Jacques Chirac n’est plus

Quinze ans de prison pour S. Bouteflika, Tartag, Toufik et Hanoune

Vraies limites et les réelles compétences…

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1766- Septembre 27/09/2019

Issue 1765- Septembre 21/09/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Le tunisien Nabil Karoui: a gagné aux présidentielles tunisiennes, sans avoir voté depuis sa cellule www.majalla.com

Décès de l’ancien président Français

Jacques Chirac n’est plus www.majalla.com

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1766- Septembre 27/09/2019

La chasse aux sorcières…

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« La paix en Afrique condition pour le développement… » 28

«De Sable et de Feu» bientôt dans les salles

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Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

Un pays au bord de l'asphyxie…

Mostafa El-Dessouki

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27/09/19

Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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A

ctualités

L’Afrique en bref avoir déniché “des stocks de produits chimiques pour reprendre la production d’eau” et promis un retour de l’eau aux robinets sous vingt-quatre heures.

Le maire a confié mardi que 55 % de l’eau se perdait dans les fuites de ses canalisations, totalement obsolètes.

Ghana

Tentative de coup d'Etat "déjouée"

Un coup d’Etat a été déjoué au Ghana.

C’est l’annonce faite par des responsables gouvernementaux après qu’un groupe

L’usine de traitement de Morton Jaffray, la seule qui arrose les quelque 4,5 millions d’habitants de l’agglomération d’Harare, est régulièrement victime de pannes.

désastre. L’usine de traitement de Morton Harare menacée d'une pénurie d'eau Jaffray, la seule qui arrose les quelque 4,5 Déjà largement privée d‘électricité, millions d’habitants de l’agglomération Harare est désormais menacée de d’Harare, est régulièrement victime de manquer d’eau potable en raison de pannes. difficultés financières concernant son Lundi, l’usine avait dû suspendre la unique usine de traitement, nouvel avatar distribution de l’eau faute d’avoir pu de la catastrophe économique qui ronge importer, par manque de dollars, les produits chimiques nécessaires à son le pays.

Les services publics de base comme la traitement. distribution d’eau n‘échappent pas à ce Mardi, le maire de la capitale Enock Mupamawonde a annoncé à la presse Zimbabwe

L’armée a déjoué un coup d’état envisagé par un groupe connu sous le nom de Take Action Ghana (TAG).

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27/09/19

Huit nourrissons sont morts dans un incendie dans une maternité dans le centre-ouest de l’Algérie.

de personnes a été intercepté avec un arsenal. Leur entretien se poursuit auprès des forces de sécurité, mais l’histoire a du mal à convaincre les Ghanéens.

Dans la soirée du lundi 23 septembre, le ministère ghanéen de l’Information a diffusé la nouvelle sur son compte Twitter. Trois hommes, Frederick Yao Mac-Palm, Ezor Kafui et Bright Allan Debrah Ofosu, ont été arrêtés et sont actuellement interrogés. Ils sont notamment accusés d’un « complot dont l’objectif ultime est de déstabiliser le pays ».

Les suspects ont notamment créé un groupe connu sous le nom de Take Action Ghana (TAG) dont l’objectif était de

Ville morte. C’est le terrible dilemme des habitants de Buea à quelques jours du Grand dialogue national sur la crise anglophone.

mobiliser les jeunes pour “l‘édification de la nation” et de les « radicaliser » contre le régime en place.

Algérie

Décès de huit nourrissons dans un incendie d’une maternité

Huit nourrissons sont morts dans la nuit de lundi à mardi lors d’un incendie dans

une maternité dans le centre-ouest de l’Algérie, a déclaré un responsable de la protection civile algérienne.

Le feu s’est déclaré à 3H50 du matin (2H50 GMT) dans l’“hôpital mèreenfant” d’Oued Souf, dans le nord-est du Sahara algérien, selon le capitaine Nassim Bernaoui. La protection civile a mobilisé des dizaines de camions pour venir à bout de l’incendie qui a été maîtrisé.

Les causes de l’incendie n‘étaient pas connues dans l’immédiat, selon M. Bernaoui. Selon la télévision algérienne, le Premier ministre Noureddine Bedoui a demandé l’ouverture en urgence d’une enquête et a dépêché sur place le ministre de la Santé Mohamed Miraoui. Ce même établissement de santé “mère et enfant” avait été ravagé en mai 2018 par un incendie qui avait causé d’importants dégâts matériels mais aucune perte humaine.

Cameroun

Les zones anglophones prises en tenaille entre soldats et séparatistes

Tous les rassemblements sont dispersés par les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et procédé à des arrestations.

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Fermer les commerces et s’exposer aux foudres des autorités et de l’armée ou risquer le pire en bravant les journées “ville morte” imposées par les séparatistes ? C’est le terrible dilemme des habitants de Buea à six jours du Grand dialogue national sur la crise anglophone.

Chaque lundi, cette capitale de la région du Sud-Ouest, l’un des deux territoires anglophones, tourne au ralenti. Pour empêcher la politique de “ville morte” des

A

ctualités pour les droits économiques et sociaux (ECESR) dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Des appels à manifester ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, émanant notamment d’un homme d’affaires en exil, Mohamed Aly, qui a appelé samedi à une “marche du million” de personnes pour le 27 septembre.

Liberia

Les professionnels de la santé en grève

Plus de 10.000 professionnels de la santé au Liberia ont entamé une grève pour réclamer le paiement des salaires.

sécessionnistes – dont des groupes armés violents qui réclament l’indépendance dans un Cameroun très majoritairement francophone -, des représentants de la mairie posent des scellés au texte menaçant sur les commerces restés fermés.

Egypte

Plus de 500 arrestations dans des manifestations

Samedi, des manifestants sont descendus dans la rue à Suez (est de l’Egypte) pour

la deuxième journée consécutive.

Tous les rassemblements ont été rapidement dispersés par les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et procédé à des arrestations.

Plus de 500 personnes ont été arrêtées depuis le début vendredi de manifestations contre le pouvoir en Egypte, a rapporté lundi une ONG égyptienne.

“Selon notre dernier décompte, 516 personnes ont été arrêtées depuis vendredi, au Caire et dans d’autres villes du pays”, a indiqué le Centre égyptien

Plus de 10.000 professionnels de la santé au Liberia ont entamé lundi une grève pour réclamer le paiement des salaires et l’approvisionnement en médicaments des hôpitaux, provoquant l’inquiétude en particulier des femmes enceintes et des jeunes mères, dont plusieurs dizaines ont manifesté à Monrovia.

Le Liberia, l’un des pays les moins développés au monde, a été durement éprouvé dans son histoire récente par les guerres civiles (2003-1989). L’inflation galopante, que ne parvient pas à endiguer le gouvernement du président George Weah, au pouvoir depuis début 2018, n‘épargne pas le secteur de la Santé, déjà sinistré par l‘épidémie d’Ebola de -2014 2016.

Nigeria

Des millions de barils de pétrole volés en 6 mois

Le Nigeria a perdu 22 millions de barils de pétrole, soit 1,35 milliard de dollars, entre janvier et juin 2019 à cause du vandalisme sur ses oléoducs.

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27/09/19

Le Nigeria a perdu 22 millions de barils de pétrole, soit 1,35 milliard de dollars, entre janvier et juin 2019 à cause du vandalisme sur ses oléoducs, a annoncé jeudi un responsable officiel à Abuja.

Le Conseil économique national (CEN) a rendu lors d’une rencontre à la présidence un rapport alarmiste sur les vols de pétrole dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

Ces chiffres, fournis par la Société nationale des hydrocarbures (NNPC), concerne quatre oléoducs majeurs, le Nembe Creek Trunk Line (9,2 millions de barils de pertes), le Trans-Niger (8,6

conservateur de la Maison des Esclaves de l‘île de Gorée (près de Dakar) et le maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé en 2015.

Cameroun

A peine nommé, Conceiçao déjà contesté

Au Cameroun, la nomination Antonio Conceiçao à la tête des Lions Indomptables fait grincer des dents.

Loin de faire l’unanimité, l’arrivée du Portugais n’est pas vue d’un bon œil par beaucoup de Camerounais. Le journaliste camerounais Sylvain Kwambi nous en parle dans cette émission.

En éliminatoires du CHAN 2020, Le piment pourrait rapporter au Rwanda plus d’argent que le café et le thé jusqu’ici premiers produits à week-end compliqué pour les favoris. l’exportation dans le pays.

