Ali Benflis: Le peuple a fait chuter les forces nonconstitutionnelles, et la démission de Bouteflika

Nazarbaïev et le repositionnement dans la structure de l'état kazakh

Le volume des échanges dépassera les 600 milliards de dollars

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1741- avril 05/04/2019

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Un magazine politique hebdomadaire

Le général algérien Ahmed Gaïd Saleh délaisse sa tenue militaire afin d’assurer les There's No Better Argument Against the Iranian prochaines Revolutionary Modelélections Than Saudiprésidentielles Success www.majalla.com

Ali Benflis: Le peuple a fait chuter les forces non-constitutionnelles, et la démission de Bouteflika est tardive www.majalla.com

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La chute de «Daech» ...

Et après ?

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Le continent ressemble à un désert médical 18

L'artiste Mohamed Sultan ouvre les trésors de sa mémoire, à travers une interview spéciale à «Majalla» 46 Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

www.majalla.com/eng

RCD : Elections partielles pour compléter le tableau…. 32

Mostafa El-Dessouki

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Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Des danseurs kirghizes se produisent lors d›un événement rassemblant des bédouins et des nomades du monde entier dans le cadre du festival annuel du roi Abdulaziz Camel dans le désert de Rumah, au nord-est de la capitale )Getty( .2019 mars 19 saoudienne, Riyad, le 4

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Les enfants portent des citernes vides pour aller chercher de La Journée ,2019 mars 21 l›eau à Beira, au Mozambique, le )mondiale de l›eau est célébrée dans le monde entier. (Getty

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ctualités

L’Afrique en bref Mozambique

Un mort et plus de mille cas du choléra

Le Burkina Faso enregistre également des affrontements intercommunautaires qui ont fait 48 personnes tuées début janvier, selon le gouvernement et plus de 200 selon la société civile.

Burkina Faso

Les affrontements intercommunautaires font sept morts

Sept personnes, dont au moins trois Peuls, ont été tuées dimanche et lundi lors d'affrontements intercommunautaires au Burkina Faso dans la commune d'Arbinda, frontalière du Mali, a annoncé le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Peguy Hyacinthe Yoda. "Le bilan est de sept tués, deux huttes et une maisonnette incendiées, a résumé M. Yoda, soulignant que "la situation est maîtrisée et sous contrôle"

lundi. Les trois premières victimes étaient Peuls. Ces événements se produisent quelques jours à peine après le massacre de quelque 160 habitants peuls au Mali voisin le 23 mars dernier. Confronté depuis quatre ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières, le Burkina Faso enregistre également des affrontements intercommunautaires qui ont fait 48 personnes tuées début janvier, selon le gouvernement et plus de 200 selon la société civile, lors de représailles contre la communauté peule, après l’attaque du village de Yirgou (centre) attribuée aux jihadistes.

Le nombre de cas de choléra enregistrés a continué à augmenter au Mozambique et atteignait lundi matin un total de 1.052, selon le ldirecteur national de la santé, Ussein Isse,, qui a précisé que 96 patients ayant contracté la maladie étaient toujours hospitalisés.

L'épidémie de choléra qui sévit dans le centre du Mozambique à la suite des inondations provoquées par le passage mi-mars du cyclone tropical Idai a fait un premier mort et contaminé plus de mille personnes, ont annoncé lundi les autorités sanitaires. La victime a été recensée dans le port de Beira, dévastée par le passage d'Idai, le Dr. Ussein Isse, lors de son bilan quotidien devant la presse. Le cyclone

Un comité d'experts a remis au président malien Ibrahim Boubacar Keïta un nouveau projet de révision constitutionnelle dont l'adoption sera soumise à un référendum.

Idai a frappé de plein fouet Beira, la deuxième ville de du Mozambique, et son demi-million d'habitants le 14 mars.

Mali

Un nouveau projet de révision constitutionnelle remis au président

Des patients pris en charge au centre de soins de Beira, au Mozambique, où sévit une épidémie de choléra, le 28 mars. (YASUYOSHI CHIBA / AFP).

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Un comité d'experts a remis lundi au président malien Ibrahim Boubacar Keïta un nouveau projet de révision constitutionnelle dont l'adoption sera soumise à un référendum, un an et demi après l'abandon d'une première mouture, a annoncé la présidence malienne

par des attaques meurtrières.

RDC

L’injonction de ne plus diffuser des reportages de Kabila préoccupe une ONG

Un responsable d’une télévision congolaise proche de l’ancien président Joseph Kabila a accusé samedi à Kinshasa les nouvelles autorités de la République démocratique du Congo de lui avoir ordonné de ne plus diffuser des images de l’ancien président.

dans un communiqué. "La prochaine étape de la démarche consistera à faire approuver de manière inclusive ce rapport. « Ensuite, les Maliennes et Maliens seront sollicités pour donner leur avis par voie référendaire sur la révision de la Constitution", la première depuis 1992, a ajouté la présidence, sans préciser la date de ce référendum. L'ONU

a récemment dénoncé les retards pris dans la réforme constitutionnelle, prévue par l'accord de paix de 2015, pour créer un Sénat, une Cour des comptes et inscrire la décentralisation dans la Constitution, alors que des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées

L'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj) est "profondément préoccupée par (des) informations" faisant état de la convocation par l'Agence nationale des renseignements (ANR) de M. Jean-Marie Kasamba, directeur général de Télé 50, proche de l'ancien président Kabila, "ainsi que du directeur général de la RTNC", la télévision d’Etat. Leur convocation de se présenter devant un responsable de la sécurité intérieur à l'ANR avait pour objet de "leur interdire de ne plus passer sur leurs chaînes des reportages ou émissions mettant en exergue l'ancien président Kabila", a écrit l'Acaj, citant M. Kasamba. L’organisation congolaise s'est déclarée "profondément préoccupée" par cette injonction faite aux directeurs généraux de la télévision d’Etat (RTNC) et d'une chaîne privée par les nouveaux responsables des renseignements de la République démocratique du Congo de ne plus diffuser des reportages sur l'ancien président Joseph Kabila.

Nigeria

Le décès d’un jeune à Lagos enflamme la toile

Toute la journée de lundi, des dizaines de milliers de messages d'hommage ou de colère se sont succédés sur les réseaux sociaux après la diffusion virale d'une vidéo montrant le corps de Kolade Johnson, un jeune tué par une balle perdue , tirée par la police nigériane en plein après-midi dans la capitale économique Lagos, alors qu'il regardait un match de football. Des dizaines de milliers d'internautes nigérians ont dénoncé la mort du jeune homme, appelant à la fin des violences policières, répandues dans le pays. Amnesty International qui a désigné la police comme "l'institution la plus corrompue du Nigeria", a rappelé lundi avoir "publié un rapport en 2014 sur l'utilisation de la torture par les agents de sécurité nigérians", sur son compte Twitter.

Crash du vol d'Ethiopian Kolade Johnson, un jeune tué par une balle perdue, tirée par la police nigériane en plein après-midi dans la capitale économique Lagos, alors qu'il regardait un match de football.

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Le rapport préliminaire attendu cette semaine

Le rapport préliminaire sur le crash du Boeing

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ctualités

Le vol qui reliait Addis Abeba à Nairobi, a fait 157 morts le 10 mars au sud-est d'Addis Abeba.

de pêche industrielle doivent non seulement cesser toute activité du 1er au 30 avril, mais le gouvernement a décrété "une interdiction de toute exportation de poisson par terre, mer ou air" sur cette période, a déclaré à l'AFP la ministre de la Pêche, Emma Kowa Jalloh.

Cette mesure vise à "protéger notre stock de poissons de l'épuisement", avait expliqué le ministère. En raison de la pêche illégale, non réglementée et non déclarée, dite pêche INN, "de 2010 à 2016, la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Leone ont perdu environ 2,3 milliards de dollars (plus de 2,1 milliard d'euros) par an en chiffre d'affaires", avait estimé Greenpeace en 2017.

737 MAX d'Ethiopian Airlines qui effectuait un vol qui reliait Addis Abeba à Nairobi et qui a fait 157 morts le 10 mars au sud-est d'Addis Abeba, est attendu "probablement" cette semaine, a-ton appris auprès du ministère du Transport. Le rapport "sortira probablement plus tard cette semaine", a indiqué Mussie Yiheyes, porteparole du ministère du Transport, qui est en charge des investigations.

Les boîtes noires de l'avion ont été envoyées en France, au Bureau français d'enquêtes et d'analyses (BEA), qui travaille avec les enquêteurs américains et éthiopiens pour déterminer les causes de ce crash où des citoyens de 35 nationalités ont trouvé la mort.

Sierra Leone

La pêche industrielle interdite pendant un mois

La Sierra Leone a interdit pour un mois la pêche industrielle dans ses eaux afin de

Le souverain pontife a aussi plaidé pour la liberté de culte et la liberté de conscience samedi dans un discours adressé au roi Mohammed VI.

reconstituer les stocks de poisson, une mesure saluée par les pêcheurs de ce pays d'Afrique de l'Ouest et les ONG écologistes. Les entreprises

Les entreprises de pêche industrielle au Serra Leone doivent non seulement cesser toute activité du 1er au 30 avril.

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Maroc

Le pape conclut sa visite par une grande messe

Le pape François a conclu dimanche par une grande messe sa courte visite officielle au Maroc marquée par des appels pour le droit des migrants, la tolérance religieuse et la liberté de conscience, avec un avertissement contre le prosélytisme. Après une première demi-journée passée avec le roi Mohamed VI, centrée sur le dialogue inter religieux, le pape s'est consacré aux minuscules communautés chrétiennes de ce pays où l'islam est religion d’État. Le souverain pontife a aussi plaidé pour la liberté de culte et la liberté de conscience samedi dans un discours adressé au roi Mohammed VI. Ce dernier a pour sa part rappelé la tradition de tolérance religieuse de son pays, tout en précisant: "je

Les travaux de modernisation du port d’Abidjan débutés en 2012 sont pilotés par des ingénieurs et ouvriers chinois.

protège les juifs marocains et les chrétiens d’autres pays qui vivent au Maroc".

Niger

Mohamed Bazoum candidat à la présidentielle

Le puissant ministre nigérien de l'Intérieur, Mohamed Bazoum, a été investi dimanche candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir) à la présidentielle de 2021 et à laquelle l'actuel président Mahamadou Issoufou ne se présentera pas. La cérémonie d'investiture, retransmise

par plusieurs télévisions, s'est déroulée au Palais des congrès de Niamey devant des milliers de militants de la cinquantaine de partis de la coalition au pouvoir. Dans un discours, M. Bazoum a "rendu un hommage" au président Issoufou et indiqué que son investiture comme candidat était "le premier acte qui symbolise la concrétisation de la volonté de (M. Issoufou) de respecter" la loi sur la limitation des mandats (deux quinquennats). Agé de 59 ans, Bazoum est un proche de M. Issoufou, élu en 2011 puis réélu en 2016, et qui a assuré qu'il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat.

Mohamed Bazoum, a été investi candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir) à la présidentielle de 2021.

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Côte d’Ivoire

Le port d’Abidjan fait peau neuve

Le port d'Abidjan, représentant %90 des échanges extérieurs de la Côte d'Ivoire, leader en Afrique de l'Ouest, s'est lancé dans un vaste projet de modernisation de ses installations pour maintenir sa position, mais surtout rivaliser avec ceux de Tanger, au Maroc, et de Durban, en Afrique du sud. Ces travaux de modernisation débutés en 2012 sont pilotés par des ingénieurs et ouvriers chinois dont le pays finance à hauteur de 1.100 milliards de FCFA (1,67 milliard d'euros) ce programme. Selon le directeur général du port d'Abidjan, Hien Sié, le port va accueillir en 2020 tous les plus grands navires qui fréquentent les côtes africaines. Cet aménagement va permettre le passage des navires sans limitation de longueur, contre 250 m maximum auparavant. Le trafic au port d'Abidjan a augmenté de %7,2 en 2018 pour atteindre plus de 24 millions de tonnes. La gestion des nouvelles infrastructures portuaires se fera dans un contexte de partenariat publicprivé sous la forme de concession. La Chine construit les infrastructures mais la gestion devrait être assurée par un consortium formé par deux groupes français, Bolloré Africa Logistics et Bouygues Travaux publics, et le groupement APM Terminals du groupe Maersk (Danemark).

Encouverture Dans une interview exclusive à la «Majalla», il propose une feuille de route et la considère comme solution pour la gestion de la période de transition

Ali Benflis: Le peuple a fait chuter les forces non-constitutionnelles, et la démission de Bouteflika est tardive Algérie: Yassine Boudhane Dans une interview exclusive accordée à la «Majalla», l'ancien Premier ministre algérien et chef du parti «Talaie El Hourriyet», Ali Benflis, déclare que la démission du président Bouteflika arrive trop tard même. Soulignant qu’elle le fruit, des millions qui ont défilé dans la rue, et ont mis fin à ce qu’il a nommé «des forces non-constitutionnelles», qui ont usurpé le processus décisionnel, ont tenté de porter un coup à l'Etat national, et ont visé le mouvement des Algériens, en essayant de l’infiltrer et ensuite l’avorter.

A travers cette interview, Benfelis a également commenté les craintes soulevées par certains quant à la possibilité, d’une intervention de l’Armée, et le fait qu’elle puisse dominer la prochaine scène politique, soulignant que cette Armée – a qui il porte un salut particulier – ne fera qu’accompagner et seconder le mouvement populaire, conformément à la Constitution, que l’état-major, selon Benflis, a annoncé dans son dernier communiqué, en soutien absolu aux revendications des Algériens.

Malgré l'importance de la démission de Bouteflika, Benfelis estime que l'accord concernant les arrangements post-Bouteflika, était plus important, proposant une feuille de route comme solution à la gestion de la période transitoire, et soulignant qu’une organisation des élections présidentielle dans un délai maximum de six mois, constituait le pari le plus important. A savoir que les Algériens doivent se mettre d'accord et aller de l'avant.

Il a également évoqué d'autres questions importantes liées au sort du gouvernement actuel, des campagnes contre les symboles de la corruption sous Bouteflika, des fondements de la transition démocratique souhaitée, de sa vision de l'avenir de mouvement de la rue, et des appels de certains à ne pas cesser de descendre dans la rue, qu’à la satisfaction totale des revendications populaires.

D’où cette interview: < Le président Bouteflika a finalement présenté d’une manière officielle sa démission. Quelle est l’importance de cette étape et quelle est votre position à cet égard?

Personnellement, je dirai que cette démission arrive trop tard. Le président Bouteflika s’est servi de l'Algérie et lui a fait du tort.

Il n'a pas proposé de réformes qui en font un pays développé.

A la fin de sa vie politique, il s’est comporté d’une manière très sournoise. Il a refusé de démissionner et de répondre aux demandes de la population. Le peuple a fini par le forcer à le faire.

Comportement qui a prouvé au peuple comment ce président, à la fin de sa vie politique, n’a pas été ni indulgent, ni respectueux de son peuple.

En conclusion, je considère que le peuple l’a fait chuter, et l’a forcé à quitter son poste. Pour ceci, mes premiers mots, s’adressent au peuple algérien pour le féliciter pour sa victoire irréfutable, et je ne peux oublier de rendre hommage à l'Armée populaire nationale, qui a accompagné le peuple dans ses marches par millions. Des marches pacifiques, sous le slogan : «l’armé et

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Ali Benflis

le peuple sont frères». Pour tout ceci, j’adresse un hommage au peuple algérien et un autre à l'Armée populaire nationale.

Ce que je veux noter et rappeler également, est que l’Algérie a subit deux menaces : La première est la mainmise de forces non-constitutionnelles sur le processus décisionnel. Après avoir accompli cet acte, ces forces ont essayé de porter atteinte à des cibles sacrées pour le peuple algérien: En premier, porter un coup à l’unité nationale, et la briser même, sans réussir. En second, porter un coup aussi, à la marche de ces millions de citoyens, l’infiltrer et à la fin la dérouter du parcours qu’elle s’est faite.

Aussi, ces forces n’ont pas réussi, devant la cohésion du peuple avec son Armée, qui a pu briser toutes ces tentatives. < Qui visez-vous en évoquant ces forces non-constitutionnelles ?

Les forces non-constitutionnelles sont les personnes les plus proches de la présidence, la famille du président, et d’autres encore. A savoir, des hommes d’affaires corrompus, qui ont eu %80 des projets de l’Etat. Aussi, ils ont pillé et détourné l’argent public. On doit inclure dans cette tranche, des hommes de médias corrompus avec l’argent public volé des caisses de l’Etat. Également, les partis loyalistes, des associations et une tranche de la société civile, qui ont tous voulu réduire l'Algérie à une dimension païenne.

Le Prophète, il y a 14 siècles, lorsqu'il est entré à la Mecque, il a détruit les idoles. Sous l’ère de Bouteflika, certains ont

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L'armée a joué le rôle d’escorte et de protecteur des Algériens, comme l'exigeait la Constitution, et ne s'immiscera pas dans les affaires politiques du pays. porté un cadre avec la photo du président, et se sont mis à lui faire des offrandes, et même promettre de voter pour lui. Ces comportements ne sont que du paganisme. Et de telles personnes n'ont rien à voir avec les martyrs, ni avec leurs petits-enfants, ils veulent briser et détruire l'Algérie. < Des questions importantes concernant les scénarii probables, et aussi, concernant le rôle de l'armée se posent. Comment voyez-vous les choses ?

