la culture espagnole 36

Mostafa El-Dessouki

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01/03/19

Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Un enfant visite «Les dinosaures de l›océan», une exposition interactive de créatures disparues robotisées en taille réelle, dans la capitale chypriote, Nicosie, le 6 février 2019.

(Getty)

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Une personne brise la vitre d›une banque lors d›une ‹Journée des grèves› organisée par la CGT, le 5 février 2019, à Paris, dans la capitale française, le syndicat des travailleurs français. (Getty)

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ctualités

L’Afrique en bref fierté d'être d'origine égyptienne".

Gabon

Ali Bongo Ondimba de retour

Rami Malek a reçu l'Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans "Bohemian Rhapsody"

Egypte

Le « pharaon d’Hollywood »

L'acteur américain d'origine égyptienne, Rami Malek, qui a reçu l'Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans "Bohemian Rhapsody", a enflammé la toile et les réseaux sociaux égyptiens.

Le qualifiant parfois de "pharaon d'Hollywood", la presse a relevé un extrait du discours de l'acteur de 37 ans, dont la

famille est originaire de Moyenne-Egypte.

"Je suis le fils d'immigrants égyptiens", a-t-il déclaré dimanche à Hollywood.

Dans un village de Minya, dans le centre de l'Egypte, la famille de Rami Malek dit avoir veillé jusqu'à l'aube pour voir le sacre d'un des leurs. Dans un communiqué, la ministre de l'Immigration et des Egyptiens de l'étranger Nabila Makram s'est félicitée du fait que Rami Malek ait exprimé "sa

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba recevant les présidents des institutions, le 25 février 2019.

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Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, est rentré dimanche dernier du Maroc où il était depuis trois mois en convalescence après un AVC, a reçu lundi plusieurs responsables politiques en audience au palais présidentiel. La présidence a précisé dans un communiqué que M. Bongo avait reçu plusieurs ministres et annoncé que le "tout premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale" du Premier ministre Julien Nkoghe Bekalé, nommé en janvier, se tiendrait mardi. C'est son second retour depuis son AVC le 24 octobre alors qu'il se trouvait en Arabe saoudite: mi-janvier, le président avait fait un passage de moins de 24 heures à Libreville pour assister à la prestation de serment du nouveau gouvernement.

RDC

Un centre de soins attaqué

Un centre de traitement de la maladie à virus Ebola tenu par Médecins sans frontières (MSF) a été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi dans l'est de la République démocratique du Congo, rendant impossible la prise en charge des patients, a annoncé dans un communiqué l'ONG. MSF-congo a confirmé l'attaque de son centre de traitement situé à Katwa dans la nuit du 24 au 25 février 2019 par des personnes non identifiées.

Suite à l'incendie de la structure et que la prise en charge des patients n'y est actuellement plus possible, a-t-elle noté. La dixième épidémie d'Ebola a été déclarée le 1er août dernier à Beni dans la province du Nord-Kivu (est) avant de toucher la province voisine de l'Ituri (nord-est).

La fièvre hémorragique y a déjà provoqué 546 décès et 869 cas dont 804 confirmés ont été recensés, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié dimanche.

Un infirmier se prépare à recevoir un malade d'Ebola au centre de santé de MSF de Bunia, en RD Congo, le 7 novembre 2019. (Crédit photo : John WESSELS • AFP/Archives).

Tchad

Un sommet d’investissement climatique

Un sommet des chefs d'Etat des 17 pays du Sahel s'est ouvert lundi à Niamey en vue de valider un "plan d'investissement climatique" de 400 milliards de dollars sur 12 ans. Le sommet vise essentiellement à valider le "Plan d'investissement climatique" pour "la période 2030-2018", qui concerne 17 Etats de la bande sahélienne, allant de l'océan Atlantique à la Corne de l'Afrique.

Le Plan est "la traduction des engagements de nos Etats à travers l'Accord de Paris sur

le réchauffement climatique", a affirmé le ministre nigérien de l'Environnement, Almoustapha Garba.

Il comprend "un programme prioritaire" axé sur six projets visant diverses actions sur le terrain pour "limiter" les émissions de gaz à effet de serre et pour permettre aux populations "de s'adapter aux changements climatiques", a-t-il poursuivi.

blessées lundi lors d'une fusillade dans un immeuble d'habitation près de la Haute cour de Durban, sur la côte est de l'Afrique du sud, ont déclaré la police et des sources médicales. La fusillade a eu lieu dans un immeuble d'appartements situé près de la Haute cour de Durban où, en novembre dernier, un policier qui n'était pas en service a ouvert le feu à l'intérieur d'un tribunal de divorce, tuant son ex-femme et son frère.

Garrith Jamieson, directeur des opérations des services d'urgence de Rescue Care, a déclaré que cinq des six blessés ont dû être hospitalisés. Lorsque les médecins sont arrivés sur les lieux, ils ont découvert un "bain de sang, c'était apparemment la pagaille", a-t-il ajouté.

Afrique du Sud

Fusillade dans un immeuble d'habitation

Trois personnes ont été tuées et six autres

: La fusillade a fait trois morts et six blessées.

Mondial2019- de basket-ball messieurs

La Côte d'Ivoire qualifiée

La Côte d'Ivoire, qui a dominé le Mali 69 à 49 lors de la dernière journée des qualifications (groupe F) dimanche soir à Abidjan, a décroché le dernier ticket africain pour le Mondial2019- de basketball messieurs qui aura lieu en Chine. Les Ivoiriens ont pris le 5e et dernier billet en terminant meilleur 3e des groupes E et F des qualifications de la zone Afrique. La Côte d'Ivoire jouera son 4e Mondial après ,1982 1986 et 2010. Les autres représentants africains sont le Nigeria, vice-champion continental, le Sénégal (grF), la la Tunisie, championne d'Afrique, et l'Angola, les deux premiers du groupe E.

Fespaco Les travaux du premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat pour la région du Sahel se sont ouverts, lundi à Niamey.

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Un film rwandais à l’ouverture

Le film rwandais "The Mercy of the Jungle" (La miséricorde de la jungle),

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ctualités

Les Ivoiriens ont pris le 5e et dernier billet en terminant meilleur 3e des groupes E et F des qualifications de la zone Afrique.

qui dénonce l'absurdité de la guerre, a ouvert dimanche la compétition de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Le film réalisé par le rwandais Joël Karekezi suit la dérive de deux soldats rwandais perdus dans la jungle lors de la deuxième guerre du Congo en 1998. Le Rwanda est le pays invité de cette édition du cinquantenaire du Fespaco. Vingt longs métrages de fiction sont en lice pour décrocher l'Etalon d'or de Yennenga, la "palme d'or africaine", et succéder à "Félicité", du Sénégalais Alain Gomis, primé en 2017.

RDC

Décès d’Antoine Gizenga compagnon de Patrice Lumumba

Antoine Gizenga, compagnon du tout premier chef du gouvernement de la République démocratique du Congo, Patrice Lumumba, et ex-Premier ministre nommé par l'ancien président Joseph Kabila, est décédé dimanche à l'age de 93 ans à Kinshasa, a-t-on appris de source officielle. Vice-Premier ministre dans le gouvernement de Patrice Lumumba assassiné en 1961, une année après

Antoine Gizenga, compagnon du tout premier chef du gouvernement de la République démocratique du Congo, Patrice Lumumba, est décédé dimanche à l'age de 93 ans à Kinshasa.

l’indépendance, Antoine Gizenga a continué à se présenter comme son héritier spirituel à la tête du Palu (Parti lumumbiste unifié), créé en 1964.

Antoine Gizenga était une bibliothèque, une source intarissable qui a beaucoup inspiré.

Il a brillé par sa constance les 60 dernières années. Il n'a pas modifié d'un iota son engagement et sa loyauté envers les idéaux de libération et d’émancipation qu'il avait partagés avec les pères de l’indépendance et Patrice Emery Lumumba.

Mozambique

Trois attaques en un weekend

Quatre personnes ont été tuées et vingt blessées dans trois attaques survenues ce week-end dans le nord du Mozambique, quelques jours après des attaques jihadistes présumées contre le groupe pétrolier américain Anadarko dans la région, a-t-on appris dimanche de sources locales.

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré (c) salue la présidente du premier Fespaco Salimata Salembere, à l'ouverture du festival, le 23 février 2019.(Crédit photo : ISSOUF SANOGO / AFP).

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01/03/19

Une personne a été tuée dans la première attaque a frappé le village de Matapata, dans le district de Palma, alors que la deuxième attaque, samedi soir, a ciblé Quelimane, situé à 20 km de Mocimboa da Praia, sur la frontière avec la Tanzanie.

Les trois morts ont été décapités après avoir été tués par balle, dans cette attaque.

Une troisième attaque, contre Mucujo, à 200 km au nord de Pemba, a fait quatre

Quatre personnes ont été tuées et vingt blessées dans trois attaques survenues ce week-end dans le nord du Mozambique

blessés samedi, a-t-on appris de source militaire.

Mali

Edouard Philippe appelle à la lutte contre le jihadisme

Le Premier ministre français Edouard Philippe, en visite au Mali, a appelé dimanche à "l'engagement de tous" dans

la lutte contre le jihadisme au Sahel, renouvelant le vœu de Paris de ne pas être laissé aux avant-postes par la communauté internationale. "Nous avons besoin de l'engagement de tous pour progresser vers une stabilisation durable.

Nul ne peut se vanter de se passer des autres", a-t-il dit, citant un proverbe malien. Le chef du gouvernement français s'exprimait devant des soldats de

la force Barkhane sur la base française de Gao, dans le nord du Mali, où il a passé la soirée et la nuit de samedi à dimanche avec les troupes. Il a notamment souligné le rôle de la force onusienne, la Minusma, dont l'avenir est incertain, la mission européenne EUTM, ainsi que la force militaire du G5 Sahel, dont l'essor a pris du retard.

Somalie

Un député assassiné

Edouard Philippe à Gao, ce dimanche 24 février.(Crédit photo : OUEST-France).

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Osman Elmi Boqore, considéré comme l'un des plus anciens députés somaliens, âgé d'environ 80 ans, a été tué près de son domicile, dans le quartier de Sanca, dans le nord de la capitale. Des hommes armés ont tiré sur Osman Elmi Boqore et se sont enfuis en voiture après le meurtre. Le président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo a déploré la mort du député. "Les forces de sécurité doivent effectuer une rapide enquête et déférer les auteurs devant la justice", a-til dit dans un communiqué. Les shebab ont revendiqué l'assassinat sur un site internet proshebab en citant un de leurs commandants qui s'est vanté "d'une attaque bien organisée lancée par des combattants moudjahidine".

Encouverture Jean-Pierre Chevènement a déclaré avoir mis en garde Washington contre l'invasion de l'Irak afin de ne pas briser l'épine dorsale de l'état qui était le rempart contre l’expansion iranienne dans la région

L'ancien ministre français de la Défense à La Majalla: Téhéran a perturbé le Moyen-Orient ... et les pays arabes sont devenus des foyers pour leurs milices Propos recueillis par Chokri BEN NESSIR Jean Pierre Chevènement, ancien ministre français de l’Intérieur et de la Défense et homme politique français, a été invité la semaine dernière par Honoris Tunisie et le Cercle Diplomatique pour donner une conférence sur le thème “Modernité et authenticité: les défis du monde musulman d’un siècle à l’autre” à l’amphithéâtre de l’Université Centrale.

Il est à rappeler que Jean Pierre Chevènement a exercé les fonctions de ministre dans divers secteurs, notamment dans les domaines de la défense, de l'éducation et de l'intérieur, pendant la période de l'ancien président français François Mitterrand.

L’ancien ministre français de la Défense était connu pour sa tendance anticapitaliste et était l’un des fondateurs du parti socialiste français. Il a élaboré le programme de gauche électorale

L'islam est une réalité très répandu… et on peut combiner l'islam et la modernité à condition que les deux pays islamiques se fondent dans un développement commun

qui a conduit Francois Mitterrand au pouvoir en 1981. Son nom avait été proposé par le président François Hollande en 2016 pour diriger la Fondation de l'islam de France, organisme gouvernemental fondé en 2005 par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin dans le but d'encadrer l'islam en France, de faire connaitre l'islam et de superviser les mosquées, et soutenir l'interdiction du port du Burkini sur les plages françaises.

Jean Pierre Chevènement avait alors déclaré qu'il était prêt à assumer cette tâche, en précisant deux conditions pour sa possible présidence, notamment la gestion des mosquées et de servir selon ses propres positions. La Majalla a rencontré l'ancien ministre français, qui lui a accordé cette interview.

Est-ce qu’on peut allier Islam et modernité ?

Je pense que oui. A condition de bien cerner la pensée islamique.

Car, l’islam est une réalité très vaste. On compte dans le monde plus d’un million de musulmans et les frontières des pays islamiques s’étalent de l’Asie aux côtes africaines. Cet Islam, comme toutes les autres religions est passé par des mouvements et connu des résistances. Sauf qu’à la période de la renaissance, les pays musulmans ont connu une longue phase de repli alors que l’Europe s’ouvrait à l’esprit du libre examen et du progrès.

Dans chaque crise, comme celles des périodes de la lutte pour la décolonisation, ou après les indépendances à l’instar de la guerre froide, ces pays allaient connaitre la montée du nationalisme arabe.

Mais avec la guerre du Golfe et des attentats du 11 septembre, on va observer une nouvelle montée de l’islamisme extrémiste.

Mais est-ce qu’une nouvelle renaissance est possible dans les

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Les djihadistes se dirigeaient vers Bamako et, à la demande du Mali, la France est intervenue pour arrêter la progression d'un escadron de véhicules tout terrain lourdement armés. Qui se dirigeaient vers Bamako

Jean-Pierre Chevènement

pays musulmans ?

A mon avis, Oui. Il y a beaucoup de signes. De nouvelles forces sont émergentes ; Indonésie, Pakistan, Malaisie, rien n’empêche le reste des pays musulmans à rejoindre le cortège de ces pays. Certes le chemin est difficile mais c’est une raison de plus pour le prendre. En séparant le religieux du politique, car la laïcité est souvent un concept déformé. Il ne s’agit pas de s’éloigner de la religion mais de croire en un espace commun de citoyenneté. Pour cela, il faut encourager le cursus des cours sur l’islam à l’école. Il faut aussi s’intégrer dans le codéveloppement car il ne faut pas l’oublier nous vivons dans une ère de multipolarité entre les USA, la Chine et le reste des pays de l’Asie. Et je pense que cette multipolarité est une chance de co-developpement.

La question se pose autour du sort des jihadistes dans les zones de conflits. Plaidez-vous pour un retour de ces combattants dans leurs pays d’origine ?

