« Le mouvement du 22 février nous a restitué notre fierté nationale»

Youssef al-Alawi : Les Iraniens ne veulent pas entrer en guerre avec les Etats-Unis... Nous œuvrons avec d'autres parties pour calmer les deux côtés.

Tunisie: Gaspillage tout azimut, dans une économie en crise

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1750- Jiun 07/06/2019

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Un magazine politique hebdomadaire

Joseph Aoun Commandant en chef de l’Armée libanaise :

Un homme, de sciences, de terrain, et de combats aussi... www.majalla.com

Entretien avec Mustapha Bouchachi, avocat et militant des droits humains

« Le mouvement du 22 février nous a restitué notre fierté nationale» www.majalla.com

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1750- Jiun 07/06/2019

Annulation de l’élection présidentielle du 4 juillet 18

Niger: Des attentats-suicides déjoués 30

Centrafrique: 56 trois jours de deuil

Un scandale secoue la CAF Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

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Mostafa El-Dessouki

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Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Un manifestant regarde entre les drapeaux du Biafra alors qu'il participe à une manifestation à Durban, en Afrique du Sud, le 30 mai 2019, lors d'une marche pour la liberté du Biafra organisée dans le monde entier et organisée par le peuple autochtone du Biafra (IPOB) à l'occasion de l'anniversaire de la déclaration unilatérale d'indépendance de 1967, qui a déclenché une guerre civile brutale qui a duré 30 mois au Nigeria. (Getty)

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Les partisans du parti démocrate progressiste au pouvoir, le DPP, célèbrent lors de la cérémonie d'assermentation du président élu Peter Mutharika au Stade Kamuzu de Blantyre le 28 mai 2019, après une élection controversée entachée d'allégations de fraude et de truquage des votes. (Getty)

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ctualités

L’Afrique en bref

L’attaque, qui a visé un barrage militaire à l’ouest d’Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï.

Egypte

Des policiers tués dans une attaque Huit policiers égyptiens ont été tués mercredi dans l’attaque d’un checkpoint dans le NordSinaï, où les forces de sécurité affrontent depuis plusieurs années une branche locale du groupe Etat islamique (EI). L’attaque, qui a visé un barrage militaire à l’ouest d’Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, “a fait huit martyrs parmi les forces de police”, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Cinq “éléments terroristes” ont également été tués et certains ont pris la fuite, a ajouté le ministère, précisant que les forces de sécurité

suivaient “leurs mouvements”. D’après une source de sécurité, deux des cinq assaillants avaient réussi à prendre le contrôle de deux chars de la police avant d‘être abattus, l’un par des tirs en provenance d’un avion militaire et l’autre par les forces de sécurité au sol.

politique, alarment les chercheurs. Un enfant sur trois en Afrique souffre d’un retard de croissance et quelque 60 millions d’enfants sont privés de nourriture, c’est la sonnette d’alarme tirée par le Forum sur la politique de l’enfant africain, un groupe de réflexion basé à Addis-Abeba. Selon le rapport, neuf enfants africains sur dix ne répondent pas aux critères édictés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en terme de régime minimum, et deux enfants sur cinq ne mangent pas régulièrement.

Le Liberia, le Congo et le Tchad occupent la dernière place de ce funeste en ce qui concerne les enfants de 6 à 23 mois. Viennent ensuite le Zimbabwe, la Guinée-Bissau, la Gambie et la République démocratique du Congo.

Mozambique

L'EI revendique les attaques

Ethiopie

Près de la moitié des décès d'enfants sont due à la faim Selon un nouveau rapport, près de la moitié des décès d’enfants sur le continent africain sont dus à la faim. Un problème fondamentalement

Un enfant sur trois en Afrique souffre d’un retard de croissance et quelque 60 millions d’enfants sont privés de nourriture.

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Pour la première fois, l’EI affirme être impliqué dans des combats récents avec l’armée mozambicaine

Le groupe Etat islamique (EI) a affirmé pour la première fois être impliqué dans des combats récents avec l’armée mozambicaine dans le nord du pays en proie à une insurrection islamiste sanglante depuis fin 2017, ce que les forces de sécurité du Mozambique ont catégoriquement démenti mercredi. La police mozambicaine a démenti ces affirmations.

“Les informations (de l’EI) ne sont pas vraies”, a déclaré mercredi le porte-parole de la police, Orlando Mudumane. Depuis un an et demi, l’extrême nord de la Mozambique, à majorité musulmane et riche en gaz, est le théâtre d’une vague de violences attribuées à des radicaux qui prônent une application stricte de la loi islamique. Plus de 200 personnes ont été tuées,

La signature de cet accord a eu lieu en marge de la conférence Africa Oil & Gas sur les hydrocarbures qui s’est ouvert ce mardi à Luanda.

notamment à la machette, ou brûlées vives lors de raids sur des villages et d’embuscades sur les routes. L’identité et les motivations des assaillants, qui n’ont jamais revendiqué leurs actes, restent une énigme.

Angola

Une raffinerie de pétrole en vue

La Sonangol, la société nationale de production de pétrole d’Angola et United Shine ont signé mardi dernier à Luanda un accord de partenariat. Objectif : la construction d’une raffinerie de pétrole brut à haute conversion, dans la province de Cabinda, une enclave angolaise, coïncée entre le Congo et la RDC, d’après un communiqué de la Sonangol rendu

public ce mardi. A terme, cette raffinerie qui devrait produire de l’essence, du gasoil , des huiles et du kerosène notamment, aura une capacité de traitement de soixante mille barils de pétrole par jour, précise le communiqué de la Sonangol.

La signature de cet accord a eu lieu en marge de la conférence Africa Oil & Gas sur les hydrocarbures qui s’est ouvert ce mardi à Luanda.

des communications du Nigeria. Une affaire vieille d’environ quatre ans. Vendredi dernier, la firme sud-africaine a versé la dernière tranche de l’amende de 1,6 milliard de dollars américains qui lui avait été imposée en 2015 pour n’avoir pas désactivé quelque 5,1 millions de cartes SIM. Une injonction encadrée par la loi nigériane en vue de lutter contre la secte islamiste Boko Haram. Il s’agissait là de la sixième tranche d’une amende qui a fait l’objet de moult tractations entre l’opérateur de téléphonie mobile et le Nigeria. En effet, au déclenchement de l’affaire, la Commission des communications du Nigeria avait imposé une amende de 5,2 milliards de dollars américains.

Mais la firme a pu obtenir des autorités nigérianes non seulement un échelonnement de paiement, mais aussi une réduction de l’amende ramenée à 1,6 milliard de dollars.

Livres

Paulo Coelho, veut offrir ses livres à l'Afrique

Nigeria

Le contentieux avec MTN réglé

Le géant de la téléphonie mobile en Afrique, MTN, peut enfin souffler. La compagnie vient d‘épurer une lourde amende due à l’autorité Paulo Coelho, romancier et interprète brésilien de renommée entend désormais partager son histoire et ses réflexions avec des lecteurs africains.

La compagnie vient d‘épurer une lourde amende due à l’autorité des communications du Nigeria.

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Il est l’un des auteurs les plus lus au monde.

Paulo Coelho, romancier et interprète brésilien de renommée entend désormais partager son histoire et ses réflexions avec des lecteurs africains en leur offrant gracieusement ses œuvres. Il en a fait l’annonce vendredi, sur son compte Twitter.

“Je vais acheter les titres de mes éditeurs [et] les donner gratuitement aux écoles et aux bibliothèques”, a-t-il déclaré, demandant à ses abonnés d’envoyer leurs requêtes à une adresse électronique. Des organisations issues de certains pays tels que le Kenya, la Tanzanie, Djibouti et Madagascar ont déjà répondu

A

ctualités pour un mandat d’un an, selon le principe établi de la rotation géographique. Âgé de 61 ans, Tijjani Muhammad-Bande est né à Zagga, dans le nord-ouest du Nigeria. Il est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques de l’Université de Boston et d’un doctorat dans le même domaine, à l’Université de Toronto. Le diplomate qui succède à l‘Équatorienne Maria Fernanda Espinosa, devient ainsi le second Nigérian à présider l’Assemblée générale de l’ONU après Joseph Nanven Garba lors de la session 1990-1989.

Maroc

Classée 3e pays d’Afrique en tourisme d’affaires, derrière le Nigeria et le Maroc, la Côte d’Ivoire espère doubler la valeur absolue du secteur d’ici à 2020.

à l’appel à candidature. Toutefois, dans un premier temps, les œuvres ne seront disponibles qu’en Afrique subsaharienne et non en Afrique du Nord, a tenu à préciser l’auteur.

Dans le détail, les candidatures retenues devraient accéder à des dizaines d’oeuvres dont des mémoires, des recueils de citations, des collections et à des romans à succès tels que Le Pèlerin de Compostelle ou encore l’Alchimiste – oeuvre sur laquelle l‘écrivain a bâti sa légende.

Côte d'Ivoire

Un grand projet pour développer le tourisme La Côte d’Ivoire a lancé “Sublime Côte d’Ivoire”, un ambitieux programme d’un coût de 3.200 milliards de francs CFA (4,8 milliards d’euros), visant à développer le tourisme étranger, a annoncé le ministre du Tourisme lundi. “Notre ambition c’est de devenir d’ici à 2025 la 5e destination touristique africaine et peser 12 % du PIB contre actuellement 5,5 % de 36 milliards de dollars de la Côte d’Ivoire, soit un poids de 300 milliards de francs CFA (457 millions d’euros), et créer 365.000 emplois contre 270.000 générés en 2016”, a déclaré le ministre ivoirien du Tourisme, Siandou Fofana. Il a notamment mis l’accent sur San Pedro (sud-ouest), entouré de belles plages, estimant que le deuxième port du pays était “stratégique pour le développement touristique en Côte d’Ivoire”.

Classée 3e pays d’Afrique en tourisme d’affaires, derrière le Nigeria et le Maroc, la Côte d’Ivoire espère doubler la valeur absolue du secteur d’ici à 2020.

Nigéria

Un diplomate à la présidence de l'Assemblée générale de l'ONU C’est à Tijjani Muhammad-Bande que reviendra la charge de diriger la 74e Assemblée générale des Nations unies. Le diplomate nigérian a été désigné à l’unanimité mardi

Le grand lifting de Fès, ville impériale Fès, cette ville impériale du Maroc change de visage avec l’espoir de concurrencer Marrakech, la destination phare du royaume. Il a fallu un effort colossal pour sauver les trésors de Fès, dont la vieille ville (médina) est classée au Patrimoine mondial. Depuis 2013, plus d’un milliard de dirhams d’investissements (92 millions d’euros) ont été débloqués en deux programmes successifs pour restaurer ses édifices fragiles et relancer un tourisme moribond. Il y avait urgence: plus de la moitié du bâti était “dégradé” et %10 “menaçait ruine” à la fin des années 1980, selon une étude publiée en 2013 par les autorités régionales.

Considérée comme la capitale spirituelle

Le diplomate qui succède à l‘Équatorienne Maria Fernanda Espinosa, devient ainsi le second Nigérian à présider l’Assemblée générale de l’ONU .

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Considérée comme la capitale spirituelle du Maroc, Fès compte 9.000 demeures historiques.

du Maroc, Fès compte 9.000 demeures historiques, 11 anciennes medersas (écoles coraniques), 83 mausolées, 176 mosquées et 1.200 ateliers d’artisanat.

initiales de son laboratoire – est l’aboutissement de plus de trente ans de travaux de recherche et

d’un investissement de près d’un milliard de dollars (890 millions d’euros).

Ghana

Un nouveau vaccin contre le paludisme Au Ghana, bien qu’encore à l‘étape expérimentale, le RTSS, vaccin contre le paludisme permet de réduire de 40 % le risque d’infection de cette pathologie qui touche 5,5 millions de personnes.

Le potentiel vaccin contre le paludisme, une première mondiale, RTS,S est important pour les populations les plus pauvres, exposées aux moustiques. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 219 millions de personnes ont été infectées en 2017 et %90 d’entre elles étaient en Afrique. Chaque année, au Ghana seulement, 5,5 millions de personnes – essentiellement des enfants – sont touchées.

RTS,S – le nom du vaccin, connu sous les

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 219 millions de personnes ont été infectées en 2017 et %90 d’entre elles étaient en Afrique.