Je ne suis pas au courant des secrets de l'État, mais il me semble que l'Armée Populaire Nationale, a accompagné les marches des citoyens, sans leurs porter de préjudices. Au contraire, elle a porté

Encouverture

aide et protection, pour dire qu’elle aura un rôle constructeur et positif. Et par conséquence, jouera le rôle de médiateur et aider à la conclusion d’une solution. < Certains expriment craintes et méfiance quant au rôle que peut jouer l’Armée dans la configuration de la prochaine étape?

Je ne perçois pas ces craintes. Celui qui veut porter atteinte à l’Armée, ne veut pas de bien à l’Algérie. Aux questions qu’on me pose concernant l’Armée algérienne et son rôle, je réponds toujours en orientant vers la nomination de cette Armée. Son identité provient de son nom. Elle est une Armée Populaire Nationale, et d'où venait cette Armée? Je réponds qu’elle émane du peuple algérien. Fière héritière de l’Armée de libération nationale, bâtie par des moudjahidines, des patriotes fidèles à leur pays et des martyrs qui ont offert la vie pour la patrie. De ce fait l’Etat national rebâtie en 1962 est la résultante de sacrifices d'une

Mon premier propos est de transmettre au peuple algérien mes sincères félicitations pour la grande victoire qu’il a remportée… Ainsi qu’un hommage à l’Armée populaire nationale.

révolution de sept ans et demie.

Nous, la génération de l'indépendance, quand nous évoquons la jeunesse d'aujourd'hui, nous devons parler des descendants des martyrs et des Moudjahidines. Je ne peux imaginer que l'Armée soit d’un avis contraire à la volonté populaire. Tout au long des marches des millions, et bien avant la démission du président Bouteflika, chaque fois qu’un média, s’adresse à moi, aussi bien pour les médias locaux qu’étrangers, ma réponse reste toujours la même : «je ne peux imaginer un jour que l'armée s’oppose aux aspirations populaires». Chose que prouve la dernière déclaration du Chef d'état-major. Je suis en tout cas optimiste et je demande aux Algériens d’être de même. < Pour les Algériens, le plus important, maintenant, consiste en l’élaboration de la période de transition. Sachant que les revendications populaires, refusent sans ambigüité, qu’Abdelkader Ben Saleh assume la présidence pour la période intérimaire, comme le stipule l'application de l'article 102 de la Constitution, et demandent la nomination d'une personnalité indépendante pour gérer la période de transition?

Je refuse de traiter le sujet à une dimension personnelle. Mais en réponse à votre question. A savoir que l’Armée propose l’article 102 comme issue de la crise. Ceci vient en réponse à la rue qui ne veut se contenter de cet article uniquement, mais veut le seconder par les articles 7 et 8. A mon humble avis qui n’engage que ma personne, l’Article 102 a permis et jeté les bases de la démission du président Bouteflika. Si les autres points de ce même article ne plaisent pas au mouvement de la rue, l’Armée ainsi que les experts ont évoqué les articles 7 et 8. Tout en sachant que l’article

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7 de la Constitution stipule que le peuple est la source de tout pouvoir et que la souveraineté nationale appartient au peuple seul. Tandis que l'article 8, stipule que l'autorité constitutive appartient au peuple, et que le peuple exerce sa souveraineté par le biais des institutions constitutionnelles de son choix. La source des autorités appartient au peuple, et l'établissement de la Constitution n'appartient qu'au peuple. Au constat de ce qui a été mentionné dans la dernière déclaration de l'Armée, je pense donc qu'elle a laissé la porte ouverte à une sorte d’issue pour l'Algérie. Il s'agit d'une forme de diligence particulière. Je ne peux m’exprimer ni au nom de l’Armée, ni de l’opposition, mais uniquement au nom du parti que je préside, je peux avancer que l’Armée a pris quelques dispositions à ce sujet. < Qu’en est-il des propositions que votre parti avance en feuille de route pour la prochaine étape?

Oui, nous disposons d’une vision que nous considérons adéquate pour la situation actuelle, que nous proposons au peuple algérien.

Bien entendu, nous ne voulons pas imposer notre avis, plutôt, participer avec notre point de vue. Nous avons dit que nous devrions appliquer une partie de l’Article 102 de la Constitution.

Ensuite, nous devons nous convenir concernant une personne ou plusieurs, pour une présidence individuelle ou collégiale. Tout en insistant ne pas disposer d’aucun nom, et ne pas penser à une personne en particulier. Mais, nous pouvons accorder notre approbation à toute personne incorruptible, ne disposant pas de prétentions politiques, et sans antécédents, pour s’engager pour une période de quatre à six mois, pour guider l’Algérie et la porter d’une manière urgente vers des élections présidentielles. < Pourquoi êtes-vous pressé pour la présidentielle?

Parce que l'Algérie est en fait, sans président depuis six ans. Si nous optons pour une période transitoire d’une, de deux ou de trois ans, nous nous ouvrirons au chaos, mais aussi à une lutte pour la direction interne et externe de l'Algérie. En conséquence, le défi prochain consiste à tenir des élections transparentes, qui

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Nous, à «Talaie El Hourriyet», voyons la nécessité d’appliquer une partie de l’article 102 de la Constitution et d’aborder la question de la démission du président, après quoi il serait convenu une présidence individuelle ou collégiale. vont dégager à ce président provisoire, ou à cette présidence collégiale, le pouvoir de légiférer deux lois pas plus : En premier un Code électoral. En second, l’instauration d’une entité indépendante qui serait chargée de l’organisation et du contrôle des élections. Ensuite, on procédera à l’élection d’un président qui ouvrir la voie à une véritable transition démocratique pendant au moins cinq ans. Nous avons le temps de réaliser cette transition démocratique sans heurts, car l'indépendance de la justice ne sera pas atteinte en six mois, il lui faudra quatre ou cinq ans se construire. La neutralité de l'administration ne peut venir en un ou deux mois. La lutte contre la corruption doit également être continue. Aussi, nous ne pouvons traiter les questions économiques en un temps réduit. De ce fait, ma vision et ma conception consistent à combler le vide au niveau présidentiel.

Aussi, existe dans le monde actuellement une nouvelle forme de diplomatie. En premier, fut la diplomatie des ministères des Affaires étrangères, puis vint la diplomatie parlementaire. Nous vivons l’ère de la diplomatie des sommets. La part de l’Algérie dans ce dernier genre est négative. De fait, nous devons procéder d’une manière urgente à élire un président, à travers des élections transparentes et reconnues par tous les candidats. Ce président va réaliser la transition démocratique, représenter l’Algérie à divers

Encouverture sommets et rétablir l’honneur algérien absent, depuis vingt ans.

En fait, je ne peux nommer ce qu’on doit opérer, par la transition démocratique qui nécessiterait plusieurs années: je le qualifie d’une sortie de préambule pour se débarrasser de l’époque corrompue de Bouteflika, puis passer vers des élections transparentes. Mission qui nécessiterait quelques mois, et non des années. < Selon vous, quel sort doit-on réserver à l’actuel gouvernement, qui a pris ses fonctions depuis quelques jours?

Le gouvernement actuel est un produit de la corruption. L'actuel Premier ministre est l'architecte de nombreuses lois injustes contre les Algériens, notamment le Code électoral, qui a servi pour des élections législatives et municipales. Il était prêt à truquer celles d’avril prochain. Aussi, il a accompli des tournées de propagande en faveur du cinquième mandat de Bouteflika. Sans oublier qu’il a été l’architecte de la Haute commission indépendante des élections. Qui n’était ni indépendante ni suprême.

Le Premier ministre actuel est également celui qui élaboré la loi concernant les partis. Il a mis les barrières devant des partis légaux. Aussi, il n’a pas voulu délivrer des visas à des dizaines de demandes. Par conséquence, ni le Premier ministre ni son gouvernement ne disposent de crédibilité auprès du peuple. < Mais l'article 104 ne constitue-t-il pas un obstacle au changement de gouvernement, qui empêche tout nouvel remaniement du gouvernement après l'adoption de l'article 102 de la Constitution?

La Constitution doit être appliquée, mais cela ne peut empêcher l’adoption de quelques tournures politiques. La politique ne peut être prise pour un livre sacré. Si l’exécution des aspirations populaires, nécessiterait une petite opération chirurgicale, qu’il en

L'Algérie est sans président depuis six ans. Si nous optons pour une période transitoire d’une, de deux ou de trois ans, nous nous ouvrirons au chaos, mais aussi à une lutte pour la direction interne et externe de l'Algérie. En conséquence, le défi prochain consiste à tenir des élections transparentes.

soit ainsi. En conclusion, le peuple est la source de tout pouvoir, et la Constitution le prévoit, le bon sens et la conscience nationale, soucieuse de l’intérêt du pays, finiront par trouver une solution.

Car le bon sens finit toujours par gagner les confiances. En cas de litige, le dialogue permettra de tout dépasser… < Certains remarquent que les appels à juger les symboles de la corruption à l’époque de Bouteflika, peuvent conduire à des exactions et même de la vengeance. Pratiques qui peuvent mettre en danger la noblesse du mouvement populaire. Selon vous, doiton juger les symboles de la corruption de l’époque de Bouteflika?

Après une carrière d’avocat, activiste en faveur des droits de l'Homme, bâtonnier, et ministre de la Justice, je peux dire, que tout vol doit être réprimé. Surtout si cet acte touche un bien public. Je me mets en négation de tout appel de dépassement de la loi. Si nous agissons d’une manière contraire à la loi, nous ne ferons que perdurer un système que nous prétendons combattre.

La justice à ce niveau, doit être indépendante et tenir compte de tous les dossiers qui lui sont soumis et les étudier de manière approfondie et sans faille. Il ne doit y avoir aucune injustice ou mesure arbitraire. Nous devons disposer de la sagesse et de la raison. Je suis partisan d’un État qui mène les enquêtes et juge de manière légale et équitable. J’étais questionné récemment concernant une affaire en justice, je me suis abstenu de tout commentaire, car je considère que le procureur de la république est l’unique à disposer de ce droit. Il convient de souligner que la politique du pardon sans limites, ne peut s’appliquer concernant le bien public. Ce denier n’appartient à personne pour prétendre au droit de pardonner. Aussi, on ne peut arrêter et juger quiconque d’une manière arbitraire Je suis soucieux du fait, qu’en ce moment, les forces non-

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Ali Benflis

Le président Bouteflika s’est servi l'Algérie et lui a fait du tort. A la fin de sa vie politique, il n'avait pas pitié du pays et il était très sournois. constitutionnelles, essaieraient peut-être de piller les banques, et fuir à l’étranger. Nous devons être vigilant à ce niveau, et accorder aux banques publiques toute l’attention qui se mérite.

Surtout en n’accordant des crédits que suite à des études approfondies, et de la présentation de garanties sérieuses. < Concernant les marches, il y a ceux qui réclament de les continuer, dans le but de faire perdurer la pression de la rue pour que toutes les revendications soient satisfaites. Êtes-vous pour la poursuite du mouvement?

Je ne suis pas un leader de ce mouvement, je ne peux me prononcer pas en son nom, et je ne suis pas son créateur. Je suis modestement un citoyen algérien ordinaire, un chef de famille à l’image du reste des citoyens. J’ai soutenu le mouvement et participé à plusieurs rassemblements. Je ne veux me mettre au premier plan car je ne suis pas l’instigateur de ce mouvement, tant ce peuple a fait chuter un président tyran. Le peuple a le droit de persévérer, pour ne pas perdre les acquis et retourner à la case de départ. Aussi, ce peuple dispose du droit de rester mobilisé pour défendre ses acquis et poursuivre sa révolution pacifique et civilisée.

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Entre action politique, pratique du barreau, justice et défense des droits de l›homme, Ali Benfelis passa d›une profession à l›autre.

Né dans la province de Batna, à l›est d›Alger, en septembre 1944, obtint une licence en droit de la Faculté de droit en 1968.

Son nom s’est vite distingué dans le paysage politique algérien, près avoir mené la campagne électorale du président Abdelaziz Bouteflika, qui à son arrivée à la présidence en 1999, l’a été nommé Premier ministre en 2002 pour démissionner par la suite. Il est devenu un rival et un puissant opposant du président Bouteflika.

Au cours de sa carrière, il a été juge à la cour de Blida en octobre 1968, puis juge à l›administration centrale du ministère de la Justice, où il a été sous-directeur chargé des enfants délinquants de décembre 1968 à la fin de 1969. De 1969 à 1971, il siège à la cour de Batna avant de devenir procureur au conseil du district de Constantine de 1971 à 1974.

Il a été avocat à Batna, sa ville natale, et a été élu bâtonnier pour la région de 1983 à 1980. Au cours de la même période, il a été membre du comité exécutif et du Conseil national de l›Organisation nationale des avocats. En 1987, il fut élu pour la deuxième fois bâtonnier de Batna jusqu›en 1988.

En 1988, Ali Benflis a été nommé ministre de la Justice, poste qu›il a occupé sous trois gouvernements successifs (le gouvernement de Kasdi Mirbah, le gouvernement de Moloud Hamrouch et le gouvernement de Sidi Ahmed Ghazali).

Elu membre du Comité central et du bureau politique du parti Front de libération national (FLN) en décembre 1989, il a été nommé sur la liste du parti aux élections du 5 juin 1997 à Batna, où son parti a remporté quatre des 12 sièges. En mars 1998, il a été réélu membre du Comité central et du Bureau politique du FLN et s›est vu confier les relations avec l›Assemblée populaire nationale (Parlement). Il a été élu secrétaire général du FLN en septembre 2003, en remplacement de Boualem Ben Hamouda.

Le FLN a annoncé son intention de désigner Benflis aux élections présidentielle d›avril 2004 malgré la tendance du mouvement réformiste, une aile du Front fidèle au président Bouteflika, de désigner ce dernier. La justice algérienne a gelé les activités du Front le 30 décembre 2003.

Abdelaziz Bouteflika l’a chargé de diriger sa campagne le 15 avril 1999 et, après la victoire de Bouteflika, il a été nommé secrétaire de la présidence puis directeur du cabinet du président du 27 décembre 1999 au 26 août 2000. Il a été démis de ses fonctions en mai 2003 et Bouteflika a limogé six ministres fidèles à Ben Felis.

En 2004, il s’est porté candidat contre le président Bouteflika mais s’est éloigné de la politique suite aux fraudes commises lors de ces élections. Il s’est retiré du Front de libération nationale et resté observateur de la situation. Il est réapparu après dix ans avant l›élection présidentielle, en 2014, en réponses aux appels de ses supporters. Chose faite, il a fait le tour du pays, appelant au changement et à la réforme du système politique et à l›indépendance du pouvoir judiciaire, mais la volonté de l›Autorité de faire survivre son candidat a de nouveau empêché sa victoire. Il a créé un parti politique appelé «Talaie El Hourriyet» [les pionniers des libertés], avec pour doctrine, la sacralité des libertés individuelles et collectives, et la mise en place d’un Etat de droit.

Encouverture Premier congrès du tourisme médical en Afrique

Le continent ressemble à un désert médical

Tunis-La Majalla Le Congrès Africain du tourisme médical, s’est tenu en Tunisie du 03 au 05 avril 2019, avec le soutien du Ministère de la Santé et du Ministère du Tourisme, a pointé du doigt la manque criant de soins et d’infrastructures médicales en afrique. Près de 20 délégations internationales d’Afrique, et MoyenOrient, composées de donneurs d’ordre du secteur santé et hospitalier ont participé aux travaux de ce premier congrès du genre en Afrique. Le marché mondial du tourisme médical est aujourd’hui estimé à 60 milliards de dollars. De nombreux pays ont choisi d’investir dans le tourisme médical à cause de la manne financière que représente ce secteur. C’est un secteur en essor dans le monde, notamment quand on prévoit une croissance de %25 dans les dix prochaines années, selon l’Oxford Economic Magazine.

D’énormes défis Avec toujours des taux de natalité forts, une amélioration de l’espérance de vie avec l’émergence de nouvelles classes moyennes résultat d’une croissance économique significative, les déterminants socioéconomiques et culturels font des systèmes de santé en Afrique des systèmes mixtes, qui font face à des énormes défis ayant à gérer une large panoplie de pathologies traditionnelles et nouvelles. Devant le grand manque de ressources aussi bien financières qu’humaines, les pouvoirs publics dans la majorité des pays africains sont dans la grande difficulté à développer un système de santé égalitaire et efficient. D’un point de vue médical, le continent africain ressemble à un désert, qui en fait la

zone la plus déshéritée au monde dans ce secteur.