Je pense que les intéressés doivent être jugés pour les faits qu’ils ont commis. Ils doivent être jugés de préférence dans les pays dans les quels ils ont commis ces forfaits. Toutefois, il faut trouver une solution pour les femmes et les enfants qui ne sont pas coupables. Il ne faut pas qu’ils payent pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Je considère ceux qui ont commis des forfaits doivent être jugés dans les pays où ils ont commis des crimes que ce soit en Syrie, en Irak, en Libye ou ailleurs.

Même si ces pays ne disposent pas d’un bon système judiciaire ?

C’est malheureux, mais il faut qu’il y ait une justice. Si ce n’est pas possible, ce n’est pas une raison ces individus ne doivent pas non plus être laissé en liberté. Notre devoir est de faire en sorte que ces individus soient jugés, avec une mention spéciale pour les femmes et aux enfants. Il appartient à chaque pays d’assumer cette responsabilité.

Vous avez dit non à la guerre de l’Irak. Est-ce que l’histoire vous a donné raison ?

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Malheureusement oui. Quand Dick Cheney m’avait demandé mon avis avant de frapper l’Irak, je lui ai dit que vous allez faire une double erreur. Il est vrai que vous voulez briser l’échine de l’Irak mais il ne faut pas oublier que c’est le pays qui tient tête à l’Iran où l’islamisme shiite est en pleine expansion dans la région. D’autre part, vous allez susciter auprès des sunnites la même réaction de révolte contre les occidentaux. Et que même les combattants que vous avez déjà formés en Afghanistan, vont se retourner contre vous. C’est ce qui s’est passé avec Al Qaida qui s’est formée tout juste après. Oui, c’était une erreur car cette guerre a donné un élan de plus à la tendance extrémiste où le grand gagnant a été l’Iran. Malheureusement la guerre du Golfe suivie de douze ans de blocus et d’une deuxième guerre avec la dissolution de l’Etat et de l’armée tout cela a eu des conséquences néfastes.

L’Irak est aujourd’hui un satellite de l’Iran chose qui a fait que tout le Moyen-Orient est aujourd’hui troublé.

Il faut trouver aujourd’hui le moyen d’une paix durable dans le Moyen-Orient.

Est-ce que vous pensez que l’envoi des soldats français en Afrique, peut-être une erreur aussi?

Je veux toujours me prononcer au cas par cas. Il semble qu’au Mali malheureusement les jihadistes d’Ansar Al Din et de l’EI se dirigeaient vers Bamako et c’est à la demande des autorités légitimes du Mali que la France est intervenue pour stopper leurs colonnes de pick-up armés. Personne ne peut le contester.

Maintenant il y a dans le Sahel d’énormes problèmes et la présence durable de la France dans cette région est importante.

Ce n’est pas l’intérêt matériel qui nous pousse à envoyer la force Barkhane qui compte 5000 soldats. Ce n’est pas une grande armée mais sans laquelle l’armée locale risquerait de s’effondrer.

Il faut donc encourager les nigérians, les tchadiens à s’organiser et à faire preuve d’un patriotisme national et reconstruire les forces régaliennes du Mali.

Que pensez-vous du retour du débat sur l’antisémitisme et le sionisme en France ?

Je pense que le projet sioniste pouvait être critiqué à ses débuts mais maintenant Israël existe et personne ne peut contester le droit d’Israël à exister. Il faut simplement trouver un accord pour que la Palestine et Israël puissent vivre côte à côte.

P

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Sommet Ligue-Arabe/UE à Sharm el-Cheikh

Renforcer la stabilité, la prospérité et le bien-être des deux régions Par la Majalla Les chefs d'Etats et de Gouvernements ainsi que les représentants de 50 Etats arabes et européens ont pris part aux travaux du premier Sommet Ligue-Arabe/ union Européenne, qui s’est tenu en Egypte à Sharm

El Sheikh, sous le thème "Investir dans la stabilité".

Ils ont examiné, à huis clos, les défis régionaux, et ont consacré une session plénière à l'examen des moyens de renforcement du partenariat euro-arabe et des défis mondiaux. Les travaux de ce sommet ont été sanctionnés par une déclaration finale qui comporte les décisions finales à propos de toutes les questions brulantes. Le

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Trois thèmes principaux ont été au menu des discussions: la coopération économique entre l’Europe et les pays arabes, les défis mondiaux et les questions régionales. discussions: la coopération économique entre l’Europe et les pays arabes, les défis mondiaux et les questions régionales. En premier lieu, le commerce et l’investissement autour de la Méditerranée, ainsi que les questions d’éducation et sociales, ont fait l’objet de discussions. Au registre des défis mondiaux, les deux parties ont évoqué le multilatéralisme, les changements climatiques, les migrations, la sécurité et la situation dans la région. Les dossiers régionaux comme le conflit israélo-palestinien, la Syrie, le Yémen et la Libye ont également été abordés.

Vingt-quatre présidents et Premiers ministres européens sur 28 ont assisté à ce sommet.

prochain sommet se déroulera à Bruxelles en 2022.

A cet effet, la session plénière, coprésidée par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et le président du Conseil européen, Donald Tusk, a été marquée par les interventions des représentants de nombreux pays participants sur l'importance "de relancer le coopération euro-arabe et de la promouvoir au plus haut niveau", ainsi que "d'accompagner les efforts consentis par une coopération économique étroite et profitable aux deux parties". Par la suite, les travaux se sont déroulés à huis clos.

Vingt-quatre présidents et Premiers ministres européens sur 28 ont assisté à ce sommet. Parmi eux, SAR le Roi Salman Ben Abdulaziz, la chancelière allemande Angela Merkel, la Britannique Theresa May, le Premier ministre libanais Saad Hariri, les présidents irakien Barham Salih et tunisien Béji Caïd Essebsi. Ce premier sommet tenu les 24 et 25 février 2019 à Sharm el-Cheikh, en Egypte, sous la coprésidence de SEM Abdelfattah Al Sissi, président de la République arabe d'Egypte et SEM Donald Tusk, président du Conseil européen, a permis de débattre des défis communs et actuels dans les deux régions, qui représentent %12 de la population mondiale, et pour s'attaquer à leurs problèmes actuels et pour s'engager dans une nouvelle ère de coopération et de coordination.

Une occasion

Trois thèmes principaux

Une réussite

Trois thèmes principaux ont été au menu des

La réussite de ce Sommet s’illustre dans l’instauration

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Ce sommet fut une occasion pour approfondir le partenariat stratégique existant entre les pays arabes et européens au niveau du Sommet ainsi que les autres mécanismes de coopération existants pour partager les expériences et approfondir davantage le partenariat arabo-européen afin de réaliser les aspirations communes, de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité, de garantir la sécurité, de favoriser le développement économique, social et technologique et de créer des opportunités mutuelles par le biais d'une collaboration et une approche coopérative, en plaçant la population des régions, et en particulier les femmes et les jeunes, au centre des efforts.

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d’un véritable partenariat entre le monde arabe et les pays de l’Union Européenne, notamment, sur le plan économique et l’intensification des opportunités d’investissements entre les deux parties dans un souci de parvenir à la complémentarité.

Selon les analystes, ce Sommet aura répondu à son slogan consistant à dire qu’il faut investir dans la stabilité, d’où les multiples appels des dirigeants présents à bannir les violences et à combattre le terrorisme.

C’est dans ce sillage que dans son allocution, le Serviteur des Deux Saintes Mosquées a réitéré les positions constantes et la vision claire du Royaume d’Arabie Saoudite concernant les principaux dossiers de l’heure sur les plans, politique, économique, social, militaire et sécuritaire. Son altesse royale, le Roi Salman Ben Abdulaziz a fait prévaloir la primauté de la cause palestinienne et l’engagement à lutter contre le terrorisme et contre ses financeurs et à leur tête le régime iranien qui soutient les milices putschistes des

Houthis au Yémen et assume, par conséquent l’entière responsabilité dans la poursuite du conflit dans ce pays.

Il ajouté que le Royaume appelle toute la Communauté internationale à adopter une position commune prônant la fermeté et l’efficacité face au régime des mollahs à Téhéran qui représente, de ce fait, une menace et un danger pout tous les pays de la région, voire le monde entier à cause de sa politique d’ingérence dans les affaires intérieures des pays tiers où il fournit un soutien considérables aux milices criminelles dans plusieurs pays.

Une discussion interactive Une source au ministre des Affaires étrangères tunisien, a révélé à Majalla que ce sommet « a été marquée par la tenue d'une discussion interactive sur les moyens d'identifier des solutions communes face aux défis régionaux et de renforcer le partenariat arabo-européen ».

Et d’ajouter que " La rencontre a porté sur les relations de coopération et de partenariat et sur les développements

Charles Michel et le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud lors du sommet.

– Belga.

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Les Serviteur des deux saintes mosquées a eu des pourparlers avec le président égyptien Abdelfattah Al Sissi.

de la situation dans la région, ainsi que les défis communs au sein des espaces arabe et européen ".

Lors de la séance de clôture, le président de la République arabe d'Egypte, Abdel Fattah El Sisi, a prononcé un discours dans lequel il affirmait que le premier sommet arabo-européen avait été le théâtre de pourparlers fructueux et constructifs sur diverses questions, soulignant que ce sommet avait contribué à clarifier certains problèmes.

Pour sa part, le président du Conseil européen, Donald Tusk, coprésident du sommet, a souligné que les deux parties étaient déterminées à relever ensemble les défis internationaux pour un avenir meilleur.

Un théâtre de pourparlers fructueux

Vingt-quatre présidents et Premiers ministres européens sur 28 ont assisté à ce sommet. Parmi eux, SAR le Roi Salman Ben Abdulaziz, la chancelière allemande Angela Merkel, la Britannique Theresa May, le Premier ministre libanais Saad Hariri, les présidents irakien Barham Salih et tunisien Béji Caïd Essebsi.

Pour sa part, le président du Conseil européen a insisté sur l'importance "d'une réelle volonté politique pour œuvrer ensemble" au renforcement de la coopération économique entre les deux régions, en dépit des "divergences existant entre les dirigeants et les représentants des pays réunis. Toutefois, il existe en contre partie des intérêts communs qui nous incitent à la consolidation de la coopération commune".

Déclaration finale

Insistant sur le rôle des jeunes dans cette démarche, le

La déclaration finale du Sommet a souligné "l'importance

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responsable européen a estimé que cette frange "doit être notre centre d'intérêt, tout en la prémunissant contre les facteurs menant à l'extrémisme et à la migration clandestine".

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de la coopération entre les deux communautés représentant %12 de la population mondiale, dans le but de renforcer la stabilité, la prospérité, la sécurité et la paix dans les deux espaces arabe et européen".

Le même document appelle à "juguler les phénomènes de la migration clandestine et de la traite humaine", "à approfondir la coopération économique bilatérale, en établissant des partenariats solides d'investissement et de développement durable afin d'aboutir à un agenda commun dans le domaine du commerce et de l'énergie".

"La recherche de solutions politiques aux conflits dans la région doit reposer sur le respect du droit international et du droit international humanitaire", indique le communiqué final..

Les positions communes sur le processus de paix au Moyen-Orient, y compris sur le statut de Jérusalem et sur l'illégalité au regard du droit international des colonies de peuplement israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, ont été réaffirmé dans cette déclaration comprenant l’engagement à rechercher une solution à deux Etats sur la base de toutes les résolutions pertinentes de l'ONU, en tant que seul moyen réaliste de mettre fin à l'occupation qui a débuté en 1967, y compris à Jérusalem-Est, et de parvenir à une paix juste, durable et globale entre Israéliens et Palestiniens par le biais de négociations directes entre les parties traitant de toutes les questions relatives au statut final.

La déclaration finale mentionne également les discussions constructives, sérieuses et approfondies sur les récents développements en Syrie, en Libye et au Yémen, ainsi que sur les moyens de progresser sur la voie de la réconciliation et de solutions politiques durables et pacifiques, conformément aux résolutions pertinentes de l'ONU. Ils ont affirmé la nécessité de préserver l'unité, la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ces pays et ont réaffirmé leur attachement aux processus dirigés par l'ONU et leur soutien sans réserve aux envoyés spéciaux des Nations Unies pour la Syrie et le Yémen et au représentant spécial des Nations Unies pour la Libye.

Ils ont échangé leurs préoccupations sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales et régionales, notamment le terrorisme, la radicalisation, les actions

déstabilisatrices, la prolifération, le trafic d'armes illégal et le crime organisé. Ce sont des défis sérieux qui nécessitent des efforts concertés, conformément au droit international, y compris le droit international des droits de l'homme.

Paix et sécurité Dans cette déclaration, les participants reconnaissent que la paix et la sécurité, les droits de l'homme et le développement économique et social se renforçaient mutuellement. Ils ont convenu en particulier de renforcer davantage la coopération et la coordination visant à lutter contre les causes profondes du terrorisme, et ont la nécessité de poursuivre les efforts pour lutter contre le passage de combattants terroristes étrangers aux frontières et qu’il faut une approche globale à même de supprimer toutes les méthodes de soutien à ces terroristes, y compris le soutien financier, politique,

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logistique et militaire.

Il y a lieu aussi de noter l’importance de préserver l’architecture mondiale de non-prolifération nucléaire, fondée sur le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, et sur l’objectif d’une région du MoyenOrient exempte d’armes de destruction massive et de leurs vecteurs.

A cet effet, les chefs d’Etats ont en outre réaffirmé leur détermination à lutter contre l'intolérance culturelle et religieuse, l'extrémisme, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation et la discrimination conduisant à l'incitation à la violence à l'encontre de personnes fondée sur la religion ou la conviction, et condamnons tout appel à la haine religieuse contre des individus constitutif d'incitation, d'hostilité ou de violence, sur Internet et les médias sociaux.

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Le Serviteur des deux saintes mosquées, le Roi Salman Ben Abdulaziz a fait prévaloir la primauté de la cause palestinienne et l’engagement à lutter contre le terrorisme et contre ses financeurs et à leur tête le régime iranien qui soutient les milices putschistes des Houthis au Yémen et assume, par conséquent l’entière responsabilité dans la poursuite du conflit dans ce pays.

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Le rapporteur général de la Constitution dans une interview à «Majalla» :

Le régime parlementaire est le mieux adapté à l’exercice du pouvoir en Tunisie Tunis : Boubaker Ben Amor L'anniversaire de la ratification de la nouvelle Constitution tunisienne (le 27 janvier 2014) a été l'occasion d’évoquer longuement «la Constitution de 2014» et son importance pour la Tunisie. En particulier ses implications, au constat des lacunes et faiblesses. Chose qui pourrait pousser à l’amender ultérieurement.