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Encouverture Entretien avec Mustapha Bouchachi, avocat et militant des droits humains

« Le mouvement du 22 février nous a restitué notre fierté nationale» Entretien réalisé par Yahia Maouchi Mustapha Bouchachi, avocat, et militant des droits de l’homme, est devenu, au fil des semaines, l’une des figures emblématiques du mouvement de contestation en Algérie. Cheveux blancs, diction toujours précise et posée, dans l’interview accordée, exclusivement, à « La Majalla », notre interlocuteur a rendu un vibrant hommage à la nouvelle génération qui est, selon lui, en train de finir ce que sa génération n'a pas réussi à faire. « Je me suis dit que ce sont ces jeunes-là qui vont finir de libérer le pays, car nos pères ont libéré la terre de l'Algérie (de la colonisation française en 1962, ndlr) mais le peuple n'était pas libre », s'émeut Mustapha Bouchachi. Cet ancien président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), et vétéran des droits humains qui a connu enfant la guerre d'indépendance, est devenu une référence des jeunes Algériens mobilisés contre le système. L’ancien député du Front des forces socialistes (FFS) ne reconnaît que deux choses : la légitimité du peuple, et la nécessaire suprématie de la loi. * Quelle lecture faites-vous de la situation politique actuelle du pays ?

- La question qui se poste, tout d’abord, pourquoi les algériens sont sortis le 22 février ? C’est pour demander le départ d’un système politique qui a ruiné le pays depuis 20 ans. C’est un Etat de non droit, c’est de la corruption organisée. Bien sûr, les algériens avec leur patience y pensaient après le quatrième mandat, le système ne va pas oser à présenter un homme mourant, un homme qui ne parlait pas aux algériens depuis six ans. Alors avec mépris, cette bande qui gérait le pays, et c’est surtout son

frère et son entourage, ont osé demander un cinquième mandat.

Suite à ce culot, je pense que la plupart des algériens avaient ce sentiment de déshonneur, de honte, par rapport au monde entier.

Les gens demandent comment ce peuple qui a fait cette grande Révolution accepte cette situation ? Alors, c’est ce sentiment de déshonneur, du mépris par cette bande qui a poussé les algériens à la révolte. Bien sûr, il y a également la marginalisation. Notre jeunesse, notamment nos universitaires, sont soucieux pour leur avenir, ce n’est pas possible de continuer à vivre et travailler. Tous ces sentiments des algériens, les uns et les autres, ont poussé à cette grande manifestation du 22 février. Et lorsque les algériens sont sortis contre le cinquième mandat, Bouteflika a demandé de prolonger son mandat, sans qu’il y ait des élections. Mais les algériens veulent un changement réel du système politique algérien. On n’est pas sorti pour se débarrasser du président, mais pour aller vers une vraie élection présidentielle. Vers un Etat de droit où il y a séparation des pouvoirs, et de la liberté publique pour tout le monde. Voilà maintenant les revendications de ces algériens. Bien sûr, c’est quelque chose d’extraordinaire, parce que ces jeunes nous ont rendu notre fierté. Ma génération qui a milité n’a pas réussi, il faut le reconnaître, pour des tas de raisons différentes. Ces jeunes ont rendu également, nos concitoyens qui habitent à l’étranger, fiers d’être algérien. Et je suis heureux de constater que c’est un peuple conscient. Ces deux millions de jeunes universitaires sont conscients que, la terre a été libérée en 1962, pas l’être humain. Les algériens ne veulent plus être gouvernés comme avant. Nous voulons réellement aller vers une autodétermination du peuple algérien. Ce qui est formidable aussi, ils sont pacifiques et patients, c’est dans la continuité qu’ils le font depuis maintenant plus de trois mois. Mieux encore, ce

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Mustapha Bouchachi

ne sont pas uniquement des manifestations au niveau du centreville de la capitale, mais c’est à travers les 48 wilayas du pays.

Il y a également d’autres algériens qui sortent les autres jours de la semaine, tels que les étudiants qui manifestent chaque mardi.

Au début, il y avait les avocats, les magistrats, les enseignants, les médecins…, et d’autres syndicats des différents secteurs d’activités. C’est les revendications de tous les algériens qui se sont exprimées pendant cette période. * Quelle sera l'issue de cette crise, sachant que jusqu’à maintenant les décideurs tiennent toujours à leur feuille de route, en dépit des revendications légitimes des manifestants ?

- Moi je pense que c’est très facile. C’est à travers un dialogue politique, et ce n’est pas avec l’outil constitutionnel que nous allons sortir de cette crise. Pourquoi ? L’ancien président a miné la Constitution algérienne, il disposait de toutes les prérogatives, et lorsqu’il est parti, c’est ses hommes qui gèrent le pays. Bouteflika a nommé le Premier ministre actuel, 24h avant sa démission.

Autrement dit, même après son départ, il voulait briser le pays, et je pense que ce n’est pas possible de résoudre la crise en se basant seulement sur la Constitution. Le Hirak a demandé l’application de l’article 7 et 8 au fond, et bien-sûr, la souveraineté appartient au peuple algérien. On veut le départ du système. On ne veut plus des gens symboles de la corruption et de la fraude électorale. Ce chef de l’Etat actuel, Abdelkader Bensalah, ça fait 17 ans qu’il est nommé par l’ancien président. Ce Premier ministre, Noureddine Bedoui, c’est lui qui a chapeauté les élections, en tant que wali et Ministre de l’Intérieur. On ne peut pas leur faire confiance. En outre, sortir du cadre constitutionnel, ça ne représentera aucun

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On veut le départ du système. On ne veut plus des gens symboles de la corruption et de la fraude électorale danger, sachant que cette même Constitution a été violée par le système, depuis toujours. Le dernier acte de la violation de cette Constitution, c’est lorsque le président a décidé de ne pas se présenter au cinquième mandat, qu’est ce qu’il a fait ? En violation de la Constitution, il a promulgué deux décrets. Le premier, c’est l’annulation des élections, deuxièmement, la dissolution de cette commission de contrôle des élections. Or, il était candidat, et il n’avait pas le droit d’annuler les élections. Alors, on ne peut pas permettre au système qui a élaboré cette Constitution à son profit, de la violer de nouveau. On veut une période de transition chapeautée par des gens crédibles, qui peuvent être nommés entre l’institution militaire, la classe politique et le Hirak. Nous avons demandé une présidence collégiale, composée d’un président et de deux assesseurs. Des gens propres qui n’ont pas participé à la gestion de l’Algérie durant les vingt dernières années. C’est tout le monde qui est d’accord sur ce point. Maintenant, on dit que la désignation de cette présidence collégiale prendra attache avec la classe politique, la société civile, et le Hirak, pour discuter de la formation d’un gouvernement, nomination d’un Premier Ministre qui va former son gouvernement des gens qui n’appartiennent pas à des partis politiques. Ils sont nombreux les cadres algériens

Encouverture

qui peuvent gérer cette période de transition, et dans tous les domaines. Maintenant il y a divergence sur le timing de cette période de transition, est ce qu’elle sera de six mois, neufs mois, ou d’une année ? Moi je vois que la période idéale, c’est une année, pourquoi ? Lorsqu’on va d’un système totalitaire, vers une vraie démocratie, le peuple a été marginalisé, il n’a pas fait de politique, les partis politiques ont été muselés, alors, pour que les algériens participent positivement et activement à l’avenir de la démocratie en Algérie, il faut leur donner un laps de temps. Ils pourront

On veut une période de transition chapeautée par des gens crédibles, qui peuvent être nommés parmi l’institution militaire, la classe politique et le Hirak.

créer des associations, des partis politiques, intégrer des partis politiques sachant qu’il y a moins de %1 de nos jeunes étudiants adhérant dans des partis politiques. Ça va permettre également de nouer un dialogue constructif, entre tous les partenaires politiques, la société civile, et cette institution présidence-collégiale. Alors je dirais qu’une année est le temps nécessaire pour préparer les algériens à être responsable politiquement et de participer à élire un président. Lorsque la plupart des algériens participent à ces élections, nous aurons un président fort, qui ne sera ni l’otage de forces intérieures, ou extérieures. Pour cela, ces tentatives d’organiser des élections en l’espace de trois mois, c’est-à-dire, les algériens ne vont pas participer massivement, et vont avoir un président qui n’a pas l’aval et la légitimité populaire. Et lorsque vous êtes mal élu, vous ne serez jamais un président fort. Et lorsque vous ne serez pas un président fort, nous serons toujours dans le même système, une démocratie de façade. Ce n’est pas le peuple qui donne la force, au président ou aux institutions, c’est les gens qui ont la force qui peuvent influencer le président.

D’ailleurs, c’était malheureusement l’expérience de ce pays, car depuis 1962, les algériens n’ont jamais élu un président. C’était toujours un choix de l’institution militaire. Les algériens viennent pour confirmer ce choix, même pas pour infirmer. Et c’est tout

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le monde qui connaît l’histoire du dernier président, c’est un Monsieur qui habitait à Genève, ils l’ont ramené et placé comme président. A cet effet, pour aller vers une vraie démocratie, la démarche exige une période de transition avec un temps où les algériens peuvent s’organiser et participer à bâtir leur destin. Aller vers des élections sans le consentement du peuple algérien, c’est approfondir la crise. Il faut que les gens soient sages, et acceptent que les algériens lorsqu’ils sont sortis le 22 février ce n’est pas seulement pour changer les hommes, c’est pour changer la façon dont le pays est gouverné. Les algériens veulent tout simplement avoir leur destin en main, et ce n’est pas trop demandé pour un peuple qui a trop souffert. * Selon vous Maître Bouchachi comment réussir cette période de transition sachant que le Hirak n'arrive pas à désigner ses représentants ?

- J’ai toujours dit que c’est prématuré d’avoir des porte-paroles ou des représentants, pourquoi ? C’est parce que tout simplement la feuille de route est claire, on veut le départ du chef de l’Etat actuel, le Premier ministre, et de son gouvernement. Après le départ des symboles du système de Bouteflika, bien-sûr, le Hirak pourra dégager ensuit des représentants, et les partis politiques sont-là,

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Les algériens sont déterminés à continuer à sortir dans la rue jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, et d’aller ainsi vers une démocratie réelle pour dialoguer. Le Hirak n’a pas besoin d’être encadré, car il ne s’agit pas d’un parti politique, c’est 42 millions d’algériens. Alors, qui a le droit de se prétendre qui a la légitimité de représenter ?

Quels sont les mécanismes pour le faire ? Et pourquoi le faire ?

Alors je pense qu’avec la démission du chef de l’Etat et de son Premier ministre, tout va être réglé pour aller vers cette période de transition. * Et pensez-vous que l’institution militaire pourra jouer et assurer ce passage à une période de transition telle que voulue par le Hirak ?

- Dans un grand pays comme le nôtre, l’institution militaire doit

Encouverture accompagner les algériens dans cette période de transition.

Il ne peut pas y avoir de transition sans l’accompagnement de l’institution militaire. Ce n’est pas les partis politiques et les associations qui vont désigner une personne à mettre au palais d'El Mouradia. Pour cela, il est de sa responsabilité d’accompagner le Hirak. C’est une institution que nous respectons, et que nous pensons qu’elle a le devoir en tant qu’institution d’accompagner les algériens pendant cette période. Il ne peut pas y avoir de transition douce sans l’aide de l’institution militaire. Et lorsque je dis accompagner les politiques pour aller vers une vraie démocratie, ce n’est pas prendre le pouvoir. L’institution militaire est-là, pour l’intégrité du territoire, et pour protéger le pays et les algériens. * Mais vous ne pensez pas que le fait d’insister sur la nécessité d'aller vers les élections du 4 juillet, est tout à fait contradictoire avec les revendications du Hirak ?

- Il faut préciser une chose, dans son allocution d'orientation, lors de sa visite de travail et d’inspection à la 4ème région militaire à Ouargla, Ahmed Gaïd Salah, n’a pas évoqué la date du 4 juillet, ni une autre date précise, il a réitéré uniquement la nécessité de tenir les élections présidentielles. Et nous savons tous qu'il ne peut y avoir d’élection le 4 juillet, pour plusieurs raisons. Dans son discours, il a plaidé pour l’élection d’un président élu qui aura la légitimité de prendre les décisions nécessaires. Certes nous sommes tous d’accord d’aller vers une élection, mais il ne peut pas y avoir une élection le 4 juillet. La divergence est dans le timing, et les hommes qui vont accompagner cette période de transition.