La majorité a peiné face à des millions de barils), le Trans-Forcado (3,9 le président sénégalais Macky Sall. outsiders sans complexe. Beaucoup millions de barils) et le Trans-Escravos Né en 1924 dans une famille de griots, de surprises, en effet, lors des matchs Samba Diabaré Samb avait co-animé aller du dernier tour des éliminatoires (877.000 barils), a-t-il précisé. à la veille de l’indépendance de 1960 dont les résultats sont à retrouver dans Rwanda une émission à succès sur l’histoire et le cette émission.

Le piment, futur nouveau filon de patrimoine culturel du Sénégal, souligne Et puis en fin d‘émission nous l’exportation? le site SenePlus. Surnommé “baayu L’histoire des exportations au Rwanda en ndaanaan yi” (“le père des artistes”, en vous amenons sur les traces de la passe de connaître un nouveau tournant. langue wolof), il avait été classé “Trésor nouvelle pépite du Barça, Ansu Fati.

Et ce serait le résultat d’un accord conclu humain vivant” par l’Unesco en 2006, Des rues de Bissau à Barcelone, le récemment à Pékin entre l’entreprise en même temps que des compatriotes, destin de la nouvelle sensation de rwandaise Gashora Farm spécialisée dont Joseph Ndiaye (2009-1922), Liga Espagnole ressemble fort à un conte de fées. dans la production du piment et la société chinoise GK International Enterprises spécialisée dans l’import-export.

L’accord stipule que Gashora Farm dirigé par le jeune entrepreneur Dieudonné Twahirwa fournira désormais à la Chine 000 50 tonnes de piment sec d’une valeur de 100 millions de dollars chaque année. Le piment pourrait rapporter au Rwanda plus d’argent que le café et le thé jusqu’ici premiers produits à l’exportation dans le pays. Grâce à un accord avec une entreprise chinoise.

Sénégal

Décès du chanteur Samba Diabaré Samb

Le chanteur et traditionaliste Samba Diabaré Samb, doyen des artistes sénégalais classé “Trésor humain vivant” par l’Unesco en 2006, est décédé à l‘âge de 95 ans, a annoncé samedi sur Twitter

Samba Diabaré Samb, doyen des artistes sénégalais classé “Trésor humain vivant” par l’Unesco en 2006, est décédé à l‘âge de 95 ans,

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Encouverture Décès de l’ancien président Français

Jacques Chirac n’est plus Tunis-La Majalla Président de la République Française pendant douze ans, mais aussi deux fois Premier ministre, trois fois maire de Paris et fondateur du RPR , Jacques Chirac est décédé jeudi 25 septembre à l’âge de 86 ans . Sa mort scelle un destin politique hors norme, et a provoqué un raz-de-marée de réactions chez les héritiers du gaullisme comme chez ses adversaires de toujours. Avec sa disparition c’est une figure populaire et incontournable, c'est une page d'un demi-siècle d'histoire politique française qui se tourne.

Dès l’annonce de sa mort, c’est une cascade d’hommage qui pleut sur la France. A commencer par Charles Michel, Premier ministre belge, qui juge que « la France et l’Europe perdent une figure majeure qui aura marqué l'histoire politique de ces dernières décennies.

Pour sa part, Tony Blair, ancien Premier ministre britannique avec lequel Jacques Chirac entretenait des relations compliquées, a souligné qu'il « fut toujours et sans faillir aimable, généreux […] » et ce « en dépit de nos différends de temps à autre ».

Eric Rouleau, ancien journaliste au Monde, grand spécialiste du monde arabe et exambassadeur de France, aujourd’hui disparu,

dessinait ainsi les limites de la politique arabe de Jacques Chirac : « A n’en pas douter, M. Chirac, contrairement à ses prédécesseurs à la tête de l’Etat, connaît intimement le monde arabe, le comprend et joue de ses fibres sensibles. Sincère ou cynique selon le cas, il est fasciné par un univers énigmatique dominé par des cheikhs, des princes, des monarques, des militaires en complet-veston avec lesquels il sait nouer des liens personnels, voire affectifs, sans être pour autant désintéressés. Il est capable de traiter sans états d’âme avec les régimes les plus rétrogrades de la terre pourvu qu’ils soient « stables » et que cela reste matériellement profitable ».

Déboires et les succès Dans la pratique, M. Chirac connaît les déboires et les succès de la « politique arabe » inaugurée par le général de Gaulle et mise en œuvre, chacun à sa manière, par Georges Pompidou, M. Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand. Bien que ce dernier ait exprimé l’opinion en 1991, par la voix de M. Roland Dumas, son ministre des affaires étrangères, qu’il ne s’agissait que d’un « mythe ». Et il continue « On a pu le constater très tôt, en 1974, quand M. Chirac établit d’étroites relations « d’amitié » avec M. Saddam Hussein, homme fort du régime irakien. Amitié

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s

fructueuse puisque la France obtiendra jusqu’à la guerre du Golfe en 1991-1990 de mirobolants contrats pétroliers ou d’armements, et profitera d’intenses échanges commerciaux.

Un président « proarabe » Cependant, la réalité et le mythe se rejoignent si l’on fait la part des choses : la France est « proarabe » quand elle manifeste sa solidarité avec les rares causes consensuelles des peuples de la région, tels le conflit israélo-arabe ou la polémique suscitée en Occident au sujet de l’islam ; mais la grande diversité géopolitique des pays du Proche-Orient, leurs divergences interdisent tout amalgame que l’on désignerait

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L'ancien président français qui a défendu l'Union européenne, mais dont les dernières années ont été gâchées par des scandales de corruption, est décédé à 86 ans. comme étant une « politique arabe ». Les auteurs d’une biographie sur Chirac assurent cette distinction en décrivant les relations contrastées de la France avec des pays différents, le Maroc

ou l’Arabie saoudite, la Syrie ou le Liban, sans oublier Yasser Arafat, que Chirac méprisait jusqu’à la fin des années 1980 avant de lui témoigner estime, respect et amitié jusqu’à sa mort dans un hôpital parisien.

Pour les médias occidentaux tels que la BBC qui résume ainsi sa carrière sans détour sur son site Internet : « L'ancien président français qui a défendu l'Union européenne, mais dont les dernières années ont été gâchées par des scandales de corruption, est décédé à 86 ans. »

M. Chirac, contrairement à ses prédécesseurs à la tête de l’Etat, connaît intimement le monde arabe, le comprend et joue de ses fibres sensibles.

Dans ses nécrologies, la presse internationale s'attardait, jeudi, sur le style de l'ancien président français mais aussi sur son bilan, pour le meilleur et pour le pire.

Ainsi The Guardian étrille le bilan des années Chirac : « Bien que son époque à la présidence ait été marquée par l'inaction et la stagnation politique, et bien qu'il ait laissé la France tout aussi divisée et aux prises avec une dette, des inégalités et un chômage croissants qu'en la trouvant, sa personnalité débonnaire faisait qu'à sa retraite, il était considéré comme l'un des politiciens préférés des Français. » Il est à noter que Chirac avait présidé aux destinées de 60 millions de Français de 1995 à 2007. Très affaibli ces dernières années, le cinquième président de la Ve République, «s'est éteint au milieu de ses siens. Paisiblement », a déclaré son gendre Frédéric Salat-Baroux.

Dès le décès annoncé, l'Assemblée nationale a observé une minute de silence. Durant douze ans passés à l'Elysée, dont cinq en cohabitation

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avec les socialistes, Jacques Chirac aura connu sur le plan intérieur des réussites - sur le plan de la sécurité routière, notamment - mais aussi de profondes crises - les grandes grèves de 1997 ou encore les émeutes en banlieue en 2005. Sur le plan extérieur, on retiendra son opposition à la guerre en Irak, qui a largement assis son autorité internationale, mais également le revers du non des Français à la Constitution européenne en 2005.

Ce passionné d'arts primitifs avait largement œuvré à la création du musée des Arts et Civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques, inauguré quai Branly, à Paris, en 2006, et rebaptisé à son nom dix ans plus tard. Il présidait la Fondation Chirac depuis 2008.