Dans une interview exclusive à «Majalla», Habib Khedher, Rapporteur général de la Constitution et membre de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), déclare que la nouvelle Constitution tunisienne a garanti la stabilité du pays, en instaurant 5 autorités et en les organisant de manière à éviter tout retour de la tyrannie. Mais aussi en clarifiant les prorogatives de chacune, et en évitant toute interférence possible. Aucun amendement n’est possible avant l’activation des articles, et l’observation d’une évaluation d’une manière objective. Cette Constitution reste une œuvre humaine, pouvant contenir des lacunes, nécessitant des amendements. Reste à rappeler l’existence d’articles non amendables. A savoir la nature civile de l’Etat, le régime républicain, la religion de l'État, sa langue, ainsi que le nombre des mandats présidentiels.

Habib Khedher a ajouté, que le régime parlementaire actuel constitue le système le plus approprié pour l’exercice du pouvoir

en Tunisie. Il est préférable de l’amender une fois la démocratie enracinée, et les partis devenus plus stables. Ceci, nécessite au moins 25 ans. Le respect de la constitution et de point la violer, vaut de loin son amendement. Concluant que la Constitution a été violée plus d’une fois...

D’où cette interview intégrale : * Quelle est l'importance de la nouvelle Constitution tunisienne (Constitution 2014), dont le pays a célébré le cinquième anniversaire de sa ratification (27 janvier 2014). Et quels sont ses traits les plus saillants?

- La constitution dans tous les pays du monde, fait office de texte central et fondamental, servant à l'organisation de l'État, et à l’instauration des principes fondamentaux, en particulier dans le domaine des droits de l'homme et des libertés publiques. Elle constitue le texte référentiel, à partir duquel les significations fondamentales sont extraites des textes législatifs détaillés, et mises en application. En Tunisie, la Constitution de 2014, a été élaborée suite une révolution pacifique, qui a renversé une dictature et balayé une tyrannie. Il serait légitime, que les préoccupations majeures, concernent le sujet des droits fondamentaux et des libertés. En élargissant ces concepts, dans le but d’y inclure un maximum de libertés, et adopter, ce que

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l’humanité ait généré dans ce sens. A l’instar des droits aux loisirs, la liberté académique, un climat sain, et le droit à l’eau.

Des droits rarement adoptés par les constitutions du monde.

Il était également nécessaire en vertu de la Constitution de réglementer les autorités de manière à empêcher le retour du pays à la tyrannie et au pouvoir individuel. Ceci est précisé à travers l’instauration et la mise en place de cinq pouvoirs (le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, le pouvoir judiciaire, les instances indépendants, ainsi que le pouvoir local.

La Constitution a également opté pour un pouvoir exécutif à deux têtes. Attribuant les pouvoirs de gestion des affaires courantes des administrations et de la mise en œuvre au Chef du gouvernement.

Et une mission d’arbitrage et honorifique au Président de la république. Car le pays ayant déjà souffert d’une domination atroce du Président de la République. * A quand l’activation de cette Constitution, et sa mise en application?

Certes, la Constitution n’a pas été intégralement mise en œuvre jusqu’à présent, malgré les quatre années écoulées depuis sa ratification. À ce jour, elle a été activée dans sa majorité, à

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La Constitution ne peut être amendée avant son activation complète ou avant que la Cour constitutionnelle ne soit instaurée. savoir l’instauration des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). Reste à accomplir une partie du pouvoir judiciaire, à savoir le Conseil Constitutionnel, ainsi que les Instances Constitutionnelles (Une est déjà en action, tandis que quatre autres sont en cours d’activation). Sans omettre une partie du pouvoir local. Concernant le pouvoir régional ainsi que celui des départements. La mise en place de ces derniers, permettrait de dire que la Constitution est active dans sa totalité.

Notre souci consiste à activer la Constitution dans sa totalité, avant la clôture de l’actuel mandat. Chose impossible à concrétiser. Par conséquence, l'Assemblée des représentants du

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peuple, concentrera ses efforts sur la finalisation de certains textes législatifs relatifs à la Cour constitutionnelle, la Commission indépendante pour la bonne gouvernance, et la lutte contre la corruption. Dans l’espoir que le prochain mandat (2024-2019) verra l’accomplissement de cette tâche dans son intégralité.

la république et le Chef du gouvernement, nous serions retombés dans un pouvoir autoritaire, depuis des années. De ce fait, le défaut concernerait la pratique et non dans le texte constitutionnel en soi. Existent d’autres lacunes, au niveau du Code électoral et non du texte constitutionnel.

* Cette constitution est-elle à l'abri d’éventuels amendements?

- Cette Constitution n’est nullement à l’abri d’éventuels amendements. Elle résulte d’un effort humain, et de ce fait, ne peut être ni complète ni parfaite. Dans ce sens, nous distinguons entre la possibilité d’y apporter des ajustements et des améliorations, d’une part, et le besoin d’un amendement.

La logique que tout amendement, doit être opéré sur la base d’une évaluation objective du contenu constitutionnel et de ses répercussions. Sauf que, l’évaluation ne peut se faire, que suite à l’accomplissement de l’œuvre dans sa totalité. De ce fait, nous devons mettre en application la Constitution dans son intégralité, et procéder par la suite à l’évaluation. Lorsque le moment de l’évaluation serait venu, il existe des mécanismes et des garanties explicites. Subsistent des articles non amendables.

A savoir, l’Article premier, concernant la religion de l’Etat, et sa langue officielle. De même concernant le régime républicain.

Ainsi que l’article 2, concernant la nature civile de l’Etat. Sans oublier l’article concernant les mandats présidentiels possibles et l’impossibilité de procéder à des prolongations. Par contre, les articles concernant les droits et libertés peuvent être amendés, non vers la réduction et la limitation des libertés. L'amendement ne peut se faire sans la participation de plusieurs organismes, dont la Cour constitutionnelle. Et tant cette dernière n’a pas été instaurée, aucun amendement n’est possible. * Sur la base d’une évaluation préliminaire de certains experts en droit, il y a des lacunes qui nécessitent adaptation et ajustement.

Qu'en pensez-vous?

- La période récente a été marquée par plusieurs critiques du texte constitutionnel. Mais aussi, par l’imputation de la crise politique qu'a connue le pays, à la Constitution. Je pense que sans ce texte constitutionnel, le pays aurait évolué dans une autre direction. Et que sans cette division claire des pouvoirs entre le Président de

* Des voix, ici et là, réclament un amendement de la Constitution, à savoir un retour vers un régime présidentiel, au lieu du parlementaire en place actuel. Qu’en pensez-vous ?

- Je pense que notre pays, en raison de sa jeune démocratie, et le fait que nous sortons de la tyrannie, a besoin de l’actuel système politique pendant au moins 25 ans. Une fois que la démocratie serait ancrée, et que les partis deviennent plus stables et dépassent leurs carences, nous pourrions alors envisager un régime politique autre. Actuellement, dans un souci de palier la tyrannie, nous devons adopter l’actuel régime, pour au moins 25 ans.

La constitution dans tous les pays du monde constitue le texte central de l'organisation de l'État et de l'adoption de principes de base.

* Certains pensent, que le respect de la Constitution prime sur un éventuel amendement. Devrions-nous conclure que l’actuelle Constitution n’est nullement respectée et qu’elle est violée ?

- Je partage ce point de vue, car il est naturel que, involontairement, certains outrepassent les limites de la Constitution. Existent, par contre des mécanismes de régulation. Par exemple, concernant les textes publiés par l'Assemblée des représentants du peuple et ratifiés en tant que lois, il existe une présomption constitutionnelle qui permet de voter pour ou de voter contre. Nul ne peut participer au vote, tout en étant certain que le texte est anticonstitutionnel.

En cas de litige, l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois fait office de référence. Cette instance a tranché à maintes reprises, aussi bien en validant la constitutionnalité du texte, ou au contraire son coté inconstitutionnel. En conclusion, l’Instance est garante de la constitutionnalité des textes. Tout en sachant que des violations ont été commises, lors la pratique et la mise en application des textes juridiques. En 2014, suite de la tenue des élections législatives, la Constitution indiquait clairement que le parti qui avait remporté les élections (Nidaa Tounes à l'époque) a le devoir de présenter son candidat au poste du Chef du gouvernement au Président de la république, qui doit le charger de former un gouvernement. Suite à l’annonce des résultats, le parti vainqueur a refusé de présenter son candidat, sous prétexte de «ne pas vouloir le faire du temps de ce président» (A savoir Moncef Marzouki). On a du attendre le deuxième tour, et l’instauration de Béji Caïd Sebsi, pour accomplir cet acte. Une attente d’un mois et demi (de l'annonce des résultats des élections législatives aux résultats du second tour des présidentielles, et l’investiture de Béji Caïd Sebsi). Chose faite le premier Janvier 2015.

Abstraction faite des individus, le texte constitutionnel, stipule que le président en exercice, est celui qui doit charger le candidat présenté par le parti vainqueur des élections, de former un gouvernement. Le parti de Nidaa Tounes a violé en 2014 l’article

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Aussi, nous appliquons toujours l’état d'urgence, tout en sachant qu’elle est inconstitutionnelle, mais possible du fait de la persistance d’un vide juridique. Nous œuvrons dans le cadre d'un comité parlementaire pour promulguer une nouvelle loi qui, nous l'espérons, sera compatible avec les exigences des droits et libertés et garantira la pérennité de l'État dans de telles circonstances.

La Constitution n’a pas été intégralement mise en œuvre jusqu’à présent, malgré les quatre années écoulées depuis sa ratification.

* Certains ont mis en doute les compétences de l'Assemblée constituante, à rédiger une nouvelle constitution, tout sachant que cette dernière a été approuvée par toutes les entités politiques représentées à l’Assemblée. Qu’en pensez-vous ?

- Il est naturel de constater de telles critiques. J’ai personnellement constaté des critiques de l’Assemblé constituante, de la part de ceux qui ont rejoint l'Assemblée des représentants du peuple en 2014. Ils ont changé d’idée à ce sujet. Après l’élection de l’Assemblé constituante, deux options s'offraient à nous: La Constitution serait le fruit de cette Assemblée élue, ou par contre celle d’un comité d’experts ? Pour l’acceptabilité à long terme, nous avons choisi qu’elle soit rédigée par une Assemblée élue. C’est un choix difficile, comportant des risques, et surtout

nécessitant plus de temps. Mais très rentable, à moyen et long terme.

Cette Constitution est attribuée à l’Assemblée constituante et non à une personne ou à un parti. Si elle aurait été rédigée par un comité d’experts, on allait dire qu’elle l’œuvre de tel groupe de personnes, et non celle de tout le peuple tunisien.

Ainsi, les choses sont meilleures. Une rédaction opérée par l’Assemble constituante et incluant les convenances, dans le but d’instaurer la stabilité que nous constatons actuellement.

Sachant que le texte final a recueilli un très large consensus. A l’unanimité presque.

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La première femme, Ministre de l'Intérieur au Liban et dans le monde arabe, dans une interview exclusive à «Majalla» :

Le fait que ce soit une femme, peut aider à adopter une approche nouvelle des dossiers sécuritaires, induisant une souplesse dans le traitement Beyrouth : suha jaffal La nomination de Raya Haffar El-Hassan, à la tête du ministère libanais de l'Intérieur au sein du gouvernement du président Saad Al-Hariri, a tenu en halène l'opinion publique locale et régionale. Le choix d’Al-Hariri, a constitué une surprise que nul n’attendait, à savoir qu’El-Hassan constitue la première femme, dans l’histoire du Liban et du Monde Arabe, nommée à la tête d’un ministère souverain, à la dimension de celui de l’Intérieur, avec des pouvoirs étendus et des compétences sécuritaires et administratives, et surtout coiffant une multitude de services et de directions.

Chose qui constitue en elle-même un défi exceptionnel.

Cependant, Al-Hassan, qui vient du monde de la finance, considère dans une interview accordé à «Majalla», que sa nomination à la tête d’un ministère souverain, ne peut constituer pour lui un défi. Surtout qu’elle a déjà assumé la charge du ministère des Finances. Concernant, son passage du monde de la finance à celui de la sureté, elle le voit semblable au défi que peut rencontrer tout ministre au passage d’un portefeuille à l’autre. De la sorte AlHassan veut confirmer qu’elle croit dans les compétences de la femme, ainsi que sa capacité à assumer des fonctions

décisionnelles. Semblable à tout homme disposant des compétences requises, lui permettant de rejoindre l'arène politique et de tenir les rênes des affaires publiques.

Al-Hassan, originaire de la ville de Tripoli (nord du Liban), a rejoint le secteur public, et adhéré à la vie politique, au début de l’année 1995. Spécialiste en administration des affaires, elle a travaillé pendant des années comme consultante au ministère des Finances et de l'Économie jusqu'à sa nomination au poste de ministre des Finances de 2009 à 2011. Parmi les dossiers qu’elle doit traiter actuellement, arrivent en tête ceux de la sécurité, du développement local, la préparation des élections, les gestion des prisons, et maints autres dossiers sensibles.

Al-Hassan considère, comme facteur positif, le fait qu’elle n’émane pas du monde de la sécurité. A savoir qu’elle va considérer les dossiers avec plus de souplesse. Ajoutant, que son souci majeur, consiste à changer l’image stéréotypique du ministère, et le rendre plus proche des citoyens.

Al-Hassan, ou «Femme de fer», comme beaucoup de Libanais ont voulu l'appeler, a éclairé à travers l’interview qu’elle a accordée à «Majalla», sa feuille de route, ainsi qu’un ensemble de mesures et de réformes, qu'elle souhaite mettre en œuvre, tout au long de sa mission à la tête de ce ministère.

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Je ne vais pas sous-estimer la responsabilité qui m'a été confiée problème à l'avenir.

Avez-vous rencontré des difficultés, au passage du monde de la finance, à celui de la sécurité ?

Je peux dire que la situation est sous contrôle. Surtout, que j’exerce dans un cadre visant à canaliser tout apport émanant de la part des directions de la sécurité publique et de la sécurité intérieure, dans une stratégie commune. De quoi assurer l'intégration de toutes ces initiatives. Je pense avoir la capacité de réaliser cette vision.

D’où cette interview : C’est la première fois qu'une femme occupe ce poste ministériel. Quels sont, selon vous, les défis à relever, d'autant plus qu’on est face à un ministère de souveraineté, chargé de la sécurité et au contact direct avec les citoyens?

Le fait que le ministère de l’Intérieur soit de souveraineté, je ne le considère nullement comme un défi. Dans le passé, j’avais la charge du ministère des Finances, qui lui aussi, est souverain. Nul changement, à mon avis. Concernant la dimension sécuritaire du ministère de l’intérieur, à ce jour, je n’en ai constaté aucun défi. Au contraire, peut-être étant femme, je peux induire une certaine souplesse dans l’approche des dossiers.