Dans une déclaration à la « Majalla », Joseph Evariste Donatien, président de l’association des cliniques privées de la Côte d’Ivoire (Acpci), a indiqué que quand on parle santé en Afrique « on met le doigt forcément sur les infrastructures manquantes, mais surtout sur le déficit en ressources humaines santé ». Il a révélé à la « Majalla » que « L’Afrique compte aujourd’hui environ %24 des personnes malades sur le plan mondial, mais seulement %3 de l’effectif mondial des professionnels de la santé ». Selon une étude de la Banque Africaine de Développement, « on enregistre déjà un manque de 7,2 millions de professionnels de la santé au niveau mondial, ce chiffre atteindra 12,9 millions d’ici 2035 ».

Un quart du déficit mondial En effet, « l’Afrique à elle seule compte un quart du déficit mondial. En moyenne en Afrique on compte 15.1 professionnels de la santé pour 10000 habitants (médecins 10000/2.7 et corps paramédical 10000/12.4), bien au-dessous du seuil critique de 23 professionnel de la santé pour 10000 habitant recommandé par l’OMS », souligne la même étude. Et de révéler que « l’Afrique subsaharienne compte environ 000 145 médecins (5 % des 000 877 2 médecins en exercice en Europe) pour desservir une population de 821 millions. Les 47 pays d’Afrique subsaharienne comptent à peine 16 facultés de médecine et, parmi ces pays, 11 ne disposent d’aucune faculté de médecine et 24 n’en ont qu’une seule. En moyenne à la fin de leur formation, %27.5 des médecins africains émigrent, ceci dû principalement à des infrastructures inadéquates et à des salaires peu attractifs. Au cours des 5 dernières années les écoles de médecine africaines ont perdu de 10 à 18 % de leur corps enseignant. Parmi d'autres défis majeurs, l'amélioration

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Malgré ces indicateurs probants, il est nécessaire de repenser à une approche plus large qui englobe le tourisme médical, le tourisme de bien-être, la retraite médicalisée et la e-médecine.

du service de soins aux populations, est une priorité pour les prochaines décennies en Afrique ».

L’exemple tunisien Pour sa part, le Dr. Prem Jagyasi DR. PREM JAGYASI, consultant en Tourisme medical en Inde a expliqué à la “Majalla” qu’en jouant sur sa compétitivité-prix, « l’Inde est devenue l’une des premières destinations dans ce secteur. Elle a créé un visa dit de « catégorie M », dédié au tourisme médical, qui facilite l’entrée sur le territoire des patients et de leurs accompagnateur ».

Rzig Oueslati, directeur général de l’Office National du Thermalimse et de l’hydrothérapie, a indiqué à la « Majalla » que « La Tunisie, dont les atouts sont multiples, occupe à l’échelle africaine, le 2ème rang dans le domaine du tourisme de santé après l’Afrique du sud. A l’échelle mondiale, la Tunisie est classée deuxième destination mondiale en thalassothérapie après la France ».

Le tourisme médical de santé et de bien-être est l’un des créneaux porteurs et la Tunisie dispose de plusieurs atouts qui garantissent la réussite de cette activité dont notamment un potentiel important de compétences d’un niveau international, des centres de thalassothérapie, de chirurgie esthétique, de chirurgie ophtalmologique et de chirurgie cardiovasculaire de renommée internationale, des sources thermales dont les bienfaits thérapeutiques sont confirmés, un rapport qualité/prix et des prestations très compétitives, une industrie de fabrication d’équipements sanitaires et des produits de soins de bonne qualité.

Drainant, chaque année, près de 500.000 patients et

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L’Afrique compte aujourd’hui environ %24 des personnes malades sur le plan mondial, mais seulement %3 de l’effectif mondial des professionnels de la santé. générant des recettes estimées à un milliard de dinars en devises pour le pays, le secteur du tourisme de santé en Tunisie a besoin d’être préservé étant donné, également, qu’il contribue à la diversification des produits et des marchés touristiques.

Des niches non exploitées Il n’empêche, ce secteur offre encore des niches non exploitées tels que le tourisme destiné aux retraités assistés, comme ceux atteints de la maladie d’Alzheimer.

En Europe, il y a un manque criant dans ce type de service bien que ces personnes bénéficient d’une prise en charge de l’Etat. C’est une opportunité à saisir en Tunisie si des hôtels implantés dans des zones balnéaires en 3ème ou 4ème position, et qui n’ont jamais fonctionné, se reconvertissent en des centres d’accueil des retraités assistés. Elle dispose d’une importante offre touristique et une large capacité

Encouverture Le marché mondial du tourisme médical est aujourd’hui estimé à 60 milliards de dollars. d’hébergement. Sa proximité géographique par rapport aux bassins émetteurs de patients disposants de revenus intermédiaires mais d’un mauvais système de santé national, sa situation géographique favorable, la douceur de son climat et le soleil en hiver, souvent recherchés par les européens, La demande grandissante des populations du bassin régional de la Tunisie vis-àvis du tourisme de santé, et le potentiel d'utilisation des TIC avec des prestataires et des patients à l’étranger, permettant de construire des réseaux et des échanges internationaux à des coûts et dans des délais très réduits. Tous ces facteurs ont contribué à l’essor du tourisme médical.

Selon les projections, si l’on consacre %20 de la capacité hôtelière à la retraite médicalisée, cela représenterait 40.000 lits pour 40.000 retraités qui séjourneraient tout au long de l’année en Tunisie, et cela générerait jusqu’à 2 milliards de dinars de recettes et pourrait générer 50.000 nouveaux emplois En effet, selon une étude élaborée par la BAD, les Libyens constituent %88,4 des patients dans les cliniques privées tunisiennes, suivis des Algériens (%2,9), des Africains subsahariens (%2,7) et des Européens (%2). La valeur de la production des services des cliniques privées exportées représente 191 millions DT en 2013, dont 160 millions DT uniquement en direction de la Libye. A lui seul le marché des patients Libyens assure 30 % des revenus des cliniques. De ce fait, la Tunisie apparait ainsi comme la première destination de tourisme médical de l’ensemble AfriqueMoyen Orient, devant l’Afrique du Sud et loin devant la Jordanie. Le Grand Tunis accapare %70 des patients suivi par Sfax (%19) Djerba (%6) et Nabeul-SousseMonastir (%4). Il s’avère aussi que les compétences des médecins représentent %31 des motifs de choix

N2° : Devant le grand manque de ressources aussi bien financières qu’humaines, les pouvoirs publics dans la majorité des pays africains sont dans la grande difficulté à développer un système de santé égalitaire et efficient.

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N3° : Selon la Banque Africaine de Développement, on enregistre déjà un manque de 7,2 millions de professionnels de la santé au niveau mondial, ce chiffre atteindra 12,9 millions d’ici 2035.

des patients suivi par la qualité des soins (%19), la proximité géographique (%18), l’accueil (%15), la qualité des soins (%10) et le prix (%7). Autre fait saillant de l’étude porte sur le taux de fidélisation qui est élevé. Ainsi, %94 des patients seront prêts à revenir pour les soins en Tunisie, selon l’enquête de la BAD.

Besoin d’organisation Mais malgré ces indicateurs probants, il est nécessaire de repenser à une approche plus large qui englobe le tourisme médical, le tourisme de bien-être, la retraite médicalisée et la e-médecine, dans ce pays. En effet, pour faire de l’exportation des services de santé son cheval de bataille, le secteur qui évolue de façon encore chaotique, devra mieux s’organiser.

Il s’agit en effet de savoir de quel marché parle-ton et d’appréhender les changements qui affectent ce marché. Comment conserver ou conquérir de nouvelles positions dans un marché, qui à l’échelle mondiale se structure, se sophistique et se complexifie ? De nouveaux acteurs apparaissent notamment les intermédiaires, les assurances, les organismes de crédits…Des nouveaux profils de clients surgissent

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L’Internet est devenu une place publique mondiale sur laquelle se construisent l’identité et la réputation des cliniques, des médecins et des centres de soins. avec l’apparition de tendances consuméristes de la santé. C’est un marché qui connait de rapides mutations. Les informations, les connaissances et les tendances sont diffusées en temps réel dans le monde entier. L’innovation thérapeutique gagne le terrain. Les fournisseurs (services, technologies, médicaments) opèrent au niveau international et de fait il y a de moins en moins de différenciation entre les prestataires de services. L’Internet est devenu une place publique mondiale sur laquelle se construisent l’identité et la réputation des cliniques, des médecins et des centres de soins. La santé est de plus en plus connectée.

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Pentagone: Cette organisation terroriste tente de restaurer ses capacités et ses fonctions

La chute de «Daech» ... Et après ?

Le Caire: Ahmed Salam La fin du «Daech» ... Ainsi, ont annoncé les forces de la Syrie démocratique, soutenues par les Etats-Unis, la reprise de la ville d'Al-Bagouz, le dernier bastion tenu par l’organisation terroriste Daech à l'est de la Syrie. Beaucoup considèrent que cela représente la fin officielle de Daech, qui a vu le jour en 2014.

Des dizaines de membres de Daech se sont rendus aux forces de la Syrie démocratiques, en sortant des tunnels et des grottes de la ville d’Al-Bagouz, à majorité kurde et soutenue par les États-Unis, qui était jusqu'à récemment son dernier bastion à l'est de l'Euphrate Daech se distingue des autres organisations similaires telles qu'Al-Qaïda, par son contrôle d’une zone géographique en Irak et en Syrie. Ce contrôle est devenu essentiel pour sa mission lorsqu'elle a annoncé la création du califat en 2014.

Sans oublier les frappes militaires de l’Alliance internationale, dont les États-Unis contre cette organisation, a mis hors d’état de nuire des milliers de combattants. Pour poser la question au sujet du danger que représente encore la menace de cette organisation terroriste, en Irak et en Syrie ? La réponse vient d’un rapport, émanant de la commission, le Comité de supervision interne du Pentagone, dans lequel il confirmait que l'organisation terroriste reste toujours un groupe militant actif, qui reprend ses capacités et ses fonctions en Irak plus rapidement qu’en Syrie.

Le rapport indique qu'en absence de pression continue de «la lutte contre le terrorisme», Daech pourrait refaire surface en Syrie dans les six à douze mois, dans le but de récupérer et contrôler un territoire limité.

La menace que représente toujours l’organisation.

Des experts et spécialistes des groupes djihadistes ont confirmé que cette organisation terroriste prépare ses éléments pour se rendre dans les pays de l'Asie du Sud-est, après l'élimination de son projet terroriste en Syrie et en Irak, où elle tente d'exploiter ces pays comme «refuge» suite au déclin de son rôle et de son influence au Moyen-Orient.

Dr. Mohamed Jomaa, expert au Centre d'études politiques et stratégiques Al-Ahram, spécialise des groupes djihadistes, dans une déclaration à «Majalla», considère que des pays, tels que, dans l’ordre, l’Afghanistan, les Philippines et d’Indonésie, vont prendre de l’importance au niveau des destinations des membres de Daech, au cours de la période récente.

Ce même expert ajoute : «Malgré l'annonce de la défaite de

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cette organisation terroriste en Syrie et en Irak, son danger persiste», assurant que «seul est perdu le projet terroriste de ce pseudo-Etat en Syrie et en Irak».

Jomaa a souligné la nécessité pour la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis de prendre conscience de la nécessité de démanteler les réseaux secrets, dépendant de cette organisation terroriste en Irak, soulignant que ces groupes sont capables d’opérer des frappes très dures. Indiquant que Daech a commencé depuis peu, à concurrencer Al-Qaïda dans son principal bastion en Afghanistan, en essayant d’une manière forte de couvrir toute la région de «Khorasan», où se trouve un grand nombre de membres de cette organisation terroriste.

Le début de l'alliance contre «Daech» La coalition dirigée par les États-Unis, qui comprend des forces d'Australie, de Bahreïn, de France, de Jordanie, des Pays-Bas, d'Arabie saoudite, de Turquie, des Émirats arabes unis et de Grande-Bretagne, a lancé des frappes aériennes en Irak en août 2014. La campagne aérienne par contre en Syrie a commencé un mois plus tard. La coalition a mené plus de 33.000 frappes aériennes.

La Russie, qui ne fait pas partie de la coalition internationale, a commencé à lancer des raids contre les «terroristes» en Syrie en septembre 2015 pour soutenir le gouvernement syrien. Le ministère de la Défense russe a annoncé que 39.000 raids avaient eu lieu en Syrie depuis 2015, et tué 5.200 membres de l'organisation.

En décembre 2015, les forces progouvernementales irakiennes, ont réussi à reconquérir la ville de Ramadi, capitale de la province d'Anbar, tout en considérant la reprise de Mossoul, deuxième ville d'Irak en juillet 2017, comme une victoire majeure de la coalition internationale contre Daech.

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Un expert de la liste djihadistes à «Majalla» : Le danger de l'organisation n'est pas terminé, mais son projet terroriste et son état présumé ont été éliminés Même si la bataille qui a duré environ 10 mois, a fait des milliers de morts et a entrainé le déplacement de 800.000 autres personnes.

En octobre 2017, les forces de la Syrie démocratique, soutenues par la coalition ont mis fin à la reprise de la ville syrienne de Raqqa, déclarée par l'organisation comme la capitale de son soi-disant État depuis près de trois ans de son pouvoir.

Personne ne peut évaluer les pertes au combat contre Daech, à ce jour. Mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme, une organisation humanitaire britannique, a documenté le décès de 371.000 personnes en Syrie, dont 600 112 civils, depuis le début du conflit en 2011.

Selon les Nations unies, quelque 31.000 civils ont été tués dans des actes de terrorisme, de violence et du conflit armé en Irak entre 2014 et 2018. Mais une organisation irakienne affirme que le nombre avoisine plutôt les 70.000.

Le conflit a déplacé au moins 6,6 millions de Syriens à l'intérieur du pays et 5,6 millions ont fui à l'étranger, dont 3,5 millions en Turquie, un million au Liban et près de 700.000 en Jordanie. Beaucoup de Syriens ont demandé l'asile en Europe. L’Allemagne en a reçu le plus grand nombre.

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Le Kazakhstan et la démission du président... Lecture des motivations et des implications.

Nazarbaïev et le repositionnement dans la structure de l'état kazakh Bakou: Ahmed Tahar «J'ai décidé de mettre fin à mes pouvoirs en tant que président....

Je resterai président du Conseil de sécurité, ainsi que chef du parti Nur Otman et membre de l'organe constitutionnel. De ce fait, je resterai avec vous», a déclaré le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev le 19 mars 2019. Le Kazakhstan est entré dans une nouvelle phase de transition pacifique du pouvoir, inconnue auparavant, même dans tous les pays d'Asie centrale, qui faisaient partie de l'ex-Union soviétique: Cette région en général et le Kazakhstan en particulier, revêtent une importance géostratégique et constitue une arène politique importante pour la compétition internationale. Chose qui a soulevé de nombreuses questions, avec plusieurs analyses et explications des motifs possibles d'une telle démarche, révélant que des changements peuvent être observés au Kazakhstan, le pays le plus riche dans cette région avec ses gisements pétroliers et gaziers ainsi que sa superficie de plus de 2,4 millions de kilomètres carrés. Le Kazakhstan se classe au neuvième rang mondial en termes de superficie et premier au niveau des pays islamiques. Il est 16ème sur la liste des plus grands producteurs de pétrole, 30 gaz naturel.

Dispose d'une réserve de %5 de l'uranium mondial, et premier en termes de production et exportations mondiales de ce minerai, selon les estimations de 2017.

Dans cette optique, s’inscrit la lecture profonde de l’action accomplie par le président Nazarbaïev, en examinant les réalisations du Kazakhstan au cours des trente dernières années de son règne afin de déterminer les motifs de cette démission soudaine, ainsi que ses raisons, et ses implications pour l'avenir du Kazakhstan, selon les axes suivants:

Noursoultan Nazarbaïev et son ascension du pouvoir Nazarbaïev est né en 1940 dans le village de Chemolgan,

dépendant administrativement de la province d'Alma Ata (Almaty actuellement) en République soviétique du Kazakhstan, où il a présidé le Conseil des ministres de la République du Kazakhstan pendant cinq ans, avant de prendre le pouvoir en 1989, en devenant Secrétaire général du Parti communiste, et élu président le 24 avril 1990, pour être reconduit en 1991 après la fin de l'ère soviétique et l'indépendance du Kazakhstan. Il a continué à diriger le pays en remportant toutes les élections présidentielles de 2011 ,2005 ,1999 et 2015. En 2007. Des amendements constitutionnels ont été adoptés, donnant à Nazarbaïev le droit extraordinaire d'être le premier président du Kazakhstan à se présenter pour une durée indéterminée. En 2010, le Parlement a adopté une loi lui octroyant le statut de «Leader de la nation».

Il a également adopté une autre loi lui permettant d'exercer les fonctions du président du Conseil national de sécurité national à vie.

Nazarbaïev ne s'est pas limité aux titres qui lui ont été attribués au cours de son règne de 30 ans, mais en reconnaissance de son rôle important dans l'édification de sa nation et de ses efforts acharnés pour maintenir la cohésion interne de la population multiethnique du pays, le nouveau président du Kazakhstan, Kasim Tokayev, a décidé de lui accorder deux titres : «Leader du peuple» et «Leader du travail», en disant : «Je pense que tout le monde conviendra que Yelbasi [le chef de la nation - le titre officiel de Nazarbaïev] mérite le titre de notre État, «Khalk Ahramani [Leader du peuple] et «Yenbek Yeri» [Leader du travail]».