Jacques Chirac avait épousé en 1956 Bernadette Chodron de Courcel, avec qui il avait eu deux filles et une fille adoptive. Le décès de sa fille aînée Laurence à 58 ans en 2016 avait largement ébranlé le vieil homme, déjà très diminué. Les apparitions publiques de celui qui échappa en 2002 à un assassinat lors du défilé du 14 juillet s'étaient faites extrêmement rares depuis.

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Etre président en Tunisie :

Vraies limites et les réelles compétences…

Par Nasreddine Ben Hadid La Constitution tunisienne adoptée par l’Assemblée nationale constituante de 2011, est une constitution «hybride», à savoir qu’elle n’est ni présidentielle, ni parlementaire.

Plutôt, un mélange, avec un penchant plus vers la parlementaire. Une «anecdote» même, à savoir qu’un président élu au suffrage universel, dispose de moins de pouvoir qu’un Chef de Gouvernement.

Pour une population, et surtout une élite

Les trois rounds du débat, préélectoral, ont démontré, qu’il existe autant d’interprétations des prérogatives octroyées au Président, que de candidats

politique qui a vécu durant presque 55 ans sous un régime présidentiel, pour ne pas dire présidentialiste en fin de règne aussi bien de Ben Ali, que de Bourguiba, l’accommodation est difficile, et surtout la mise en place des repaires garantissant de bons rapports entre les deux têtes du pouvoir exécutifs.

Béji Caïd Essebsi, s’est comporté dés son premier jour au Palais de Carthage, en Président disposant de pouvoirs illimités.

Habib Essid, son Chef du Gouvernement s’est comporté en Premier ministre. Les problèmes ont débuté quelques mois après la nomination de Youssef Chahed, qui a voulu se comporter, comme le stipule la Constitution de 2014, face à un Président qui pense, et surtout agit avec les réflexes de la Constitution de 1959, année de sa première nomination à un poste officiel.

En plus de ce décalage entre le texte et les reflexes, existe un flou réel, entre les articles de la Constitution 2014, offrant une liberté d’interprétation assez dangereuse. Les trois rounds du débat, préélectoral, ont démontré, qu’il existe autant d’interprétations des prérogatives octroyées au Président, que de

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Abderrazak Mokhtar, Professeur universitaire, en droit public

candidats.

La notion de «sécurité nationale» dans la Constitution de 2014, qui charge le président de préserver, s’est avérée plus élastique que toute autre matière pouvant s’étirer. Certains pensent fourrer sous ce label, partout et n’importe où. De quoi créer des frictions entre les deux Chefs, celui de la République et celui du Gouvernement. Avec une conséquence première, le blocage qu’a connu le pays entre Chahed et Caïd Essebsi.

Aussi, la présente Constitution charge le Président de la République, entre autres de la Défense du pays, mais aussi des relations extérieurs. Que peut offrir un président de la sorte ? A savoir cet apport à une démocratie certes qui existe, mais chancelante et surtout, une économie trébuchante ?

Les 24 candidats présents aux rounds du débat préélectoral, dans une unanimité presque totale, ont insisté concernant cette «offensive commerciale» que le président doit entreprendre pour aider l’économie.

Avec une tension de facto, entre les deux têtes de l’exécutif, sans oublier les cas de

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Béji Caïd Essebsi, s’est comporté dés son premier jour au Palais de Carthage, en Président disposant de pouvoirs illimités «cohabitation» entre les deux, et un flou concernant les prorogatifs du président, quelle(s) issue(s) pour la Tunisie, à la fois de demain, à savoir suite aux élections présidentielles mais aussi législatives, que dans un avenir proche et lointain.

Pour répondre à cette question et autres interrogations, «Majalla» a interviewé Abderrazak Mokhtar, Professeur universitaire, en droit public, dans le but de distinguer les nuances, encore méconnues par un large public, même de Tunisiens : La constitution est-elle assez claire au niveau des prorogatifs conférés au chef de l'Etat?

Avant d’évoquer cette question, il faut bien

nous référer au système politique mis en place par ceux qui ont élaboré la Constitution. Sur la base de ce choix, nous pouvons traiter la question. A savoir, un système plus proche du parlementaire, se traduisant par le fait, que la formation du gouvernement (sauf la défense et les affaires extérieures) revient aux partis, par le biais du Parlement. Sur cette base, se distinguent les prorogatifs respectifs du Chef du Gouvernement et du Chef de l’Etat.

Le Président de la République dans les régimes parlementaires, joue plus le rôle du juge ou de l’arbitre, et non l’acteur politique impliqué

Le Président de la République dans les régimes parlementaires, joue plus le rôle du juge ou de l’arbitre, et non l’acteur politique impliqué pleinement dans la logique du pouvoir

pleinement dans la logique du pouvoir.

Pourquoi a-t-on en Tunisie, un Président de la République élu au suffrage universel, disposant de moins de prérogatives qu’un Chef de Gouvernement plébiscité par le Parlement ?

Effectivement, nous sommes en présence des bœufs devant la charrette. Je reviens toujours à ma première remarque concernant le choix opéré par ceux qui ont rédigé la Constitution.

A savoir, un système hybride.

Il est encore tôt de procéder à une évaluation réelle concernant l’adéquation de la Constitution avec la situation réelle du pays.

Plusieurs années sont nécessaires, pour pouvoir opérer cette évaluation.

Pouvez-vous nous expliquer encore ?

Après les élections de 2014, le Président de la République avait à nommer la personnalité proposée par la coalition ayant gagné les élections. Chose que devait faire Nidaa Tounes. On a remarqué que Béji Caïd Sebsi, a procédé à choisir librement, aussi bien concernant Habib Essid que Youssed Chahed, qui ne sont ni l’un ni l’autre, es personnalités de premier rang du parti, au moment de la nomination.

L’expression «Sécurité nationale» a tellement était étirée qu’elle est devenue un fourre-

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tout, comme on a vu lors des 3 rounds du débat préélectoral. Comment expliquer ce phénomène ?

La Constitution évoque plutôt la «Sécurité nationale» avec une définition et un champ d’application, bien claires. Ce qu’on a vu lors des trois soirées, n’a rien à avoir avec le texte.

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On évoque un rôle au président dans la «diplomatie économique», qu’en pensez-vous ?

Le Président peut lors de ses déplacements à l’étranger, emmener avec lui des hommes d’affaires ou des experts en économie. Mais la politique économique dans son ensemble, reste de la responsabilité du gouvernement.

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olitique

Accusés d’atteinte à l’autorité de l’armée et de l’Etat

Quinze ans de prison pour S. Bouteflika, Tartag, Toufik et Hanoune Par Yahia Maouchi Le procès tant attendu par tous les algériens, et qui devait être ‘’ le procès du siècle’’ n’en sera finalement rien, il n’a duré, en fin de compte, que deux jours. Ainsi, le verdict du procès pour atteinte à l’autorité de l’Etat et de l’armée contre Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ex-président, le général de corps d’armée, Mohamed Mediene dit Toufik, chef du DRS de 1990 à 2015, du coordinateur des services Athmane Tartag, dit Bachir et de la secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, est tombé : 15 ans de prison pour chacun des accusés. Une peine de 20 ans par contumace a été prononcée également contre l’ancien ministre de la Défense, le général Khaled Nezzar, son fils Lotfi, ainsi que Farid Benhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie, tous les trois en fuite à l’étranger.

Ils font l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par le tribunal militaire de Blida. Le procureur militaire avait requis une peine de 20 ans de prison pour les 7 personnes, accusées d’atteinte à l’autorité de l’armée et de complot contre l’autorité de l’Etat. Rappelons que le verdict a été prononcé tard dans la nuit de mardi à mercredi, 25

septembre, par le tribunal militaire de Blida (1ère région militaire, au sud d’Alger). Toutefois, les mis en cause, ont été jugés dans un anonymat qui ne sied pas à l’importance de l’événement, à la qualité des personnes jugées, et à la gravité des faits qui leur sont reprochés. Le procès s’est ouvert lundi 23 septembre au tribunal militaire de Blida. Sous haute surveillance, signale unanimement la presse, tenue éloignée des lieux par un important dispositif de sécurité.

Les quatre, arrêtés en mai dernier, étaient accusés d’atteinte à l’autorité de l’Etat et atteinte à l’autorité de l’armée. Des accusations passibles de dix ans de prison à la peine de mort.