Concernant le volet sécuritaire, sur quels dossiers allezvous vous pencher prioritairement ?

Il est vrai que je ne suis pas spécialiste en matière de sécurité, mais le plus important, à mon avis, est que les relations sont bonnes et qu’il existe une coordination claire entre la Direction générale des forces de sécurité intérieure et la Direction générale de la sécurité publique. Ce cadre a été établi lors de la réunion avec le Directeur général des forces de sécurité intérieure, le général Imad Othman, et le directeur général de la sécurité publique, le général Abbas Ibrahim. Tant cette relation de coordination entre les forces de sécurité existe et est transparente, et s’inscrit dans un cadre clair, je ne pense pas que nous serons confrontés à un

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Nul doute que le choix opéré par le Président Saad AlHariri, à savoir une femme à ce poste ministériel, constitue un défi. Sentez-vous l’ampleur de cette responsabilité, à la fois envers le Président Al-Hariri, qu’envers la femme libanaise qui veut prouver son aptitude à occuper les postes de décision ?

Le Président Al-Hariri a toujours été un précurseur dans ce domaine, et est connu pour être l'un des hommes politiques, qui ont cru en la femme. Il m'a déjà fait confiance pour le ministère des Finances. Il renouvèle cette confiance aujourd'hui, en me nommant ministre de l'Intérieur. Quel que soit le poste de responsabilité, je vais avec certitude, œuvrer de toutes mes forces, sans jamais relâcher. Il est bien connu, que tous mes actes s’inscrivent dans un cadre à la fois sérieux et transparent. De ce fait, en tout poste de responsabilité, j’agirai selon la même approche et la même orientation. De ce fait, je ne vois nullement de différence entre un défi et un autre.

Le dossier des détenus islamistes, est parmi les plus épineux pour votre ministère. Quelle approche allez-vous adopter ?

Le dossier des détenus islamistes, a été mentionné dans la déclaration ministérielle, à travers un paragraphe spécifique, stipulant la nécessité de l'adoption d’une loi d'amnistie générale, qui constitue une exigence légitime, en particulier pour les prisonniers n'ayant pas bénéficié d'un procès équitable. Un projet de loi est en cours. Sa présentation est tributaire de l’instauration d’un climat politique propice à cette action. Le gouvernement est déterminé à travailler sur ce dossier et à le clore. Chose qui va atténuer les tensions, qu’ont vécu les prisons récemment. A mon avis, la solution a été mise sur la bonne voie en attendant que la décision soit prise dans les meilleurs délais et que la loi soit approuvée par tous les partis politiques.

Tout le monde est unanime que la situation des prisons au Liban est insatisfaisante et tragique à tous les niveaux, en particulier concernant le surpeuplement et les normes

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humanitaires. Existe-t-il un plan visant à améliorer la situation et l'organisation des prisons?

Les prisons libanaises ne peuvent garantir aux prisonniers les conditions humaines les plus élémentaires. Sans omettre, que cette question reflète l'image du Liban à l'étranger et le degré de notre respect des droits de l'Homme. La première étape dans ce domaine est la réunion que j’ai eue avec le général Othman, où nous avons discuté de la situation des prisons et de ce qui peut être fait, d’autant plus que ce dossier relève du ministère de la Justice, sans oublier que nous intervenons de facto. Dans le cadre actuel, nous devons travailler avec les forces de sécurité pour améliorer la situation, jusqu’à l’adoption du dossier par le ministère de la Justice, conformément à la loi.

Je procède actuellement à l’organisation de l'assistance fournie par certaines ambassades et la communauté internationale: Il existe des supports de formation pour les responsables pénitentiaires et de nombreuses autres aides qui s'inscrivent toutes dans le cadre de l'amélioration des normes dans les prisons. Chose qui nécessite un certain temps pour l’organiser et la placer dans un cadre approprié.

Concernant la construction de nouvelles prisons, je rappelle que l'ancien ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, avait lancé un appel d'offres via le Conseil du développement et de la reconstruction pour la construction d'une nouvelle prison à Majdaliya, dans le nord du Liban. Je ferai le suivi avec le Conseil pour voir si les fonds alloués à ce projet sont disponibles. De la sorte, nous pouvons dire que nous avions porté une contribution minime à ce dossier. Avec l’espoir, qu’à long terme, on peut obtenir des fonds, de l'aide et des sources de financement, afin de construire un nouveau modèle de prison visant à réduire la surpopulation carcérale au Liban mais aussi à sauvegarder les droits, la dignité et l'intégrité des prisonniers.

Le période du ministre Machnouk, s’est caractérisée par un succès notoire, au niveau du dossier «Sécurité et terrorisme». Ce dossier fera-t-il également partie des

Les femmes libanaises ne manquent de rien pour occuper des postes de décision.

Tout autre mot qui en découle, constitue un dénigrement des capacités des femmes libanaises et arabes.

priorités de votre ministère, d'autant plus que le Liban est confronté à des risques constants en matière de sécurité?

Il ne fait aucun doute que les mesures proactives prises par les services de sécurité ont contribué ces dernières années à la stabilité de la situation en matière de sécurité. Il est vrai aussi, que le pays est confronté à de nombreux défis, mais la situation en matière de sécurité reste stable et nous devons continuer sur la même voie, surtout la coopération entre les différents services de sécurité. Tant que les forces de sécurité intérieure et la Division sont engagées sérieusement et professionnellement dans ce dossier, nous serons en mesure de maintenir le même chemin.

Le Liban va connaitre des élections parlementaires partielles à Tripoli en mai prochain. Et ce, suite l'annulation de la victoire de Dima Jamali. On peut dire que ministère va vivre son premier baptême du feu. Quels sont vos préparatifs pour cette échéance ?

Les préparatifs ont commencé immédiatement, le jour où le Conseil constitutionnel ait rendu son verdict, et la machine institutionnelle a été mise en place pour préparer cette échéance. Les élections parlementaires ont connu une réussite au niveau national, malgré quelques lacunes.

Par conséquent, la tâche au niveau d'une circonscription sera plus facile. Je ne pense pas que nous allons connaitre des difficultés à ce niveau, surtout que l’opération va être

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Al-Hariri a toujours été un précurseur concernant l’octroi des droits de la femme. en Syrie. Et avant que la Ligue des États arabes n'adopte une décision claire concernant le régime. Il existe des frictions politiques au Liban à cet égard. Notre position politique à savoir le courant «Moustaqbel» à qui j’appartiens est plus que claire.

supervisée par les mêmes personnes qui ont assumé la tâche en juin dernier. L’opération bénéficiera de leur expérience.

Surtout que les lois sont claires concernant les préparatifs et les procédures que nous devons suivre.

Concernant les tirs aléatoires et les armes non autorisées, allez-vous prendre des décisions strictes à cet égard, surtout que le nombre des victimes est en hausse ces derniers temps ?

Concernant les tirs aléatoires, les forces de sécurité intérieure s'emploient à identifier et à poursuivre les auteurs des tirs.

Des mesures juridiques strictes sont prises à leur encontre.

Cependant, persiste le problème des tirs provenant des camps palestiniens, qui échappent au contrôle de la sécurité intérieure. Nous allons trouver une solution pour résoudre ce problème non pas au niveau du ministère de l'Intérieur, mais à plus grande échelle.

Le Liban, connait un grand débat concernant les réfugiés syriens, et les tentatives de normalisation des relations avec le régime syrien par certaines forces politiques, sous prétexte de la nécessité du retour des réfugiés. Qu’en pensez-vous ?

Ma position concernant cette question est claire, et correspond à celle du Chef du gouvernement Saad AlHariri: Nous ne souhaitons aucun engagement officiel avec le régime syrien avant la conclusion d’une solution politique

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Vous avez accepté le défi et promis de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour améliorer et changer la vie des citoyens pour le meilleur. Quelle sera votre réaction face aux interventions politiques susceptibles d'empêcher la mise en œuvre de certaines décisions de réforme?

Il ne fait aucun doute que toute ingérence politique entraverait le travail du ministère de l'Intérieur, visant à fournir le plus grand nombre de services aux citoyens.

Je pense qu'il existe encore un très grand fossé entre les citoyens et les institutions de l'État, Chose qui reflète le manque de confiance des citoyens dans ces institutions.

Nous sommes concernés, autant que les acteurs politiques, par l’effort de restauration de cette confiance entre les citoyens et l'État.

Il est donc nécessaire de prendre en compte les besoins des citoyens et d'améliorer leurs conditions de vie.

En conséquence, je ne pense pas qu'il existe un acteur politique, quelle que soit sa couleur, qui entraverait tout travail susceptible d'améliorer le travail du ministère et les services fournis aux citoyens. Je crois au contraire que nous aurons un soutien concernant les projets et les plans que nous essayons d'accomplir, qu'il s'agisse de moderniser le travail du ministère, d'élaborer un plan pour la circulation ou d’apporter des amélioration à l’état civil, et aux autres actions.

Avez-vous mis en place un chantier au sein du ministère, qui vise à améliorer et à développer ses performances, afin de débarrasser les citoyens des efforts inutiles, et de faciliter également le travail au sein du ministère?

Il existent des projets d’informatisation, un cahier des charges est préparé à cet effet. Il ne fait aucun doute que je cherche à réaliser beaucoup de projets et de plans, mais cela prend plus de temps pour que je puisse suivre de près tous les dossiers, superviser l'aide fournie au ministère, constater les lacunes et proposer des solutions, qui visent à améliorer les relations avec les citoyens. Des efforts multiples, nécessitant plus de temps pour établir une liste de priorités à suivre dans les années à venir, d’autant plus que je ne suis à la tête du ministère que depuis quelques semaines.

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Avez-vous des plans pour résoudre les problèmes de la circulation, et garantir par la même la sécurité routière ?

Il est à noter que le nombre de victimes d'accidents de la route a récemment augmenté au Liban. La question de la sécurité routière est donc l'une des priorités sur lesquels je vais travailler. Au cours des prochains jours, une réunion aura lieu avec les ONG concernées. Aussi, avec l’Autorité générale de la sécurité routière, et les forces de sécurité afin d’examiner les moyens de doubler le nombre d’agents de sécurité à certains moments dans le but de réduire les accidents de la route. D’autres mesures pouvant être prises dans les meilleurs délais.

Dés l'annonce de votre nomination au poste de ministre de l'Intérieur, les réseaux sociaux, étaient pleins de commentaires saluant ce choix. Certains vous qualifient de «Femme de fer» et n'ont pas manqué de commentaires agréables. Surtout qu’au Liban, l’épouse est désignée comme «Ministère de l'intérieur» de la famille ?

En tant que ministre de l'Intérieur, je suis au service de tous les citoyens, hommes ou femmes. Reste à dire, qu’actuellement, le ministère de l'Intérieur, reçoit plus de plaintes de la part des femmes que de la part des hommes.

Chose qui dénote de la nature du traitement des dossiers concernant la femme tout au long des périodes écoulées.

Un traitement non sérieux. Il parait que la nomination d’une femme au poste de ministre de l’Intérieur, ait motivé les femmes, qui se sentent plus confiantes.

Mais qu'en est-il des critiques négatives concernant la nomination d'une femme à ce poste en raison des liens existants entre ce portefeuille avec la sécurité du pays et des citoyens. A savoir que la décision d’Al-Hariri comportait un certain risque ?

Je ne vois nullement de risque. Il serait fallacieux de chercher si tel poste conviendrait aux femmes ou non, et adopter un classement sur cette base. Je ne pense pas qu'il y ait des tâches que les femmes ne peuvent assumer. Cela est démontré par le fait que les femmes occupent les postes les plus importants dans le monde, tels que ministre de

La solution du dossier des détenus islamistes a été placée sur la bonne voie en attendant que la décision soit prise dans les meilleurs délais

la Défense et de l'Intérieur, Et les femmes libanaises ne manquent de rien pour assumer ces postes. Tout autre mot qui en découle, constitue un dénigrement des capacités des femmes libanaises et arabes.

Quelles sont les questions relatives aux droits des femmes sur lesquelles vous allez travailler. Est-ce que la question du droit de la femme d’accorder sa nationalité à ses enfants et la violence conjugale, font partie de vos priorités ?

Tout d'abord, le courant «Moustaqbil» est en train de préparer un projet de loi concernant le droit de la femme libanaise d'octroyer sa nationalité à ses enfants. Je ferai de mon mieux pour soutenir cette revendication de droit, d'autant plus que l'on sait que certains partis politiques la rejettent. Il est temps que la femme libanaise dispose de ce droit. Il faut traiter ce dossier avec un certain degré de conscience et de responsabilité par le biais de discussions avec les partis politiques qui ont certaines préoccupations, et trouver ainsi un mécanisme pour surmonter et absorber ces préoccupations, car ce droit ne peut plus être retardé.

Concernant les autres problèmes liés aux femmes, en particulier la violence conjugale, une grande responsabilité revient aux postes de police, qui reçoivent les plaintes des femmes battues. A savoir la manière de traiter ce problème et défendre les femmes et les aider. Cela nécessite une

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Il est temps d'accorder aux femmes libanaises le droit de donner à leurs enfants leur nationalité. Cette question ne peut être sujet à un aucun retard. formation spécifique pour les agents qui reçoivent de telles plaintes. Il faut également rassurer les femmes de l'existence d'un refuge pour elles, de manière à les inciter à porter plainte et à recourir aux services de sécurité en cas de violence conjugale.

Quelle est votre promesse au citoyen libanais ?

Je ferai de mon mieux pour changer le point de vue du citoyen libanais concernant le ministère de l'Intérieur et le stéréotype selon lequel ce ministère n’est concerné que par la sécurité et l'application des lois, en rapprochant le ministère de l'Intérieur de la population. Surtout qu’il lui revient la charge de répondre aux besoins des citoyens et de faciliter leur vie. De même, l'importance de l'application stricte de la loi et de la sauvegarde de la sécurité.

Raya Haffar El-Hassan en quelques lignes Al Hassan est née en janvier 1967 et a obtenu un diplôme en administration des affaires de l’Université américaine de Beyrouth en 1987. En 1990, elle a obtenu son MBA de l’Université George Washington.

Al-Hassan a rejoint le secteur publique et s'est impliquée dans la vie politique à partir de 1995 en tant coordinatrice au ministère des Finances libanais avant de devenir conseillère de l’ancien ministre de l'Economie, feu Bassel Fleihan en 2000.

De 2005 à 2009, elle a occupé le poste de chargée de projet dans le bureau de l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, où elle a collaboré au développement du programme gouvernemental socio-économique, lors des conférences Paris II et III, consacrées à l'aide internationale au Liban.