Maintenant est ce qu’ils vont attendre le 9 juillet, date d’expiration de mandat de Bensalah, pour nommer d’autres personnes, pour avoir cette présidence collégiale ? En outre, pour organiser des élections on aura besoin d’une commission d’organisation des élections. Nous sommes pour une commission d’organisation des élections. C’est-à-dire, ce n’est plus le Ministère de l’Intérieur qui va organiser ça. Mais pour promulguer les lois, et trouver le personnel nécessaire pour cette commission, ça nécessitera beaucoup de temps. En sus, la majorité de la classe politique

je pense que personne ne peut réunir les conditions préalables pour la tenue de cette élection, ainsi bien matériellement, politiquement, que légalement… iI ne peut pas y avoir d’élection le 4 juillet.

refuse de prendre part à cette élection, participer à l’élection, c’est d’aller contre la volonté du peuple. C’est pour ça, je pense que personne ne peut réunir les conditions préalables pour la tenue de cette élection, ainsi matériellement, politiquement, et légalement, il ne peut pas y avoir d’élection le 4 juillet. * Pensez-vous qu’il existe vraiment une volonté politique pour sortir de cette crise qui n’a que trop tardé ?

- Les algériens sont déterminés à continuer à sortir jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, et d’aller ainsi vers une démocratie réelle. Certes, il y a une volonté des décideurs d’aller vers des élections, mais la question qui se pose, est ce que nous avons la volonté d’aller vers un vrai changement du système ? Mais ce qui est sûr, c’est que les algériens sont-là, et vont continuer à sortir pacifiquement avec des idées claires, une feuille de route très claire, c’est d’aller vers une vraie démocratie. Moi je pense qu’un peuple uni, déterminé à arracher sa liberté, il ne faut pas qu’il soit battu. * D’anciens et d’actuels hauts responsables ainsi que des hommes d’affaires sont présentés devant la justice. La justice algérienne s’est-elle vraiment libérée ?

- Effectivement, il y a des poursuites judiciaires contre les corrompus, il faut le faire parce que nous craignons que ces gens-là, peuvent s’évader, transférer leurs biens à l’étranger, mais pour parler d’une justice indépendante, nous avons besoin d’aller vers une vraie démocratie. Il ne peut y avoir de justice indépendante sans vrai démocratie et séparation des pouvoirs. * Quelle lecture faites-vous de la dernière proposition de l’ancien président de la LADDH, Ali Yahia Abdenour, l’ancien ministre

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des affaires étrangères, Ahmed Taleb El Ibrahimi et du général à la retraite, Rachid Benyelles ?

- Moi je pense que cette proposition est celle de tous les algériens.

Ils ont toujours parlé d’une période de transition. C’est pour ça, je valorise cette initiative des gens qui sont respectables, et qui veulent apporter un plus à leur pays. Certes l’initiative est symbolique, mais depuis le 22 février toute la classe politique et le Hirak sont dans la même feuille de route ; aller vers une période de transition pour redonner confiance aux algériens, et les laisser choisir leur destin. C’est pour ça, je considère que cette initiative est positive. * Un mot à dire à ces jeunes mobilisés contre ce régime ?

- Cette jeunesse, et notamment les étudiants, sont notre fierté. C’est une prise de conscience extraordinaire de la part de nos étudiants qui manifestent chaque mardi pour demander le départ du système.

Ces jeunes qui maitrisent la technologie et les réseaux sociaux, seront l’avenir de ce pays. A cet effet, je dois rendre un vibrant hommage à cette jeunesse formidable, que beaucoup considèrent qu’elle n’est pas politisée, mais il s'est avéré que ces jeunes sont des vrais militants, conscients et déterminés, malgré que le système politique totalitaire a essayé de les marginaliser, en interdisant la politique dans leurs universités, mais ce Hirak a prouvé que c’est une jeunesse extraordinaire. * Un dernier mot ?

- Ce Hirak, ce n’est pas seulement pour les algériens qui sont en Algérie, mais il concerne également notre communauté établie à l’étranger. Nos expatriés sont, aujourd’hui, heureux, et fiers d’appartenir à ce pays. La réussite de ce Hirak, et la réussite de

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La réussite de ce Hirak, et la réussite de la démocratisation de ce pays va pousser des centaines de milliers d’algériens de rentrer, et qui vont apporter leur savoir-faire. la démocratisation de ce pays va pousser des centaines de milliers d’algériens de rentrer, et qui vont apporter leur savoir-faire. S’il y aura un vrai changement ces algériens, qui ont été poussés à quitter leur pays, vont rentrer et contribuer au développement de leur pays. Ils étaient contraints de quitter leur patrie face à l’injustice d’un système totalitaire. Ils ne sont pas égaux devant les lois et les institutions de l’Etat. Ils sont méprisés, c’est pour ça, ces milliers de médecins qui sont partis, moi j’en suis sûr que dans un pays démocratique, la plupart vont rentrer en Algérie. C’est pour ça, ma mère me disait si tu es heureux, si tu réussis, et tu as besoin de partager ce bonheur, tu dois le faire avec ton peuple, avec ta famille…, alors c’est des milliers qui vont rentrer à leur pays. Alors, je dirais que c’est un combat de tous les algériens, et maintenant on est plus responsable qu’avant le 22 février. Le 22 ils ont été marginalisés, déprimés, soumis, après cette date, c’est un monde extérieur qui nous regarde avec considération, et avec respect. C’est pour ça, nous sommes responsables de continuer, et que cette révolution soit un vrai succès. Le vrai succès, ce n’est pas le changement des têtes, mais plutôt, c’est de changer la manière dont il est géré.

P

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Algérie

Annulation de l’élection présidentielle du 4 juillet Algérie - Yahia Maouchi Comme c’était attendu, d’ailleurs, par tous les algériens, l'élection présidentielle ne pourrait avoir lieu le 4 juillet en Algérie. Et pour cause, les deux candidatures, déposées à la surprise générale le 25 mai dernier, ont été rejetées, le 2 juin, par le Conseil constitutionnel. Ce dernier n’a pas expliqué les raisons de ce rejet, n'a pas annoncé de nouvelle date dans l'immédiat, mais a en outre précisé qu'il revenait désormais au chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah de « convoquer de nouveau le corps électoral et de parachever le processus électoral jusqu'à l'élection du président de la République et la prestation de serment ». Cette institution suggère ainsi la prolongation du mandat du président par intérim, Abdelkader Bensalah, nommé le 9 avril après la démission de Abdelaziz Bouteflika. Toutefois, il convient de savoir que la Constitution algérienne stipule que, M. Bensalah assume la charge de chef de l'Etat pendant 90 jours maximum, avant de transmettre ses pouvoirs au nouveau président élu dans l'intervalle. Cette suggestion a provoqué le tollé d’uu groupe de huit partis de l’opposition qui l’ont rejeté en bloc. Il s’agit de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Talai al Hourriet, le MSP, le parti d’Adala, Al Binaa, le PLJ, le parti Fadjr Al Jadid, et le mouvement Ennahda. Ces derniers ont jugé «anticonstitutionnelle » cette décision qui n’est pas conforme aux aspirations du peuple, selon eux. « Nous considérons le contenu de la fatwa du Conseil constitutionnel anticonstitutionnel contraire aux revendications du peuple », écrivent ces partis dans un communiqué ayant sanctionné la rencontre. Cependant, les huit partis ont salué le principe de dialogue auquel a appelé le chef d’état-major de l’ANP dans son discours du 28 mai à Tamanrasset. Ils ont toutefois mis en avant l’exigence du départ

des symboles de l’ancien régime pour garantir la réussite de ce dialogue et la crédibilité de ses conclusions. Ces partis ont renouvelé leur attachement à un dialogue souverain, sérieux et responsable susceptible de garantir une solution idoine et efficace qui permettra de réaliser les revendications populaires.

Ils réitèrent leur souhait d’aller vers une conférence nationale inclusive pour s’entendre sur une vision claire et commune. Ces partis de l’opposition appellent à ne pas sous-estimer les acquis réalisés jusqu’à ce jour par le Hirak grâce à la conscience du peuple et sa lutte pour le changement souhaité, tout en invitant les citoyens à la vigilance afin de contrecarrer tous les plans suspects dont le seul but est l’atteinte à l’unité et à la sécurité du

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President Abdelkader Bensalah

Hirak mais aussi remettre en cause les revendications légitimes du peuple algérien. Les partis signataires du communiqué lancent un appel aux institutions judiciaires en vue de s’acquitter de leurs missions constitutionnelles pour combattre la corruption politique et préserver le denier public contre les grands crimes économiques. Tout en rappelant la nécessité de respecter les mesures d’une justice juste, les huit partis insistent sur l’exigence d’éclairer l’opinion publique sur toutes les affaires et les dossiers à même de garantir la transparence des procédures et éviter toute supputation qui nuirait à la crédibilité de la justice. Pour sa part, Fatiha Benabbou, juriste, spécialiste en droit constitutionnel, estime que le mandat d’Abdelkader Bensalah en tant que chef d’État par intérim ne peut pas être prolongé. « Il est vrai que la mission du chef de l’État par intérim est d’organiser des élections, mais l’article 102 de la Constitution est clair. Son mandat ne doit pas dépasser les 90 jours. C’est une limite indépassable. À partir du 7 juillet 2019, nous sortons de l’article 102 de la Constitution pour aller vers l’article 7 qui porte sur la souveraineté du peuple et qui stipule que le peuple est source de tout pouvoir », dit-elle en rappelant que la Constitution algérienne est bâtie sur le principe républicain. Il convient de savoir que, c’est pour la première fois dans l’Histoire de l’Algérie que, des élections présidentielles sont reportées à deux reprises d’une manière successive.

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* * Il est vrai que la mission du chef de l’État par intérim est d’organiser des élections, mais l’article 102 de la Constitution est clair. Son mandat ne doit pas dépasser les 90 jours.

Divergence et convergence dans les positions Par ailleurs, l’annulation de l’élection présidentielle du 4 juillet a fait vite réagir des partis et personnalités, ainsi que, des organisations et des associations. A cet effet, pour la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), le système à pris le choix de prolonger la crise. « Le conseil constitutionnel, sans grande surprise, vient d’annoncer le report des élections présidentielles prévue pour le 04 juillet 2019, à travers un communiqué qui conforte en fait, dans son contenu l’offre du pouvoir réel incarné par le chef de l’état major, il

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annonce clairement sa nouvelle feuille de route toujours dans le cadre constitutionnel et pour seul objectif: l’organisation des élections présidentielles à tout prix. Face à la détermination du mouvement populaire qui a mis en échec tous ces plans, le système s’entête encore à maintenir son offre et s’oppose à toute transition politique, pourtant, seule solution à même de permettre le passage à une nouvelle république civile, démocratique et sociale », a réagi la LADDH. « Le conseil constitutionnel tout en prenant acte de l’impossibilité d’organiser ces élections, s’arroge une exégèse non prévue par la constitution: le prolongement du mandat du chef de l’état alors rejeté par la rue, en lui accordant encore le pouvoir de re-convoquer le corps électoral pour une autre élection présidentielle, alors que la constitution actuelle n’offre aucune solution », a ajouté l’ONG. La Ligue a accusé « le système qui s’entête à inventer des artifices au nom d’une constitution viciée et rédhibitoire, a pris le choix de prolonger la crise et d’ajourner la solution, au lieu d’aller vers une transition politique négociée avec le peuple pour l’avènement de la nouvelle république. » « Car il s’agit d’une crise profonde et cyclique de système, avant le retour à toute élection qui doit en finalité permettre l’expression de la volonté populaire, l’authenticité démocratique et la stabilité politique. Il est important à travers une période de transition, en rupture avec le système et ses symboles, de revoir les lois liberticides et la constitution actuelle », a-t-elle estimé. Tout en appelant à la poursuite de la mobilisation pacifique jusqu’à la victoire. LADDH a réitéré également son appel à l’adresse du pouvoir réel pour se ressaisir et ouvrir un dialogue sérieux et franc autours de l’impératif de la refondation démocratique et sociale vers la république des droits et libertés, des droits humains, de l’égalité et la plénitude citoyenne, de la justice sociale et du vivre ensemble dans la diversité et le respect de l’autre. Pour sa part, le Front des forces socialistes (FFS), a affirmé que le pouvoir réel algérien a été contraint d’annuler le simulacre électoral qui était initialement prévu pour le 4 juillet prochain. « Ce recul significatif des décideurs est la consécration de plusieurs semaines de mobilisation et de détermination populaires. Pourtant, le FFS avait alerté à temps, sur le danger et l’impossibilité d’imposer un autre coup de force électoral à un peuple résolu à parachever

La présidentielle du 4 juillet était massivement rejetée par les manifestants algériens, qui ont continué de protester après avoir obtenu la démission de Bouteflika, réclamant désormais le départ du système au pouvoir.

sa révolution et la faire aboutir à une transition démocratique, prélude de l’avènement de la deuxième République. D’autre part, le FFS dénonce la tentation du pouvoir à gagner plus de temps en projetant de prolonger l’exercice d’un chef d’État illégitime et impopulaire », a réagi le parti dans un communiqué signé par son premier secrétaire national Hakim Belahcel. « Cette énième parade désespérée ne fera que renforcer l’engagement du FFS et celui du peuple algérien à entretenir cette formidable révolution afin d’imposer la véritable issue à ce marasme politique qui passera inévitablement par l’amorce d’une transition démocratique. Le FFS estime enfin que le chemin reste encore long pour concrétiser toutes les revendications légitimes du peuple algérien », a conclu le parti. De son côté, Djamel Zenati, ancien député et ancien membre de la direction du FFS, a estimé que le Conseil Constitutionnel a outrepassé ses missions. « En prolongeant l’intérim de Bensalah, le Conseil constitutionnel outrepasse ses missions de juge de droit.