Il est à rappeler que ce procès emblématique a lieu après une vague d’arrestations massives dans l’entourage d’Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission début avril après des mois d’un mouvement de contestation inédit. Des enquêtes judiciaires avaient ensuite été ouvertes sur des faits présumés de corruption visant d’ex-hauts responsables politiques et des hommes d’affaires, accusés d’avoir profité de leurs liens privilégiés avec le régime d’Abdelaziz Bouteflika. Le frère du président déchu et les deux ex-patrons du renseignement ont été incarcérés le 5 mai. Louisa Hanoune, cheffe du PT, a été placée en détention provisoire quatre jours plus tard.

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Saïd-Bouteflika

La défense avait admis que Louisa Hanoune avait participé à une réunion avec Saïd Bouteflika et le général «Toufik» le 27 mars, au lendemain d’une déclaration du chef d’étatmajor de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, demandant publiquement le départ d’Abdelaziz Bouteflika. Quelques jours plus tard, le général Gaïd Salah avait accusé, sans les nommer, Saïd Bouteflika et les généraux Mediene et Tartag de comploter contre l’armée. Il convient de savoir par ailleurs que, à l’origine de l’enclenchement de la procédure, une réunion suspecte tenue fin mars et ayant pour objet la destitution du chef d’état-major de l’ANP et la mise en place d’une période de transition à la tête de l’Etat dirigée par l’ancien président de la République, Liamine Zeroual. Autre motif de déception, l’absence à la barre de ce dernier, pourtant considéré comme un témoin clé. En revanche, les témoignages de Haba El Okbi, ex-SG de la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika et d’autres fonctionnaires de la Présidence ont été entendus.

Pendant toute la journée de lundi, les journalistes, présent en force dans les alentours du tribunal, ne sauront rien de ce qui se passait dans la salle d’audience. On se contentera de rumeurs, très vite démenties d’ailleurs, comme celle qui annonce le report du procès. Ce n’est que dans la soirée que des bribes d’informations commenceront à fuiter, lorsque

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Le témoin Mohamed Boughazi a quant à lui révélé que le décret de limogeage du chef d’état-major de l’armée, qui a circulé sur les réseaux sociaux fin mars, était un faux et qu’il n’a pas été signé par le président de la République les avocats de la défense sortent de l’audience. Certains se montreront particulièrement prolixes comme Boudjemaâ Ghechir, avocat de Louisa Hanoune ou Farouk Kesentini et Miloud Brahimi qui assurent la défense du général Toufik.

On saura grâce à eux que la première audience a débuté à 9h00 du matin pour durer 11 heures. Et qu’elle a été marquée par la présence de trois prévenus alors que le général Tartag a refusé de comparaître, raconte Me Boudjemâa Ghechir.

Celui-ci révèle aussi que le juge a rejeté toutes les demandes

de la défense dont celle de reporter le procès en raison de l’état de santé de certains accusés, celle liée à la non compétence du tribunal militaire pour statuer sur l’affaire, et le fait que Louisa Hanoune ne peut pas être poursuivie parce que pendant les faits, elle était bénéficiaire de l’immunité parlementaire en tant que députée à l’APN. Saïd Bouteflika a refusé de répondre aux questions Autre révélation de Me Ghechir : « Saïd Bouteflika a refusé de répondre aux questions en raison de son objection à plusieurs faits mentionnés dans l’arrêt de renvoi, liés principalement à l’accusation de porter atteinte au chef d’une formation militaire et tentative de renverser le régime illégalement, en plus des éléments mentionnés dans l’arrêt de renvoi qui ne lui avaient pas été communiqués auparavant ». Le frère de l’ancien président déchu, a demandé à quitter l’audience. Tout comme pour le général Tartag, le juge lui a signifié qu’il peut rejoindre sa cellule mais qu’il ne sera pas jugé par contumace. On apprend aussi par le biais des avocats que des membres des familles des accusés étaient présents au procès, à l’image du fils du général Toufik et du frère de Mme Hanoune. Mardi 24 septembre, deuxième jour du procès. Cette fois, Saïd Bouteflika est présent mais ne parlera pas. Bachir Tartag est toujours absent. Le tribunal doit entendre le général Toufik et Louisa Hanoune. Quelle ligne de défense adopteront-ils ? « Je ne sais pas. J’ai donné la liberté totale à mon client pour choisir de répondre ou non aux questions du juge », répond l’avocat de Toufik, Me Ksentini, interrogé avant le début de l’audience. Le

général Toufik a-t-il été déchu de son grade ? « Une telle décision pourrait intervenir à l’issue du procès dans le cadre de la peine qui sera prononcée éventuellement.

Elle ne peut pas intervenir au début du procès », explique l’avocat. Par ailleurs, l’ancien chef du DRS et la SG du Parti des travailleurs parleront finalement. Mais là aussi, on ne le saura que dans la soirée, par les mêmes canaux.

Les deux prévenus ont comparu devant le tribunal et « ont répondu à toutes les questions du juge militaire », indique Me Miloud Brahimi, sans plus de précision. Les détails,

nezaaarr

Louisa-Hanoune

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c’est Me Kesentini qui se chargera de les livrer. Toufik a répondu à 25 ou 30 questions posées par le juge militaire et Louisa Hanoune a été moins longuement interrogée. Le juge lui a posé 15 ou 20 questions auxquelles elle a toutes répondu. Mais qu’ont-ils dit ? « Le général Toufik a confirmé la rencontre qui a eu lieu avec Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune le 27 et 28 mars dans une villa appartenant à la résidence d’État. Il a dit que l’objectif de cette rencontre était de trouver une personnalité consensuelle pour sortir de la crise », révèle l’avocat qui ajoute que « les discussions ont été

Khaled et fils

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enregistrées par les services de renseignements, gérés alors par le général Tartag » et que « les agents qui étaient chargés d’enregistrer la rencontre et les chauffeurs qui ont transporté les personnalités ont été entendus par le juge ».

Louisa Hanoune victime collatérale ?

Devant le juge, Toufik a reconnu avoir rencontré l’exprésident Liamine Zeroual, le 30 mars dernier à Moretti, révélant que l’ancien président « s’était excusé de ne pas accepter la responsabilité de diriger une phase de transition pour des raisons de santé ». Le témoin Mohamed Boughazi a quant à lui révélé que le décret de limogeage du chef d’étatmajor de l’armée, qui a circulé sur les réseaux sociaux fin mars, était un faux et qu’il n’a pas été signé par le président de la République. Mais c’est l’avocat de Louisa Hanoune qui livrera le plus de détails susceptibles d’aider à comprendre ce qui s’est passé entre le 27 et le 30 mars. « D’abord, lorsque Saïd Bouteflika et Mohamed Mediene s’étaient mis d’accord sur une période de transition dirigée par l’ancien président Liamine Zeroual, Louisa Hanoune n’était pas présente. Elle a assisté à la réunion du 27 mars au soir et la décision avait déjà été prise », soutient Me Ghechir, rappelant les propos du président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, à savoir que « le président Bouteflika a pris la décision de limoger le chef d’état-major quand il était hospitalisé à Genève ». « Elle n’était donc pas présente quand il a été proposé de relever le chef d’état-major de ses fonctions et de réhabiliter les généraux poursuivis en justice. Elle n’a jamais

évoqué ces sujets et elle n’a pas assisté aux réunions dans lesquels ils ont été abordés », déduit l’avocat. Selon lui, tout ce qui a été demandé à sa cliente c’est « de donner son avis sur la crise que vivait le pays » et « elle a réitéré les positions de son parti. Ces positions, elle les a exprimées devant Saïd Bouteflika qui avait un autre avis. Elle n’a pas nié la réunion car elle a bien eu lieu, mais ce n’était pas un complot. C’était une réunion pour étudier les moyens de faire face à la crise ». « Lors de la réunion du 29 mars, la question de relever le chef

d’état-major n’avait pas été tranchée car le général Toufik n’était pas d’accord, estimant que la tradition en Algérie veut que le poste de chef d’état-major revienne au commandant des forces terrestres. Il y a eu un débat mais aucune décision n’avait été prise, les avis étaient divergents. Aussi, il n’y avait pas de parties étrangères ni de services de renseignement.

C’était une réunion entre Algériens pour trouver une issue à la crise, ni plus ni moins », poursuit Me Ghechir.