En novembre 2009, Al-Hassan a été nommée ministre des Finances au sein du gouvernement Hariri, et est restée en poste jusqu'en 2011. Depuis, elle est une proche collaboratrice d’Al-Hariri, et a été élue viceprésidente du courant «Moustaqbel», lors du dernier congrès général de 2016.

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Sénégal : Macky Sall, du premier coup ou à la prolongation?

Par La Majalla

Si on pose une échelle pour la démocratie en Afrique, le Sénégal serait avec certitude parmi les pays qui figurent en haut du podium. Pays n’ayant jamais connu de putschs, ou de régimes autoritaires, avec une tradition démocratique, plus ancrée qu’ailleurs sur le continent.

De ce fait, toute élection est importante pour le pays, tant la vie politique devrait porter le pays vers un avenir meilleur.

«l'émergence» à l'horizon 2035.

Depuis son élection en 2012 face à son ancien mentor Abdoulaye Wade, il se targue d'avoir augmenté la production agricole et poursuivi une ambitieuse politique de grands travaux: nouvel aéroport, ville nouvelle de Diamniadio, ou encore un train express régional, inauguré en janvier, plusieurs mois avant son entrée en service...

La litanie d'inaugurations d'ouvrages parfois inachevés a d'ailleurs valu au président sortant Depuis dix ans, dans sa «longue marche» de les piques des quatre autres candidats, à l'image dissident puis au pouvoir, il sillonne le Sénégal. d'Issa Sall, proche d'une mouvance religieuse, qui Macky Sall, dont le camp a revendiqué la l'a qualifié de «poseur de première pierre». victoire dans la nuit de dimanche à lundi, s'est méthodiquement dégagé la route d'un second A son actif, Macky Sall peut également citer mandat, quitte à utiliser la justice contre ses l'accalmie durable dans la région de Casamance (sud), en proie à une rébellion indépendantiste concurrents, selon l'opposition. depuis 1982, et en Gambie voisine, le départ du A 56 ans, cet ingénieur géologue né à Fatick président Yahya Jammeh, contraint par la pression (centre) dans une famille modeste originaire du militaire et diplomatique à reconnaître sa défaite nord du pays, qui se définit comme un libéral électorale et à quitter le pays en 2017. social, après un épisode de jeunesse maoïste, veut amener le Sénégal «plus loin et plus haut», vers Macky Sall, homme enrobé à la carrure solide et

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surnommé «Niangal» (visage sévère, en langue nationale wolof), qui a eu raison de l'obstination de l'ancien lutteur Yahya Jammeh après 22 ans de pouvoir, a répété sa conviction de terrasser ses adversaires dès le premier tour, se donnant même le luxe de leur faire la leçon.

«Il ne peut y avoir de combat parce qu'il n'y a pas photo», a-t-il lancé lors de son ultime meeting de campagne au stade Léopold Sedar Senghor à Dakar, le plus grand du pays (60.000 places), estimant «ne pas boxer dans la même catégorie» selon la traduction de ses propos en wolof.

Pour être élu, «il faut aller dans le Sénégal des profondeurs, rencontrer les populations à la base», a répété au fil de la campagne Macky Sall qui, après une rapide ascension, a dû repartir pratiquement de zéro.

En 2001, il est directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) quand le président Wade le fait entrer au gouvernement, comme ministre de l'Energie, des Mines et de

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l'Hydraulique.

Il deviendra ensuite ministre de l'Intérieur, puis Premier ministre et directeur de campagne d'Abdoulaye Wade pour sa réélection en 2007, et président de l'Assemblée nationale au début du second mandat de celui-ci.

Un «casus belli» survient en 2008, quand Macky Sall convoque son fils, Karim Wade, alors chef d'une agence de travaux pour le sommet de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) à Dakar, afin de s'expliquer devant les députés sur l'utilisation des fonds.

Malgré les pressions, il refuse de quitter son poste. Finalement chassé par un vote des députés en novembre 2008, il démissionne de tous ses mandats électifs acquis sous la bannière du parti au pouvoir et crée sa propre formation.

«C'est à ce moment que ma vie a pris un tournant essentiel», raconte Macky Sall dans son livre

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Cameroun : Les séparatistes anglophones, encore l’œuvre…

Par La Majalla Le Cameroun pensait avoir dépassé ce clivage linguistique, mais politique surtout entres ces ceux entités francophone et anglophone. Le brasier est toujours chaud, et la tension présente. De ce fait, cette faille, constitue le danger qui menacerait à la fois l’unité du pays, mais aussi et surtout sa stabilité, avec les répercussions imaginables sur la région, et même au-delà.

La violence est toujours présente. La partie anglophone, tel un volcan actif mais pas en ébullition, laisse exprimer un «mécontentement». Les médias rapportent d’un temps à l’autre des informations de violence, dans cette région.

«J'ai été enlevé par des séparatistes», raconte encore choqué Macmillan Ambe Awa, un journaliste camerounais kidnappé par des séparatistes anglophones jeudi et libéré vingt-quatre heures plus tard.

Un témoignage presque banal dans les deux régions camerounaises anglophones du Nord-Ouest et du SudOuest, où, pour des rançons ou comme un symbole, les enlèvements sont devenus récurrents et inquiètent les habitants.

Macmillan Ambe Awa explique avoir subi un «traumatisme psychologique» mais n'a «pas été violenté».

«Ils me reprochaient de faire un travail en faveur de la reprise des cours dans mes émissions», continuet-il. Depuis le début du conflit armé, fin 2017, les séparatistes anglophones s'en prennent au système scolaire, qu'ils estiment marginalisant.

Attaquer les écoles est une action parmi d'autres de ces milices éparses qui, basées dans la forêt équatoriale

camerounaises, mènent des raids chaque jour contre les symboles de l'Etat central.

Dans le Nord-Ouest et dans le Sud-Ouest, les armes crépitent chaque jour depuis fin 2017. Et les habitants de ces deux régions touchées par le conflit, parmi lesquelles près de 500.000 ont dû fuir leur domicile, sont les premières victimes de ce conflit oublié d'Afrique centrale.

«On a peur de sortir, on a peur de prendre le bus. J'ai longtemps pensé que ça allait se calmer, alors on est resté, mais je commence à appeler la famille à Douala pour leur dire qu'on va venir. Il n'y a plus rien à faire ici», raconte un habitant de Buea, la capitale de la région du Sud-Ouest maintes fois prises pour cible par les séparatistes.

Mi-février, ce sont près de 170 élèves qui ont été enlevées à Kumbo, dans la région du Nord-Ouest.

Ils ont été libérés après une journée de captivité. Des négociations ont eu lieu avec les ravisseurs, qui ont réclamé la fermeture du lycée. Il n'a pas rouvert ses portes depuis.

En novembre, 90 élèves avaient été enlevés et retenus cinq jours, puis relâchés. Leur école avait aussi été fermée.

«C'est une honte que les séparatistes aient adopté cette stratégie», indique un autre habitant de Buea.

A la suite de l'attaque, des témoins ont affirmé que l'armée avait ratissé des dizaines de maisons de Kumbo et alentour à la recherche des séparatistes, et brûlé nombre d'entre elles en représailles aux enlèvements.

Ces affirmations, démenties par le ministère de la Communication dès leur parution dans la presse, font écho à de précédentes accusations d'exactions des forces de sécurité dans les zones anglophones.

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Le premier habitant de Buea est déprimé : «On est pris en tenaille».

Ces rapts et la violence permanente font régner la peur. Samedi, comme chaque année, Buea accueillait l'ascension du Mont Cameroun, une course à pied sur le plus haut sommet du pays.

Mais le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, présent comme chaque année au lancement de la course, est arrivé un casque sur la tête et un gilet pareballes sur les épaules.

Dans le stade de Buea et à ses abords, des dizaines d'hommes en armes avaient aussi été déployés pour cette «course de l'espoir».

«Ce nom ne correspond plus avec la situation», soupire l'habitant, qui pense que les autorités craignaient une nouvelle attaque.

Ces attaques et enlèvements se multipliant, le Cameroun anglophone va-t-il devenir un no-man's-land?

«Pour devenir un no man's land, l'Etat doit cesser d'être présent. Or l'Etat est clairement dans l'optique de recouvrer son autorité dans la zone», pense Edouard

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Yogo, chercheur au Centre de recherche d'études politiques et stratégiques (CREPS) de l'Université Yaoundé-II. Dans le Nord-Ouest et dans le Sud-Ouest, en plus des affrontements quotidiens entre séparatistes et forces armés, un banditisme s'est peu à peu développé en profitant de la situation sécuritaire volatile. Et les bandits kidnappent aussi.

«Environ un tiers des enlèvements sont le fait d'un banditisme armé opportuniste», estime Hans de Marie Heungoup, chercheur à l'International Crisis Group (ICG) sur le Cameroun.

Il est difficile de dissocier les enlèvements crapuleux du séparatisme, du fait de l'éclatement du leadership de la nébuleuse séparatiste. Yaoundé ne fait pas la différence: tous sont des «terroristes» qui doivent être mis hors d'état de nuire.

Fin janvier, le président Paul Biya, 86 ans dont 36 au pouvoir, a encore appelé les «entrepreneurs de guerre» des régions anglophones à déposer les armes. Et menacé si tel n'était pas le cas de les «neutraliser».

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Sur les murs de leurs maisons, s’entassent leurs souvenirs... Et des coins de leurs maisons, se dégagent l'odeur des plats arabes.

Le Maroc s’engage à sauver un temple de la culture espagnole Tel-Aviv: Amal Shehadeh En Israël, lorsque vous interrogez un Juif, originaire d’un pays arabe sur son identité, il répond: «Irakien, Yéménite, Marocain ou peut-être égyptien». Et quand il se rend compte que vous êtes arabe, il vous répond en langue arabe approximative pour souligner cette identité. Les plus importants étaient ceux venus d'Irak et du Maroc.

Lorsque vous entrez dans la maison de l'un d'eux, vous avez l'impression d'accéder à une maison arabe. Des murs de maisons bardés d'images de souvenirs de cet État. Ainsi que l'odeur de plats arabes ou orientaux dans tous les coins.

Tsipia Bibi, d’origine irakienne, ne peut noyer sa soif, à travers ces concerts irakiens, organisés par des groupes d’Irakiens en Israël. Qui leur rappellent les souvenirs des chansons irakiennes. Ils dansent sur la voix d’Oum Kalthoum et Farid El-Atrache. Chaque coin de sa maison évoque l'amour de l'Irak et de ses beaux souvenirs.

Même la maison dans laquelle elle est née, elle l'a peinte de mémoire sur le mur de son salon. Elle a converti les chaines satellitaires arabes, en amies de sa solitude. Quand on lui demande, ce quelle aime le plus de l’Irak, elle répond : «Kadhem Saher, représente tout l’Irak pour moi.

Je l'entends tous les jours et je reprends ses chansons. Mon rêve est de le rencontrer un jour».

Zahava Brakha; insiste à la discussion, de se présenter en irakienne… «Nous ne nous sentons pas confus ni effrayés; nous sommes fiers d’être venus d’Irak».

Beni Uprat, d'origine libanaise, né à Beyrouth. Il tient à préserver sa mémoire du Liban et ce qu'il a entendu de ses parents. A travers des expositions d'art qui incarnent les villes libanaises et sa vie quotidienne. Il en va de même pour les Libyens, qui se distinguent des autres par la prise en charge de ce qu'ils ont apporté avec eux de Libye et incarnant leur quotidien, leurs coutumes et leurs traditions ... «Nous faisons un effort pour préserver l'héritage de la Libye et notre origine, mais nous avons une grande peur de la génération future», a déclaré Shimon Doron, qui cherche avec tous les efforts à unir les Juifs de Libye et à préserver tout ce qui les lie à la Libye.

«Juifs arabes», ainsi, on appelle en Israël, les Juifs provenant de pays arabes. Malgré ce qu’ils partagent dans leur vie quotidienne, sociale et économique en Israël, les Juifs de tous les pays arabes sont indépendants dans leurs activités sociales, qui constituent un lien avec leur histoire, leur origine et leur patrimoine. Bien que beaucoup d'entre eux aient épousé des Juifs de pays européens, ils tiennent à préserver l'héritage et les traditions de l'État dont ils sont originaires.

Ces mariages mixtes constituent un obstacle majeur à recenser leur nombre. Néanmoins, chaque groupe a réussi à rassembler des centaines de personnes sous un même toit dans chaque ville où ils habitent. Les pages de réseaux sociaux et leurs sites forment le lien quotidien, même avec les Juifs qui se trouvent toujours dans les

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Les Juifs d'Orient en Israël conservent leurs coutumes et traditions arabes. Et ce malgré leur mariage avec des Européens. pays d’où ils viennent, ou qui viennent des pays arabes.

Les concerts constituent le plaisir de leurs vies. Ils se rencontrent continuellement et apprécient les chants arabes et la danse orientale.

L'économie de l'Etat hébreux.

Les Juifs originaires des États arabes en Israël constituent une source économique importante. Certains d’entre eux contrôlent des pans entiers de l’économie de l’État hébreu, en particulier les Iraquiens, qui possèdent les plus grandes compagnies d’assurance, les banques et la bourse.

Les statistiques concernant leur nombre sont inexactes et diffèrent selon les sources israéliennes mêmes. Les données de la «Maison de la diaspora» à Tel-Aviv indiquent

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qu'entre 1948 et 2016, le nombre total de Juifs égyptiens en Israël a atteint 37.980. Et de l'Algérie ont émigré 30.000. Pour les Juifs de Syrie, les études de la «Maison de la diaspora» indiquent qu’ils sont divisés en deux parties: les Juifs de Damas (les Shamites) et les Juifs d’Alep. Selon le gouvernement israélien, le nombre de Juifs en Syrie s'élevait à 35.000 en 1948. Selon les études sur la diaspora, 30.000 d'entre eux ont émigré en Israël de 1948 à 2016. En 1948, le nombre de Juifs irakiens était de 140.000, selon le gouvernement israélien, et 135.000 selon la «Maison de la diaspora», ont émigré en Israël. Les Juifs du Maroc ayant émigré en Israël, sont de l’ordre de 274.000 entre 1948 et 2016, selon la «Maison de la diaspora», dont 95.945 entre 1952 et 130.507 ,1960 pendant les années 1971 - 1961, et environ 20.000 entre 1972 et 2016. Selon les statistiques, le nombre de Juifs au Liban s'élevait à 10.000 en 1948, selon les données du gouvernement israélien, 000 6 ont émigré en 1948, et 4.215 personnes jusqu'en 2016. Quant aux Juifs du Yémen; 51.538 d'entre eux sont en Israël. Et de Tunisie, on dénombre 58.486 qui ont émigré en Israël entre 1948 et 2016. Et de Libye, ils ont émigré 36.106 en Israël jusqu'en 2016. Les Juifs d'Iran, ils comptaient en 90.000 ,1948 selon la «Maison de la diaspora» et 80.000 selon le gouvernement israélien, dont 80.914 ont émigré en Israël depuis 1948.

leur vocation orientale…

Shimon Doron, dirigeant de «L'organisation libyenne» à Tel-Aviv, est né en Israël mais se sent fortement lié à la Libye. Avec d’autres, il a créé un musée spécialement dédié aux Libyens à Tel-Aviv, l'un des plus célèbres. Un circuit pour apprendre la nature de la vie en Libye grâce à la nourriture, au logement, aux vêtements et à la vie quotidienne. Ce musée n’est pas seulement un lieu de rencontre pour les Libyens, mais aussi le centre d’intérêt de beaucoup qui souhaitent connaître la vie des Juifs des pays arabes et même des Juifs d’Europe et des Arabes. Le musée vous accompagne également dans une période de la vie des Libyens grâce à une explication simplifiée, fournie par des guides qui cherchent à promouvoir l'amour pour la Libye et à connaître plus précisément les détails de son patrimoine, ses traditions et sa vie quotidienne.