Pas uniquement, dans un geste très rare, la capitale kazakhe a été rebaptisée «Nour Sultan» plutôt que «Astana». Le président Tokayev a déclaré: «Nous devons commémorer le grand nom de Nazarbaïev le Grand. Je propose qu’on immortalise notre leader, le Grand, Premier président de la République du Kazakhstan, le Noursoultan Nazarbaïev, en octroyant son nom «Noursoultan», à notre capitale «Astana», en plus de «donner aux grands boulevards des principales provinces du pays le nom de Nazarbaïev». Le Parlement, avec ses deux chambres, a approuvé la proposition.

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Kazakhstan ... Quelles réalisations ont résulté des deux stratégies de développement ?

Nous pouvons comprendre l’acte du président Nazarbaïev à la lumière de l'attitude dirigeante de sa politique depuis sa prise de fonction il y a 30 ans, lorsqu'il a pris la décision audacieuse d'abandonner volontairement l'arsenal nucléaire que possédait son pays à l'époque, à savoir qu’il était l'une des républiques de l'ex-Union soviétique. La décision du 29 août 1991 a constitué un choc pour tous, à savoir la fermeture définitive du site des essais nucléaires de Semipalatinsk, au point de considérer cette date par l’Organisation des Nations Unies, en vertu de la résolution de sa soixante-quatrième session, de son Assemblée général, tenue le 2 décembre 2009, comme journée «contre les essais nucléaires dans le monde».

Pour cette raison, la décision d’abandonner volontairement la présidence présente un autre exemple d’une nouvelle vision concernant la manière de préserver les acquis de l’État et les succès remportés au cours des trente dernières années. A savoir, qu’on ne peut occulter les progrès réalisés par le Kazakhstan, ainsi que la modernisation des divers domaines sur le plan économique et du développement. A savoir que le Kazakhstan a précédé l'ONU dans sa vision 2030, lorsque le président Nazarbaïev a annoncé début 1998 le lancement de la de la deuxième phase de la stratégie du Kazakhstan 2030, qui comportait sept priorités: développement et renforcer le système de sécurité nationale, garantie de la stabilité politique interne et la cohésion de la

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En 2007. Des amendements constitutionnels ont été adoptés, donnant à Nazarbaïev le droit extraordinaire d'être le premier président du Kazakhstan à se présenter pour une durée indéterminée. société, développement économique fondé sur une économie de marché ouverte avec un niveau élevé d'investissements étrangers, importance de la santé, de l’éducation et du bien-être de tous les Kazakhs, usage adéquat et développement efficace des ressources énergétiques, développement des infrastructures, et formation d'un gouvernement professionnel.

Il est intéressant de noter que, sans attendre l'achèvement de cette stratégie, la mise en œuvre rapide de certaines de ses priorités, a permis de combler le fossé technique, et d'atteindre des taux élevés de croissance économique et de progrès social, tout en tenant compte des transformations et changements internationaux et régionaux de la première décennie du XXIe siècle, En 2012, la «Stratégie Kazakhstan2050-», connue sous le nom de «Nurli Gul», signifiant «la voie de la lumière», avait pour objectif de placer le Kazakhstan parmi les 30 pays les plus avancés du monde. Ces objectifs ont figuré dans le programme électoral,

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des élections présidentielles de 2015, et comprenaient cinq réformes majeures visant à relever les défis mondiaux: assurer la primauté du droit, l'industrialisation et la croissance économique, une nation du futur et la formation d’un gouvernement œuvrant dans la transparence et le contrôle du pouvoir législatif. Il est à rappeler qu’à travers son premier discours après avoir remporté les élections, le Président a annoncé ce qu'il a appelé le «Plan de la nation», qui comprend une centaine de mesures bien étudiées, qui visent la mise en œuvre des cinq réformes.

Cette vision ne se contente pas de la dimension interne du pays. La politique étrangère du Kazakhstan a également joué un rôle important dans la consolidation de ce succès: Dans une déclaration publiée le 31 mars 2016, intitulée «Déclaration du 21ème siècle», qui servira de programme d'action complet pour entrer dans ce siècle sans guerres en se basant sur trois principes fondamentaux, qui sont : 1 - Dans toute guerre contemporaine, il n’est point de vainqueur.

Tout le monde est vaincu.

2. Dans les guerres modernes, les armes de destruction massive sont utilisées sous différents types (nucléaire, chimique, biologique).

Chose qui entraînera la disparition de toute l'humanité. À ce moment-là, il sera trop tard, pour déterminer la responsabilité de quiconque. Il serait impératif de faire comprendre ces choses aux générations actuelles et futures, qui vont générer les prochains leaders nationaux et les hommes politiques.

3. Un dialogue pacifique et des négociations constructives devraient constituer la base du règlement de tous les types de différends entre États, fondé sur les principes de la responsabilité égale pour le monde et sa sécurité, du respect mutuel et de noningérence dans les affaires intérieures. À la lumière de ces trois principes régissant la politique étrangère, de nombreuses initiatives et divers domaines d’action ont été pris, dont la Conférence sur l’interaction et les mesures de mise en place de la confiance en Asie en 1992, la création de l’Organisation de sécurité de Shanghai en 1995, le Forum des médias asiatiques de 2002, et le Forum mondial des chefs

Malgré la mention de Nazarbaïev qu'il n'a pas l'intention de céder le pouvoir à aucune de ses filles, le choix de sa fille Dariga à la présidence du Sénat lui ouvre la porte à la présidence.

religieux en 2003. En 2008, tous ces efforts ont abouti à l'élection du Kazakhstan pour la première fois en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies lors de la session (2018-2017).

Le Kazakhstan après la démission Nazarbaïev... maintien de la même voie.

Bien que Nazarbaïev ait annoncé son intention de se retirer, il est resté président du Conseil de sécurité et du parti au pouvoir «Noor Otman», membre du Conseil constitutionnel et président de l'Assemblée nationale qui réunit les différentes races et ethnies du pays, conformément à la constitution adoptée lors du référendum de 2007. Comme l'a souligné le président Tokayev : «son opinion équilibrée revêtira une importance particulière, plutôt une priorité dans l'élaboration et l'adoption de décisions stratégiques». Le président Tokayev achèvera le reste du mandat de Nazarbaïev, qui se termine en avril 2020, jusqu'à la tenue des élections présidentielles, En cas de vacance de ce poste, les pouvoirs sont transférés au président du Sénat, qui dirigera le pays jusqu'à la fin de la période électorale. Et l’organisation de nouvelles élections présidentielles.

Il va sans dire que le Kazakhstan ne verra pas un changement important dans sa politique, qu'elle soit interne ou externe, mais devrait rester sur l'approche du dessin des voies tracées par Nazarbaïev. Chose qui souligne trois indicateurs importants: Le premier a trait au Président sortant, car la domination du Nazarbaïev, ne va pas se lâcher sur le plan politique qui a déclaré : «Je serai avec vous pour servir jusqu'à la fin de mes jours. Je vois ma mission future d'assurer une nouvelle génération de dirigeants». Chose qui signifie qu’il va garder le contrôle sur toutes les régions du pays. Le deuxième indicateur concerne le nouveau président, à savoir le choix de Qasim Tokayev président du Sénat pour la présidence du pays, sachant qu’il a été auparavant ministre des Affaires étrangères, également Vicepremier ministre, et Premier ministre, sur le choix du président Nazarbaïev, qui a déclaré : «Tokayev est une personne fiable pour diriger le Kazakhstan», soulignant dans son discours qu'il suivra la même approche, en annonçant : «il a travaillé à mes côtés depuis les premiers jours de l'indépendance du Kazakhstan, je le connais très bien». Chose qui soutient la politique en place, aussi bien à l'intérieur qu’à l'extérieur du pays. A savoir que tous les programmes ont été préparés et adoptés en harmonie avec les visions du Leader. Tokayev lui-même a confirmé cette dimension lors de son discours au Sénat après avoir pris sa responsabilité en disant: «Fort de ma conscience des responsabilités pour la prochaine tâche, je prévois de mettre à profit mes connaissances et mon expérience pour assurer la continuité du chemin stratégique tracé par le Leader de la nation.». Sans omettre sa décision ainsi de garder tous les portraits représentant le président, dans tous les bâtiments publics, les bureaux des fonctionnaires et les bâtiments et établissements d’enseignement. Le troisième

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indicateur de la poursuite du Kazakhstan sur la même approche, concerne le président éventuel, à savoir la désignation de Darega Nazarbaïev, la fille du président Nazarbaïev, au poste du président du Sénat. Sachant qu’elle occupe le poste de Vicepremier ministre et présidente du groupe parlementaire du parti Nur Atman. Surtout qu’elle constitue l’un des principaux candidats à la présidence, essentiellement après la fusion du parti qu’elle a fondé «parti Açar» avec le parti de Nazarbaïev «terres ancestrales» en 2006, sous le nom de «Noor Autman» qui signifie «Rayon de la terre ancestrale». Bien que Nazarbaïev ne compte pas remettre le pouvoir à l’une de ses filles, il pourrait y avoir de développement dans ce contexte, d'autant plus son choix de présider le Sénat, lui ouvre la voie de se porter candidate pour les prochaines élections présidentielles en Mars 2020. Ou accéder à ce poste automatiquement en cas de vacance, avant la prochaine échéance présidentielle.

En conclusion, le transfert pacifique du pouvoir auquel le Kazakhstan a assisté, bien que présentant une nouvelle image que les républiques d’Asie centrale n’avaient pas vue depuis l’indépendance de l’Union soviétique dans les années 1990, ne modifiera en rien les orientations et les alliances internes du pays, mais vise principalement à préserver les acquis après le départ du président Nazarbaïev, qui craint que les acquis enregistrés dans divers secteurs, ne se perdent, sous l’effet des changements et transformations, que connaisse le monde. Chose qui se distingue à travers son dernier discours : «Nous voyons tous, le monde entier en train de changer. Avec l’apparition de nouvelles opportunités.

Mais aussi, des défis technologiques, en plus de l'instabilité que vit le système mondial... Nous devrions accompagner ce monde dans son changement. Pour cette raison, je demande à la génération

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Bien que Nazarbaïev ait annoncé son intention de se retirer, il est toujours président du Conseil de sécurité et du parti au pouvoir, membre du Conseil constitutionnel, président de l'Assemblée nationale. montante kazakhe: maintenez l’indépendance du Kazakhstan, notre patrie commune. Il s’agit de notre peuple et le pays de nos grands ancêtres. Nous avons une patrie, et une terre. Gardons notre amitié et l'unité de notre peuple, notre confiance mutuelle et notre respect de la culture et des traditions de chaque citoyen kazakh. Et ce n’est que grâce à cela que nous serions plus forts et que nous surmonterons les défis et que nous parviendrons à la prospérité». Ces mots reflètent la volonté de Nazarbaïev de veiller à la réorganisation de la situation de son pays, qu’il a contribué à sa construire et au traçage de son destin, après l’indépendance, suite sa disparition. Ceci en s’inspirant des expériences d’autres pays qui ont perdu leurs présidents, sans arrangements préalables.

Chose qui a conduit ces pays à des conflits politiques qui ont mis en danger leurs existences, en particulier pour les pays multiethniques, à l’image de son pays, qui en regroupe plus 300 plus de groupes.

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8e Forum de coopération sino-arabe

Le volume des échanges dépassera les 600 milliards de dollars Tunis-La Majalla Placée sous le thème " La participation des opportunités de coopération à la réalisation des visions de développement", le 8e Forum de coopération sino-arabe qui s’est tenu à Tunis, les 3 et 4 avril dernier, vise à booster la coopération économique et commerciale et à renforcer la croissance économique et sociale, y compris dans le cadre de « l’initiative de la Ceinture et la Route de la Soie".

Près de 600 participants, dont 40 hommes d'affaires africains et en présence d'une importante délégation chinoise composée des représentants de 50 entreprises chinoises dans divers domaines, qui ont pris part aux travaux de ce forum, ont mis en exergue l’impératif de renforcer la coopération sino-arabe dans le domaine financier et de booster la coopération entre les établissements de contrôle.

Par ailleurs, les conférenciers ont mis l’accent sur la coopération entre les organisations agricoles, l’incitation au transfert de la technologie et des activités de la recherche et de développement commun ainsi que sur la coopération dans plusieurs projets, en développant les secteurs agricoles, industriels et

technologiques. Le prochain forum (9ème édition) des affaires sino-arabes et la 6ème session de la conférence des investissements, rappelle-t-on, se tiendront en Chine, en 2021.

Hisser le niveau des échanges En marge des travaux de ce forum, le Secrétaire général adjoint chargé des affaires économiques à la Ligue arabe, Kamel Hassan Ali, à indiqué à la « Majalla » que « Le volume des échanges commerciaux entre la Chine et la région arabe est estimé, actuellement, à environ 218 milliards de dollars annuellement contre 36 milliards de dollars en 2004 ».

Il a par ailleurs révélé à la « Majalla » que « les pays arabes comptent voir cette valeur dépasser les 600 milliards de dollars au cours des prochaines années ».

De son côté, l’Ambassadeur des affaires du forum de coopération sino-arabe, Li Chengwen a déclaré, à la «Majalla» que la partie chinoise a exprimé sa réelle volonté de reconstruire la ceinture régionale de la route de la Soie, qui vise à établir un partenariat stratégique entre la Chine et les pays arabes à travers leur développement via le commerce électronique.

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Le Chef du gouvernement tunisien, M.Youssef Chahed à l’ouverture des travaux du 8 è forum sino-arabe.

Pour sa part, le président de la chambre de commerce Tuniso-chinoise, Taher Bayahi a souligné que l’écart entre les exportations tunisiennes et les importations en provenance de la Chine s’est accru, relevant l’existence d’un important flux de produits chinois vers la Tunisie.

Et de préciser que la valeur des importations chinoises de la Tunisie a atteint 5 milliards de dinars contre des exportations qui ne dépassent pas 100 millions de dinars.

Importantes possibilités d’emploi Cependant, M.Bayahi estime que le marché chinois est vaste et prometteur, voire « offre d’importantes possibilités d’emploi, en particulier, dans le secteur des produits alimentaires », assurant que le produit alimentaire tunisien attire le marché chinois.

Dans le même sillage, le ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale tunisien, M.Zied Laadhari a fait savoir que la Tunisie se soucie de réajuster la balance commerciale avec la Chine. Et de poursuivre que cela nécessite d'intensifier l'investissement chinois en Tunisie et les relations de

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Le prochain forum (9ème édition) des affaires sinoarabes et la 6ème session de la conférence des investissements, rappelle-t-on, se tiendront en Chine, en 2021. partenariat et de coopération dans les domaines du tourisme et de l'industrie.

M.Laadhari a rappelé que la Tunisie a signé des conventions avec la Chine englobant plusieurs projets relatifs notamment à l'infrastructure de base, tels que le transport et le développement urbains ainsi que les autoroutes.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a déclaré mardi que son pays "va œuvrer, durant le mandat de présidence du conseil de la Ligue des Etats arabes,

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à poursuivre la consolidation du partenariat sinoarabe et aussi de la coopération avec tous les pôles économiques partenaires de la communauté arabe".

Un partenaire stratégique

Une source à la présidence de la république a indiqué à la « Majalla » que M.Beji Caïed Essebssi, qui a reçu au palais de Carthage le vice-président de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), Chen Xiaoguang, qui préside une délégation chinois au Forum d'affaires sino-arabe, a qualifié la Chine de "partenaire principal et stratégique de tous les pays arabes".

Pour sa part, M. Youssef Chahed, Chef du gouvernement tunisien, s'est félicité, de l’initiative de "La Ceinture et la Route de la Soie", soulignant qu'elle conférera un saut qualitatif à la coopération sino-arabe. Il a appelé les hommes d'affaires arabes à mettre à profit les opportunités offertes dans le cadre des relations économiques arabo-chinoises, indiquant

que "la Tunisie œuvre à devenir un centre régional permettant à la Chine d'arriver en Europe et en Afrique". "La Tunisie est désormais l'un des premiers pays arabes à adopter une nouvelle vision pour les relations de coopération entre le monde arabe et la République populaire de Chine (...) une vision qui a établi des relations de coopération qui se sont développées de manière positive ces dernières années pour promouvoir le partenariat de toutes les parties", a dit M. Chahed à l'ouverture du Forum.

La Ceinture et la Route A cette occasion, le chef du gouvernement tunisien a fait l'éloge de l'esprit de l'initiative "la Ceinture et la Route de la Soie", à laquelle la Tunisie adhère depuis juillet 2018. "Nous avons toute la confiance dans les perspectives et les potentiels qu'elle y contient, et qui générera un véritable saut qualitatif au titre de la coopération entre la Chine, le monde arabe et les autres régions concernées", a poursuivi M. Chahed.

Le vice-président de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), Chen Xiaoguang et le Chef du gouvernement tunisien, M.Youssef Chahed.