On est hors légalité », a régi sur sa page Facebook, Djamel Zenati.

Une nouvelle victoire de la révolution ?

Abondant dans le même ordre d’idée, le président du parti du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Mohcine Belabbas a considéré que l'annulation de cette échéance à la date initiale était un autre échec relevant de l'inaptitude à gérer la crise politique et constitutionnelle que traverse le pays. Le Parti des Travailleurs (PT) a affirmé, quant à lui, que l'annulation de la Présidentielle du 4 juillet était une nouvelle victoire de la révolution, relevant que le Conseil constitutionnel a outrepassé ses prérogatives en se prononçant pour le maintien du chef d'Etat dans ses fonctions, alors que le peuple réclame le départ du système et de tous ses symboles. Pour le PT, l'issue démocratique qui permettra au peuple, qui réclame le départ du système, d'exercer sa souveraineté, de défendre la souveraineté et l'unité du pays est le processus constituant qui inclut toutes les catégories de la société et devant être couronné par une assemblée nationale constituante et souveraine. A ce propos, le parti Jil Jadid déclare que la décision du Conseil constitutionnel ne fait qu'officialiser ce qui était prévu par tous, à savoir l'annulation de l'échéance du 4 juillet, affirmant que grâce à une mobilisation exceptionnelle pendant plus d'une centaine de jours, le renouvellement programmé du système à travers l'élection du 4 juillet a été évitée. De son côté, le dirigeant du Front pour la justice et le développement (FJD), Lakhdar Benkhlaf a déclaré que l'annulation de cette élection était l'une des revendications du peuple algérien qui a affiché son rejet de cette dernière jusqu'à ce que les conditions idoines soient réunies pour son organisation, particulièrement le départ des trois B et de tous les symboles du système qui est à l'origine de la crise que traverse l'Algérie aujourd'hui ainsi que la mise en place de mécanismes constitutionnels et juridiques nécessaires pour l'organisation de cette échéance, notamment l'instance indépendante d'organisation et de supervision des élections. Soulignant que la décision du Conseil Constitutionnel était prévisible, il a estimé que ce dernier

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a dépassé ses prérogatives en ce qui concerne le maintien du chef de l'Etat dans son poste jusqu'à l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle. A cet égard, M. Benkhelaf a appelé le pouvoir à ne pas s'entêter et à tirer les leçons de tout ce qui s'est produit, soulignant que le pays ne peut, aujourd'hui, supporter davantage.

Deux options pour sortir de la crise Enfin, la question qui taraude tous les esprits des Algériens, est comment sortir de cette crise politique suite à l’annulation de l’élection présidentielle du 4 juillet ? Ainsi selon la politologue Louisa Ait Hamadouche, deux options sont sur la table. « Soit le pouvoir politique continue sur sa démarche constitutionnelle, bien que l’annulation du scrutin du 4 juillet nous place ipso facto dans l’inconstitutionnalité du fait que l’annulation n’est pas prévue par la Constitution. Malgré le fait que nous rentrions dans ce processus non constitutionnel, il est possible que le pouvoir politique décide de reporter les élections. S’il y a report dans les mêmes conditions, c’est-à-dire avec le même gouvernement, le même chef d’Etat et les mêmes lois, il est fort probable que la prochaine élection se termine comme celleci. Sauf qu’entre temps on aura perdu beaucoup de temps », expose l’enseignante de sciences politiques qui prévient que prendre ce chemin comporte aussi son lot de risques « dès lors que la contestation risque de continuer avec une radicalisation possible des revendications et de probables dérapages ». L’autre

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* Le système s’entête encore à maintenir son offre et s’oppose à toute transition politique, pourtant, seule solution à même de permettre le passage à une nouvelle possibilité, selon la politologue, c’est que la proposition d’ouvrir un dialogue soit réellement suivie d’actes concrets. Notamment que « le prochain dialogue s’installe entre les représentants du pouvoir réel et les représentants de l’opposition et du soulèvement populaire ». Il faudra aussi, d’après Louisa Ait Hamadouche, instaurer un climat d’apaisement et de confiance pour que ces partenaires acceptent d’aller vers le dialogue. « Ce climat d’apaisement pourrait être résumé dans l’application de certaines mesures comme la levée des restrictions sur les libertés individuelles et collectives de rassemblement et de réunion, l’amendement des lois sur les partis et les associations, autant de mesures qui peuvent instaurer un climat qui rassure et permette un vrai dialogue, énonce la politologue. Rappelons que, la présidentielle du 4 juillet était massivement rejetée par les manifestants algériens, qui ont continué de protester après avoir obtenu la démission de Bouteflika, réclamant désormais le départ du système au pouvoir.

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Dans une interview accordée à «Majalla», le ministre omanais des affaires étrangères a déclaré que l'accord de partenariat entre Londres et Mascate couronnait l'amitié historique entre les deux pays.

Youssef al-Alawi : Les Iraniens ne veulent pas entrer en guerre avec les Etats-Unis... Nous œuvrons avec d'autres parties pour calmer les deux côtés Londres: Mustafa El-Dessouki La Grande-Bretagne et Oman ont annoncé mercredi la signature d'un accord de coopération et de partenariat entre les deux pays, afin de développer les relations bilatérales dans les domaines politique, économique, scientifique, culturel, du développement et de la technologie.

L'accord a été signé au ministère britannique des Affaires étrangères à Londres par le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Jeremy Hunt, et son homologue omanais, Youssef alAlawi. Cet accord marque le développement et le renforcement des liens historiques que les deux pays entretiennent depuis le 16e siècle.

«L'accord s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération et du partenariat historique entre les deux pays», a déclaré Hunt dans un communiqué officiel, avant de conclure que «le Sultanat constitue un partenaire clé dans la résolution des problèmes de la région, dont le principal consiste à instaurer la paix au Yémen et à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire».

Le Sultanat d'Oman a déjà signé avec le Royaume-Uni, à Mascate, en mars dernier, «la déclaration commune d'amitié globale entre les gouvernements des deux pays».

Le ministre des Affaires étrangères omanais dans une interview exclusive à «Majalla», à travers laquelle, il a abordé les visions

communes entre Londres et de Mascate, ainsi que les relations bilatérales distinguées entre les deux pays.

Le ministre des Affaires étrangères, Youssef al-Alawi, qui occupe ce poste depuis 1997, a évoqué les plus importants problèmes de la région, en particulier les efforts de paix entre Palestiniens et Israéliens, et le rôle de Mascate dans l'avancement du processus de paix dans la région. Essentiellement, après la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Oman et sa rencontre avec le sultan Qabus ibn Saïd à Mascate, capitale omanaise, en octobre dernier.

Le ministre des Affaires étrangères omanais a également évoqué la position de son pays face à l'escalade des tensions entre les ÉtatsUnis et l'Iran. Il a aussi, appelé la communauté internationale à chercher à contenir la crise et à éviter une confrontation militaire dans la région du Golfe. Soulignant que son pays et d’autres partenaires, à l’échelle internationale, s'employaient sans relâche à apaiser les tensions entre Téhéran et Washington, soulignant que les deux parties reconnaissaient le danger de succomber encore plus dans des menaces mutuelles.

Le ministre Youssef al-Alawi a expliqué le rôle joué par le Sultanat d'Oman, dans la recherche de solutions aux crises de la région, y compris la crise yéménite.

D’où cette interview :

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< Dans le cadre des liens profonds et historiques qu’entretient le Sultanat d'Oman avec le Royaume-Uni et qui remontent à plusieurs siècles, vous avez signé avec le ministre des Affaires étrangères britannique, un accord de coopération et de partenariat entre les deux pays... Qu’apporte de nouveau cet accord et quels sont les domaines couverts ?

- Notre relation avec la partie britannique est profondément enracinée dans l’histoire. Cet accord constitue une reconnaissance officielle de l’amitié établie entre Muscat et Londres, et sert à la fois, le développement et le renforcement des liens profonds qui les unissent, et des visions partagées entre les deux pays. L'accord vise à soutenir la croissance économique et les investissements en développant des partenariats solides et mutuellement bénéfiques pour un environnement économique ouvert et compétitif. Cet accord s'inscrit dans la continuité de l'accord de sécurité et de la déclaration de principes signés à Mascate cette année.

L'accord prévoit également une coopération dans divers domaines politiques, économiques, scientifiques, culturels, de développement et de technologie, fondée sur les intérêts communs des deux pays amis, notamment les relations bilatérales et la poursuite des consultations mutuelles entre les deux parties. < Avez-vous traité des problèmes de la région avec le ministre britannique des Affaires étrangères. Notamment le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens, avant l'annonce imminente du plan de paix américain ? Aussi des graves tensions entre Téhéran et Washington, et de la crise au Yémen. Sans oublier les autres tensions que connaisse la région ?

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L’obtention par les Palestiniens d'un État indépendant et souverain constitue la base de toute initiative ou plan de paix.

- Effectivement, nous avons traité de tous ces sujets, et à la manière de consolider la paix, la sécurité et la stabilité aux niveaux, régional et international. Aussi, nous avons traité des problèmes et des défis, que rencontre la région. Et d'autres problèmes tels que le conflit entre d’une part, les États-Unis et les pays du Golfe, et d’autre part l'Iran, qui peut se convertir en confrontation. Sans oublier la cause palestinienne, et les problèmes que connait la région déjà.

Nous pensons que la Grande-Bretagne est une grande puissance, bien que la réalité ne soit plus perçue de la sorte... Elle restera un grand pays non seulement en tant que membre du Conseil de sécurité, mais également en ce qui concerne le règlement des différends et la recherche de solutions aux problèmes de la région et de par le monde. La Grande-Bretagne constitue un partenaire pour tout ce qui concerne le Moyen-Orient. Le partenariat entre la Grande-Bretagne et le Sultanat d’Oman aide les parties à résoudre leurs différends et discordes, au Moyen-Orient et dans le Golfe. < Après la visite du Premier ministre israélien Netanyahu en

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octobre dernier à Oman, et sa réception par le Sultan Qabus à Mascate... Existe-t-il du nouveau concernant la question palestinienne et l'avancement du processus de paix dans la région, ainsi qu’au niveau des relations israélo-omanaises ?

- Les relations entre Israël et Oman sont normales dans un monde en agitation... Netanyahu n'est pas le Premier ministre israélien à se rendre en Oman: Yitzhak Rabin, Shimon Peres et d'autres responsables ont précédé la visite, qui intervient à un moment où la région connaît des crises très sensibles, et vit dans un climat de tensions.

La visite du Premier ministre israélien à Oman a eu lieu sur sa demande et l'État lui a répondu favorablement. Mais le Sultanat a reçu, bien avant cette visite, le Président Mahmoud Abbas (Abou Mazen). Les entretiens avec le Premier ministre israélien visaient principalement à aider les Palestiniens et les Israéliens à surmonter leur crise.

Nous avons entendu le point de vue de Netanyahu et nous lui avons exprimé notre point de vue. Nous pensons que la reconnaissance aux Palestiniens d'un État indépendant et souverain, constitue le fondement de toute initiative ou de tout plan de paix.