A leur arrivé en Israël des pays arabes, certaines institutions ashkénazes occidentales, les a traités avec un certain mépris. A la victoire de la droite (en 1977), ils ont commencé à retrouver leurs voix et leur patrimoine, et à chanter leurs chansons arabes. On peut dire que sous le pouvoir de la droite en particulier, ils ont pu faire prospérer

Plus de 70 ans après leur arrivée en Israël, les Juifs arabes en Israël constituent un lien avec les pays arabes, et la plupart espèrent que le jour viendra où ces pays concluront des traités de paix avec Israël, leur permettant de traduire ce qu'ils vivent ici sur le terrain.

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«Ma grand-mère, plus que mon père, tenait à connaître tous les détails: petits ou grands, à propos de la vie en Libye, et elle m'a appris la langue arabe, mais maintenant je ne peux pas la maîtriser pour manque d’usage». Il a une grande passion pour la Libye, mais comme beaucoup, ne veulent y retourner, «je veux à l’image de tous les Juifs originaires de la de Libye, visiter ce pays, et atteindre le moindre coin où mes parents ont vécu».

Insistant concernant «le refus d’y retourner. Nous sommes nés et avons grandi ici en Israël, mais notre adhésion aux traditions et aux coutumes, notre apprentissage de l'histoire de la Libye et de la vie des Juifs là-bas, nous ont rendus désireux de tout savoir sur le terrain».

Sur la page Facebook des Juifs de Libye, il y a des amis arabes de Libye qui interagissent avec des commentaires et échangent leur désir de se rencontrer. Nous sommes surpris par Doron en tant qu'ami de nombreux Arabes libyens... «Je les ai rencontrés via des pages de réseaux sociaux, et chaque jour, nous discutons et nous ne ressentons ni peur ni haine. Au contraire, nous réfléchissons beaucoup à la manière d’approfondir cette relation et d’étendre les relations entre les Juifs de Libye en Israël et les Arabes de Libye».

Les juifs originaires de la Libye, se distinguent par la

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conservation des biens qu’ils ont apporté avec eux. Car à l’inverse des autres juifs, ils sont venus par bateaux, et ont pu emmener ce qu’ils pouvaient emporter. Cette génération, venue après 1948, a insisté pour conserver ce qu’ils ont emmené. Pour transférer tous ces objets au musée libyen.

En parallèle de la distinction positive des Libyens, les nouvelles générations sont indifférentes à tout effort de préservation de la tradition libyenne et Shimon nous dit que, comme d’autres, il est soucieux de préserver les traditions libyennes, mais il est très inquiet. «Mes enfants, par exemple, sont très éloignés de toutes les activités que nous faisons, malgré ma préoccupation constante pour le musée et la communication avec des centaines de personnes par le biais de pages de réseaux sociaux. La nourriture est à quoi ils tiennent et ils ne peuvent pas l'abandonner. Ils ont grandi et ont l'habitude de manger de la nourriture libyenne, qui est très différente de la nourriture que les Israéliens mangent ici».

Oum Kalthoum les réunie et le henné dans leurs mariages Quiconque veut connaître la vie de divertissement des Juifs originaires de pays arabes, n’a nullement besoin de chercher

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dans chaque groupe à part : Les chants arabes, en particulier d’Oum Kalthoum, Farid El Atrache, et la danse orientale, constituent un attrait commun pour tous. En général, chaque groupe organise des concerts spéciaux et des réunions réunissant des artistes juifs chantant en arabe ou des chanteurs des «Arabes 48», mais dans de nombreux cas, des libyens ou des égyptiens participent à une soirée organisée par les irakiens... et ainsi pour tous les concerts.

Cet aspect a conduit à l'émergence de nombreux artistes et chanteurs juifs d'origine arabe, et même les jeunes générations ont appris les chansons d’Oum Kalthoum, Nadhem Al-Ghazali, et Farid El Atrache. Ils organisent des soirées spéciales ou participent à des concerts organisés par le groupe. A l’image du jeune Shalom Ebri, descendant d'une famille d'origine irakienne et devenu l'un des artistes juifs les plus célèbres pour l'interprétation de chansons orientales. Les Irakiens sont les plus célèbres à ce niveau. Parmi les noms célèbres Youssef Baghdadi, Rénette Bar, Eti Levy... et d'autres.

Il est intéressant de noter que les rituels de mariage de la plupart des Juifs orientaux sont similaires à ceux des pays arabes. Les fêtes célébrées dans ces mariages mettent en évidence la plupart des traditions auxquelles ils sont habitués dans les pays dont ils sont originaires. Le clou de ces mariages est «le henné de la mariée», à travers duquel se distingue les

magnifiques dessins du henné. Aussi à travers les vêtements et le chant. Au point de faire passer ces traditions aux juifs venus d'Europe. Zahava Brakha, qui s'intéresse aux réseaux sociaux entre Irakiens et aux liens efficaces entre les Juifs en Israël et en Irak, à l'origine sa famille considère, que les Irakiens tiennent à préserver les traditions et les coutumes, et à les transmettre aux générations. Aussi, ils sont soucieux, d’entretenir un contact quotidien avec l'Irak… «De mon côté, tous les jours à 6h30, j'écoute la radio officielle israélienne en arabe pour savourer les chansons d’Oum Kalthoum, et je ne manque presque jamais ce rendez-vous. Ces chansons me font vibrer et je vis pendant une heure avec Oum Kalthoum.

Le plus beau moment, est celui que je passe à penser à l'Irak et à la vie de mes parents et grands-parents, qui nous ont donné tous les détails».

Zahava était la plus fanatique de l'Irak et se définit elle-même comme une Iraquienne. Elle adore l'Irak, bien qu'elle ne l'ait jamais visitée. Mais elle se force dans le but d’activer le groupe d'Irakiens et tient à souligner leur activité. Activité reflétée sur la page Facebook du groupe. Ce qui montre comment les Irakiens interagissent avec des Juifs d'origine irakienne en Israël.

«Beaucoup refusent d’évoquer leurs origines. J'essaie de convaincre tout le monde de l'importance de montrer notre

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origine irakienne. Nous en sommes fiers, et nous sommes également fiers que nous, les Irakiens, formions une base économique solide en Israël», dit-elle.

Zahava craint qu'il ne soit possible de recenser le nombre de Juifs d'origine irakienne : «Il y a des milliers de personnes qui se sont mariées avec diverses origines, et inscris sous leurs nouveaux patronymes… Idem concernant leurs enfants.

Chose qui empêche de recenser leur nombre exact. Mais sans aucun doute, les Juifs d'Irak constituent une base large et vaste en Israël. Dans le groupe interactif, il y a 70.000 Juifs d'origine irakienne, et des milliers d'entre eux sont en harmonie et en interaction». Zahava dit que les nombreuses réunions et les concerts en continu, avec la participation de chanteurs irakiens dans la plupart des concerts, leur ont conféré un statut spécial.

Grâce à ses activités, Zahava a réussi à activer la communication entre les personnes toujours en Irak et leurs proches en Israël après une interruption de plus de 40 ans. Elle a nommé sa page : «Nous gardons nos origines irakiennes».

Les Irakiens en Israël tiennent à mettre en valeur leurs créations artistiques: ils ont créé un institut de musique irakienne à Jérusalem. D’où sont apparus, la plupart d’excellents chanteurs. Il constitue le plus important institut d'art où des artistes juifs chantent en arabe, en particulier les vieilles chansons irakiennes et les chansons d'Oum Kalthoum.

Si les Irakiens étaient intéressés par les belles voix, en particulier celles chantées par Oum Kalthoum, les Égyptiens, par contre, ne produisaient pas d'artistes,

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Les arrivants en provenance des pays arabes continuent de communiquer avec leurs pays d’origine, par le biais des réseaux sociaux. mais souhaitaient préserver le patrimoine égyptien, en créant une archive numérique supervisée par les plus éminents professeurs d'université et chercheurs d'origine égyptienne. Ces archives rassemblent des faits datant de la période où les Juifs vivaient en Égypte, de plusieurs sources dans le but de développer une image intégrée d’eux. Rénette Marco, de parents égyptiens, a commencé sa thèse concernant la vie des juifs en Égypte et après 1948 en Israël. Les archives comprennent des témoignages d'ancêtres, des photographies, des documents et des films.

Une documentation de la vie des Juifs en Égypte, avec une annotation complète de tout ce qui est couvert. Supervisée par des conférenciers et des hommes politiques.

Aujourd'hui, plus de 70 ans après leur arrivée en Israël, les Juifs arabes en Israël, constituent un lien avec les pays arabes, et la plupart espèrent que le jour viendra où ces pays concluront des traités de paix avec Israël, leur permettant de traduire ce qu'ils vivent ici sur le terrain. Chacun dans l'état d’où il est venu, ou venue sa famille.

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Fespaco : Du cinéma dans un continent qui bouge…

Par La Majalla Après leurs indépendances, les pays du tiers-monde, à des degrés diverses, ont considéré l’art en général et le cinéma en particulier, comme un outil de «combat », à la fois dans le but de se réapproprier la mémoire historique, que moyen de combattre l’ignorance, qui caractérise une proportion nonnégligeable de ces peuples.

De Carthage à Ouagadougou, le cinéma a été politisé et surtout a servi de vecteur politique. De nos jours, la situation a beaucoup changé, mais les défis n’ont presque pas bougé.

Le Fespaco constitue un rendez-vous unique pour l’Afrique en général, et sa partie subsaharienne surtout. Dans un continent qui connait un recul pour ne pas dire une chute flagrante du nombre des salles de cinéma.

Le film rwandais «The Mercy of the Jungle» (La miséricorde de la jungle), qui dénonce l'absurdité de la guerre, a ouvert dimanche la compétition de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Projeté dans la salle historique du Cinéma Burkina, comble pour l'occasion, le film réalisé par le rwandais Joël Karekezi suit la dérive de deux soldats rwandais perdus dans la jungle lors de la deuxième guerre du Congo en 1998.

Plus qu'un film de guerre, il s'agit d'une réflexion sur l'absurdité de ce conflit terriblement meurtrier, comme de toutes les guerres, magnifiée par des images superbes de la jungle du Kivu.

Conflits sans fin où l'on peine à distinguer les alliés des ennemis, atrocités et massacres de civils, les guerres du Congo, nourries par les fabuleuses richesses minières de la région, ont fait plusieurs millions de morts de la fin des années 1990 au début des années 2000.

Livrés à eux-mêmes, les deux soldats du film, le sergent Xavier, un vétéran joué par l'acteur belge Marc Zinga, et la jeune recrue Faustin (Stéphane Bak), n'ont d'autre choix que

de s'entraider pour survivre, et cette épreuve les amènent à une introspection.

«On en arrive à ne plus distinguer les innocents des coupables. Ca ne peut plus finir», confie, épuisé et malade, le sergent Xavier, rescapé du génocide rwandais, qui n'en peut plus de faire la guerre.

«Le message de ce film, c'est un message de paix», a expliqué Joël Karekezi. «Lorsque nous avons des conflits communautaires à l'intérieur d'un pays ou sur les frontières, les conséquences sont toujours dramatiques», a estimé le président burkinabè Roch Marc. Christian Kabore, présent à la projection, y voyant sans doute une résonance avec la situation actuelle du Burkina.

Le «pays des hommes intègres» (Burkina Faso) est le théâtre depuis quatre ans d'attaques de groupes djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières, et des zones d'importance croissante échappent de facto à l'autorité de l'Etat. Les djihadistes instrumentalisent notamment les conflits communautaires pour s'implanter, selon les experts.

Le Rwanda est le pays invité de cette édition du cinquantenaire du Fespaco. Vingt longs métrages de fiction sont en lice pour décrocher l'Etalon d'or de Yennenga, la «palme d'or africaine», et succéder à «Félicité», du Sénégalais Alain Gomis, primé en 2017.

«C'est un honneur de défendre ce projet africain qui a une certaine ambition, et une vraie joie de présenter notre film ici au Fespaco, en Afrique, de participer à un engouement pour le cinéma africain», a déclaré Marc Zinga (Les rayures du zèbre, Qu'allah bénisse la France, Dheepan...).

«Je pense que c'est indispensable pour les populations noires d'avoir une représentation juste, initiée par des Africains», a-t-il ajouté.

Au total 165 films de 16 pays africains concourent pendant les huit jours du festival, du 23 février au 2 mars, dans les différentes sections, courts métrages, documentaires, séries télé, films d'animation, ainsi que films d'écoles africaines de cinéma.

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Issue 1736- Mars 01/03/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Rami Malik: La naissance d›un acteur égyptoaméricain, qui a pu remporter un Oscar à Hollywood

There's No Better Argument Against the Iranian Revolutionary Model Than Saudi Success www.majalla.com

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A confié à «Majalla» : Je fais attention au choix de mes rôles, de manière à ne pas en avoir honte devant ma fille ou de ma famille

Sherine Reda : J’ai présenté mon rôle dans le film «L’invité», grâce aux traits de mon visage Le Caire : Souha Charkaoui Elle a rejoint le monde artistique à 11 ans, en participant à des spots publicitaires. Mais a retenu l’attention en 1989 quand elle a joué le rôle principal dans «Fawazir Art» [comédie musicale]. Son vrai départ s’est fait grâce à deux films consécutifs, devant le regretté Ahmed Zaki, «caprices» en 1996 et «Hassen lol» en 1997.