Saïd Bouteflika a refusé de répondre aux questions en raison de son objection à plusieurs faits mentionnés dans l’arrêt de renvoi, liés principalement à l’accusation de porter atteinte au chef d’une formation militaire et tentative de renverser le régime illégalement

Dans la soirée de mardi, le procureur requiert la même peine pour les sept prévenus : 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict tombe vers 2h du matin. Tous les accusés présents écopent de 15 ans de prison ferme. « A l’énoncé du verdict, ils n’ont eu aucune réaction particulière, ils n’ont rien dit », révèle Budjemaâ Ghechir. Les prévenus en fuite, en l’occurrence, Khaled Nezzar, son fils Lotfi, ainsi que Farid Benhamdine, sont condamnés à 20 ans. Mercredi matin, le tribunal communique enfin sur le procès. Il confirme tout ce qui a été rapporté par des avocats durant les deux jours de l’audience qui « s’est déroulée dans le strict respect des règles du Code de justice militaire et du Code de procédure pénale et tous les droits et toutes les garanties pour un procès juste et équitable ont été observés ». Une affirmation que la défense ne nie pas. « Personne n’a été empêché de prendre la parole et tous les avocats, au nombre de vingt, ont fait leurs plaidoiries », reconnaît Me Ghechir. Cela dit, ils ne sont

20 ans de réclusion criminelle contre Khaled Nezzar

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général-Toufik

pas satisfaits du verdict. Farouk Ksentini, avocat du général Toufik, estime que la peine de 15 ans de prison ferme dont a écopé, l’ancien chef du DRS, est exagérée. « La peine est exagérée et nous allons faire appel sous dix jours », nous a

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indiqué l’avocat dans un appel téléphonique. Pour étayer ses propos, Me Ksentini a souligné par ailleurs que, Mohamed Boughazi, conseiller du président au moment des faits, a révélé devant le tribunal que le décret de limogeage du chef d’état-major de l’armée était un faux et qu’il n’a pas été signé par le président de la République. De son côté, l’avocat de Louisa Hanoune, Me Boudjemaâ Ghechir, affirme que lui et sa cliente ne sont pas satisfaits du verdict. «Evidemment nous allons faire appel. Nous ne sommes pas satisfaits du verdict, car ce qu’elle a fait entre dans le cadre de son activité politique et on ne peut pas criminaliser l’action politique.

Elle n’a pas dévié de sa mission et n’a fait qu’exprimer son avis devant le conseiller du président Bouteflika, ni plus ni moins. Même leurs points de vue n’étaient pas concordants », a-t-il déclaré. « Mme Hanoune s’est bien défendue et a nié toutes les accusations. Elle a tellement bien parlé que le président du tribunal m’a fait remarquer qu’elle ne m’a rien laissé à dire », témoigne son avocat. Selon Me Ghechir, Louisa Hanoune n’est pas très affectée par le jugement.

«Pour elle, c’est une question politique. Elle sait que ce n’est que le début et qu’il reste encore des voies de recours. Elle n’a pas perçu le jugement comme une catastrophe », dit-il.

Vivement un autre procès, public de préférence. Rappelons enfin que, le président du tribunal a, conformément à la loi, averti les condamnés qu'ils avaient le droit d'interjeter appel de la sentence devant la cour militaire d'appel, dans un délai de dix jours qui suivent le prononcé du jugement.

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apport

Zimbabwe :

La chasse aux sorcières… libérés.

Le régime d'Emmerson Mnangagwa, au pouvoir Après plusieurs décennies de pouvoir de Robert depuis 2017, «utilise les mêmes tactiques Mugabe, et un putsch militaire qui l’a destitué, la brutales» que celles de son prédécesseur Robert situation n’est guère meilleure. Aussi bien sur le Mugabe, décédé le 6 septembre, pour étouffer toute opposition, affirme Amnesty. plan social que pour celui des libertés.

Le 8 septembre, le Dr Peter Magombeyi se disait Début septembre, Dr Magombeyi avait lancé «menacé de mort». Le 14, il envoyait un message: une grève pour la revalorisation des salaires de «J'ai été kidnappé par trois hommes». Le 19, il a la profession. En un an, leur valeur a été divisée été retrouvé vivant mais choqué. En 2019, une par quinze à cause de la crise économique cinquantaine d'opposants ou syndicalistes ont été vertigineuse qui ébranle le pays. enlevés au Zimbabwe, victimes, selon Amnesty Peter Magombeyi se savait menacé. «Je vis dans les tranchées», avait-il confié. «Je ne dors plus à la International, d'une «répression systématique».

Des centaines de médecins sont descendus dans maison, j'y passe juste prendre des habits». C'est la rue cette semaine au Zimbabwe pour exiger précisément chez lui, à Harare, qu'il a disparu la «libération» du Dr Magombeyi, président du moins d'une semaine plus tard. syndicat des médecins hospitaliers (ZHDA). «Pas Son cas n'est «pas isolé», souligne Dewa de Peter, pas de travail», ont-ils scandé, accusant Mavhinga, directeur de Human Rights Watch (HRW) pour l'Afrique australe. la sécurité d'Etat de l'avoir kidnappé.

La pression a payé, le jeune homme de 26 ans «Ces derniers mois, on a constaté une flambée a refait surface jeudi soir, «désorienté» mais inquiétante du nombre d'enlèvements et de en vie, à une trentaine de kilomètres de chez tortures de personnes critiques du gouvernement» lui. Des examens médicaux sont en cours pour du président Mnangagwa, qui a succédé fin 2017 déterminer s'il a subi des tortures, comme les à Robert Mugabe, ajoute-t-il, les chiffrant à plus autres dissidents récemment kidnappés puis d'une cinquantaine. «A ce jour, personne n'a été Par La Majalla

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arrêté», relève-t-il.

En août, l'humoriste Samantha Kureya, très critique du gouvernement dans ses sketches, a été kidnappée chez elle et contrainte de boire des eaux usées. Elle a été retrouvée quelques heures plus tard, très choquée.

Des individus masqués et armés débarquent chez des personnes dissidentes, les kidnappent et les torturent, au point de leur casser jambes et bras.

La plupart du temps, elles s'en sortent. Parfois, on ne les revoit plus vivantes.

Comme le cas de Blessing Toronga, un militant du parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC). Son corps a été retrouvé dans une morgue trois mois après sa disparition lors des émeutes de janvier contre la hausse des prix des carburants.

Les forces de sécurité avaient eu la main lourde contre les manifestants, faisant au moins 17 morts.

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La disparition de Dr Magombeyi pendant cinq jours a provoqué une très forte mobilisation et suscité énormément d'inquiétudes, car les personnes enlevées sont généralement libérées dans les heures qui suivent, note Doug Coltart, son avocat.

Comme Obert Masaraure, à la tête du Syndicat des enseignants ruraux. Le 5 juin dernier à minuit, des hommes armés sont entrés de force chez lui à Harare.

«Ils m'ont amené dans la brousse, dans un coin isolé, sur la route de Chitungwiza (à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale). Ils m'ont déshabillé, roué de coups avec des sjambok (fouet) et contraint à me rouler dans la boue», se rappelle-t-il. «Ils voulaient me forcer à appeler à la fin de la grève».

La torture a duré plusieurs heures. «J'étais sur le point de tomber dans les pommes quand ils m'ont laissé», témoigne-t-il.

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apport

Lagarde :

« La paix en Afrique condition pour le développement… » Selon son point de vue «tout est lié. Les réfugiés ne quittent pas leur pays de gaieté de cœur. Bien Christine Lagarde a été certes ministre en France, souvent, ils quittent un pays parce qu'il y a des mais l’opinion ne garde d’elle que l’image de violences, parce qu'il y a un risque de conflit, dirigeante de Fond Monétaire International. parce que la guerre les chasse de leur pays».

Une institution, qui tels les médecins militaires A ce constat amer, Lagarde ajoute sur une de la Première Guerre mondiale, ne pense note plus optimiste, que «l'Afrique a connu des qu’aux solutions qui font mal, et même très mal. changements phénoménaux et une amélioration Des solutions tranchantes dans les deux cas : significative ces dernières décennies». l’amputation pour ces médecins, et la privatisation Selon elle «le Fonds monétaire international, qui a et l’annulation de toute compensation aux renforcé sa présence sur le continent africain pour apporter ses compétences techniques, a contribué secteurs sociaux.