La décision finale revient aux Palestiniens, et au monde de les soutenir… Tout empêchement à l’établissement d’un État palestinien est inadmissible…

Nous savons que la chose n’est pas facile… L’établissement d’un État palestinien se heurtera à de nombreuses difficultés, arrangements, préparations et discussions, mais bon nombre de ces difficultés disposent de solutions… Israël et la Palestine se situent dans la même zone géographique… Par conséquent, il doit exister des partenariats entre les deux parties. Ceci est mutuellement bénéfique et profitera à toutes les parties impliquées. Actuellement, Israël est un pays prospère, mais occupe un territoire palestinien important en Cisjordanie et dans

Les Israéliens, malgré le pouvoir, l’économie, le développement scientifique et technologique, dont ils disposent, restent essentiellement préoccupés. Il leur manque la sensation de stabilité et de sécurité. Israël ne dispose d’aucune assurance quant à son avenir, étant un Etat non-arabe, sis dans un environnement de 400 millions d’Arabes.

la bande de Gaza ... Le temps viendra où les deux parties devront coopérer et établir un partenariat.

Les Israéliens, malgré le pouvoir, l’économie, le développement scientifique et technologique, dont ils disposent, restent essentiellement préoccupés. Il leur manque la sensation de stabilité et de sécurité. Israël ne dispose d’aucune assurance quant à son avenir, étant un Etat non-arabe, sis dans un environnement de 400 millions d’Arabes.

Le peuple palestinien dispose de la capacité d’accomplir ces pas vers la paix. Mais personne n'a fait le premier pas en quête de stabilité, aussi bien pour eux-mêmes, que pour les Israéliens. Le Monde Arabe n’est pas dans son meilleur état, et le peuple palestinien a besoin de stabilité après des décennies de souffrances.

Après 40 ans d’occupation de la Cisjordanie, Israéliens et Palestiniens se connaissent bien. Les Israéliens portent la certitude que le peuple palestinien peut rester ferme et insister quant à son droit de fonder un État. Les Palestiniens savent ce que veut Israël. De la sorte, ils sont porteurs de valeurs identiques. La décision reste politique. < «Majalla» a interviewé, il y a deux semaines Jason Greenblatt, assistant du président Donald Trump, représentant spécial pour les négociations internationales à la Maison Blanche... Il est coresponsable avec Garrid Kouchner de la préparation du plan de paix américain. Il a appelé les Palestiniens, à ne pas se précipiter dans le refus du plan avant d’en prendre connaissance.

Assurant que l'Autorité palestinienne sera confrontée à un jugement historique sévère, si elle rejette le plan de paix... Quel est votre commentaire concernant cette déclaration ?

- Il ne faut pas oublier qu'il y aura un débat animé concernant le plan de paix américain. Le sultanat d'Oman n’en a pas pris connaissance, mais les Palestiniens ne peuvent pas renoncer à la création d’un Etat, et ce après 70 ans de l'établissement de l'État d'Israël... Israël ne peut être accepté comme un État, tant les Palestiniens vivent dans des camps. Ceci est inadmissible...

C'est ce que nous avons dit aux Américains. Nous leur avons assuré que la question ne situe pas au niveau financier. Mais concerne environ 10 millions de personnes, vivant à l’intérieur de la Palestine et dans la diaspora. Israël doit être un État ami des Palestiniens, un État partenaire et non un État usurpé... Si le plan américain ne règle pas tous ces problèmes, il sera incomplet. < Si le plan américain aboutisse, appeliez-vous les pays de la région à ne plus boycotter Israël, et à instaurer un partenariat à part entière entre l'Etat juif et les Arabes ?

- Les Arabes sont maintenant dispersés et chaque pays arabe dispose d’un choix propre... La chose dépend des frères palestiniens. Il leur revient de prendre une décision concernant le plan. Si Israël leur permettait d'établir un État, le reste des choses pourrait être réglé.

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Concernant toute personne disposant d’un avis autre, il se peut qu’il y ait une amélioration progressive des relations entre Arabes et Israéliens. Mais je ne pense pas qu’il existe aucun litige avec les Juifs eux-mêmes. La plupart d’entre eux sont originaires de l’Orient : ils sont Irakiens, Syriens, et Égyptiens.

Ils sont originaires du Golfe, de la Médina, de la Jordanie et de l’Andalousie.

Du fait du conflit israélo-palestinien, des générations ont grandi avec un sentiment de haine contre Israël, sentiment qui ne se calmera pas en une journée… Ce discours s'adresse aux décideurs, et non au citoyen confronté à de nombreuses difficultés.

A l’examen des événements de la région au cours des dernières années, nous constatons que les événements de l’Afghanistan, sont dus à la Palestine. La Révolution iranienne a été provoquée par la Palestine... Les problèmes du Liban résultent des mêmes raisons. Idem pour d’autres régions. De cette situation, sont nés Al-Qaïda et Daech. Aussi, ce que nous constatons au Soudan et en Algérie… Tout le monde fait usage de cet épouvantail.

Outrepassant ce qui se passe en Cisjordanie, la question de la Palestine est à l’origine de nombreux conflits dans la région...

Tous les pays de l’Occident, Russie, Chine, Japon, Amérique et Afrique, ne dispensent aux Arabes que de la bonne parole.

Aucun n’a offert du soutien ni proposé une solution ! Les Arabes,

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Israël et la Palestine sont situés dans une même zone géographique ... Viendra le temps, où les deux parties devront coopérer et établir un partenariat. malheureusement, adorent l’éloquence, qui leur sert pour formuler leurs poésies… Pour cette raison, nous disons que la question de la Palestine a clairement montré au monde arabe l'importance de préserver l'existence d'Israël pour la stabilité générale de la région. Nous avons besoin de comprendre et savoir bien gérer correctement nos affaires.

Si les gens observent avec raison et clairvoyance, ils délaisseront le passé pour se consacrer aux intérêts communs... En cas d’entente et compréhension entre Israéliens et Palestiniens, le développement économique serait une conséquence logique.

Nous pouvons imaginer le nombre de visiteurs, qui atteindra

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des millions, originaires du monde entier, en quête de visites des lieux saints. Aussi bien Juifs, Chrétiens que Musulmans…

Cette synergie va engendrer la mise en place, de nouveaux services, marchés, hôtels, hôpitaux, entreprises et autres projets connexes… Cette vision concerne le long terme… Et rapportera des milliards de dollars aux deux parties, dans une région qu’Allah considère bénie, à savoir qu’elle regorge de richesses.

Si les gens arrivent assimiler cette logique... Chacun va disposer d’une maison, d’une patrie et de la richesse. De cette façon, ils vont délaisser les autres problèmes.

Je me pose des questions quant aux différences entre Israéliens et Britanniques, par exemple ? Aucune différence n’existe ! Si vous avez un intérêt, vous traiteriez avec une personne comme vous et vous tirerez des avantages mutuels… Tout cela se fera avec le temps. Les Palestiniens sont des êtres humains dotés d’une grande intelligence. S’ils se consacrent au travail, ils atteindront un statut meilleur. < Vous pouvez imaginer le Hamas accepter cette résolution très émancipée du conflit israélo-palestinien?

- Si le Hamas peut disposer d’un Etat palestinien reconnu, je ne pense pas qu’il va refuser. Car je ne pense pas qu’ils sont «épris» de mener des combats et de vivre des conflits, pour rien. Sans un Etat palestinien, les parties palestiniennes n'accepteront pas toutes les richesses du monde. < Pensez-vous que certains médias, programmes scolaires et discours religieux ont joué un rôle négatif dans l'établissement de l'hostilité et la haine, en négation de la coexistence et la coopération entre les peuples, en particulier entre les Arabes et Israël ? Le Sultanat d'Oman, a-t-il commencé à réformer le discours religieux, des médias, et système éducatif ?

- Oui, les médias disposent d’un rôle important à jouer.

L’éducation et les Ulémas, de même. Il faudra beaucoup de temps pour changer ces héritages. Le changement ne sera pas

Nous pensons que la Grande-Bretagne est une grande puissance, bien que la réalité ne soit plus perçue de la sorte...

Elle restera un grand pays, concernant le règlement des différends et la recherche de solutions aux problèmes de la région et de par le monde.

porté par un seul et unique discours religieux modéré ni à un article dans les médias. Il est nécessaire d'éliminer la rhétorique réactionnaire et de réformer l'éducation et l'information pour les générations futures, car les générations qui sont nées et ont enracinées dans leurs esprits, la culture de la haine, ne peuvent s’en débarrasser facilement ou d’une manière immédiate.

Nous entendons certains imams prêcher dans les mosquées : « l’apocalypse ne verra le jour, sans que vous combattiez les Juifs.

Le rocher dirait : Ô Musulman, le Juif est caché derrière moi, tues-le». Ces convictions ne peuvent disparaître en une seule journée. Mais nécessaire que nous commencons à combattre cette pensée et adopter un discours religieux modéré.

Concernant le Sultanat d'Oman, notre pays n’a connu qu’un discours religieux modéré : Nous n’avons pas de problèmes de rhétorique, de médias ou d’éducation. J'imagine que le changement interviendra comme je l’ai dit par étapes. Nous ne devons pas laisser la Palestine victime de ce conflit religieux et islamique pour les années à venir. < La Maison Blanche a annoncé que la première partie du plan de paix, proposé par l'administration américaine, serait dévoilée lors d'un «atelier» économique international, qui se tiendra au Bahreïn le 25 juin, sous le titre «Paix pour la prospérité».

L'Oman, y participera-t-il ?

- Oui, je n'exclus pas la participation d'Oman à l'atelier. Reste à dire, que tout ceci ne constitue qu’un moyen moderne. A savoir une conférence ou atelier, de préparation, comme il est d’usage pour tout sujet. Ces manifestations attirent les intellectuels et les hommes d’affaires. La mentalité américaine du marketing est ainsi. Reste, que la culture arabe n’est pas habituée à ce genre d’approche. < Sur votre route pour Londres, vous avez rencontré à Téhéran le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif. Avezvous constaté de sa part, une volonté pour une entente avec les Américains ? Avez-vous servi de médiateur entre Téhéran et Washington pour le règlement du conflit ?

- J'ai entendu le point de vue des Iraniens concernant la crise qui sévit entre Washington et Téhéran. Ils ne veulent pas entrer en guerre... Je pense que les deux parties sont suffisamment conscientes de la gravité d'une guerre qui nuirait au monde entier, et comprennent parfaitement le danger de toute escalade possible… Le Sultanat d’Oman est en train de fournir tout effort possible, dans le but de réduire le risque d'une guerre, qui serait catastrophique et j'espère qu'elle ne se déclenchera pas ...

La crise est maintenant est à son apogée. Aucun des deux n'acceptera de faire concessions, sauf sous l’effet d’un effort international intense, auquel participe le Sultanat d'Oman. Car si la guerre s'intensifiait, personne ne pourrait l'arrêter... Ce serait une guerre atroce et, par conséquent, porteuse de catastrophes. Le prix du pétrole va s’envoler en conséquence, à un niveau jamais La

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vu… Il faut donc bien réfléchir, et bien résonner avant d’oser déclencher une guerre, qui serait porteuse de catastrophes pour la région. Inchallah, il n’y aurait pas de guerre…

Nous appelons à intensifier les efforts internationaux pour empêcher le déclenchement de la guerre dans le Golfe, tout en sachant que les efforts du Sultanat seul, ne peuvent suffire.

Avec ces efforts à l’international, les menaces réciproquent entre Américains et Iraniens, vont s’apaiser, à mon avis. Par la suite, nous pouvons négocier les détails, régler les différends et appliquer les résolutions. < Que pensez-vous de la situation au Yémen, ou les Houthi, se battent par procuration pour les Iraniens qui leur fournissent de l’aide, et constituent une menace dirigée contre les pays du Golfe, essentiellement l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis ?

- Premièrement, je préconise une atmosphère encourageante pour l'envoyé des Nations Unies au Yémen, Martin Griffiths, et une confiance mutuelle accrue dans la recherche de solutions rapides.

Malheureusement, les Houthi ont adossé la tenue révolutionnaire chiite, sans aucune conscience des choses et sans l’être du tout…

Ils ont continué sous cette tenue en assumant sa pensée. Cette problématique doit être résolue. La crise a duré, et doit trouver une résolution. A savoir, instaurer la confiance, et instaurer une assise solide pour les négociations.

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Les relations entre Israël et Oman sont normales dans un monde en agitation... Netanyahu n›est pas le premier Premier ministre israélien à se rendre en Oman < La FIFA a récemment proposé au Sultanat, de participer à l'organisation de la prochaine Coupe du monde en 2022. Quelle a été votre réponse ?

- Effectivement, nous avons reçu la proposition de participer à l'organisation de la Coupe du Monde qui se tiendra au Qatar en 2022, par le biais de nombreux médias et de la FIFA même. Sous prétexte d’augmentation du nombre des équipes participantes.