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Le président tunisien, M.Beji Caïed Essebssi recevant la délégation chinoise participant au 8è forum sino-arabe.

Il a par ailleurs estimé que les mécanismes et les programmes du Forum de coopération sino-arabe avaient réussi à renforcer la coopération entre le monde arabe et la Chine sur la base des principes de paix et d'amitié en harmonie avec l'esprit de l'initiative "la Ceinture et la Route de la Soie" ainsi qu'avec le Plan d'action des Nations Unies pour le développement 2030.

Pour rappel, "la Ceinture et la Route de la Soie", est une initiative chinoise dont le président chinois Xi Jinping avait annoncé le lancement en septembre 2013. Cette initiative vise essentiellement à redynamiser l'ancienne route de la soie, l'objectif étant de renforcer la coopération économique et commerciale entre la Chine et les pays situés sur cette route.

L'appel a, en outre, été lancé, depuis octobre 2015, pour la redynamisation des passages maritimes anciens afin de mettre en place une route de la soie maritime complétant l'ancienne route de la soie.

Dans leur "déclaration de Tunis", les délégations arabes et chinoises ont souligné la nécessité de soutenir les petites et moyennes entreprises arabes et chinoises pour plus de chances de croissance,

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Kamel Hassan Ali, Secrétaire général adjoint chargé des affaires économiques à la Ligue arabe : « Le volume des échanges commerciaux entre la Chine et la région arabe est estimé, actuellement, à environ 218 milliards de dollars annuellement contre 36 milliards de dollars en 2004 » notamment à travers le partenariat public-privé (PPP).

Elles ont également appelé à renforcer la coopération dans le domaine de la technologie numérique, l’intelligence artificielle, le commerce électronique pour une infrastructure numérique de haute qualité, à promouvoir les échanges entre les institutions de recherche et d’étude, et à renforcer les capacités pour faire face aux défis de la 4ème révolution industrielle.

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RCD : Elections partielles pour compléter le tableau…

Par La Majalla Les observateurs et ceux et celles qui ont suivi les élections législatives et présidentielles en République Démocratique du Congo, n’ont pas oublié et ne peuvent chasser les images qui ont trop duré. A savoir, cette tension dangereuse, qui menaçait à tout moment de faire basculer le pays dans le chaos.

Heureusement, avec une fin «heureuse» ou pour plus de précision «prometteuse», les Congolais ont pu souffler. A savoir, faire éviter au pays une guerre entre une multitude de clans, groupuscules et «armées» locales. Les plus pessimistes ou les moins optimistes, ne peuvent que reconnaitre et même le calme, certes précaire, mais du moins, a pu sauver le pays, et lui faire éviter le feu et le sang.

Deux provinces n’ont pu voter à temps. Echéances reportées à dimanche dernier. Les électeurs de Beni et Butembo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo sous la menace d'Ebola et des groupes armés, ont enfin pu voter dimanche, dernier, de même qu'à l'autre bout du pays ceux de Yumbi, théâtre d'un massacre mi-décembre.

Plus d'un million d'électeurs était attendu aux urnes dans ces trois fiefs de l'opposition, privés d'élections générales le 30 décembre pour cause officielle d'épidémie de fièvre hémorragique à Beni-Butembo, et du carnage de plusieurs centaines de personnes dans un conflit opposant des membres des communautés Banunu et Butende, à Yumbi (sud-ouest) les 16 et 17 décembre.

Les électeurs ne votent cependant que pour les

législatives nationales et provinciales, et non pas pour l'élection présidentielle.

Ce vote n'a donc aucune incidence sur l'élection à la présidence de l'opposant Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur par la Commission électorale puis la Cour constitutionnelle en janvier, sous les critiques d'un autre opposant Martin Fayulu.

L'élection de 15 députés ne pèsera pas non plus sur les rapports de force à l'Assemblée nationale où les partisans de l'ancien président de la République Joseph Kabila disposent déjà de la majorité absolue.

A Beni à la mi-journée, le vote se déroulait normalement dans les quartiers de Mavivi et Ngadi, régulièrement exposés aux attaques meurtrières attribuées aux miliciens ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF).

Bien des habitants de ces quartiers ont été déplacés en raison des violences, qui ont marqué une accalmie ces dernières semaines. «Il n'y a pas d'engouement», affirme Patrick, un électeur qui sort d'un bureau de vote à Ngadi.

«On n'est pas totalement content. Les gens, la population de Beni, Yumbi, Butembo, on voulait tous voter notre président. Mais la Céni (commission électorale) nous a volé ce choix», poursuit Patrick Kasunga, laissant entendre que les habitants de Beni auraient aimé voter pour Martin Fayulu à l'élection présidentielle.

Les élections ont eu lieu alors que des nouveaux cas d'Ebola ont été enregistrés à Beni ces derniers jours, après plusieurs semaines d'accalmie.

Les prochains députés devront «rétablir la paix

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dans notre contrée Est. Nous sommes appauvris.

Nous avions laissé nos maisons. Nous avions laissé même nos champs», lance un autre électeur, Maneno.

A Yumbi, les électeurs ont retiré leur carte avec enthousiasme jusqu'à samedi soir.

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«La méfiance» entre communauté Batende et Banunu était palpable pendant la campagne électorale où les candidats de chaque communauté n'ont battu campagne que dans leurs propre fief, relève la mission d'observation électorale citoyenne Symocel.

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Picasso en Côte d'Ivoire : Le mythe supplante la réalité…

Par La Majalla Qu’importe la vérité : Picasso s’est rendu ou non en Côte d’Ivoire, la légende est là, plus véridique que la vérité même, tant cette image fait le plaisir de beaucoup, mais surtout la vanité et surtout le commerce.

Comme est le cas de Soro Navaghi, la soixantaine, qui s'énerve quand on doute du passage de Pablo Picasso dans son petit village de Fakaha, célèbre pour ses peintures sur coton dans le nord de la Côte d'Ivoire. «Je suis sûr! Je vous dis qu'il est venu. Je l'ai vu! », finit-il toujours par dire.

Sur internet ou sur des dépliants touristiques, il n'est pas rare de lire que Picasso s'est rendu à Fakaha. Le guide Le Petit Futé évoque ainsi les «toiles mondialement réputées» de ce village, des tentures sénoufo, "qui auraient charmé un certain Picasso, alors en visite discrète dans la région au début du siècle".

L'Afrique et Picasso, c'est tout un fantasme. Car si Picasso a une fois déclaré par boutade: «L'art «nègre», connais pas!», il en était un fervent admirateur et disposait d'une impressionnante collection d'art africain.

Soulignant les similitudes entre des sculptures africaines

et les œuvres de l'Espagnol, de nombreux critiques voient dans l'art africain une de ses sources d'inspiration. On cite souvent la ressemblance entre un masque Grebo et un des visages du célèbre Demoiselles d'Avignon, mais il existe d'autres exemples.

«Quand on insistait sur l'influence de l'art africain sur le développement de son œuvre, il haussait les épaules, agacé de se voir ainsi réduit: certes, il s'en est nourri dès 1906, date à laquelle il vit les premières sculptures africaines», souligne un de ses biographes, Gilles Plazy («Picasso», ed.

Folio).

«Picasso se nourrissait de tout ce qui passait à sa portée et l'intégrait dans le renouvellement constant de sa démarche d'artiste. Il ouvrit des voies nouvelles», rappelle-t-il.

Quant au «voyage à Fakaha, qu'il aurait visité en mage insufflant à l'art traditionnel local un souffle régénérateur, c'est là un conte magnifique qui lui aurait certainement plu.

Pablo Picasso est un personnage de légendes. Il court sur lui bien des histoires auxquelles souvent il s'est prêté luimême avec humour», estime M Plazy.

On rejoint le village de Fakaha en suivant une piste sur une quinzaine de kilomètres depuis l'axe goudronné menant à

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Korhogo. Quelques centaines d'habitants y vivent, dans des maisons modestes autour d'une piste sablonneuse chauffée par un soleil brûlant.

Les artistes peignent à même le sol sur les toiles, dans des cases ouvertes. Leur dextérité fascine. Leurs gestes sont précis. Avec des couteaux en fer ou des baguettes de bois qu'ils trempent dans des bols de liquide, le coton blanc devient rapidement une œuvre d'art, figurant des animaux ou des personnages portant des masques. Et... il y a du Picasso là-dedans! Hasard de la création? Ressemblance fortuite? Sans doute. Ou bien Picasso a-t-il eu ou vu des toiles de Fakaha?

«Je vous dis qu'il est venu. Il s'est inspiré de nous», répète Soro Navaghi.

L'histoire vaut le détour. Picasso serait tombé en panne de voiture en allant à Korhogo. Il aurait alors parcouru la quinzaine de kilomètres à pied et serait arrivé "torse nu et sans chaussures", selon Soro Navaghi, qui assure l'avoir connu.

Picasso serait resté quelques jours au village. Puisant dans l'imaginaire des villageois, il leur aurait aussi donné quelques conseils: «C'est lui qui nous a appris à nous servir

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des éponges et de la brosse à dents pour aller plus vite et être plus précis. Avant lui, on ne faisait pas de cadre, lui nous a conseillé de dessiner des cadres», explique Silue Naganki, un artisan qui dit tenir ses informations des anciens.

Soro Navaghi cherche dans sa maison la «preuve ultime»: une toile de Picasso! On y voit, répété à plusieurs reprises sur le coton, un homme blanc et chauve, tantôt en short tantôt en tenue de raphia tendant un crayon ou un pinceau, puis une sorte de branchage. Ce serait un autoportrait du maître! Là, pas de doute, même pour le néophyte, ce n'est pas du Picasso...

Attachée à cette toile, une déclaration censée valider le passage historique: «Je soussigné Ashanty Kouadio Souleymane, agent de tourisme de la société des Palaces de Cocody (...), mandaté par l'agence Lagoona Tours, reconnais avoir reproduit la lettre témoin du passage de Pablo Picasso».

Pour une meilleure conservation de la note dans les archives de Fakaha (...) Picasso est venu en 1968 à Fakaha en pieds nus. Il travaillait sans chemise, sans vêtement», faut-il le préciser.

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Boko Haram : Encore et (malheureusement) toujours…

Par La Majalla A la manière d’une grosse goutte d’huile sur un buvard, Boko Haram est en train d’étendre son champ d’action. Certes, elle agit à la manière d’une guérilla, mais son rayon de déplacement, a beaucoup grandi. Au-delà des pertes directes, une psychose s’installe. Ce fléau terroriste pèse sur toute une région. A la manière ce soldat posté à Zeleved, village de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun régulièrement attaqué par les djihadistes du Nigeria proche, qui affirme avec un grand soupir : «Lorsque les premiers rayons de soleil apparaissent sans attaque nocturne, on dit Dieu merci.

Depuis 2014, les combattants de Boko Haram sévissent dans cette région frontalière du Nigeria et les habitants de Zeleved, situé dans une zone enclavée perdue dans les montagnes, n'ont quasiment pas eu de répit.

Dans la nuit du 18 au 19 mars, trois habitants du village, dont une vieille femme de 80 ans, ainsi qu'un enfant, ont été tués, 107 maisons et de nombreux biens incendiés, au cours de l'une de ces attaques.

La vieille dame est morte brûlée dans sa case où elle s'était cachée pour éviter les balles des assaillants.

Autour, on voit des restes calcinés d'un moulin à

moudre le maïs et d'une moto.

Non loin, des cendres, des maisons sans toit, des jarres d'eau brisées ou noircies par les flammes, des restes de nourriture brûlés.

Cette nuit-là, trois militaires en faction sous un hangar de fortune installé au pied d'une montagne pour assurer la sécurité du secteur du village ciblé ont fui à l'arrivée des combattants djihadistes, selon des villageois.

Les assaillants «étaient très nombreux, environ 200», rapporte Sali Hamad, chef du comité d'auto-défense dont la maison a été incendiée.

Moins d'une semaine après, Zeleved, peuplé majoritairement de chrétiens, a été une nouvelle fois la cible, dans la nuit du 24 au 25 mars, d'un assaut de Boko Haram: une personne a été blessée par balle, deux salles de classe et six habitations brûlées.

Le village de Zeleved fait partie de la «zone rouge» constituée de localités frontalières ou proches de la frontière, considérée comme dangereuse du fait des incursions de Boko Haram.

Longue de plus de 250 km, cette zone s'étale sur trois des six départements de l'Extrême-Nord. Plusieurs localités y ont été des épicentres du conflit armé

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entre soldats camerounais et combattants djihadistes.

Si cette guerre déclenchée en 2014 est presque terminée, Boko Haram «conserve toute sa capacité de nuisance», concède sous couvert d'anonymat un responsable sécuritaire.

Le groupe «privilégie depuis des mois des attaques de nuit. Il brûle des maisons, égorge ou tue à l'arme blanche, pose des mines, vole du bétail et du mil», affirme-t-il.

Depuis le début de l'année, 52 personnes ont été tuées dans la région dans diverses attaques côté camerounais.

«Boko Haram est présent de l'autre côté de la frontière. Dès que la vigilance baisse de notre côté, ils font des incursions pour s'en prendre aux populations», reconnait un responsable régional ayant requis l'anonymat. «Tant que Boko Haram ne sera pas rasé au Nigeria, nous continuerons de le subir», estime-t-il.

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A Zeleved, l'un des rares villages frontaliers encore peuplés, on aperçoit au loin la montagne nigériane de Goldalinig, présentée comme l'un des fiefs de Boko Haram.

Arme accrochée à l'épaule, un soldat boit du «bilbil», boisson alcoolisée à base de mil et de maïs. «En journée, on est en joie, mais une fois la nuit tombée, on est en poste, c'est l'inquiétude», explique-t-il, affirmant que les jihadistes sont à moins d'un km de là.

Le soldat participe avec un de ses collègues à une «fête du sacrifice» organisée par les villageois pour conjurer le mal.

Pour cette fête, «un chef traditionnel a préparé du vin. Il a invité les patriarches et ses populations à le boire, mais aussi et surtout à prier en communauté afin que le mal disparaisse», explique un habitant.

Installés sous des arbres, certains boivent, d'autres chantent ou dansent.

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Rwanda: Des cicatrices en voie de disparition ?

Par La Majalla Il suffit de chercher le mot «Rwanda» sur un moteur de recherche, ou le prononcer, pour voir déferler une marée d’information concernant ce génocide que ce pays ait connu. Comment dépasser ces flots de sangs et ces montagnes de haines ? Les démons du passé tardent à disparaitre. Comme entre ces deux villages ont vécu en harmonie autour d’un mince filet d'eau, qui s'écoule au creux d'un vallon fertile, dans le centre du Rwanda.

Pendant des années, cette source a été le symbole de paix et de bon voisinage, avant que les tourments du génocide de 1994 ne bouleversent l'équilibre.

25 ans après, les familles des tueurs et des victimes sont désormais réconciliées et la vie a repris comme autrefois autour de cette fontaine bordée de bananiers, manguiers et avocatiers, à environ 40 km à l'ouest de Kigali.

Surplombée de maisons aux toits de tuiles crayeuses, éparpillées sur le coteau, la source a été découverte lors de la colonisation belge. Tirant son eau d'un marécage situé derrière l'une des collines environnantes, elle est depuis au centre de la vie des villages de Ruseke et Giheta.

Les anciens se souviennent des causeries autour de la source, des files d'attente à la saison sèche quand les gens venaient parfois de loin pour y puiser, de l'entente fraternelle qui régnait entre les deux villages.

Mais tout bascule le 6 avril 1994 avec l'assassinat du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana, lequel déclenche le lendemain un génocide qui fera en à peine 100 jours, selon l'ONU, au moins 800.000 morts, essentiellement au sein de la minorité tutsi.

Le pays entier s'embrase. Excités par la propagande

extrémiste, les gens de Giheta, très majoritairement hutu, partent à l'assaut des Tutsi de Ruseke, massacrant environ 70 personnes. «Ça a été une grande surprise pour nous, parce que ce sont des gens avec lesquels nous vivions dans la convivialité, avec lesquels nous partagions tout», se souvient Daphrosa Mukarubayiza, 57 ans, qui a perdu son époux et son fils.

Après ce drame, la suspicion va régner pendant des années. Les villageois des deux bords s'épient, s'évitent, et n'utilisent plus la source qu'à tour de rôle pour limiter les interactions.

Habitant de Giheta, Jean-Claude Mutarindwa, 42 ans, est l'un de ceux qui ont posé les premières pierres de la réconciliation. Il n'a pas pris part lui-même aux tueries, contrairement à ses frères aînés, ce qui a facilité sa démarche.

Il a commencé à évoquer la réconciliation avec un de ses amis, un ancien soldat appelé Protogène. A l'Église, il a aussi participé à des actes apostoliques en commun avec des villageois de Ruseke, dont Daphrosa.

«Je me suis dit que puisque je faisais partie du village, j'avais le devoir de participer à cet acte d'amour, en leur demandant ce que nous pouvions faire pour eux afin qu'ils nous pardonnent. Mais la tâche était compliquée», reprend-il.