Que peut cette femme à l’allure austère et au verbe au changement des mentalités en sensibilisant tranchant «conseiller» aux Africains, et comment les pays à l'importance des politiques macroéconomiques». voit-elle la situation actuelle de l’Afrique ?

En premier, elle avance : «Je ne connais pas de Dans ce même ton optimiste, l’ex-patronne du pays qui ont pu ou qui pourront se développer FMI, ajoute que «le développement économique économiquement s'il n'y a pas la paix», avant en Afrique subsaharienne est aujourd'hui d’ajouter que «la persistance des conflits est supérieur à la croissance mondiale», avant de le principal frein à la croissance en Afrique souligner que «des pays, à l'instar de la Côte d'Ivoire, du Rwanda ou du Sénégal ont enregistré subsaharienne».

L’ex-dirigeante de cette institution tant redoutée, un développement encore beaucoup plus rapide», insiste et considère que «la paix, c'est la première et que «le FMI y a joué un rôle de portefeuille, condition, et déplore que l'on parle «très peu» de déployant d'importants financements». la situation de conflit que vivent ces pays, des Lagarde considère que «les projections montrent camps de réfugiés «très très importants» aux que d'ici 2030, près de 9 personnes sur 10 vivant dans l'extrême pauvreté seront originaires de frontières».

Par La Majalla

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cette région du monde, alors que la population du continent va s'accroître dans le même temps de 1,3 milliard, soit plus de la moitié de la croissance de la population mondiale», et que «pour 2019, le FMI table sur une croissance de %3,4 du PIB pour cette partie du monde, contre %3 en 2018 et contre %3,2 pour l'économie mondiale».

Reste à remarquer que l'expansion enregistrée en moyenne ces dernières années reste insuffisante

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pour créer les 20 millions d'emplois qui seraient nécessaires chaque année pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail.

Face à ces difficultés, le FMI, sous la houlette de Christine Lagarde, a encouragé sans relâche les pays africains à former une zone de libre-échange pour stimuler les échanges commerciaux.

Début juillet, les pays membres de l'Union africaine ont ainsi lancé symboliquement à Niamey la «phase opérationnelle» de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec).

Pour ses promoteurs, celle-ci doit constituer un pas vers la paix et la prospérité en Afrique pour devenir «le plus grand espace commercial au monde».

L'ambition est de rendre ce marché actif à partir du 1er juillet 2020 à condition que les 54 pays se mettent d'accord sur le calendrier et l'ampleur des réductions des droits de douane ainsi que sur la circulation de biens importés de l'étranger.

Au côté de cette zone de libre-échange, le vrai défi réside dans la mobilisation de fonds pour investir massivement dans les infrastructures, tout aussi cruciales pour le développement.

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apport

Bénin

Un pays au bord de l'asphyxie…

Par La Majalla Depuis un mois, les frontières du Nigéria avec le Bénin sont fermées. Une situation qui a un impact sur la vie des populations surtout, du côté du Bénin. Une situation qui va visiblement durer.

Si au départ les autorités nigérianes ont promis que cette mesure ne va durer que quelques jours, les choses semblent aller autrement. A en croire des sources proches du dossier, les frontières resteront verrouillé pour longtemps.

Les services des douanes du Nigéria ont en effet listé d’autres conditions à remplir pour importer les produits pétroliers. L’idée est d’avoir un meilleur contrôle du trafic des ressources.

A en croire le directeur général des douanes du Nigéria, cité par un média béninois, les frontières ne seront rouvertes que lorsque les pays concernés auront accepté les conditions posées par l’administration Buhari.

Le 19 août, le président nigérian Muhammadu Buhari a décidé unilatéralement, et à l'encontre de tous les traités commerciaux ou de liberté de circulation de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), de fermer les frontières avec le Bénin et le Niger.

Il les accuse de mal gérer leurs douanes et de profiter de la porosité des frontières.

Le port béninois de Cotonou est quasiment devenu le port naturel de Lagos, capitale économique du Nigeria de 20 millions d'habitants totalement congestionnée et gangrénée par la corruption. Une centaine de km séparent les deux grandes villes.

D'immenses quantités de poulets surgelés, riz, tissus, mais aussi de voitures... arrivent au port de Cotonou, taxés au Bénin, avant d'être acheminés - souvent illégalement - chez le voisin nigérian.

Dans l'autre sens, le Bénin, qui n'a qu'un nombre infime de stations essence fonctionnelles, vit grâce à l'importation d'essence du Nigeria - qui y est beaucoup moins chère grâce à un système de subventions de l'Etat: transportée en contrebande à moto dans des jerricanes, l'essence nigériane est vendue le long de toutes les routes du Bénin.

Au Nigeria, le ton a encore monté ces dernières semaines: "Les frontières resteront fermées jusqu'à ce que nos voisins contrôlent ce qui passe par les frontières et se conforment aux lois", a annoncé mi-septembre le contrôleur général des douanes, Hameed Ali. Pour le Bénin et le Niger (32 millions d'habitants à eux deux) le marché nigérian de 190 millions d'habitants est vital. Mais en cas de tensions économiques ou diplomatiques leur voix ne pèse pas grand chose dans un combat, que le Nigeria serait quasi certain de remporter.

Au Bénin, tout le monde s'affole et on craint l'asphyxie totale après plus d'un mois de sanctions. Les fausses rumeurs selon lesquelles le Nigeria irait même jusqu'à couper son approvisionnement en électricité se propagent dans les journaux et dans les marchés.

Les fruits et légumes ne s'exportent plus et les conducteurs de voitures, camions, ou taxi-motos peinent à faire le plein, le prix du litre d'essence importé en contrebande ayant grimpé de 325 à 600 FCFA (près d'un euro) en deux semaines.

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Selon des observateurs à Lagos, à la fois, la situation ne peut durer comme elle était, mais aussi, ne peut durer comme elle l’est actuellement, à savoir une fermeture unilatérale des frontières. La contrebande constitue une activité à plein temps pour des millions de Béninois, mais

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aussi de Nigérians.

Les dirigeants du Nigéria savent qu’ils ne peuvent fermer les frontières indéfiniment, car des troubles peuvent éclater, mais ne peuvent les ouvrir de nouveau, et laisser la contrebande agir comme elle le faisait avant…

Issue 1765- Septembre 21/09/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Le tunisien Nabil Karoui: a gagné aux présidentielles tunisiennes, sans avoir voté depuis sa cellule www.majalla.com

A

rt Youssef Ben Youssef, de multiples phases de son parcours professionnel et des éléments de son univers intime.

La décentralisation par le langage cinématographique.

L’homme qui parlait avec ses yeux.

«L’homme qui parlait avec ses yeux» est une exposition-hommage au chef opérateur Youssef Ben Youssef. Montée par sa femme, Lilia, cette exposition retrace, avec détails et émotions, les étapes professionnelles les plus importantes d’un «chef op» pas comme les autres. L’exposition se poursuit jusqu’au 10 novembre. Chef opérateur de grand talent, Youssef Ben Youssef a marqué tant la télévision que le théâtre et le cinéma des années 80 ,70 et 90. Il est décédé en décembre 2018 à l’âge de 74 ans. Mais l’homme, introverti,

discret, secret est resté un être inconnu, y compris pour ceux qui l’ont fréquenté sur les tournages de cinéma en Tunisie et dans le monde arabe. C’est probablement ce qui a poussé son épouse, Lilia Ben Youssef, à lui dédier l’exposition qui s’est ouverte le 17 septembre, intitulée : «L’homme qui parlait avec ses yeux» organisée en partenariat avec la Cinémathèque de Tunis. L’événement qui se poursuit jusqu’au 10 novembre présente à travers des photos, des textes, des témoignages et des objets personnels du «chef op», et suivant un ordre chronologique, plusieurs facettes de

La parole cinématographique libre est donnée aux jeunes cinéphiles et cinéastes désireux de s’exprimer sur les diverses problématiques sociales en Tunisie. Grâce à «Ciné-Shabab» [Ciné-Jeunesse] et à la décentralisation régionale de son programme, l’assaut est lancé pour permettre l’émergence de nouvelles formes de création filmique. Grâce à la Fédération tunisienne des cinéclubs (Ftcc), DW Akademie, l’Association «El Khatt» et la fondation libanaise Al-Jana, financées par l’Union européenne et soutenues par le ministère fédéral des Affaires étrangères,

«Ciné-Shabab» est lancé : un projet à caractère cinématographique ambulant qui se veut pertinent et impactant à l’échelle nationale et en ligne : il s’agit virtuellement d’une plateforme qui rassemble des participants jeunes voulant échanger autour de thématiques actuelles sensibles à traiter, parfois tabous, mais toujours d’ordre social, et qu’ils choisissent d’étaler par la suite, et de décortiquer à travers des films.