Sherine Reda, est une artiste qui a su capter l'attention, une fois revenue sur la scène artistique. Elle n'a pas bâti son succès, parce qu’elle est la fille du fondateur de la troupe «Reda» folklorique, ou encore à grâce à sa beauté ou son charme. Plutôt à sa manière d’exceller dans les rôles qu’elle présente.

Sherine a récemment joué dans le film «L’invité», qui est actuellement dans les salles. Une œuvre controversée pour avoir traité de questions religieuses épineuses. De ce fait, elle a été classée pour les «16+» ans. Sherine présente le personnage de «Mimi», qu’elle incarne sans maquillage. Plutôt, elle a changé ses traits, pour convenir au rôle d'une femme chrétienne mariée à Yahya, joué par l'artiste Khaled Al-Sawy.

Le film se déroule dans ambiance dramatique. Un jeune est invité au diner chez la famille du Docteur Yahya Hussein Al-Tijani, sur l'invitation de sa fille, qui l’aime. Le Docteur vit ses pires jours, après avoir bénéficié d’une garde rapprochée suite aux menaces de morts qu’il vient de recevoir, pour cause de ses opinions audacieuses.

Tout au long du diner, s’est poursuivie une discussion provocante,

entre le jeune «invité» et le Docteur. Participent à l’œuvre Ahmed Malik et Jamila Awad. D’après un texte de l’écrivain et journaliste Ibrahim Issa, et une réalisation de Hadi Al-Bajouri.

La «Majalla» a rencontré l'artiste Sherine Reda, pour qu’elle fasse état de détails concernant sa participation à cette œuvre controversée, depuis sa projection. Aussi sa préparation pour le personnage de «Mimi», ainsi que d'autres détails concernant l'œuvre. Elle nous explique les raisons de son choix de rôles controversés. Ainsi qu’au sujet de ses choix futurs…

D’où l’interview suivante : * Qu'en est-il de votre participation au film «L’invité», qui se projette actuellement des les salles de cinéma égyptiennes ?

- Je participe à ce film avec le personnage de «Mimi». Une mère qui consacre sa vie à aimer sa fille unique, qu’incarne l'artiste «Jamila Awad». Un rôle que je considère audacieux par rapport à mes précédents, en termes des idées et de problématiques traitées par l’œuvre. Une question qui a fait l’unanimité entre toutes les sociétés, aussi bien au niveau local que mondial. J’ai donné mon accord dès la fin de la lecture du scénario. L’écrivain Ibrahim Issa a excellé dans la formulation de l’idée en l’écrivant avec un grand professionnalisme. Il est célèbre pour sa manière de poser les problématiques et les idées audacieuses. Pour cette raison, le sujet a provoqué un large débat au niveau sa classification.

D’une manière générale, je suis contente, tant la majorité des

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réactions sont positives. * Ne vous sentez pas inquiète à l'idée d'accepter de jouer un personnage porteur de tant de détails : Une personne atteinte du cancer, chrétienne, sans oublier qu’elle est restée silencieuse la plupart des scènes ?

- J'ai vécu l'histoire du personnage sur papier et je l'ai accepté pour sa complexité. La difficulté ne réside pas au niveau de mon apparence extérieure, mais plutôt de mon silence la plus part du temps. Mon rôle s’est limité presque à une expression au niveau du visage. Aussi bien le regard que les mimes. Le réalisateur Hadi El-Bajouri et l'écrivain m'ont aidé à incarner les détails du personnage, et à bien le préparer en connaissant les aspects de sa vie et de ses références, en termes de son histoire humaine.

J'ai appris la nature de ce rôle, et tout cela m'a aidé à formuler la forme, avec laquelle, elle est apparue à l'écran. Je considère qu'il s'agit d’un véritable défi de la personnalité. Un autre défi réside au niveau de la relation personnelle avec sa fille unique, basée sur l’amitié. Là réside des messages très importants à toutes les mères. Quant à son cancer, et à sa conversion au christianisme, la chose est facile à maîtriser en jouant sur la forme et le mode de maquillage et d’habillement. * Ne craignez-vous pas l'idée de paraître à travers les événements sans maquillage et à un âge avancé?

- Le rôle exige que je sois dans l’apparence d’un âge plus avancé que mon âge réel. J’étais attirée par ce changement d’apparences.

La métamorphose s’est faite pour que je sois de l’âge de mon

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Le film est porteur d’idées audacieuses et la forte audience m’a éblouie. mari Omar, qu’incarne l’artiste Khaled El Sawy. Avec qui j’ai eu le plaisir de travailler. Apparaitre sans maquillage, ne m’a pas fait peur du tout. L’important est que le public me croit sous le caractère de «Mimi», et de savoir si j’ai pu bien le concrétiser.

J’ai du changer de couleurs des yeux en portant des lentilles de contact pour effacer de la mémoire du spectateur l’image antérieure de Sherine Reda. Un spectateur habitué à la voir dans d’autres rôles. Aussi, j’ai du changer de couleurs des yeux pour bien ressembler aux membres de ma famille. L’idée de ma métamorphose a été très difficile, tant elle nécessitait deux heures chaque jour, pendant 5 semaines pour avoir cette apparition. A savoir le maquillage ou la teinture des cheveux. Un film assez difficile, la dernière scène était tellement difficile, qu’elle a nécessité deux semaines de tournage. Grâce à Dieu, je suis parvenue à restituer les expressions du personnage, aussi bien la peur, la tension, que la joie. Un défi plus grand persistait, à savoir comment refléter tous ces caractéristiques, du moment où nous discutions des sujets et des aspects importants que nous vivons, à savoir la terreur psychologique.

A

rt

* Quelle est la similitude entre vous et le personnage de «Mimi»?

Elle ne me ressemble pas personnellement, elle ressemble plutôt à beaucoup de mes amis proches. «Mimi» est une personne torturée tout au long des événements. Elle se tient aux côtés de son mari tout au long de leur mariage. Croit en lui et en ses pensées, et supporte les conséquences de son emprisonnement. Aussi, supporte en sa compagnie des moments douloureux, à savoir les menaces de morts, pour une vie pleine de dangers. Je ne suis pas le personnage qui supporte tout cela et, en tant qu'actrice, je traite tous les rôles de l'intérieur vers l'extérieur. Je me débarrasse du personnage, au moment de quitter les habits du rôle. Mon accord pour jouer dans ce film, résulte de mon admiration du personnage de «mimi» et de ses positions. Aussi, j’étais enthousiaste pour ce film car il traite d'importantes idées, à savoir l'extrémisme et l’obscurantisme. * Le film «L’invité», mérite-t-il toute la controverse autour de sa projection?

- L'idée du film traite d’une dialectique assez épineuse. La controverse serait naturelle en conséquence. Le premier affrontement s’est situé au niveau de la classification artistique, avec la censure des œuvres d'art, pour conclure d’une classification spécifique. L'œuvre aborde de nombreux sujets épineux, notamment l'extrémisme et le sous-développement, ainsi que la pensée stérile.

Il se confronte d’une manière directe et claire, avec la réalité. Traite aussi, d’idées attribuées par certains à la religion, alors qu’il ne

s’agit que d’explications qui causent la déviation et l’extrémisme des gens. Il existe en fait de nombreux exemples réels.

Cette œuvre constitue un signal d'alarme pour que nos jeunes et leurs familles, s’occupent de leurs enfants. Le monde entier lutte contre le terrorisme, pas seulement l'Égypte. Tous ceux qui luttent contre l'extrémisme, doivent batailler au niveau des idées et nullement des religions. La controverse n’est nullement entre musulmans et chrétiens. Je crois qu’en Egypte, nous y allons avec force. Chose que doivent adopter tous les pays du monde.

Chacun de nous doit opérer dans son domaine, afin de porter l’idée et rectifier, à savoir que l’extrémisme n’a nulle relation avec la religion. * Que pensez-vous de la classification, qui a placé le film pour les «16+» ans ?

- Le film est porteur d’idées audacieuses qui ne seront pas comprises avant un certain âge. En conséquence, il était nécessaire d’opérer cette classification qui ne peut réduire de son rayonnement. Au contraire, l’affluence était grande. Je dois noter que la réussite ne peut concerner les recettes uniquement. Mais aussi, l’avis du public dans la rue, et la controverse soulevée par le film. * Avez-vous eu des difficultés avec l'écrivain Ibrahim Issa?

- Travailler avec lui, était d’une facilité déconcertante, d'autant plus que le texte m’a plu. Sans oublier que j’aime bien les idées de cet écrivain et d’une manière générale sa manière d’écrire. J’ai su du premier moment, que nous nous allions subir un flot de critiques, tant il est célèbre pour ses positions. Cela s'est traduit par des réactions, aussi bien sur Facebook que sur Twitter. * Quelle est votre réaction face aux critiques que vous avez rencontrées sur les réseaux sociaux?

- Je reçois critiques et commentaires, sans leur accorder de l’importance. Ils me font rire. Mais j'ai remarqué que les attaques émanaient de jeunes, ne dépassant pas les 17 ans, sans aucune conscience du continu du film. Ils attaquent et insultent sans penser et sans discuter. Nous devons retenir au moins que le film ait pu induire une certaine impulsion, afin que les idées changent, et que nous quittions le marasme dont lequel vivent nos esprits. Et pouvoir de la sorte porter le coup fatidique à l’extrémisme. * Quelles sont les raisons de cette tendance à incarner les rôles de «mères», dans la plupart de vos travaux récents?

- Je savoure le choix de ce genre de rôles. Et je persiste dans cette option. A savoir, si on m’offre l’opportunité à nouveau, de même qualité et de même contenu. Chaque femme peut certainement devenir mère. A mes débuts dans le cinéma, à mes vingt ans, j’ai longtemps présenté les rôles de jeunes. Après mon retour, des années après, il est inadmissible de présenter les mêmes rôles. Il est difficile que je présente le rôle d’une jeune fille, ou même un personnage d’une trentaine d’année. Actuellement, je présente

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d’autres rôles que la mère ou la tante. * Avez-vous des réserves, au moment de choisir un rôle spécifique dans une œuvre ?

- L'idée et le contenu du travail, constituent la raison de mon choix ou mon refus d’un rôle quelconque. J’insiste pour choisir des rôles, qui ne peuvent me causer un préjudice personnel.

A savoir, si je suis en conflit avec une personne, je m’excuse, même si le rôle est adéquat. Je vise toujours à travailler dans une atmosphère calme et confortable. Hormis ces exigences, je n’ai pas de réticences concernant mon choix. A ce jour, je n’ai reçu aucun rôle dont j’ai honte de jouer. J’aime les rôles différents et anodins. * Pourquoi acceptez-vous d'incarner les personnages controversés?

- Je concrétise des personnages existant parmi nous et dans notre société. Je ne suis pas celle qui les a inventés, et ils ne sont pas le fruit de mon imaginaire. Lorsqu’on me propose ces personnages, il se trouve que je peux les concrétiser avec aisance. Lorsque j’ai présenté le rôle de souteneuse dans «Terre de diamant», ou «Dija» dans «L’éléphant bleu», je ne pouvait imaginer autre personne que moi, pouvant les concrétiser. Je constate des rôles à forte répercussion pour le public. Et autres sans nulle répercussion. Je me force toujours à concrétiser des rôles qui laissent des impacts et des empreintes, dont les spectateurs s’en souviendront pendant des années. * Quoi de neuf au niveau cinéma ?

- Je viens de finir le tournage du film «Nouvel An», et je suis

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Je savoure mes choix de rôles de mère. Je continuerai à les accepter si je reçois d’autres offres de même qualité en attente, qu’on fixe la date de sa projection. Il évoque une certaine classe sociale, le jour du nouvel an. Ses personnages sont confrontés à certaines situations en ce jour. Le texte est de Mohamed Hafdhi et la réalisation de Mohammed Sakr, qui signe à travers cette œuvre son premier long-métrage. Mon accord vise à encourage le réalisateur pour sa première œuvre. J’espère qu’il puisse concrétiser un grand succès. Je considère que la mission d’un artiste ne réside pas à rechercher les premiers rôles uniquement, mais aussi à soutenir les réalisateurs dans leurs premières expériences. Je me sens investie d’une responsabilité de porter soutien à ces talents artistiques. Participent aussi à cette œuvre, Iyad Nassar, Angi Mokaddem, Basma, et autres jeunes. * Avez-vous l’intention de participer au prochain marathon du Ramadan?

- Jusqu'à présent, je n'ai aucune intention d’y participer. Je compte me reposer cette année après des années de participation, et me donner l'occasion de réfléchir au marathon de Ramadan 2020.

A

rt place les moyens pour préserver l’archive de la Rachidia afin de mieux la valoriser.

Kedym, tel son père Hamidouche : un artiste épatant

Préservation du patrimoine musical : Appel à impliquer la société civile

Le ministre des Affaires culturelles Tunisien, Mohamed Zinelabidine, a appelé à la nécessité d’impliquer la société civile dans la sauvegarde du patrimoine national des œuvres artistiques et créatives musicales, en effectuant un travail de valorisation, de préservation et de numérisation. Lors d’une réunion avec les cadres du ministère, le ministre des Affaires culturelles a mis l’accent sur l’importance de mettre gratuitement le patrimoine musical national au profit du public, en particulier les chercheurs, tout en respectant la législation relative aux droits d’auteur. La réunion a été aussi l’occasion d’examiner la copie modifiée du projet de partenariat avec l’association «La RachidiaInstitut de musique tunisienne». L’accord de partenariat a pour objectif de mettre en

Les chansons de ce jeune suscitent un véritable engouement chez la nouvelle génération, aussi bien en Algérie. Tel père, tel fils, cet adage se confirme amplement avec Karim Khedim, connu sous le nom d’artiste «Kedym», qui a repris le flambeau pour continuer le chemin artistique de son défunt père. Fils du chanteur kabyle, Hamidouche, disparu en 2002 suite à une longue maladie, ce jeunot épatant n’a pas attendu des lustres pour se faire remarquer par son attachement viscéral à la musique qu’il découvre avec beaucoup d’enthousiasme. Ainsi, pour justement se mettre, d’ores et déjà, au diapason des artistes ayant fait de la chanson une passion, Kedym a animé des spectacles en France, qui lui ont permis, lors de performances poignantes, d’étaler son talent et de dévoiler ses aptitudes avérées dans le domaine.

Fayçal Aoudia. Designer graphique, artiste digital, musicien…

Fayçal Aoudia, étudiant en 2e année de droit à l’université de Saïd Hamdine, à Alger, se définit comme un «graphic designer» et un «digital artist». Comme ça en anglais. Dans le jargon de l’art graphique. Et il est bon.