Le populaire feuilleton radiophonique «Musekeweya» («Aube nouvelle» en kinyarwanda), qui depuis 2004 raconte le quotidien de deux villages fictifs, Bumanzi et Muhumuro, tentant de panser leurs plaies après des années de conflit, l'a aussi influencé.

C'est en 2005, quand la vérité autour des meurtres, des pillages et des biens détruits a été révélée devant les tribunaux populaires («gacaca»), que les premiers

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gestes concrets de rapprochement ont eu lieu.

Jean-Claude a convaincu ses voisins d'aider aux champs les habitants de Ruseke. Lentement les barrières sont tombées. «Demander pardon n'a pas du tout été facile: la première fois que nous avons traversé pour demander pardon, nous étions environ une centaine de personnes.

Dans nos rangs, les gens avaient peur».

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«Après que ceux qui n'avaient pas fait le déplacement nous ont vus rentrer sains et saufs, le nombre a presque doublé (...). En face, ceux qui avaient peur de nous recevoir étaient de plus en plus rassurés (...). Au troisième déplacement, dans mon village, personne n'est resté à la maison».

La réconciliation a été actée lors d'une rencontre en public, suivie d'une grande fête, dans le centre de Ruseke. Le village a accepté de faire grâce des 40 millions de francs de dommages pour les biens détruits auxquels Giheta avait été condamné par les gacaca.

«Je me sentais disposée à pardonner, encouragée par les dirigeants, on nous apprenait de vivre ensemble (...).

Dans un geste d'humanité, j'ai ainsi dit à Claude de demander aux siens de s'organiser et venir demander pardon», raconte Daphrosa. C'est elle qui a accordé le pardon au nom de Ruseke.

Les enfants des deux villages ont su ce qui venait de se passer et ont été les premiers à se retrouver à la source, où la vie a vite repris son cours naturel.

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Ethiopie: An II difficile pour Abiy Ahmed Par La Majalla Sur le plan de l’image résultante, personne ne peut nier qu’Abiy Ahmed a constitué une rupture avec l’image ancestrale du politicien en Ethiopie.

A savoir, lors de son premier discours en tant que Premier ministre, en avril 2018, il avait appelé à en finir avec l'ancienne politique de répression et d'exclusion qui avait plongé l'Éthiopie dans la tourmente.

Un engagement qui lui avait valu la considération de la communauté internationale et une popularité si grande dans son pays que ses plus fervents supporters le rêvaient en Prix Nobel de la paix.

Il faut rappeler que ce responsable a pris ses fonctions, sous la menace d’une guerre civile, telle des braises sous les cendres, menaçait toujours de reprendre. Ce Premier ministre, a pu verser de l’eau très froide sur ce braisier et même planter à la place des rosiers qui promettaient des roses pour tous.

«Avant l'arrivée d'Abiy Ahmed, nous avions peur que l'Éthiopie sombre dans la guerre civile», déclare Hassen Hussein, un haut responsable du Front démocratique oromo, un des nombreux groupes politiques à avoir pu rentrer d'exil depuis l'année dernière.

Autre face de cette médaille prometteuse : La

première année au pouvoir a également été marquée par un regain de violences ethniques qui ont forcé 1,8 million de personnes à quitter leur foyer.

Si Abiy Ahmed a donné un nouveau visage à l'omnipotent Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), la coalition au pouvoir, diplomates et hommes politiques soulignent que rien n'a vraiment changé à l'échelon local.

«Beaucoup de gens, notamment localement, se demandent où est le changement», assure Merera Gudina, un leader de l'opposition. «Les gens doutent à la fois de la profondeur et de la rapidité du changement».

Et alors que débute sa deuxième année au pouvoir, Abiy Ahmed fait face à un nouveau défi: tenir sa promesse d'organiser en 2020 des élections libres et régulières malgré la violence politique croissante.

Le Premier ministre, investi le 2 avril 2018, a succédé à Hailemariam Desalegn, qui avait démissionné dans un contexte de dissensions croissantes au sein de l'EPRDF et après plus de deux années de manifestations antigouvernementales.

Ancien ministre de la Science et des Technologies, membre de l'ethnie oromo - la plus importante du pays -, Abiy Ahmed a été lieutenant-colonel

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dans l'armée et a servi au sein des services de renseignement. A 42 ans, il a conquis les Éthiopiens par ses réformes rapides et spectaculaires.

Il s'est affiché en public avec des prisonniers politiques récemment libérés et a rencontré de manière répétée l'ancien ennemi juré et président de l'Érythrée Issaias Afeworki, avec qui il a rétabli en juillet des relations rompues depuis la sanglante guerre de 2000-1998.

«Pour la première fois dans l'histoire du pays, il négocie avec l'opposition», ajoute Merera Gudina, qui fut emprisonné sous Hailemariam Desalegn et libéré peu avant sa démission.

Mais Merera Gudina s'inquiète de savoir si les quatre partis qui forment l'EPRDF - à commencer par la minorité tigréenne qui dominait la coalition jusqu'à l'année dernière - le soutiennent réellement.

«Nous ne sommes pas certains de savoir jusqu'à quel point l'EPRDF est investi», dit-il.

«Le parti au pouvoir est le parti au pouvoir; les

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cadres sont les mêmes; le service fourni est le même», regrette Merera Gudina.

Ceux qui ont rencontré le Premier ministre s'inquiètent de sa tendance à mettre en avant ses réussites mais à en dire trop peu sur la façon dont il compte relever les nombreux défis auxquels son pays fait face.

Abiy Ahmed avait fait la une en octobre dernier en nommant un gouvernement féminin à %50, mais il a semblé faire peu de cas de ses ministres depuis leur nomination et tout décider seul.

«C'est un one-man show... mais pour sûr, ce n'est pas un gouvernement qui fonctionne», confie un diplomate étranger, notant que «des sourcils se froncent désormais» au sein des ambassades.

Peu de temps après sa prise de fonction, un vieux conflit foncier a débouché sur des affrontements ethniques dans les régions de Guji et de Gedeo, au sud du pays, forçant près d'un million de personnes à fuir leur foyer.

Issue 1741- avril 05/04/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Le général algérien Ahmed Gaïd Saleh délaisse sa tenue militaire afin d’assurer les There's No Better Argument Against the Iranian prochaines Revolutionary Modelélections Than Saudiprésidentielles Success www.majalla.com

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A déclaré qu'il se sent satisfait, et qu'il n'accorde pas d’importance aux prix et ne vise pas de postes

L'artiste Mohamed Sultan ouvre les trésors de sa mémoire, à travers une interview spéciale à «Majalla» Il n'y a pas d'âge d'or pour l'art, car la créativité artistique n'a rien à voir avec la politique et n'est pas influencée par ceux qui gouvernent.

Entretien dirigé par Safaa Azb L'artiste Mohammed Sultan a déclaré que le fait que son épouse Fayza Ahmed disposait de la majeure partie de ses compositions, l’a beaucoup servi pour faire parvenir ses œuvres au public.

Egalement, il a nié toute rivalité artistique entre son défunte épouse et l'artiste Ward, aujourd'hui décédée. Il a assuré à travers cette interview, que les soi-disant rixes entre Abdelhakim Hafedh et Farid Ltrach, ne sont que des rumeurs. A révélé ses relations étroites avec le défunt président égyptien Anwar Sadate. Aussi, a évoqué comment le réalisateur Youssef Chahine l'a découvert dans le film Nasser Salah Eddin, et a exprimé son opinion concernant Souad Hosni, révélant à la même occasion le secret de la chanson, que lui a demandé Abdel Halim, et restée inachevée. Aussi, beaucoup de Secrets et tant de souvenirs.

Le compositeur Mohammed Sultan est l'un des piliers de la musique en Égypte, avec ses collègues Balig Hamdi, Mohamed ElMouji et Kamal El-Tawil, qui ont influencé la musique arabe avec

des créations artistiques immortelles. Aussi, a présidé l'Association égyptienne des auteurs et compositeurs. Il faut rappeler que Mohammed Sultan a constitué un duo célèbre et réussi avec sa défunte épouse Fayza Ahmed, avec un grand nombre de mélodies encore immortelles, notamment «Je t’aime Egypte», «Message d'une femme», et «Les yeux noirs», et bien d'autres. Fayza Ahmed a bénéficié de près des trois quarts des compositions de son mari.

Sultan a également contribué à la découverte de nombreuses stars du chant en Egypte et dans le monde arabe. À l’exemple de Hani Shaker, Samira Saïd, Assala, Medhat Saleh, Mohamad Tharwat et Nadia Mustapha.

Sur le Nil, où sa résidence est située dans un grand et ancien immeuble, nous l'avons rencontré dans son appartement, qui rassemble sur ses murs des souvenirs du passé avec sa compagne Fayza Ahmed. Un lieu qui conserve encore ses contenus et ses décors anciens, témoins des temps passés, caractéristiques d’époques artistiques de créativité de grands artistes, mais aussi des réunions artistiques distinguées tenus dans l’un de ces coins.

L’artiste Mohammed Sultan a eu la gentillesse, de nous accorder

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une interview, concernant son art et ses souvenirs... < Comment vous êtes arrivés à l’art ?

- Je suis natif d’Alexandrie, où mon père était Directeur de la sécurité. Nous y avons vécu de très beaux jours dans la maison familiale, qui est toujours présente. Mon frère vit loin, et ma petite sœur est décédée, et j’y vais de temps en temps. Je n'avais jamais imaginé travailler dans un domaine artistique, car je disposais d’un diplôme en droit public et je parlais couramment l'anglais et le français. Cependant, j'ai grandi dans une maison qui aimait la musique et ma mère jouait du luth et du piano. J’étais doué en musique, et je jouais bien au piano, du luth et du violon. < Mais le public vous a connu acteur avant d’être compositeur !

Comment expliquez-vous la chose ?

- Mon expérience au cinéma, je la dois au sport équestre dans lequel j’excellais. J'étais à 17 ans, champion d’Egypte de cette discipline. Mon père savait l’engouement que je vouais pour les chevaux et l'équitation, que je pratiquais dans un club privé, dirigé par un moniteur français. Au départ de ce dernier, mon père, qui savait mon amour pour cette discipline, a acheté le club, avec ses chevaux, et sa villa. Un jour, alors que je sautais à cheval, je me suis trouvé face à un homme assis sur l’herbe.

De peur de le blesser, j’ai demandé à un ouvrier de le prier de se mettre à ailleurs. Il m’a répondu que cette personne n’est autre

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Je suis un artiste qui ne parle que d'art et je n'aime pas évoquer la politique que Youssef Chahine. Ma joie était grande et je lui ai souhaité le bienvenu, et invité à prendre un café. Car je savais quel grand artiste, il était, et j’étai épris d’art et des artistes. Au constat de mes performances sportives, il m’a demandé de jouer le rôle d’un cavalier dans son célèbre œuvre «Nasser Salah Eddine» avec une pléiade de grands artistes. J’ai donné mon accord. Et ce rôle fut ma première apparition au cinéma. Les occasions se sont multipliées. Une grande amitié est née entre moi et Youssef Chahine. < Quel regard portez-vous de près, sur Youssef Chahine ?

- Je me suis beaucoup attaché à lui, surtout après l'avoir connu de très près. J'aimais sa personnalité différente. J’étais attiré par sa personne, parce qu'il est un artiste. Sachant que l'artiste doit être différent. Quand on dit qu'un artiste est fou, la description n’est pas juste. Plutôt, il a outrepassé les traditions et la banalité des idées communes, en présentant sa pensée singulière d’une manière originale. S’il était aussi banal que le commun des gens,

il ne serait pas artiste. De la sorte, j’ai vu Joseph Chahine au cours de ma longue amitié avec lui. < Pourquoi n’avez-vous pas présenté d’autres œuvres avec lui ?

- Le destin en a voulu autrement, mais cela n'affecte en rien notre amitié. < Ensuite vous avez tourné «La famille Zizi» avec la Cinderella Souad Hosni ?

- Non, Barakat m'a demandé de participer au film «Sans lendemain», avec Farid Latrach, ensuite «Un monde de fille» du réalisateur Saad Arafa. En troisième position vient «La famille Zizi» devant Souad Hosni.

- J'ai travaillé avec lui, au moment où ils étaient au sommet de son apogée. De la première rencontre, je me suis rendu souvent chez lui, dans sa maison à Giza sur le Nil. Farid était célèbre pour sa générosité extrême, tant il organisait des banquets quotidiennement pour ses amis. Où j’ai connu ma femme Fayza Ahmed. En fait, je porte un grand amour pour ce grand artiste, car il est une personne très brave et croit fermement en l’amitié, avec un cœur très généreux. Il est du genre à céder ce qu’il a dans les poches, à la première personne, qui lui demande de l’aide. On a vécu ensemble des moments porteurs d’une charge humanitaire intense. < Votre relation avec Farid, est-elle la raison de votre éloignement

< De votre travail avec la Cinderella, pouvez-vous nous expliquer le secret du charme et de la distinction de Souad Hosni ? Quel influence ait son coté artiste sur sa nature sur le plateau ?

- Elle est une artiste extraordinaire. Au réel comme à l’écran, est la même personne, avec la même vitalité, l’artiste est indissociable de deux personnalités. Tout artiste est une entité unique et indivisible.

Elle est à la maison comme sur écran, un comportement très naturel. Ceci est le secret de son succès. Sans quoi, elle n’aurait pas réussi. < Vous avez mentionné que votre deuxième œuvre était avec l'artiste Farid Latrach, quels souvenirs, vous avez gardé de cette période ? Aussi, quel est le rapport, entre vous deux, entant que musiciens ?

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d’Abdel Halim, et ne plus octroyer à ce dernier de compositions, sur la base de la rivalité qui existait entre les deux, mais aussi de la concurrence féroce entre les deux grands chanteurs ?

- Il n’ya jamais eu de rivalité. Les exagérations relatées par la presse, ne sont que des rumeurs. Entre les deux grandes stars, existait une concurrence loyale. Sans quoi, on ne peut parler de créativité, ou du succès d’une œuvre. La concurrence constitue l’essence de la réussite. < Avez-vous eu des rencontres à trois, avec Farid et Abdel Halim ?

- Nous n’avons jamais eu de rencontres à trois, plutôt à deux, au gré des circonstances. < Alors, pourquoi Abdel Halim n’a pas bénéficié d’aucune de vos compositions ?

- Les circonstances ont voulu que je le rencontre à la fin de ses jours. Je vais dévoiler devant vous un secret encore inconnu de beaucoup. A savoir la visite soudaine d'Abdel Halim chez moi à quatre heures du matin. Il s’est assis sur votre chaise, et m’a dit qu’on a perdu trop de temps sans une œuvre commune, et qu’il était temps d’y remédier. Car il voulait chanter une de mes compositions. J’ai aimé la proposition et exprimé ma joie de coopérer ensemble. On a eu un grand nombre de rencontres dans le but d’élaborer un tel projet. Malheureusement, la mort a mis fin à cet élan, bien avant la concrétisation. < Avez-vous attribué cette composition à un autre chanteur ?

- Je ne peux le faire, et je refuse par principe un tel acte. A savoir, attribuer une chanson destinée à une personne, à une autre. Je

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Dans l’appartement de Farid, j'ai rencontré Fayza Ahmed et je l'ai épousée.

Voici pourquoi je ne me suis pas mariée après son départ. porte encore un amour grandiose à cet artiste. La chanson est morte avec et ne verra jamais le jour. Je ne compose pas en quête d’argent mais par pure passion. Ceci est la raison de ma réussite. < Concernant la rivalité artistique, quelle est la vérité concernant les rixes entre les deux grandes artistes défuntes Fayza Ahmed et Warda ? Est-il vrai que certaines personnes malintentionnées ont essayé de semer la discorde entre les deux ?

- Jamais ! Ce discours est faux. Entre les deux, existaient à la fois, du respect, mais aussi une concurrence noble et respectueuse.

Chose nécessaire pour faire éclore la créativité chez tout artiste.

Fayza ne pouvait haïr personne. En général, je pense que la haine ne peut faire partie des sentiments d’un artiste, car tout créateur ne peut carburer qu’à l’amour. De ce fait, être artiste et haïr sont foncièrement contradictoire !! < Avez-vous présenté une de vos compositions à la chanteuse

Warda ?

- Négatif, nous n’avons pas coopéré ensemble. < Pourquoi? Tant vous avez évoqué la «concurrence» bénéfique entre Warda et Fayza?

- Jamais, je n’ai composé pour Warda, car l’occasion ne s’est pas présentée. Aussi, elle était avec Baligh, comme j’ étais avec Fayza. < vous avez formé avec Fayza un fameux duo, tant elle a monopolisé la plus part de vos compositions. Considérez-vous ce genre de duo bénéfique, ou plutôt prive l’artiste d’occasions, lui offrant l’occasion de diversifier ses coopérations ?

- D'abord, j'ai donné à Fayza près des trois quarts de mes compositions. Cela m'a aidé à atteindre un public très large, grâce à sa voix. Extraordinaire et aimée du public. Et je suis fier de toutes mes notes, qui ont pu atteindre le public, par le biais de toute voix belle et excellente. Aussi bien celle de Fayza ou une autre personne

Le président Sadate était mon ami et je l'ai aimé tellement. Sa mort m’a porté beaucoup de chagrin, semblable à la mort de mon père.