Une balade à travers le patrimoine arboré d’Oran.

Ce guide qui vient de paraître répertorie les spécimens d’arbres magnifiques à Oran. A travers ce précieux ouvrage intitulé Arbres et paysages remarquables, Samir Slama, journaliste et paysagiste au long parcours, lance un plaidoyer pour inciter les Oranaises et les Oranais à sauvegarder leur patrimoine arboré. Ce guide très utile est le premier du genre que vient de publier l’association Bel

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et De Feu (le rêve impossible !)», sera projeté dans les salles de cinéma au Maroc à partir du 2 octobre. A l'affiche dans plus de 40 pays, le film sera projeté dans les salles à Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Fès et Tétouan, indique la société en charge de la distribution du film. Cette co-production maroco-italienne (115 mn) réunit de grands acteurs espagnols, italiens et marocains, dont Rodolfo Sancho (Espagne), Carolina Crescentini (Italie), Marisa Paredes (Espagne), Giancarlo Giannini (Italie), Youssef Kerkour, Hamid Basket, et Kamal Moummad (Maroc).

«La terre sous mes pieds» remporte le Grand Prix du FIFFS

Horizon, qui milite pour la sauvegarde du patrimoine historique et naturel oranais. Très passionné par le monde végétal et militant acharné de la préservation de la biodiversité, Samir Slama a produit un outil pédagogique crédible, professionnel, aussi bien documenté qu’argumenté. Son objectif est simple : mobiliser sur la protection de l’arbre, un grand thème qui se veut, selon lui, «le point de départ d’une participation citoyenne incontournable à l’avenir». L’auteur appelle à la sauvegarde des arbres. En ces temps où les questions de biodiversité et de réchauffement climatique se font cruciales, l’auteur nous incite à nous intéresser de plus en plus aux arbres.

Moussa Haddad, un grand cinéaste s’en est allé.

Le cinéaste algérien Moussa Haddad, auteur du

film culte Les vacances de l’Inspecteur Tahar, ou encore de Harraga Blues, est décédé, hier à Alger, des suites d’une longue maladie. Il avait 81 ans. Moussa Haddad est ce vieux briscard du cinéma algérien et l’un des réalisateurs de l’âge d’or du 7e art de notre pays. On ne peut pas parler de Moussa Haddad sans citer les nostalgiques : L’Inspecteur Tahar, Les Vacances de l’Inspecteur Tahar, Les Enfants de Novembre, Hassen Terro au maquis, Le peuplier, Une cigarette pour Ali, Made In, La Bataille d’Alger (où il était second assistant de Gilo Pentecorvo), ou encore Harraga Blues (2012).

«De Sable et de Feu» bientôt dans les salles.

Le nouveau long-métrage du réalisateur marocain Souheil Benbarka intitulé «De Sable

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Le Grand Prix de la 13ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé (FIFFS) a été décerné, samedi soir, au film «La terre sous mes pieds», de la réalisatrice autrichienne Marie Kreutzer. Le film autrichien raconte l'histoire de Lola, une jeune

femme qui contrôle sa vie personnelle avec la même efficacité qu’elle utilise pour optimiser les profits dans son travail de consultante d’affaires de haut niveau. La réalisatrice montre comment la vie de cette femme ambitieuse commence à s'effriter après un événement tragique qui a amené sa sœur aînée, malade mentale, à revenir dans sa vie. En outre, le long-métrage autrichien a remporté le prix du meilleur scénario alors que le film macédonien «Dieu existe, son nom est petrunya» de Teona Struga Mitevska s'est adjugé du prix spécial du jury et celui du meilleur rôle féminin pour l’interprétation de l'actrice Zorica Nusheva.

Par ailleurs, le jury a attribué le prix du meilleur rôle masculin à Isa Yasan, Kalbinur Rahmati, Alinaz Rahmati, Moosa Yasan pour leur rôle dans le film chinois «A first farewell» de sa réalisatrice Lina Wan.

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rt

AFRIMA: la cérémonie retourne au Nigeria, les raisons !

Après moult tractations, la grande cérémonie de récompenses musicales du continent africain, AFRIMAs, retourne au Nigeria. Après avoir claqué la porte au Ghana, la 6è édition des All Africa Music Awards (AFRIMAs) se déroulera finalement à Lagos, la capitale économique du Nigeria du 20 au 23 novembre prochain. Retourner au Nigeria, serait d’après les organisateurs, renouer avec le pays qui a su gérer la cérémonie durant plus de 3 ans, soit de 2014 à 2017, contrairement au Ghana qui aurait lamentablement failli en 2018. Des failles qui ont conduit les organisateurs à se retirer en juillet dernier, évoquant le manque

de capacité du pays à respecter ses obligations financières et contractuelles. Il s’agit pour les organisateurs avec ce retour au Nigeria, de satisfaire les participants et ceci sur tous les plans.

Prix découverte RFI 2019: les 10 finalistes connus

Le prochain successeur du rwandais Yvan Buravan aux Prix découvertes RFI ne devrait plus tarder. Le comité vient de dévoiler la liste des dix finalistes de l’édition 2019. Ces derniers ont jusqu’au 16 octobre, soit un mois pour faire voter massivement le public. A la suite du vote, le jury, composé des artistes internationaux et des journalistes, désignera le

7 novembre, le lauréat de l’édition. Les artistes du jury tel que rapporté par RFI sont entre autres : A’Salfo, Charlotte Dipanda, Tiken Jah Fakoly, Fally Ipupa, Josey, Angélique Kidjo, Youssou N’Dour, Oumou Sangaré et Singuila. L’heureux lauréat remportera environ 10.000 Euros, une tournée en Afrique et un concert à Paris (France). Par ailleurs, RFI et ses partenaires s’engagent à soutenir professionnellement le gagnant et à lui garantir une exposition médiatique.

Aya Nakamura continue de briller.

La star franco-malienne, Aya Nakamura est au sommet de son art. La côte de popularité de celle-ci ne cesse de grimper. Pratiquement chaque nouvelle sortie de l’artiste se révèle être un succès. Aya Nakamura ne serait pas loin de devenir la 3ème artiste francophone à atteindre les 1 milliards de vue sur youtube ceci après Céline Dion et Indila. La chanteuse a su s’imposer sans grande difficulté avec son style assez particulier. Son titre «Pookie» est déjà certifié Disque de diamant. Son dernier entrée «Soldat» posté le vendredi dernier est à plus de 2 millions de vues sur la chaine de lecture Youtube. L’album Nakamura qui compte ainsi 14 morceaux, porte les titres comme «Djadja», «Copines» ou «Pookie» et vendu à plus de 300.000 exemplaires. Un disque qui compte donc désormais 14 morceaux.

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Francophone», diffusée auparavant sur RTI2, soit diffusée maintenant sur la première chaîne de télévision ivoirienne RTI1. A cette requête, le premier responsable de la communication dit avoir pris bonne note. Outre Vox Africa, le concours «The Voice» pourrait donc être diffusé sur les deux chaines nationales ivoiriennes.

Samba Diabaré Samb

Surnommé «baayu ndaanaan yi» (le père des artistes en wolof), il avait été classé «Trésor humain vivant» par l'Unesco en 2006, en même temps que plusieurs de ses compatriotes comme Joseph Ndiaye et

Claire Bahi : «J’ai failli mourir…»

En concert samedi dernier au Palais de la Culture de Treichville, Claire Bahi a annoncé sa retraite dans le Coupé Décalé. Celle, qui depuis toujours a été considérée comme la première dame du Coupé décalé, va se retirer définitivement du mouvement pour faire désormais de la musique gospel. Cette décision, loin d’être du buzz, répond au besoin de la star de sauver sa vie. J’ai failli mourir. Ce n’est pas un buzz. Je vais désormais chanter pour la gloire de Dieu. Il y a bien longtemps on me disait que je dois chanter pour Dieu.

C’est donc le moment. Oui, prenez votre coupé décalé. Moi je vais louer mon Dieu.