Notre réponse a été claire : Le Sultanat n’était pas partie prenante au lancement, et ne compte pas prendre le train en marche.

Et que la FIFA dispose d’autres solutions pour remédier à l’augmentation du nombre des équipes, en allongeant la durée de la Coupe, par exemple. En conclusion, Le Sultanat ne compte nullement recevoir des équipes ou participer à l’organisation de la Coupe du monde 2022.

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conomie

Tunisie

Gaspillage tout azimut, dans une économie en crise Tunisie - Nasreddine Ben Hadid N’importe qui, en Tunisie, peut tenter l’expérience : Faites sortir du jour comme de la nuit, un sac plein de bouteilles en plastique, du pain, ou de la ferraille ou autres métaux. Nul besoin d’attendre la tournée de ramassage des ordures ménagères.

Des «mains» viendront en une vitesse extraordinaire, prendre possession de ces «trésors».

Le taux de recyclage de tout objet ou produit, monnayable, est très élevé. Certes, il n’existe guère de statistiques, mais partout à travers le pays, le réseau, ou plutôt les réseaux de ramassages ne ratent presque une poubelle.

Certes, ces informations, ou plutôt, ces mains de ramassage, font plaisir à plus d’une personne. Essentiellement, ceux qui portent un souci grandissant de l’environnement. Mais, faut-il noter que ces «mains» ne soucient guère de l’environnement, plutôt par souci de chauffer la marmite, et par conséquence les ventres.

Aussi, cette satisfaction ne peut cacher et surtout donner une légitimité à toute une logique de gaspillage, qui – sans aucun jeu de mot – constitue une déchirure dans la bourse familiale,

Le gaspillage domestique, est un fléau qui nécessite une attention particulière.

mais surtout, une hémorragie, dont souffre une économie tunisienne, qui trouve une peine grandissante à se redresser.

Chose plus que choquante, le gaspillage ne concerne pas uniquement les quartiers chics. Même, dans les quartiers dit populaires, il suffit d’une visite, pour constater la quantité de pain et autres produits alimentaires dans les poubelles.

Lotfi Riahi, Président de l'Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur, dans une déclaration exclusive à «Majalla», déclare que le gaspillage domestique en Tunisie, au niveau des produits alimentaires avoisine les %5 de l’ensemble de dépenses, soit 572 millions de dinars tunisiens (un peu plus de 190 millions de dollars). Un chiffre moralement

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Lotfi Riahi, Président de l'Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur.

Photo 002 : Emblème de l'Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur.

inacceptable dans un pays où 600 milles personnes, selon notre interlocuteur, souffrent de mal nutrition, à savoir %4,9 de la population totale du pays. Mais aussi, économiquement handicapant, car cette somme est certainement utile, dans un pays en mal en financement.

Aussi, selon Riahi, ce gaspillage est encore plus grave dans les restaurants universitaires, avoisine les %11 de l’ensemble des denrées alimentaires, environ 3 millions de dinars tunisiens (soit un million de dollars). Une somme capable chaque année de servir à la construction d’un dortoir pour les étudiants, dans un pays en manque de logements dans ce secteur.

Ce virus, ou plutôt le cancer du gaspillage, touche aussi, selon le Président de l'Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur, les restaurants en Tunisie, à savoir %16 des produits alimentaires finissent dans les poubelles.

Les grandes surfaces, ne sont pas en reste, le gaspillage n’est pas moins de 2,8 millions de dinars (un peu moins d’un million de dollars). Les hôtels touristiques, enregistrent une hémorragie de %12 de l’ensemble des denrées alimentaires.

Selon le Directeur de l’Institut national des statistiques (organisme étatique), le gaspillage domestique, est un fléau qui nécessite une attention particulière. A savoir que %68 des contenus des poubelles, se constituent de matières organiques, qui nécessitent un recyclage, qui ne concerne actuellement que %5 de ce «trésor» mal exploité.

Lotfi Riahi met l’accent sur un produit qui constitue un «nœud» que personne ne peut dénouer. A savoir le pain.

Il faut rappeler que le pain et autres dérivés du blé, nécessite une intervention de 450 millions de dinars (150 millions de

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Rouhani's government is unsuccessful; it takes money from people to live dinars) de la part de la caisse de compensation. Une caisse, dont l’existence même, et les sommes grandissantes qu’elle alloue aux produits de base, constitue une hémorragie pour l’économie tunisienne.

Aussi, le pays importe %80 du blé tendre, matière de base la farine du pain. Lotfi Riahi conclue qu’uniquement une baguette sur cinq que le tunisien consomme est réellement tunisienne.

Les 2,7 millions de familles tunisiennes, gaspillent environ 113 mille tonnes annuellement de pain, pour une valeur de 100 millions de dinars tunisien (33 millions de dollars).

Chiffre qui correspond à %15,7 de l’ensemble des achats du pain par ces familles, mais aussi à 686 mille tonnes de farine, soit %10,4 de la quantité de cette matière de base compensée.

Ici et là, et par moment, et d’une manière disparate, on constate des opérations de sensibilisation concernant la consommation, aussi bien des produits alimentaires, que de l’eau et l’électricité. Mais, sur le plan réel, et selon les chiffres, rien ne change. Surtout tout au long du mois du Ramadan, ce mois de piété, où malheureusement, la consommation explose, et par conséquence le gaspillage.

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apport

Niger: Des attentatssuicides déjoués Par La Majalla Boko Haram, ne perd pas du terrain, plutôt elle s’enracine même si elle ne réussit pas à tous coups. La réussite pour elle, ne se compte pas au nombre des victimes, mais plutôt par «l’exploit» en soi, et surtout la manière d’y arriver.

Dans ce sens et sur la base de cette vision, ce groupe terroriste a envoyé quatre «bombes humaines» dans le but de faire exploser un important dépôt d'hydrocarbures, situé à Diffa, la plus grande ville du sud-est du Niger, frontalière du Nigeria. Selon des sources sur place, la police locale, a bu les abattre avant d’arriver à leur fin.

Selon une source municipale : «Quatre kamikazes de BH (Boko Haram) ont été tués (dimanche soir) par les FDS (Forces de défense et de sécurité) à Diffa-ville, à côté de la Société nigérienne des dépôts pétroliers».

Selon un élu de la région, «Il n'y a pas de doute, les dépôts de la Sonidep», où sont stockés les réserves d'hydrocarbures de la région, «étaient bien leur cible, heureusement qu'ils ont été stoppés à temps».

Il faut préciser que cette ville de 200 mille habitants, située à quelques kilomètres de la frontière du Nigeria, berceau de Boko Haram, a pu éviter en l’espace de quelques heures, deux attentats-suicide.

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qu'ils ont indiqué aux policiers».

Cette ville frontalière n’est pas à son baptême de feu, elle a été visée, mi-avril, par une attaque d'envergure de ce groupe terroriste. Qui a visé la caserne centrale de la gendarmerie et des domiciles privés. Raison qui a poussé les autorités à fermer les écoles et les marchés plusieurs jours, par crainte d’autres attaques. Le nombre des victimes n’est pas encore déterminé.

Aussi, trois kamikazes avaient fait exploser leurs ceintures d'explosifs en différents endroits de la ville, en juin 2018, tuant six personnes.

Aussi, la ville-garnison de N'Guigmi, située au nord de Diffa, a vécu fin mars 2019, un attentat suicide et une attaque de Boko Haram. Au moins, dix personnes y ont laissé la vie.

Selon l'élu, «deux éléments présumés de Boko Haram ont été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à mener une attaque vraisemblablement contre une église» de la ville, selon ce même élu, avant d’ajouter que «des ceintures d'explosifs ont été saisies lors d'une perquisition d'un domicile

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Pris entre deux feux, le Niger doit combattre aussi bien au Nord, où il a doit faire face aux attaques récurrentes des islamistes de groupes sahéliens dans le nord et dans l'ouest du pays, que dans le Sud, où les attaques de Boko Haram durent depuis février 2015.

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apport

Centrafrique: trois jours de deuil Par La Majalla Le mot «guerre» (même civile) ne colle pas à la situation en République du Centrafrique. Car la «violence armée», il s’agit de cela, se pratique, entre bandes, qui ne peuvent s’apparenter à des «armées». On peut évoquer des «milices» au maximum. De ce fait, en plus du caractère chaotique de toute violence «civile», vient s’ajouter un échiquier très instable.

Pour cela, dans ce pays pris dans la tourmente, et surtout un partage éphémère des zones géographiques, la mort de l’un ici, ne concerne pas les autres. De ce fait, trois jours de deuil ont été imposés samedi aux habitants et commerçants, du quartier PK5 de Bangui, après l'annonce de la mort du chef de l'un des principaux groupes «d'autodéfenses» de ce quartier à majorité musulmane, selon plusieurs sources locales.

La mort a frappé samedi, le général Nimery Matas Djamous (alias Force). Il n’est pas décédé au combat, plutôt des suites d'une longue maladie, selon un de ses éléments.

Un commerçant du quartier a déclaré : «Ils se sont déployés en armes dans le quartier. Ils nous

menacent pour garder les commerces fermés».

Selon un habitant du quartier : «Ils ont imposé une ville morte pour trois jours, en signe de deuil», et assure que des tirs de petit calibre ont résonné

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dans la matinée.

Les éléments du groupe «d'autodéfense» avaient «saccagé le marché pour protester contre un commerçant» qui avait brisé le couvre-feu, a déclaré un autre commerçant.

Ce quartier à majorité musulmane, à savoir, le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. Beaucoup réfugiés musulmans de Bangui l’ont rejoint, après la guerre civile qui a ravagé la capitale en 2013, opposant Séléka, forces rebelles musulmanes, et Anti-Balaka, milices animistes et chrétiennes.

La Mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca) avait lancé en avril 2018, l'opération Sukula (nettoyage en sängö) visant à arrêter «Force».

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L’association des commerçants du PK5 a lancé un appel à la Minusca, et a même fixé un ultimatum pour qu'elle démantèle ces groupes armés, accusés de violences et d'exactions envers les commerçants et la population.

Le quartier a vu tomber une trentaine de morts et une centaine de blessés, sans que la Minusca, ne puisse arriver à sa fin.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d'un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile.

Le gouvernement et quatorze groupes armés, ont signé huit accords de paix depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé. Sans que cette paix des armes ne puisse assurer la quiétude dans ce pays, parmi les plus pauvres au monde.

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apport

RDC: Bemba, ex-chef de guerre et nouveau politicien en civil !

Par La Majalla Si la politique, par une de ses définitions constitue, la manière de mener la guerre (dans le sens militaire) autrement, la démocratie, avec ses élections et le système de pouvoir qu’elle offre, n’est autre, que la deuxième face d’une même médaille.

Si la démocratie moderne, fait la distinction entre pouvoir civil, d’une part, et armée et force militaire, d’autre part, et surtout trace des frontières très étanches entre les deux, dans les pays, où la démocratie est fragile ou inexistante, le vase communiquant entre les deux mondes fonctionne bien. Et même, constitue une manière d’accéder au pouvoir.

Ce vase communiquant permet actuellement en

République démocratique du Congo, à lex-chef de guerre et opposant Jean-Pierre Bemba, d’annoncer, lundi dernier son retour au pays, le 23 juin prochain.

Une annonce qui ne précise guère le rôle qu'il entend jouer face au président Félix Tshisekedi.

Tout en sachant que ce dernier compte désigner un gouvernement en coalition avec son prédécesseur Joseph Kabila.

Sur son compte Twitter, on peut lire : «Mes chers compatriotes. C'est avec joie et enthousiasme que je vous annonce mon retour à Kinshasa, #RDC le dimanche 23 juin 2019 à 10h00. J'ai hâte de vous retrouver pour que nous puissions ensemble renforcer l'unité de vue et d'action pour un Congo prospère. #Bemba».

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Pour l’histoire, Jean-Pierre Bemba avait fait un premier retour triomphal à Kinshasa, le 1er août 2018 après plus de onze ans d'absence, dont dix en prison au Pays-Bas, où la Cour pénale internationale (CPI) l’avait condamné en première instance à 18 ans de prison pour des crimes commis par sa milice en Centrafrique en 2003-2002. Il venait d'être acquitté en juin dernier.

Selon un observateur, M. Bemba, 57 ans, en demandant, depuis sa libération, 68 millions d'euros d'indemnisation à la CPI, «n’a pour seul objectif de se refaire une santé financière». Et de la sorte s’assurer un «matelas» financier consistant. Chose qui assurerait une vie décente, mais surtout des outils pour un retour victorieux en politique.