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.< Quels souvenirs gardez-vous encore en mémoire de ces coopérations ? Et laquelle est la plus proche de vous ?

- Toute mes compositions sont proches de mon cœur, sinon je ne donnais aucune à quiconque, car je ne peux travailler sans être convaincu. Les souvenirs sont nombreux et je ne peux les oublier.

Je cite un exemple : A la maison, pendant la composition de la chanson «je t’aime, Egypte», je n’ai cessé de pleurer en mettant au point la mélodie, accompagné de la voix de Fayza. J’étais tellement ému par les mots d’amour à mon pays. Fayza n’a cessé de me prendre dans ses bras en me disant : «Mon amour, cette chanson va connaitre un grand succès». < est-il vrai que vous étiez destiné à composer la musique de la célèbre chanson d’Oum Kalthoum «Darat Al Ayam» ?

- Ceci est vrai. J’ai reçu les paroles, mais j’ai appris que l'artiste Mohammed Abdel Wahab comptait la mettre en musique.

Evidemment, je me suis désisté de plein gré, car je le considère comme mon père. Tout en lui souhaitant la réussite, car je l’aime et j’adore ses œuvres. < Comment était votre relation avec le musicien Mohamed Abdel Wahab ?

- Il était comme mon père. Je l’ai connu dans ma jeunesse, tant il ma parrainé, après m’avoir écouté jouer au luth. Il avait prédit que je serais un grand artiste. Et je me souviens qu’un jour, il a demandé à rencontrer mon père et m’a dit ouvertement: «Je veux rencontrer ton père». J’ai été surpris, mais j’ai donné suite à sa demande et je l’ai accompagné dans sa petite voiture à Alexandrie.

Il a attendu le retour de mon père. Ce dernier, devant la surprise a crié : «Impossible, le grand Mohammed Abdel Wahab est chez

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nous». Il a dit à mon père que je serai un artiste talentueux.

Prophétie qui s’est confirmée. Pour toutes ces choses, je voue une vénération à cet homme, que je considère comme mon père spirituel. < A la manière d’Abdel Wahab, qui t’a parrainé, tu as fait de même pour de nombreuses stars. Chose qui fait de toi un des pionniers à ce niveau…

- En effet, j’ai présenté de nombreuses voix, telles que Hani Chaker, Mohammad Tharwat et Medhat Saleh. Des voix féminines également, à l’instar de Samira Saïd, Nadia Mustafa et Assala. Tous sont des belles voix et des sommités du domaine de la chanson. < En parlant d’Assala, êtes-vous toujours furieux à son encontre,

Abdel-Halim m’a rendu visite à l'aube m'a demandé une composition. Mais est mort avant l'achèvement. La chanson est morte avec. tant vous l’avez accusée dans une interview d’ingratitude ?

- Je ne me suis furieux contre personne en particulier Assala.

Lorsque j’ai évoqué son ingratitude, j’ai voulu dire qu’elle ne demande pas de mes nouvelles. Personnellement, je tiens compte de choses simples, car j’ai tenu avec elle, un grand nombre de séances de travail, et je pense qu’elle devait demander de mes nouvelles. Bref, je considère que toute personne dispose d’un style de vie particulier. Je lui ai donné beaucoup de belles compositions. Je ne peux haïr personne. Concernant Assala, je l’aime beaucoup. < Pensez-vous que l’ambiance artistique qui prévaut actuellement, est très différente de celle d’avant ? je veux dire : Avez du regret ou la nostalgie de l'âge d'or de l'art et de la créativité?

- Rien n’est éternel. Chaque ère dispose de ses propres critères.

On ne doit penser que le monde est figé. Au contraire, tout se métamorphose, selon la loi de nature, et peut s’améliorer comme se dégrader.

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< Dans quelle mesure êtes-vous d'accord avec le point de vue qu'il existe un âge riche de la créativité et de la renaissance artistique, comme est le cas des années cinquante et soixante du siècle écoulé ?

- Je ne suis pas de ce point de vue : il ne peut exister de renaissance à une époque politique bien déterminée. L'art n'est ni influencé par la politique, ni par les responsables politiques ou même les dirigeants. Au moment d’innover tout artiste pense à son pays, sans tenir compte de la personne qui gouverne. A la mort de cet artiste reste ses œuvres en témoignage de l’amour qu’il vouait à sa patrie.

La créativité artistique n'a rien à voir avec la politique. < En parlant de politique : Entant qu'homme porteur de savoir et d’une culture, suivez-vous l'actualité politique? Que pensez-vous de la révolution de Janvier?

- Je n'aime pas traiter de sujets politiques, ni de ses détails, car ces derniers s'estompent avec le temps, pour se réduire en colonnes et titres sur des journaux. Je ne suis pas un homme politique, et je ne veux exprimer une opinion, de peur de manquer d’aptitude à ce niveau. Je suis artiste et je parle que de sujets artistiques. Mais je suis par mes émotions en faveur de celui qui gouverne mon pays.

Ne vous êtes-vous pas déjà senti préoccupé concernant l'Egypte, ou par l'avenir de l'art pendant le règne de l'ancien président?

- non Jamais, parce que l’Égypte est forte et personne ne peut lui porter préjudice. Tant elle est sous protection divine. Je ne veux jamais évoquer de sujets politiques. < Préférez-vous instaurer une distance entre l’art et la politique ?

- Me concernant, Je n'aime pas parler de politique parce que je n'ai aucune influence à ce niveau. Je n'aime parler, que si je peux exercer une influence. Je n’interviens que dans le secteur de mes compétences. La politique n’en fait pas partie. Ceci n'empêche guère de souhaiter le progrès à mon pays, et une place parmi les meilleurs. Et qu’il soit gouverné de gens biens, à l’instar de Sissi, que Dieu lui octroie longue vie et santé, ou comme le défunt Sadate, sans oublier tous les sincères. Car le peuple les aime et les évoquent toujours.

- Bien sûr, il y avait des gens qui l'aimaient ! < Quel secret concernant cette grande photo du président Sadate, accrochée dans votre élégante demeure, malgré votre souci de rester à l'écart de la politique?

- J'étais ami du défunt président Anwar Sadate. Existait entre nous une belle relation avec de nombreuses rencontres. Il est une personne avec qui j’aimais discuter. A sa mort, j’étais très triste, car il était «un père» pour moi. Il est du genre qu’on ne peut qu’aimer de la première rencontre. Car il disposait d’une mentalité extraordinaire, et était très intelligent. Un brillant interlocuteur, et d’une grande culture, pieux et je l’aimais beaucoup. < L'histoire a-t-elle été juste à son égard ?

- Il n’est pas de mon ressort de trancher à ce sujet. Je fixe toujours des limites à mon opinion et je ne veux trop évoquer ces choses.

Mais j’ai aimé Sadate, et l’Egypte avec. Concernant l’art, je peux discuter autant que nécessaire.

< Qu'en est-il de Jamal Abdel Nasser? Pourquoi ne vous êtes-vous pas souvenu de lui?

Je ne déteste pas Assala, et j’étais en colère contre elle, car elle ne demande pas de mes nouvelles.

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Souad Hosni ne diffère pas entre réalité et écran. Son coté «naturel» est le secret de distinction. et je peux traiter d’une excellente manière de tout sujet religieux, car grâce à Dieu, je dispose d’une excellente culture. < Et concernant votre travail ?

- Je continuerai à travailler aussi longtemps que je serai en vie. Si j'arrête de travailler, je mourrai. Tant existent d’excellents projets, je serai partant. Je peux être à l’image de Mouji, Baligh, pour m’arrêter. La vie ne peut s’arrêter qu’au moment de la mort. Tant on adore la vie, on ne doit s’arrêter de travailler. < Suivez-vous le mouvement artistique de nos jours ?

- Je ne suis pas de ceux qui portent un regard réducteur et prétendent l’inexistence de talents. Je ne veux porter de critiques à autrui, ou opérer une comparaison avec des périodes révolues.

Car l’émergence des talents ne peut jamais cesser, aussi bien en Egypte que dans le Monde Arabe. < Pensez-vous que le milieu artistique manque de reconnaissance?

- L'Egypte va bien. Aussi, toute relation obéit à des critères propres, qu’on ne peut contrôler. Il n’existe de logique claire dans une relation artistique. L’artiste authentique converge toujours vers l’amour. Nous sommes tous sujet à une logique, et nul ne peut se sentir responsable de la destination d’une relation. < Avec qui des artistes, vous êtes toujours en contact ?

- La plupart d'entre eux sont des gens biens, communiquent avec moi. J'aime tout le monde et mon cœur est rempli d'amour envers tous. < Concernant la communication, quelle est votre relation avec les forums sociaux ?

- Je n’accorde pas d’importance à ces choses. Il est vrai qu’ils représentent des outils de notre ère, qui retiennent l’attention des gens, mais ne peuvent m’intéresser. Tout mon intérêt se porte sur mon talent, qui est le don que Dieu m’a donné, et je me demande comment atteindre les gens. Dieu est celui qui dispense la réussite. < Comment passez-vous la journée ?

- Je suis une personne simple, qui mène une vie normale. Je rencontre les gens, mais je suis un rituel propre à moi, auquel je tiens beaucoup. A savoir prier à temps, même la prière du Fajr.

Je suis du genre qui accomplie la prière à temps de la manière adéquate. J’aime lire le Coran parce que je me suis bien instruit,

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< Êtes-vous satisfait des reconnaissances que vous avez reçues ?

- Dieu merci. Je suis toujours satisfait du destin que Dieu m’a tracé.

Chose qui représente la plus importante des reconnaissances, sans quoi je n’aurai accompli aucune réussite. L’attention que portent les gens à mes œuvres représente ma réussite et mon bonheur, car je ne vise de postes ou de prix. J’ai besoin uniquement de l’amour des gens, pour lequel je vis, sans oublier bien sur l’amour de Dieu, et rien de plus. < Vous menez une vie pieuse, avec un désintérêt des plaisirs de ce monde ?

- Non, pas à ce point, j’aime vivre d’une manière équilibrée. Je ne laisse jamais passer un devoir religieux, tout en menant une vie normale. < Votre rythme de vie, est-il le moyen qui vous a aidé à supporter le fardeau de la solitude, après le départ de votre femme Fayza Ahmed?

- Je suis profondément croyant, et je considère que la mort fait partie de la nature de l’existence humaine. Il n’est point plus difficile que la perte de mes parents. Il est vrai que Fayza m'a quitté, mais bien avant elle, mon père et ma mère. < Je veux dire que vous pourriez, en tant qu'être humain et artiste, vous remarier après la mort de votre femme?

- Non... Non… Le sujet du mariage relève de la volonté divine. Si Dieu l’avait voulu, sa volonté serait accomplie. Mais je n’accorde pas d’importance à ce sujet. J’ai épousé Fayza, avec qui j’ai eu deux enfants. Tous les deux sont des médecins exerçant en France.

Je ne vise plus rien de ce monde, car je ne suis pas éternel, sans oublier que je ne peux reprendre une nouvelle vie. Je me suffis de ce que j’exerce, tant je mêne une vie pleine de bonheur. Je perçois les droits de passage de mes œuvres à la radio. J'aime les gens et ma relation avec notre Seigneur est magnifique et très satisfaisante

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rt couleurs et fourmillant de détails. C’est le cas de ses tableaux Lady Elyssa [Didon], et Lady Khol, actuellement présentés au palais KhairEddine (Tunis), dans le cadre de l’Exposition de l’Union.

La dernière figure de l’école de Tunis s’en va

Arts plastiques : Les Ladies iconoclastes d’Olga Malakhova

Un aperçu de la nouvelle collection artistique de la peintre russo-tunisienne Olga Malakhova vient d’être présenté dans le cadre de l’Exposition annuelle de l’Union des artistes plasticiens tunisiens. Poursuivant ses recherches entre esthétique de l’Antiquité et hommage à la femme tunisienne, Malakhova vient de réaliser une série de portraits iconoclastes, dédiés aux Tunisiennes.

S’inspirant librement de figures historiques ou sublimant des gestes du quotidien, Malakhova réalise des œuvres étonnantes, regorgeant de

La scène artistique tunisienne vient de perdre, le 31 mars dernier, l’un des piliers de l’art plastique en Tunisie, l’artiste plasticien et homme de culture Hédi Turki, à l’âge de 97 ans. Né dans le quartier populaire de Halfaouine (Tunis), le 15 mai 1922, Hédi Turki est le frère de Zoubeir Turki (-1924 2009), l’une des grandes figures de la peinture tunisienne. Comme son frère il rejoint après la Seconde Guerre mondiale le courant artistique anticolonialiste de l’Ecole de Tunis. Après une formation artistique auprès des grands peintres comme l’Italien Amerigo Bartoli Natinguerra, Hédi Turki est revenu enseigner à l’école des Beaux arts de Tunis (1990-1963).

Influencé par le travail de l’artiste américain Jackson Pollock, Hédi Turki a popularisé l’art abstrait en Tunisie avec un style proche de l’expressionisme abstrait. L’artiste tunisien est aussi connu pour ses portraits et ses dessins au fusain et à l’encre de chine. Parmi ses œuvres majeures, «Composition» (1961), «Les confidences» (1970), «le vieillard type tunisien» (1970), «Portrait d’homme à la cravate» (1976) ou encore «la jeune fille assise».

La coopérative l’Art de Chlef Satirique pièce Galoufa

Une nouvelle création, Galoufa, a été mise en scène par Missoum Laroussi, sur un texte de Farid Daoudi. Il s’agit d’une œuvre satirique traitant des contradictions et de la régression des valeurs dans la société algérienne. Elle a été jouée devant de nombreux adeptes du théâtre, la directrice de la culture, des artistes et des comédiens, des familles et des responsables locaux. Parmi les invités d’honneur, il y avait Mohamed Nouari, commissaire du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem (ouest de l’Algérie). C’est la deuxième production du genre réalisée par la coopérative Les Amis de l’art de Chlef, après Douyouf EsSénateur (Les invités du sénateur), avec, dans le rôle principal, le comédien Abdelkader Horr.

Galoufa est interprétée également par Lesnami El Hadj, Hocine Belahcen, Taïb Kouadri-

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Samet, alors que la musique est de Chennin Okacha et la conception de la lumière de Mokhtar Moffek.

Lecture en fête : Célébration de son 10e anniversaire

De dimanche et à jeudi derniers, plusieurs familles accompagnées de leurs enfants ne voulaient pas rater les rendez-vous culturels organisés par la bibliothèque principale de la wilaya [Département] de Tipasa (Algérie).

L’infrastructure, s’est avérée trop exiguë pour accueillir les nombreux parents des écoliers et collégiens. Les organisateurs se sont adaptés aux mauvaises conditions météorologiques, en aménageant les espaces, afin de permettre aux enfants, filles et garçons, de s’éclater, de se cultiver et de se ressourcer, en toute liberté, avant d’entamer le 3e trimestre de l’année scolaire dans des conditions confortables.

Mourad El Hindi, le magicien, Mme Lafi, la

en faveur de toutes les catégories d'âge et des différents milieux sociaux. Organisée par l'Association «Le Kitab bleu» en partenariat notamment avec la Fondation Jardin Majorelle, la Direction régionale de la culture de la région de Marrakech-Safi, l’Institut français et le Conseil régional du tourisme, cette manifestation culturelle de trois jours, dont le coup d’envoi a été donné en présence d’un aréopage de personnalités issues de divers horizons, vise aussi à contribuer grandement à la promotion de la région à travers le livre, et à conforter son attractivité et son rayonnement sur le plan culturel.

conteuse, Sam, le clown, les marionnettistes, Zino et Mimo, la troupe théâtrale de Chlef, autant d’artistes venus d’Alger, de Blida et de Chlef, se sont relayés sur la scène de la formidable salle de spectacles de la bibliothèque, afin de semer les graines de joie, de la bonne humeur et du bonheur chez les adultes de demain. «Notre objectif consiste à rapprocher les enfants du livre à travers une ambiance festive et à faire aimer le livre chez nos enfants», nous indique Sâadia Sebbah, la directrice de la bibliothèque principale.

«Le vice de l'espoir» remporte le Grand Prix du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan

Le rideau est tombé, samedi soir à la salle Teatro Espagnol, sur le Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, en présence de plusieurs personnalités du monde de la politique, des médias, des arts et de la culture.

Ce grand rendez-vous cinématographique, qui

célébrait cette année son 25ème anniversaire, avec la Palestine comme invitée d’honneur, a réunit de grands noms du cinéma national, arabe et international, faisant de la ville de Tétouan, une semaine durant, la capitale du cinéma méditerranéen et un espace d'échanges et de promotion de la culture de dialogue et de tolérance. Le long métrage italien «Le vice de l’espoir» d’Edoardo De Angelis a remporté le Grand prix de cette édition. Edoardo De Angelis est né à Naples en 1978. Il passe son enfance à Portici et à Caserte. Au début des années 2000, il commence à réaliser des courts métrages et obtient en 2006 un diplôme en réalisation du Centro sperimentale di cinematografia.