Pour ne pas dire excellent. Pour ne pas dire un petit génie. Il a l’art et la manière de créer, de détourner et de métamorphoser les images numériquement. Sur son instagram, il y a plus de 1300 abonnés. 927 19 like (aimer). 108 posts. Sans prétention, peut-

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être une géniale insouciance, Fayçal Aoudia ambitionne : «Je me projette sur 100 K (000 100) abonnés. Sa dextérité dite «A-F Graphics» est une composition s’inspirant de Salvador Dali, du surréalisme pictural, du pop art et de la technicité ultramoderne de l’art graphique. C’est que Fayçal Aoudia possède une imagination débordante. La création «3alem3» montre un vieil homme sur un âne surchargé, lesté d’une bouteille de gaz butane, sous un soleil de plomb, allégorie de ces petites gens vivant dans les zones éparses et au bout de son chemin, une incrustation, une boule extra-lucide et extra-terrestre.

«L'héritage» de Nelson Mandela exposé à Londres

Une exposition retrace la vie et l’héritage de Nelson Mandela : son éducation dans la campagne du Cap oriental en tant que fils d’un chef, son incarcération de 27 ans et la fin de l’apartheid quand il est devenu le premier président noir sud-africain en 1994, avant de mourir en 2013 à l‘âge de 95 ans. À l’exemple d’une montre qui ne quittait pas le poignet du leader du mouvement antiapartheid en Afrique du Sud, même après avoir passé près de trois décennies derrière les barreaux, de nombreux autres objets sont exposés à Londres. «Mon grand-père, pendant ses années présidentielles, portait une montre. Une montre Philippe Patek et j’ai mis cette montre à ma disposition parce qu’il me l’avait offerte. Je pense que parce qu’il était une personne si engagée et toujours à l’heure et qu’il n‘était jamais en retard pour un engagement. Même quand il était à l‘étranger, sa montre était toujours à l’heure sud-africaine. Ce que notre famille trouvait très drôle. Cette montre est aussi

exposée ici», a fait savoir Mandla Mandala, petit-fils du défunt.

Davido et Wizkid prennent position dans le débat électoral nigérian…

Environ 83 millions de Nigérians sont appelés aux urnes pour des élections générales. En amont de ces joutes qui devraient cimenter la démocratie naissante dans le géant démographique d’Afrique, les artistes entendent bien faire entendre leur voix… Mais pas toujours en chœur. Dans la course aux postes électifs, les candidats aux élections générales comptent bien jouer la carte du showbiz pour récolter le maximum de voix, notamment dans les rangs de la jeunesse, constituant l’essentiel de la population nigériane (plus de 54 %). Leurs chevaux de bataille, les artistes «naija» ainsi que les stars de Nollywood, devenus au fil

des ans le miroir d’une population jeune qui parcourt leurs pages sur les réseaux sociaux.

L’an dernier, la star de l’Afropop Davido de son vrai nom David Adedeji Adeleke, a fait la Une des journaux locaux après avoir ouvertement fait campagne pour son oncle, le sénateur Nurudeen Ademola Adeleke, qui briguait un poste de gouverneur de l‘État d’Osun. La défaite du sénateur qui s‘était présenté sous la bannière du Parti populaire démocratique (PDP) n’a pas refroidi les ardeurs de Davido. Sur son compte Twitter, la star a donné une liste de candidats qu’il soutient pour ces présentes élections.

Madagascar: le plasticien Joël Andrianomearisoa explique son processus créatif

A Madagascar, le public de l’Institut français à Antananarivo a assisté le 16

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février à un événement tellement rare qu’il peut être souligné. L’artiste plasticien Joël Andrianomearisoa, qui représentera son pays à la Biennale de Venise en mai prochain, s’est livré à un exercice périlleux : raconter l’histoire de ses œuvres et son processus de création. La renommée de Joël Andrianomearisoa est mondiale.

L'artiste malgache expose régulièrement sur les cinq continents. Avec beaucoup d’humilité, il a dévoilé une partie de son âme créatrice devant le public, un jeu qu’il estime aujourd’hui nécessaire. «Il y a le travail matériel, la forme, explique-t-il.

Mais il est devenu extrêmement important pour un artiste de défendre son travail par la parole, et la posture, qui fait partie aussi intégrante de l’œuvre. Raconter le processus de création : pourquoi ? Comment ? Sans forcément donner une finalité puisque l’art n’a pas forcément une finalité».

Berlinale: «Système K» ou «avoir mal au Congo»

Après plusieurs documentaires sur la scène musicale de Kinshasa, notamment le film sur le groupe Staff Benda Bilili, le réalisateur français Renaud Barret présente à la Berlinale Système K, un film sur les artistes plasticiens de la République démocratique du Congo (RDC). Il a notamment suivi Freddy Tsimba, artiste désormais mondialement connu, mais aussi une dizaine de jeunes performeurs, aussi démunis que leurs concitoyens, et qui veulent éveiller les consciences au Congo. «Je m’appelle Freddy Tsimba, je suis sculpteur et plasticien». Freddy Tsimba est le parrain, le grand frère de toute une génération d’artistes plasticiens, des performeurs qui créent des œuvres en récupérant toute sorte d’objets dans la rue.

A

rt Claude Bosana est initiateur d’un centre de formation aux arts graphiques et plastiques situé le long du Boulevard Lumumba au quartier sans fil de Masina.

«Effacer le tableau», le 3è album du Staff Benda Bilili

«Face à la pénurie générale, certains entre nous récupèrent et recyclent les déchets d’une consommation à laquelle ils n’ont pas accès.»

Des As l’a surpris en plein travail. «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années», dit un adage. A 36 ans,

Le groupe musical Staff Benda Bilili constitué essentiellement de personnes vivant avec handicap, a présenté le 2 février à la Halle de la Gombe (Kinshasa) son nouvel album intitulé «Effacer le tableau».

Cet album intervient après «Bouger le monde» et «Très très fort». Ce groupe a effectué son comeback sur scène le même jour lors d’un concert à l’Institut français Halle de la Gombe. L’orchestre formé en 2003 dans les rues de Kinshasa compte aussi, à travers ses productions, réunir les moyens pour venir en aide et encadrer les personnes vivant avec handicap, indiquent Live Mindanda, chargé des relations

Claude Bosana, le peintre qui réalise les portraits des grandes personnalités

Sur le Boulevard Lumumba au n9° Masina sans fil, en face de l’entrée quartier 1 à Ndjili, à Kinshasa (RCD) sont exposés, chaque jour, des portraits d’anciens chefs d’Etat et autres grandes personnalités. Ces tableaux peints, entre autres, à l’effigie de M’zee Laurent- Désiré Kabila, Thomas Sankara, Kadhafi, Ibenge et bien d’autres n’arrêtent pas d’attirer la curiosité de plus d’un passant au regard de leur touche particulière. L’auteur de ces œuvres est Claude Bosana, 36 ans révolus. Forum

publiques du groupe Staff Benda Bilili et Yves Tungila, Coordonnateur de la structure Karibu et représentant du manager de cet orchestre.

L’Egypte abrite le Festival des arts et de la culture avec la participation de 13 pays…

La 7ème édition du Festival international de la culture et des arts a débuté dimanche à Assouan, avec la participation de groupes folkloriques et traditionnels de 13 pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe, selon des médias locaux. La ministre égyptienne de la Culture, Inas Abdel-Dayem, accompagnée

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du gouverneur d’Assouan, Ahmed Ibrahim, ont assisté à la cérémonie d’ouverture dans un théâtre en plein air surplombant le Nil dans la province méridionale d’Assouan.

«Nous avons environ 23 groupes d’Etats participants et ils se sentent complètement en sécurité ici à Assouan», a déclaré Mme la ministre à l’entrée du théâtre. «C’est un message de paix très important pour le monde entier, à savoir que l’Égypte lutte contre l’idéologie étrange de l’extrémisme».

Chacune des formations participantes, dont

neuf originaires de provinces égyptiennes telles que Matrouh, Sohag, Louxor et Assouan, a présenté des spectacles reflétant leur culture et leurs arts traditionnels uniques. Organisé par l’Autorité générale des palais de la culture, l’événement a rassemblé des groupes folkloriques d’Égypte, du Soudan, d’Algérie, du Maroc, de Jordanie, de Palestine, de la République démocratique du Congo, du Kenya, de Maurice, de Chine, d’Indonésie, de Pologne et de Grèce.

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La marocaine Sara Kaddouri reçoit le prix du Caire «Film Society» pour le meilleur mixage sonore.

Sara Kaddouri, 28 ans, diplômée de l’École des arts visuels de Marrakech (ESAV), a remporté le prix de la prestigieuse «Cairo Film Society» pour le «Meilleur mixage sonore». Kaddouri est une sound designer marocaine qui s’est taillé une place de choix dans l’industrie cinématographique égyptienne. Son dernier prix, qu’elle a recueilli le samedi 9 février, rend hommage à son travail pour le film égyptien «Poisonous Roses» du réalisateur égyptien Fawzi Saleh. «Merci à ma famille et à toutes les personnes qui ont cru en moi ici en Égypte», a déclaré Kaddouri lors de la cérémonie de remise des prix. Elle a ajouté: «Ce prix couronne plusieurs années de dur labeur dans le cinéma égyptien». Kaddouri, également diplômé de l’Institut national supérieur des arts de la scène de Bruxelles, a remporté d’autres prix pour ses rôles dans le cinéma égyptien. En octobre, elle a remporté le prix du «Meilleur montage sonore» pour le film «Sheikh Jackson» du réalisateur égyptien Amr Salama au 3e Arabian Cinema Awards. En février 2018, Kaddouri a été récompensée au Festival suisse de Locarno pour le film «Withered Green», réalisé par Mohammed Hammad.

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ra

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Rami Malik: La naissance d'un acteur égyptoaméricain, qui a pu remporter un Oscar à Hollywood Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui

1 - Naissance commune: - Rami n’est pas venu au monde, le mardi 12 mai 1981 à Los Angeles, seul. Plutôt, en compagnie de Sami, son frère jumeau, qui est né quatre minutes après lui.

• Mais chacun a choisi un chemin différent de l’autre : Sami a opté pour l’enseignement, • Rami a préféré être acteur au cinéma et la télévision. Avec des prix en prime.

2 - Famille immigrée: • Le père de Rami est Saïd Malik, qui exercé comme guide, puis dans la vente des polices d’assurance.

• La mère de Rami est: Nelly Abdul Malik, et a travaillé comme comptable.

• Les deux parents, coptes égyptiens orthodoxes ont immigré aux États-Unis en 1978, et se sont installés à Sherman Oaks, à Los Angeles.

• Rami a déclaré avoir des origines grecques.

• Rami et Sami ont une sœur nommée: Yasmin, elle est médecin d’urgence.

3 – La langue maternelle est primordiale : • Rami Malik a grandi dans une famille, qui parle l’arabe à la maison jusqu'à l'âge de quatre ans. Ses parents étaient désireux que leurs fils maintiennent le lien avec la famille à Samalut en Egypte, par téléphone, pour qu’ils maitrisent le dialecte égyptien.

4 - Souhaits contradictoires: • les parents de Rami voulaient que leur fils devienne avocat, • Mais Rami passait son temps à «créer des personnages et à émettre des sons», à la recherche, comme il a dit de «débouchés pour cette énergie».

• Un de ses enseignants a remarqué son talent

d’acteur, et l’a encouragé à jouer dans la pièce «Zooman et The Sign» pour la compétition.

• La réaction de ses parents fut positive, devant son interprétation. Et l’ont incité à se lancer dans la profession d'acteur. Malik a déclaré: «Sur scène, j'ai pu faire face à ces moments, grâce au soutien de mes parents, et un groupe de spectateurs. Et je me suis dit que quelque chose a vraiment vu le jour en ce moment».

5 - Le talent seul ne peut suffire : • Rami Malik a rejoint l’école secondaire «Notre Dame» et s’est inscrit au cours de théâtre de l’école secondaire.

• Après avoir obtenu son diplôme en 1999, Rami Malik a décidé d'étudier le théâtre à l'Université Evansville, dans l'Indiana, où il a obtenu son diplôme en beaux-arts en 2003.

• Le Collège honorera plus tard Rami Malik, en lui attribuant le Prix 2017, destiné aux jeunes diplômés de l'université, qui ont connu un succès personnel et ont fourni des services à la société et à l'université.

6 - Premiers rôles et réussites: • Rami Malik est devenu célèbre pour le rôle de «Elliott Alderson» dans la série «Robot» sur USA Network, qui lui a valu le prix des critiques des films pour le meilleur acteur, ainsi que le prix Emmy.

• Ces consacrassions ont fait braquer les lumières sur cette étoile montante. Il a été de ce fait, nominé pour divers prix, dont «le Golden Globe» pour le prix du meilleur acteur dans une série dramatique, le prix attribué par le Syndicat des acteurs du cinéma, et celui de TCA. • A joué des seconds rôles, aussi bien cinéma qu’à la télévision, y compris «Night in the Museum» : (3 - 2 - 1), la série Pacific (2010), puis «The Twilight Saga: Dawn 2012( »2), et «Short Term 2013( »12).

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7 – un coup de chance extraordinaire : • Mais le coup de chance extraordinaire, a eu lieu lorsqu’il joué en 2018, il a pu jouer le premier rôle, dans le film biographique «Bohemian Rhapsody», en incarnant le personnage du célèbre chanteur anglais Freddy Mercury, pour lequel il a été acclamé par les critiques. Le 25 février 2019, il a remporté l’Oscar, après tant d'autres prix d'égale importance.

Confirmant l’adage : Les prix bien mérités, ouvrent la voie à d’autres prix.

8 - La persuasion à travers la créativité: • Rami Malik est devenu une Star de la génération arabe, d’origine égyptienne. Et a pu convaincre par sa performance les milieux de production cinématographique mondiale de Hollywood.

• Parce que ses parents sont des immigrants, il a toujours choisi des rôles sur la base d’un objectif: persuader à travers la créativité.

9 - Omar et Rami: • Avec cette célébrité hollywoodienne, Rami Malek rappelle à la mémoire arabe les succès remportés par l'acteur et son concitoyen égyptien, le grand Omar Sharif, qui a joué dans des rôles impressionnants tels que «Lawrence d'Arabie» et «Le Docteur Jivago».

10 - Il ne reste plus qu’à rester au sommet : • Le jeune homme égyptien, Rami Malik, est devenu sujet à tous projecteurs cinématographiques, qui ne peuvent pardonner aux Stars, qu’à conditions d’accumuler de nouvelles réussites. Mais le rayonnement se traduit par la récolte de plus de récompenses dans la capitale des plus grandes stars du cinéma au monde, aux États-Unis: Hollywood.

• Rami n'a d'autre choix que rester au sommet. Et admettre l’adage arabe : Celui qui vise les sommets, ne peut se satisfaire qu’au-delà des astres.

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