Pour l’histoire, ce «revenant» est le fils d'un riche homme d'affaires, qui vit actuellement en Belgique, et possède en RDC notamment des plantations et des biens immobiliers.

Pour cause de «condamnation pour subornation de témoins devant la CPI», sa candidature à l'élection présidentielle avait été rejetée.

A défaut de chercher à monter et s’assoir sur le trône du Président, M. Bemba avait soutenu soutenu le candidat d'opposition Martin Fayulu, qui conteste la victoire de Félix Tshisekedi et revendique la «vérité des urnes».

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Dans la valse politique, et l’accord de coalition entre le vainqueur de l'élection du 30 décembre dernier, Félix Tshisekedi, d’une part, et son prédécesseur Joseph Kabila, qui a gardé une vaste majorité au Parlement, quelle place peut prendre et prendra ce revenant d’un autre monde. Aussi de ses années de prison au Pays-Bas, que bien avant, lors des massacres, qu’il porte en accusation, devant l’histoire et surtout son peuple ???

En réponse à cette question que tout le milieu politique congolais se pose, a répondu Eve Bazaiba, proche politique de Jean-Pierre Bemba, qui précise dans une déclaration : «Prenez votre mal en patience.

Le président Bemba se prononcera clairement» sur sa position dans l'actuel rapport de force politique congolais.

Pour l’histoire, M. Bemba a pris les armes, enflammant les rues de Kinshasa début 2007, suite à un défi électoral, qu’il a eu face au président Kabila en 2006, avec qui il était vice-président. Bien avant, il a mené une rébellion armée dans sa région de l'Equateur (nord-ouest), qu'il a ensuite défié dans les urnes puis par les armes dans les rues.

Un autre revenant prétend à jouer le même rôle, à savoir Moïse Katumbi, qui revient de son exil pour incarner, selon ses dires une «opposition républicaine et exigeante» au président Tshisekedi.

Issue 1750- Jiun 07/06/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Joseph Aoun Commandant en chef de lâ&#x20AC;&#x2122;ArmĂŠe libanaise :

Un homme, de sciences, de terrain, et de combats aussi... www.majalla.com

A

rt

Festival de la médina : Une clôture entre danse et musique modernes

Le superbe patio de Dar Hussein (à Tunis) a accueilli la dernière soirée de l’édition 37 du festival de la médina de Tunis. Devant un public jeune et en présence des habitués du festival, la soirée finale a permis à deux initiatives expérimentales de démontrer leur envergure. Ce sont les musiciens entourant le luthiste Ragheb Ouergli qui ont donné le ton et les danseurs du projet tuniso-allemand «Clash», qui ont offert un contrepoint idéal.

Avec le concept «Fatha», Ouergli poursuit

Gesing à la clarinette, Bjorn Meyer à la basse et Khaled Yassine aux percussions.

Ce récital sera donné à l’occasion du cinquantenaire du label ECM dont l’initiative de la création revient à Manfred Eicher en 1969. D’autres musiciens travaillant sous ce label seront également présents lors de cette douzième édition du Venice Jazz Festival qui accueillera aussi Egberto Gismonti et Enrico Rava.

le chemin commencé dès 2016 lorsqu’il participait aux Journées musicales de Carthage avec «Doubellech», sa création la plus emblématique.

Anouar Brahem à la Fenice de Venise

Le musicien tunisien Anouar Brahem se produira le 7 juillet prochain à la Fenice de Venise, l’un des plus prestigieux théâtres d’Europe. Le virtuose donnera une représentation de son opus «The Astounding Eyes of Rita» avec la complicité de Klaus

Hommage à Abdelkader Alloula

Une soirée culturelle en hommage à Abdelkader Alloula, dramaturge et homme de théâtre algérien (1994-1939), a été organisée samedi dernier, à Oran (Algérie), à l’initiative d’anciens compagnons du regretté dramaturge, venus commémorer, sa disparition survenue à la même date en 1994. La rencontre s’est tenue au siège de l’association socioculturelle locale Santé Sidi El Houari (SDH), organisatrice de cet événement, en collaboration avec la coopérative théâtrale 1er Mai, créée par Alloula dans les années 1980. Des lectures de textes de Alloula ont été proposées à cette occasion, en présence du dramaturge et exdirecteur du Théâtre régional d’Oran (TRO), Azri Ghaouti, et des comédiens Abdelkader Belkaïd, Fadéla et Brahim Hachemaoui, tous membres de la coopérative 1er Mai.

Casbah d’El Djazaïr : Espace Amar Ezzahi

Dans un décor d’éclairage de faisceaux lumineux, le superbe Palais El Menzeh, un patrimoine du XVIIIe siècle, implanté à

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Cette exposition, qui se tiendra à la galerie «So Art Gallery», mettra en avant une esthétique aérienne et évanescente, fruit d’une phase difficile de transition vécue par cette jeune artiste dont les créations sont le reflet de conversations intérieures, indique un communiqué de la galerie. «Sur le fil» est une exposition singulière qui se déploie à travers des canevas pour donner vie à de grands portraits saturés, délivrant des regards et des expressions faciales. Ces portraits, révélateurs d’émotions, sont particulièrement inspirés par des visages féminins. l’entrée principale de la médina d’Alger, attenant au mausolée de Sidi Abderrahmane, a rouvert à la faveur du mois sacré de Ramadhan sa magnifique porte de bois d’ébène ouvragée en incrustations arabesques, à la grande satisfaction des nombreux habitués de ce lieu de culture et de traditions d’algérianité. Espace Cheikh Amar Ezzahi : une symbolique de création et de renouveau de pérennité de la chanson populaire. Devenu par bonheur propriété de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA), une institution du ministère de la Culture qui constitue un vecteur de promotion et de soutien à la création culturelle et artistique, le Palais El Menzeh vient d’être judicieusement baptisé «Espace Cheikh Amar Ezzahi», du nom emblématique de cette véritable légende de création et de renouveau de la chanson populaire dans un

univers juvénile de pérennité.

«Sur le fil» de l'artiste peintre Zineb Bennis à Casablanca

L’artiste peintre marocaine, Zineb Bennis, exposera ses œuvres, du 12 juin au 12 juillet à Casablanca, dans le cadre de l’exposition «Sur le fil», mettant en relief de grands portraits saturés, majoritairement féminins.

Un prix national des arts plastiques pour soutenir les innovateurs.

Le Prix national des arts plastiques, dont le Conseil de gouvernement (marocain) a adopté, jeudi, un projet de décret relatif à sa création et à son organisation, vise à soutenir les innovateurs et les inciter à la créativité, notamment les jeunes plasticiens, indique le ministère de la Culture et de la Communication. Ce prix national annuel

comprend plusieurs catégories, à savoir; le prix national de la photographie artistique, le prix national de sculpture et le prix national des jeunes plasticiens qui inclut trois prix: le prix de l'excellence, le prix de la distinction et le prix d'encouragement, ajoute le ministère dans un communiqué. L'organisation du prix aura lieu en deux étapes, la première se déroulera sur le plan régional dans le cadre des forums régionaux organisés par le ministère au niveau des directions régionales, alors que la deuxième étape aura lieu entre les lauréats de la première phase. Les jurys seront mis en place au niveau régional pour le prix national des jeunes plasticiens, qui procéderont à la sélection des œuvres d'art, et au choix des artistes lauréats des trois prix des forums régionaux, et d'autres au niveau national qui seront chargés de choisir les

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rt sur l’ile de la Réunion puis au Canada cet été.

Malgré son jeune âge, elle est née 15 février 1993 dans la ville de Pedra Badejo, dans l’île de Santiago, elle a pu tracer sa route, et faire un parcourt plus que respectable.

Fally Ipupa retenu au concert inaugural de la «CAN Egypte 2019»

lauréats du prix national parmi ceux ayant décroché les premières places au niveau régional.

Festival du film d’animation d’Abidjan : Un grand succès.

En Côte d’Ivoire, la deuxième édition du Festival du film d’animation d’Abidjan (FFAA) s’est tenue du 31 mai au 2 juin, avec pour but de promouvoir les talents de la région. Avec une vingtaine de films au programme, des conférences et des compétitions, l'Association ivoirienne du film d'animation (AIFA) voulait montrer que le cinéma d’animation a de l’avenir en Afrique. L’industrie du cinéma d’animation se développe dans toute l’Afrique et attire désormais l’intérêt des producteurs étrangers.

C’est pour faire connaître aux Ivoiriens leurs talents locaux que l’Association ivoirienne du film d’animation a initié ce festival à

Abidjan. «Le but, c’est vraiment de pouvoir présenter ce qui se fait localement, identifier des talents et pouvoir aider au développement de l’écosystème en Afrique. Dans la plupart des pays, que ce soit aux États-Unis, en France ou dans d’autres pays, ce sont les festivals qui ont permis à l’industrie de rester en vie, aux acteurs de se rencontrer et donc de travailler et développer certains projets», souligne son président, Abel Kouame, du studio Afrikatoon.

Musique: Elida Almeida de passage à Dakar

Elida Almeida, la chanteuse capverdienne, est passée par Dakar. Pas pour un concert, mais pour essayer d’obtenir des visas pour elle et son guitariste Hernani Almeida.

Malgré ces difficultés administratives que rencontrent de nombreux musiciens africains, Elida Almeida poursuit sa route, elle jouera

L’artiste musicien congolais, Fally Ipupa, alias «Di Caprio», fait partie des artistes de renommée internationale invités par la Confédération africaine de football (CAF), pour prester au concert inaugural de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2019), prévu le 21 juin au 19 juillet 2019, en Egypte, d’après un communiqué publié sur le site de cette organisation sportive continentale. Cette star congolaise qui, depuis un certain temps, livre des concerts à répétition à travers le monde, va représenter la RDC à la cérémonie d’ouverture de cette messe sportive, à laquelle l’équipe nationale de ton pays.

Le comédien Mundweri n’est plus de ce monde.

L’artiste comédien Roger Vika connu sur scène sous le nom de «Mundweri» s’est éteint le jeudi 30 mai à la Clinique Ngaliema où il a été hospitalisé depuis plus d’un mois, suite à un AVC. Déjà, dans la soirée de mardi 23 avril dernier, des rumeurs s'étaient répandues à Kinshasa comme une trainée de poudre, faisant état de la mort de l’artiste. Contactée, la famille biologique avait démenti la

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rumeur sur le décès, affirmant toutefois que Mundweri avait bel et bien été transféré à la Clinique Ngaliema, après avoir été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC).

Recherches en théologie et philosophie africaines…

Le Pr David Ongombe Taluhata de l’Université catholique du Congo (UCC) et d’autres universités congolaises, a souligné jeudi, les perspectives des recherches en théologie et philosophie africaines susceptibles de découvrir les potentialités de l’Afrique à imaginer en termes de patrimoine, de capacité, d’innovation, d’inventivité pour faire face aux attentes des grandes puissances de la mondialisation. Le Pr Ongombe qui est dans la lignée des recherches scientifiques, notamment de Cheik-Anta-Diop, Théophile Obenga et Mgr Tharcisse Tshibangu, président du Conseil d’administration des universités publiques du Congo, a dit avoir présenté ces perspectives des recherches dans le cadre du colloque jubilaire de la faculté de théologie de l’UCC tenu en 2017.

«Pour une nouvelle communication politique et diplomatique africaine» de Léon Michel Ilunga

Le Pr Léon Michel Ilunga de la faculté

des Sciences de l’information et de la communication (SIC) à l’Université de Lubumbashi (UNILU) vient de publier un ouvrage intitulé «Pour une nouvelle communication politique et diplomatique africaine». Cet ouvrage de 150 pages publié aux éditions «EME» en Belgique, revient sur certains aspects de la communication politique et diplomatique. Il traite des questions du genre, (que faire pour demeurer crédible dans une société ? Où le

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dire et le faire politico-diplomatique sont continuellement mis en cause et comment sortir de l’écueil de la communication manipulatrice et mensongère?). Selon l’auteur, le discours politique, tout comme les discours diplomatiques représentent avant tout des réalités sociales à des degrés divers.

Ils s’inscrivent dans une certaine logique comme toute instruction sociale qui s’appuie sur différents supports de la communication, pour se manifester en actes.

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Finale de la Ligue des champions d'Afrique

Un scandale secoue la CAF Tunis-Chokri BEN NESSIR Le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a décidé mardi soir, de faire rejouer la finale du retour de la ligue des champions d'Afrique entre l'Espérance Sportive de Tunis et le Wydad de Casablanca, a déclaré mardi soir l'instance du football continental à l'issue de la réunion d'urgence du CE tenue à Paris.