Egypte : une salle royale découverte dans le Sud du pays

Coup d’envoi du 4ème Festival du livre de Marrakech

Le rideau a été levé, vendredi, sur la 4ème édition du Festival du livre de Marrakech, un événement éclectique qui se veut une fête pour la célébration du livre sous tous ses aspects,

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Une mission archéologique de l’Université de New York, a découvert une salle royale annexée au temple Ramsès II à Abydos, ville de la province de Sohag, dans le Sud de l’Égypte, a annoncé jeudi le ministère des Antiquités du pays dans un communiqué.

L’équipe a également découvert les pierres de fondation et les peintures du temple.

«La nouvelle découverte changera pour la première fois la forme et la carte du temple découvert il y a environ 160 ans», a déclaré Mostafa Waziri, secrétaire général du Conseil suprême des antiquités d’Egypte (CSA), dans le communiqué. Le chef du CSA a ajouté que la conception architecturale des annexes du temple, y compris le palais et la salle royale, simule celle des annexes du temple du roi Seti I, père du roi Ramsès II, situé à environ 300 km au Sud.

A

rt partie-là, c’est le ventre. Et puis ça, ce sont des orteils. Cette partie-là, c’est le dos. Les trous, ce sont des yeux».

Afrique du Sud : un carnaval pour célébrer la diversité

L'inanga : l'instrument traditionnel burundais venu du passé

Au Burundi, un instrument musical à l’allure d’un bouclier traverse les époques.

C’est l’Inanga, un instrument traditionnel autrefois joué à la cour royale pour divertir le Roi. Fabriqué sur une seule colline, à l’ouest du pays, il n’est pas enseigné à l’école. Le métier se transmet de père en fils, comme un héritage. «Nous n’avons pas appris cela à l’école. C’est nos pères qui nous l’ont enseigné. C’est le métier que nos

ancêtres exerçaient. Quand mes arbres ne sont pas mûrs, je les achète chez des amis.

Un arbre qui peut donner 20 instruments, je l’achète autour de 28 dollars. Ces instruments sont exclusivement fabriqués ici », souligne l’artisan Rémy Nduwayo.

L’Inanga a une signification. Comme le tambour, ses parties sont assimilables au corps humain nous explique l’artiste Niyonizigiye, parcourant les différentes courbes et composantes de son instrument.

«Il est assimilé au corps humain. Cette

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La Green Point Fan Walk dans la ville du Cap a accueilli une série d’activités samedi 16 mars 2019 lors du carnaval annuel du Cap. Sous le thème «Lève-toi et brille !», les spectateurs ont eu droit à une grande variété de divertissements. «La nation arc-en-ciel n’est pas un mythe, c’est la réalité, c’est ici, les gens la vivent et nous devrions continuer sur cette voie», a lancé Nathi Mthethwa, ministre sud-africaine des Arts et de la Culture. «Vous avez les chrétiens, vous avez vos juifs, vous avez les musulmans.

C’est le Cap et c’est ce que je voulais dire par là. La raison de cet événement, les différents groupes culturels ensemble et de dire les uns aux autres, nous apprécions l’intimité des uns et des autres. Nous avons le plus grand respect l’un pour l’autre», précise Dan Platon, Maire de Cape Town.

Un peu différent de la célèbre version de Rio de Janeiro au Brésil, le Carnaval du Cap s’est voulu rassembleur en favorisant la mixité. Un spectacle que les riverains comme Lesego Letlojane ne sont pas prêts d’oublier.

pays sont représentés, dont le Maroc, la Mauritanie, le Mali ou encore le Niger.

Objectif : promouvoir les cultures du Sahel et le tourisme à travers des danses traditionnelles et des courses de chameaux.

Mais cette cinquième édition est marquée par son contexte sécuritaire.

La rue africaine, vue par le photographe sud-africain Guy Tillim Le photographe sud-africain Guy Tillim a sillonné le continent africain et capté les changements historiques et sociétaux au fil des ans. Son exposition «Museum of the Revolution» à la Fondation Henri Cartier Bresson à Paris nous promène à travers onze pays africains et diagnostique leurs transformations dans les rues, entre avenues cossues, marchés grouillants et artères vivantes. Guy Tillim vit en Afrique du Sud et sillonne le continent africain depuis plus de 30 ans. «Guy Tillim est un Blanc, mais un Blanc africain, ce qui pose

toujours des problèmes, souligne Agnès Sire, la commissaire de l’exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson. On a également exposé Pieter Hugo qui est dans le même cas et à chaque fois, il y a un problème d’identité, puisque, je pense que ce n’est pas simple d’être africain et blanc, avec le passif qui existe en Afrique du Sud.»

La musique résonne dans les montagnes d'Amdjarass, à plus de 1.500 kilomètres de la capitale tchadienne. Une centaine des danseurs et chanteurs du Sahel sont là pour «perpétuer [leurs] traditions et apporter de la joie», témoigne Tigne Adidiouf, artiste tchadienne. «On se met à chanter et danser.

Ce sont des danses que nos aïeux nous ont transmis. On doit les transmettre à notre tour.» Autour des danseurs, le public jubile.

Comme Bachar Benasouki, turban vissé sur la tête, qui a dansé «avec la province du Borkou».

Amdjarass danse au son du festival international des cultures sahariennes Du 30 mars au 2 avril, Amdjarass, chef-lieu de la province de l'Ennedi Est (Tchad), a accueilli le Fisca. Huit

Sénégal: le saxophoniste de l'Orchestra Baobab Issa Cissokho est décédé Flamboyant, puissant, drôle également, au Sénégal le musicien Issa Cissokho est mort dimanche 24 mars. Un temps chef d’orchestre mais surtout saxophoniste de l'Orchestra Baobab. En 50 ans de carrière, Issa Cissokho a traversé les époques en marquant le public tant son charisme était grand. Comme lui, Mohamed Lotfi Benjelloun est l’un des fondateurs de l’orchestre Baobab, il a rendu hommage à son ami au micro de RFI.

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Le général algérien Ahmed Gaïd Saleh délaisse sa tenue militaire afin d’assurer les prochaines élections présidentielles Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui - 1 Naissance en Algérie et Jihad contre la France: - Ahmed Gaïd Saleh est né dans la ville algérienne d’Aïn Yagout, Département de Batna, le 13 janvier 1940.

- Est connu au sein de l'Armée populaire algérienne, pour son soutien à la politique du président algérien Abdelaziz Bouteflika, ainsi que des relations d'amitié avec le frère du président, Saïd Bouteflika.

- Avec la dégradation de la de santé du président algérien et son incapacité à gérer les affaires du pays, Gaïd Saleh, chef d'état-major de l'armée, est l'homme approprié pour assurer le passage vers les prochaines élections présidentielles.

-2 Ascensions graduelles: - A l'âge de 17 ans, en 1957, alors que l'Algérie menait la guerre de libération contre l'occupation française, Ahmed Gaïd Salah est allé suivre ses études à l’Académie militaire d’infanterie de Vestry (ex - Union soviétique).

- Dans sa jeunesse, il a rejoint l'armée nationale populaire algérienne, pour participer à la libération de l’Algérie.

- Il est monté en grade dans le commandant des bataillons dans les corps 29 ,21 et 39 de l’Armée de libération nationale.

- Il a également participé à mettre fin à la guerre civile algérienne.

- Le 5 juillet 1993. Il accède au rang de général major.

- A été nommé le 3 août 2004, chef d'état-major de l'Armée populaire nationale, puis au rang de Général de Brigade le 5 juillet 2006, - Depuis, il a été nommé, le 11 septembre 2013, vice-ministre de la Défense, et chef d’état major, de l'Armée populaire nationale algérienne.

-3 Acquisition de la confiance du Président : - Avec la dégradation de la santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui l’a obligé à se déplacer en chaise roulante, et surtout ses longues absences à l’étranger pour des soins médicaux, Ahmed Gaïd Salah, est l’homme de la situation et celui à qui revient la mission de transférer les pouvoirs du président Bouteflika à son successeurs, qui sortira des urnes des élections qui devraient se tenir en Algérie ultérieurement.

-4 Questions algériennes contemporaines : - Comment ce général va passer le peu de temps qui lui reste, en haut du système du pouvoir en Algérie?

- Comment vont se dérouler les prochaines élections en Algérie ? Alors que nous voyons disparaitre les éminences qui ont libéré le pays et l’ont conduit vers l’indépendance.

- Comment les généraux qui ont participé à la guerre de libération, et conduit le pays vers l’indépendance en 1962, vont-ils considérer cette situation ?

- Comment ce militaire va-t-il gérer les affaires civiles et sécuritaires ?

- Le peuple algérien va-t-il délaisser les protestations, dont les jeunes qui n’ont pas connu la période colonial, constituent l’avant-garde.

- la vieille garde, dont fait partie Ahmed Gaïd

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Salah, Acceptera-t-elle, les résultats des prochaines élections présidentielles en République algérienne?

- 5 L’Algérie et sa jeunesse : - Abdelaziz Bouteflika sera-t-il le dernier président de l'Algérie, de la soi-disant «vieille garde» en Algérie, qui se distingue par deux phénomènes importants: - les aspirations des jeunes, qui représentent la majorité de la population en Algérie.

- Et les programmes ambitieux des partis qui sont apparus, après la domination du parti unique historique, qui a mené la guerre de libération et a obtenu l’indépendance de l’Algérie.

-6 L’ultime titre et ultime mission : - Ahmed Gaïd Saleh, est le dirigeant qui a réussi, et le sage qui guidera le peuple algérien vers son destin, pour que les gens quittent la rue et rentrent chez eux ?

- Pour que le calme revienne suite à des élections présidentielles, sans Bouteflika, qui se dérouleront en 2019.

Les urnes déterminantes : - Les urnes des élections démocratiques en Algérie, ce pays qui a perdu un million de martyrs, et dispose de 42 millions d'habitants, où le taux des jeunes est élevé, constituent une sorte de solution.

- Dans l'espoir que le peuple retourne dans la rue, afin qu’il ne sorte la prochaine fois pour élire un président de l'Algérie.

- Ce sont les questions politiques, que se pose l'Algérie, qui n’a pas échappé au sort des régimes, qui ont connu ce qu’on appelle le «printemps arabe» ?

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Les joueurs nord-africains: Le mot décisif dans les compétitions égyptiennes et continentales Le Caire: Abdelhakim Mohamed

qui ont mené le Championnat égyptien, jusqu'à présent, malgré la poursuite passionnante entre Peut-être pour la première fois depuis de Al-Ahli et les Pyramides alors, qu'ils poursuivent nombreuses années, les joueurs nord-africains leur progression vers le titre de la Coupe de la n’ont pas dominé d’une manière aussi claire, le Confédération, à laquelle s’est au huitième de Championnat de football égyptien, au point de la finale, suite à au nul sans buts, avec l’équipe constituer le facteur déterminant et décisif, qui algérienne de Nasr Hussein Day. Même, il est le décidera de la route à prendre en direction des plus favori entre les prétendants, à la lumière de podiums non seulement en Egypte, mais aussi stars qui évoluent dans ses rangs et disposant de capacités extraordinaires. aux championnats d'Afrique.

Les Nord-Africains sont en train d’écrire Aussi, le Tunisien Ali Maaloul dispose d’un l'Histoire, dans tous les sens du mot, pour excellent niveau avec Al-Ahli et a participé l’actuelle saison, à savoir l’excellente forme d’une manière très efficace à la qualification de de ces joueurs dans le Championnat, en plus son équipe, pour la Ligue des champions, après des exploits d’El-Ahli et de Zamālek au niveau avoir aidé à tirer la meilleure partie des objectifs africain, respectivement pour les titres, de de l'équipe aux côtés du Marocain Walid la Ligue des champions et de la Coupe de la Azzaro, qui est considéré par les experts comme le meilleur attaquant du Monde Arabe, et à qui Confédération africaine.

L'équipe de Zamālek comprend le duo tunisien on attribue un avenir radieux, et ceci sur la base Hamdi Nagaaz et Ferjani Sassi, et un autre duo du don dont il dispose, que certains considèrent marocain Hamid Ahdad et Khaled Boutaib, exceptionnel. tandis jouent à Al-Ahli le tunisien Ali Maaloul et Hassan Chehata, ancien entraîneur égyptien et célèbre star du Zamālek, dans une déclaration à le marocain Walid Azzaro.

Le quatuor Ferjani, Nagaaz, Boutaib et Ahdad «Majalla», considère, que les stars nord-africaines, fait partie des principaux éléments à Zamālek, aussi bien tunisiennes que marocaines, disposent

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Tarik al-Ashri, ex-joueur Union d'Alexandrie: L’impact évident des joueurs tunisiens sur le sort des compétitions égyptiennes, en championnat ou en coupe, est flagrant.

du dernier mot pour déterminer le vainqueur du Championnat égyptien, de la saison en cours, et pourraient même avoir un impact direct sur la détermination du vainqueur au niveau du continent africain. Dans une déclaration exclusive à «Majalla», Chehata a déclaré qu'Ali Maaloul, l'arrière gauche d'Al-Ahli, est d'un niveau très impressionnant et que son équipe s’est réveillée aussi bien au niveau local que sur le continent. Ajoutant que si ce joueur aurait été présent à la dernière édition de la Ligue africaine des champions, Al-Ahli n’aurait pas perdu face à l'Espérance lors de la finale en février.

Il a considéré qu'Azzaro revient d’une blessure, mais reste d’une influence certaine ces dernières périodes. De même concernant le Championnat égyptien. La star tunisienne Ferjani Sassi est l'un des éléments les plus importants de la compétition locale, en raison de sa grande habileté et de sa capacité à jouer d’une manière simple mais très fine.

Mohamed Youssef, l'entraîneur de la première équipe de football à Al-Ahli, a déclaré à «Majalla» que la présence impressionnante des joueurs marocains et tunisiens, dans le championnat

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égyptien montre clairement ce que nous souffrons dans ces centres, en particulier les latéraux et les attaquants, ajoutant que l'Egypte souffre aussi bien des latéraux à gauche qu’à droite. Pour constater que Maaloul est le meilleur à Al Ahli et Hamdi Nagaaz à Zamālek, à côté du poste des attaquants, où le trio marocain a émergé dans les deux pôles majeurs, Walid Azzaro, Boutaib et Hamid Ahdad.

Tarek Yahya, ex-vedette égyptienne du Zamālek, a confié à «Majalla» qu'il soutient l’idée de recruter des joueurs arabes pour jouer dans le Championnat égyptien. Car ceci permet de renforcer les liens entres la jeunesse arabe. Même si les joueurs venant de la Tunisie et du Maroc, disposent du mot clé, dans les championnats locaux et africains pour l’actuelle saison.

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Il a ajouté que Ferjani Sassi, Nagaaz, Boutaib et Ahdad étaient les meilleurs à Zamālek. Tandis qu’Ali Maaloul et Walid Azzaro, représentent la force de frappe d’Al-Ahli. Quant à Tarik alAshri, l'ancien entraîneur du Club des Emirats Arabes Unis et des gardes-frontières égyptiens actuellement, a révélé que le génie des joueurs nord-africains en Égypte n'était pas nouveau.

Le Tunisien Malouel: Heureux de rester en Egypte et de jouer pour Al-Ahli. La similitude des ambiances entre l'Egypte et la Tunisie, constitue la raison de la performance des joueurs tunisiens.

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Nagaaz, Sassi et Boutaib sont en train de mener Zamalek en haut du podium de la compétition locale.

Aussi, ils avaient le dernier mot, pour déterminer le champion de la saison en cours.

Al-Ashri a confié dans une déclaration exclusive à «Majalla» que les stades égyptiens, ont brillé du temps d'Anis Boujelbane, de Kassy Saïd et de nombreuses stars nord-africaines. Reste à constater que les joueurs tunisiens et marocains ont une influence déterminante sur le sort des compétitions égyptiennes, à la fois en championnat et en coupe.

De son côté, le latéral gauche tunisien Ali Maaloul a confirmé qu'il était heureux de rester en Égypte, de jouer pour Al-Ahli et d’avoir prolongé son contrat sans condition lorsque les responsables lui ont fait la proposition.

Soulignant dans ses déclarations à «Majalla», que la quiétude psychologique et la similaires des ambiances entre l'Egypte et la Tunisie sont à l'origine de des exploits enregistrés en Egypte,

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à l’instar de Ferjani Sassi et de Hamdi Nagaaz.

Il a ajouté à «Majalla», que «ma relation Sassi et Nagaaz, est excellente. On est collègue à l’équipe nationale, et on se rencontre en Egypte, autant que possible, notamment avec l’intense pression locale et africaine». Tandis que le Marocain Ahdad estime que son équipe Zamālek est la meilleure, la plus forte et capable de remporter le titre du Championnat égyptien.

Il a ajouté que les trios marocains Walid Azzaro et Khalid Boutaib, et lui, disposent d’une influence notoire dans cette compétition, en plus de leurs directions d’Al Ahli et Zamālek dans la Ligue africaine des champions et la Confédération.