The Voice Afrique Francophone : des détails sur la saison 3

La directrice de la chaine de télévision «Vox Afric », Mme Rolande Kammongne a été reçue en audience la semaine dernière par le ministre de la Communication et des Médias de la Côte d’Ivoire , Sidi Toure. Au ministre, Mme Kammongne a précisé les objectifs, la date, le lieu et les grandes lignes de la compétition culturelle : «The Voice».

Au cours des échanges, elle a laissé entendre que la saison 3 de ce concours se tiendra en novembre 2019 en Afrique du sud. Elle a également plaidé pour que «The Voice Afrique

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Doudou Ndiaye Rose. Selon Ibrahima Wane, le musicien Samba Diabaré Samb a marqué plusieurs générations d'artistes ouest-africains : «Ce qui fait que ses œuvres, ses récits et ses chants sont devenus aussi des éléments de construction de la mémoire collective. Ce sont également les œuvres qui vont donner plus tard dans les années 1968 à 1970 la matière qui va permettre de construire la musique contemporaine africaine, la musique populaire d’aujourd’hui : Youssou N'Dour, Baaba Maal, Salif Keïta, Mory Kanté. Pour construire des œuvres africaines et rompre avec cette tendance qui consistait à reprendre la musique afro-cubaine ou la musique noire américaine, ces musiciens se sont inspirés essentiellement de ces classiques dont Samba Diabaré Samb et ses pairs étaient les détenteurs».

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Le tunisien Nabil Karoui: a gagné aux présidentielles tunisiennes, sans avoir voté depuis sa cellule Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui -1 Le jeudi 1er août 1963 Dans la ville tunisienne de Bizerte, à Houmt Najjarine [Quartier des menuisiers], dans la maison d'un père modeste fonctionnaire, et d’une mère femme au foyer, est né Nabil Karoui.

- Nabil a fait ses premières études primaires chez des «Religieuses», puis a obtenu le baccalauréat à Tunis, d’un lycée technique pour, poursuivre ses études universitaires à l'Institut de commerce de la ville de Marseille, en France. A exercé divers petits métiers, «à l’instar de la plus part des jeunes Arabes, qui essayent de survivre en Europe». S’est spécialisé en commerce et les techniques de vente dans les entreprises multinationales.

2 – Le projet des deux frères Nabil a rejoint le groupe «Canal +» en tant que directeur commercial pendant deux ans, puis a fondé avec son frère Ghazi Karoui, «le groupe international des médias, de la publicité et de l'audiovisuel, Karoui & Karoui» et a ouvert des bureaux en Arabie saoudite, en Algérie, au Soudan et en Libye.

3 - Télévision au service du système.

Il n'a pas été facile pour tout citoyen tunisien de décrocher une licence de journal ou de radio sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali, encore moins d'ouvrir une chaîne de télévision. Nabil Karoui a du accepter que sa chaîne «Nesma TV: avec d'autres associés» se soumette aux règles régissantes des médias traditionnels. A savoir, une déconnexion totale avec la politique, contre un rapprochement

de la pure ligne de divertissement, ciblant les masses des pays du Maghreb, avec des programmes «exceptes totalement de politique».

- De la sorte, Nesma TV a commencé à émettre des bulletins d’information parfaitement contrôlés, conformes aux exigences du régime.

- Le 16 mars 2007, Nabil Karoui, avec d’autres partenaires, a lancé Nessma TV par satellite, et a pris personnellement la direction du groupe Nesma en 2009.

4 - Caméra insoumise dans une logique soumission.

Au cours des derniers jours du président Ben Ali, Nessma TV a pu s'échapper du contrôle du régime, fin 2010 et début janvier 2011, pour sauter dans sur rive des médias qui ont cherché à mettre la lumière concernant la colère populaire suite à l’immolation de Mohamed Bouazizi, au cœur de la ville de Sidi Bouzid à proximité de la résidence du Gouverneur, le 17 décembre 2010, dans une célèbre scène tragique transmise au peuple tunisien puis reprise par les chaînes du monde entiers.

- Un film aurait pu mettre le feu à la maison des Karoui : Persépolis est au cinéma ce qu’ont été les «Versets sataniques» au roman. Plusieurs chaînes arabes et étrangères ont refusé de le diffuser pour plus d’une raison, dans le but d’éviter les conflits religieux, sociaux et partisans.

- Mais Nabil Karoui a voulu être «plus courageux et plus provocant que le monde entier» et a vu dans l’œuvre, une forme de liberté artistique, et une occasion de faire face à la montée de la vague des Frères musulmans, mais…

- Le résultat a été un désastre, aussi bien pour sa personne que pour la chaîne. Il a dû s'excuser et a

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été sujet à des menaces, pas uniquement de la part des fanatiques, mais par une vaste majorité.

- Nabil Karoui a dû manœuvrer longtemps dans le but de faire oublier les effets de «Persépolis» de la mémoire noire de la chaîne «Nesma». Encore mieux, il s’est tant excusé au point d’augmenter la proportion des programmes religieux, autant pendant le Ramadan que les autres mois.

5 – Industrie de la bienveillance.

Nabil Karaoui est marié à Mme Saloua Samaoui, avec qui il a eu un fils et une fille. Ils perdront leur fils «Khalil» dans un accident de la route.

- En 2013, Karoui lance l'association «Nass El Khair» [les bienfaiteurs], renommée plus tard «Khalil Tunis» en 2016 après le décès de son fils.

Cette association a œuvré dans l’aide aux groupes les plus déshérités. Ainsi que la diffusion d’une couverture médiatique de ces actions sur «Nesma TV». Avec le flot de louages aussi bien pour «Khalil» le défunt, que pour son père (Abu Khalil).

6 – Le dialectal pour le public Nesma Dans sa chaîne, Nabil Karoui a opté pour les dialectes maghrébins au dépens de l’arabe littéraire.

Un choix qu’assume pleinement le patron de la chaîne.

- Nabil Karoui vise également un large public pour des raisons commerciales, en faisant doubler des feuilletons turcs, en dialecte tunisien, au profit d’un public d'adolescentes, de femmes au foyer et au chômage. Nesma se présente comme une «chaîne familiale».

- Même concernant les bulletins d’information que Nesma propose à présent, Nabil Karoui tenait à une

ligne éditoriale linguistique basée sur l’adoption du dialecte tunisien.

- Nabil a également tenté, dans la mesure du possible, de recruter des jeunes des deux sexes, algériens, marocains, libyens et mauritaniens, de manière à attirer tous les publics maghrébins. Mais presque sans résultats.

-7 Nesma et les funérailles.

La ligne éditoriale de Nessma TV s'est montrée sensible aux grands malheurs de la Tunisie. De ce fait, elle a transmis en direct, les funérailles du martyrs Chokri Belaïd, du grand et célèbre styliste tunisien Ezeddine Alaya, et celle de Béji Caïd Sebsi.

8 - Mouvement politique et machine partisane propre.

Nabil a décidé de rejoindre le parti du président Beji, (Nidaa Tounes en 2012. Il démissionne en 2017 pour créer son propre parti «Qalb Tounes» [Cœur de la Tunisie], qui fera office de «machine électorale», lors desélections présidentielles, après la mort du président Beji.

9 – L’association «I watch» est à l’affût de tout non respect de la loi, de la part de Nabil Karaoui et d'autres - Karoui fut arrêté le 23 août 2019, par le gouvernement du Premier ministre Youssef Chahed, son rival politique, sur la base d'un procès intenté à son encontre par l'association «I watch» sous l'inculpation d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent.

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10 – L’éloquence de l’oreille et celle du ventre.

Nabil Karoui s'attendait à survivre au président Béji Caïd Sebsi et à transmettre ses funérailles à la télévision. Et s'est rendu compte que les pauvres ne peuvent le porter au Palais en cas de mort de Béji.

Nabil s’est préparé pour une telle éventualité, et a œuvré pour rassembler les voix des électeurs. A présenté sa candidature comme adversaire face à un autre, féroce sur le plan linguistique, le professeur en droit, l’éloquent Kaïs Saïd.

- Peut-être Nabil Karaoui s'est rendu compte que l'éloquence ne réside pas dans le verbe, mais dans la satisfaction du ventre affamé.

-11 Le parti du président emprisonné Nabil Karoui a fondé un parti portant une poésie émotionnelle (Qalb Tounes) [Cœur de la Tunisie].