La finale du retour sera rejouée sur terrain neutre précise-t-on. Le résultat de la finale aller (1-1) jouée à Rabat sera conservé.

La réunion du comité exécutif de la CAF rappelle-t-on, a été convoquée par le président de la CAF, Ahmad Ahmad, pour "débattre des issues réglementaires" à réserver à la rencontre entre l’Espérance et le Wydad Casablanca, après la fin chaotique qu’a connue le match vendredi dernier au stade de Radès.

Dans ce match, l'Espérance ST a conservé la Ligue des champions après que le Wydad Casablanca se soit retiré à la 63e minute pour protester contre le non recours à l'assistance vidéo VAR (en panne) pour vérifier la validité du but égalisateur de Walid El Karti en faveur

du Widad, refusé par l'arbitre gambien Bakari Gassama pour une position d'hors jeu.

Le club sang et or menait alors 1 à 0 sur un but inscrit en première période par le milieu offensif algérien Youssef Belaili. En finale aller, les deux équipes avaient fait match nul 1-1.

Après 84 longues minutes de palabres, l'Espérance ST a été proclamée vainqueur.

Réuni mardi à Paris, le bureau éxécutif de la CAF a reporté à mercredi après-midi, la décision à prendre en raison d’engagements d’ordre protocolaire du président et des membres du comité exécutif de la CAF ainsi que du président de la FIFA. s-ramFoot: Ligue des champions d'Afrique (finale retour à rejouer): L'Espérance défendra son droit par le biais de toutes les voies légales (communiqué) Tunis, 5 juin (TAP) - Suite à la décision mercredi de la Confération Africaine de football (CAF) de faire rejouer la finale retour de la ligue des Champions d'Afrique entre l'Esperance Sportive de Tunis et le Wydad de Casablanca, l'Espérance Sportive de

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Tunis a publié un communiqué sur son site officiel dans lequelle elle exprime son grand étonnement et informe son public, qu'en attendant la confirmation officielle écrite de cette décision, "le comité directeur va se réunir dans les prochains jours pour faire appel de cette décision auprès des instances internationales concernées et prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre son droit en utilisant toutes les voies légales".

Le comité éxecutif de la CAF rappelle-ton, réuni mercredi soir à Paris a décidé, de faire rejouer la finale retour de la ligue des champions d'Afrique entre l'Espérance Sportive de Tunis et le Wydad de Casablanca, a déclaré, le conseiller du président de la CAF Hédi Hamel, à l'issue de la réunion d'urgence du CE, précisant que l’Espérance devra restituer le Trophée et les médailles qui lui ont été remis.

"La finale retour sera rejouée après la Coupe d’Afrique des Nations (CAN: Egypte 2019) sur un terrain hors Tunisie" précise la même source. Le résultat de la finale aller (1-1) jouée

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Selon la CAF, la finale du retour Espérance ST-Wydad Casablanca sera rejouée sur terrain neutre. à Rabat, sera conservé ajoute-t-on.

La réunion du comité exécutif de la CAF, a été convoquée par le président de la CAF, Ahmad Ahmad, pour "débattre des issues réglementaires" à réserver à la rencontre entre l’Espérance et le Wydad Casablanca, après la fin chaotique qu’a connue le match vendredi dernier au stade de Radès.

L'Espérance ST a conservé la Ligue des champions après que le Wydad Casablanca se soit retiré à la 63e minute pour protester contre le non recours à l'assistance vidéo (en panne) pour vérifier la validité du but égalisateur de Walid El Karti en faveur du Widad, refusé par l'arbitre gambien Bakari Gassama pour une

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position d'hors jeu.

Cet exploit, le quatrième titre au total de l'Espérance, permet aux Sang et or de rejoindre les rangs des géants égyptiens Al Ahly, TP Mazembe de RD Congo et le nigérian Enyimba en remportant deux fois consécutives le titre dans ce premier championnat interclub du continent.

Après un match nul 1-1 à l’aller la semaine dernière à Rabat, la rencontre a été le point culminant des championnats de clubs pour cette saison de transition 19/2018.

La première tentative de but vient de Taha Yassine Khenissi au premier quart d’heure de jeu, mais sa tête était mal assurée et la balle a atterri droit entre les mains du gardien du Wydad, Ahmed Tagnaouti. À la 21e minute, le joueur algérien Belaili fait une passe à Saad Bguir, mais sans réussite car le tir de ce dernier a volé au-dessus de la transversale.

Wydad semblait avoir succombé à la pression des hôtes mais a rapidement retrouvé ses marques. Trois minutes après la demi-heure de jeu, Yahya Jabrane s'infiltra dans la défense de l'Espérance mais Rami Jeridi sauva le tir.

Deux minutes plus tard, la tête d’Aymane El Hassouni s’est heurtée au plongeon

La réunion du comité exécutif de la CAF a été convoquée par le président de la CAF, Ahmad Ahmad, pour "débattre des issues réglementaires".

spectaculaire de Jeridi.

Quelques instants plus tard, Belaili tentait à nouveau d’ouvrir le score, mais sans succès son tir non cadré étant sans réelle menace.

Quatre minutes avant la pause, les spectateurs ont eu droit à une belle démonstration d'habiletés d'Ayman Ben Mohamed, qui a dribblé son marqueur, avant de faire la passe à Belaili. Celui-ci ouvre le score par un tir qui atterit directement dans le coin supérieur du filet.

Wydad a repris plus agressif en voulant conserver ses chances pour le titre. Dix minutes après la pause, le tir d'El Hassouni de l'intérieur de la surface de réparation fut bloqué par le capitaine de l'Espérance Khalil Chammam.

Le tournant de la rencontre était à l'heure de jeu lorsque la tête de Walid El Karti sortait le WAC de l’impasse mais le but a été annoncé hors-jeu à la consternation des joueurs du Wydad et de l’équipe technique.

Le match a été interrompu après 84 longues minutes de palabres, parce que les joueurs du Wydad ont refusé de poursuivre le jeu.

Après plusieurs consultations, l’arrêt de jeu prolongé et le refus de Wydad de reprendre le jeu, l’arbitre Papa Bakary Gassama a sifflé la fin du match. L'Espérance a été déclarée vainqueur et remporte ainsi son quatrième titre.

Une réunion d’urgence Réuni mardi à Paris, le bureau exécutif de la CAF, a reporté à mercredi après-midi, la décision à prendre en raison d’engagements d’ordre protocolaire du président et des membres du comité exécutif de la CAF ainsi que du président de la FIFA. Suite à la décision de la Confédération Africaine de football (CAF) de faire rejouer la finale retour de la ligue des Champions

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d'Afrique entre l'Esperance Sportive de Tunis et le Wydad de Casablanca, l'Espérance Sportive de Tunis a publié un communiqué sur son site officiel dans lequel elle exprime son grand étonnement et informe son public, qu'en attendant la confirmation officielle écrite de cette décision. La réunion du comité exécutif de la CAF, a été convoquée par le président de la CAF, Ahmad Ahmad, pour "débattre des issues réglementaires" à réserver à la rencontre entre l’Espérance et le Wydad Casablanca, après la fin chaotique qu’a connue le match vendredi dernier au stade de Radès.

"Le comité directeur va se réunir dans les prochains jours pour faire appel de cette décision auprès des instances internationales concernées et prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre son droit en utilisant toutes les voies légales" a indiqué à « Majalla » Hamdi Meddeb, président du club.

A Casablanca, a déclaré, le conseiller du

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président de la CAF Hédi Hamel, à l'issue de la réunion d'urgence du CE, précisant que l’Espérance devra restituer le Trophée et les médailles qui lui ont été remis. "La finale du retour sera rejouée après la Coupe d’Afrique des Nations (CAN: Egypte 2019) sur un terrain hors Tunisie" précise la même source.

Le résultat de la finale aller (1-1) jouée à Rabat, sera conservé ajoute-t-on.

Réagissant à cette décision injuste, le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a adressé un hommage aux forces de sécurité qui ont veillé au bon déroulement du match et a indiqué sur sa page Facebook « nous ne laisserons pas tomber notre droit à la victoire ».

Pour sa part, Mohsen Marzouk, président du parti « Al Machrou3 » a assuré sur sa page « C’est une injustice que ne tolérons pas et c’est une nouvelle preuve que l’Etat tunisien et sa diplomatie se sont affaiblis ».

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Joseph Aoun Commandant en chef de l’Armée libanaise :

Un homme, de sciences, de terrain, et de combats aussi...

Par La Majalla Dessin : Ali Mendalaoui - 1 - Un militaire dans le sang… Un patriote dans l’âme…

- Joseph Khalil Aoun est né le 10 janvier 1964, dans le du village d’Aychiyé au Sud-Liban.

-Il a intégré les forces spéciales de l’armée en 1985.

Il y servira jusqu’en 1991.

- Et a été enrôlé dans l’armée en tant qu’élèveofficier à partir du 19 mai 1983.

- 2 - Des compétences, et des diplômes aussi…

- Joseph Aoun est titulaire d’un diplôme de sciences politiques, avec spécialisation en affaires internationales.

- Aussi, il est titulaire d’un diplôme en sciences militaires.

- Il est quadrilingue. Outre sa langue maternelle l’arabe, il maitrise le français, l’anglais et l’espagnol.

- 3 - Le général Joseph Aoun a gravi les échelons de l’armée un à un…

- Il a été promu sous-lieutenant le 6 mai 1985, lieutenant le 1er juillet 1988, et capitaine le 1er janvier 1993, commandant le 1er janvier 1998, - Puis lieutenant-colonel le 1er janvier 2003, et colonel le 1er juillet 2007, - Enfin général de brigade le 1er juillet 2013, pour conclure en commandant en chef de l’armée

le 8 mars 2017.

- 4 - Un homme d’action, et un militaire de terrain…

- Le général Joseph Aoun a servi dans plusieurs divisions, la septième brigade au Metn et à Tyr, ainsi que dans la troisième brigade à Jbeil et Tyr. - Puis dans la première brigade à Zahrani, dans la onzième au Hermel, et dans la neuvième à Beyrouth.

- Il a servi dans la sixième brigade à Baalbeck avant d’être muté à la direction de l’enseignement et promu général de brigade.

- 5 - Un meneur de troupes, et un chef dans le sang - S’est illustré lors des combats de Tripoli, alors qu’il dirigeait les patrouilles en tant que chef d’étatmajor de la dixième brigade.

- Lors des combats avec les groupes terroristes, il était chargé de protéger les fronts du danger djihadistes, et il a mené les combats sur le front de Chebaa en tant que commandant de la neuvième brigade à Marjeyoun.

- En août 2016, l’armée lui a confié la tâche de commander la neuvième brigade à Arsal, où il a dirigé différentes unités militaires.

- 6 - A versé son sang pour la protection de sa patrie…

- Il a été blessé deux fois le même jour de la bataille de Douar que l’armée libanaise avait menée contre l’armée syrienne en 1986.

- Ses compagnons d’armes le considèrent comme

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l’un des officiers les plus farouches au combat et les plus compétents.

- Surtout sa participation à la bataille d’Adma en 1990 où il avait été touché par des éclats d’obus, ainsi qu’à la bataille de Beit-Méry le 13 octobre 1990.

- 7 - Du mérite et de la considération, au plus haut rang de l’armée…

- Le brigadier général Joseph Khalil Aoun a été nommé commandant de l'armée libanaise…

- Cette nomination vient suite à la réunion du conseil des ministres qui s'est tenu le 8 mars 2017.

- Un poste qui vient conclure une carrière et surtout reconnaitre les mérites d’un homme.

- 8 - Des distinctions et des reconnaissances à ne plus compter : - Il a obtenu l'Ordre de la Guerre à trois reprises, l'Ordre des Blessés à deux reprises, la Médaille de l'Unité Nationale, l'Ordre de l'Aube du Sud, la Médaille Militaire de la Médaille d'Argent, la Médaille Libanaise de la Troisième Classe, - L’Ordre National du Cèdre de l'Ordre du Chevalier, l'Ordre du Mérite du Liban de la Deuxième Classe, Officier, médaille antiterroriste, médaille d’honneur militaire de la médaille d’argent, - Médaille libanaise de première classe, commandant général de l’armée à huit reprises, félicitations du commandant de l’armée à vingt-cinq reprises, félicitant à quatre reprises le chef de l’opération.